La routine, qui aime ça ? Pas moi, c'est une ceritude. Je suis du genre à bouger, à ne pas stagner et là, j'ai l'impression de faire tout sauf bouger. Ca fait plusieurs jours que j'ai exécuté mon dernier contrat. Un vendeur de drogue un peu gênant... Une petite affaire, histoire de ne pas perdre la main. Mais j'ai même pas eu à le tuer celui-là. Il fallait lui faire peur ? Ben je crois que l'effet escompté a été entier. Je crois que s'il me croise à nouveau dans la rue, il se fera dessus. Mais passons les détails sordides. Si ça va l'empêcher de dormi un moment, moi, je dors comme un bébé.
Mais j'avoue que ce serait cool de se défouler un peu. Les exercices et les combats de boxes improvisés... ou pas, ça suffit pas à nourrir mon esprit tordu qui ne demande qu'à montrer ses talents. Mais aurait-on exaucé mon souhait ? Hummm Je regarde le texto qui vient d'arriver sur ma ligne pro. Ne jamais mélanger travail et routine... C'est une règle d'or. Et cette ligne là, elle est très privée et intraçable. Merci les technologies Stark ! Je préférais quand il faisait des armes celui-là. Il avait le génies du spectacle et sa technologie était parfaite. Sauf quand il s'est découvert une conscience !
Je lis le message et j'y répond.
Nouvelle cible : Alison Blaire. Elimination avant demain soir 23h. 25.000$
Je prend. Besoin d'une preuve ?
Non. Votre confirmation suffira.
Excellent ! Enfin de quoi se faire un peu les crocs. Je dois faire des recherches et voir un peu son programme. Si elle est facilement accessible... Bref, j'ai du boulot.
***
Il se fait tard ! J'ai pas mal cherché et j'ai trouvé des infos intéressantes. Je me disais que son nom ne m'était pas inconnu. Encore une de ces bimbo, blondes et bien foutue qui se trémoussait pour gagner sa vie. Elle avait un carnet bien bien remplie. Ce serait pas une cible facile... Mais ah, que vois-je ? Elle est prévue sur un festival demain ? C'est pas une coïncidence, la personne connait ses faits et geste aussi et me facilite presque la tâche. Elle va devoir bouger et sortir de la ville pour aller près de East Orange, à quelques kilomètres de New York où le festival se produit.
Ni une ni deux, on voit le programme de la soirée. Faut que je prenne la Bécanne et je vais pouvoir me placer pas loin de la voiture. Je sais qu'elle va se faire conduire, comme toujours. Et en moto, je passe pas mal inaperçu. C'est vraiment du pain béni. Je vais avoir une soirée peinarde, facile et empocher un beau petit pactole. Une cible livrée sur un plateau... Cool, au moins, je perdrais pas de temps. On s'occupe du chauffeur, la voiture sors de la route et j'ai plus qu'à la finir. Nette propre et sans bavure, je poursuit ma route et ni vu ni connu. Y a une portion de route qui peut le faire, un peu boisée et pas éclairée.
Mais il est déjà temps de prendre la route. Je dois m'assurer que le trajet emprunté sera le bon. Je pense que vu son planning de ministre, elle va pas perdre de temps. Donc je sais qu'elle va emprunter la route que je vise. Je me met en route, habillé de noir des pieds à la tête. Mes petites billes d'acier bien propres rangées dans la poche de mon blouson de moto. Juste à dézippée et hop, ma main fera le reste. Je me met à bonne distance. Je m'approche lentement du véhicule. Je ne voit pas la minette à l'arrière, mais je sais qu'elle y est. Le chauffeur est conforme à celui que j'ai vu monter dans la voiture, une belle berline limousine noire rutilante. Et je sais que c'est la bonne personne. Je vais pouvoir m'occuper de la première victime.
Mais évidemment rien ne se passe comme prévu et là c'est le drame. Mais qui a osé me jouer ce sale tour ? Je suis pris de cours quand la vitre avant cède et que le chauffeur s'effondre sur le volant. Merde ! C'est quoi ce plan scabreux ? Je suis pris de cours un moment mais je donne une lègère accélération. La voiture décélère doucement mais file tout droit. Le virage promet un sale tour à la midinette à l'arrière. La voiture va aller s'encastrer dans le premier arbre qu'elle va trouver. Je remonte la visière et tente de prévenir la blondinette qui crie. Elle a peur, qui ne serait pas apeuré. Mais pourquoi je fais ce qui va suivre, ne me le demandez pas. enragé par le fait de m'être fait doublé, je vais pas laisser faire et je vais pas lui donner l'audace de tuer MA cible. Je lui crie, en espérant qu'elle entende.
- DETACHEZ-VOUS, VITE !
Je suis à son niveau et j'espère qu'elle m'entends.
- ON A PEU DE TEMPS ET BAISSEZ LA VITRE JUSQU'EN BAS.
Cela me permettra de la sortir de là. J'ai encore jamais fait ça, mais j'ai longtemps testé mon pouvoir pour savoir qu'elle n'est pas lourde et que je peux la sortir de là et essayer de la poser délicatement sur le bas côté en réduisant ensuite ma vitesse. Je dis pas qu'elle va s'en sortir indemne, mais ça vaut le coup d'essayer. "Mais putain Antoine, tu fous quoi ?" On verra plus tard pour décider de ce que je vais faire et je veux pas que celui qui m'a piqué le contrat, me prenne ma cible. On avisera après...
