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 [Terminé] A tale of bat and cat

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The Lucky One
Lucy Orchent
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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyJeu 28 Déc 2023 - 5:38




A tale of bat and cat

Je n’ai pas de réponse, ni à la galère vis-à-vis de la bouteille d’eau sensée diminuer mon niveau de dangerosité par incompétence feinte ni à la proposition de m’appeler comme tout le monde ou presque le fait car je suis la première à le faire ainsi. Heureusement pour moi, The Show Must Go On And Does It. Je sais plus ou moins ce que je fais, comme à chaque fois. Plus plus que moins sur ce coup-là, merci ma Chance. Je crée la perplexité chez la SDF et cela me convient : c’est le mécanisme de transition pour outrepasser la peur.

Sachant que sa réaction la plus vive est face au téléphone.

Okay.

Ainsi même les adolescentes qui n’ont presque rien sont quand même accros à leur téléphone… Point plus important encore, pour moi cette fois, c’est la réponse. "Si". Presque hurlée dans une voix nouée de diverses saveurs de peur mais ça c’est pas étonnant. Le "si", en revanche. Ma Chance, ne me dit pas qu’elle ne parle pas la langue ?

« Moi, continue-t-elle en anglais avec difficulté, me savoir qu’elle parle un peu la langue mais qu’elle a dû la donner au chat pour au moins la moitié de ce que le chat lui a dit ; sachant que le chat, c’est moi… Pas Minette… »

Je prends une inspiration par conscience qu’on n’est pas sorties de l’auberge et qu’on risque de pas le faire avant longtemps ou sans gueule de boit.

« Moi pas Blonde… Moi pas "La tintura"… »

J’écoute et regarde mon interlocutrice sans plus manger, sandwich posé sur mes genoux en compagnie de mes mains. Je tâche de garder une expression douce, malgré le fond d’appréhension et la réflexion sur comment contourner la barrière de la langue ; sachant que j’ai déjà deux pistes.

« Creo que ustedes deben estar buscando a otra persona... Lucky Lucy. »

Lucky Lucy… Je crois pas qu’on me l’avait faite depuis mon arrivée aux USA celle-là ! Ça me fait sourire néanmoins : si Lucky Luke est l’homme qui tire plus vite que son ombre, Lucky Lucy est la femme qui essaie de se tirer plus vite que son ombre. L’important étant le "essayer". Sinon, ma Chance s’exprime encore dans son extrême opposé mais je n’en suis pas surprise le moins du monde. Le "Si" n’avait pas l’accent italien. Forcément que, lorsqu’on sait que je parle le français et l’italien nativement ainsi que l’anglais couramment et que j’ai des notions potables en allemand comme en langage des signes et anecdotiques en russe… il fallait que l’autre parle espagnol !

Après, le français et l’italien m’offrent des pistes de déduction pour traduire l’espagnol, du fait des racines communes. Creo : similaire à croire/credere et le "o" rappelle la terminaison de la première personne en italien. "Que" est transparent. Otra : similaire à autre, français, et altro/altra, italien, même si je suis un peu moins sure. Persona, héritage latin qui donne la même en italien et personne en français ; ainsi que tous les usages du mot persona en lui-même, depuis les notions juridiques jusqu’à celles d’ergonomie informatique en passant par la psychologie analytique et le marketing. L’autre me dit donc qu’elle "croie que […] une autre personne", si j’ai bien compris ce que je ne comprends pas. Je m’adosse au banc sans perdre mon petit sourire.

« Alors, dis-je à l’attention de ma presqu’interlocutrice qui s’éloigne de cet objectif tout en restant sur place, la blonde c’est moi et plutôt deux fois qu’une. Minette aussi, mais plutôt une fois que deux. »

Lucky, minette, tu la perds avec l’anglais alors rajoute pas les maths. Par contre peut-être que signer peut aider, même si ça risque de l’inquiéter.

« Enfin Bref, continue-je après avoir déposé mon sandwich et en faisant attention à bouger les mains aussi lentement que je parle. J’ai l’anglais, le français, l’italien, le langage des signes, l’allemand, pas assez de russe pour réellement comprendre. Mais je n’ai pas l’espagnol, du coup. »

Une pause, attendant de voir si elle à compris au moins l’intention derrière ma déclaration. Par ma Chance, je fais de la Glossia avec une inconnue ! Dommage qu’elle soit pas au courant et que le courant passe mal. Pas grave, on apportera l’électricité. Et on invitera les gens équipés de taser à en faire de même ; au sens figuré de préféence.

« Est-ce que tu acceptes que je demande de l’aide pour traduire ? »

Il n’y a pas de bonne réponse car je saurais exploiter les deux possibles. J’ai trois agents du SHIELD sous la main, ça fait trois possibilités d’avoir un traducteur espagnol. Est-ce que les impliquer plus directement est une bonne idée ? JSP. Mais non, pas Jeunes Sapeurs-Pompiers ! Je Sais Pas ! Ce que je sais en revanche, c’est que je fais du double discourt. En cas de "non", ce qui est la réponse la plus probable soyons franc, mes alliés sauront pourquoi je me passe de leur aide. Etant un chat, je retomberais sur mes pattes et userai d’une pour sortir d’un des holsters un smartphone blanc en parfait état. Là, ce n’est qu’une histoire de "Okay Google, ouvre Google Trad" pour essayer de s’exprimer comme des petits robots. Ce qui m’offre également l’occasion d’attirer mon interlocutrice à moi :

« Par contre si j’utilise le téléphone pour traduire, il va falloir que tu t’approches. D’accord ? »

J’énonce cela avec prudence en espérant qu’elle en comprenne suffisamment, que ce soit dans les mots comme dans l’intonation et la posture, que je fais cela pour elle et non contre elle. Alors oui, l’instinct de survie pourra lui souffler que c’est la même chose mais il va me falloir du temps pour que lui-aussi donne sa langue au chat. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a et surtout sans ce qu’on n’a pas. Logique.



