-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Terminé] The scar of the past

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
Auteur & Message

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyMar 9 Jan 2024 - 23:56




the scar of the past

It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



Là, gisant sur le sol, je n’aurais pas dit non à l’idée de m’évanouir. Cette pensée me rappelait quelque chose, le toit d’une église peut-être. Je tentais bien de sourire face à ce souvenir, mais mes lèvres étaient bien trop douloureuses et cet effort m’arracha un grognement. Je n’aurais pas dit non à cette idée, parce que dans un premier temps, c’était un besoin que me criait mon corps. Il fallait qu’il récupère, qu’il se remette de ce qu’on venait de lui faire subir. La douleur était intense, elle se propageait et me maintenait paradoxalement dans un état d’éveil proche de la transe. Ensuite, je ressentais ce besoin de m’évanouir, parce que c’était plus facile que d’affronter la réalité. Perdre connaissance, partir dans le noir le plus total et ne pas affronter Milena, ne pas affronter ce qu’elle avait vu, ce que j’avais fait. Cela aurait été tellement plus facile.
Je tentais bien de lui expliquer, de me justifier, de trouver une explication valable mais il fallait que je me rende à l’évidence : rien ne pouvait justifier ce que j’avais fait. J’avais trahi cette promesse silencieuse faite à Felicia : devenir la version de moi-même. Et j’avais replongé, connement. J’avais honte, je voulais disparaitre, être ailleurs mais pas ici, une épave dans le chantier de mon appartement. La réponse, sèche, froide et dénuée de la moindre expression de Milena ne m’aida pas à me sentir mieux. Néanmoins, je ne pouvais pas la blâmer, elle avait raison d’agir ainsi. Et puis, il fallait prendre en compte ce qu’elle venait de vivre, ce qu’elle venait de voir, ce type, cette ordure sans nom.

Et tout bascula dans un merdier encore plus noir que celui dans lequel je me trouvais déjà. J’entendis sa voix au moment même où mes sens reconnaissaient les battements de son cœur, à l’instant même où son parfum venait picoter mon odorat. Ma tête partie brusquement en arrière pour percuter le dossier du canapé. Merde. Pas maintenant. Je fermais les yeux, souhaitant encore plus fort ne pas être ici, m’évanouir où je ne sais quoi qui pourrait me permettre d’échapper à ces deux yeux supplémentaires, à ce nouveau regard qui m’accuserait de l’avoir trahi. Le peu qui me restait de conscience du monde qui m’entourait me fit savoir que Felicia était après chercher un bloc de glace dans le réfrigérateur. J’entendis alors cette phrase, sifflée par Milena. Ce n’était pas une menace, plus un avertissement et…QUOI ?
Je tournais mon visage pour fixer Milena, bouche entrouverte, nez plissé. Mon bras se leva, lentement, digne d’un ralenti de Zack Snyder et mon index, pointé, alterna brièvement entre elle et Felicia. Elles se connaissaient ? Ma bouche forma un quoi ?!, complètement dépassé par la tournure des événements, sans pour autant que le moindre son ne s’échappe.

J’attrapais mollement le sac glacé improvisé que Felicia me tendait, n’osant pas la regarder. Un soupçon d’adrénaline était revenu et je pouvais sentir l’ouragan d’émotions qui la submergeait. Je retirais consciencieusement le torchon entourant le bloc de glace et posait ce-dernier à côté de moi, alors que Milena prenait la parole. Je portais ensuite les doigts à mon visage pour tâter mon nez. Je grimaçais au toucher de mes doigts, me rendant compte qu’il était légèrement déplacé sur le côté. Posant mes mains de part et d’autre, je pris une profonde inspiration -ou ce qui s’en rapprochait le plus et, d’un mouvement sec le remettait en place. Le cri qui m’échappa fut à peine masqué par l’étau de mes paumes.

« Pardon…tu peux reprendre. »

J’avais marmonné cela à l’adresse de Milena qui s’était arrêtée dans ses explications et qui me fixait, incrédule. Felicia aussi me regardait et je n’osais toujours pas croiser son regard, ce qui émanait d’elle, ce que je ressentais suffisamment à augmenter la pression de ce que j’avais fait. Même s’il était hors de question que j’oblige Milena à lui mentir, j’appréciais ses explications et la manière qu’elle avait de minimiser, de tourner autour de la réalité. De ne pas dire pourquoi il y avait une flaque de sang là où j’avais réduit le visage de ce type en charpie.
J’appréciais, mais je ne pouvais pas me cacher, je ne pouvais pas cacher la vérité à Felicia, quitte à ce que ce soit rédhibitoire. Quitte à ce que cela soit un clap de fin à ce magnifique début. Je portais le torchon à mon visage et commençais, essayais d’en retirer le sang…tout ce sang, le mien, celui de ce type.
Et dans tout cela, une partie de mon cerveau était bloquée sur cette déduction : Milena et Felicia se connaissaient. Tout était entrain de s’aligner, je comprenais maintenant pourquoi elle avait débarqué à l’improviste et surtout pourquoi cette phrase qu’elle n’avait pas eu le temps de finir : tu ne devineras jamais qui j’ai croisé ? Je posais à présent la poche de glace contre mes côtes endolories, serrant les dents sous cette morsure du froid.

« J’ai battu un type à mort…et Milena l’a emmené à l’hôpital. », crachais-je subitement, les mots ayant dépassés ma pensée. « J’ai…j’ai fait que me défendre mais…mais j’ai perdu le contrôle j’ai…j’ai… »

J’ai fait de la merde ? J’étais incapable de finir cette phrase et j’étais encore moins en capacité de réellement regarder ces deux femmes. C’était une trahison, rien de plus. Une trahison envers l’amour que je portais à Felicia, envers ce que je m’étais juré de faire pour progresser, pour être meilleur et sortir de cette noirceur. Une trahison envers cette amitié, cette confiance que m’avait accordé Milena. Une trahison de plus dans la vie de Matt Murdock, rien de nouveau sous le soleil quelque part.

« Je serais certainement…ah…certainement mort si Milena était pas arrivée, ou dans un sale état…quoique là… »

Est-ce que l’humour pouvait sauver les apparences et la vérité que j’avais finalement osé avouer ? Non, certainement pas, mais il y avait toujours une possibilité de dédramatiser, bien qu’au plus profond de moi-même, je voulais simplement me blâmer éternellement pour ce que j’avais fait. Je passais une main sur ma chemise, tâchée, imbibée de sang et soupirais.

« Ils ont même cassé les bougies… », dis-je avec un léger rictus empreint d’ironie…ce qui provoqua un nouveau grognement de douleur. « Je suis désolé…j’ai essayé… »

J’avais marmonné cela, autant à l’adresse de Felicia que de Milena. J’étais sincèrement désolé envers ces deux femmes qui chacune à leur manière avaient réussi à ramener ce que j’étais vraiment. Et pourtant, le résultat était catastrophique.   


code & icons by lilie



SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyMer 10 Jan 2024 - 13:27




SacrilegeFallen for a guy, fell down from the sky
Halo round his head
Feathers in a bed
In our bed, in our bed

    La vérité n'est qu'à demi dite. Pour préserver les apparences, ou bien ne pas faire paniquer, l'on ne dit pas tout. Car sous ces vérités se cachent d'autres secrets bien plus sombres, bien plus douloureux que l'interlocuteur peut l'imaginer. Et les partager, les avouer est une chose difficile, même si la personne qui nous pose ces questions, s'enquiert de manière bienveillante et inquiète de notre état, est quelqu'un en qui l'on peut avoir confiance. Alors, lorsque Milena avoue cette demi vérité, Felicia redresse son visage pour la fixer d'un air désolé, empli d'une souffrance partagée. Parce que Milena ne le sait pas encore, mais la blonde a aussi souffert d'un ex. Certes, elle est plus jeune, et l'on peut penser que les liens entre deux cœurs jeunes et amoureux ne sont pas destinés à rester durables. Malheureusement, quand les coups et la violence nous ont entaillés et frappés, le lien reste, comme ce fil éternel qui ne cessera de glisser, couper par moments nos chairs les plus sécrètes, les plus tendres.
Mais son regard se reporte un instant sur Matt, qui fait ce signe de l'index pour les désigner toutes les deux. Ah oui. Il ne sait pas qu'elles se sont rencontrées depuis. En tout cas pour lui. Felicia revient tout de même vers la brune et, d'un léger mais souffreteux sourire, elle lui dit silencieusement qu'elle ne lui en veut pas. Surtout pas pour ça, pour cet ex. Juste ... qu'elle voudrait vraiment savoir qui est cet enflure qui a pu lui faire du mal.

— Ce n'est pas de ta faute.

Arrive-t-elle finalement à dire à l'intention de Milena, après que Matt se soit remis le nez en place, dans un cri qui la fait frissonner, et lui fait mal. D'instinct, elle se recule en sachant ce que ces sensations impliquent en elle, cette malédiction qu'elle n'arrive toujours pas à accepter comme le fait de sa vraie nature. Et pour Matt ? Elle se sent trahie, oui. Mais elle sait que ce n'est pas juste en sachant que ces promesses ne sont que récentes. On ne peut pas changer en deux jours, et surtout pas lui, en sachant les démons qui le hantent. Elle se sent trahie dans le fait qu'on ait voulu lui cacher la vérité. Comme si, elle était assez stupide pour ne pas comprendre et avoir le recul nécessaire. Comme si elle n'était qu'une gosse face à deux adultes. Et c'est ça, qui fait mal à lui en mettre les larmes aux yeux.



    Et les larmes montent, brouillent sa vision tordue par cette chose qui est en elle. Les pastels et grisés qui lui permettent de voir si facilement dans le noir, se floutent et distordent ces formes jusque là si nettes. Felicia passe donc ses doigts sous ses yeux dans une vaine tentative de faire rentrer ces larmes à leur place et ainsi espérer affronter ce qui va suivre. Matt a battu un type à mort. Sûrement l'ex, le connaissant. Il ne le précise pas, sans doute pour ne pas que la conversation dévoile plus qu'il ne faut d'informations concernant cet homme, et que cela porte préjudice à Milena.