La voiture avance encore à une bonne vitesse, même si elle ralentit. Il ne reste que peu de temps. Elle doit me faire confiance. Aurais-je confiance en moi-même, pas du tout, mais dans la panique, et son instinct de survie allaient être mes alliés pour le moment. Si elle ne fait pas tout de suite ce que je lui demande, elle va y rester ou se faire mal, c'est sûr. Je compte sur son instinct de conservation pour s'exécuter. Un moment de lucidité. Et je regarde la collision se rapprocher rapidement. Plus que quelques minutes et tout sera fini.
MALICE
BLACK ANGEL Le meurtre suppose et couronne la révolte - celui qui ignore le désir de tuer aura beau professer des opinions subversives, il ne sera jamais qu'un conformiste.
Les applaudissements et les acclamations la suivent comme un écho galvanisant lorsqu’elle quitte la scène après sa représentation endiablée pour rejoindre les coulisses, de sa démarche chaloupée malgré les hauts talons sur lesquels ses pieds sont déposés, et qui ont arpenté la scène pour quelques pas de danse. Délaissant son micro à une personne du staff, elle maintient son sourire béat durant quelques secondes avant de saisir la bouteille d’eau qu’on lui tend, et qu’elle s’empresse d’ouvrir pour en boire quelques gorgées, qui viennent aussitôt adoucir sa gorge, étant encore sous l’euphorie de la rencontre toujours aussi magique avec son public. « Ton chauffeur t’attend, tu dois rentrer te reposer. Tu es attendue à 8h demain matin, tu t’en souviens ? » « Évidemment. » Dire qu’elle est fatiguée serait un euphémisme, puisque jongler entre sa carrière de chanteuse et cette expérience d’actrice requièrent beaucoup d’énergie, mais rien de suffisant pour qu’elle renonce à ce train de vie absolument incroyable, auquel elle a toujours aspiré. « Je fais vite. » Gardant sa bouteille d’eau en mains, elle rejoint sa loge pour prendre une douche rapide avant de troquer sa robe courte pailletée sans manches pour un bustier blanc qui met en valeur sa poitrine, un jean clair troué aux genoux et des talons aiguilles blancs, dont les lanières enveloppent ses chevilles. Ses longs cheveux blonds rattachés en un chignon bas dans sa nuque, elle protège ses épaules dénudées du froid grâce à un manteau blanc, attrapant ensuite sa pochette pour rejoindre la voiture qui l’attend à l’arrière du complexe, à l’abri des regards indiscrets.
« Ma dame, vous n’avez pas froid ? Je peux augmenter le chauffage si vous le souhaitez. » S’installant confortablement sur la banquette arrière, Alison soupire d’aise en appuyant par la suite sa nuque contre le dossier de son fauteuil, fermant les paupières quelques secondes juste pour reposer ses yeux. « Ça va aller, merci. Je veux juste rentrer chez moi. » L’épuisement se fait entendre dans sa voix, si bien que son chauffeur, qui l’observe grâce à son rétroviseur, hoche simplement son menton de haut en bas avant de démarrer la voiture pour s’engager sur la route, sans parler davantage pour ne pas troubler le maigre repos auquel elle aspire, mais qui ne va pas durer bien longtemps.
Son chauffeur a l’habitude de la conduire ici et là, et il connaît suffisamment son métier pour ne plus avoir l’angoisse des premières fois ; aussi, son esprit ne s’inquiète nullement des autres véhicules qu’ils croisent. Peut-être aurait-il dû ? Elle a les yeux fermés à l’arrière et lui ne fait pas bien attention à la moto qui se rapproche, songeant sûrement que l’homme est pressé et veut simplement le doubler. Pense-t-il une dernière fois à sa femme, qui doit déjà dormir à cette heure tardive ? Ou à sa fille qui étudie à l’université et qui devra, d’ici quelques heures, composer avec le fait de ne plus avoir de père ? Toujours est-il que la balle l’atteint directement à la tempe, et qu’il s’effondre directement contre le volant en poussant le klaxon à hurler à pleins poumons. À l’arrière, Alison redresse son buste dans un sursaut, ouvrant les yeux pour découvrir le sang qui perle sur le visage de son chauffeur ; elle retient un cri d’effroi en gardant les yeux braqués sur lui, avant de tourner la tête pour apercevoir celui qu’elle croit, d’abord, être l’assaillant. Utilisant alors le son barbare produit par le klaxon, la blonde érige un bouclier afin de couvrir la moitié de son corps, au cas-où l’inconnu décide de lui tirer dessus à son tour. Il lui faut sortir de la voiture est vite, mais comment ? « DETACHEZ-VOUS, VITE ! » Mais qu’est-ce qu’il raconte, celui-là ? Ce n’est pas lui qui a tiré sur le chauffeur ? « ON A PEU DE TEMPS ET BAISSEZ LA VITRE JUSQU'EN BAS. » Elle hésite quelques secondes, observant l’homme qui se tient de l’autre côté de la portière, avant de rompre son bouclier et de s’exécuter : elle se détache de ses mains tremblantes avant de se rapprocher davantage pour baisser complètement la vitre, comme il lui a demandé. « ET MAINTENANT ? » Et maintenant, sans qu’elle ne comprenne réellement comme il opère ce miracle, juste avant que la voiture ne s’encastre dans le tronc d’un arbre épais et haut, elle est sortie de la voiture. Mais ce n’est pas pour autant que le danger est éloigné, bien qu’elle prenne le temps de remettre correctement les pans de son manteau sur ses épaules, les sourcils froncés. Son coeur tambourine si fort qu’il menace de sortir de sa cage ! Comme si elle n’était pas déjà fatiguée… « Non mais vous êtes qui bordel ? » Sous le choc, elle attend une réponse mais est rapidement happée par le bruit d’une moto se rapprochant de leur hauteur… Il semblerait que le rival d’Antoine tienne à finir ce qu’il a commencé mais, cela, Alison en l’a pas encore compris.
