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 [Terminé] The scar of the past

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Maître des Arts Mystiques
Milena Kayser
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MessageSujet: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyLun 25 Déc 2023 - 21:51


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the scar of the past
24.01.25 AVEC @Matthew M. Murdock 7dtx

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En bas de l’immeuble encore paisible, dont la rue est à peine traversée par quelques passants à l’allure pressée, l’imposante berline noire s’immobilise sur le bas-côté, roulant si lentement que le moteur ne provoque aucun bruit suspect, n’alarmant point les rares personnes qui se trouvent aux alentours. Le quartier accueille des bureaux d’avocats, d’huissiers ou encore de médecins indépendants alors, personne ne s’en étonne réellement. D’ailleurs, personne ne tourne le regard avec intérêt lorsque trois hommes en costumes noirs s’extirpent du véhicule dans un mouvement presque commun, et personne non plus ne remarque qu’ils observent les lieux quelques secondes avant que la quatrième portée, à l’arrière et côté trottoir, s’ouvre à son tour. Le dernier homme qui apparaît est vêtu d’un costume semblable à ses compagnons de route, mais il est moins musclé et moins grand qu’eux ; d’un geste nonchalant, il referme la veste de son costume en attachant les deux boutons ventraux ensemble, avant de pénétrer dans l’immeuble sous bonne escorte.

Un homme devant lui, deux autres dans son dos, le voilà encerclé par des colosses qui le suivent comme son ombre pour l’accompagner dans son périple ; les visages sont fermés, les traits tirés et les yeux, eux, sont d’une froideur immense. Calqués sur cette austérité ambiante, ils ne prononcent aucun mot et n’échangent presque aucun regard, ne demandant guère leur chemin car ils savent déjà où ils vont : une fois dans l’immeuble, la cohorte se dirigent vers l’ascenseur qui les conduit à l’étage désiré et, une fois sortie de la cabine, ils arpentent les couloirs jusqu’à s’arrêter devant une porte, à côté de laquelle trône un écriteau bancal.

L’homme au centre passe la pointe de sa langue sur ses dents de devant, signe que la nervosité commence à se faufiler dans ses veines, tandis qu’il hoche légèrement son menton pour signifier à l’homme le plus en avant de toquer : trois coups se font alors entendre, clairs et calmes, qui ne laissent rien présager des intentions des visiteurs…
Car l’occupant de l’appartement a à peine le temps d’ouvrir la porte qu’il se voit asséner un violent coup de poing au milieu de la figure, et les quatre hommes forcent le passage pour pénétrer dans l’appartement, obligeant l’aveugle à reculer. Une fois la porte refermée, Auden parcourt la pièce négligée du regard, en reniflant bruyamment. « Maître Murdock… » commence-t-il à dire tandis que de nouveaux coups pleuvent contre le dénommé, qui se trouve en bien mauvaise posture : deux le tiennent tandis que le troisième gorille le cogne sans vergogne, sans prononcer un seul mot. « Quel gâchis. » Auden, n’ayant que faire du sang qui commence à dégouliner sur le visage de son hôte, ni même des bruits causés par les torsions de son corps lorsqu’on lui enfonce le poing dans l’estomac et le ventre, commence sa petite virée dans l’appartement qu’il juge miteux.

Les objets qu’il saisit se retrouvent lâchés au sol sans ménagement aucun, si bien que, en quelques secondes, des débris de verres font écho aux coups subis par l’avocat, et il fait ainsi le tour de l’appartement avant de venir se placer face à celui qu’il est venu voir et qui est déjà méconnaissable. « Où est-elle ? » Il joint ses mains sur le devant de son corps après avoir réajusté sa propre cravate, le menton légèrement incliné vers le bas et le regard braqué sur l’homme au visage en sang. « Milena. Où est-elle ? » Il n’a pas haussé la voix, mais le ton est dur, froid et autoritaire. Il attend une réponse, et tout de suite. « Je n’ai pas une grande patience, tu sais. »

Il faut le faire parler à tout prix, alors, Auden part s’installer dans le canapé, croisant ses jambes en étendant ses bras le long du dossier, pendant que ses hommes traînent le malheureux dans la salle de bain pour remplir le lavabo avec de l’eau : lorsque le niveau est suffisant, l’un des hommes empoigne la nuque de l’avocat pour l’obliger à y plonger sa tête, le maintenant sous l’eau durant un temps qui doit lui paraître une éternité ; pas assez pour qu’il perde connaissance mais suffisamment pour lui donner une réelle sensation de noyade.

Pendant ce temps, dans le salon, Auden consulte ses mails avec son nouveau téléphone — puisqu’il a égaré le sien, sans se préoccuper véritablement de ce qui se passe dans la salle de bain. L’avocat a été sauvagement battu et frappé, et à présent, on lui fait subir une affligeante torture.

Lorsqu’on juge qu’il est assez épuisé, moralement et physiquement, il est ramené devant Auden qui, après avoir rangé son téléphone dans la poche intérieure de sa veste, se penche légèrement en avant pour lui demander, d’une voix égale : « Alors, tu vas me dire ce que je veux entendre ? » Deux hommes tiennent l’avocat avec une poigne ferme, lui tordant les bras dans son dos tandis que le troisième homme commencent à tout casser dans l’appartement…


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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyLun 25 Déc 2023 - 23:14




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It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



La tonalité qui provenait du téléphone était insoutenable. C’était la quatrième fois que j’avais composé son numéro, la quatrième fois que j’essayais de l’appeler. Par contre, impossible de savoir combien de fois j’avais fait le tour de mon appartement. Je ne tenais pas en place. Je voulais juste que Claire décroche, que je puisse lui parler, recoller les morceaux. J’étais nerveux, quelques tremblements agitaient mes mains et j’avais l’impression qu’à tout moment, je pouvais laisser tomber ce téléphone que je tenais contre mon oreille. Il fallait qu’elle décroche, il fallait que je lui parle de cette dernière semaine, de tout ce qui s’était passé dans ma vie. J’avais compris, je voulais avancer, laisser derrière moi cette colère qui me rongeait et je voulais qu’elle le sache. Je voulais qu’elle sache qu’elle avait eu raison et que j’étais désolé, désolé de ne pas l’avoir écouté.

« Aller Claire, décroche », marmonnais-je sans pouvoir arrêter de faire les cent pas.  

Felicia. Il fallait que Claire sache pour Felicia. Il fallait qu’elle comprenne qu’il y avait un truc, qu’elle m’avait complètement retourné, qu’elle m’avait touché au plus profond de mon être. Il fallait que Claire sache que je voulais laisser la place à Matt Murdock, il fallait qu’elle sache que cette fois c’était la bonne. Passant devant le canapé, je flanquais un coup de pied dedans en jurant. J’avais encore les images de cette soirée chez Felicia dans mon esprit, j’avais son visage imprimé devant mes yeux. Je ne pouvais pas m’en départir, je sentais que juste en pensant à elle, mon cœur manquait un battement.
J’avais l’impression d’être imprégné de son parfum, de son odeur à travers tout mon être. Elle avait laissé une trace au plus profond de moi, quelque chose qui n’avait de cesse de me hurler de me lever, de l’appeler, de la voir encore, toujours. Je souriais béatement. Je n’arrivais pas à me souvenir de la dernière fois où j’avais ressenti un tel sentiment de joie. J’étais juste heureux, tellement heureux et enfin libéré de toutes ces pensées néfastes, que je n’étais plus sur mon qui-vive habituel. Si heureux, que je n’entendais rien à tout ce qui tramait devant ma porte d’entrée.  

Je n’étais concentré que sur ces interminables tonalités, sur ce que je voulais dire à Claire. Mon cerveau, mes pensées et tout mon être ne pensait qu’à elle, qu’à Felicia. Pour une fois dans ma vie, je ressentais quelque chose qui se rapprochait dangereusement du bonheur. Mon âme semblait être apaisée, mon cœur ne battait plus de sa noirceur habituelle. Je n’avais pas l’envie de mettre ce costume, d’aller faire parler mes poings au nom de la justice. Je n’avais pas envie de recevoir des coups, de prendre du plaisir à en donner. Je voulais seulement qu’elle soit là, pouvoir la prendre des mes bras et sentir son cœur battre contre le mien.
Finalement et pour la quatrième fois, je tombais sur le répondeur de Claire. L’espace d’un instant, j’eu envie de raccrocher. Non, pas cette fois. Il fallait qu’elle sache. Je laissais échapper un long soupir, arquant un sourcil alors que j’entendais frapper à ma porte. Je ne pris même pas la peine de me concentrer sur ce qu’il y avait au-delà, j’étais trop léger, trop perdu dans cette sensation de bien-être. Alors, je me dirigeais vers cette porte en laissant un message vocal.

« Claire ? Écoute, je suis désolé. Je sais que ce n’est pas la première fois que tu l’entends mais, crois-moi, c’est la dernière. Il faut qu’on se voie d’accord ? Il faut que je te parle de…d’elle, ok ? Je…je crois vraim… ».