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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyJeu 28 Déc 2023 - 7:10



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        Apparemment, la blonde, c’était elle, pas moi... Donc, finalement, elle se parlait bien à elle-même et à haute voix. C’était une attitude que j’avais bien du mal à comprendre, je devais bien l’avouer. Je n’avais jamais fait ça du coup, je n’en comprenais pas tellement l’utilité. Bien sûr, j’avais des pensées intérieures, je me posais des questions face à certaines situations. Des questions qui avaient un but intro-pédagogue, si ce mot existait. Puisqu’il fallait bien que l’on se questionne pour complexifier une pensée qui mène à toute la mécanique d’étude, qui entretenait la curiosité face à l’obtention d’une connaissance précise. C’était parce que je me posais beaucoup de questions intérieurement, que j’avais été un jour amené à chercher à comprendre ce que disaient justement les gens autour de moi. Une curiosité qui m’avait donc poussé à étudier l’anglais avec les moyens du bord.
        Mais du coup, se parlait à soi-même comme si l’on parlait véritable à une autre personne, ne semblait pas tellement être ce que je faisais. Sans dire que c’était bizarre, n’ayant moi-même aucune notion de normes sociales pour savoir ce qui était bizarre ou non, je trouvais cela des plus curieux. Du coup, sa réponse me ramenait à la case départ, elle ne me confondait pas avec une autre, l’on me cherchait bel et bien, moi. Pourtant, je réalise tout de même que j’avais sans doute condamnée El Diablo trop vite, Matt Mike ne m’avait pas trahi. Oui. Autrement, cette femme saurait ce dont mon corps avait besoin et elle ne me proposerait pas de sandwich ou même d'une bouteille d’eau. Ce qui me laissait penser avec un espoir, sans doute, qu’ils ne m’associaient sans doute pas à ce que j’ai pu faire à Los Angeles et dans les rues de New York entre 2018 et 2021. Il y aurait aucune chance que tout ceci se passe aussi calment, dans le cas contraire.  

        L’esprit un peu moins embrumé par la peur, je réalisais évidemment que l’on ne me traitait pas forcément avec hostilité pour le moment. Ce qui me faisait me demander, ce qui avait amené Lucky Lucy jusqu’à moi. Je ne trouvais pas que ce que j’avais pu faire deux jours plus tôt dans cette épicerie, méritait que l’on me traque, mais je n’étais pas très bien placée pour comprendre les règles sociales ou lois pénales. Elle m’annonçait parler diverses langues hormis l’Espagnol, ce que je trouvais dommage, tout en étant assez impressionné quant au fait qu’il était possible de parler plus de deux langues. Est-ce qu’elle avait appris ça à l’école ? Est-ce que j’aurais pu parler plusieurs langues aussi si j’avais été à l’école ? Je ne le saurais probablement jamais... Quoi qu’il en soit, je pouvais toujours tenter de parler anglais. Il fallait bien que je progresse dans cette langue un jour ou l’autre de toute façon, n’est-ce pas ?
         Sa première question, me laissa dubitative... J’ai une hésitation tout à fait légitime, en cas de problème, je n’étais aucunement certaine de m’en sortir. Force surhumaine au non, dans un monde où un Hulk excitait, il était certain que ces gens devaient être mesure de neutraliser la gamine que j’étais. Je n’avais pas de notion martiale, pas de stratégie ou de tactique adéquate pour une confrontation. Tout ce que je savais faire, c’était d’utiliser mes crocs. Quand j’avais neuf ans et que le premier gros chien errant ma pris en chasse, j’avais initialement imité ce qu’il me faisait, lui rendant l’appareil au centuple. Tu me mords, je te mords. C’était la pensée de gamine confrontée à l’animosité et un monde qui ne connaissait plus aucune civilité. Par chance mon corps était déjà fort, moins qu’aujourd’hui, mais il était assez fort pour mettre en respect un chien. Mais justement, c'était bien la seule façon dont je savais me battre.

         Et je ne savais pas si cette façon de me battre en question pourrait m'être utile contre des gens qui pouvaient utiliser toute sorte de méthode à distance. De ce fait, le nombre de personnes présentes me semblaient amplement suffisant, je ne voulais pas qu’une autre personne arrive. Toutefois, quand elle annonçait utiliser son téléphone pour traduire, je ne compris pas tellement l’intérêt. Le téléphone était incapable de parler ? Pas vrai ? Celui que j’ai volé ne m’a pas grondé de l’avoir arraché à son propriétaire en tout cas. Cependant, quand elle m’annonça que je devais approcher... Ce que je ne voulais absolument pas pour le moment, je ne pus m'empêcher de réagir en reculant encore d'un pas. « No... Moi pas.... Approcher. » Je fixais l’une des trois autres personnes. « Eux... Approcher... Toi ! Eux... Traducir ! » Ça me semblait plus dangereux d’approcher que de laisser un autre traduire à distance. Car si je devais m’approcher d’elle, je prenais le risque de diminuer mon temps de réaction.             


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptySam 30 Déc 2023 - 6:21




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Difficile de bien détailler les émotions de la SDF avec la distance qu’elle garde, même si j’estime pas trop mal y arriver, sachant qu’elle compte la garder. Aucune surprise de mon côté. La perplexité est visible et se maintient, prenant même le pas sur la peur comme anticipé et voulu. Pas que cette dernière disparaisse, au contraire. On n’en est loin. Cependant, l’adolescente se pose des questions. Elle ne me les pose juste pas encore. Ça arrivera. Sauf si je me rate. Mais j’ai le talent et la Chance alors je suis optimiste.

« No, hésite-t-elle après avoir reculé d’un nouveau pas à ma proposition. Moi pas.... Approcher.

- Oki,
acquiesce-je avec une sérénité fragile mais sincère, avec la première mise en avant par rapport à la seconde évidemment.

- Eux, reprend-t-elle en désignant du regard un volontaire qui va devoir se mettre au courant rapidement s’il ne veut pas nous mettre dans le jus… Approcher... Toi ! Eux... Traducir !


- Ils vont traduire,
confirme-je en répétant la formulation correcte afin que l’adolescente puisse s’en imprégner ; comme n’importe qui apprenant la langue. N’est-ce pas ? »

Ma question conclusive s’adresse à celui qu’elle regarde, bien évidemment l’un des agents dont je confonds encore le nom, et qui me regarde à son tour. Comme dire que ma sérénité est moins serène d’un coup et que je m’imagine déjà devoir chanter la sérénade si l’agent ne parle pas la langue non plus ? Je ramène discrètement ma main derrière mon oreille pour me la frotter, murmurant pour moi-même "I’m the Lucky One.".

« Mon espagnol est un peu rouillé, m’avertit l’agent Remington, à moins que ça ne soit Winchester ; un nom de munition, ça j’en suis sure, reste à savoir si c’est aussi un nom de ville, c’est la que ça coince.