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HEART LIKE ICE, SOUL LIKE FIRE ᭸ he calls me the devil, I make him wanna sin every time I knock, he can't help but let me in ‘cause I’m hot like hell. does it burn when I'm not there ? and you're by yourself, am I the answer to your prayers ? I'm giving you that pleasure heaven and I'll give it to you hotter than hell.
La vitre se baisse enfin. La voiture ralenti encore, mais pas assez pour éviter la collision. Alors j'entend distinctement : "ET MAINTENANT ?" Ben maintenant, c'est à mon tour de jouer. Et d'une main je fait sortir doucement le corps qui passe par la fenêtre. Par facile, mais je m'en sort plutôt pas mal et je peux réduire la vitesse et maintenir la silhouette au dessus du sol. Je vais pas tenir longtemps.
Je fini par ralentir assez pour poser la belle au sol et me placer pas loin. Elle peut voir une partie de mon visage. Non que ça me déplaise, mais pour l'heure, pas le temps de se poser des questions. Pourquoi je l'ai sauvé alors que je suis sensé l'éliminer ? Ben parce que j'aime pas qu'on me double et sur le coup, si je l'ai pas, personne ne l'aura. Et lorsqu'elle se relève, l'air fâchée et remettant son manteau correctement avant de me hurler limite dessus.
- Non mais vous êtes qui bordel ?
- De rien. Content de faire ta connaissance aussi.
On a pas vraiment le temps de faire plus ample connaissance qu'un bruit de moto approche. Un petite cylindrée. Je devrais pouvoir la semer. Il était temps de se bouger et de se mettre à l'abri. Mais fallait qu'elle me suive.
- Bon, faut se bouger avant que tu fasse connaissance avec ton exécuteur. Monte et on se taille. A moins que tu préfères qu'il se charge de ton cas ? Il - ou elle - est là pour te finir. Je te suggère de monter et on discutera plus tard.
Faudra en plus de ça que je sache pourqoi j'étais le seul sur le coup. C'est pas vraiment cool et j'aime pas qu'on se paye ma tête. Il va pas mal apprendre à me connaître et je peux assurer qu'il va en prendre pour son grade si je lui met la main dessus. Mais histoire de bien emmerder celui qui a osé me piqué le contrat, je vais lui mettre des batons dans les roues et m'assurer qu'il arrive pas à ses fins. Mais faut que la belle se grouille de prendre une décision et qu'elle grimpe sur cette satanée bécane et en vitesse. Je détache le casque et lui file en signe de bonne volonté.
- Enfile ça et on s'arrache avant de faire connaissance avec celui qui vient de te jouer un sale tour. T'en dit quoi ? On se bouge ou on entend qu'il vienne nous descendre ?
Ca devrait suffire à la motiver, la demoiselle et à prendre la décision qui s'impose. Si c'est pas le cas, je reprend mon casque et je m'arrache. j'ai pas envie de finir en passoir après tout.
MALICE
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Après que la jeune chanteuse ait été extirpée de l’habitacle par la fenêtre, elle ne peut s’empêcher de sentir ses jambes trembler lorsque ses talons se retrouvent sur le goudron, si bien qu’il lui faut étendre les bras pour maintenir son équilibre, ayant peur que le sol ne se dérobe sous ses pieds après une pareille frayeur. Mais qu’est-ce qui vient de se passer ? Qu’est-ce qui se passe, au juste ? La voiture, elle, continue sa course folle à travers la route qui serpente, filant tout droit jusqu’à s’encastrer dans un arbre, le moteur produisant un bruit sourd suivi d’une déflagration alarmante, et il ne suffit que de quelques secondes pour que des flammes commencent à être visibles sous le capot. « Oh merde ! » Appliquant une main incertaine contre sa bouche aux lèvres espacées, elle retient un cri de stupeur avant de se retourner vers celui qui vient de la sauver, et qui ne reçoit ni gratitude ni éloge pour son courage et son geste héroïque, bien au contraire. Heureusement, il ne semble pas trop se formaliser de l’attitude somme toute troublée de la blonde qui s’attache à tirer les pans de son manteau sur ses épaules, le vent frais de la nuit venant chatouiller ses bras nus malgré l’adrénaline qui court toujours dans ses veines. « De rien. Content de faire ta connaissance aussi. » De petites oscillations secouent son menton sous l’incompréhension, et elle a tout juste le temps de froncer ses sourcils avant d’entendre des bruits de moteur se rapprocher. Doit-elle s’en réjouir ? Est-ce son équipe qui vient la chercher ? « Bon, faut se bouger avant que tu fasse connaissance avec ton exécuteur. » Son quoi ?! Elle fronce davantage les sourcils en écarquillant les yeux, se retournant instinctivement vers la menace qui se rapproche, recommençant à trembler de plus belle. « Monte et on se taille. A moins que tu préfères qu'il se charge de ton cas ? » L’idée de mourir sans avoir sorti son deuxième album ne l’enchantant guère, elle en revient auprès du motard pour le regarder avec un brin d’hésitation car, tout de même, cette situation est louche… Il passait simplement dans le coin au moment de l’attaque ? « Il - ou elle - est là pour te finir. Je te suggère de monter et on discutera plus tard. » Si elle reste, elle meurt. Si elle le suit, elle risque de mourir. « Enfile ça et on s'arrache avant de faire connaissance avec celui qui vient de te jouer un sale tour. T'en dit quoi ? On se bouge ou on entend qu'il vienne nous descendre ? » Considérant que faire confiance à l’inconnu lui octroie une chance supplémentaire de survivre, la belle trottine rapidement en sa direction jusqu’à saisir le casque qu’il lui tend, et qu’elle enfile à la hâte avant de grimper dans son dos.
