[Terminé] L'archer et le berserk [pv Clint Barton]

Ce n’était pas une nuit si tranquille que ça. On le croirait en entendant le souffle du vent faire vibrer les feuilles et quelques insectes chantonnant pour leur partenaire dans la pénombre. On racontait beaucoup de chose sur cette jungle. On parlait d’esprits sanguinaires, de monstres carnivores qui se cacheraient entre les arbres et sauteraient sur les imprudents. Il fallait croire que ces croyances étaient toujours d’actualités. Car même sur les rares routes qui découpaient cette forêt tropicale, rare furent les promeneurs et les véhicules qui circulaient. Si on posait la question à un des habitants de la ville voisine, on vous dirait que tout ceci n’était que superstition pour faire pleurer les gosses. Pourtant ce soir, un danger rodait dans ces bois.
Des esprits ? Des bêtes affamées ? Quartes silhouettes traversaient la jungle, se dirigeant droit vers la zone urbaine. D’allures menaçantes, ces ombres semblaient courbés, guettant de temps à autre la présence d’intru, mais même la faune voulu les laisser en paix. Ces quatre êtres noirs se repéraient par une étrange lumière chacune, sortant d’un œil unique. Le faible vaisseau balayait devant elle guidant cette petite meute. Comptaient-ils rejoindre la ville pour trouver de la nourriture ou bien s’en prendre au premier passant ?

Leur objectif était tout autre. Ces êtres étaient intelligents, elles évitaient les principaux accès éclairés comme en plein jour. En réalité, elles semblaient se moquées de la zone urbaine. A une centaine de mètre seulement, le troupeau dévia de son chemin et se dirigea vers un endroit plus reculer, se trouvant en périphérie. On aurait dit un entrepôt. Un grand cube gris, entouré d’une clôture surmontée de plusieurs projecteurs qui éclairaient presque tout l’endroit. Les quatre ombres restèrent à bonne distance, guettant cet endroit intriguant, derrière les derniers buissons délimitant la jungle. On entendait d’ici les voitures circulant en ville à quelques mètres plus loin, mais cela ne semblait poser souci aux créatures. L’une d’elle d’ailleurs, s’approcha de celui qui semblait être l’alpha du groupe. Elle semblait tenir quelque chose dans la main, plat, carré, émettant une faible lueur verte sur une des surfaces.

"Bon on dirait que c'est ici. Le signal n'a pas bouger depuis six heures."

Le chef acquiesça par une moue. Il pointa son fusil d’assaut vers la grille, balayant devant lui, à la recherche de quelqu’un ou de quelque chose pouvant être dangereux pour l’équipe.

"C’est la suite du plan ?"
"On attend que l’excité face son taff. Après on entre. Rappelez-vous, de la discrétion, c’est ce qu’à demander l’employeur. On entre, on localise, on récupère et on se tire. Compris ?"

Toute l’équipe acquiesça à sa manière et le leader put se concentrer à nouveau. Utilisant cette fois-ci une petite paire de jumelle pour surveiller la zone. L’entrepôt semblait surveiller, trois gardes repérer pour le moment, mais ne semblaient lourdement armées. Hector se disait qu’il serait facile de les neutraliser sans faire de vague. Pendant qu’il examinait, il marmonna "Allez, allez c’est quand tu veux…"

Au bout de quelques secondes, une explosion surprit tout le monde. Quelque part près de la ville, une boule de feu surmontée d’une fumée noir s’élevé. Sans attendre, la ville entière fut plongée dans l’obscurité et rapidement, des cris de panique remplissaient les rues. Cela ne devait faire partie du plan, car Messner et deux autres de l’équipe furent choquer en voyant cet effroyable spectacle.

"Damn ! Quel imbécile il a tout couper !"
"Côté discrétion, ça se discute. On fait quoi maintenant chef ?"

Hector se mit à rager avant d’annoncer la suite de l’opération.

"On fait ce qui est prévu. On entre, on prend et on se barre. Go ! Go !"

