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The Master Of Chess  Leader du Devil's Club
Ezekiel Ranevskaia
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The Master Of Chess
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MessageSujet: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyVen 12 Jan - 22:18


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« Je ne comprends toujours pas pourquoi on doit rencontrer ces tocards. » La voix sifflante de Shufen, venue l’extirper de ses rêveries intérieures, l’oblige à mollement tourner son menton en sa direction, l’arrière de son crâne roulant sur le côté contre l’appuie-tête de son siège en cuir, tandis que leur voiture blindée roule calmement à travers la ville, escortée à l’avant et à l’arrière par d’autres véhicules en tous points similaires, qui ne laissent point entrevoir l’intérieur grâce aux vitres teintées. « On aurait pu leur dire d’aller idi na huj par téléphone. » « On aurait pu. » Reconnait-il immédiatement d’une voix tout à fait sobre, ses fines mains partant à la conquête de sa propre veste afin d’en refermer les pans, tandis que, sur sa bouche, commence à fleurir l’ébauche d’un sourire ô combien espiègle, qui déteint même sur son timbre. « Mais je préfère leur dire en face. » Si Shufen ne partage point l’expression amusée de son beau-frère, ses traits se crispent d’une appréhension qui l’oblige à prendre une fine inspiration pour se calmer, tous deux gardant le silence durant le reste du trajet.
      Elle désapprouve sûrement la nonchalance avec laquelle il aborde cette entrevue, bien trop assuré d’avoir la Bratva à ses pieds pour craindre la Cosa Nostra, grandement affaiblie dernièrement. Lui, s’étant détourné d’elle après ce bref échange, il contemple la voûte céleste semblable à un océan d’encre noire, voyant le ciel nocturne se prolonger jusqu’à l’espace, peuplé par une myriade d’étoiles disséminées comme des diamants scintillants sur une feutrine froissée, en y laissant s’étioler ses pensées…

L’assemblée se tient, moins d’une heure plus tard, dans un lieu considéré comme neutre par les deux parties : un bâtiment qui n’appartient ni à la mafia russe ni à la mafia italienne, dans un quartier d’affaires tout à fait vertueux, qui ne laissent rien présager de la réunion qui va se tenir au sixième étage du building moderne, dans une salle de réunion aux nombreuses baies vitrées, qui offre une vue imprenable sur la ville endormie.
      Placé en bout de table, il est entouré par Shufen à sa droite et Azael, sa jumelle, à sa gauche ; ils n’ont pas voyagé ensemble car, si leur voiture est attaquée, l’un des deux doit survivre. Quelques personnes se tiennent également dans leurs dos, vêtus de manière élégante mais sobre, et nul doute qu’ils ont des armes à dégainer si le besoin s’en fait sentir. « Commençons. » Fait un homme avec un accent prononcé situé de l’autre côté de la table, le bouclé déviant lentement ses yeux sur ce dernier en le corrigeant, d’une voix point agressive mais froide, preuve qu’il n’est pas ici par plaisir : « Abrégeons, plutôt. Vous avez demandé à nous rencontrer, on est là. » Le silence lui répond, chacun se jaugeant quelques secondes, lui laissant le temps de détailler l’homme qui lui fait face.

Ses sourcils se rehaussent légèrement tandis qu’il penche son menton sur le côté, sans quitter des yeux son opposé ; l’homme est plus âgé que lui, d’une ossature épaisse mais petit de taille, une cicatrice rouge foncée, irrégulière, courant le long de sa gorge en remontant jusqu’à sa joue, évoquant quelque peu le sourire niais d’un clown ivre. Il a un visage rond, presque lunaire, grêlé et rougi par l’alcool au niveau des joues, surmonté par des petits yeux tombants et un crâne chauve, presque pointu en son sommet. « Vous avez mis la main sur la Pizzeria des Gallo, vous n’en avez pas le droit. Mon patron exige de la récupérer, elle se trouve sur notre territoire et notre juridiction. » Son patron, a-t-il dit ? Les russes se tendent sur leurs sièges, et leur leader prend une fine inspiration tout en retenant mal un sourire de nervosité, qui tend à migrer vers un rire qui l’est tout autant, tandis qu’il partage son regard entre Shufen, Azael et Midas, qui se trouve quelque part dans la pièce, faisant lentement pianoter le bout de ses doigts contre la surface de la table en verre. « Parce qu’il n’est pas ici, votre patron ? » Demande-t-il le plus calmement du monde — du moins son monde à lui, car les contours de sa voix laissent entendre toute la contrariété que ce manque de courage  et d’honneur lui provoque. Non, lui répond-t-on d’un air détaché, il n’a pas souhaité se déplacer alors il a envoyé un émissaire ; la colère se faufile dans ses veines en rendant son regard mauvais, mais fort heureusement, il sent une main se poser sur son épaule alors il garde le silence… Pendant quelques secondes, du moins. « Eh bien, quand votre patron aura retrouver ses couilles, il viendra me le dire en face. Pour que je puisse lui dire les yeux dans les yeux d’aller se faire foutre. » Laissant retomber son dos contre sa siège, il adresse un sourire narquois à son vis-à-vis tout en posant un regard inconscient sur Caïn… Ce n’est sans doute pas ainsi que les choses devaient se passer.


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Midas Lewis
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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 8 Fév - 14:47

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Parfois, on ne choisit pas comment les choses se déroulent dans la vie. En fait, c’est le cas pour la plupart des gens ; cependant pour Midas, cette affirmation est rarement vraie. Il a toujours mis un point d’honneur à contrôler l’entièreté des événements dans lesquels il trempe, au point de rarement laisser la place à la surprise. Alors lorsque d’autres se mettent en tête d’aller contre ses indications, contre ses conseils comme s’il n’était qu’un idiot ignorant, le facteur aléatoire ne lui dit rien qui vaille.

C’est ce qui le mène ici, face à une délégation qu’il connaît déjà. La Bratva est de plus en plus présente dans cette ville cosmopolite, et l’agent du FBI l’a vue se développer encore et encore à mesure que le temps passait. Aujourd’hui, il en est certain : son implication dans la mafia italienne risque de leur donner le champ libre pour développer leurs activité. Il ne peut pas entraîner un seul pan de la pègre newyorkaise dans sa chute, les têtes de l’hydre ne feraient que repousser encore et encore. Tel Hercule, il lui faut s’occuper du corps tout entier, faire tomber l’entièreté des têtes en même temps plutôt que d’essayer d’y aller petit à petit. S’il y a bien une chose qu’il a appris à force d’étudier l’ennemi, c’est que celui-ci s’adapte très vite à toute sorte de situation. Il faut donc le briser d’un coup.