Mais alors qu’elle vient juste de s’installer sur la moto, des déflagrations de flingues se font entendre derrière eux, et elle sursaute en se cachant contre l’inconnu, dont elle enserre la taille de ses bras graciles en fermant fort les yeux sous son casque. « Je crois que c’est le moment d’y aller, cow-boy ! » Elle ne se retourne pas pour ne pas les voir venir, préférant songer qu’ils sont suffisamment loin pour ne pas l’atteindre ; est-ce le cas ? Elle n’en sait rien et ne veut pas le savoir. Alison se contente de sentir son coeur battre à toute vitesse dans sa cage thoracique lorsque la moto démarre en trombe et que son manteau blanc est projeté en arrière, sans qu'elle n'accorde la moindre importance à cette perte, si bien qu’elle agrippe plutôt ses propres poignets en tenant le motard par le torse, presque totalement collée à lui. « Ils vont nous rattraper ! » Lui crie-t-elle dans une voix apeurée qui ne lui ressemble guère : c’est la première fois de sa vie qu’elle est confrontée aussi près à la mort et, d’aussi loin que remontent ses souvenirs, elle n’avait jamais eu aussi peur de toute sa vie.
Est-ce qu’il va réussir à les semer ?
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Bon ben c'est qu'on a pas la journée ou même la nuit... les bruits de moto se rapprochent et on va bientôt les voir. A en juger par les saccades des moteurs, il y a deux motos, des petites cylindrées du genre, motocross, légères, rapides. Faut pas s'éterniser dans le coin. Et elle finit par se décider. Elle grimpe derrière moi après avoir enfiler le casque.
- Je crois que c’est le moment d’y aller, cow-boy !
A peine en selle, les tirs commencent à retentir. Et merde ! Ils sont déjà visible. Il faut les semer et vite, faire des tour et des détours. Ma moto n'est pas faite pour le terrain plus meuble des sentiers, mais elle est puissante, vraiment puissante et rapide. Si je met le pied au plancher, je peux les semer.
- Accrochez-vous ca va secouer.
Je slalom pour ne pas donner de prise au balles. Mais on peut être touché, il faut mettre de la distance entre eux et nous.
- Ils vont nous rattraper !
- Ah non, ça je crois pas !
Ils peuvent essayer, mais je peux mettre un bon coup d'accélérateur et tenter de les semer en nous planquant dans la forêt. Et ensuite, on pourra repartir, mais faut les semer d'abord. Et deux motos, ça va pas être facile. Je prend de la vitesse. Je sens le vent fouetter mon visage. Les cheveux aux vent, je me concentre sur la conduite et je coupe les virage pour gagner du terrain. Les motos sont toujours derrière nous, mais les tirs semblent s'être espacés puis toppés. Si je peux me stopper et me mettre dans un coin, camouflé, je peux les prendre en traitre. J'ai mes billes dans ma poche et je peux me débarrasser des poursuivants aisément.
Je sens toujours les mains de la donzelle bien accrochées. C'est bien ! Et je sais que je les ai pas mal distancé. Mais faut espérer qu'ils se soient pas séparer pour nous prendre sur les flancs. Mais avec la vitesse, y a peu de risque. Je prend un sentier sur la droite, et je freine et me cacher derrière un large fourré en éteignant les phares. La demoiselle va devoir me faire confiance et écouter mes conseils, même si elle est terrifiée.
- Restez cachée. Je vais me charger d'eux. Ils vont vouloir nous retrouver. Il faut que je m'en débarrasse avant.
Elle ne se doute sûrement pas de ce que je compte faire. Mais j'ai pas trop le choix. Et une première moto arrive, je l'entend, elle est seule. Je sors du fourré derrière lequel je me cache, et j'ouvre la poche de mon blouson. dd'un geste de la main, une bille sort et elle file, sifflant comme comme balle. Et la moto continue sa route et se crash contre le premier arbre qu'elle rencontre. Une détonation importante, bruyante, la moto explose... Mais où est la deuxième moto ?