Donnant le signal, Hector guida ses « hommes » dans l’entrepôt. S’il semblait calme et professionnel, à l’intérieur il bouillonnait. Il se souvenait comment il avait réagi quand l’employeur, ou plutôt, l’employeuse lui avait annoncé qu’il travaillerait avec une équipe de mercenaire. Hector n’était pas très chaud pour le travail d’équipe. Pas qu’il était opposé, mais souvent cela posait quelques problèmes. Car souvent les mercenaires se montraient plus désordonner, imprévisible et habituer à jouer cavalier seul. Le gars qui devait couper le courant devait juste par exemple, plonger dans le noir l’entrepôt. Mais il a dû trouver plus amusant de voir la ville en plein chaos. Hector aurait voulu passer par quelqu’un d’autre, mais personne ne se sentait capable pour cette opération et il du prier pour qu’aucune gaffe ne vienne, chose loupée.

Messner dû donc poursuivre sa mission, tout en s’efforçant de ne pas songer à la fois à la dérive de son coéquipier, mais surtout, à une ville en proie à la panique. Il avait horreur de ça, faire courir des risques à des innocents. Quand tout sera fini, il comptait bien en dire deux mots.

L’explosion n’était qu’un premier gong pour annoncer une nuit tendue. A peine quelques secondes après que la ville soit plongée dans l’obscurité, une seconde explosion retentissait derrière l’équipe de mercenaire. Un arbre disparaissait dans les flammes, soufflant aux quatre coins ses écorces de bois et balayant avec un des mercenaires. Le nervi tournoya dans les airs pour atterrir plus loin, sous la surprise générale de ses coéquipiers. Et là, se suivit un orchestre assourdissant de tirs qui fusaient de toutes part en direction de l’escouade attaquante. On voyait de nombreux petits flashs tout autour, en hauteur de l’entrepôt.

"Contact !" Gueula Hector.

Tout le monde braqua son arme devant lui, et chercha à dénicher une cible à abattre. Messner, en plus de son matériel militaire, possédait une meilleure vue qu’un humain. L’obscurité était moins forte pour lui. C’était comme voir en début de soirée. Il distinguait ainsi des silhouettes se déplaçait sur les toits et les guettaient. Les plus proches elles, se transformaient en tâches rouges ou orange. Ils devenaient ainsi des cibles parfaites pour lui. Il visa donc et appuya sur la gâchette. Plusieurs balles filèrent de son canon pour s’abattre sur l’objectif. Ce dernier bougea, toucher par quelques projectiles. D’autres suivirent et la cible disparue, abattue.

"Un de moins." Gronda Hector.

Les autres mercenaires étaient aussi des mutants, pour la plus part. Ils utilisaient comme ils pouvaient leurs capacités. Certains tirés des trais lumineux comme des pistolets SF, d’autres des éclairs de différentes couleurs. Cela tirait donc de partout, mais ce n’était pas évident de voir, qui avait le dessus sur qui. Pendant que Messner s’en prenait à ceux qui se trouvaient de trop prêt, il put constater à quel point lui et son équipe, étaient à découvert, presque à la merci de ces défenseurs venant d’on ne sait où. Il fallait agir et vite, prendre une décision.

"On fonce ! Vous deux couvrez moi, on va entrer !"

Sans protester, les deux autres mercenaires encerclaient leur meneur pour servir de protection. Armes braquées vers le haut, ils tiraient soit sur les agents postés, ou à côté sans doute pour les effrayer, les obligés à reculer. Hector avançait donc. Toujours armé bien entendu, il tirait surtout devant lui, et un peu sur les côtés. L’escouade se dirigea donc vers l’entrepôt qui n’était plus très loin. Au moins, l’obscurité leur offrait une certaine protection, mais avec les tirs et les flashs produite par, on devinait facilement leur position.
Ils arrivaient donc devant une grande porte métallique, semblable à celle d’un garage. Pour l’ouvrir, il fallait taper un code sur un boitier, mais on n’en avait pas le temps. Les yeux d’Hector changèrent pour devenir quelque chose de plus animal, et d’un solide coup de pied, fit céder la porte qui trembla et s’ouvrir en deux devant eux. C’est alors qu’un homme dans le noir surgissait devant eux. Il tenta de tirer à bout portant, mais Hector le vit venir. Il fut en un éclair à son niveau et l’attrapant par le bras, le jeta au sol. Un de ses complice, panique ou sadisme, l’abattit directement, plusieurs balles dans le ventre et deux dans la tête. Mais un détail les inquiéta, se trouvant sur le cadavre, trois grosses lettres recouvertes de sang, ornant sa poitrine et ayant un sens dans le monde entier.

"Le FBI ? Mais qu'est-ce qu'ils fichent ici ?"