- Il vaut mieux un petit quelque chose qu’un grand rien. »

Il est inutile de demander aux autres agents s’ils parlent mieux car c’est lui, le plus proche, que la SDF a désigné et ce n’est pas pour rien. Si on veut aller dans son sens alors il va falloir user de bon sens et comprendre les doubles discours. D’ailleurs, merci ma Chance que l’agent parle un peu. On peut donc dire que c’est plutôt une réussite. Et, de préférence, l’exploiter comme il faut.

L’agent le plus doué du lot pour passer inaperçu, puisqu’il n’a ni journal ni téléphone, s’en vient donc jusqu’à moi en s’éloignant de la cible que les deux autres distrayaient afin qu’elle soit à portée de lui. C’est triste mais c’est comme ça. Je récupère donc le sandwich et la bouteille d’eau proposée à la SDF, coinçant son téléphone entre les deux, afin de me tordre sur le banc et de les poser sur son homologue ; dos à nous. C’est un concept sympathique, le double-banc : un tourné vers chaque rail. Manque plus qu’à se rappeler que la propreté n’est pas une légende urbaine, malgré ce que la plupart des métropoles semblent penser, et on sera bons ! Après, la logistique pour nettoyer tant de surfaces parcourues par tant de gens est effectivement complexe… mais faut pas abandonner face à l’adversité ! Sinon, on ne fait jamais rien.

« Vous pouvez vous assoir, agent Remington, lui dis-je afin de diminuer son niveau de menace envers la SDF qui l’a chassé plus que pour le mettre entre elle et moi ; même s’il s’agit de la place la plus sécurisée, après la mienne, considérant les @robeez qui volettent presque en statique.

- D’accord. »

Il obtempère sans me corriger sur son nom ainsi je pars du principe que j’ai raison, merci ma Chance, et non qu’il me fasse la réflexion quand on ne sera plus sur le terrain, merci son professionnalisme.

« Bon, reprends-je à l’intention de la SDF en me redressant pour qu’elle me voit malgré l’agent plus grand que moi et qu’elle entre nous, comment t’appelles-tu ? »

L’agent me lance un regard en biais pour savoir s’il traduit et j’hausse les épaules en lui rendant son regard à l’identique : elle comprend presque l’anglais mais c’est plus prudent de le faire, malgré que cela nuise à la fluidité et à la sincérité de l’échange. Par contre, ça me donne l’occasion de reprendre mon sandwich ! Optimiste, j’ai dit. Affamée, peut-être pas à ce point, mais j’ai vraiment pas mangé en prévision de cette histoire afin de pouvoir me faire un pique-nique de métro avec surhumaine potentiellement dangereuse. Oui, des fois, j’ai des idées stupides. Heureusement qu’elles ne seront jamais plus stupides que moi ! Il y a celles des autres pour cela : mes lunettes m’affichent l’arrivée d’un sms. Enzo me signale que la perturbation du trafic commence à créer des tensions dans les stations et qu’il faudrait que l’on se dépêche si on veut éviter de nouveaux problèmes. Je tâche de ne pas être saoulée par cela car je comprends que les gens veillent rentrer chez eux et que je sois probablement une grosse enquiquineuse d’ainsi bloquer leur quotidien pour essayer de changer celui d’une jeune femme, possiblement adolescente, qui ne l’a pas demandé. Heureusement : je suis un chat. Fin de l’argument. Merci de ne pas me signifier que "miss parfaite" ou "pouffe" peut être substitué au terme chat et serait surement plus présent dans les déclarations de mes détracteurs s’ils avaient l’occasion de les faire.



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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptySam 30 Déc 2023 - 11:29



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        Quand il se rapprocha, je le suivais du regard... Finalement, le fait qu’ils acceptaient de suivre ce que je leur demandais, me faisait indubitablement songer qu’ils ne pouvaient pas faire partie de ces groupes de gens qui voulaient la mort des mutants ou autres surhumains. Est-ce que du coup, ils étaient de la police ? Mais pourquoi n’avait-elle pas montré son badge ? Étaient-ils du SHIELD ? Comment pouvions-nous reconnaître un agent du SHIELD si c'était le cas ? Il n’y avait que Lucky Lucy qui était dans une drôle de combinaison blanche qui ressemblait à ce que pouvait porter en noire la Black Widow, l’une des Avengers disparues. Les trois autres avaient une tenue civile tout à fait ordinaire, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle je ne les avais pas remarqués en début de soirée. Mon corps était toujours tendu, mais il fallait dire que ce n'était plus tellement à cause des présences humaines, que je restais méfiante.
      La présence de ces choses robotiques m’alarmait et le son qu’elles produisaient, était identique à ce que je pouvais entendre plus loin dans les tunnels ou dans le reste de la station. Ces bourdonnements distincts et continus. Ceci me faisait comprendre qu’il y avait tout de même, malgré le moyen mis en place pour garder les choses civilisées, une intention de restreindre ma liberté. Plus aucun métro ne passait, tout était à l’arrêt, les rails ne résonnaient plus. Pourtant, elle se faisait toujours l’écho continu d’un son éloigné qui s’amplifiait à mesure que le métro approchait. Là, c’était le silence total comme à l’heure de fermeture, pourtant l’on était encore à l’heure de pointe. Je ne pouvais donc même pas envisager de profiter de l’agitation pour trouver une issue, une opportunité de m’éclipser. Le tout m’empêchait de me détendre, pour autant, je me sentais un peu plus apte à cette communication qui semblait nous faire défaut.

      J’observais religieusement l’échange bref qui avait eu lieu entre l’agent portant apparemment le nom de Remington et Lucky Lucy. Finalement, la conversation reprit de zéro et dans de meilleures dispositions. J’avais évidemment compris sa question, mon Anglais n’était pas courant, mais c’était suffisamment avancé pour comprendre l’essentiel des termes de la langue. Pour autant, dans une telle situation de stress, entendre la traduction en espagnol aidait énormément à suivre ce qui était dit. « Morticia... Montoya. » Aucun doute qu’avec mon nom et prénom, il n'aurait aucun mal à faire le lien avec l’enfant disparu signalé par les Montoya à leur retour du Snap. Mais ces derniers cherchaient sans doute une gamine de neuf ans, puisque les affiches de recherche à mon nom, portaient une photo de moi à cet âge-là. Mais j’ai sciemment évité de retourner auprès des Montoya pour une raison.
      Et si l’on me forçait à retourner là-bas, je préférais être considérée comme une menace et mise en cellule, quitte à faire une bêtise pour que je puisse être considérée comme telle. Pourquoi ? Quelle question... Les Montoya avaient évidemment leur défaut, Rodriguez faisait partie d’un gang, mais à mes yeux, c’était ma famille, je les aimais. Et c’était justement parce que je les aimais que je ne pouvais plus revenir vers eux. J’étais... J’étais dangereuse à chaque moment de ma vie, si je pouvais fermer les yeux sur les horreurs que je faisais pour survivre dans la rue, c’était parce que le faire avec des étrangers était relativement plus simple mentalement parlant. L’idée que je puisse vouloir me nourrir sur Rodriguez, Cataleya, Selena, Diaz ou Alberto, m’angoissait. Aussi, je m’exprimais directement pour mettre les choses au clair. « No voy a volver a casa... Soy peligrosa. » Avouais-je...             