MALICE
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« Accrochez-vous ca va secouer. » Du moment que ce n’est pas sa cervelle qui est secouée, elle devrait s’en accommoder fort bien, la diva. Tout mauvais caractère qu’elle possède, la blonde réagit avec le prisme de l’instinct de survie, suspendue au danger qui court derrière eux et qu’elle n’attendait pas ; si elle sait que sa position ouvertement mutante est une épine dans son talon, si bien qu’elle reçoit mille menaces à la seconde sur les réseaux sociaux, elle était loin de s’imaginer que le danger deviendrait réel au point que son chauffeur en paye les frais. Mais, pour l’heure, quoique le fait puisse être égoïste, c’est sur sa propre survie qu’elle est concentrée : les autres, elle verra plus tard !
La moto zigzague à la vitesse de l’éclair pour se soustraire à la trajectoire des balles qui fusent dans leurs dos, et plus il accélère, plus elle resserre son étreinte autour de l’homme qui l’a sauvée — du moins, pour l’instant, c’est ainsi qu’elle se le figure, en profitant également pour noter mentalement qu’il est plutôt agréablement musclé. C’est pas le moment d’avoir ce genre de pensée ? Oui, ben, elle fait comme elle peut. « Ah non, ça je crois pas ! » Il est optimiste, l’Apollon ayant volé à son secours, et sous son masque, elle ne peut s’empêcher de grimacer en redoutant qu’il ne le soit un peu trop, et que cette conviction intime ne provoque leur perte. Combien sont-ils, derrière, à oeuvrer comme des machines pour les rattraper ? Elle préfère ne pas se retourner et ne pas le savoir.
Il s’enfonce dans les bosquets pour se cacher, slaloment entre les arbres qui doivent recevoir quelques balles durant la course poursuite, jusqu’à ce que les agresseurs soient mis à bonne distance. Là, l’inconnu arrête la moto à l’abri et descend de la moto, permettant à la chanteuse de retirer son casque et d’aussitôt passer ses mains sur son visage pour replacer correctement ses cheveux blonds, retenus en un chignon bas dans sa nuque, mais dont quelques mèches rebelles s’en sont échappées. « Où est-ce que vous allez ? » Lui demande-t-elle d’une voix fébrile en observant les alentours, s’étant assise d’un seul côté de la moto en posant le casque sur ses cuisses serrées, les épaules entrées vers l’intérieur sous la crainte de voir surgir l’un de ses tueurs. « Qu’est-ce qu’ils me veulent ? » Évidemment, elle n’y comprend rien, puisqu’elle est loin de s’imaginer que certaines personnes ont mis un contrat sur sa tête, et qu’ils ont failli l’avoir, ce soir. « Restez cachée. » Comprenant qu’il va la laisser seule, elle crispe ses sourcils vers ses paupières en apparaissant comme véritablement apeurée à cette idée, si bien que son buste féminin se tend un instant en sa direction. « Je vais me charger d'eux. Ils vont vouloir nous retrouver. Il faut que je m'en débarrasse avant. » Elle ne sait pas pourquoi (si, elle sait), mais elle le trouve incroyable sexy. C’est toujours pas le moment pour penser à ça ? « Euh… D’accord… » Jouer la demoiselle en détresse ne lui va pas au teint, mais elle a l’impression que la situation la dépasse et qu’il est le seul à pouvoir la sortir de cette mauvaise passe, alors elle est bien obligée de le regarder s’éloigner en sentant, aussitôt, sa gorge se serrer et son ventre se tordre.
Ce qui se passe ensuite, elle ne le voit pas mais elle l’entend : le moteur de la moto qui grogne puis qui s’écrase contre le tronc d’un arbre, provoquant un vacarme assourdissant suivi d’une explosion visible si elle lève le menton, rencontrant sans difficulté la fumée grise qui s’élève de l’engin ayant pris feu. Debout à côté de la moto, elle garde le nez en l’air sans véritablement faire attention à son environnement, tant elle est sous le coup de la peur et de l’émotion… À défaut, peut-être. « Tu es là, petit oiseau. » Comme une aiguille tressaute dans une horloge, elle tourne le menton en direction de la source de ce bruit pour pousser un cri aigu, ayant tout juste le temps de s’abaisser pour se cacher derrière la moto afin d’éviter la balle lancée en sa direction, qui se loge dans le bois du chêne derrière elle. Merde, merde, merde ! Réfléchis Alison, réfléchis… Il est où le beau gosse armé, là ?!
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Je sais que la deuxième moto s'est arrêtée quelque part. On entend plus le bruit du moteur. Il ou elle est donc à pied. Il faut que je l'ai en visuel pour agir, alors je scrute les environs. Mais la donzelle, elle est pas vraiment du genre à avoir joué à cache-cache. Et le grand méchant loup cva pas lui faire les yeux doux. Alors même si elle est cachée, on ne voit, ou plutôt on n'entend qu'elle.
- Où est-ce que vous allez ?... Qu'est-ce qu'ils me veulent ?
- A ton avis ma chérie ?
Elle me parait bien naïve la blondinette. Allez savoir pourquoi en a après elle. Mais c'est le cas et j'ai même été engagé pour faire le boulot. Alors pourquoi le gang des bécannes s'y sont collé ? On m'a doublé, on m'a pas fait confiance et ça, ça va se payer... mais le temps voulu. Là, je vais m'occuper du gugusse qui traine encore dans les bois. Mais aussi que la jolie se taise.