Les tirs ne se calmaient pas pour autant. Hector aimerait bien savoir aussi ce que ce bureau faisait ici, loin des Etats-Unis. Mais avant, il fallait se mettre en sécurité.

"Refermez vite !"

Ses deux acolytes se dépêchèrent de rabattre les deux battants, pendant que cette fois-ci, Hector les couvrait, vidant un ou deux chargeurs de son fusil d’assaut sur des adversaires invisibles. Pas pour lui en réalité. Il ne voyait que quelques personnes chercher à leur faire face, mais ses propres tires servaient juste à découragé d’éventuels poursuivants. En même temps qu’il défendait chèrement sa vie, et celles de ses « amis », Hector cherchait à comprendre. Rien dans le contrat ne laissait entendre que le FBI ou tout autre organisation gouvernementale, interviendrait. A écouter leur employeur, ils avaient plus de chance de tomber sur une équipe rivale de mercenaires, ou des agents de sécurité. Qu’est ce qu’on lui cachait ?

Pas le temps de se poser des questions et chercher à comprendre. Tout s’enchaina si vite. La priorité était de se mettre en sécurité et on obéissait rapidement à Hector, se pressant de refermer derrière eux. Hélas, quelque chose se montra plus rapide encore. Des traits noirs filant bien plus vite que le vent, entrèrent dans l’entrepôt. Notre mercenaire eut à peine le temps de voir ses compagnons tombés à terre autour de lui. Il chercha la provenance de ces tirs fatals, comprendre qui pouvait posséder une telle habileté et travailler avec le FBI.

La non plus, Hector n’eut le temps de trouver une réponse. Un autre projectile fusa dans l’air et le percuta.  Mais au lieu de sentir une douleur brûlante dans la partie du corps impacter, c’était tout le corps qui fut prit de spasme. Des éclairs bleus aussi fines qu’un fil parcourait le point d’impact pour se rependre sur tout le corps, provocant des sursauts au gaillard. Ses membres se raidissaient, bloquaient comme s’il recevait un millier de coups de partout, avant de finalement s’écrouler au sol sonner.
Sa vision se troublait, devenant flou comme après avoir prit un verre de trop et le son était comme brouiller. On aurait dit que tout le monde était loin d’un micro. Alors qu’il gisait au sol, il perçut des ombres pénétraient dans l’entrepôt, encerclant les mercenaires. Il n’arrivait pas à distinguer qui était qui, chacun portant des bottes renforcées comme à l’armée. Il cru voir l’une d’entre elles, une ombre tendre son bras pour arracher quelque chose du corps de ses anciens compagnons. Le mystérieux tireur à n’en pas douter.

"La vache... orceau ! j'... main... attacher..."

La voix était à moitié audible. Hector ne comprenait pas tout, mais savait qu’il était en mauvaise posture. Agents du FBI ou non, il ne désirait se laisser prendre aussi facilement. Les fourmillements qui immobilisaient son corps on déjà disparue. C’était comme si sa chaire avait absorbé l’électrochoc. Hector se sentait à nouveau maître de son corps et il comptait bien en profiter. Ses forces lui revinrent quand il sentait la rage lui montait comme le magma d’un volcan. Avant de le tireur d’élite n’eut terminée sa phrase, Messner poussa un puissant rugissement et d’un geste du bras fit voler deux agents au loin, pour qu’ils s’écrasent contre le premier obstacle rencontrer.

Se retrouvant sur ses pieds, Hector laissa exploser son plus puissant pouvoir. Tous le monde braqua son arme sur lui, mais cela ne servirait à rien. Le mercenaire laissa tomber au sol son gilet militaire avec radio, munitions et autres accessoires. Sa tenue elle craqua sous la masse grandissante de muscle et de chaire. Hector grognait et ses râlements de colère augmentaient en intensité au fur et à mesure qu’il gagnait en taille et en masse.
Seul son pantalon survécu à la transformation, mais ses jambes se déformèrent pour prendre une forme plus aniamle, plier, les chaussures éclatant à cause de sabots qui recouvraient les pieds. Le visage d’Hector s’allongea pour former une énorme gueule avec une dentition puissante. Ses yeux devinrent sombres et deux excroissances poussèrent de son front pour former deux cornes saillantes et menaçante. Cela ne dura que quelques secondes, mais Hector était devenu Minotaur !
Et quand sa métamorphose fut terminée, le mutant un puissant rugissement qui fit trembler l’entrepôt et ses environs sans doute.