Le temps sembla soudainement s’écouler plus lentement. Le poing de ce type qui me dépassait d’au moins deux têtes, venait de s’écraser sur mon visage. Ma lèvre explosa, le téléphone vola alors que je manquais de perdre l’équilibre. Aussitôt, mes premières pensées allèrent vers Claire, qui allait certainement se demander ce qui avait bien pu m’arriver…et qui se dirait à la vue de se qui allait se passer que non, cette fois n’était pas la bonne. Alors que les types pénétraient dans mon appartement et qu’ils m’empoignaient, je pensais à Felicia : non, Matt Murdock n’avait pas le droit d’être heureux.
J’aurais pu me débattre, me libérer de leur emprise mais cette voix, ce personnage qui venait d’entrer cher moi me prit de court. La dernière fois que nous nous étions croisés, les positions étaient inversées et il paraissait beaucoup moins sûr de lui. Et les coups commencèrent à pleuvoir. Au début, aucun son ne sortait de ma bouche ensanglantée. Une de mes pommettes était fissurée, mes lunettes avaient été cassées sur mon visage, la deuxième lèvre explosa. Je l’entendais parler et j’aurais pu rapidement me dégager de cette situation, mais j’étais trop abasourdi parce qui était entrain de se dérouler. J’étais complètement dépassé par les évènements, par le fait que cet enfoiré venait de m’arracher à ce moment de bonheur.

Je ne sentais plus mon visage, juste le goût du sang dans ma bouche. Et je crachais à ses pieds, pour me débarrasser de tout sang, pour l’affronter. Ils attaquèrent alors le reste de mon corps, principalement l’estomac, le foie, les côtes. La douleur était entrain de m’envahir, je pliais un peu plus sous chaque coup, je grognais, endurais. Chaque coup de poing qui s’enfonçait dans mon ventre m’éloignait un peu plus de Felicia. Chaque coup m’arrachait à cette promesse silencieuse d’avancer, d’être meilleur. Pour elle.
Vint la raison de sa présence : Milena. La seule chance qu’avait Auden et ces trois gorilles à ce moment, c’était que je ne pouvais pas révéler qui j’étais. Premièrement, parce que je ne voulais pas mettre mon identité en péril devant le nouveau procureur de la ville. Deuxièmement, parce que je n’avais pas la force, ni l’envie de me battre. J’étais désemparé, littéralement atterré, détruit au plus profond de moi-même parce qu’il était entrain de m’arrache : l’espoir. J’allais répliquer, tenter de dire quelque chose -de drôle peut-être, pour lui montre qu’ici, il n’impressionnait personne mais je n’en eu pas le temps.

À ses yeux, je n’étais peut-être qu’un simple avocat aveugle, mais même en tant que tel, je pouvais faire preuve de volonté. Un minimum, juste assez pour résister et ne pas lui donner ce qu’il voulait entendre. J’allais donc répliquer, mais ils ne m’en laissèrent pas le temps. Direction la salle de bain, le lavabo, l’apnée. Je n’avais volontairement pas pris une grande inspiration avant qu’ils ne me plongent la tête dedans. Il ne fallait pas qu’Auden se doute de qui j’étais en réalité. Pourtant, alors que j’avais de plus en plus de mal à garder mon calme sans pouvoir respirer, je sentis sa présence.
Elle revenait, lentement, doucement. Mes poumons étaient en feu et elle me criait qu’elle pouvait éteindre ce mal. Elle me hurlait de la laisser sortir, de la laisser prendre le dessus, ne serait-ce qu’un instant. La colère revenait et ma mâchoire se crispa, mon corps entier se tendit. Cela aurait été rapide. Inverser cette clé de bras, briser un nez contre le lavabo, se redresser, casser un bras -peut-être deux, plonger un visage dans l’eau jusqu’à l’étouffement. Et ils me sortirent de cette position. J’inspirais, toussais, crachais. Mes muscles me hurlaient de réagir, de faire quelque chose et je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour rester maitre de moi-même, pour rester dans mon rôle d’avocat aveugle. De proie facile.

« Alors, tu vas me dire ce que je veux entendre ? »
« Félicitation pour votre promotion, Monsieur le Procureur ? »

Un bref sourire apparu sur mon visage, révélant mes dents rougies. Bref, car ils me frappèrent à nouveau. Alors encore une fois, j’encaissais en lui donnant ce qu’il voulait, des grognements de douleur. Je faisais tout pour éviter que mon regard vide ne se pose sur lui ou sur ce type qui était entrain de réduire mon appartement en miettes. Je faisais tout pour être réellement aveugle, pour ne pas qu’il comprenne que je pouvais avoir le dessus sur cette situation. En mon for intérieur, je visualisais le visage de Felicia, j’essayais d’entendre l’écho de ses paroles pour apaiser, calmer toute cette colère qui menaçait d’inonder mon être.

« Ok, ok. », grognais-je alors que sur son ordre, les deux autres arrêtaient de me frapper. « Milena ? Vous savez aussi bien que moi qu’il est interdit par la Loi de révéler des éléments sur une enquête en cours. Vous savez, cette même Loi qui vous interdit d’entrer chez les gens et les frapper. », continuais-je, toussant du sang sur ce pauvre tapis qui en avait vu d’autres.

Puis soudainement, quelque chose se réveilla en moi. Une évidence qui me donna raison de n’avoir rien montré, d’avoir gardé mon calme. Je lâchais un petit rire, bref. Avant de hausser les sourcils, amusé et de rire, beaucoup plus fort. Beaucoup plus longtemps. Après quelques secondes, je m’arrêtais enfin, reprenant difficilement mon souffle.

« Vous vous êtes grillé en faisant ça. J’ai tellement hâte qu’on se revoie au procès. Le procès le plus rapide de l’histoire ! », dis-je en envoyant un crachat de sang à ses pieds.


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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyJeu 28 Déc 2023 - 14:04


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Le sang gicle, mais ses mains sont intactes ; c’est une parfaite représentation de l’homme politique qui, ayant fait intrusion dans cet appartement modeste, n’a point d’égard pour celui qui subit son courroux. Car Auden est lâche, c’est le propre de ceux qui font faire le sale boulot aux autres : les hommes de mains s’affairent sur le pauvre avocat aveugle, dont la cécité n’est en rien un frein à la barbarie dont il l’accable, bien au contraire. Faisant fi de sa douleur et de sa perdition, les trois hommes en costume s’amusent à se le lancer de l’un à l’autre comme s’il était un vulgaire joué disputé par des enfants capricieux, qui lui décrochent un coup de poing à chaque fois qu’il revient vers eux. C’est un manège macabre qui est l’oeuvre dans l’appartement, un jeu cruel dont se délecte le politicien, bien habitué à ce genre de spectacle…

Il crache à ses pieds, le sang expulsé comme oeuvre de ce carnage ; volontairement ou non, l’avocat déjà mal-en-point en subit les foudres comme punition, car les coups reprennent du plus belle tandis que les meubles de son appartement sont saccagés et les placards et les tiroirs pillés, produisant un véritable champ de ruines sur le sol.

Auden exige, Auden attend mais rien ne vient alors, d’un simple geste de la main, les trois hommes embarquent le pauvre avocat dans la salle de bain pour lui imposer une torture au-delà de l’inimaginable, mimant un sentiment de noyade à plusieurs reprises dans l’espoir de le briser, de le faire plier et d’obtenir, enfin, les informations tant espérées. Après quoi, il fut ramené devant Auden qui, installé sur le canapé, feuillette les dossiers abandonnés sur le coin de la table ; celui de son ex-compagne est là, remplit des constats, preuves et rapports médicaux attestant des mauvais traitements. Rien qui lui permet de trouver Milena mais, s’il peut déjà confisquer ces documents qui le rendent coupable, ce sera un bon début. Gardant ces dossiers dans la main, il passe celle qui est libre sur le bas de son visage, en observant l’homme défiguré par les coups et le sang. « Alors, tu vas me dire ce que je veux entendre ? » lui demande-t-il sans le quitter des yeux, tandis que l’un des gorilles qui le tient lui tord davantage le bras dans le dos pour lui occasionner une douleur atroce. « Félicitation pour votre promotion, Monsieur le Procureur ? » L’insolent ose sourire, et le procureur garde son calme face à cet affront, sûr de sa position de force dans la situation. Pour qu’il perde son sourire, Auden lève simplement les yeux vers son gorille pour que ce dernier déploie de nouveaux coups contre l’avocat, qui finit par plier : « Ok, ok. » Les coups cessent, et Auden lève légèrement le menton en arquant l’un de ses sourcils, suspendu aux révélations qu’il croit obtenir. « Milena ? Vous savez aussi bien que moi qu’il est interdit par la Loi de révéler des éléments sur une enquête en cours. Vous savez, cette même Loi qui vous interdit d’entrer chez les gens et les frapper. » Auden hausse les épaules tout en riant, d’un rire gras et qui n’est en rien faussé, se moquant ouvertement des paroles de l’avocat qui, visiblement, n’a rien compris de ce qui est en train de se passer. « Appelle la police, je t’en prie. » Les hommes de mains se mettent à rire sans se départir de la force qui leur permet de tenir l’avocat sous le joug. « Vous vous êtes grillé en faisant ça. J’ai tellement hâte qu’on se revoie au procès. Le procès le plus rapide de l’histoire ! »