- Et fermez là ! Il est pas loin.
Mais je peux jusqu'à l'entendre penser. J'aurais de la chance si je m'en tire. Mais là, j'ai pas le temps de jouer à la baby-sitter. Je cherche du regard une silhouette, un mouvement. Mais j'entend rien. C'est pas pour m'aider ça. Et je vais passer mon temps à jouer à cache-cache dans les bois. Et pour atteindre ma cible, il faut que je le vois. Bon, je vais vous cacher que si la midinette prend une balle perdue, ça pas me chagriner, mais si je veux empocher la prime, je dois faire vouloir le contrat, et ça veut dire, me débarrasser du gêneur.
Un bruissement et un cri m'alerte. Elle est pas seule et je crois que mon ennemi l'a trouvé avant que je ne le trouve. J'entend à peine une voix d'homme qui parle. Mais je ne me montre pas. Je me déplace doucement, en essayant de faire le moins de bruit possible pour l'avoir dans mon champ de vision. Si je peux lui placer un projectile bien passé, je vais pouvoir nous débarrasser de lui. Mais je le vois pas distinctement. C'est le problème. Faut encore me rapprocher au risque de me faire débusquer. Et ça tire déjà.
Ca vient de là où j'ai laissé la moto, près des gros arbres. Je retourne sur mes pas, lentement, et je tente de voir le dernier motard qui tire sur la blonde accroupie derrière la moto. "Merde ! Pas encore ma moto ! Elle sort du garage." Et je prend alors la décision le plus insensée qui soit. Je sors les main en l'air, poche ouvert pour que j'ai accès à mes projectile et je sors de ma cachette.
- Salut mon coco, tu me cherchais ?
Il faut aller vite. Je profite de l'instant de surprise rapide et je fait partir un projectile d'un geste de main. Elle va traverser la main qui tenait le pistolet. Je n'ai plus qu'à m'approcher rapidement et à lui prendre et le tenir en respect. La tête masquée par son casque, je ne voit pas qui c'est, mais c'est un voix d'homme.
- Pour qui tu travailles ?
S'il ne répond pas ou essaye de me berner, il va avoir mal ailleurs qu'à la main... Et s'il me reconnait, il sait que je suis pas du genre à rigoler. Je vais pouvoir m'amuser un peu avant de le finir. C'est pas ce que j'avais espéré, mais ça me va au final.
MALICE
BLACK ANGEL Le meurtre suppose et couronne la révolte - celui qui ignore le désir de tuer aura beau professer des opinions subversives, il ne sera jamais qu'un conformiste.
« A ton avis ma chérie ? » Elle le regarde en fronçant le milieu de son nez, ne comprenant pas vraiment ce qu’il lui faut deviner : elle sait qu’elle a beaucoup de talent mais celui de lire les pensées d’autrui n’en fait malheureusement pas partie. Contrairement à lui, la jeune femme n’est pas coutumière des scènes sanglantes, les siennes, de scènes, sont plutôt remplies de musiciens et de paillettes. Autant dire que si elle a compris être leur cible, elle ignore encore pourquoi : cela ne peut être seulement pour sa mutation, si ? « Qu’est-ce que j’en sais ? » Lui rétorque-t-elle en haussant légèrement ses épaules d’un air dépité, terriblement effrayée à l’idée que sa vie s’achève d’une manière aussi pitoyable en pleine lancée prodigieuse de sa carrière. Oui, chacun ses priorités dans la vie. « Et fermez là ! Il est pas loin. » Comment il lui parle, lui ?! « Quand on pose une question, on obtient généralement une réponse. » S’il espère la faire taire, il est mal tombé : d’autres ont essayé avant lui, sans grand succès.
Mais il s’éloigne sans qu’elle ait le temps de faire valoir son mauvais caractère, la laissant seule au milieu de cette forêt qui fourmille de bruits inquiétants et dont le sol, il faut bien le reconnaître, n’est pas du tout adaptée aux talons qu’elle porte. D’ailleurs, elle baisse le menton pour regarder le bas de son jean qui a été tâché avec la terre humide, juste avant de grimacer avec un certain dégoût ; heureusement que Lisa saura nettoyer tout ça.