Debout dans un coin de la pièce, n’ayant pas forcément le droit de parler - son cher sous-chef ne l'appréciant pas vraiment en-dehors de son influence - Midas conserve les bras croisés et le regard acéré dirigé vers les invités du jour. Oh, il sait déjà qui sont tous ces gens, évidemment. Il les a déjà approchés, au sein même du Devil’s. Ezekiel Ranevskaia, descendant direct de Vladimir Ranevskaia, un mafieux cruel dont le dossier est plus épais qu’un dictionnaire. Azael Ranevskaia, dont la relation avec Ezekiel est encore un peu flou pour lui, bien qu’il soit certain qu’il s’agisse de la même famille. Une soeur peut-être ? Cousine…c’est moins sûr. Et cette petite asiatique de l’autre côté…il s’agit de la femme d’un autre Ranevskaia, dont le nom lui échappe encore. Un nom qu’il n’avait jamais entendu, quel peut-il être ? Ah…Shufen ! Voilà. Shufen Ranevskaia, qui a rejoint le Devil’s peu de temps avant lui-même. D’autres visages lui reviennent en tête, des gardes du corps majoritairement, tous ayant déjà un casier judiciaire. Ses prunelles noir de jais brillent dans la pénombre. Il n’est qu’observateur, et non acteur dans cette pièce de théâtre qui s’avère être un fiasco.

Mais il ne peut rester sans rien faire, face au ridicule dont se couvre celui qui ose prendre les rênes à sa place. Un sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu’il quitte sa place, entrant dans la lumière à l’image d’un comédien débarquant sur scène. Sa respiration lente et posée, il profite d’être proche de tout ce petit monde pour ouvrir son esprit, et laisser son pouvoir couler dans ses veines. S’il se concentre majoritairement sur les italiens - ne souhaitant pas être interrompu - sa prestance vient tout de même toucher l’adversaire. Oh, rien de très intrusif, bien entendu ; simplement de quoi désamorcer la situation, calmer le jeu avant que les choses dégénèrent.

“Restons civilisés messieurs, voulez-vous ? Nous ne sommes ici que dans l’optique de conserver le status quo entre nos deux organisations. Les mouvements de la Bratva, dont vous êtes les représentants ici, sont inquiétants aux yeux de certains dans nos rangs. Alors nous sommes simplement là…pour vous proposer un marché, qui arrangerait tous les partis présents aujourd’hui.”

Midas sent que son partenaire imposé commence à s’agiter. Sa main se pose alors sur son épaule, la pressant légèrement, lui offrant d’un coup plus de puissance sur l’esprit de cette victime désignée. Celle-ci semble se détendre d’un coup, et reste silencieuse, fermant immédiatement la bouche. Il poursuit donc.

“A l’évidence, la pizzeria des Gallo est un sujet épineux…et son symbole commence à remuer les foules de notre côté. Les familles s’agitent, et nous ne voulons pas d’une guerre ouverte en pleine rue, n’est-ce pas ? Qui dit guerre ouverte, dit implication de la police, voire des forces armées. Corruptibles, certes, mais seulement jusqu’à un certain point. Cela risque d’être une escalade de violence. Nous sommes civilisés, les morts inutiles entacheraient notre réputation à tous, nous feraient passer pour de vulgaires gangs de seconde zone, sans crédibilité aucune. Alors…voici ce que je vous propose.”

Le brun lâche sa proie, qui met un petit moment à reprendre conscience de ses propres envies. Cependant il continue d’user de son influence sur les personnes les plus proches, se plaçant même au milieu des deux partis en affichant une tranquille assurance.

“Rendez la pizzeria Gallo à leurs anciens propriétaires. D’un point de vue symbolique, c’est le retour de la balance, du status quo. Cependant vous pourrez toujours l’utiliser pour vos affaires, si nous pouvons également l’utiliser pour les nôtres. Elle serait un symbole de paix suffisant pour calmer les plus échauffés des esprits de notre côté, et une assurance que la Cosa Nostra et la Bratva n’entrent pas en guerre.”

Son regard se plonge alors dans celui d’Ezekiel, comme s’il sondait son âme tout à coup. Un petit sourire se dessine sur son visage.

“Je me porte entièrement garant de cette décision de notre côté. Vous me connaissez depuis peu, mais vous savez déjà que je n’ai qu’une parole. Sans cet arrangement, nous sommes tous perdants. La guerre entre nos deux partis creusera un gouffre financier pour tous, et risque de faire perdre du terrain par rapport à d’autres groupes qui n’attendent que cette opportunité pour s’imposer. La balle est dans votre camp, monsieur Ranevskaia, à vous de décider.”

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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 8 Fév - 18:18


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Gravement de mauvaise foi, le leader des Ranevskaia n’admet point une quelconque conciliation, car personne ne lui a jamais appris à s’incliner devant autrui ; enfant, déjà, il nourrissait cette flamme insolente qui n’a jamais cessé de grandir, savamment entretenue par les éloges de sa Babushka, ô combien admirative devant ce petit-fils si ressemblant avec leur fille disparue, et qu’on considérait, avec raison, comme un véritable prodigue. Ainsi, Ezekiel peut plier mais jamais se soumettre : encore, ce soir, malgré la menace d’escalade dans la violence, malgré toute la légitimité — quoique discutable, de la demande qu’on lui soumet, son mauvais tempérament, capricieux et revêche, le pousse à se figer dans ses retranchements impassibles, quand bien même n’ont-ils point de raison d’exister.

La tension est palpable jusque dans les épaules qui se tendent et les regards échangés qui se font brefs, aiguisés, comme une menace muette ; les mots partagés n’ont rien de tendre, et le compromis semble être loin d’une possibilité. C’est le moment choisi par Caïn pour faire son entrée, en distillant comme un semblant d’apaisement sur le feu qui commence à poindre. « Restons civilisés messieurs, voulez-vous ? » Claquant sa langue sur son palais, le russe prend une fine inspiration tout en lançant un regard vers sa comparse, qui semble lui dire de se calmer. Il fait de son mieux, croyez-le bien. « Nous ne sommes ici que dans l’optique de conserver le status quo entre nos deux organisations. Les mouvements de la Bratva, dont vous êtes les représentants ici, sont inquiétants aux yeux de certains dans nos rangs. » L’inverse n’est pas réciproque, mais en plus, ce n’est absolument pas son problème. La suite ? « Alors nous sommes simplement là…pour vous proposer un marché, qui arrangerait tous les partis présents aujourd’hui. » Quel parfait politicien, pense-t-il en passant la pointe de sa langue sur ses lèvres… Le haut de son dos retombant mollement contre sa chaise, il penche légèrement sa nuque sur le côté en regardant Caïn, ses lèvres dévoilant l’ébauche d’un sourire narquois, qui ne tardera peut-être pas à sortir de l’ombre, tout comme lui.