— Te connaissant, je parie que c'est l'ex.

Elle lève cependant une main vers eux deux, en continuant de frotter de l'autre cet œil duquel les larmes menacent encore de s'échapper. Pour leur signifier qu'il n'y a pas besoin de détails, de justifications. Parce qu'elle n'avait pas à être là. Felicia ne veut pas qu'ils se sentent obligés, qu'ils culpabilisent et même arrondissent les angles pour la ménager. Parce que merde, elle n'est pas une gosse. Ces choses à Inwood, tous les jours en passant dans le Bronx, ou en allant voler chez des gens trop riches pour le bien commun, elle en voit tous les jours. Ce n'est pas le sang de Milena, ni celui de Matt et ça, déjà, c'est une bonne nouvelle.

— Au moins ... ça te prouve que nous aussi, on peut se défendre et te défendre.

Un moyen détourné de lui dire qu'elle avait raison. Que Milena, comme elle, peuvent se prendre en main, ne sont pas là pour demander à Daredevil ou Matthew d'être leur babysitter ou leur protecteur. Sur ces mots, elle essaie de trouver un verre encore entier en balayant du regard les environs de ce carnage, alors que les bris de casse craquent sous ses talons au moindre mouvement. Mais ce que dit Matthew concernant les bougies la secoue. Parce que ... c'était un peu leur seul élément conducteur, la seule chose qui pour le moment instaurait qu'elle était dans sa vie. Et cet enfoiré, qui qu'il soit, a brisé ça. Cette fois, une larme file, sous l'impact de cette montée de rage et de cette envie de mettre à sac l'appartement du dit ex de Milena. De lui voler tout ce qui est précieux à ses yeux, et qu'il sente que ça lui en arrache ses gonades de la fierté. Malgré cette montée, elle vient en face de Matthew pour essuyer du torchon les restes de sang et surtout, même si la vision l'horrifie, lui fait mal au coeur, l'embrasser. D'un baiser doux, effleurant, pour ne pas lui faire mal et lui signifier que même par cette demi vérité, elle apprécie l'effort.

— C'est pas grave, on en rachètera. Même si c'était quinze dollars. Ok ?

Elle le touche doucement à la nuque du bout des doigts, pour n'effectuer aucune pression qui puisse un peu plus mettre en exergue le bouillon de douleur dans lequel il doit se trouver.



    Ceci fait, c'est à Milena. Les deux seuls verres qu'elle a réussi à dégoter et qui sont en un seul morceau, sont des verres à vin. Felicia les a rempli d'eau le temps de venir jusqu'à Matthew, et lui en avait cédé un. Elle l'aide d'ailleurs à boire ne serait-ce qu'un peu, avant de se diriger vers la magicienne avec le second serré dans le creux de ses mains. Même blessée par le fait qu'ils la mettent à l'écart, et la considèrent comme quelqu'un d'immature, elle ne veut pas que cette femme, avec qui elle a passé ces moments fabuleux, ressenti un regain dans ce qui fait l'amitié et le soutien entre femmes, qui malheureusement se perd si facilement avec cette société moribonde, pense qu'elle n'a qu'à retourner dans les ombres et passer son chemin. On ne va pas se mentir, en ce moment, c'est un gros effort aussi pour Felicia. Parce qu'elle ravale amèrement sa fierté, se fait éponge.

— Tu sais très bien que je ne t'en veux pas. Parce que tu sais, dans le fond que toi et moi, on est pareilles.

Dans les moqueries, et cette capacité à faire face avec malice à ce qui les importune. Sur cette empathie aussi. Et le fait qu'elles aient toujours été ces chattes solitaires dans le besoin de se garder cet espace les protégeant des vagues brûlantes de leur vulnérabilité.

— Du moins, sur certains points.

Et elle lui donne le verre, en lui affichant un timide et fatigué sourire. Ensuite, elle prend de sa main droite son bras gauche et s'éloigne de chacun d'eux, parce qu'elle est dans cette phase de flottement où il va falloir prendre le taureau par les cornes.

— Bon. Je suppute que je n'aurai pas l'adresse de cet enf**** pour lui rendre la monnaie de sa pièce au maximum. Il sait aussi pour Matt maintenant. Ce qui veut dire qu'il va falloir ... qu'on se prépare à la riposte.

Elle en soupire lourdement, s'étire, se force, avant de poser ses mains sur ses hanches pour réprimer les tremblement la prenant autant aux doigts que dans sa chute de reins. Felicia est terrorisée, parce que même sous l'apanage de la légitime défense, Matthew est en mauvaise position en raison du fait que son secret est entre de mauvaises mains. Et cela veut dire qu'il y aura la case interrogatoire, prison, procès. Donc il faut qu'elle pense pour trois.

— Je parie qu'avec ton passif, Wilson Fisk va en profiter, pas vrai ? Encore un mec violent à ajouter à ton panel d'incels vengeurs, Matt. Bientôt, on va pouvoir monter un groupe et les appeler les Incelgers.

Même si elle blague, le sarcasme est acide, et un peu jugeant, il faut dire. Il a le chic pour se mettre à dos les pires types, même si ça reste dans une optique pour protéger le plus grand nombre de ces abrutis. Sa main droite se lève, et passe autant sur son front que dans ses cheveux, pour rejoindre sa nuque tendue. Et finalement, elle se tourne pour leur faire face. En incluant bien entendu la magicienne dans le lot.

— Qu'est-ce que tu comptes faire de ton côté Milena ? Je ne demande rien à Matt parce que comme tu le sais, il a plus une tête pleine faite de cassoulet en ce moment. Ne le prends pas mal Matthew, mais ... vraiment, tu n'es pas en position pour réfléchir correctement. Tu as besoin d'un pied à terre ?

Oui, concrètement, même sous tension, et c'est une de ses grandes forces quand les situations sont de type cellule de crise, Felicia arrive à se recentrer et prendre le leadership. C'est d'ailleurs pour ça que quand avec Foxy, ils avaient eu ce casse au Japon elle avait été aussi efficace, et qu'il s'était dit qu'elle pouvait prendre son envol en tant que tel. Même si se séparer de la jeune fille lui avait fait du mal. Bon, elle est tout de même chancelante, et toujours mal. Elle fait avec. Elle peut faire avec. Et oui, Milena peut avoir la possibilité de rester chez elle le temps que. Bien que cela ne fera certainement pas plaisir à Matthew qui sans doute se voyait déjà la rejoindre dans son appartement. Ou peut-être pas en fait, peut-être qu'il se serait dégonflé après cette histoire. Non. Il faut qu'elle se focus à nouveau. Oh merde, elle a besoin de s'appuyer contre le mur sinon elle sent que ses genoux vont lâcher sous le poids de toutes ces pensées.

— Vous pensez que les flics vont arriver ? Parce qu'avec le boucan qu'il y a dû y avoir, il y a sûrement un voisin qui les a appelés non

Penser pour trois, ça demande vraiment beaucoup d'énergie. Surtout après un service, des inquiétudes, du sang, la vision d'un petit ami au visage explosé, et une amie magicienne qui s'angoisse autant pour sa situation que pour son amie blonde qui angoisse en retour pour elle.
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
And I plead and I pray
And I plead and I pray
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

Maître des Arts Mystiques
Milena Kayser
Milena Kayser
Maître des Arts Mystiques

Messages : 208
Crédits : aiwenore (avatar, aesthetic, carnet, sign, crackship & rp) ×

[Terminé] The scar of the past - Page 2 0m7m


[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyMer 10 Jan 2024 - 23:37


crédits:


the scar of the past

.


Le craquement provoqué par le nez remis à sa juste place la fait grimacer d’une manière tout à fait incontrôlable, et elle lève les yeux au plafond tout en incurvant ses sourcils vers l’intérieur d’un air contrit, détournant le regard en même temps que sa fine main vient se poser contre tout un pan de son visage ; quelle horreur, pense-t-elle en se mettant de profil par rapport à Matt, qui lui intime de poursuivre comme si de rien n’était ; bien sûr, quoi de plus normal. « Ce n'est pas de ta faute. » Ses premières dents plantées dans le coeur de sa lèvre inférieure, elle a besoin de quelques secondes avant de poursuivre sa tirade, ayant pour seul but de déculpabiliser le mit-en-faute, pour ne pas entacher l’amour naissant entre les deux individus qui lui font face. Heureusement, la belle blonde la rassure et l’encourage.

« J’ai battu un type à mort…et Milena l’a emmené à l’hôpital. » Est-ce qu’il vient de balayer toutes ses explications  nuancées d’une seule phrase ? Totalement. Matt ou ‘’comment s’enterrer après qu’on m’ait sorti la tête du sable’’. Elle est assez surprise de cette excès d’honnêteté, puisqu’il ne semblait pas impatient de partager cette vérité avec sa belle, si bien que son amie rehausse ses sourcils en le regardant, se grattant la tempe sans oser parler. « J’ai…j’ai fait que me défendre mais…mais j’ai perdu le contrôle j’ai…j’ai… » Il a du mal à finir cette phrase alors, tirant une chaise qui tient encore miraculeusement debout, Milena s’y assoit en rajoutant, d’une voix laconique : « Tu as perdu les pédales. » C’est une explication comme une autre, et la brune pose enfin un regard apaisé sur sa complice de tout à l’heure, esquissant un faible sourire ; heureusement, Felicia ne semble pas leur en tenir grande rigueur. « Je serais certainement…ah…certainement mort si Milena était pas arrivée, ou dans un sale état…quoique là… » Aucun élan espiègle ne parcourt ses traits, car elle n’a vraiment pas envie de rire : loin de là. Il a failli tuer quelqu’un, ici même, et elle a été obligée d’intervenir pour le repousser dans sa triste besogne. « Ils ont même cassé les bougies… » Un grognement agacé s’extirpe de ses lèvres tandis qu’elle appuie son dos contre la chaise, renversant sa nuque en arrière tout en fermant les yeux, ses mains venant se poser sur ses paupières blêmes tandis qu’elle souffle longuement par la bouche, essayant de rétablir de l’ordre dans son esprit. « Je suis désolé…j’ai essayé… » Elle sait, et c’est un regard plus apaisé qu’elle pose sur lui, ne sachant quoi lui répondre puisqu’elle sait que ces excuses ne lui sont pas totalement destinées… Cette soirée à vraiment dérapé.