La bête avait une respiration très forte, elle défia de son regard assassin tous ces agents amassés autour de lui. Nouvel objectif : Survivre en mettant hors d’état de nuire tout le monde. Gueule bien ouverte, Hector se jeta en avant sur ceux lui faisant face. L’archer était là aussi. Il comptait les piétiner, les écraser, les éventrer avec ses cornes. Plus que furieux, Minotaur voulait leur faire payer leur attaque et comptait bien leur montrer qu’il ne se laissera pas faire.

Un des agents cria quelque chose dans sa radio, mais reçut un coup violent en plein visage qui le fit s’écraser contre une des poutres en acier soutenant le toit de l’entrepôt. Par vengeance, réflexe ou peur, une pluie de balles tomba sur la créature. Mais le mutant s’en moquait, ce n’était pas ça qui le fera reculer et encore moins blesser.

On pouvait dire que la bête était libérée. Le monstre était à la fois furieux et cherchait à la fois à survivre et venir à bout de tous ses adversaires. Agents fédéraux ou non, Minotaur savait que le plus important pour lui était de s’échapper. Ces derniers n’hésiteraient pas à l’abattre si possible. D’ailleurs, ils n’arrêtaient pas de lui tirer dessus, même en voyant que leurs balles ne faisaient que rebondir sur l’épaisse cuirasse de la créature. C’était plus gênant que blessant en réalité et un bon moyen pour l’énerver davantage et attirer son attention. Il fallait voir cet agent justement. Il semblait cool en tenant son arme devant lui et vidant son chargeur sur le mercenaire. Mais on devinait la peur derrière ses épaisses lunettes noires au fur et à mesure qu’il voyait Minotaur approchait de lui.
Chacun de ses pas était lourd, faisant trembler le sol. L’humain paniquait en voyant ce titan à plus que quelques mètres de lui et accéléra le rythme de tir sans plus d’effet. Son esprit se mit finalement en alerte, le sommant de se tirer. Mais c’était trop tard. Ses jambes eurent tout juste le temps de se plier pour débuter sa course, que Minotaur le frappa violement avec sa puissante main, l’envoyant voler et sombrer dans l’inconscience quelques mètres plus loin.

Le mutant pensait passer au suivant, mais hurla subitement. Son rugissement était effroyable, il brisait ceux qui restait de vitre du bâtiment et fit vibrer les poutres en métal de l’entrepôt. Quelqu’un était parvenu à le blesser. Qui ? La bête se retourna furieusement, les yeux injectés de sang vers l’importun. Il revit l’archer. Décidément ce dernier était un vrai problème. Il l’insultait, le provoquait. Malgré sa colère, Minotaur comprit qu’il s’agissait d’un piège des plus grossier. Il retrouva assez de calme pour tenter de le contrer. Comment ?
Il attrapa au vol un des agents qui passait par-là. Il voulu s’enfuir, mais couru trop près du monstre pour être saisit. Et là, Minotaur lança son captif sur l’archer. Sans laisser la moindre chance de répit, la bête enchaina avec d’autres projectiles. Même des caisses volaient vers le provocateur. Tout ceux qui passaient sous sa grosse patte étaient jeter. Il manqua cependant de lui expédier en plein visage, la malle contenant l’ogive.

Il cherchait à faire bouger l’archer. Il ne savait pas quel piège il lui avait tendu, mais sans doute qu’en le faisant changer de position, il mettrait un peu à mal ses plans. Il fallait surtout éviter de foncer ligne droite devant soit et emprunter d’autre chemin pour ne pas finir au fond d’une fausse. On sous-estimait facilement Minotaur. Il ressemblait à une grosse brute, privée de cervelle, violente et ne réfléchissant jamais. Il était vrai qu’une fois bien énerver, réfléchir n’était pas son fort. Mais la plupart du temps, il restait un être doué de raison pouvant élaborer des stratégies. Il apprenait, il étudiait et pouvait même patienter.
Dans le cas présent, attendre n’était pas envisageable. Tout le monde ici lui mettait la pression, il se faisait attaquer de toute part. Même si les armes des humains ne lui faisaient pas grand-chose, comme dit, ils restaient une gêne. Mais en tout cas, Minotaur avait apprit une chose. Parmi tous ces figurants, c’était l’archer le plus dangereux. C’était lui qui a tué toute son équipe, lui était le mieux armé et le mieux entrainer au combat. S’il voulait avoir une chance de s’enfuir, c’était lui qu’il devait neutraliser avant tout.