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyDim 31 Déc 2023 - 7:44




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Si elle n’était pas emprunte de peur, j’apprécierais beaucoup l’attitude observatrice avec ses grands yeux de la SDF. S’il n’y avait pas l’odeur, j’apprécierais beaucoup aussi qu’on s’approche. Merci ma Chance d’avoir trouvé une alternative, du coup. Alternative qui traduit mes mots même si c’est surtout dans l’autre sens que ça peut bloquer : la supposable adolescente semble mieux comprendre mon anglais francophone que je ne comprends son espagnol possiblement hispanique. Je comprends déjà qu’à moitié la langue par translation avec les autres de la même famille, on va pas me demander les accents non plus ! Ça tombe bien, personne ne me le demande. Même moi qui me le demande pour ne pas me le demander. Logique.

« Morticia, commence-t-elle à répondre en me surprenant et m’interdisant, me rappelant le fort joli costume de Jean à mon Challoween… Montoya. »

Le hasard fait bien les choses et j’ai un abonnement. Le fait que Jean se soit pointée en costume de Morticia Adams, chose qui m’a marquée par le sexappeal de la costumée, me laisse entrevoir un tout autre signe présentement. Ma Chance me dit quelque chose.

« Dessus, me déclare Enzo dans l’oreillette alors que je souris à la Morticia Montoya.

- Merci, dis-je en m’amusant du fait qu’un mot pour deux réponses c’est de la rentabilité. Tu m’autorises à te surnommer "Momo" ? »

Ben quoi, c’est mieux que Mormon non ? De plus, qui ne tente rien n’a rien alors je continue de tenter de faire sauter la distance sociale à défaut de pouvoir en faire de même de la physique. Est-ce que c’est subtil ? Ça ne pourra jamais l’être moins que mon entrée ! C’est pour ça qu’il faut faire la connerie dès le début, ça place la barre tellement haute qu’après tout le monde relativise nos actions. Magie-magie ! Que la réponse soit positive ou négative, je garde un sourire doux et relativement amusé.

Jusqu’à ce qu’une réplique le fane. "No", négatif, "voy", proche du "voi" italien qui correspond à la seconde personne du singulier du verbe vouloir au présent, "a volver", euh là le seul truc qui me vient c’est "volvo" mais du coup on est sur de la marque automobile donc très probablement hors sujet, "a casa", la maison en italien. "Soy" me rappelle "sono", " je suis", et mon cerveau aimante donc le "voy" en "je veux" et non "tu veux" ainsi que le "peligrosa" avec "pélican" et "pericolosa" ; le second signifiant dangereuse en italien. La traduction supposée de la phrase devient donc "Je ne veux pas retourner à la maison… je suis dangereuse."

« Elle ne rentre pas à la maison, me précise google trad, euh pardon l’agent Remington, en me faisant acquiescer.

- Elle a été portée disparue en 2023, enchaîne Enzo dans mon oreillette et, je suppose, celle des Agents du SHIELD également. Les photos sont cependant bien plus jeunes. Pré-Snap, je suppose. »

Je ferme un instant les yeux alors que les indices forment une histoire dans mon esprit. Une histoire triste. Lorsque je les rouvre, je les tourne vers l’Agent ainsi que ma main et mon sandwich.

« Tenez-moi ça s’il-vous-plait, lui demande-je avant de me lever et de me dépoussiérer. Je… »

Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je baisse les épaules alors que je relève les yeux sur celle que ma Chance m’a fait croiser en espérant pouvoir lui porter bonheur. Je lève les mains en signe de paix puis fais quelques pas vers toi, Morticia. Dès que ton langage corporel me signifie que c’est trop près, je m’accroupie.

« Tous les mutants qui découvrent leurs pouvoirs sont dangereux, assure-je avec compassion, non jugement. Surtout lorsque l’émergence est déclenchée par un traumatisme. Comme la disparition inexpliquée de personnes proches. »

Ma sœur n’est pas mutante. Elle a été traumatisée par ma disparition. Elle l’est toujours. Je n’ai jamais expérimenté la mutation mais je connais la douleur qui accompagne la disparition.

« Il ne te restait personne, n’est-ce pas ? »

Déduction simple : l’avis de recherche a été posté après le Blip avec des photos d’avant le Snap. Je suis la seule à avoir disparu, parmi mes proches. On dirait que l’équilibre c’est fait avec Morticia : elle est la seule à être restée. Sauf qu’elle avait dix ans. Et une mutation émergeante l’amenant à détruire tout ce qu’elle touchait ; puisque c’est l’effet d’une super-force non-maîtrisée. Tous les malheurs d’un coup.

« Maintenant qu’ils sont revenus, tu as peur de les faire repartir, c’est cela ? »

Je pose des questions suffisamment simples et courtes pour que la traduction de l’agent Remington soit suffisamment brève pour te laisser te concentrer sur la tristesse et la compassion, sur la pitié au sens noble du terme, qui transparait dans ma voix. Je n’ai pas besoin de surjouer quoi que ce soit car je peine à imaginer la peine comme l’histoire la déclenchant de celle qui, manifestement, est une enfant brisée.

« Je suis désolée, conclus-je si j’obtiens toutes les bonnes réponses ; chose que je crains. Vraiment désolée. »

J’abaisse mes mains, délaissant ma posture de reddition pour déposer mes poignets sur les genoux pliés. Les coins de mes lèvres s’abaissent lorsque je clos celles-ci tandis que l’intérieur de mes sourcils reste relevé alors qu’ils se sont rapprochés. Il n’y a même pas de quoi essayer de me donner, pour te faire partager, le moindre maigre sourire. Je suis juste triste pour toi, Morticia.