Et si l’explosion de la première moto obtient toute son attention, c’est pour mieux permettre au deuxième assaillant de la trouver ; elle sursaute sous la menace avant d’avoir le réflexe de s’accroupir derrière la moto, en poussant un cri de stupeur. Réfléchir ! Elle a des pouvoirs, il faut juste qu’elle calme suffisamment son esprit pour s’en servir… En utilisant les bruits environnants, Alison créer un projectile de lumière qu’elle lance en direction de son assaillant, qui trébuche sur son périple en manquant de perdre son arme. Elle s’apprête à fuir quand son sauveur réapparait pour neutraliser l’individu en moins de temps qu’il ne faut pour le dire… Bon, heureusement qu’il est là, elle est obligée de l’admettre. « Pour qui tu travailles ? » Comme elle tient également à entendre la réponse, elle se redresse d’un geste vif en replaçant correctement ses cheveux, avant d’appuyer ses deux mains sur l’assise de la moto, bras tendus et épaules rentrées vers l’intérieur. « Je sais pas ! » Il tente peut-être de lui mentir, mais voyant qu’Antoine n’a pas la figure de ceux qui ont envie de plaisanter, il ne tarde pas à reprendre d’une voix empressée, en mettant ses deux mains au-niveau de son visage comme le signe de sa bonne foi. « Je sais pas comment le mec s’appelle ! C’était anonyme ! » - « Pourquoi le mec voulait me tuer ? » Demande-t-elle d’un ton déterminé en fronçant les sourcils, ses iris braqués en direction de son assaillant défait. « Parce que t’es qu’une putain de mutante dégénérée ! » S’étant rapprochée des deux hommes pendant qu’il parlait, Alison se place devant son assaillant en enlaçant son buste de ses propres bras, offrant un sourire à Antoine avant de soudainement décroiser ses poignets pour flanquer un coup de pied bien placé dans les parties intimes de l’homme à genoux ; avec son talon et la force poussée de sa jambe, il a dû le sentir passer. D’ailleurs, il pousse un gémissement en se courbant à deux, sur le sol, misérable et pathétique. « Une fière mutante, plutôt. » Rectifie-t-elle en retournant s’asseoir sur la moto, s’installant en amazone sur celle-ci et s’empressant de croiser ses jambes d’une manière élégante, pas peu fière de son effet.
crédits/aiwenore
HEART LIKE ICE, SOUL LIKE FIRE ᭸ he calls me the devil, I make him wanna sin every time I knock, he can't help but let me in ‘cause I’m hot like hell. does it burn when I'm not there ? and you're by yourself, am I the answer to your prayers ? I'm giving you that pleasure heaven and I'll give it to you hotter than hell.
Alors je sais ce qu'elle comprend quand on dit de se la fermer. Parce que visiblement, elle sait pas fermer son clapet. Alors je connaissais la réponse, mais elle a pas compris que ma question était plus de la rhétorique. Mais je lève les yeux au ciel et fait comme si de rien n'était. Si elle est suicidaire, parfait. Une fois que je me serais débarrasser de son assassin, par qu'elle se sera fait tuée, je pourrais faire en sorte d'empocher la prime et reprendre la cours de ma vie.
Mais les choses ne se passent jamais comme prévues avec ce genre de personnes. Et je vais m'en mordre les doigts. Que m'a-t-il pris de vouloir lui venir en aide ? Mon égo me perdra. Mais je cherchais à protéger mes intérêts et ma façon de travailler. Les ennuis n'étaient pas encore terminés. Qu'allait-elle encore faire pour m'exaspérer. Alors je glisse quelques mots entre mes dents et je regarde toujours autour de moi...
- Ok, j'ai rien dit.
Mais lorsque je la regarde, en face de son agresseur, je me demande si je dois pas la laisser se faire descendre et passer à autre chose. Mais je suis pas au bout de mes surprises. La belle a fait quoi ? J'ai eu le temps d'apercevoir une flash lumineux rapide et j'ai eu le temps de désarmer le nigaud qui lâche son flingue. A genoux, il ne bouge pas. Il faut dire que je fais voler trois petites billes de métal autour de lui pour enfin lui poser les questions qui vont fâcher... ou pas, tout dépend du point de vue. Vaut mieux qu'il ne joue pas avec moi, parce qu'une seule de ces billes peut lui faire voir à quel point je veux obtenir des réponses.
- Tu travailles pour qui ?
S'il est comme moi, il a reçu les instruction anonymement avec un premier versement. Il avait quelques indications pour savoir où chercher. Et voilà tout. On avait souvent ce genre de contrat anonyme, mais bien rémunéré. Je m'entend pas à une réponse. Mais la raison, je le connais. Et s'il en parle, ça risque de fâcher la blondinette... Et si c'est vrai, quel pouvoir possède-t-elle ? Parce qu'à part celui d'être fatigante, je voyais pas vraiment... Les billes tournent toujours autour de lui et lorsqu'il fait mine de me mener en beauté, je fais voleter une bille qui s'arrête pas très loin de son visage. Il s'en protègent en disant finalement qu'il ne sait pas et qu'il eu le même genre de contrat que moi. La bille reprend son balais avec ses comparses et je sais désormais qu'on a été contacté par la même personne... mais pourquoi ?
Et revoilà le moulin à parole. Je peux même pas poser des question sans qu'elle n'intervienne. Mais je la laisse faire. Après tout, c'est la cible, et elle a besoin de réponses aussi. Et là, je fais la grimace parce que je sais que quand on énerve une femme avec ce genre de propos, ça se passe généralement pas bien. Et j'aurais du m'en douter. Elle se charge elle même de lui faire connaître son point de vue. J'éloigne le danger des bille un moment pour la laisser s'approcher. Elle me regarde un moment. Je la laisse faire en me doutant que ça va faire plutôt mal. Sourire en coin, je ne peux qu'approuver le spectacle. Un bon coup de genoux bien placé. Et fière d'elle, elle allait s'installer sur la moto comme une princesse, en amazone.
- Fallait mieux choisir tes mots, je crois...
Je vais pas le défendre c'est sûr, parce que je suis un mutant aussi après tout. Et là, je ne peux que l'approuver dans ses paroles.
- Une fière mutante, plutôt.
Mais je ne peux pas laisser de témoin. Alors qu'importe ce que pense la belle, mais je dois faire en sorte de le faire taire. Parce que s'il restait libre, il risquerait de parler de moi. Je ne peux pas faire ce genre de chose. Alors je somme l'homme de se lever. Il reprend doucement ses esprit et s'accroupie.