Le point positif est que Felicia croit que c’est l’ex qui a été sa victime : elle n’ose pas la contrarier ni rétablir l’honteuse vérité, songeant que c’est à Matt de décider s’il doit lui dire ce qu’il s’est réellement passer ou non. « Au moins ... ça te prouve que nous aussi, on peut se défendre et te défendre. » « Même si c’est contre toi-même. » Dit-elle avec un sourire qui se veut à la fois tendre et amusé, posant un regard plus léger sur son ami tandis qu’elle croise ses bras contre son buste, heureuse de constater que l’ambiance s’allège petit à petit et que la belle blonde n’est pas en colère après l’homme qu’elles ont en commun.

Felicia se pose comme la remédiation et l’apaisement ; c’est elle qui temporise les choses, elle accepte les faits tels qu’ils sont, sans chercher à découvrir davantage la vérité, se contentant de ce que les deux amis veulent bien lui donner. « Merci. » Un peu surprise, elle se saisit du verre que la blondinette lui offre, se rendant seulement compte que sa gorge est sèche ; elle en boit alors une gorgée salvatrice, tout en gardant un contact visuel avec sa nouvelle amie. « Tu sais très bien que je ne t'en veux pas. Parce que tu sais, dans le fond que toi et moi, on est pareilles. » Elle papillonne des cils en prenant une fine inspiration, sachant le sujet sensible ; surtout à présent qu’elle a été confrontée physiquement à son ancien bourreau. « Du moins, sur certains points. » « Je sais, oui. » Ses lèvres prennent la forme d’un tendre sourire, tandis que ses deux mains enlacent le verre qu’elle tient ; tout lui semble encore si nébuleux, si flou, si lointain… Elle est sûrement encore sous le choc.

« Bon. Je suppute que je n'aurai pas l'adresse de cet enf**** pour lui rendre la monnaie de sa pièce au maximum. Il sait aussi pour Matt maintenant. Ce qui veut dire qu'il va falloir ... qu'on se prépare à la riposte. » Elle suppute bien, la blonde, mais principalement parce que l’adresse en question, Milena ne l’a pas ; elle pourrait ouvrir un portail de téléportation sans en connaître l’adresse, simplement en voulant rejoindre le dit propriétaire, mais elle ne le fera pas. Pas ce soir, en tous cas. Elle est déjà assez bouleversée comme ça, et Matt est suffisamment amoché. « Il est lâche. Il va préparer sa riposte mais il va demander à quelqu’un d’autre de faire le sale boulot. » Pas comme quand il la battait, du coup… Ceci dit, la situation n’en est pas moins catastrophique pour eux, et elle le réalise aussi vite qu’elle perd le frêle sourire qui s’est imposé sur ses lèvres, visiblement tendue.

Ses bras s’étirent, ses mains s’ouvrent et se referment sur les accoudoirs de son fauteuil, et ses doigts se mettent à frénétiquement tapoter sur la surface du bois, tandis que sa langue passe sur ses premières dents. Elle n’entend pas franchement ce que Felicia dit à Matt, bien trop perdue dans ses propres pensées… Il va falloir qu’elle en parle à Jericho, peut-être. Qu’elle le mette dans la confidence de tout ce qui vient de se passer ; non pas qu’elle craint sa réaction car elle a une confiance aveugle en l’homme qui l’héberge mais, elle ne veut pas lui attirer d’ennuis, et encore moins le mettre dans une mauvaise position.

« Hein ? » demande-t-elle lorsqu’elle entend son nom, papillonnant longuement des cils en posant tantôt ses yeux sur Matt et sur Felicia, en ayant l’air de se réveiller d’un long sommeil. « Oh, non, j’ai ce qu’il faut… » dit-elle en se levant de sa chaise, annonçant par la même occasion : « D’ailleurs, il va falloir que j’y aille… La personne avec qui je vis risque de s’inquiéter et je ne veux pas qu’elle soit mêlée à tout ça, vous comprenez. » Elle glisse ses mains dans les poches arrières de son jean, voyant bien à quel point Felicia est fébrile… Usant de la télékinésie, Milena se charge de faire calmement traverser la chaise jusqu’à celle-ci, lui offrant ainsi la possibilité de s’y asseoir, plutôt que de se retrouver au sol. « Est-ce que ça va, Felicia ? » Lui demande-t-elle d’une voix douce en fronçant légèrement ses sourcils, sincèrement soucieuse de l’état de sa nouvelle amie ; c’est Matt qui est recouvert de sang mais c’est Felicia qui obtient toute l’attention de la Sorcière. « Vous pensez que les flics vont arriver ? Parce qu'avec le boucan qu'il y a dû y avoir, il y a sûrement un voisin qui les a appelés non » « Je pense qu’ils seraient déjà là. Il y a un poste de police pas loin. » Le ton est aussi sobre que calme, mais elle s’approche quand même d’une fenêtre pour zieuter à l’extérieur : aucune trace d’une quelconque voiture de police. Est-ce que les voisins de Matt ont l’habitude que ce soit la guerre dans son appartement ?

« Mais tu ne devrais pas rester ici, ce soir, Matt. Ils pourraient revenir. » Elle lance un regard en direction de Felicia, se doutant que la belle voleuse ne trouvera rien à redire quant au fait d’héberger son petit-ami pour la nuit, encore faut-il qu’il accepte de l’écouter et ça… Rien n’est moins sûr, il est tellement têtu. « Il faut que j’y aille, ça va aller vous deux ? » Ils pourront toujours se retrouver plus tard pour en parler à tête reposée mais, pour l’heure, ils ont surtout besoin de se reposer et d’être en sécurité. Tous.


FIGHT LIKE A GIRL I am my mother's savage daughter, the one who runs barefoot cursing sharp stones. I am my mother's savage daughter, I will not cut my hair, I will not lower my voice.
Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyJeu 11 Jan 2024 - 16:04




the scar of the past

It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



Inutile de mentir, sinon on aurait appelé ce passage : la fête à Murdock. Les deux femmes s’en seraient donnée à cœur joie et à raison de me sermonner, me réprimander pour ce que j’avais fait. Sur ce point, je n’avais pas besoin d’aide, je savais très bien le faire tout seul. À tel point que j’osais à peine lever les yeux et que même si j’étais incapable de voir par mes pupilles, je n’osais pas croiser le moindre regard, affronter ou soutenir le moindre regard. Milena avait raison, j’avais perdu les pédales, totalement.

« J’aurais aimé… », répondis-je simplement à Felicia alors qu’elle pensait que j’avais déchainé cette colère sur l’ex de Milena. « J’aurais préféré…ça…ça aurait été plus logique…peut-être plus acceptable… »

Mes sens m’avaient indiqué cette main levée, signe qu’il n’était pas nécessaire d’en dire plus pourtant, j’estimais nécessaire d’apporter ces quelques précisions. J’avais déconné, je le savais et bien que je n’en sois pas fier, j’étais prêt à assumer mes erreurs. Felicia ajouta, suite à cet aveu que sans Milena ils auraient peut-être eu raison de moi, que c’était un point pour elles deux : que c’était une manière de me prouver qu’elles étaient capables de se défendre seules -ce dont je n’avais jamais douté et, qu’elles étaient à même de me défendre. Je me contentais de lever le pouce avant que ma main ne retombe au sol. C’était une manière de voir les choses, je la respectais et je l’entendais. Ce qu’ajouta Milena me toucha un peu plus, me fit grimacer d’une douleur interne, plus profonde que tout ce qui pouvait marquer mon visage.
Me protéger contre moi-même. Je ne pouvais pas dire qu’elle avait tort. En fait, il était fort possible que si Milena n’était pas intervenue, j’ai survécu à cette entrevue. C’était une manière d’enjoliver ce qui s’était réellement passé car au fond de moi, je savais. Je savais que si elle n’avait pas été là au moment même où ce costume avait été arraché à cette malle, j’aurais totalement perdu pied. Ce n’aurait pas été un, mais tous qui auraient fini à l’hôpital à manger avec une paille pour le reste de leurs jours. Je me serais même assuré qu’aucune chirurgie ne puisse réparer leurs mâchoires, pour qu’ils ne puissent jamais parler de ce qu’ils avaient vu.

Même avoir soudainement Felicia accroupie en face de moi, prenant ce torchon pour essuyer mon visage n’y faisait rien. Même ce baiser déposé si doucement sur mes lèvres tuméfiées ne changeait rien à ce que je pensais. J’avais astronomiquement merdé et c’était un signe qui me faisait peur, plus que tout. Si j’avais découvert des peurs que j’étais capable de maitriser auprès de Felicia, celle-ci était incontrôlable. Alors qu’elle me parlait de ces bougies, qu’il y avait cette promesse, ce on, je hochais seulement la tête, plongé dans le mutisme. Felicia s’éloignait dans la cuisine, mon regard était à nouveau plongé sur le sol, sur le sang.
Cette peur, c’était celle de ne pas être assez fort face à ce diable, face à cette colère sourde et grondante. Quand elle était là, tout était différent. Mais dès lors que je ne ressentais plus sa présence, c’était comme s’il le savait et il ne demandait qu’à sortir, qu’à prendre le contrôle. J’avais peur de ne pas avoir la force de le combattre, de m’enfoncer un peu plus chaque jour, de lutter vainement et de voir que cette défaite me ferait finalement perdre ce que j’aimais le plus en ce monde : Felicia.