« La première fois que j’ai travaillé avec le SHIELD, entreprends-je de te raconter, c’était suite à la rencontre avec une autre mutante. Forme alternative semi-liquide pouvant s’acidifier. »

La nature originelle de la Slime reste un mystère mais comme toute forme de vie provient de la mutation elle reste une mutante, techniquement.

« Elle était venue voler de la nourriture et de l’eau chez moi, continue-je en simplifiant à l’extrême la situation, comme précédemment. Elle m’a fait la peur de ma vie. Ensuite, nous avons parlé. »

Une nouvelle pause alors que je te fixe. Alors que je laisse la traduction se faire.

« Je suis allée voir le SHIELD. Je voulais l’aider. Qu’elle ait une maison. Qu’elle aille à l’école. Qu’elle ne soit plus dangereuse. »

Ça y est, j’ai un petit sourire. Je l’espère communicatif. Que mes espoirs passés deviennent tes espoirs futurs.

« Le SHIELD a mis en place un programme d’insertion et je suis devenue conseillère en ingénierie pédagogique. C’est moi qui m’assurais que les choses soient adaptées à la mutante. »

Je clos les lèvres et inspire profondément par le nez, avant de légèrement le regretter parce que ça sent pas la rose dans le métro. Il me faut passer outre pour conclure.

« Quand je t’ai vu voler, j’ai eu la même motivation. Comprendre et, si besoin, aider. »

Je te fixe dans les yeux.

« As-tu besoin d’aide ? »

Je te tends la main, même si c’est risqué considérant le fait que tu as une super-force et que tu as peur de faire mal aux autres avec.

« Veux-tu de notre aide ? »



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Dernière édition par Lucy Orchent le Lun 1 Jan 2024 - 10:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyDim 31 Déc 2023 - 17:52



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Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




        Au fond... Comme toute fille de mon âge, j’aurais aimé pouvoir retrouver une vie confortable auprès de ma famille. Il y avait eu des hauts et des bas avec les Montoya, notamment avec les nombreuses interdictions à laquelle j’étais souvent la seule à être soumise. Je ne les comprenais pas même si on me l'expliquait, comme l’exemple du bonbon. Mes grands frères et ma grande sœur en avaient le droit, mais pas moi, cela me semblait injuste. J’ai donc fait tout ce qu’une enfant de bas âge à l'époque aurait fait, prendre simplement des bonbons en cachette. J’avais appris ce jour-là, à la dure comme l’avait tendrement signifié Rodriguez, les conséquences d’une désobéissance... Mais aussi, ce que cela faisait de vomir jusqu’à son propre sang pour la première fois. Mais peu importe les frictions familiales, je me sentais bien auprès de ma famille.
      Donc, oui, je mentirais si je disais que je ne voulais pas les revoir, entendre leur voix à nouveau et pas simplement juste au travers d’un rêve qui s'effaçait aux premières lueurs de l’aurore. Je voulais tout ça, tout en désirant ne plus vivre avec eux. Si je devais être responsable de leur mise en danger, de leur mort potentielle, je ne pourrais vraiment plus être capable de vivre avec moi-même. La question que me posa Lucky Lucy, n'évoqua rien de particulier. Il n’y avait pas de ton moqueur ou autre, ce n’était sans doute pas par dédain de mon prénom ou de mon nom de famille qu’elle voulait ainsi me surnommer. Il était toutefois assez ironique que l’étrangère employait l’un des surnoms que me donnait ma grande sœur. En vérité, des surnoms, j’en avais trois au total...  

       Rodriguez, qui avait simplement la flemme de prononcer mon prénom entier, surtout quand il était devant l’un de ses matchs de lutte mexicaine, Lucha Libre, m’appelait “Cia”. Cataleya était plus affectueuse et trouvait que Titi était parfait pour me désigner, Selena elle, c’était contenter du plus simple... “Momo”. L’un de mes frères qui avait vu comment s’écrivait Muerto en Français, s’était amusé à m’appeler Muertocia... Mais cela ne dura qu’un temps, relativement court... En effet, il était bien le seul à comprendre sa blague, puisque personne d’autre n’avait appris le français. Momo, Titi ou Cia... Peu importe, ça ne me gênait aucunement d’être appelée de la sorte, je haussais alors les épaules. Je lui faisais part du fait que je ne voulais pas rentrer, à cause de ma dangerosité. Elle semblait un moment échanger avec un autre individu, une autre voix était perceptible... Mais je n’étais pas assez concentrée pour en discerner les propos.
      Et à la grande surprise, finalement... Malgré la présence du traducteur, Lucky Lucy prit la décision de m’approcher tout de même. Elle s’arrêta au moment où mon corps se tendit de nouveau, prête à courir dans la direction opposée. Elle s’accroupit alors, paraissant beaucoup moins menaçant. Je levais les yeux vers ses abeilles qui n’avaient pas bougé de leur place. Intérieurement, je me forçais au calme, me forçant à songer qu’il n’y avait pas de raison que je me mette autant sur mes gardes. Elle faisait un effort respectable pour sortir de sa zone de confort, je me devais d’en faire de même. Avoir confiance. Peut-être que ma rencontre hier avec Matt Mike, était un signe de Dieu, peut-être que c'était pour me préparer à ce qui se déroulait aujourd’hui. Elle débuta, je l’écoutais. Tous les mutants étaient dangereux à la découverte de leur pouvoir, l’entendre dire ça était rassurant en un sens.    

        Je me plaisais à penser que le traumatisme que j’ai subi, était aussi la raison de ma dangerosité... Mais en un sens, cela serait aussi me mentir à moi-même que de simplement accepter uniquement cette idée. Les mutants étaient dangereux au moment de découvrir leur pouvoir, mais ensuite... Le restaient-ils ? Elle a vu juste... Je n’avais personne. Morts étaient ceux qui avaient cherché à m’aider à une époque où j’étais loin de me connaître comme je me connaissais aujourd’hui. J’acquiesçais alors silencieusement de la tête. Est-ce que j’avais peur de les faire repartir ? Des choix de mots d’une réalité bien diluée, j’étais déjà passé par la plus cruelle des cases. Aussi, il serait plus adéquat d’utiliser le terme “massacré”. Oui... J’avais peur de les massacrer, impuissante face à mes instincts. La gorge nouée, je ne pus m’empêcher de relever le regard face à la pensée horrible qui venait d’imprégner mon esprit.
         Elle s’excusa. Mon Dieu... Je me sentais horrible. Ses excuses ne m’apportaient aucun bien, si ce n’est que de me rappeler à ma propre culpabilité. C’était à moi de m’excuser. C’était à moi de demander pardon à Dieu le père pour tout ce que j’avais pu faire jusqu’à maintenant. Elle était l’héroïne, j’étais le monstre. J’aurais dû me rendre, dès lors que j’ai réalisé ce que j’avais commis. Mais par lâcheté, j’avais choisi de poursuivre ma vie dans l’ombre, un choix qui avait causé la mort de tant de personnes. Et ce n’était pas parce que c’étaient des sans-abris que cela voulait dire que leur vie ne valait rien, j'avais commis de terribles péchés. Elle poursuivit, me confirmant indirectement son lien avec le SHIELD, ce qui me fit souffler de soulagement. Mon regard tourné de temps en temps vers le traducteur, je tentais malgré tout rester concentré sur le regard de Lucky Lucy. Elle me donnait l’impression de vouloir me transmettre ses émotions.  