Si les italiens sont agités, les russes, eux perdurent dans une immobilité presque partagée ; ils ne bougent quasiment pas sur leurs chaises, et n’échangent que trop peu de regards, mais tous affichent la même posture et expression : ils ont envie de décamper. « A l’évidence, la pizzeria des Gallo est un sujet épineux…et son symbole commence à remuer les foules de notre côté. » Le fait que les italiens se battent pour quatre murs infestés d’humidité et de cafards n’est toujours pas son problème, si bien qu’il ne cache pas l’air ennuyé qui prend place sur ses traits gracieux. « Les familles s’agitent, et nous ne voulons pas d’une guerre ouverte en pleine rue, n’est-ce pas ? » Et pourquoi pas ? Semble-t-il dire en arquant l’un de ses sourcils durant quelques secondes. « Qui dit guerre ouverte, dit implication de la police, voire des forces armées. Corruptibles, certes, mais seulement jusqu’à un certain point. Cela risque d’être une escalade de violence. Nous sommes civilisés, les morts inutiles entacheraient notre réputation à tous, nous feraient passer pour de vulgaires gangs de seconde zone, sans crédibilité aucune. » C’est ce que vous êtes déjà, se retient-il de dire, par pure provocation mais… Étrangement, les mots restent sagement sur sa langue. «  Alors…voici ce que je vous propose.» Se rapprochant de la table, il dépose ses avant-bras sur cette dernière et couvre sa main avec l’autre, celle en dessous venant tapoter la surface boisée avec une nervosité qui commence à être un peu trop visible sur son visage.

« Rendez la pizzeria Gallo à leurs anciens propriétaires. » Un rire, très bref, s’extirpe de ses lèvres tandis qu’il abaisse son menton en mordant dans le coeur de sa lèvre inférieure, sentant que les battements de son coeur s’accélèrent sous la colère sourde qui vient l’agiter. Quel connard, se murmure-t-il. « D’un point de vue symbolique, c’est le retour de la balance, du status quo. (…) » Toujours dans la même position, les yeux rivés sur les ombres mordorés propagées sur le bois poli, il ne dit rien ; sentant peut-être que cette immobilité nerveuse n’est point de bonne augure, Shufen avance une main sur son avant-bras, ce qui suffit à le faire réagir, à ce qu’il se redresse en délaissant aussi bien sa lippe inférieure mordue que le tapotement frénétique de ses doigts. Il entend le reste de son discours mais s’en moque ; lorsqu’il remonte ses yeux sur Caïn, c’est pour l’écorcher d’un regard empoisonné, d’une froideur immuable qui le condamne sans aucune autre forme de procès. « On sait pourquoi il traînait au Devil’s, maintenant… Si vous cherchez une taupe, c'est pas l'autre idiot de rital mais celui-là. » En parlant russe, puisqu’il s’adresse uniquement à ses complices présents dans la pièce, il utilise le passé, non pas inconsciemment mais avec la certitude que le traître ne doit jamais plus y mettre les pieds.

« (…) La balle est dans votre camp, monsieur Ranevskaia, à vous de décider. » Le rictus amer vient dessiner une petite grimace sur son visage quand il fronce légèrement le nez, avant de répondre, le plus simplement du monde et en le regardant droit dans les yeux : « La balle tu vas te la prendre dans l… » « Ce qu’il veut dire… » L’interrompt Shufen d’une voix appuyée mais calme, en déposant de nouveau sa main sur la sienne, sans le quitter des yeux, bien que lui, ce soit son interlocuteur qu’il ne quitte pas des yeux. « …Est que nous avons besoin d’en discuter avec nos affiliés, avant de vous donner une réponse.» Il n’a pas besoin d’en discuter puisque sa position n’est pas vouée à changer, mais il se contente d’une fine inspiration en se reculant, suffisamment pour se lever de sa chaise sans la faire grincer, alternant son regard entre celui qui fait office de chef et celui qui vient de descendre bien bas dans son estime. « N’oubliez pas de nourrir votre chien avant de le remettre dans sa niche. » Le chien dont il est question est de nouveau abattu d’un regard furieux, avant que le russe ne disparaisse dans une rapide téléportation, pour retourner au Devil’s.



Leur chef parti, les russes se redressent à leur tour sans un regard pour les italiens, ne réagissant même pas aux possibles paroles qu’ils peuvent entendre, et finissent de quitter la pièce sans un bruit. Pas un mot n’est partagé, pas même dans l’ascenseur qui leur permet de retourner à leurs voitures. Le débriefing se fera plus tard.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 8 Fév - 19:42

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Il sent l’électricité dans l’air, la tension dans le corps d’Ezekiel. Il sent que ses paroles ne rencontrent qu’un mur d’indifférence, renforcé par ces quelques mots échangés dans une langue étrangère qui érigent de nouveaux murs entre lui et les russes. La méfiance, encore et toujours. Midas teste les défenses de l’ennemi, tente de pénétrer leur esprit…mais se fait arrêter immédiatement par cette même méfiance. A moins qu’il ne soit tout simplement épuisé par l’effort colossal que lui demande un contrôle sur son propre camp, qui sait. Quoi qu’il en soit, malgré l’assurance qu’il continue de porter sur un visage souriant, le coeur de l’américain commence à battre un peu plus vite à mesure que les secondes passent. Son emprise sur son acolyte forcé commence à s’étioler, il sait que s’il pousse un peu trop le jeu, celui-ci risque de se retourner entièrement contre lui. Mais perdre la face face aux italiens…c’est se donner en pâture à ceux qu’il est censé contrôler. Ce n’est pas le bon plan non plus.

Heureusement pour lui, les accompagnatrices d’Ezekiel sont plus modérées. Shufen en particulier, qui coupe court à la discussion en laissant une porte ouverte malgré tout. Bien…c’est donc une possibilité toujours envisageable. Son cerveau tourne à toute vitesse, testant divers scénarios qui pourraient advenir dans un futur proche. Les russes refusent de rendre la pizzeria, malgré la proposition donnée. Même si ce n’était que pour appuyer cet arrangement, Midas a tout de même mentionné la possibilité d’une guerre ouverte entre les deux mafias ; possibilité qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. L’idiot fini qui les a entraînés ici aura peut-être une brillante idée pour se griller auprès de sa propre famille, lui laissant donc le champ libre. En prime, les finances des deux mafias partiraient dans les pots de vin, afin de garder la police hors de tout ça. Peut-être qu’un échec ce soir signifie en réalité une victoire sur le long terme…et alors qu’il maudissait le sang chaud de Ranevskaia, Lewis se surprend à le louer tout à coup. C’est ce comportement enfantin avec lequel il doit composer, sur lequel il doit compter. Ezekiel serait incapable de prendre une décision réfléchie, fonctionne surtout à l’instinct. Peut-être à cause de la drogue qu’il s’enfile, qui sait ? C’est un bonus non négligeable, pour l’homme qui cherche avant tout à faire tomber les grands de leur piédestal.

Même s’il vient de se faire insulter gratuitement devant des dizaines d’hommes, Midas ne prend pas à coeur les mots prononcés. Un simple sourire poli accompagne le russe tandis qu’il disparaît, usant de son pouvoir pour s’échapper d’une situation qui semble l’embêter plus qu’autre chose. Ah…une discussion s’impose. Mais avant tout ça, lui-même doit régler quelques soucis avec les italiens.