« Je crois que tu ne saisis pas bien à quel point je peux faire de ta vie un enfer. » Tenant toujours le dossier dans sa main, Auden penche légèrement son menton sur le côté en se rapprochant de Matt, une expression mauvaise au visage lorsqu’il murmure, absolument sûr de lui : « Il n’y aura pas de procès, parce qu’il n’y aura personne pour témoigner. » Faire disparaître les preuves en même temps que la personne qui l’accuse lui permet, et lui a permis, de se faufiler dans les mailles du filet plusieurs fois. Ainsi, les menaces de l’avocat ne l’effleure nullement, et il se permet même de sourire en se redressant, prenant une fine inspiration tandis que l’un de ses hommes attrape la tignasse de l’avocat pour le maintenir en arrière, sans s’apercevoir des étincelles qui commencent à se dessiner dans leurs dos…

Les étincelles orangées, établies en cercle, s’agrandissent pour laisser passer la silhouette d’une jeune femme dont les cheveux sont attachés en chignon et qui, fouillant dans son sac, débarque en parlant à voix haute, faisant ainsi taire ceux qui sont déjà présents dans la pièce : « Tu ne devineras jamais qui j’ai… » Elle aurait pu commencer par s’excuser de débarquer à l’improviste mais frapper aux portes, c’est surfait. Relevant son visage qui arbore un grand sourire jovial, elle s’immobilise en découvrant la scène qui se déroule dans le salon de Matt ; ce dernier, maintenu par trois hommes taillés dans des costards noirs, est dans un tel état qu’on ne discerne presque plus la couleur de sa peau sous le sang. « Matt… » Souffle-t-elle entre ses dents en reculant machinalement d’un pas, avant de poser les yeux sur un visage bien familier, qui lui comprime aussitôt le coeur, la gorge et l’estomac. Auden. Qu’est-ce qu’il fout là ?! Lui aussi semble surpris, mais pas mécontent de tomber sur sa cible, qu’il croyait morte et enterrée. Se désintéressant aussitôt de l’avocat, qui n’était que le moyen de parvenir à ses fins, Auden se lève en disant, d’une voix perverse : « Si ce n’est pas beau, ça… Je te cherche partout et, finalement, c’est toi qui viens à moi. » Un petit rire gras se faisant entendre, il joint ses mains sur le devant de son corps en penchant légèrement son menton sur le côté, ne se privant pas de l’observer tandis que, elle, debout, ne plie pas. Elle a peur, oui, d’une peur primaire et instinctive, marquée dans sa chair à tout jamais mais, aujourd’hui, elle n’est plus la femme battue, elle n’est plus la victime que personne ne veut voir, elle n’est plus celle qui subie en silence. « Libère-le. » ordonne-t-elle d’une voix qui n’est pas aussi tremblante qu’elle ne l’aurait cru, car elle craint autant pour sa vie que pour celle de son ami. Elle pourrait le faire grâce à ses pouvoirs mais, elle ne veut pas risquer de dévoiler ses capacités trop vite. Elle attend d’abord de voir comment Auden va réagir et, seulement alors, elle avisera…


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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyJeu 28 Déc 2023 - 21:50




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It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



Incroyable à la vitesse à laquelle le monde peut s’écrouler. Toutes ces choses auxquelles on croit, tout ce qu’on essaye de faire pour rester dans les clous. Tout le travail que l’on fait sur soi, parce qu’on se dit que ça y est, cette fois c’est la bonne, cette fois c’est la dernière fois. Ces sentiments, ces émotions positives qui nous font du bien, qui nous remettent sur le droit chemin. Cette personne, cette présence si apaisante, si belle, si parfaite qui nous a amené à croire qu’au fond, on n’est pas si mauvais que ça et que l’on mérite mieux que ce que l’on s’inflige. Incroyable à la vitesse à laquelle mon monde était entrain de s’écrouler.
Le bonheur avait été de courte durée, cette paix intérieure que Felicia m’avait apportée volait en éclat à mesure que j’encaissais les coups. Chaque frappe, chaque blessure, chaque goutte de sang m’éloignait un peu plus de son sourire, de son regard, de cette tendresse dont elle faisait preuve à mon égard. J’étais entrain de perdre pieds. J’essayais, de toutes mes forces, de tout mon être d’imaginer son visage, de laisser une chance à mon esprit de dessiner ses traits mais je n’y arrivais plus. Tout ce que je voyais était rouge, rouge sang et empreint de colère.  

En parlant de sang, j’avais ce goût cuivré dans la bouche depuis un moment et face à cette sensation, mon corps entier frissonnait. Mes lèvres tressaillaient d’une excitation malsaine, ma mâchoire sautait nerveusement, mes muscles se contractaient sous l’effet de cette violence que je subissais. Et la voix de cet enfant de putain me rendait fou. Cette voix graveleuse, sournoise pénétrait l’essence même de mon âme et allait directement planter sa lame au plus profond de ce que j’avais de plus mauvais en moi. J’étais entrain de vriller, complètement. Mes dents claquaient tellement je luttais pour contenir cette colère grandissante. Mon être même bataillait contre ce diable qui habitait mon corps et qui ne demandait qu’à être réveillé. Il était là, aux portes de sortir et je ne pouvais rien faire pour l’empêcher de prendre le contrôle.

Alors que ses hommes et lui-même riaient de bon cœur face à ma dernière remarque, face à ce que j’avais pensé être un coup de maitre, j’essayais de lui mettre un coup de boule. De briser ce nez qui ne se trouvait qu’à quelques centimètres de mon visage et que je voulais voir recouvert de sang. Peine perdue, la douleur provoquée par ce geste et le fait que j’étais fermement retenu m’arracha un cri de douleur et de rage.  

« Je crois que tu ne saisis pas bien à quel point je peux faire de ta vie un enfer. Il n’y aura pas de procès, parce qu’il n’y aura personne pour témoigner. ».

« Typique. Prévisible. », crachais-je en tentant tant bien que mal de garder ce sourire ensanglanté affiché sur mon visage. « Honnêtement, tu crois que c’est le seul dossier ? », dis-je en désignant les papiers qu’il tenait dans sa main d’un geste du menton.

Soudainement, le gorille qui était hors de mon champ de vision poussa un cri d’exclamation. Ce qui devait arriver arriva. À force de tout saccager, de chercher de nouvelles choses à détruire -heureusement que je n’étais pas matérialiste, à force d’ouvrir des portes et d’en défoncer d’autres, il tomba sur cette vieille malle. Elle ne payait pas de mine avec son cuir délavé, usé par les années mais, elle avait une valeur sentimentale, parce qu’elle avait appartenue à mon père. Sans tarder et beaucoup trop fier de sa petite découverte, il vint se planter à côté d’Auden, la jeta à mes pieds et fit sauter le cadenas.
Je m’agitais de plus en plus, donnait des coups de coudes, des coups de pieds, des coups de tout ce que je pouvais pour les éloigner de cette malle et de ce qu’elle contenait. Pas ça, pas maintenant. L’un des types m’attrapa par les cheveux, tirant violement ma tête en arrière, ce qui m’arracha un hurlement de douleur. C’était trop, c’était beaucoup trop. Le type ouvrit la malle, le regard d’Auden s’éclaira à la vue du costume.

Deuxième soudainement, malgré mes sens aiguisés, je n’étais pas en mesure de deviner ce portail magique qui venait de s’ouvrir dans mon dos, dans le dos de tout le monde. La voix qui brisa le silence qui s’était brusquement installé à la vue du costume de Daredevil me donna une lueur d’espoir, me permis de me raccrocher à quelque chose de positif. « Tu ne devineras jamais qui j’ai… », commença Milena en débarquant chez moi, droit dans la gueule du loup. La situation ne pouvait pas être pire parce qu’elle se retrouvait face à ce type, face à cet enfoiré qui l’avait battu et qui la voulait morte. Et d’un autre côté, le rapport de force semblait s’équilibrer. J’entendis ses battements cœur changer en une fraction de seconde à la vue de ce triste spectacle, à la vue d’Auden. « Matt… », souffla t’elle, visiblement choquée par l’état de mon visage.

« Hey… », lâchais-je en crachant un peu de sang. « On était en plein afterwork, ce gentil monsieur me disait à quel point i… ».

Pas le temps de finir que ma joue encaissait un nouveau coup de poing. Je ne bronchais pas, la douleur était devenue supportable. La douleur était même devenue une excellente amie, la plus fidèle. Bien que la situation laissait à penser le contraire, j’étais jusqu’ici en pleine maitrise de mon sujet. Je jouais parfaitement mon rôle de victime idéal et j’arrivais plutôt bien à contenir ce flux négatif qui prenait doucement le contrôle de mon corps. Là, les cartes venaient d’être redistribuées et il était hors de question que Milena se retrouve en danger, surtout face à lui.