         Et au final, elle était bien présente à cause de ce que j’avais pu commettre, deux jours plus tôt... Sa main tendue dans ma direction, alors que sa dernière question est répétée par “Agent Remington”. « No lo merezco. » Ce furent mes mots, c’était ce que je pensais et pourtant, je posais ma propre main sur la sienne. Animé d’un espoir que je savais pourtant fou. Je posais ma main sur ma poitrine, la tapotant comme pour me désigner, et ce, avant de rajouter. « Tuer... Gens... Tuer... Beaucoup... Gens. Moi... Comme... Vampiro ! » Je pointais du doigt la nourriture qu’elle m’avait apportée. « Voler... Pas pour moi... Mais... Ami. » Je terminais en répétant une énième fois cette phrase, après l’avoir par deux fois exprimer à Matt Mike hier dans la soirée. « La sangre humana es mi único alimento. No puedo volver a casa. »            


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyLun 1 Jan 2024 - 11:36




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Les conflits sont ici. Externes, lorsque j’approche et avec la peur que les agents du SHIELD, les @robeez et moi-même créons ; peur réciproque, en partie. Internes, lorsqu’il est question de gérer lesdites peurs ou de digérer ce que mes paroles amènent. Je vois le regard aux @robeez étant venues avec moi mais étant restées à leur position précédente ; elles assurent moins bien ma sécurité mais elles menacent moins celle qui pourrait y contrevenir. Toi, en d’autres mots. Toi qui regardes. Toi que je vois.

Tu acquiesces sur le fait de n’avoir eu personne. Je grimace de tristesse et non de surprise.

Tu te contractes sur le fait de pouvoir tuer les personnes, désormais qu’elles sont revenues. Mon expression reste.

Tu fuis le contact visuel. Je suis désolée ; pas pour cela mais le double sens est utile, merci ma Chance. Reste à ce que tu vois, non seulement tu regardes. Reste à ce que tu vois qu’être désolé est un sentiment et non une excuse. Reste à ce que tu ne paniques pas. Ai-je fait une erreur ? Possible. Je tâche de ne pas trop m’en formaliser : j’en ferais toujours, l’important c’est d’en apprendre. Est-elle grave ? Est-elle irréparable ?

Je tâche de ne pas être grave, de mon côté, lorsque je reprends mes explications. Elles te soulagent. Elles compensent. Tu me reviens. Regarde-moi, Morticia. Regarde-moi jusqu’à ce que tu parviennes à me voir.

« No lo merezco. »

Je n’ai pas besoin de traduction pour comprendre, par l’absence totale de surprise face à cette réaction et la continuité de ma pitié et de ma compassion ; lesquelles sont synonymes ici, comme lorsque l’on ne connait ni ne partage la souffrance d’autrui autrement que par l’empathie que l’on a pour lui. Tu approches néanmoins ta main pour la poser sur la mienne.

La prendras-tu ou l’abaisseras-tu ?

Vu ta douceur, vu ta précaution, j’ai mon pari.

Peut-être est-ce pas un effet d’habituation à ce lieu ou parce que tu sens moins fort qu’à notre première rencontre, pour ne pas dire que c’est probablement un peu des deux et d’autres causes que j’ignore, mais je trouve que tu pues moins. Tu sens quand même mais je fais l’effort de passer outre.

« Tuer, reprends-tu après avoir ramené ton autre main sur ton torse et sans me faire frémir puisque c’est là-aussi quelque chose d’anticipé… Gens... Tuer... Beaucoup... Gens. Moi... Comme... Vampiro ! »

Que les légendes concernant les vampires soient nées de mutants, à l’instar de celles des loups-garous ou d’autres humains transformés, ne m’étonne pas. Le Docteur Michael Morbius est la dernière en date et la seule qui m’était connue jusqu’ici. Est-ce que je déglutis face à cette découverte ? Oui. Est-ce que j’ai peur ? Oui. Est-ce que je retire ma main ? Non.

Je ne regarde néanmoins pas où tu me désignes, Morticia, car j’ai sur l’intérieur de mes lunettes l’affichage qui me l’apprend. Tes mots, forcés en anglais, en font de même. Tu as volé pour un ami. Pas pour toi.

Ta conclusion me laisse un frisson mais je continue de te fixer. Pas besoin non plus de traduction : j’ai suffisamment appris d’espagnol depuis le début de notre rencontre pour la comprendre à la perfection. Le sang humain est ton unique nourriture. Tu ne peux pas retourner chez toi. J’acquiesce.

« Et voulais-tu réellement tuer ses gens ou voulais-tu faire cesser la faim ? »

Quelle était ton intention, Morticia ? C’est elle qui différentie les trois degrés d’homicides qui se retrouvent, sous différents noms, dans nombre de juridictions du monde. Les USA ont le meurtre au premier degré, au second degré et l’homicide involontaire. La France a l’homicide volontaire, l’homicide involontaire et la violence ayant entrainé la mort sans intention de la donner. La Suisse a sept catégories différentes donc je vais me limiter aux équivalents précédents : le meurtre, l’assassinat et le meurtre passionnel. Le premier est le fait de tuer intentionnellement une personne. Le second s’accompagne d’un mobile, d’un but ou d’une façon d’agir "particulièrement odieux". Le troisième implique le fait que l’auteur était en proie à une motion violente que les circonstances rendaient excusable. A tort ou à raison, Morticia, tu m’inspires l’homicide de second degré, la violence ayant entrainé la mort sans intention de la donner et le meurtre passionnel.

« Nous avons déjà un protocole en place pour les mutants vampiriques, intervient l’agente Lock, la blonde qui n’est plus réellement au téléphone derrière ses lunettes dont les images me sont partagées et qui me faire remercier silencieusement ma Chance de ne jamais me faire faux bond. Vous n’êtes pas la première, miss Montoya.