“Bravo, White ! A cause de ta grande gueule, ils se sont bien foutu de nous !”
“La décision de reprendre des locaux donnés par un idiot sans cervelle ne vient pas de moi. Ils se foutent déjà de nous depuis le début, depuis la mort de Gallo père. Il y a bien une raison pour laquelle le boss a refusé de se déplacer, hmm ? Il n’en a rien à foutre de cette pizzeria. Sauf erreur de ma part, il n’a jamais donné l’ordre de la récupérer. N’est-ce pas ?”
“Espèce de…”


Vif comme l’éclair, Midas dégaine son arme et la pointe sous le menton du mafieux. Autour de lui, tous retiennent leur souffle. Ses yeux lancent des éclairs, son expression d’ordinaire désespérément neutre est empreinte d’une rage inhabituelle. Il n’a plus besoin d’exercer son pouvoir, maintenant ; son charisme naturel suffit largement à ce que personne ne pipe mot.

“Je t’ai sauvé la mise aujourd’hui, terrone. Avec ta grande gueule, ils t’auraient transformé en passoire. Mais si tu me manques de respect une fois de plus, je vais t’apprendre où est ta place. Si tu veux t’occuper de cette pizzeria, tu t’en occupes seul. Je ne veux plus être mêlé à cette affaire. Capisce ?”

Puisque l’autre semble d’accord avec ses paroles, Midas retire son arme et s’éloigne du lot, retrouvant un sourire poli. Il salue le reste des hommes, réajuste son long manteau noir et quitte les lieux en vitesse. Sa soirée n’est certainement pas terminée…et il a d’autres personnes à travailler au corps.

Le vigile à l’entrée du Devil’s le regarde de haut en bas, l’air mauvais. Midas sait d’avance que son patron doit lui avoir touché deux mots, le temps que lui-même débarque sur place. Pourtant, on le laisse entrer malgré tout ; c’est un bon point. Le signe qu’Ezekiel n’est pas entièrement remonté contre lui, qu’il n’a pas fait passer le mot de ne laisser entrer aucun italien dans ses locaux. Il peut donc être raisonné…avec beaucoup de patience.

La démarche tranquille, évoluant dans le club comme s’il y avait toujours vécu, le brun cherche du regard le Ranevskaia qui l’a tant humilié. Ne le trouvant pas dans la salle principale - et voulant surtout éviter le regard insistant du serveur qui le met un peu mal à l’aise - il avise la porte de son bureau. S’il y pénètre maintenant, Ezekiel risque de laisser éclater sa colère contre lui, n’est-ce pas ? Mais s’il laisse les choses bouillir et exploser, sa place au sein du Devil’s est compromise. A-t-il vraiment le choix ?

Laissant de côté son ego loin d’être surdimensionné, Midas ouvre la porte du bureau et entre dans la pièce, prenant soin de fermer le panneau derrière lui. Oh, il ne s’éloigne pas de cette sortie de secours ; quand bien même avec ses pouvoirs, Ezekiel n’aurait aucun mal à lui en coller une. Mais il garde tout de même son assurance, et ne fuit pas face au regard assassin qui le dévisage.

“C’est un beau spectacle que tu nous as offert tout à l’heure, Ezekiel. Merci pour la tranche d’humilité, elle était nécessaire.”

Un petit sourire orne son visage, tandis qu’il s’éloigne légèrement de la porte en conservant les mains dans son dos.

“Même si je doute que tu en aies quelques chose à foutre…je ne partage pas les idées de Falcone. Peu le font en réalité, mais ils sont très bruyants. Depuis les déboires de Gallo…enfin. Tu vois toi-même à quoi ressemble ce parti.”

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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 8 Fév - 21:11


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« T’as l’air contrarié. » Le dit visage contrarié, qui affiche des traits crispés par une colère statique et qui ne trouve point d’exutoire pour s’alléger, se redresse pour le cisailler d’un regard acerbe, qui l’est presque autant que la voix qui l’accompagne :  « J’suis pas contrarié. Ils me gavent tous, c’est tout. » Difficile, pour Ivan, d’identifier les nominés derrière le ‘’tous’’ mais, déposant un verre sur le bureau devant le bouclé, il fait la moue avant d’hausser les épaules. « Tu es peut-être fatigué, il faudrait que tu… » Ils se sont donnés le mot pour l’emmerder, ce soir ? Soufflant d’un vif agacement, il appuie son pouce contre sa mâchoire et son index contre sa tempe, tout en prenant appui sur la surface marbrée du bureau avec son coude, se tournant ainsi vers son acolyte. « Toi aussi tu me saoules Ivan, va voir ailleurs si j’y suis. » Le malheureux Ivan, qui trinque pour tous les autres, pince ses lèvres sans un bruit, s’en retournant à ses activités aussi silencieusement qu’il était apparu ; il ne s’offusque pas vraiment des élans de colère de son patron, qu’il sait ne pas être véritablement dirigés contre lui.

Pivotant sur sa chaise, le maître des démons attrape son verre pour en vider le contenu promptement, s’apprêtant à saisir son téléphone de sa main libre, afin de vérifier les messages et appels reçus durant la soirée, lorsque le dévoilement de la porte, faisant filtrer la lumière et les bruits du couloir, intercepte son attention. Non mais… Qu’est-ce qu’il fout là, lui ? Ezekiel n’a même pas eu le temps de prévenir les autres de sa qualité d’indésirable, qu’il est déjà là. Fronçant ses sourcils en avalant la liqueur contenue dans son verre, il lève finalement les yeux au ciel en marmonnant, plus pour lui-même qu’autre chose : « Pire que des molosses sur un morceau de viande… » Du coup, puisqu’il est le morceau de viande de l’histoire, il souffle de nouveau en surélevant un instant ses épaules, faisant de nouveau pivoter son dossier pour lui faire face malgré le fait qu’il n’en a point envie. Caïn est debout près de la porte, porte qu’il a lui-même pris soin de refermer, les mains sagement liées dans son dos, la nuque droite et l’oeil digne, malgré le monstre d’égo et de froideur qui lui fait face, alors que le bouclé a si souvent été prompt à faire tournoyer des phrases délicieusement malicieuses à son encontre. « C’est un beau spectacle que tu nous as offert tout à l’heure, Ezekiel. Merci pour la tranche d’humilité, elle était nécessaire. » Il s’est souvent demandé s’il avait plus envie de le gifler ou de l’embrasser : il sait qu’il a envie de lui en foutre une (ou deux), maintenant. Pour preuve, ses doigts s’articulent de manière inconsciente tandis qu’il croise ses bras contre le parement froid de son large bureau, une main posée contre son biceps opposé et l’autre pendant dans le vide. « Même si je doute que tu en aies quelques chose à foutre…. » Le doute va sûrement se confirmer. « Je ne partage pas les idées de Falcone. » L’hilarité silencieuse, sans nul doute aidée par la fatigue, vient fendre ses lèvres dans un rictus aigre, alors qu’il détourne le regard en haussant ses sourcils avec dédain ; non pas qu’il s’en fiche, mais il ne le croit pas. Ou alors, il est de la même trempe qu’Aurelio : une larve incapable de s’affirmer. « Peu le font en réalité, mais ils sont très bruyants. Depuis les déboires de Gallo…enfin. Tu vois toi-même à quoi ressemble ce parti. » Un club de planches à voiles, ouais.