Après avoir bu quelques gorgées avec l’aide de Felicia, je posais le verre à mes côtés avec des mains tremblantes, aux gestes hasardeux. Je n’écoutais plus la discussion entre les deux femmes. Mes yeux s’étaient fermés, laissant défiler les images de mes actes. Je revoyais cet homme, ce visage s’écraser, se déformer sous mes poings. Je revoyais ses lèvres exploser, son nez s’affaisser, se briser. Je revoyais ses pommettes s’ouvrir, ses arcades se déchirer et ses yeux se fermer tant ils étaient gonflés. Je revoyais ce geste de désespoir qu’il avait eu vers moi, à l’article de la mort, cette main tendue -tiens donc, dans l’espoir que j’arrête.
Un frisson parcouru mon échine, à la limite du dégoût et de l’excitation provoqué par ces images, ces souvenirs de mes sens. Je laissais glisser la poche de glace à l’évocation d’un nom qui me tira de ces douloureuses rêveries. Wilson Fisk. Ma mâchoire tressaillit, trahissant l’effet que cela me faisait d’entendre ce nom. Néanmoins, encore une fois, aucun son ne sortit de ma bouche, juste un hochement de tête pour valider les propos de Felicia. Bien sûr que Fisk allait se délecter de ce qu’Auden avait vu, bien sûr qu’il allait me faire enfin tomber. Ironiquement, ce n’était que justice. Deux prêtés pour un rendu. Je l’avais envoyé deux fois en prison, c’était à son tour de jouer et il allait gagner. Parce que j’avais été trop confiant, parce que j’avais perdu le contrôle, parce que putain, j’avais été trop con.

De loin, comme étouffée, j’entendais la réponse de Milena. Non la police ne viendrait pas, il n’y avait quasiment personne dans ce vieux bâtiment et c’était la raison pour laquelle j’habitais ici. L’énorme panneau publicitaire, ultra lumineux qui était en face faisait fuir les potentiels acheteurs. Pour moi ce n’était pas un problème. Cela avait aussi été un choix d’assumer ma solitude. Et la police ne viendrait pas parce que Fisk en tenait une partie, parce qu’il les avait potentiellement prévenus qu’il ne se passerait rien dans cet immeuble, dans cet appartement. Que ce n’était pas la peine d’intervenir.

« J’ai pas besoin de baby-sitter, ça n’a jamais marché avec moi. », crachais-je entre mes lèvres sur un ton excessivement neutre, dénué de la moindre expression. « Qu'il riposte, qu'il revienne, je serais prêt cette fois et puis...et puis je lui ai promis qu'on s'amuserait lui et moi... »  

J’étais au plus bas, anéanti parce que je ressentais vis-à-vis de moi-même, par cette part honteuse de moi que j’avais révélé à Milena, par cette douleur que j’instillais dans le cœur de Felicia. Après ces mots on ne peut plus dur, je commençais finalement à me relever, péniblement. Une putain d’épave. Trouvant un semblant d’équilibre, je m’accrochais au dossier du canapé, mon corps entier tremblant, secoué de spasmes incontrôlable sous l’effort que je lui demandais.

« Tu peux raccompagner Feli’. », lâchais-je dans un souffle à l’adresse de Milena. « Ca va ! C’est pas comme si j’étais en état de répliquer ! », grognais-je en me déplaçant laborieusement entre les débris qui jonchaient le sol.

L’objectif était de rejoindre la salle de bain, ou la chambre, je ne savais plus. C’était marrant, parce qu’à travers mes sens, les silhouettes des deux femmes semblaient danser, apparaitre et disparaitre. Elles devenaient floues, difficiles à discerner, tout comme leurs battements de cœurs. Mes sens étaient entrain de me lâcher, de se brouiller et j’étais entrain de devenir réellement aveugle. Mon corps n’en pouvait plus et toutes mes réactions étaient simplement dictées par l’instinct de survie. Le besoin de rejoindre un endroit calme, de m’allonger ou de me mettre la tête sous l’eau. Je me frappais une ou deux fois la tempe, essayant d’entendre le bruit que cela faisait, mais mes tympans ne traitaient plus aucune information. Comme le reste de mon corps d’ailleurs, qui était entrain de s’éteindre pour se protéger.

« Ah…merde… »

J’avais soufflé cela sans entendre le son de ma propre voix alors que l’obscurité terminait de m’entourer. Mes jambes cédèrent et je perdais enfin connaissances, tombant au sol de tout mon poids, plongé dans un évanouissement, un sommeil qui se devait d’être réparateur.    


code & icons by lilie



SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyJeu 11 Jan 2024 - 19:54




SacrilegeFallen for a guy, fell down from the sky
Halo round his head
Feathers in a bed
In our bed, in our bed

    Quand elle regarde Milena à chaque réverbération de ses propos, ou ajout, Felicia lui adresse un léger sourire en coin. Même si elle est encore sous le choc, encore oppressée par cette chose du passé qui est revenue la hanter, la brune doit savoir qu'elle n'est pas seule. Et que oui, même si Mr Murdock à tête de cassoulet est en ce moment prêt à ne faire qu'un avec un quelconque cirage de chaussure, il est aussi là pour elle. Il s'est battu, pour elle. Elle aussi va le faire, mais il faut qu'elle finisse d'élaborer son plan d'attaque, cherche tous les éléments qui pourront être à charge contre cet ex. Si Milena a été sa victime, il doit rester des renseignements pas vrai ? Comme elle quand elle a tenté de se suicider. Les rapports hospitaliers, les conclusions d'un médecin urgentiste dans des archives. Milena Kayser, Milena Kayser. Il faut qu'elle en parle à ses contacts.

— Ok, si les flics ne sont pas là, on a encore du temps. Je vais ... je vais contacter des gens. Poser des micros chez Fisk demain. Il sera trop confiant et va sûrement s'en donner à cœur joie.

Quand au sujet de l'hébergement, Milena l'interloque. Elle hausse les sourcils, fixe la brune, et se pose naturellement des questions sur ce quelqu'un. Mais elle ne dit rien, car il s'agit de la vie privée de Milena. Et même si ce sont deux pipelettes dans l'âme qui s'ouvrent l'une à l'autre facilement, il est des sujets qui ne doivent pas se dévoiler tout de go.

— Ça va aller. Je crois.

Répond elle à son amie en voulant la rassurer. Elle essaie vraiment, vraiment de voir le verre à moitié plein en cet instant. Même si ... Matthew est en train de lui faire voir le contraire.



    Elle l'aime. Fort. Si fort qu'en cet instant elle le déteste. Ce qu'il dit dépasse sûrement sa pensée, car il a besoin d'établir cette distance, de blesser pour ne pas être acculé et se montrer vulnérable. En sachant ce qu'il lui a promis concernant cette attitude, ça passe beaucoup moins que le fait qu'il ait perdu les pédales. Parce qu'elle peut lui pardonner d'être Daredevil. C'est comme cela qu'on l'a conformé et qu'il s'est ensuite forgé son identité. Mais pas le fait de rejeter les autres, alors qu'ils lui tendent cette main. Cela lui compresse violemment le coeur, dilate ses pupilles à un point où la rage menace de s'expulser dès lors qu'elle se rétracteront. Elle a envie de l'engueuler. Oui, de l'engueuler alors qu'il est dans un état déplorable après une situation dure, dramatique. Sauf qu'il est injuste autant envers Milena qu'envers elle. Ce n'est pas elles qui sont venus le tabasser. Pas elles qui se seraient amusées à le voir geindre et ramper sans pouvoir rien y faire. Elles ont tout fait pour le protéger et lui prouver qu'elles étaient là pour lui, malgré ses erreurs. Les poings de Felicia se serrent, sa gorge se tend, se compresse tant elle inspire le plus possible d'air pour ne pas expulser ce qui la démange, la ronge et la plante.

— T'es sérieux ?

La phrase sur Fisk l'agace. Ok il y a un sacré beef entre eux, mais ce genre de mots c'est le rapport même à la toxicité. Elle aussi elle s'amuse en leur volant leurs biens, mais là, dans l'état actuel des choses, ça n'a pas sa place. Et elle sait pertinemment qui est en train de parler en cet instant. C'est la bête intérieur de Matt. Ce Diable. Felicia se mord fortement la joue droite au point qu'elle sent le sang couler du planté de ses dents sur cette chair tendre.

— Non. Même pas en rêve.

Crache-t-elle en secouant vivement sa tête. Et là son index se relève vers le brun, alors que Matt essaie d'aller on ne sait où pour se poser, et que tout est en vrac.

— Tu es en état pour jouer les c*ns en tout cas !

C'est sorti tout seul sous le coup de l'impulsivité, du fait qu'il n'en ait rien à foutre des efforts qu'elle fait pour lui, malgré la douleur, la panique, la détresse qu'elle ressent. Oui, il a mal. Oui il se sent mal, démonté. Mais elle s'en fiche de ça. Parce que tout ce qui compte, c'est qu'il soit en vie et que Milena aille bien, bordel de merde ! Et voilà. Il tombe, s'évanouit. Plus inquiète pour lui que pour le rongé de sa colère et le fait de se sentir démunie, Felicia bondit et le rattrape avant que sa tête ne heurte les débris. Dans ce réflexe félin, instinctif, elle en oublie les notions de poids et de masse, et son bras prend alors autant l'impact au sol que les plantés des éclats de verre ou de bois des divers objets maintenant transformés à l'état de déchets.

— @&"ç__'è&é !