« Si ce n’est pas beau, ça… Je te cherche partout et, finalement, c’est toi qui viens à moi. », lança t’il avec un rire gras qui ne fit que me faire dégoupiller un peu plus. Plus loin, je me concentrais sur Milena et tous les signes qui émanaient de son corps m’indiquaient qu’elle avait peur, qu’elle était terrorisée de se retrouver face à lui. « Libère-le. ». Son ton me surprit, il allait à l’encontre de ce que son cœur disait. Elle semblait déterminée et plus les secondes passaient, plus les battements se calmaient, s’apaisaient. De mon côté, je notais que la prise du gorille sur mes cheveux s’était légèrement relâchée, de quoi me donner une minuscule marge de manœuvre mais c’était largement suffisant.

« Tu te rappelles ce que je t’ai dit sur la peur ? », demandais-je dans un souffle à Milena en tournant légèrement mon visage vers elle.

La peur doit changer de camp. Peu importe si elle décidait de me suivre ou non, j’avais atteint ma limite. Le diable était là, il suffisait d’une pichenette, de trois fois rien pour qu’il sorte enfin. De toute manière, je n’avais plus rien à perdre. Auden et tous ces types avaient vu mon costume, avaient fait le lien et avaient bien compris que je n’étais pas qu’un simple avocat aveugle. Il devait même se souvenir de cette soirée où j’étais passé le voir, dans ce costume et où je lui avais explosé son crâne d’enfoiré.
Je ne m’en étais pas rendu compte, mais dû au stress et à l’excitation, ma respiration était haletante et j’avais soudainement que mon cœur allait exploser hors de ma poitrine. J’aurais tellement voulu que Felicia soit là, fut probablement ma dernière pensée avant de perdre le contrôle. Poussant un hurlement de rage, j’envoyais brutalement ma tête en arrière. Mon crâne percuta le menton du type qui tenait mes cheveux et il relâcha sa prise. Dans le même élan, je frappais son tibia avec mon talon et me libérais de son emprise. À mon tour et avant que le second puisse réagir, j’attrapais le bras de ma victime, l’attirais à moi et envoyais mon coude dans son visage. Il recula d’un pas, puis deux. Ce n’était que le début.

Flanquant un coup de pied au second type pour qu’il s’écarte, je repartais à l’assaut du premier en me jetant littéralement sur lui, le faisant ainsi tomber au sol. Là, j’enjambais cette espèce d’énorme carcasse qui tentait de se relever et le frappais au visage. Droite. Gauche. Droite, etc. Sans m’arrêter et déjà, les os de son visage étaient entrain de céder sous mes assauts répétés.  

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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyMer 3 Jan 2024 - 17:14


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L’avocat n’est pas très causant de l’avis d’Auden mais, il en a eu d’autres, des coriaces dans son genre. Il ne s’inquiète pas trop de son manque de coopération car il en a fait plier d’autres, et certain plus âgé et avec beaucoup plus d’expérience en la matière : de ce fait, malgré son tempérament houleux, si prompt à battre plus faible que lui, l’homme politique conserve un calme étonnant ; ceci est presque étonnant quand on sait à quel point il peut facilement devenir violent.

Il fanfaronne, se permet une grande insolence malgré l’état piteux dans lequel il apparaît : dégoulinant de sang, le visage tuméfié, les lèvres ouvertes et des bleus qui commencent déjà à se dessiner mais, rien de suffisant pour le faire plier. Pas encore, se dit Auden, qui ne peut pas encore se résoudre à le faire taire définitivement, non pas par compassion mais parce qu’il a besoin de lui pour obtenir des réponses, qui ne sont pas dans le dossier.

Mais il n’a pas le temps de répondre à sa dernière provocation car l’un de ses hommes semble avoir fait une trouvaille de taille : une mallette usée, qui semble vieille mais pourtant sans l’ombre d’un grain de poussière. « Regardez c’que j’ai trouvé. » dit un homme de main en lui présentant la mallette, produisant aussitôt un sourire espiègle aux lèvres d’Auden qui, tout de suite, imagine qu’elle contient des liasses de billets. « Alors, pas si fauché que ça l’avocat ? On a peut-être trouvé un terrain d’entente toi et moi. » dit le politicien en donnant un coup de menton en direction de l’homme qui tient la malle, sans véritablement s’attarder sur l’agitation de son prisonnier car, si la mallette contient de l’argent, il est normal qu’il veuille sauver son dû. La malle est jetée au sol pour briser le cadenas et, à l’intérieur, ce ne sont pas des billets enroulés que les intrus découvrent mais bel et bien un costume, rouge, que le politicien a déjà vu…

Le regard braqué sur le costume de l’homme lui étant tombé dessus et l’ayant roué de coups, il comprend sans mal que l’agresseur et l’avocat ne sont qu’un ; comment, puisqu’il est aveugle ?! Sa mâchoire subit un tressaillement tandis qu’il dévie lentement son regard sur l’homme ensanglanté, et le mot, haché tant il est déformé par la haine, s’extirpe de sa bouche : « O-r-d-u-r-e. » Une main dans sa tignasse le repousse en arrière et, visage offert, Auden lui décroche un première droite, suffisamment forte, de sa paluche épaisse, pour lui tourner le menton de l’autre côté et heurter considérablement son nez, peut-être cassé.
Nul doute qu’il se serait davantage défoulé sur lui, prenant sa revanche pour les coups subis mais, l’arrivée de Milena met un terme à ce déferlement de violence.

Dans son dos, le portail se referme aussi rapidement qu’il est apparu une fois qu’elle l’a traversé : l’étonnement de son arrivée provoque un flottement car tous sauf un, ne comprennent pas ; Auden a suffisamment vécu avec elle pour savoir qu’elle ne possède pas de pouvoir. Mais il ne veut pas lui laisser l’avantage de la surprise alors, ses yeux brillants d’une grande satisfaction mais d’une terrible haine à la fois, car ce qu’il redoutait se produit : la femme qu’il croyait avoir tué lui a survécu.

Les yeux de l’indienne se posent d’abord sur son ami, qu’elle découvre en piteux état, puis sur l’homme responsable de ses trop nombreux traumatismes. L’affronter est difficile, tout comme lui faire face : pourtant, elle s’efforce de maintenir son menton droit et haut, et même si ses yeux brillent et que ses mains tremblent, elle ne bouge pas. Elle ne va pas fuir, cette fois. Plus jamais.

De nouveaux coups pleuvent sur Matt et elle fronce ses sourcils en exigeant que cela cesse : après tout, il est là pour elle, la Sorcière le sait. « Si ce n’est pas beau, ça… Je te cherche partout et, finalement, c’est toi qui viens à moi. » « Maintenant que je suis là, laisse-le tranquille. C’est moi que tu veux, non ? » lui répond-t-elle avec un aplomb et une force extraite sans qu’elle ne sache comment car, elle le sent, son coeur bat à tout rompre et ses jambes tremblent presque autant que ses mains. Il émet un rire qui lui glace le sang, mais elle s’efforce de maintenir un contact visuel Avec Matt, remarquant bien vite le costume à ses pieds…

Merde.

Il a tabassé Auden dans ce costume, il y a donc fort à parier qu’il a compris. Et qu’il n’hésitera pas à s’en servir contre lui. Une urgence à la fois, songe-t-elle en soupirant, libérant ainsi un peu de son anxiété ; les sourcils froncés au-dessus de ses yeux mordorés, elle parcourt rapidement la pièce du regard en jaugeant de ses possibilités ; elle a le moyen de prendre l’avantage puisque, exception faite de Matt, personne ne sait qu’elle a des pouvoirs. Mais alors qu’elle s’apprête à réagir, c’est Matt lui-même qui inverse la tendance en se déchaînant comme une bête furieuse à l’égard de ses geôliers, percutant de peur jusqu’à l’homme politique qui, devant ce spectacle inattendu, recule avec les yeux écarquillés, jusqu’à ce que son dos percute le mur. Quand on vous dit qu’il est lâche… Courage, fuyons !

Pendant que Matt se déchaîne sur l’homme l’ayant couvert de coups, Milena se retourne vers les deux autres en tendant la main vers eux, usant de la Magie Eldritch pour employer la télékinésie, qui lui permet d’envoyer valser les deux gorilles de l’autre côté de la pièce ; le premier se cogne la tête en retombant et sombre donc dans l’inconscience tandis que le deuxième, bien plus chanceux, pousse un gémissement de douleur mais ne s’avoue pas vaincu pour autant ; le visage déformé par la rage, il pousse un beuglement bestial avant de s’élancer à l’assaut de la Sorcière qui, bien qu’ayant le souffle court, use de la même magie, à savoir la magie Eldritch, pour lancer des traits brûlants sur sa cible ; les attaques se multiplient et lui provoquent une brûlure atroce et répétée au même endroit, alors il est obligé de reculer en hurlant sous la contrainte. Profitant de ce moment de faiblesse, la Sorcière, formée aux Arts Martiaux à Kamar-Taj, lui assène un coup bien placé pour le mettre hors d’état de nuire, sans pour autant le tuer ; même envers Auden, elle ne serait pas capable d’avoir un tel geste.