Mais il a suffisamment partagé son avis sur ces grotesques individus donc, il économise sa salive et se lève plutôt en emportant son verre avec lui, se dirigeant vers le petit bar positionné sur sa gauche, tournant ainsi le dos à l’intrus présent dans son bureau, qui ne représente pas véritablement un danger pour lui, du moins à cet instant. « Il est tard. J’ai pas beaucoup de patience en règle générale mais encore moins ce soir, va savoir pourquoi. » Attrapant une bouteille emplie d’un liquide ambré, il en verse une bonne rasade dans son verre et l’apporte à ses lèvres afin d’en boire une gorgée satisfaisante, avant de se retourner en sa direction, appuyant le bas de son dos contre le meuble, ainsi que sa main libre sur la bordure de celui-ci. « Alors abrège, parce que là, tout de suite, j’ai aucune envie de te voir ou de te parler. » Une petite pause pour lui permettre d’incliner son menton sur le côté, sans le quitter des yeux, même lorsque la commissure de ses lèvres s’étirent légèrement, non pas sous l’oeuvre d’un sourire sincère mais plutôt de facétieux. « Donc tu me dis tout de suite ce que tu veux précisément, ou toi et ton beau sourire pouvez allez vous faire foutre, mais loin. »


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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 15 Fév - 22:33

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La patience n’est pas la vertue principale d’Ezekiel, et Midas l’a très vite appris. Déjà, c’est un miracle si le russe lui avait laissé le temps de terminer sa tirade sans prononcer le moindre mot, probablement trop choqué ou fatigué pour le reste de la soirée. Mais cela ne va pas durer, oh non. Il sait bien, le pseudo mafieux, que la cocotte minute est sur le point d’exploser. Il lui faut relâcher la pression, et s’assurer qu’il ne fasse pas de connerie ; du moins rien qui le mette en danger.

Ranevskaia se redresse, le rejoint vite en conservant cette expression froide et brûlante à la fois sur le visage. Difficile de comprendre ce qu’il pense, à chaque fois que leurs regards se croisent. Difficile d’analyser cette personne qu’il doit pourtant percer à jour, pour le bien de son enquête - de son infiltration. Midas ne pensait pas en mettant les pieds dans cet endroit tomber sur un véritable maître de l’illusion, lui qui croyait avoir affaire à un simple camé facile à manipuler.

Le venin ne tarde pas à frapper, et un sourire amusé se dessine sur le visage de l’agent. Ah…le voilà qui commence à bouder, même s’il paraît encore trop calme par rapport à tout à l’heure. Ne croit pas en son innocence, et fait bien de penser ainsi. Pourtant, Midas ne se sent pas menacé par celui qui semble avoir une dent contre lui. Au contraire, c’est avec une tranquille assurance qu’il se rapproche, sans quitter son sourire qui se transforme en expression attendrie.

“Je trouve que tu as beaucoup de patience pour une fois, moi. C’est une preuve de maturité.”

C’est peut-être un poil provocant, comme réflexion, cependant le brun n’en pense pas moins. Il observe Ezekiel de haut en bas, perd son sourire l’espace d’un instant. En réalité, avoir face à lui un mur impossible à franchir est une épreuve à laquelle il ne pensait pas être si peu préparé. Il soupire longuement, apparaît plus fatigué d’un coup. Moins assuré. Comme si son masque quotidien tombait d’un coup, pendant une fraction de seconde à peine. Le poids du monde entier pèse sur ses épaules, et pendant un très court instant, Midas en paraît diminué. Pourtant, la seconde suivante, le voilà retrouvant cet air charmeur et souriant qui le caractérise bien. Comme si cet instant de faiblesse n’avait été qu’un rêve, l’ombre d’autre chose.

“Tu te sens trahi…et je ne veux pas faire comme si ce sentiment n’existait pas. Mais je t’ai montré que tu pouvais me faire confiance à l’origine…non ? Tu m’as laissé entrer ici alors que tu savais que je travaillais avec les italiens. C’est qu’au fond de toi, tu sais que je vaux quelque chose, n’est-ce pas ?”

C’est placer beaucoup de confiance dans ce jugement, que de rappeler pourquoi il fait désormais partie de ces murs. Peut-être a-t-il insisté pour y être, usé de son pouvoir pour appuyer sa présence, même si ce n’était que très légèrement. Mais depuis ce premier jour, l’homme n’a pas tenté d’atteindre l’esprit du patron du Devil’s. Seul son charme naturel lui suffit, et sa sincérité…même si celle-ci est fabriquée de toute pièce.

“Oublions ce fiasco un instant, s’il te plaît. Tu veux vraiment que je disparaisse, là, tout de suite ? Si tel est ton souhait, tu sais que je ne m’y opposerai pas. J’en serais attristé, certes, mais ta décision prime pour moi.”

En ces lieux, c’est lui le boss après tout. Cependant l’ambiguïté des paroles de Midas n’est pas laissée au hasard.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 15 Fév - 23:11


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Le calme de la pièce étant troublé par la seule présence de l’intrus, positionné près de la porte comme d’une position de repli, sans nul doute au cas-où la grenade dégoupillée aux longs cheveux bouclés décide de lui exploser à la figure, la dite grenade ne peut s’empêcher de le considérer d’un oeil lassé, qui s’accompagne d’un soupir d’agacement qu’elle ne cherche point à dissimuler à son interlocuteur. « Je trouve que tu as beaucoup de patience pour une fois, moi. C’est une preuve de maturité. » Voilà qui ne l’aide pas à se défaire du masque irascible qui orne ses traits puisque, sous la flatterie déguisée, il discerne les lambeaux du cadavre de l’hypocrisie. Il côtoie suffisamment les hommes de peu de parole pour en reconnaître un : ce soir, il ne voit pas l’homme charmant, ni son visage enjôleur et encore moins sa voix câline, mais juste l’ombre de la traîtrise qui s’invite dans ses appartements. Se pourrait-il qu’il ait été aveugle à ce point ?