Qui était-il ? Minotaur l’ignorait. Les pseudos héros étaient nombreux dans ce monde. Ils avaient tous des pouvoirs et des capacités semblables. Il pouvait aussi bien être un justicier très connu qu’un gars restant dans l’ombre. De toute manière, cela ne changeait rien pour lui. Connu ou non, Hector ne comptait pas lui demander un autographe ce soir. Il devra soit le mettre K.O pour fuir, ou bien le tuer… Et si possible, se tirer avec la marchandise attendue, car même si ça finissait en feu d’artifice, hors de question de laisser une mission inachevée. Il avait une réputation à tenir tout de même.

Minotaur était d’une telle rage, qu’il se sentait capable d’anéantir cet endroit sous ses poings et ses sabots. Il aurait aimé balayer ce moucheron pour avoir la paix. Mais malgré sa puissante force, il n’était pas bête. L’archer avait l’avantage de la rapidité et de l’agilité sur lui. La bête devait surtout cogiter sur comment s’enfuir. Au moins, il n’avait plus les sbires de son adversaire pour le déranger. Certes, s’attaquer à des agents du FBI n’était pas une bonne chose. Mais en légitime défense, et il se demandait bien ceux qu’ils fichaient ici. Sans nul doute qu’ils recherchaient la même chose que lui et ses camarades tombés au combat.

L’objectif… Minotaur jeta un regard autour de lui et retrouva le contenant de l’objet de son attention. Que contenait-il ? Il l’ignorait. Son employeur avait parler d’une précieuse marchandise. Et s’étant présenté comme un chef d’entreprise et collectionneur excentrique. Hector avait l’habitude de ce genre de clientèle. Et si souvent « l’art » attirait pas mal de gêneurs, ce n’était jamais d’autres que des mercenaires comme lui ou de simples voleurs dont il croisait la route. Là, ça devenait bien plus sérieux. Lui aurait-on cacher quelque chose ? Fort possible, pas la première fois non plus et Minotaur le faisait regretter très chère.
Hélas, il n’avait pas le temps d’enquêter, il se savait très mal. Tenter de discuter avec l’archer ? Il doutait qu’il soit d’humeur à parler, surtout après avoir perdu tous ses petits amis. Aussitôt aura t’il reprit forme humaine pour apaiser les esprits et se montrer diplomate, il pourrait recevoir une flèche électrique ou paralysante. Non, il devait prendre la fuite et enquêter ensuite de son côté. Il jeta donc un regard menaçant vers celui qui barrait sa route de la liberté.

De sa puissante main, il saisit la mallette qu’il garda contre son puissant torse mutant. C’était un risque, mais si lui aussi, voulait l’objet mystérieux, ce ne sera pas sans combattre. Et s’il tentait une « dinguerie » comme on dit, il risquerait d’abimer la marchandise. Messner était prêt à prendre le risque. Dans pareille situation, sa survie gagnait de l’importance.
Sans doute fairplay malgré un début de rencontre chaotique, Minotaur prévint de son attaque, en frottant fortement ses sabots contre le bitume du sol. On sentait ce dernier vibrer et voir des petits morceaux décollés autour des marques laissées. Quand il eut fini, la créature beugla à nouveau et chargea droit devant elle, montrant bien la mallette comme s’il retenait un otage.

Il ne visait pas trop l’archer. Il aimerait éviter une confrontation directe avec lui mais en même temps, s’il lui tournait le dos en fonçant ailleurs, il deviendrait trop vulnérable. Peut-être qu’ainsi il l’obligerait à se déporter et lui libérer le passage. Ou sinon, il finira comme les autres dans la rubrique nécrologique. S’il survivait, Hector pensait ouvrir un journal, de quoi mémoriser cette journée de dingue. Il se questionna tout juste sur les possibles conséquences. Sera-t-il rechercher après cela pour être mit en détention ? C’était un mercenaire, de base, un paria rejeter par les institutions et les gouvernements. Sans être connu, il était déjà blâmé pour de nombreux pêchés. Des préjugés dira t’on, il en avait l’habitude. Mais il avait toujours eu la conviction qu’on pouvait le détester pour ce qu’il était, on ne se privait pas tout de même pour louer ses services. Donc, on le haïra sans doute pour ce soir, mais on ne fera pas grand-chose, préférant l’avoir à disposition pour d’autres contrats à venir…