Auden qui, figé par la peur, observe les deux en tremblant, le visage révulsé ; mais ce n’est pas sur lui qu’elle se concentre. Essoufflée, la brune se rapproche de Matt d’un pas vif, le sommant alors d’une voix autoritaire : « ARRÊTE ! ÇA SUFFIT ! » Lui crie-t-elle mais, sans succès. Craignant qu’il ne le tue tant il le recouvre de coups, les mêmes qu’il a reçu, Milena fronce ses sourcils en n’ayant pas d’autres choix que d’user de sa télékinésie contre Matt, l’immobilisant, bloqué dans la même position, afin de l’obliger à reculer de sa victime, qui ne bouge plus. « Putain… » souffle-t-elle d’une voix presque inaudible en s’agenouillant pour prendre le pouls du blessé qui, malgré ses blessures, respire encore… C’est presque un miracle.

Libérant Matt de son emprise, elle se hisse sur ses jambes en soupirant, regardant tour à tour Matt et Auden, tout en restant près du blessé, craignant que la fureur gagne de nouveau son ami. Elle peut comprendre sa colère mais, pas assez pour le laisser devenir un tueur. « Je vais le conduire à l’hôpital… Il doit être soigné. » dit-elle en enlaçant ses bras, ayant une descente d’adrénaline qui lui donne presque envie de pleurer mais, n’ayant pas vraiment le loisir de vivre ses émotions, elle se retient. De plus, elle peut exécuter sa tâche et être de retour en deux minutes mais, avant, il faut régler le problème lié à la présence d’Auden ; laisser son ex-compagnon et son nouvel ami dans la même pièce lui semble être étrangement une très mauvaise idée…

Se retournant vers le premier, elle lui fait face avec une expression qui ne laisse plus rien transparaître de la peur qu’il lui inflige, car c’est à présent lui qui est effrayé ; les rôles ont été inversés, comme le disait Matt. « Va-t-en. » l’ordre est presque donné sans animosité et, preuve qu’elle se sent plus forte que jamais, elle se permet même de lui tourner le dos… Mauvaise idée, peut-être…


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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyJeu 4 Jan 2024 - 13:53




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It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



Mon dernier instant de lucidité, fut un instant de plaisir intense. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, ce fut cette sensation qui m’assaillit lorsque je vis le visage d’Auden se décomposer alors que le costume de Daredevil apparaissait sous ses yeux. Ma bouche s’entrouvrit, mes lèvres s’espacèrent dans un sourire victorieux, malsain, mauvais, habité alors que le sang s’écoulait de mes dents rougeoyantes, jusque sur ma chemise, jusque sur le sol. Voir sa mâchoire tressaillir, se contracter, sentir son corps trembler alors que ce costume, que ce masque lui rappelait les coups qui avaient plu sur lui. Sentir la peur parcourir chaque parcelle de son être. Entendre son cœur s’accélérer, lui hurler de s’enfuir.
Tout cela provoqua chez moi la naissance de ce sourire démoniaque, tout cela remplit mon cœur d’une certaine jouissance. Sentir sa peur me remplissait de bonheur, faisait que mes yeux vides s’écarquillaient de folie, de haine. Un frisson violent, perfide parcouru l’intégralité de mon corps alors que j’étais entrain de basculer au dépend de ce diable qui vivait en moi.

Je ne pus m’empêcher d’éclater de rire lorsque son poing atteignit mon visage. Un rire tout aussi mauvais, tout aussi possédé que l’était mon âme. J’entendis mon nez craquer, se briser sous la force de ce coup. J’accueillis la douleur avec un plaisir non dissimulé alors que cette-dernière s’emparait de tout mon visage. Elle me brûlait, m’empêchait de penser sainement, de penser à Felicia par exemple et à tout ce que nous avions pu nous dire, nous promettre à demi-mots. C’était deux jours avant, deux petits jours et cela paraissait maintenant si lointain. La chaleur de sa présence et de sa voix avait laissé la place au froid et à la colère.

« Aaah… », soufflais-je en redressant mon visage, pour cette fois planter mon regard vide dans celui d’Auden. « On va tellement s’amuser toi et moi. », lançais-je d’une voix glaçante, dépourvu de la moindre émotion.

Le dernier instant de lucidité avant que tout ne bascule suite à l’arrivée de Milena. Le dernier instant de lucidité et lui dire qu’il ne fallait pas avoir peur de cet homme, qu’elle était capable de l’affronter, qu’elle était capable de tout affronter. La peur devait changer de camps. La peur avait changé de camps dans cette pièce, dans cet appartement au moment où le costume était apparu. Il fallait qu’elle en fasse de même, qu’elle lui montre qu’elle n’avait plus peur de lui, que tout cela était révolu. Elle pouvait le faire, elle en était capable, elle en avait la force. Elle était certainement meilleure que je ne l’étais, cela ne faisait aucun doute.
Moi, je n’étais plus là. C’était le diable qui se déchainait, qui avait pris possession de mon corps. Frapper, littéralement détruire ce visage me faisait du bien. Sentir ses os craquer sous mes poings, sentir le sang chaud sur mes doigts était une sensation indescriptible, le paradis de ma colère. J’avais trop encaissé, j’avais trop laissé faire pour ne pas répliquer, pour abandonner et laisser Auden gagner. Il avait voulu jouer, il avait voulu m’impressionner ici, chez moi. Chez moi putain.

Dans mon dos, je pouvais entendre que Milena était également entrée dans le feu de l’action et à en juger par les bruits, les cris que j’entendais, elle se débrouillait vraiment bien. Elle n’avait donc pas besoin de ce qu’il restait de Matt Murdock et je pouvais donc continuer à réduire ce type à néant. Il fallait que quelqu’un paye. Son visage était une plaie, rien de plus. À peine conscient, il tenta vainement de lever son bras, sa main et un râle pitoyable franchi ses lèvres, il m’implorait d’arrêter. J’étais hors de contrôle, hors de moi. J’attrapais ce bras faiblement tendu et dans un hurlement de rage, je le brisais avant de repartir à l’assaut de son visage. Rien n’était en mesure de m’arrêter, que ce soit ce râle inaudible ou Milena qui me criait dessus.
Et soudainement, mon poing se retrouva bloqué dans les airs. Mon corps entier refusait de répondre et je compris très rapidement que c’était elle, qu’elle utilisait sa magie pour me bloquer, pour m’empêcher de continuer et de commettre l’irréparable. Malheureusement, je n’étais plus dans un état que l’on pourrait qualifier de normal et alors qu’elle s’approchait pour prendre le pouls de l’homme, j’hurlais toute ma rage, toute cette violence qui m’habitait.

Alors qu’elle me libérait enfin de son emprise, je tombais lourdement sur le côté, essoufflé. Je tournais mon visage comme si cela m’avait permis de mieux admirer ce que je venais de faire à ce type. J’envoyais ma main tomber lourdement sur le torse de l’homme et me concentrais un court instant pour entendre son cœur battre, sentir ses poumons se gonfler.  

« Il vivra. »

C’était tout ce que j’étais capable d’articuler. Mon visage était en feu, mon nez me faisait un mal de chien, mes lèvres étaient en sang, je pouvais d’ailleurs le sentir partout sur moi, par terre. Le mien et celui de ce type. Au profit d’un effort surhumain, je parvenais à me mettre à genoux alors que Milena s’adressait à Auden, lui demandant de partir. Je toussais, peinais à respirer et crachais, du sang, encore. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été dans un tel état. Mon corps était un océan de douleurs.

« Non. Qu’il l’emmène. », soufflais-je en me redressant avant de me relever en titubant.

Je sentis le regard apeuré d’Auden se poser sur moi, puis sur Milena et à nouveau sur moi. Clairement, la peur avait changé de camps. Mes poings étaient serrés, mon visage fermé et bon sang, je souffrais comme je n’avais pas souffert depuis…depuis ce soir-là, à l’église.

« MAINTENANT !!! », hurlais-je à l’adresse de Auden.

L’homme sursauta, toujours adossé à ce mur puis fit quelques petits pas, timides, pour se rapprocher de son homme de main et commencer à le relever. Bien que l’adrénaline soit redescendue, bien que je baignais dans toutes ces douleurs, je n’en avais pas fini. Alors qu’il se penchait sur l’homme que j’avais battu presque à mort, je fis moi aussi un pas dans sa direction et sans crier gare, envoyait mon tibia percuter les côtes d’Auden. Chancelant, comme si je menaçais de m’écrouler au moindre mouvement et c’était le cas, j’enjambais le corps d’Auden pour me positionner au-dessus de lui. Mon pied vint se poser sur sa gorge, ses mains s’y agrippèrent et j’appuyais sans le moindre ménagement.

« On se reverra au procès. Si tu dis quelque chose, si tu parles, je le saurai. », menaçais-je entre mes dents en désignant la malle qui contenait mon costume. « Je le saurai et je reviendrai. Et cette fois, il n’y aura personne pour me retenir. », crachais-je dans un murmure lourd de menaces.

Il hocha la tête, la bouche grande ouverte à la recherche de cet oxygène dont je le privais. Je restais encore ainsi quelques secondes à le toiser alors que le sang qui s’écoulait de mes poings venait tâcher sa chemise. Quelque part dans la pièce, j’entendis les autres hommes se relever, s’entre-aider pour sortir de cet appartement. Pour échapper à cette défaite. Je retirais définitivement mon pied, l’essuyant sur sa chemise et son visage avant de m’écarter. Je restais encore debout au milieu de la pièce afin de le regarder sortir avec ce type qu’il soutenait. Une fois qu’ils eurent franchi la porte, une fois qu’ils furent dans l’ascenseur, je m’écroulais contre le canapé, me retenant de justesse en passant mon bras pardessus le dossier.