Pour endurer la présence du rival qui n’a jamais été demandée, il se lève de sa chaise pour rejoindre le petit bar situé sur sa gauche, afin de se servir un verre, non sans sommer Caïn d’abréger l’explication de sa venue, exercice auquel il se prête, sans véritable succès d’apaisement. « Tu te sens trahi…et je ne veux pas faire comme si ce sentiment n’existait pas. » « Épargne-moi ta psychologie à deux balles, j’ai vraiment pas le temps pour tes conneries. » Qu’on se le dise : ce soir, il n’a de temps pour rien le concernant. « Mais je t’ai montré que tu pouvais me faire confiance à l’origine…non ? » L’hilarité vient fendre ses lèvres jadis compressées dans un sourire, et il appuie son index courbé contre ses lippes, de sa main qui porte son verre à moitié vide. Au moins la réponse est claire. « Tu m’as laissé entrer ici alors que tu savais que je travaillais avec les italiens. C’est qu’au fond de toi, tu sais que je vaux quelque chose, n’est-ce pas ? » « C’est drôle, Aurelio m’a dit très exactement la même chose… Vous apprenez un script avant de venir m’emmerder ? » Finissant son verre d’une seule traite, il le repose sur le petit bar avant de faire quelques pas vers le brun, tout en reprenant la parole d’une voix acerbe : « Justement. Qu’est-ce que tu fous ici, au juste ? Pourquoi tu t’es déplacé à cette heure-ci, alors que t’aurais pu rester sagement avec eux ? » Se positionnant devant lui en attendant la possible réponse, il penche son menton sur le côté tout en croisant mollement ses bras contre son torse, croyant urgent de préciser : « Tes petits copains ne remettront plus les pieds ici, je pense. Et je ne vais pas m’en plaindre, au contraire. »

« Oublions ce fiasco un instant, s’il te plaît. Tu veux vraiment que je disparaisse, là, tout de suite ? Si tel est ton souhait, tu sais que je ne m’y opposerai pas. J’en serais attristé, certes, mais ta décision prime pour moi. » Oh, mais c’est qu’il chercherait presque à l’attendrir… Et du point de vue de l’intrus, la technique semble fonctionner ; les traits d’Ezekiel s’adoucissent tandis qu’il incline ses sourcils vers l’intérieur de ses paupières, ses yeux se faisant plus doucereux quand ils l’effleurent et ses lèvres commencent même à former un sourire d’indulgence, si bien qu’on peut croire, l’espace d’un instant, qu’il s’apprête à absoudre son bel interlocuteur mais… « N’oublie pas de fermer la porte en sortant. » Murmure-t-il sur le ton de la confidence, sans le quitter des yeux. Reprenant aussitôt son air hautain, qu’il porte si bien et qui lui donne un charme tout à fait insolent, il redresse sa nuque en décroisant ses bras, retournant vers son bureau sans lui accorder un regard de plus puisque, il s’en doute, Caïn est parti. Du moins, il vaut mieux pour lui.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 22 Fév - 14:52

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Quel petit fils de pute, songe Midas, qui pourtant ne quitte pas son sourire charmeur. Ezekiel a pris sa décision, et celle-ci ne s’aligne pas avec ce que l’infiltré imaginait. Ce n’était pas prévu, que l’accès au Devil’s lui soit refusé du jour au lendemain. Oh, le brun sait bien que les italiens pour lesquels il travaille officiellement ont des soucis relationnels avec les russes qui envahissent littéralement cet endroit - la faute à un chef d’établissement étroitement lié à la bratva. Mais il espérait pouvoir lier les deux, pour mieux les manipuler. Malheureusement s’il a bien appris une chose depuis le début de son infiltration, c’est que les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Et ce sont généralement ces imprévus qui rendent le job complexe et dangereux.

Ezekiel l’ignore, après avoir lâché une bombe. La certitude que plus personne de son côté ne pourra poser un pied au sein de l’établissement. Si Midas conserve un sourire poli, ses yeux lancent des éclairs dans le dos de Ranevskaia. Il ne lui facilite pas la tâche, certes…mais l’infiltré n’a pas dit son dernier mot. Ces quelques semaines passées au coeur du Devil’s vont porter leurs fruits, il en est certain. D’une voix où transparait la tristesse et la déception, il prononce une dernière phrase :

“Je le regrette, mais…c’est ton choix. Au revoir…Ezekiel.”

L’homme disparaît, refermant soigneusement la porte derrière lui en sachant bien que le maître des lieux ne reviendrait pas sur sa décision. Du moins…pas encore.

“Le boss est pas de bonne humeur…”
“En effet, Ivan…en effet. C’est peut-être de ma faute.”
“Tu vas rester quand même, hein ?”
“Je n’ai aucune raison de le faire. C’est lui qui décide, et même si ça m’attriste…je respecte sa décision.”
“Tu vas leur manquer.”


Un petit sourire en coin se dessine sur le visage de Midas, sans que l’autre ne l’aperçoive. Oh oui, on se languira de sa présence. On espérera le voir débarquer à nouveau par ici, malgré la nouvelle interdiction d’Ezekiel. Employés comme clients se sont habitués à sa présence, apprécient les discussions qu’ils peuvent avoir avec lui au quotidien. Nombreux seront ceux qui laisseront s’exprimer leur déception d’apprendre qu’il n’est plus dans le coin à cause d’un caprice de Ranevskaia. Oh, cette histoire est loin d’être terminée ; il a certes perdu une bataille ce soir, mais pas la guerre.


_________


La patience est une vertu dans ce genre de travail. Les jours défilent, et si le Devil’s et son propriétaire restent dans un coin de la tête de Midas, celui-ci tente de ne pas se focaliser dessus et de se concentrer sur le reste de sa mission. Surtout lorsque ladite mission implique de remettre à sa place un homme qui pense avoir pris le dessus sur son boss, là où respecter la hiérarchie est un devoir de quiconque fait partie de la Cosa Nostra.

Deux semaines. Cela fait désormais deux semaines qu’il a quitté le bureau d’Ezekiel pour la dernière fois, mais le Devil’s ne semble pas vouloir le lâcher. Combien de ses employés a-t-il croisé “totalement par hasard” ces derniers temps ? Combien des habitués lui ont fait part de leurs regrets de ne plus le croiser aussi souvent entre ces murs ? Midas a cessé de les compter. Cependant il reste stoïque face à eux, fait part de ses regrets sans pour autant charger le propriétaire des lieux sur sa décision “regrettable”. Il le défend même, lorsque certains osent se laisser aller à l’insulter sous le coup de la colère - colère certainement exacerbée de façon imperceptible par l’influence de l’infiltré. Irréprochable, c’est ce qu’il se doit d’être auprès de ces individus.

Un pot de fleurs blanches à la main, Midas pousse la grille du cimetière en conservant un visage neutre, sans aucune expression. Pourtant, la tristesse étreint son coeur comme à chaque fois qu’il pénètre en ces lieux. Il ne devrait pas être ici ; n’a pas vraiment le loisir de s’y rendre au quotidien, de peur que quelqu’un le croise et fasse le lien entre la personne qu’il vient visiter et lui. C’est un jeu dangereux auquel il joue, se rend vulnérable pour rien d’un point de vue extérieur. Cependant son coeur en a besoin, en particulier lorsqu’il commence à douter sur sa mission.

“Bonjour à toi aussi, Johnny. Ca fait longtemps.”