- La vie n’est pas une question de mérite,
souffle-je avec douceur et en connaissance de cause. C’est une question de choix, d’efforts, de Chance… »

Je me suis protégée au mieux de la crasse de ces lieux. Même ton téléphone, je m’en suis "lavée" les mains après l’avoir touché ou j’ai évité le contact en le prenant en pince. Maintenant que ta main est au-dessus de la mienne, de celle que je t’ai tendue, je m’en viens la prendre. Et j’approche la seconde pour la poser par-dessus tes doigts que je suppose froid et les réchauffer dans un cocon qui ne te retient nullement ; sans doute n’aurais-je pas la force de le faire, de toute façon.

« Nous t’offrons une Chance. C’est ton choix. Quel qu’il soit, les efforts viendront ensuite. Pour vivre. Pour réussir. Peut-être pour mériter, également. Qu’est-ce que tu choisis, Momo ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyLun 1 Jan 2024 - 13:12



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        Toute cette terreur que je ressentais plus tôt, que ce soit dû à cette situation, ou face à l'idée même d’être confronté au pire pour ma vie, me semblait soudainement vide de sens. Comme si je venais de me réveiller d’un bien douloureux cauchemar, qui n’était plus qu’un vestige onirique se fanant à mesure que la réalité forçait son passage au réveil. Un rêve horrible qui ne devenait plus qu'un simple mirage ridicule. Je me sentais alors soudainement bête d'avoir eu si peur, et ce, depuis si longtemps, alors que peut-être les choses auraient été différentes si j'avais essayé de demander de l’aide, des années auparavant. Bien sûr que non, je ne désirais pas tuer ces gens, la plupart souffrait d’une vie désolée, ils ne méritaient pas leur sort. « Cesser faim. » Dis-je, ma voix était nouée face à l’émotion qui me gagnait de plus belle. Mais je me refusais à laisser la moindre larme couler, je n’étais pas la victime, je n’avais pas le droit de pleurer pour ce que j’avais fait.
   De toute façon, je n’avais pas envie de procurer le dégoût sur leur visage, sous la contemplation d’horribles larmes teintées à base d’hémoglobine. Et puis la femme du téléphone prit la parole, très formelle dans sa manière de s'exprimer, ce qui bizarrement me permit de comprendre ce qu’elle disait avec plus de facilité avant que la traduction n'arrive. Il y en avait d’autres comme moi ? J’étais surprise de l'entendre. Comment pouvais-je ne pas l’être ? Ce qui était aussi grandement merveilleux, cela voulait dire que ces gens ne me traiteraient pas comme un monstre. Il fallait dire que ma seule référence quant à ce que j’étais, le Vampire, n’avait que des histoires qui ne finissaient pas bien pour eux. Une croyance qui, en soit, avait très largement contribué au développement de ma peur de m’ouvrir au gens, de m’exposer au grand jour. L’idée qu’on me prenne en chasse m’avait fait quitter Los Angeles après tout.

     Lucky Lucy reprit la parole et sans avoir à me concentrer, mon esprit buvait désormais ses paroles, comme si ses dernières venaient d’un illustre oracle, entouré de son aura mystique et fascinante. La vie était une question de choix, d’effort et de chance... Je comprenais le sens, face un choix de mots qui ne laissait pas de place à une quelconque mauvaise interprétation. Si je pouvais croire que ma condition ne me laissait que peu de choix, en réalité, c’était un mensonge. Oui, je n’avais pas le choix que de me nourrir de sang, mais j’avais eu le choix de me rendre vers ceux qui pouvaient chercher une solution à mon problème afin que je ne mette aucune vie en danger... Je n’avais pas fait l’effort de surmonter ma peur. La dernière phrase de Lucky Lucy sonnait comme une libération et surtout, une autorisation à vivre à nouveau.  
    « Suivre... Chance. » Répondis-je alors... J’étais une fille pas bien intelligente, mais je n’étais pas assez stupide ou mal élevée, pour refuser une main tendue et une opportunité si généreusement offerte d’améliorer ma condition de vie. Dehors, qu’est-ce que j’avais au final ? La solitude, le danger, le risque que je tue, le risque d'être au contraire tuée ou violée... J’avais peur de mourir, mais je ne craignais pas d’être enfermée. Peu importe ce que l’on finissait par déterminer qu'il fallait restreindre ma liberté pour le bien des autres, je voulais juste pouvoir vivre en me sentant en sécurité. Sans doute, aider par la manière dont Rodriguez voyait lui-même la vie s'il était enfermé. Il disait toujours, que s’il se faisait arrêter, cela ne lui offrirait que de simples vacances. Payer un loyer, payer des taxes d’habitation, payer les impôts, payer toutes ces autres choses qui lui permettaient de subvenir au besoin de sa famille, il n’y avait pas tout ça en prison... Là-bas, il serait logé et nourri gratuitement.

      Évidemment, il sortait ce discours que lorsqu’il avait une dispute avec Cataleya qui, même si elle l'aidait dans son business, n'aimait aucunement qu'il l'utilise pour la création de ses amphétamines. Elle lui crachait souvent qu’un jour, il allait se faire choper et qu'elle ferait tout pour ne pas plonger avec lui. C’était évidemment, bien avant le Snap. Aujourd’hui, j’ignorais si les Montoya vivaient toujours une vie aussi triste... Quoi qu’il en soit, comme mon père, l'enfermement ne me faisait aucunement peur. Je le méritais.            


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyMar 2 Jan 2024 - 7:00




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« Et voulais-tu réellement tuer ses gens ou voulais-tu faire cesser la faim ? »

Ton expression m’apporte la réponse avant que tes mots ne le fassent. Il n’y a aucune surprise de mon côté. Tu te contiens difficilement et je vois tout cela en voulant être une ancre de calme. Ton ancre de calme.

L’intervention de l’agente Lock t’apporte une autre réalisation, importante pour la situation actuelle. Tu n’es pas seule. Tu n’es pas seule actuellement. Tu n’es pas seule à être une "vampire". Reste à savoir ce que tu en feras.

Une Chance. Un choix. Des efforts pour assumer le second et exploiter, ou non, la première.

« Suivre… Chance. »

Je te souris, Morticia ; un fin sourire aux lèvres closes et aux paupières plissées. Avec douceur, j’acquiesce. Avec cette même douceur, je me relève sans lâcher ta main des deux miennes. Je te vois, Morticia. Je suis contente que tu te vois aussi.