« Ca va ? », demandais-je à Milena en me laissant glisser jusqu’au sol afin de m’asseoir contre le canapé, mon regard perdu en direction du sol.  


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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyVen 5 Jan 2024 - 21:05


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Après avoir écarté le danger que représentaient les deux hommes de mains d’Auden, qui avaient été neutralisés sans que leurs vies ne soient mises en péril par les agissements de la Sorcière, celle-ci se retourne vers son ami malmené pour découvrir, non sans effroi, qu’il se livre désormais à un véritable déchaînement de haine et de coups-de-poing à l’encontre de l’homme qui git au sol, les os brisés, les yeux gonflés, le nez tuméfié et la bouche en lambeaux, bien trop cogné pour avoir encore une apparence humaine…

Il est tant recouvert de sang qu’on ne discerne guère la couleur de sa peau, ce qui oblige la jeune femme à plisser ses yeux tout en venant coller ses mains, en cloche, contre son nez, recouvrant également sa bouche qui étouffe un cri de surprise et d’horreur. « ÇA SUFFIT ! ARRÊTE ! » s’époumone-t-elle sans qu’il ne semble réellement l’entendre, car il ne dévie ni son corps ni ses yeux en sa direction, et se contente de poursuivre ses terribles actions sans se préoccuper des possibles conséquences, pour lui, pour elle, pour eux. L’homme, par-terre, ne parle plus, ne gémissant guère aux coups qui lui sont portés, ressemblant davantage à une poupée de chiffon désarticulée qu’à un homme digne de ce nom ; il est inconscient, elle le sait ; même Auden, collé au mur et assistant à la scène de loin, ne fait rien pour l’empêcher de tuer son employé, bien trop lâche pour intervenir. « TU VAS LE TUER ARRÊTE ! » Mais il n’écoute rien, l’entend-t-il seulement ?

Ne pouvant ainsi rester immobile, la jeune femme n’a pas d’autres choix que d’utiliser ses pouvoirs pour forcer Matt à reculer ; le diable rouge est en furie, l’esprit craquelé sous la colère, fêlé à plusieurs endroits comme un miroir brisé en mille morceaux. Mais, lui, est bien conscient alors elle ne lui jette qu’un regard de froideur avant de s’agenouiller pour prendre le pouls du blessé ; il vivra, dit-il dans un souffle péniblement articulé, qui n’émeut guère la brunette. « Pas grâce à toi. » lui rétorque-t-elle sans lever les yeux vers lui, penchée au-dessus de l’homme qui respire encore, par un miracle inespéré.

« Il faut l’emmener à l’hôpital. » Elle se désigne naturellement pour ce voyage puisqu’elle peut le transporter en quelques secondes, facilitant ainsi sa prise en charge et éloignant le risque d’hémorragie meurtrière mais, comme s’il était seul décisionnaire, Matt se redresse avec toute la difficulté du monde, déterminant finalement que c’est Auden qui doit exécuter cette tâche. « Tu es malade ! Regarde-le Matt ! Il a besoin de soins, MAIN-TE-NANT ! » Son ton n’a rien d’amical, et elle se fiche royalement qu’il veuille être le maître de la situation : sa priorité est d’éviter que cet affrontement musclé ne tourne au drame, et qu’ils se retrouvent tous avec un mort sur la conscience. « Qu’il ramène les deux autres, lui, je l’emmène aux urgences. » Son ton ne laisse aucunement la place à de quelconques négociations, et son regard appuyé le confirme.

Le diable estropié hurle toute sa rage sur l’homme politique craintif, qui tremble de tous ses membres en espérant se fondre dans le mur, sans succès. Elle ne s’en préoccupe pas, détournant rapidement le regard pour ouvrir un portail de téléportation sur les urgences du BronxCare Hospital, où elle use de la télékinésie pour porter le corps de l’homme dans les airs, avec tous les soins du monde ; s’il a des os brisés, autant ne pas risquer d’aggraver son cas. Elle n’est pas médecin mais elle sait que chaque seconde compte et qu’il faut agir vite avant qu’un malheur ne survienne. Pourvu qu’il survive, pense-t-elle en le voyant s’éloigner sur un brancard, escorté par une pléiade d’infirmières, le coeur battant à tout rompre dans sa cage thoracique.

Dans l’appartement de l’avocat, le portail ne se réouvre que quelques longues minutes plus tard, et elle le découvre assis sur le sol de son salon, lui posant une question qui n’a peut-être pas lieu d’être, au regard des circonstances. Est-ce qu’elle va bien ? « Non. » répond-t-elle un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait souhaité, le considérant durant quelques secondes avant de venir prendre place sur son canapé, en soupirant. Elle a complètement oublié la raison première de sa venue, à savoir sa rencontre avec la petite-amie du crétin posé à côté d’elle ; les jambes croisées, les bras croisés et une main appuyée contre sa tempe, elle masse délicatement la peau de son visage en fermant les yeux pour tenter de soulager la migraine qui commence à poindre. « Tu aurais pu le tuer. » Ce n’est pas tant une accusation qu’un constat : la violence, à ses yeux, est la même partout où elle passe.


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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptySam 6 Jan 2024 - 22:14




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It was only one hour ago, it was all so different then, nothing yet has really sunk in, looks like it always did, this flesh and bone is just the way that we are tied in. But there's no one home --  feat. @Milena Kayser



Affalé contre le canapé, alors que l’adrénaline quittait lentement mon corps, je prenais conscience de ce que je venais de faire. La voix de Milena résonnait encore dans mon esprit, je l’entendais encore me hurler dessus, me crier d’arrêter, me dire que j’allais tuer ce type. Mes bras pendaient de part et d’autre de mon corps, le dos de mes mains reposait contre le sol pendant que le sang, pas le mien, en coulait encore. Mes jambes étaient étendues de tout leur long, vidées de toute l’énergie suffisante à me maintenir debout. Mon menton reposait contre mon torse et mon regard semblait fixer un point, quelque part, dans le vide. Le voile rouge qui s’était abattu devant mes yeux avait disparu et c’était comme si je pouvais voir l’étendu des dégâts.
La colère n’était plus là, le diable était rentré dans sa tanière pour attendre sagement qu’une nouvelle occasion se présente. Ma mâchoire tressaillit, mes dents s’entrechoquèrent et mes yeux s’écarquillèrent alors que Milena m’adressait la parole. Sa voix était lointaine, comme étouffée par la brume de toutes ces émotions qui quittaient peu à peu mon corps. Du coin de mes sens, je devinais qu’elle était entrain d’ouvrir l’un de ses portails et qu’elle quittait l’appartement avec cet homme que j’aurais tué si elle ne m’avait pas arrêté.

« Mon Dieu… »

C’était un murmure, une supplique. J’étais effondré, dans tous les sens du terme. J’avais perdu le contrôle, j’avais fait une erreur monumentale, une erreur que je regrettais amèrement. J’étais au plus mal, détruit, anéanti par cette vision qui défilait à présent devant mes yeux vides. Le visage de cet homme, méconnaissable, écrasé, brisé à la force de mes poings. Comment avais-je pu aller aussi loin ? Comment avais-je pu perdre le contrôle à ce point ? Je levais une main tremblante, dégoulinante de sang devant mes yeux, comme pour mieux jauger de l’étendu des dégâts, de l’étendu de ma colère et de cette violence qui m’habitaient.

« Qu’est-ce que j’ai fait… »

J’avais encore envie de crier, de hurler même, mais cette fois, il n’était plus question de libérer cette bête qu’il y avait en moi. Le sujet n’était plus d’impressionner, d’instiller la peur et de laisser libre court à des émotions destructrice. Cette fois, je voulais hurler cette rancœur, cette haine que j’éprouvais envers moi-même. Mes yeux s’embuèrent alors que je pensais à elle et à tout ce qu’elle m’avait apporté. Pourquoi est-ce que ce n’était pas suffisant ? Pourquoi est-ce que je n’avais pas réussi à m’en souvenir ? À me souvenir d’elle ?
Mes yeux me brûlaient, mes joues étaient gonflées, mes lèvres tuméfiées et mon nez cassé. J’étais dans un état pitoyable et je n’avais aucunement de me rassurer avec cette fameuse réplique : vous auriez dû voir l’autre type. J’avais presque tué l’autre type. Impossible de ne pas me blâmer, je regardais au plus profond de moi-même et je voyais que mon cœur était noir. C’était donc à cela que j’étais destiné ? À faire du mal, à faire souffrir ? À trahir celles et ceux qui osaient m’aimer ? Je me sentais pitoyable, lamentable, honteux et tous ces sentiments étaient bien au-dessus de cette douleur qui berçait mes sens.