L’homme dépose la plante en question devant la stèle en pierre, et époussette au passage celle-ci en la débarrassant des plantes invasives qui la recouvrent. La famille de son collègue et ami a quitté New York il y a longtemps maintenant, dès leur réapparition en réalité, la douleur de cette perte étant trop lourde à porter. Plus personne n’ose venir sur sa tombe, et il regrette lourdement de ne pouvoir lui aussi lui rendre visite régulièrement. Fixant le nom gravé, il soupire longuement. Au moins, l’esprit de l’agent Morrow reste à ses côtés. C’est cette histoire qui lui rappelle pourquoi il fait tout cela, pourquoi il se plie en quatre pour faire tomber la mafia.

Alors qu’enfin il s’apprête à quitter les lieux, Midas se fige lorsque son regard accroche une silhouette familière. Les sourcils froncés, il reste planté là, dans l’allée, son cerveau tournant à toute vitesse. Que fait-il ici ? L’a-t-il suivi ? Pourquoi ? Se doute-t-il de quelque chose ? Tant de questions qui ne trouvent pas réponse dans l’immédiat, ce qui ne fait qu’ajouter à sa crainte. Mais Ezekiel ne semble pas faire attention à lui ; est-ce une feinte ? Il n’y a qu’un moyen de le savoir.

D’un pas tranquille malgré son coeur qui bat fort dans sa poitrine, le pseudo mafieux s’approche de sa cible, les mains dans les poches. Comment l’aborder ? Ne risque-t-il pas de croire à son tour qu’il est pisté ? Ah. Il n’y a pas de bonne solution à ce problème.

“Bonjour, Ezekiel. C’est étrange de te croiser ici.”

Avec des fleurs, en prime. Visite-t-il lui aussi quelqu’un ? Alors, il serait capable de ressentir un tant soit peu d’amour pour le commun des mortels ? C’est bon à savoir, ça.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyJeu 22 Fév - 18:07


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Je le regrette, mais…c’est ton choix. Au revoir…Ezekiel. avait dit celui qu’il a congédié sans aucune autre forme de procès, le condamnant à l’exil comme le monarque tyrannique qu’il peut être, parfois. Car il le sait, Ezekiel, qu’il est aussi impulsif qu’excessif, et qu’il peut même être très difficile à supporter pour son entourage. Il sait que ses mots dépassent souvent sa pensée, de ce que les bonnes moeurs jugent acceptables, tout comme il sait qu’il peut se montrer aussi blessant que mauvais, si peu habile lorsqu’il s’agit de manier les mots, qui ricochent sur sa langue tantôt avec maladresse, tantôt avec perfidie. Mais il ne sait pas faire d’entre deux, le tiède n’effleurant que rarement cet esprit qui baigne sans cesse dans un brasier ardent ou dans un lac gelé.
      Aussi, puisque ses émotions sont ainsi figées dans la démesure, il ne regrette pas d’avoir éloigné Caïn du Club ; le mal, quoiqu’il puisse paraître, lui semblait nécessaire. Nécessaire pour qui ? Nécessaire pour quoi ? S’il ne veut pas y penser, on ne cesse de lui rappeler l’absence de celui qu’il préfèrerait oublier…

« Il va revenir ? » « Qui ? » Demande-t-il en faisant tourner le bout de son index contre le cercle de son verre, ne levant pas les yeux pour regarder sa serveuse puisqu’il sait, par avance, qui est concerné par cette sordide question. « Caïn… Ça fait un moment qu’on ne le voit plus. » Une première inspiration nasale l’obligeant à lever le menton, il interrompt le geste de sa main pour entourer son verre de sa paume, prêt à s’en saisir pour en boire une gorgée. « Ne t’inquiète pas, je pense qu’on va tous survivre sans lui. » De l’autre côté du comptoir, Candice lève un regard interloqué vers son patron puisque, de toute évidence, elle pensait que l’italien avait fait son nid ici. « Non… Enfin, je disais ça comme ça… » Peut-être que tu devrais te taire de la même façon, s’apprête-t-il à dire entre deux goulées ; mais comme elle reprend aussitôt la parole, il suppose qu’elle n’a pas compris qu’il ne voulait pas en parler, encore une fois. « C’est juste que les clients demandent après lui. Il est… était apprécié. » Une deuxième inspiration, bien plus bruyante, gonfle son torse durant quelques secondes, signe que l’agacement monte déjà d’une manière prodigieuse au sein de son esprit. « Tu peux en parler au présent, Candice. Il n’est pas mort. » Passant la pointe de sa langue sur ses premières dents, lèvres closes, il ne peut s’empêcher de marmonner, mauvais comme la peste : « Malheureusement. » Il ne le pense pas vraiment ; bien que l’italien l’ait gravement contrarié, les deux semaines de silence sont parvenues à apaiser la colère qu’il nourrissait après le brun. « Mais c’est quoi votre problème avec lui ? On dirait c’est le Bachelor ce type. » Ça l’horripile suffisamment pour qu’il finisse son verre d’un seul trait avant de quitter le bar, se téléportant bien rapidement pour rejoindre son chauffeur, sous l’oeil ahuri de Candice. S’il n’a pas beaucoup de patience d’ordinaire, aujourd’hui, encore moins.

*
**

« Salut, maman. » Murmure-t-il d’une voix que l’on pourrait ne pas reconnaître, tant elle est une complainte déchirée, néanmoins emplit d’une tendresse qui ne peut s’apposer contre la personne tant-aimée, chérie dans un souvenir soigneusement entretenu, à l’abri, dans sa mémoire. Ici, dans ce coffre-fort intérieur, personne ne peut l’atteindre, Aleksandrina. Personne ne peut la séparer de son fils. Cet espace, il le sait, n’appartient plus aux vivants ; et au milieu de cette forêt de pierres tombales, dans ces rangées de stèles grises aux anges penchés au-dessus des marbres, il a l’impression d’être un petit garçon perdu dans un labyrinthe de souvenirs silencieux. Le cimetière, à cette heure-ci de la journée, est peu fréquenté : l’on peut ainsi entendre le vent qui murmure entre les branches des arbres qui ploient sous le vent glacé qui vient chatouiller sa nuque dévoilée par son chignon bas, sans véritablement y prêter une quelconque attention. « Ça fait longtemps… J’espère que tu ne m’en veux pas. » L’étau de sa gorge, comprimée par une émotion qui commence à déborder de ses yeux brillants, l’empêche de parler correctement ; il a l’impression qu’un corset invisible opprime ses côtes, et que sa mâchoire est si serrée qu’elle en devient douloureuse. « J’espère que tu ne m’en veux pas. » Si un sourire tremblant vient orner ses lippes, sa vision trouble se pose sur le cadrage ovale de la pierre tombale, qui dévoile un visage si semblable au sien ; assurément, il a hérité des traits de sa mère. Dans son sourire, dans ses yeux, dans les boucles brunes qui encerclent son visage, on devine une existence paisible, joyeuse, où la mort n’existe pas.