- Vous allez faire quoi au juste ? Me tuer.
Je ne voulais pas vraiment répondre devant la donzelle. Mais elle devait se douter peut-être en entendant ses mots. Je lui faisais signe de se relever. Il prenait son temps, mais qu'importe. Le ballet des billes continue autour de sa tête alors qu'il parvient à se mettre debout... enfin.
- On va faire une petite balade. Ce sera pas long.
J'allais pas le descendre là tout de suite. Je voulais essayer de trouver un endroit bien reculé, dans des fourrés épais ou cacher son cadavre. Une seule de mes billes suffirait alors à l'achever et je pourrais revenir et voir ce qu'il convenait de faire de la belle.
MALICE
BLACK ANGEL Le meurtre suppose et couronne la révolte - celui qui ignore le désir de tuer aura beau professer des opinions subversives, il ne sera jamais qu'un conformiste.
« Tu travailles pour qui ? » La question réitérée fait trembler de nervosité le visage de celui qui n’admet aucune réponse de prime, ce dernier se contentant plutôt de toiser Antoine avec un air mauvais, comme s’il essayait de l’impressionner avec ses iris braqués en sa direction, en vain bien sûr. S’il est venu pour la blonde, l’assaillant l’ignore désormais pour fixer celui qui s’est dressé sur son chemin, et qui détient toutes les cartes puisque détendeur d’un pouvoir qui ne permet pas la moindre contradiction. Les billes, menaces silencieuses, tournoient en l’air comme la preuve ultime de cette autorité immuable, si bien qu’après un grognement exaspéré, il lâche : « Je sais pas je te dis ! C’était anonyme, j’ai eu un premier versement et le reste devait arriver une fois la blondasse morte… » S’il arrête de parler, ses yeux jurent des reproches silencieux : assurément, il maudit Antoine de s’être interposé et d’avoir mis en déroute ses plans. « L’autre gars, c’était mon frère… » Si l’assaillant n’est pas assez sot pour croire qu’Antoine va avoir une quelconque empathie pour la mort de ce dernier, il le toise avec une froideur palpable, comme s’il avait eu le besoin incontrôlable d’évoquer la perte subie, mais qu’il ne pouvait encore pleinement ressentir puisqu’étant suspendu, lui-même, sur le fil de la mort.
Mais s’il craint de mourir, il n’entrevoit pas assez la blonde comme une menace, puisqu’il lui répond sans détour en provoquant sa colère, qui vient s’abattre entre ses jambes masculines par un coup de talon bien placé. « Fallait mieux choisir tes mots, je crois... » Il gémit de douleur, plié en deux, les mains portées à son entrejambe tandis que la chanteuse retourne s’asseoir sur la moto, sans réellement se questionner sur la suite des évènements : il lui paraît évident qu’il faut appeler la police mais… « Vous allez faire quoi au juste ? Me tuer. » Elle fronce légèrement ses sourcils en passant son regard d’un homme à l’autre, sentant un frisson désagréable dégringoler la courbe de sa nuque. Si elle ne dit rien, elle se rend complice d’un meurtre. Mais est-elle en position d’imposer sa décision ?
Elle est plongée dans une situation qui la dépasse totalement, si bien qu’elle serre les dents en ravalant difficilement sa salive, ses mains enlaçant son propre corps pour se protéger du froid, dont elle se rend soudainement compte, tout en essayant de se protéger. Antoine ne dit rien, mais Alison comprend. C’est limpide. Et si elle a échappé à la mort, ce soir, c’est une autre vie qui va s’éteindre. « On va faire une petite balade. Ce sera pas long. » Elle ne dit rien, immobile sur la moto, les épaules courbées vers l’intérieur, les sourcils contrits. Non pas qu’elle éprouve une grande compassion pour son agresseur, mais elle aurait sans doute préféré ne pas savoir : l’ignorance lui aurait été davantage confortable.
Alors que les deux hommes disparaissent, Alison balaye les alentours d’un regard circulaire, avant de songer à l’idée qu’Antoine compte peut-être achever la mission lui-même ; un homme capable de tuer aussi simplement que lui ne peut qu’être l’un des leurs. « Putain… » Marmonne-t-elle pour elle-même en descendant de la moto sans faire le moindre bruit, entamant de quitter la forêt pour rejoindre la route déserte, trop peu empruntée pour espérer croiser une âme charitable à cette heure de la nuit. Que faire, alors ? Elle ouvre son sac, restée accrochée à son épaule, pour découvrir que l’écran de son téléphone est brisé, et qu’il lui est donc impossible de contacter qui que ce soit. Piégée, elle commence à marcher le long de la route en espérant pouvoir échapper à celui qui doit s’être rendu compte qu’elle a décampé.
crédits/aiwenore
HEART LIKE ICE, SOUL LIKE FIRE ᭸ he calls me the devil, I make him wanna sin every time I knock, he can't help but let me in ‘cause I’m hot like hell. does it burn when I'm not there ? and you're by yourself, am I the answer to your prayers ? I'm giving you that pleasure heaven and I'll give it to you hotter than hell.
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![[Terminé] Le bonheur de l'imprévu 0m7m](https://zupimages.net/up/23/48/0m7m.png)