Une question me traverse l’esprit, anticipation d’un risque et d’un à deux désagréments qui pourraient combler un besoin probablement inassouvi chez toi depuis longtemps. Tu as des amis, sans quoi tu ne volerais pas, mais as-tu eu suffisamment confiance en toi et en la maitrise de ta dangerosité pour avoir des contacts physiques avec eux ?

Oui, Morticia, quand je regarde l’adolescente que tu es et que j’imagine ta vie avec les éléments que j’en sais, j’ai l’émotion de vouloir te prendre dans mes bras et t’offrir ce câlin de réconfort que tu n’as pas dû avoir depuis bien longtemps. Après, j’ai mon bon sens qui me dit que c’est un risque aussi énorme que pas forcément utile puisque tu pourrais me briser en deux sans le vouloir et que tu as déjà accepté de me suivre. Parallèlement, j’ai mes autres sens qui me rappellent que tu es sale sur tous les plans où je te perçois et ça ne fait pas envie non plus.

Tu sais quoi, Morticia ?

Moi je sais que je vais le regretter.

J’avance d’un pas sans lâcher ni ta main, ni ton regard, ni mon sourire. Puis je lâche la première afin de poser mes doigts sur tes épaules. Tu as peur, j’en suis certaine. Moi aussi. Cela ne m’empêche pas de faire un second pas en avant, entre nous, tout en essayant de te tenir, au cas où, afin de te rejoindre. Si tu me laisses faire, mes mains glisseront dans ton dos pour t’accompagner jusqu’à ce que ton visage touche mon buste. La droite ira alors dans tes cheveux tandis que la gauche restera dans ton dos.

« Ça va aller, te promets-je en baissant mon visage vers toi avant de le regretter et de le relever en plissant la truffe. Ça va aller. »

L’odeur et la texture, c’est pas ça. Le fait de me rendre mon câlin, j’espère que ça sera pas ça non plus. Et c’est à ce moment-là que j’en viens à me demander si tu n’as pas poux ou puces. Aller ma Chance… I’m the Lucky One ! Je veux pas repartir d’ici paralysée ou coupée en deux mais je souhaiterai également éviter des animaux qui doivent trouver les vampires encore plus appétissants que les autres, puisque qui se ressemble s’assemble. La puanteur et la péguant sont suffisant. Plus que suffisant, même, je m’en serais bien passé. Soyons optimiste : tu avais plus besoin de ce câlin que je me serais passé de ces effets secondaires. Du coup, ne me casse pas s’il-me-plait-et-c’est-vraiment-le-cas. Merci.



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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat - Page 2 EmptyMar 2 Jan 2024 - 11:58



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        C’était une chose que de prendre cette main qui était la mienne, dont je n’osais bouger le moindre doigt. Habituer à gravir des surfaces plates et dures, en enfoncer mes doigts dans la roche ou le béton, comme un couteau dans une plaquette de beurre, je n’avais plus la sensibilité du toucher délicat. La moindre pression, sur une main, mais si humaine, si fragile, ne pouvait qu’avoir pour résultat quelque chose de dramatique. Et ce n’était pas une pensée théorique que j’avais ici, malgré la formulation de ma phrase. En effet, c’était l’expérience qui me permettait d’émettre cette idée, les premiers décès de mes premières victimes, n’étaient pas dus à l'exsanguination. Oh non... La pauvre fillette de neuf ans, aveuglée par la faim, galvanisée par l’adrénaline sous la terreur, n’avait pas le recul nécessaire pour contrôle une force dont elle n'avait pas conscience et qui se développait progressivement, une force qui était déjà supérieure à celui d’un mâle adulte humain.  
      Corps souvent réduit en charpie, ce fut le traumatisme physique qui causait la mort avant même que la morsure ait lieu. Cette main plus chaude que la mienne, plus douce que la mienne et plus propre que la mienne, suffisait amplement à me paralyser... Bien que les informations que j’avais entendues, m’avaient aidé à ne pas y porter une attention trop poussée, ne pas me concentrer sur le besoin de garder ma main tendue, immobile afin que justement, j’écarte le risque de la blessée involontairement. Une attitude qui aurait sans doute créé tout l’inverse, si au final, mon attention ne s’était pas portée sur le fait que je n’étais pas la seule pseudo-V selon le SHIELD, sur le fait que j’avais un choix à faire. Me concentrer sur autre chose que ma main, détendit mes doigts, les rendant finalement malléables. Et je fus la première surprise de ma non-réaction face à cette douceur, face à ce contact si particulier qui me semblait être devenue presque étranger.

     Mais alors que je lui assurais de vouloir là suivre, suivre Lucky, elle fit quelque chose à laquelle je ne m’attendais aucunement venant d’une étrangère. C’était si étonnant, si soudain, que l’espace d’un moment qui me semblait se distordre et se prolonger dans le temps, je me sentis comme incapable de réagir, d’émettre la moindre pensée. Envahie par le choc. Ce n’était pas un choc douloureux ou traumatisant. Non. C’était comme si je me rappelais soudainement d’une chose que j’avais oubliée et qui pourtant, faisait partie des nombreux privilèges que j’avais du temps où ma mère était au petit soin pour moi. Une chose que la rue m’avait arrachée, que la violence et drame m’avaient privé. Sept ans, cela faisait sept ans que je n’avais pas ressenti cette sensation de chaleur particulière se répandre à travers mon corps et mon cœur...
     C’était pourtant qu’un simple contact, dont je n’avais pas forcément conscience à l’époque et qui, au contraire, était fortement agaçant, Cataleya étant beaucoup trop affectueuse. Mais voilà, ce simple contact me rappela ce que j’avais perdu, cette liberté d’avoir simplement le droit à ce geste si anodin d’une mère et à toutes, ces autres petites choses que je pensais sans importance, mais qui me manquaient terriblement. Le choc passé, ce fut l’irruption de plusieurs émotions s’entremêlant qui explosa. C’était injuste... Je voulais garder pour moi ce qui me bouleversait, mais il avait fallu qu’elle agisse de la sorte, qu'elle appuie sur un bouton émotionnel. Je ne retins même pas ce gémissement qui trahissait cette part juvénile que j’avais finalement tant repousser avec le temps, alors que les larmes sanguines se frayaient frauduleusement un chemin à travers mes joues. Cela faisait terrible mal de réaliser que j'avais été privée d’un malheureux câlin.            


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