Milena faisait de nouveau irruption dans l’appartement, enfin, dans ce qu’il restait de mon appartement. Tout ou presque avait été saccagé, détruit par les hommes d’Auden et au milieu de tout ce foutoir trônait mon costume, à même le sol. Comme un rappel -à mes yeux, de ce que j’étais, de ce que je devais réellement être. Un rappel que lui, que ce costume serait toujours là, peu importe ce que j’étais, peu importe ce qu’on m’enlevait.
Toujours essoufflé, éprouvant tout le mal du monde à respirer correctement et alors qu’un mince filet de sang s’écoulait de bouche, je parvenais à articuler quelques mots, juste ce qu’il fallait pour lui demander comment elle allait après cette douloureuse confrontation. La réponse fut rapide, brève et sèche. En même temps, je ne m’attendais pas à mieux.

« J’aurais pu le tuer. », parvins-je à souffler entre mes lèvres endolories. « Je…je suis désolé, Milena j’ai…j’ai perdu le contrôle. », continuais-je sur le même ton alors que ma tête allait s’appuyer sur le dossier du canapé. « Je ne voulais pas faire ça, mais…c’était trop, c’était trop… », avouais-je alors qu’une subite toux agitait tout mon corps. « Lui, toi, le costume, ce qu’il a dit…je ne pouvais pas tout encaisser, c’était trop et... »

Je m’arrêtais subitement, le peu de contrôle qu’il me restait sur mes sens m’indiquant que quelqu’un approchait. Cependant, je n’étais pas en état de reconnaitre cette personne, ni par sa démarche, ni par l’identification des battements de son cœur. J’étais beaucoup trop affaibli pour produire un tel effort. Je soupirais longuement en réappuyant ma tête contre le canapé, fixant le plafond, déçu que ce ne soit pas Auden qui revenait avec d’autres hommes pour finir le travail. Il n’y avait qu’une seule personne.

« J’apprécierais si…si tu pouvais garder ça pour toi, Milena. », lâchais-je dans un grognement en essayant vainement de me redresser.  


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SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
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Membre du Devil's Club
Felicia Hardy
Felicia Hardy
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[Terminé] The scar of the past Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyDim 7 Jan 2024 - 0:42




SacrilegeFallen for a guy, fell down from the sky
Halo round his head
Feathers in a bed
In our bed, in our bed

    Fin de service. Il fait froid, les gens se pressent, s'oppressent de leurs bras et leurs mains en espérant que cela changera quelque chose à ce manque de chaleur qu'ils ressentent à chaque pas. Ce n'est que le milieu de l'hiver, et tout le monde a froid. Mais pas elle. Pas cette jeune blonde qui regarde pendant de longues secondes, en sortant des portes si particulières de ce bar mutant friendly, le ciel. Même si celui-ci est noir, exempt de la lumière des étoiles à cause de ce ciel pollué, elle en a pour toute cette noirceur. Parce qu'elle a fini son service, et que cela veut dire qu'elle peut penser à lui, entièrement. Même si il n'avait pas répondu à ses messages envoyés une demi heure ou même une heure avant, elle n'en a pas pris ombrage, parce que pour lui, elle essayait de prendre le temps. D'attendre, de se raisonner, même si en soi elle espère à chaque minute que les vibrations et lumières des notifications feront apparaître son nom.
Alors, quand on lui demande de venir pour qu'on la raccompagne chez elle, Felicia regarde une dernière fois son écran, en espérant encore. Ce qu'elle a attendu, n'est jamais venu. Ça la hante, l'inquiète, l'angoisse, la fait se poser des questions. Hier, ça allait, les messages, les blagues ont fusé. avant hier, ils se sont quittés en bons termes. Mais aujourd'hui, rien. Rien du tout depuis qu'elle a commencé son service. Tout n'a été que vu, pour ensuite ne jamais être lu. Ses doigts activent le bouton de verrouillage et l'écran redevient noir. Elle pince ses lèvres, le coeur lourd, tentée, habitée, anxieuse, pleine de questions sans réponse. On l'appelle à nouveau pour lui dire de monter, parce que dans le Bronx à ces heures là, il ne vaut mieux pas traîner.

— J'arrive je ... désolée.

Elle arrive jusqu'à la voiture, jusqu'au conducteur en essayant de reprendre contenance. D'arborer son joli sourire et faire comme si de rien n'était. C'est pas grave, se répète-t-elle. Mais son ventre, sa boule compressant de plus en plus sa gorge disent le contraire, dans une montée d'instinct. Alors portée par cet instinct, stressée par ces impulsions, Felicia se penche et demande au conducteur de l'emmener juste pour cette fois près du Bryant Park.



    Il lui demande si ça va aller, si elle a vraiment quelqu'un dans le coin qu'elle doit voir. Elle le rassure encore une fois en lui disant que c'est bien le cas, que c'est rien de glauque et qu'il pourra même le dire à Ezekiel si ça lui chante. Ça l'agace tout de même un peu qu'il lui pose ces questions alors que jusque là elle a été clean avec lui, comme leur boss respectif. Mais surtout, surtout, parce qu'elle ne veut pas traîner et rejoindre le plus vite possible cette fameuse rue, ce fameux immeuble qui se trouve à Hell's Kitchen. Ce n'est pas contre le conducteur, et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle fait tout pour rester souriante, et ne pas l'inquiéter. Elle se permet même de blaguer sur le fait que si il lui arrivait quelque chose, ça ferait la joie de certains employés du Devil's, dont parfois ils parlent et se moquent à coeur joie, quand ils ne parlent pas de cinéma, ou de ce qui passe à la radio le temps du trajet.
Il l'arrête une dernière fois, en essayant en même temps de continuer à conduire, de lui dire que ce n'est pas raisonnable. Parce qu'il sent qu'elle ment. De toutes façons, c'est une des bases de ses pouvoirs à lui, l'empathie.

— Je t'assure que ça va aller Andy. J'ai juste vraiment besoin d'aller voir cette amie. Dis à Eze'pater que je me suis rendue ici ok ? Si il me pose des questions demain, je lui dirai pourquoi.

Le fameux Andy la regarde une dernière fois, droit dans les yeux. Et il voit qu'il n'arrivera pas à la faire changer d'avis. Ça l'emmerde profondément, il sait que ça plaira pas au boss, mais Felicia en a vraiment besoin. Alors il lui dit que c'est juste pour cette fois et qu'il s'excuse d'insister comme le plus con des dragueurs de barre de métro.

— Merci et à demain.
— Tu ne me remercieras pas quand je lui dirai que tu m'as menti et que ton truc est grave, Kit'.
— Pas grave, j'assume.
— Ha ... aller, bonne nuit.

Et sur ces mots, Andy s'en va. Les mains encore tremblantes, le coeur tapant dans sa poitrine, Felicia regarde la voiture prendre le virage au prochain embranchement. Et là, ses hanches pivotent, ses pieds se mettent à marcher, trottiner puis courir dans les rues de New York pour rejoindre Hell's Kitchen. Quitte à griller des feux piétons, quitte à buter contre un passant et ne pas s'excuser, et se faire mal aux pieds, elle court le plus possible dans ses bottines.



    L'ascenseur comme la dernière fois met du temps, car son appartement est posté dans les plus hauts étages. Prendre les escaliers dans son état n'aurait pas été raisonnable de toutes manières, surtout pas quand elle sent les brûlures sous sa plante de pied, et sa gorge raclée par les goulées d'air froid inspiré. Prenant donc son mal en patience, Felicia profite de la montée pour se remémorer ce qu'il s'est passé ici et en soi, la vision de Matt contre les portes, d'elle lui enlevant ses lunettes, ses clés lui met du baume sur son coeur tordu et compressé. Elle n'a pas croisé les hommes qui sont sortis de cet immeuble, mais ... en passant la paume de sa main sur la fameuse rambarde, elle sent quelque chose qui est encore frais, mais commence à devenir poisseux. Du sang. Felicia cligne des yeux, et serre ses doigts, pensant qu'elle délire à cause du manque d'oxygène.
Ding. Le son d'arrivée à l'étage la rappelle à l'ordre, et le sang ne disparait pas. C'est toujours tiède, poisseux. Son menton se lève, elle voit des trainées dans l'obscurité du couloir que d'habitude elle ne voit pas. Sa vision change dans un espèce de pastel étrange, comme cette fois sur ce toit en attendant qu'il finisse sa contemplation d'un appartement en particulier. Elle voit les traces, les trainées. Et, plus elle avance vers sa destination, plus son ventre se tord. Elle est obligée de prendre non pas une moitié, mais bien tout un cachet ce soir.

— Milena ... ?

Elle est devant cette porte encore ouverte, et suite à la phrase, suite à la prononciation de ce nom, tout lui revient. Milena. Le chat noir, ce sourire bienveillant mais malicieux dans lequel elle s'est retrouvée. Ce naturel qu'elle a eu avec elle, comme si c'était une vieille amie d'une autre époque, d'une autre vie. Celle avec qui elle a écrasé ces oeufs sur la bagnole de sa mère, et crevé les pneus dans un exercice de défouloir bienfaisant. Ces confidences le concernant. Ce ... "c'est compliqué". Les râles de Matt, sa vision dans le noir changée, c'est ... dur. Et pourtant, elle sait qu'elle doit faire comme si de rien n'était. Un relent la prend, une vague de chaleur immense la secoue. Felicia  sait qu'elle n'a pas le droit d'être là. Elle sait qu'elle n'aurait pas dû entendre ce secret entre eux. Malheureusement, en voulant se reculer, son épaule gauche bute contre le bois de la porte. Son coeur tambourine un peu plus car elle sait qu'elle n'a plus vraiment le choix, il faut qu'elle rentre. Pas de fuite possible.