Oui, là aussi on censure. Sa voix est rauque, ses mots pas vraiment tendres. Mais au moins Matt ne va pas se faire plus mal que de raison. Même si de sa main droite qui se met en poing, elle a envie de le frapper au torse en cet instant. Parce qu'elle souffre d'une, mais qu'il a été un sale con. Felicia ne le fait pas, son poing perd de sa force, son bras ballotte et elle ne pose que sa paume sur ce torse, pour vérifier si sous cette chemise tâchée, le cœur de Matt bat toujours. Elle ne peut pas. Lui faire du mal.

— En fait, ça va pas. Tu peux m'aider à le transporter jusqu'à cette adresse à Inwood ?



    Milena lui explique alors à nouveau comment ça fonctionne. Il faut qu'elle se focalise sur l'adresse, le fameux lieu qui est donc son appartement. Et c'est difficile, en sachant que dans l'état actuel des choses elle souffre amèrement de son rattrapé de Matt Murdock. Malgré tout, elles y arrivent, et il ne reste plus qu'à s'affairer à récupérer Matt en faisant attention à ne pas le mettre plus mal que de raison. Et quoi de mieux que récupérer un drap pour faire un brancard, en passant dans ce fameux portail Felicia ? Impulsivement, la blonde saute par le portail pour aller dans son appartement, en manquant bien évidemment de tomber à la renverse sur sa table en verre. Ce n'est pas comme si elle s'était déjà fait assez mal avec d'autres débris. Puis elle revient, en manquant encore de tomber à la renverse. Heureusement, elle sait se tenir en équilibre !

— Bon. Avec ça, on va pouvoir d'une faire en sorte de le couvrir avec les débris, et ... et ... le soulever. Parce que ... Je t'assure, il pèse son poids !

Autant dire que l'ayant déjà rattrapé une fois alors qu'il était encore conscient, Felicia en sait quelque chose. Donc, il faut qu'elles étendent un peu le drap, le fassent rouler dessus en le gardant en position allongée sur le dos, prennent chacune les bouts de ce draps et espèrent tenir la cadence et la masse jusqu'au portail, puis ce petit appartement du Bronx. Bon, elles y arrivent, mais dès lors qu'elles sont passées, Felicia tombe ventre à terre en grognant de douleur, lâchant dans le même temps le drap où elle tient Matt aux pieds. Son bras lui fait atrocement mal, elle est sur les rotules du fait d'avoir couru après son service, mais ... elle ne peut pas flancher. Pas maintenant. Alors, elle lève son pouce et gémit comme elle peut à Milena un :

— T'inquiète, je gère.

Alors qu'elle essaie de se relever en ne s'appuyant pas sur son membre blessé, Milena a soudain une révélation. En effet, la brune lui fait remarquer qu'avec ses pouvoirs elle aurait pu le faire léviter. Felicia relève la tête et la regarde de travers.

— Et c'est que maintenant que tu me le dis ?

Puis elle rigole avant de se remettre à geindre tant elle a mal. Mais c'est quand même un peu drôle cette situation. Désolée pour Matt. Et elles continuent à le traîner jusqu'au lit, en mode marche de pingouin et pouvoirs magiques. Le pousser dedans est une autre galère sans nom, mais elles y arrivent. Felicia s'affale contre le rebord du matelas, décomposée et à bout de souffle. D'un coup de pied, elle enlève ses talons et essaie de retrouver un peu de mouvement dans ses doigts de pieds.

— Au moins ... avec ce voyage, j'espère qu'il aura souffert, même si techniquement c'est pour son bien.

Rancunière suite à ce qui a été dit avant qu'il ne s'évanouisse ? Pas du tout. Juste un peu. Bon ok, elle est clairement en train de bouder.
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
And I plead and I pray
And I plead and I pray
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

Maître des Arts Mystiques
Milena Kayser
Milena Kayser
Maître des Arts Mystiques

Messages : 208
Crédits : aiwenore (avatar, aesthetic, carnet, sign, crackship & rp) ×

[Terminé] The scar of the past - Page 2 0m7m


[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyVen 12 Jan 2024 - 23:34


crédits:


the scar of the past

.


« Ça va aller. Je crois. » L’incertitude lui fait froncer les sourcils avec inquiétude tandis qu’elle avance maladroitement une main câline sur l’épaule de son amie, toutes deux partageant un regard ô combien équivoque, qui vaut parfois mieux que mille mots ; elles se connaissent depuis peu, mais peut-être peut-on dire qu’elles se sont reconnues l’une dans l’autre, dans ce fracas d’âmes aux douleurs similaires, qui trouvent du réconfort dans la solitude pesante qui disparaît, terrassée, écrasée par cette main tendue, par ce regard tendre, par cette volonté de bien faire ; une amie, une soeur. « Je préfèrerais que tu en sois sûre… » dit-elle d’une voix douce, presque chahuteuse avec amusement, car il n’y a nul reproche dans son ton, seulement la libre expression d’une douceur qui n’est point dissimulée, mais qui disparaît aussitôt que Matt reprend la parole, porté par une haine soudaine qu’il recrache aux visages des mauvaises personnes. « J’ai pas besoin de baby-sitter, ça n’a jamais marché avec moi. » Les lèvres espacées, elle se tourne vers son ami en affichant une posture aussi surprise que figée, sans que sa main ne quitte encore l’épaule de sa comparse. « Qu'il riposte, qu'il revienne, je serais prêt cette fois et puis...et puis je lui ai promis qu'on s'amuserait lui et moi... » Bien sûr, le besoin de jouer le plus fort est de mise ; Milena n’en croit pas un mot, voyant bien que son état ne lui permet point de se battre même contre un chaton tétraplégique, alors elle croise ses bras contre son buste en s’éloignant de quelques pas, laissant la place à Felicia puisque, dans les faits, elle est la meilleure personne pour énoncé tout haut ce qu’elle pense tout bas.

« Tu es en état pour jouer les c*ns en tout cas ! » Le bas de son dos appuyé contre ce qu’il reste du meuble de la cuisine, le menton légèrement incliné vers le bas, elle mordille nerveusement le coin de sa lèvre tout en gardant le silence, même si l’envie d’intervenir dans cette dispute de couple la démange sérieusement. Elle aurait pu le faire après que Felicia l’ait copieusement sermonné mais… « Ah…merde… » Il s’évanouit, tombant comme une marionnette dont on aurait coupé les fils ; l’idiot, pense-t-elle tout bas, en remontant son menton pour zieuter en leur direction, l’un de ses sourcils se haussant par la même occasion. « @&"ç__'è&é ! » Voyant que son ami s’est fait mal, la brune gravit rapidement la distance entre leurs deux corps, se présentant à son niveau en disant, d’une voix pressée : « Ça va ?! » « En fait, ça va pas. Tu peux m'aider à le transporter jusqu'à cette adresse à Inwood ? » Se redressant, la brune soupire en disant, d’une voix railleuse : « Je croyais qu’il n’avait pas besoin d’aide ? » Mais quand bien même est-elle en colère après lui, Milena est comme Felicia : elle ne peut pas lui faire de mal, et encore moins se détourner de lui quand il se trouve dans cet état. « Bien sûr que je vais t’aider. » Elle aide Felicia, pas Matt. Disons qu’elle aide Felicia à aider Matt, comme ça tout le monde est content.

« Heureusement que je suis déjà allée chez toi ! » dit-elle en ouvrant rapidement un portail qui donne directement sur le salon de son amie ici présente, portail qui ne tarde pas à être traversée par la blonde, surprenant l’indienne qui reste avec la belle aux bois dormant. « Qu’est-ce que tu fais ? » Demande-t-elle en appuyant ses mains sur ses hanches, examinant la jeune femme qui manquée tomber en revenant dans la pièce jonchée de débris ; la chute la ferait presque rire si elle n’était pas autant contrariée par celui qu’elle considère comme un frère ; ce qui est cohérent avec les sentiments qu’elle éprouve à son égard. Il l’énerve. « Bon. Avec ça, on va pouvoir d'une faire en sorte de le couvrir avec les débris, et ... et ... le soulever. Parce que ... Je t'assure, il pèse son poids ! » Un rapide coup d’oeil à l’aveugle endormi, elle renifle avant de dire, mauvaise à souhait : « Ça se voit. » Ben quoi, il est endormi….

Mission impossible se met alors en place : les deux jeunes femmes s’épuisent à le faire basculer sur le fameux drap ramené par Felicia, afin de pouvoir le tirer d’une manière plus facile lors du passage à travers le portail. Il pèse son poids, en effet, et l’indienne ne ménage pas sa force à le tirer jusqu’à ce qu’ils arrivent dans l’appartement du Bronx, où elle a mangé des sushis quelques heures plus tôt ; malheureusement, l’équilibre précaire de la blondinette la rattrape et la main tendue de sa comparse n’est pas suffisante pour la maintenir en équilibre. « T'inquiète, je gère. » « On ne dirait pas. » La taquine-t-elle en haussant ses sourcils d’un air faussement provoquant, avant qu’une illumination se fasse dans son esprit quelque peu perturbé et colérique : avec ses pouvoirs, elle aurait pu simplement le faire léviter… « T'inquiète, je gère. » «Et c'est que maintenant que tu me le dis ? » Ses yeux s’écarquillent, elle pousse ses lèvres en avant puis hausse ses sourcils en même temps que ses épaules, essayant de se justifier : « Excuse-moi d’être un peu chamboulée ! » Pour se rattraper, l’indienne se charge d’utiliser sa télékinésie afin de déplacer le corps de Matt jusqu’au lit de Felicia, lui faisant malencontreusement heurté le coin de la porte au niveau du bras. « Au moins ... avec ce voyage, j'espère qu'il aura souffert, même si techniquement c'est pour son bien. » Il est confortablement allongé dans le lit parfumé de sa belle tandis qu’elle se démène pour prendre soin de lui… Un soupir passant la barrière de ses lèvres, Milena lance un regard courroucé à l’avocat avant de revenir sur Felicia, lui disant alors, d’une voix un peu plus détendue : « Tu as beaucoup trop de mérite d’être avec lui. » Marquant une petite pause, elle reprend néanmoins : « Tu gardes un oeil sur lui ? Et tu m’appelles s’il y a le moindre souci, tu sais que je peux être là dans la seconde. » Voyant un carnet de note sur une table, l’indienne s’empresse de se pencher au-dessus de ce dernier pour y inscrire son numéro, se disant que ce serait toujours utile. « On reste en contact, d’accord ? Fais attention à toi. Et à l’idiot là-bas. » Il est idiot mais elle y tient quand même un peu ; pour preuve, avant de patir, elle lance un dernier regard en sa direction, espérant qu’il n’ait rien de grave.