Il se souvient encore, non pas avec des images précises mais plutôt avec des sensations qui n’ont point fané, du moment où il a appris que sa mère était morte : il était trop petit pour comprendre ce que cela voulait véritablement dire, mais il se souvient avoir partagé avec sa soeur, comme une pulvérisation intérieure. Telle la falaise gangrénée par le sel des vagues durant des années, la peine, la douleur, la colère, avait fini de le décomposer. Est-ce pour cela que ses émotions sont si virulentes, aujourd’hui ? Déglutissant avec difficulté, il inspire lentement avant de tendre l’une de ses mains pour chasser la poussière accumulée sur le visage de sa mère, caressant du bout des doigts cette image, la seule qu’il possède, sans véritablement faire attention à son environnement puisqu’il se croit seul. « Bonjour, Ezekiel. » La voix  dans son dos aurait dû l’obliger à se crisper, autant sous la surprise que la déconvenue mais, les yeux figés sur la tombe de sa mère, un bouquet de fleurs tenu entre ses deux mains, il ne réagit pas tout de suite. « C’est étrange de te croiser ici. » Sa nuque, de dos, remue légèrement tandis qu’il se penche pour déposer le bouquet de fleurs au milieu de la pierre tombale, restant quelques secondes à observer ce visage dont il peine à se défaire — en profitant également pour essuyer ses yeux humides d’une main, avant de se retourner vers son interlocuteur pour lui faire face, d’une expression vainement neutre puisque, sur ses traits, il est aisé de lire toute la peine trop longtemps réprimée. « L’idée que j’ai, moi aussi, quelqu’un à pleurer, te semble étrange ? » Il hausse ses sourcils en pressant ses lèvres l’une contre l’autre, sans véritablement s’offusquer du sous-entendu. Ici, auprès de cette stèle qui le rapproche de sa mère — du moins, c’est ce qu’il aime à penser, il s’efforce de ne pas se laisser envahir par la colère, ne voulant pas qu’elle devine quel monstre de cruauté est devenu son fils. « Il paraît que je lui ressemble. » Souffle-t-il en reportant son attention sur la fameuse photo grise, ce portrait dans lequel il cherche désespérément son reflet. « Je crois que j’aimerais lui ressembler. » Réalisant que son discours est peut-être risible, il fronce brièvement ses sourcils en se détournant une nouvelle fois de la pierre tombale de sa mère, bien que ses doigts s’attardent encore un peu sur la pierre froide. Il en revient à Caïn et, en gardant ses mains le long de son corps, il fait un pas vers lui, reprenant la conversation l’air de rien : « Et toi, qui es-tu venir visiter ? »


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MessageSujet: Re: [Terminé] Kentovka [Terminé] Kentovka EmptyDim 17 Mar - 16:24

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Ezekiel semble sur la défensive, attitude qui ne passe pas inaperçu auprès de Midas. Il ressemble davantaeg à un animal blessé qui mord la main de celui qui cherche à l’aider, par crainte peut-être de souffrir de nouveau. Pourtant, cette fois, le gérant du Devil’s ne semble pas spécialement en colère ; tout au plus laisse-t-il percevoir une profonde tristesse, bien mal masquée par son sarcasme habituel. Un mécanisme de défense compréhensible dans ce milieu, n’est-ce pas ?

Le brun aimerait le conforter avec quelques mots, lui dire qu’il comprend cette souffrance. Mais il reste pourtant silencieux et lui prête à la place une oreille attentive. Cette femme enterrée là…elle devait faire partie de sa famille. Sa mère peut-être ? En vérifiant les dates sur la stèle, Midas note deux choses importantes : une naissance suffisamment éloignée de celle hypothétique de Ranevskaia, et une mort bien trop jeune pour être simplement survenue avec la vieillesse.

Pourtant, elle n’est pas morte hier, cette femme. Alors pourquoi Ezekiel paraît-il toujours aussi affecté ? De nombreuses théories tournent dans son esprit, qu’il ne formule pas pour ne pas briser cet instant. Le mafieux n’a clairement pas fait son deuil, et même s’il espère fortement que ça ne soit pas le cas, Midas se doute que la raison soit une mort violente et soudaine pour cette pauvre jeune femme. Peut-être même qu’Ezekiel lui-même l’a vue mourir, qui sait ? Dans le monde de la mafia, les dommages collatéraux sont malheureusement trop nombreux.

Lui aussi a été victime de dommages collatéraux, au final. Sa vie entière s’est arrêtée le jour ou son meilleur ami et coéquipier a pris cette balle. C’est suite à ce meurtre qu’il a décidé de se plonger dans cette mission d’infiltration, et il sait d’avance que reprendre le cours de cette ancienne vie est impossible. Sa couverture est désormais tout ce qu’il possède, cette vengeance sur le long terme pour le simple meurtre d’une personne qui lui était chère. Deux morts étaient en réalité à déplorer le soir où l’agent Morrow a rendu l’âme.

La question d’Ezekiel le prend un peu de court, et déclenche un dilemme en lui. Doit-il lui révéler la vérité, au risque d’être démasqué ? Doit-il mentir sur la raison de sa présence, et risquer cette fois de déclencher la méfiance d’un homme qu’il doit pourtant approcher pour le bien de tous ?

“Un ami.”

Ce n’est pas vraiment une réponse, ça, et Midas s’en rend vite compte en voyant l’expression sur le visage de son vis-à-vis. Ce n’est pas inviter à la conversation que de la clore si rapidement, et c’est certainement contre-productif quant aux besoins de sa mission. Il soupire longuement.

“Les guerres entre mafias font des ravages autour d’elles. Il n’avait rien à voir avec tout ça, mais il s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment…par ma faute.”

Le brun fait une pause dans ses explications, et esquisse un sourire contrit. Dans une vie bercée par le mensonge, raconter soudainement la vérité lui semble étrange. Car ce n’est pas un mensonge qu’il profère là ; Johnny est réellement mort à cause de lui, parce qu’il voulait absolument arrêter cette voiture sans attendre les renforts et l’a entraîné dans cette histoire.

“Sa femme et sa fille ont disparu avec le Snap, j’étais sa seule famille. Il est mort un an avant que tout le monde ne revienne. Personne ne visite sa tombe ici, c’est trop douloureux. Alors j’y vais dès que j’en ai l’occasion.”

Midas devrait certainement arrêter de parler de tout ça, ne pas trop en dévoiler. Si Ezekiel vient à fouiner un peu trop sur son passé, il ne trouverait peut-être pas d’information sur cet homme…et se méfierait encore. Il coupe donc la conversation avant que d’autres questions ne fusent, et fixe son interlocuteur de son regard déstabilisant.

“Si tu veux mon avis…tu lui ressembles plus que tu ne le penses. On ne se défait pas si facilement de ses liens de sang.”

C’est d’ailleurs tout le problème, en cas de famille peu recommandable. Ezekiel doit en savoir quelque chose, lui qui se bat avec une ascendance répugnante.

“Elle vit à travers toi. Tu dois le sentir, parfois.”

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