— Qu'est-ce que Milena doit garder pour elle au juste ... ?

Felicia pose son sac sur la zone servant de plan de travail sur cette cuisine. Elle apparait dans la pénombre, et regarde autant la magicienne que ... que Matt. Boursoufflé, lèvre et chemisier en sang. Tout est fracassé ou presque. Meubles, objets, les dossiers balancés. C'est un vrai carnage. Dans un réflexe humain pour lui, et ce malgré la gravité de la situation, la blonde ouvre le frigidaire et cherche un bloc réfrigérant. En le trouvant elle l'entoure du seul torchon qu'elle trouve à sa disposition, en se loupant un peu pour faire un noeud tant elle tremble des doigts.

— Vous pouvez m'expliquer pourquoi tout est en bor*** ... ? Ou je peux aller me faire fo****. Il parait que je suis assez bonne pour ça, vu que je suis trop blonde pour read the room.

Elle regarde ensuite Milena, en la dévisageant non pas d'un regard empli de haine, mais plutôt d'incompréhension, d'inquiétude face à toute cette situation. Il s'est passé quoi pour que Matthew soit comme ça ? Pour que Milena soit encore secouée, tordue par une espèce de peur, alors qu'il y a si peu de temps, elle aussi avait un magnifique sourire. Elle tend à Matt le bloc de glace, ne voulant pas l'approcher vu que de toutes manières, elle n'a pas à être là. Même si c'est parce qu'elle n'a pas la force de le regarder, de se rappeler ce qu'il s'est déjà passé sur le toit de l'église ce soir là. Alors elle garde une distance et essaie. Oui, elle essaie, bordel, de rester la plus neutre possible, même si sa vision n'est pas comme d'habitude, même si elle sent que ses gestes sont plus amples et que son corps a envie de réagir au moindre son, au moindre faux mouvement de Matt comme de Milena. Ils ont le droit de s'expliquer, alors ... elle fait un effort, retient le pire de ce qu'elle peut-être sans le vouloir, bien que dans cette poitrine un coeur ballotte et souffre, bien que ces doigts tremblent en tenant encore cette poche de fortune, et que ces yeux reviennent vers la vision horrible du visage de Matt.

— Qui vous a fait ça ... ?
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
It's sacrilege, sacrilege, sacrilege, you say
And I plead and I pray
And I plead and I pray
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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Milena Kayser
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[Terminé] The scar of the past 0m7m


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MessageSujet: Re: [Terminé] The scar of the past [Terminé] The scar of the past EmptyMar 9 Jan 2024 - 22:28


crédits:


the scar of the past

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Après la guerre, après les cris, après le sang, à présent le silence, les ruines, les dégâts. Il est blessé dans sa chair, elle l’est dans son coeur.

Sa silhouette longiligne réapparait dans l’appartement saccagé, dont les débris heurtent le sol en même temps que le mutisme des deux occupants qui se toisent un court instant, d’abord, sans véritablement oser communiquer. Elle pourrait, car la mécanique de sa gorge fonctionne encore mais, elle ne se sent pas capable de prononcer le moindre mot tant la situation semble lui avoir filé entre les doigts, tant tout ceci lui semble irréel. Que s’est-il passé ? Son cerveau a du mal à refaire le schéma de cette soirée terrible, et à véritablement réalisé que son ex-compagnon, son bourreau, le monstre de ses cauchemars, se tenait là, quelques secondes auparavant…

Assise sur le canapé, le dos courbé, les mains mollement posées sur ses cuisses serrées, le visage blême, les lèvres grelotantes, les yeux larmoyants et le corps encore tremblant, elle contemple le champ de bataille en soupirant, essayant tant bien que mal de calmer les élans nerveux de son coeur malmené, sans que les paroles de Matt en viennent l’apaiser. « J’aurais pu le tuer. » Formule-t-il en même temps qu’il réalise la portée de ses poussants, poussant son amie à lui répondre sans le regarder, d’une voix blanche : « C’est ce que je viens de te dire. » « Je…je suis désolé, Milena j’ai…j’ai perdu le contrôle. » C’est le moins qu’on puisse dire… Elle renifle discrètement en déglutissant avec difficulté, penchant d’avantage sa nuque en balançant son menton en avant, la paume de sa main s’appuyant sur son front tandis qu’elle ferme les yeux, en essayant de se calmer. Il le faut… L’angoisse n’est jamais loin de son corps mais, ce soir, elle veut se maîtriser. Ne pas le laisser gagner. Pas cette fois. Pas encore. « Je ne voulais pas faire ça, mais…c’était trop, c’était trop… » Il tousse, elle grimace en imaginant la douleur que ce spasme lui procure, sans encore bouger. « Lui, toi, le costume, ce qu’il a dit…je ne pouvais pas tout encaisser, c’était trop et... » La phrase s’interrompt mais elle n’en prend pas ombrage, se contentant de déglutir une nouvelle fois avant de passer la pulpe de ses doigts sous ses paupières, afin d’essuyer l’humidité de ses larmes, dont elle juge la présence indigne.

Être forte.
Ne pas le laisser gagner.

« J’apprécierais si…si tu pouvais garder ça pour toi, Milena. » Elle fronce lentement les sourcils en se retournant vers lui, ayant du mal à saisir la nature de cette demande : qui cela pourrait intéresser, de toute façon ? « Qu'est-ce que Milena doit garder pour elle au juste ... ? » Oh non…

Par rapport à Felicia, l’indienne se tient de profil car elle est tournée vers Matt, celui-ci étant en plein élan pour se redresser : tant mieux car, de sa position, Felicia ne peut que difficilement voir que sa nouvelle amie écarquille ses yeux en figeant son corps dans une immobilité emmurée de surprise, mais aussi d’appréhension. Les lèvres pincées, le regard fixé sur l’avocat, elle pose un oeil courroucé sur ce dernier car elle comprend, à présent, pourquoi il a formulé cette demande ; pour protéger son idylle naissante avec la demoiselle qui s’affaire avec un torchon glacé afin de le soulager. « Ne m’oblige pas à lui mentir… » siffle-t-elle durement entre ses dents à l’attention de leur ami commun, avant qu’elle ne se lève du canapé pour faire quelques pas au milieu des vestiges de meubles détruits, de dossiers déchirés et de verres brisés, sans parler, en essayant, peut-être, inconsciemment, de se faire oublier.

« Vous pouvez m'expliquer pourquoi tout est en bor*** ... ? Ou je peux aller me faire fo****. Il parait que je suis assez bonne pour ça, vu que je suis trop blonde pour read the room. » Le bout de ses doigts dans son cou, elle presse ses lèvres l’une contre l’autre d’un air profondément désolé, considérant la belle blonde quelques secondes avec cette même expression avant de dévier le regard sur Matt, sur lequel ses yeux se font plus pressants, comme si elle voulait l’obliger à parler, à tout déballer, à avouer ce qu’il désire tant lui cacher. Et dans quel but, d’ailleurs ? Quand bien même a-t-il perdu le contrôle, sans qu’aucune phrase ne puisse l’excuser, il ne faut point oublier qu’il est la première victime de cette agression. Pas la pire, mais la première. Il va peut-être falloir jouer sur les mots pour retomber sur leurs pattes, comme un chat. Et cela tombe bien : il y en a deux dans la même pièce, ce soir. « Qui vous a fait ça ... ? » « Mon ex-compagnon. » Avoue-t-elle sans détour en mordant le coin de sa lèvre, baissant un instant les yeux avant de les remonter sur Felicia, en craignant peut-être que tout ceci n’entache leur amitié naissante. « Il a débarqué ici pour que Matt lui dise où me trouver. Mais il n’a rien dit. » Son regard s’adoucit quand il passe sur le visage défiguré de l’avocat, emprunt d’une grande gratitude mais non sans en éprouver une certaine culpabilité à présent, songeant que c’est bel et bien de sa faute si les choses ont ainsi dérapé. « C’est à cause de moi, il n’a fait que se défendre… » Et un peu plus, même.  Mais ce n’est pas avec cette précision qu’elle va sauver les apparences, et le couple qui  se tient devant elle. « Regarde l’état de son appartement… » Elle n’en dira pas plus pour le défendre : si la blonde questionne l’étonnante quantité de sang présente dans le salon, ou si elle demande s’il y a eu d’autres blessés, la brune ne dira rien, ne voulant pas s’aventurer sur le seuil du mensonge auprès d’une jeune femme aussi charmante qu’adorable, qui ne mérite en rien le traitement qu’on lui prédestine. Avocate de son ami, toujours. Avocate du diable qui sommeille en lui… Jamais.


FIGHT LIKE A GIRL I am my mother's savage daughter, the one who runs barefoot cursing sharp stones. I am my mother's savage daughter, I will not cut my hair, I will not lower my voice.


Dernière édition par Milena Kayser le Mer 10 Jan 2024 - 13:32, édité 1 fois
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