FIGHT LIKE A GIRL I am my mother's savage daughter, the one who runs barefoot cursing sharp stones. I am my mother's savage daughter, I will not cut my hair, I will not lower my voice.
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyMar 23 Jan 2024 - 19:09




SacrilegeFallen for a guy, fell down from the sky
Halo round his head
Feathers in a bed
In our bed, in our bed

    Bon, c'est vraiment pas sympa de se payer de la tête d'un malade ou même d'un blessé, dans la situation actuelle. On croirait les deux membres d'une bande de potes qui lorsque leur ami s'est fait opérer de l'appendicite suite à une chute magistrale dans la douleur et l'ingurgitation de bières, se sont mis à se payer sa tête alors qu'il délire sous les médicaments dans son lit d'hôpital. le trait est exagéré, mais le sentiment est quand même là, dans le fond. Il ne manquerait plus que le selfie au pire moment. Mais heureusement pour Matthew, Milena et Felicia ne sont pas comme ça. Pas avec lui tout du moins. Sa situation n'est pas enviable, et les deux jeunes femmes ont à cœur son bien être. Oui, ok, elles sont chamboulées, en panique totale et font un peu n'importe quoi avec des systèmes D. Avant que Milena ne se rappelle que oh ! elle a des pouvoirs ! Lorsque celle-ci lui répond qu'elle est sommes toutes chamboulée, Felicia grogne et roule sur le sol de son appartement, autant dépitée par ce constat qui aurait pu leur faciliter la vie, que par sa propre bêtise et le fait qu'elle ne peut pas en vouloir à la facétieuse brune.

— T'inquiète. Je retrouve mon âme et ma dignité au sol. Ça me prendra une minute tout au plus.

Une fois que Matt est calé, Felicia tourne donc ses doigts de pieds pour les sentir à nouveau et faire de nouveau passer le sang dans ces petits bouts qu'elle ne veut définitivement pas perdre. La remarque de Milena lui fait relever la tête, et elle arbore un air mi fatigué, mi tendre. Trop de mérite ? Peut-être. Mais c'est pas grave. Parce qu'elle l'aime vraiment. Même si il est trop fier pour le voir, même si il ne comprend pas que repousser à chaque fois ne sert à rien depuis qu'elle sait comment il peut-être réellement, Felicia ne veut pas le lâcher.

— Et toi trop de patience en tant que non baby sitter.

Il est vraiment bête de ne pas voir à quel point Milena doit autant avoir envie de le réprimander que d'exprimer combien ce qu'il a fait pour elle compte. Que ce n'est pas pour rien qu'elle s'est jetée dans la mêlée pour lui, en sachant qu'à côté, elle devait aussi se confronter à son passé et ses propres démons. Mais bon, c'est Matt Repousse Murdock.



    Milena s'agite, prête à partir. Pendant qu'elle écrit son numéro et lui indique qu'il suffit d'appeler et elle sera là, la blonde se redresse en s'appuyant sur ses coudes. Elle se demande vraiment pourquoi elle s'empresse de partir tout de même. Le choc ? La peur ? Cette fameuse personne qu'elle veut vraiment retrouver ? Quelle que soit la raison, Felicia s'approche d'elle pour la prendre à cette main appuyée sur la table. Bien qu'elle soit crispée des lèvres en raison de la douleur courant dans son bras, la jeune femme se fait violence pour que celle qu'elle considère comme sa partenaire de pitreries puisse sentir à quel point elle n'est pas seule, et combien elle n'a pas besoin de se mettre en retrait et affronter ça dans l'ombre.

— Hey 'Lena. Je suis là aussi pour toi. Alors ... oui je vais garder un œil sur lui ... Si tu as aussi besoin de parler ... je ... je suis là.

Elle arque les sourcils faiblement et essaie d'arborer un petit sourire goguenard ayant pour but de la taquiner et la détendre.

— Mais je comprends que tu aies besoin de relâcher la pression. si tu vois ce que je veux dire ...

De son autre main, elle vient prendre la brune à l'épaule, dans le but de la conforter et la réconforter. De la remercier aussi d'avoir été là. Parce que sans elle, elle ne sait pas. Elle ne sait pas ce que serait devenu Matt et sincèrement ... peut-être que sans elle, Felicia l'aurait perdu.

— Je te tiendrai au courant. On a beau être les pires infirmières présentes sur cette terre, il a de la chance de nous avoir. De t'avoir. Il a beau faire le gngngn j'agis comme ça pour tout le monde parce que je suis Daredevil, il l'a aussi fait pour toi, parce que t'es un chat en or Milena. Alors prends aussi soin de toi et ... merci.

Felicia se jette dans ses bras pour la serrer fort, afin d'échanger sa chaleur avec la sienne. Sentir cette odeur délicate et mystique émanant de sa peau et de ses tissus, comme le ferait un encens perlé. Elles ne se le sont jamais vraiment dit, et sûrement se le diront-elles quand tout se sera calmé. Mais elles sont proches dans la proximité de leurs blessures. Là où l'une a failli mourir sous les coups, l'autre a failli se suicider. Et tout ça au nom d'un amour qui n'est en rien sain.



    Dans cette dernière étreinte secouée par les tremblements de fatigue et d'angoisse se déchargeant au fur et à mesure, maintenant que cette violente tempête de sang et d'amertume était passée, Felicia relâche cette femme magique, exceptionnelle. Elle la laisse partir à son rythme en ne cessant de lui sourire pour lui dire que ça va aller. Ce n'est que lorsque le portail se referme que Felicia étudie l'état de son bras. Et ce n'est. Vraiment pas ouf. Mais d'abord ... Matt. Matt qui dort, dont les traits se crispent par moments sous les vagues de douleur le lançant au visage. Felicia prépare une nouvelle poche glacée enroulée dans un torchon, sort des anti inflammatoires ainsi qu'un gel et des straps (oui il faut une armoire à pharmacie, parce que même une voleuse peut se prendre des pains) de sa mallette de soins. Elle place la poche sur sa joue la plus amochée et vient passer une serviette humide sur son front.

— J'espère que le fait que tu aies tellement la tête forme d'outre, ça va remettre tes neurones en place quand ça va se rétracter.

Elle lui en veut, en raison de ce qu'il a dit plus tôt. Sa fierté mal placée en sachant qu'elle, s'était jetée à plein poumons pour le rejoindre a fait des dégâts. Alors elle le laisse dormir, recale tout de même sa tête sur l'oreiller. Mais elle n'en fait pas plus. Pas un baiser, pas un je t'aime. Felicia boude. Et pour bouder, rien de tel que se mettre sur le canapé non loin du lit, prendre cette pince à épiler ainsi que se désinfectant, et s'occuper de soi.

— Siri ? Mets en fond Mediæval Bæbes Prayers of the Rosarys il te plaît.

Et Siri s'exécute, en commençant par la calme et grave musique de Rosario. Rapidement, pour ne pas embêter Matt, elle allume son casque qui se connecte alors à la chaîne et coupe nette le départ de musique sortant de sa seule stéréo. Mais elle ne lui accorde pas un regard, bien trop occupée à se soigner et retirer tous ces éclats de verre. De toutes manières, il l'a dit lui-même, pas vrai ? Il peut se débrouiller.
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
And I plead and I pray
And I plead and I pray
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyJeu 25 Jan 2024 - 14:49




the scar of the past

It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



Inconscient, évanoui et dans un état léthargique profond, je ne sentais rien, je n’entendais rien à ce qui se passait autour de moi. Tout ce que je savais, c’était que j’avais déconné, j’avais été trop loin. J’en avais trop fait, j’avais cédé à cette chose qu’il y avait en moi, je l’avais laissé prendre le contrôle parce que…parce que c’était plus simple comme ça. Je revoyais encore le visage de ce type, ce qu’il restait de sa bouche, de son nez, de ses pommettes et de ses arcades, j’avais brisé tout cela sans une once d’hésitation. J’avais réduit son visage en miettes, je l’avais presque tué et ce sentiment m’avait fait du bien, cela m’avait libéré. C’était ce qu’il y avait plus simple, ouvrir la porte au Diable plutôt que de l’affronter.
J’avais été si proche de dépasser cette limite que je m’étais juré de ne jamais franchir, que Fisk avait voulu me forcer à franchir et aujourd’hui, j’avais failli le faire. J’avais été à un coup de poing, peut-être deux de devenir comme lui. J’avais été à la frontière d’un monde que je répugnais, en monde dans lequel j’aurais sans doute tout perdu. Car en plus de ce que j’avais fat, j’avais dit des choses, j’avais tenu des propos que je regrettais. Dans ce genre de situation, j’avais fait ce que je savais faire de mieux : me fermer. Ça aussi c’était plus simple, plus simple que d’affronter le regard de ces deux femmes qui s’évertuaient à me protéger de moi-même, à faire de moi un homme meilleur.  

« Réveille-toi, Matt.
- Papa ?
- Tu te rappelles ce que je t’avais dit, Matt ? Que ce qui compte, ce n’est pas la chute mais la manière dont tu relèves ? Bien, tu es entrain de faire de la merde Matt.
- Mais, je…
- Ferme-là Matt. T’es toujours incapable d’écouter, c’est incroyable. Je ne vais pas te juger petit, mais écoute-moi s’il te plait, au moins cette fois. Je ne t’ai jamais raconté comment j’ai connu ta mère, comment…comment elle m’a sauvé Matt. Je sais que j’ai fait des erreurs avec toi, que je t’ai montré…que tu as découvert certaines choses dont je ne suis pas fier. Mais ça aurait pu être pire Matt, ça aurait été pire si ta mère n’avait pas été là. Ouvre les yeux fiston, elles sont deux à vouloir te sauver et t’es incapable de les écouter, incapable de les voir…
- C’est pour ça qu’elle est partie ? Parce qu’il n’y avait plus rien à sauver ? Ou parce qu’elle a vu que j’étais comme toi et ça lui a fait peur ?
- Ta mère avait ses propres démons, les Murdock ont les leurs. Maintenant réveille-toi, Matt. Je te l’ai déjà dit, je ne veux pas que tu sois comme moi, que tu deviennes ce que j’ai été avant ta mère. Sois meilleur que moi, montre-leur qu’elles ont raison de s’accrocher à toi. Ne sois pas comme moi, Matt. »

« Je… »

Venais d’ouvrir les yeux. Le visage, cette apparition de mon père durant mon inconscience disparaissait peu à peu, s’effaçait de mon esprit. J’essayais machinalement de me relever mais la douleur me cloua sur place, m’arracha un grognement. Je n’étais plus chez moi, je le sentais alors que mon écholocation me permettait d’entrevoir qu’il s’agissait de l’appartement de Felicia. Je grimaçais en sentant cette poche de glace qui se réchauffait sur ma joue et l’écartais afin de la déposer à mes côtés. Mon visage me faisait souffrir mais ce qui me faisait le plus mal, c’était de ne pas détecter la présence de Milena, juste celle de Felicia qui était assise non-loin, sur son canapé.
Je poussais un long soupire tout en prenant la serviette humide sur mon front afin de la passer sur mon visage. Mes lèvres se pincèrent autant par la douleur qu’à l’idée de ce que j’avais provoqué chez l’une comme chez l’autre. Je les avais repoussées. Alors que Milena était apparu comme une renfort de taille, comme la seule personne qui aurait pu me sortir de cette situation sans que je n’ai à lever la main, je lui avais montré ce qu’il y avait de pire en moi et lorsqu’elle avait voulu m’aider, je l’avais blessée. Puis il y avait eu Felicia qui elle aussi avait voulu me venir en aide, prendre soin de moi et j’avais écarté d’un revers de la main toutes ces promesses faites quelques jours auparavant. Matt Abruti Murdock.

« Feli’ ? Feli’ ? »

Je tournais légèrement la tête sur le côté, même le frottement de ma joue sur l’oreiller me fit grimacer. Mon regard, mes sens se posèrent sur elle et je fermais un instant les yeux face à cette situation, parce que j’entendais son cœur battre, parce que je comprenais très bien ce qui se passait…et ce qui allait suivre.

« Feli’…je sais que tu m’entends. »

J’évitais tout air de reproche face à son comportement, face à cette moue boudeuse sur son visage qui –malgré les évènements, la rendait encore plus adorable, plus belle qu’elle ne l’était déjà. Prenant une profonde inspiration et la bloquant au cours de l’effort, je me redressais péniblement, non sans un nombre incalculable de grognements afin de m’asseoir au bord du lit. Cela fait, je posais mes coudes sur mes genoux et prenais mon visage entre mes mains afin de mieux estimer l’ampleur des dégâts.

« Milena va bien ? Toi ? Ton bras…qu’est-ce qu’il s’est passé ? »       


code & icons by lilie



SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
Membre du Devil's Club

Messages : 287
Crédits : Eze (aiwenore ) pour le crackship, l'aesthetic (love sur toi) - Avatar fait par mes petits doigts,

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyVen 26 Jan 2024 - 19:53




SacrilegeFallen for a guy, fell down from the sky
Halo round his head
Feathers in a bed
In our bed, in our bed

    Felicia est en colère. Contre elle-même, mais aussi contre Matthew. En sachant ce qu'il s'est passé deux jours avant, ce qu'ils se sont promis et le fait qu'elle ait ravalé sa fierté en le croyant dur comme fer parce qu'elle laisse cet homme prendre une place de plus en plus grande dans son cœur, la blonde a l'impression de s'être fourvoyée. De s'être pris un énorme mur de la part de Matt alors qu'elle croyait le chemin tranquille. Mais il faut qu'elle prenne sur elle ! tout le monde n'est pas aussi résilient que toi, Felicia ! tu es jeune, tu a le temps de te prendre des trempes, de voir que ça peut faire autant mal à ton corps qu'à ton cœur ! Waouh ! Merci la vie ! Parfois, il faut prendre des risques pour changer le monde, même si cela signifie se salir les mains. Parfois il faut aussi remettre en cause ses principes, ses choix ! Rien n'est inévitable, blablabla ! Principes et précis de philosophies à lire dans le métro new yorkais, la bonne humeur avant le travail, et la reconnexion avec votre identité. Enfin bref, elle se perd dans ses ronchonnés intérieurs pendant que la musique censée l'apaiser continue de passer les pistes. Par moments, elle jette tout de même un œil vers Matthew, pour voir si tout va bien. Elle se lève même à un moment de sa position devenue confortable pour regarder plus en détail cet ... homme ... ou cette situation compliquée. elle l'avait dit à Milena et elle avait eu raison ! C'est compliqué !

— Tssss ! aïe ... !

Lâche-t-elle, en arrivant enfin à sortir ce bout de tesson d'on ne sait quel morceau de vaisselle qui s'était bien planté. Il y a encore cette coupure pas vraiment belle faite quand elle a raclé son bras, mais elle préfère s'occuper du plus petit par manque de courage. Le courage elle en a pourtant en réserve, mais il est sûrement toujours en train de s'accrocher à Matt, et cette lutte entre ses sentiments, ses doutes. Avec lui, elle a franchi des limites que qu'elle n'aurait jamais imaginées. Mais ... ce lien ... c'est comme si leurs âmes se comprenaient au-delà de nos masques. Et ces instants, ces unions si fortes ... ce n'était ... c'était rien ? Alors oui, Felicia est en colère contre elle-même, car elle se torture et s'accroche à lui. Cela la gêne de se dire que d'une certaine manière, comme avec Kevin, elle était sûrement en train de s'empêtrer sur la mauvaise voie.



    Mais dès qu'elle le voit bouger, elle se met en alerte. Dès qu'elle entend sa voix, son cœur trépigne et son corps tressaille d'un soulagement à grand peine contenu. Pour ça aussi, elle se déteste. Malgré cet appel, ce besoin profond de le regarder et lui montrer à quel point elle se sent mal, mais heureuse de savoir qu'il reprend ses esprits, elle persiste. Têtue. Quand il l'appelle, elle ne répond pas, mordant l'intérieur de sa lèvre inférieure de contrition et de besoin de rester sous contrôle. Tout ce qui lui importe, c'est de se concentrer sur cette entaille avec Ce désinfectant ... qui coule un peu trop sur la plaie en raison du constat de Matt.

— Hrrrrrm !

Retenant son grognement de douleur comme elle le peut en se contractant et collant sa langue sur son palais, la voleuse continue de faire mine avant ... de céder en voyant du coin de l'oeil qu'il se redresse, alors qu'il devrait rester allongé. Mais rien ne sort d'entre ses lèvres. Tout du moins rien de bienveillant. Elle agit comme un chat méfiant. L'oreille à l'écoute (elle a décalé un pan de son casque pour l'entendre), mais le reste prêt à faire un pas de côté.

— Tiens. Matt Murdock a décidé de se débrouiller pour revenir parmi nous ?

Son ton se veut acide et toujours emprunt de cette bouderie. Elle en martyrise profusément l'intérieur de ses lèvres pour encore plus ruminer. Mais elle ne peut toujours pas s'empêcher de répondre.

— Oui, oui. Milena va bien. Elle est chamboulée et a besoin de souffler dans un endroit qui lui offre paix et réconfort. Sûrement avec quelqu'un qui aussi lui apporte ce genre de choses normales, qu'on accepte d'avoir dans un moment difficile.

Dixit le parangon dans cette catégorie. Mais ce n'est pas d'elle qu'on parle en cet instant ! Elle et lui ? Connait pas, le déni et le besoin d'appuyer son opinion, sûrement. Son indignation. Concernant son cas, Felicia ne donne aucun détail, comprimant sa poitrine et levant les yeux au plafond pour esquiver le sujet.

— C'est rien. Je vais bien. J'ai juste chuté à terre pendant qu'on t'emmenait.



    Ce qui est faux, totalement faux. Il suffira à Matt d'une petite réflexion sur la position des blessures, les contusions qui courent encore sur son corps pour comprendre que ce n'est pas une chute. Elle a été littéralement se racler au sol, à tel point que des éclats sont aussi présents ailleurs que sur son bras. Il y a aussi les restes de ce traumatisme sur ce bras ci qui prouvent que la jeune femme a reçu un choc de poids. Quelque chose d'assez lourd lui est tombé dessus, mais elle fait comme si ce n'était rien.

— Arrête de te toucher le visage ...

Dit-elle en soupirant lourdement, avant d'enfin le regarder avec un air entre le reproche et le soulagement. Mais ça la déconcentre dans ce qu'elle fait, parce que ... ça lui fait si mal de le voir comme ça. Purée, c'est compliqué !

— Tu risques d'empirer les choses. Et tu ... tu ! Bref. Arrête de te toucher le visage, Matt. Allonge-toi. Je finis juste avec ces straps et je ... je m'occupe de la serviette ... juste .... ! Ah mais c'est pas vrai ! Fais ch**r !

Les sutures adhésives tombent. Découper les bandes avec un bras dans le sac puis les poser en sachant que l'entaille se trouve sur la partie extérieure du bras et descend presque jusqu'au coude n'aide pas à se positionner. Le fait qu'elle soit crispée, électrique et aussi inquiète à cause de Matt n'aide pas. Et fatiguée autant par toute la situation, sa course, ces émotions, la douleur, Felicia finit par abandonner dans le dépit le plus total.

— S'il te plaît, rallonge-toi.

Ne viens pas vers moi, ne me donne pas une raison de te regarder dans les yeux et de me sentir encore stupide Voilà ce qu'elle pense. qu'elle est stupide. Que son plan pour l'aider est stupide. Mais elle n'arrive pas à se dire que ce qu'ils ont partagé l'est. Et ça fait mal.
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
And I plead and I pray
And I plead and I pray
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 EmptyLun 29 Jan 2024 - 12:36




the scar of the past

It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



La remarque me fit l’effet d’une gifle. Méritée. Elle faisait évidemment référence à ce que j’avais dit plus tôt, lorsque j’étais…lorsque j’étais encore dans cet état second. J’avais failli, c’était aussi simple que ça. J’avais failli à cette promesse faites quelques jours plus tôt, j’avais trahi ce début de quelque chose et pire encore, j’avais trahi sa confiance. En seulement quelques minutes, tout avait basculé et j’étais redevenu ce que la présence de Felicia repoussait. Avant qu’il ne rentre chez moi j’avais eu cette volonté d’appeler Claire et de -comme avec beaucoup de personnes qui avaient partagées ma vie à un moment ou un autre, recoller les morceaux. J’avais voulu lui dire que cette fois c’était la bonne, que cette fois je savais qu’il y avait quelque chose entre Felicia et moi et que putain, cette fois c’était différent.
Et tout avait basculé, autant la situation que mon comportement. Face à ces menaces, face à la violence et à ce qu’elle impliquait chez moi, j’avais replongé dans la solution de facilité. J’avais essayé, j’avais vraiment voulu ne pas céder à cette chose en moi, mais ma volonté n’était pas assez forte, même me remémorer son visage et son rire n’avait pas suffi. Je grimaçais un bref instant. Cette fois ce n’était pas la douleur physique, c’était le ton employé.

Seconde remarque alors qu’elle répondait à ma question quant à Milena, seconde gifle. Tout aussi méritée. Elle aussi je l’avais trahi, deux fois. La première étant que je lui avais caché qui j’étais réellement et qu’elle l’avait découvert lorsque j’avais été me défouler sur cet homme qui l’avait laissé pour morte. La seconde ? C’était tout à l’heure, lorsque je m’étais complètement déchainé, lorsque j’avais laissé parler ma haine et que j’avais failli tuer cet homme. Si elle n’avait été là…Je grimaçais à nouveau. Toujours pas la douleur, mais les images de ce visage tuméfié, de ce sifflement qui s’échappait de la bouche de l’homme alors qu’il tentait de respirer par cet orifice informe. Je secouais la tête pour chasser cette image et poussais un long, trop long soupire. En guise de réponse, je hochais simplement la tête. Inutile d’en rajouter.
J’allais me lever -au prix d’un effort incommensurable certes, mais j’allais le faire. J’avais déjà traversé ce genre de situation par le passé et à chaque fois, j’avais utilisé la même solution, la même manière de procéder : partir. C’était toujours plus simple de partir, de baisser les bras. Et puis, avec ce que je venais de traverser, c’était une façon de protéger Felicia non ? Elles avaient été plusieurs à me le dire, une en était morte, vivre avec Matt Murdock c’était mourir pour lui. Alors, Milla mise à part, j’étais toujours parti pour éviter le pire. Toujours.  

Et là, j’hésitais. J’étais à présent debout, dos au lit et j’envisageais cette porte. Je fis même un pas dans sa direction, une main repliée sur mes côtes douloureuses. J’envisageais plus que sérieusement cette possibilité de tout arrêter maintenant, d’écarter Felicia de l’équation de ma vie. Sa voix avait beau me parvenir, ce n’était qu’un lointain son, une douce litanie qui ne semblait avoir aucun effet sur moi. Tout serait plus simple si je passais cette porte et si je ne la revoyais plus. J’avais été trop loin et j’imaginais des possibilités, de mauvaises possibilités et dans l’une d’entre elles, elle aurait été avec moi lorsque Mallow avait débarqué. Dans cette probabilité, je le voyais s’en prendre à elle pour m’atteindre et je savais pertinemment que j’aurais été incapable de supporter cette épreuve.
La lutte intérieure était réelle. Certains propos me revenaient, comme ceux de Stick lorsqu’il me martelait qu’aimer était une faiblesse, que s’attacher aux autres ou les laisser s’attacher à moi me rendrait encore plus faible. Certaines images traversaient mon esprit, moi à genoux dans une ruelle, le corps sans vie de Milla dans mes bras. Je transposais, ce n’était plus le visage de cette femme que j’avais été incapable de protéger mais celui de Felicia. Je ne voulais pas revivre ça, je ne pourrais pas supporter de perdre celle que j’aimais et pour me protéger de cela, j’étais prêt à passer cette porte. J’étais prêt à faire souffrir Felicia, à lui faire croire que tout ce que je lui avais dit était faux, juste pour l’écarter de cette équation.

Avais-je vraiment envie de passer cette porte, de ne plus jamais revoir cette femme ? Non. Elle avait eu un impact, elle avait réveillé quelque chose en moi. Était-ce mon passé, mes expériences vécues qui me parlaient, qui guidaient mes pensées, mes faits et gestes ? Oui. Comme quelques heures auparavant, j’étais entrain de me fermer, d’intérioriser tout ce que je ressentais en me disant que c’était la meilleure chose à faire. C’était faux putain, c’était complètement faux.
C’était fille était une chance incroyable dans ma vie, elle arrivait au moment où j’étais le plus éloigné de ce que j’étais réellement. Elle débarquait alors que je n’étais que l’ombre de ce que j’avais un jour été et juste avec quelques mots, quelques gestes, elle avait totalement retourné mon âme. J’allais vraiment la fuir ? Bon Dieu non, je ne pouvais pas faire ça. Parce que même après ce que j’avais fait, même après ce que j’avais dit elle était encore là. Elle m’avait ramené chez elle, elle avait pris soin de moi et elle était là bon sang.

« Empirer les choses. C’est ce que je fais de mieux ces-derniers temps. Mais…mais je ne suis plus seul et il est certainement temps pour moi d’arrêter ces conneries, d’améliorer les choses plutôt. »

Je détournais mon regard vide de cette porte qui l’espace de quelques secondes de réflexion m’était apparue comme une issue de secours, comme un moyen de me protéger et de la protéger. C’était une erreur, cela aurait été une erreur de que passer cette porte et de ne plus la revoir. Je n’aurais sauvé personne en faisant cela. Je lui aurais juste prouvé qu’elle avait eu tort de placer un minimum de confiance en moi après tout ce qu’elle avait vécu. J’aurais prouvé à Stick qu’il avait raison. Ces deux possibilités n’étaient plus envisageables.

« Matt Murdock peut se débrouiller pour beaucoup de choses, mais il doit aussi apprendre à composer avec les personnes qui veulent l’aider. »

Cette fois j’avais lentement avancé dans la direction de Felicia avant d’aller m’accroupir près d’elle. Évidemment mes gestes, mes mouvements étaient saccadés, empreints de cette douleur qui habitait mon corps mais que j’étais en mesure de contrôler. Ce n’était pas la première fois que j’étais dans un tel état, j’avais vécu pire et, ce ne serait probablement pas la dernière. Sauf que les autres fois, j’étais seul. Je tendais doucement la main pour prendre les sutures adhésives qu’elle tenait et dis d’un ton tout aussi doux.

« Donne-moi ça. Tu sais quand j’étais gamin, j’attendais toujours mon père lorsqu’il combattait. Peu importe l’heure à laquelle il rentrait, je l’attendais. Quand il revenait, la première chose que je faisais, c’était de toucher son visage, de sentir ses blessures…et après, je le recousais, je le soignais. »

En disant cela, j’avais refait le bandage autour de son bras avec une précision et une certaine tendresse, prenant soin dans mes gestes de ne pas la blesser plus que mes mots ne l’avaient déjà fait. Tout aussi délicatement, glissant ma main sur la sienne dans un geste empreint d’affection, je lui intimais de me laisser prendre cette pince à épiler.

« Ca veut dire que je m’y connais en terme de blessures…tu m’as rattrapé quand je suis tombé, c’est ça ? Je suis désolé de t’avoir infligé ça, tout comme je suis désolé d’avoir dit…d’avoir dit ce que j’ai dit. C’était idiot de ma part, je n’aurais pas dû. J’ai été poussé à bout et j’ai craqué, j’ai totalement perdu le contrôle sur…sur tout. Je ne me cherche pas d’excuse, c’est ma faute et j’en suis conscient. J’aurais dû me prendre sur moi, être capable de…de ne pas faire ce que j’ai fait, ne pas dire ce que j’ai dit parce que…parce que ce n’est pas ce que je pense… »

Mes sens étaient focalisés sur elle, concentrés sur son bras et ces quelques morceaux de verres que j’enlevais méticuleusement. J’aurais pu la regarder dans les yeux pendant que je procédais, j’aurais pu mais j’étais incapable d’affronter son regard, parce que je l’avais trahi et je m’en voulais. Tout comme je m’en voulais d’avoir envisager de partir, d’abandonner. Trop épuisé pour me maintenir accroupi, je me laissais tomber au sol afin d’adopter une position plus confortable.

« Je suis vraiment désolé, Feli’. »    


code & icons by lilie



SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé



[Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] The scar of the past
Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marvel World :: New York :: Manhattan-
Sauter vers: