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 [Terminé] A tale of bat and cat

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The Lucky One
Lucy Orchent
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MessageSujet: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptySam 23 Déc - 11:42




A tale of bat and cat

Samedi 18 Janvier 2025 – 07 : 53 am

Le Bonsignour ne paie pas réellement de mine. Devanture brune avec store vert, pour une complémentarité de couleurs sobre, qui serait appréciable sans la parenthèse blanche expliquant comment prononcer le nom du lieu ou la banderolée du petit drapeau de différents pays, le tout surplombé du fronton de l’enseigne. La terrasse fait plus devanture de maison que de boutique, avec quelques tabourets côté route et un unique banc côté magasin comme mitoyen d’une trappe menant à un sous-sol, et l’entrée se fait par un petit couloir sur le côté. On entre donc par un côté, découvrant deux tables rondes postées devant les fenêtres ainsi qu’une petite allée jusqu’au comptoir vitré. Les murs carrelés sont décorés d’étagères comme de tableaux noirs aux écrits de craie blanche énonçant menu général et spécialités actuelles. Quelques tableaux sont posés sur des étagères, à défaut d’être accrochés aux murs, et seule une mosaïque en fond de boutique, au-dessus de l’ouverture menant en cuisine, et la photographie comme le miroir mitoyens servent de décoration. On est entre le chargé, puisque ce n’est pas assez stylisé pour tendre au baroque, et l’utile, puisque c’est généralement du matériel qui sert de décoration ; les deux étant bien loin des standards auxquels je suis habituée. Après, la description ne prétend pas le contraire : "ce petit café de style épicerie fine". Heureusement, la qualité y est ; d’où ma présence, d’ailleurs. J’en suis venue à connaitre le lieu par recherche de viennoiseries de qualité, chose étonnamment rare à New York lorsqu’on a l’habitude de celles des francophones, et il s’est démarqué par son engagement auprès de la communauté LGBTQ+. Ainsi que le fait qu’il soit à une demi-douzaine de minutes de marche de mon immeuble newyorkais. Un coup de Chance, merci la mienne, en somme. Bon, il n’ouvre qu’aux huit heures du matin et cela ne me convient guère donc j’ai demandé au gérant d’ouvrir spécifiquement pour moi dix minutes avant. Aux huit heures, je commence une heure de travail sur mon premier projet ; chose que je ferais à l’arrière de la Lucky Mobile, mon bus de tournée totalement aménagé par mes soins et l’assistance de ma paire de deux.

Avec des températures moyennes aux alentours de 0°C, New York City et plus particulièrement Manhattan sont bien moins froids que Mauvoisin. Cela étant, la température ressentie est inférieure du fait des vents canalisés par les buildings ainsi que de l’humidité océanique qu’ils apportent. Au moins chez moi, le froid est sec : il enveloppe, il ne cherche pas à rentrer pour s’installer ! La réponse à cela a été une polaire à col roulé blanche horizontalement rayée de noir avec un pardessus noir et long accompagné d’une écharpe blanche portée en cravate et d’un sac à main couleur rouge-rosée porté en bandoulière. Les gants blancs, de polaire toujours, ont trouvé refuge dans les poches de mon intemporel jeans afin de laisser mes mains fouiller dans la poche interne de ma veste à la recherche de ma pince à billets. Je paie en liquide et le pourboire est toujours supérieur à la consommation : je donne un billet de $100. Niveau viennoiseries et chocolat chaud pour trois, on est toujours large. Alors que je laisse Nathan, mon garde du corps d’onze centimètres plus grand que moi et de trente kilos plus musclé, récupérer le plateau cartonné supportant les gobelets, cartonnés aussi, ainsi que le sac, cartonné toujours, contenant les viennoiseries, j’entends les premiers clients entrer derrière moi et déduis donc de l’heure qu’il est.

Je me retourne avec un sourire, prête à saluer les arrivants comme je le fais chaque matin et j’aime à le faire avec des fans ; qu’ils sont plus ou moins et je préfère moins que plus histoire de pas prendre trop de temps avant de m’en retourner bosser. Avant de bosser, il faut brosser et il est toujours dur de dire qui le fait le plus mais tout le monde le fait dans le sens du poil de l’autre : hors de question d’aller se brosser ou d’envoyer le faire ! Sauf peut-être pour le fait d’aller m’installer à l’une des deux tables rondes qui transforment les rebords de fenêtres en banc ; chose qui est la bonne position puisque les radiateurs sont au-dessous desdits rebords ! Mon animal totémique est un chat, je ne suis pas en reste lorsqu’il s’agit d’être bien installée. Mais je ne dois pas le faire actuellement ! Non-non-non, sinon je vais être en retard. Or, c’est bien connu, une suisse n’est jamais en retard ; ni en avance d’ailleurs. Elle arrive toujours à l’heure prévue. Comme un magicien. Sauf qu’elle se téléporte pas. D’où qu’elle doit prévoir à l’avance le fait d’être à l’heure histoire de pas être en retard. Mais si, c’est simple comme raisonnement : c’est comme le fait de mettre de l’argent de côté pour en avoir devant soit afin d’assurer ses arrières ! Tout est logique. Comme le fait de payer la tournée des premiers arrivants, qu’ils soient habitués ou non. Et en train de boire ou de manger ; sachant que la plupart fait les deux. Il y a donc de quoi faire un petit déjeuner sur les tables comme les rebords de fenêtres et une demi-douzaine de personnes pour discuter autour, chacune avec son espace vital. Pour ma part, je suis dos à la porte et sourire aux lèvres dans cette matinée normale.



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Dernière édition par Lucy Orchent le Sam 20 Jan - 9:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptySam 23 Déc - 16:09



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Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




Samedi 18 Janvier 2025 – 08 : 05 am

         Chaque matin, il s’asseyait au même coin de rue, celui qui semblait éventuellement être traversé de quelques passants que l’on savait en bonne situation financière. Si certains se montraient quelque peu avares, quand d’autre ne se fatiguait aucunement à reconnaître l'existence du monsieur dans leur champ de vision. Il y avait tout de même quelque rares individus, le genre à être difficilement modeste, qui ne pouvait s’empêcher de jeter une petite pièce ou un billet d’un dollar pour titiller l'ego. Histoire d'avoir cette satisfaction d'obtenir l'espace d'une seconde, l'infinie gratitude d'un pauvre homme qui sera toujours dans son trou demain et de se sentir, par conséquent, faire partie des gens du bien. Mais qu’était-ce qu’un pauvre dollar quand le portefeuille était rempli d'une liasse dont la somme était l’équivalent de ce que gagnait en année le New-yorkais lambda de la classe moyenne. Il fallait compter sur la bonne humeur de ces gens-là, qui ne se risquait à sortir le billet de 100 que pour impressionner la fameuse compagne d’une nuit.
        Toutefois, l’homme avait la jugeote de ne pas forcément compter sur la volonté de ceux et celles qui, en réalité, ne se rappelaient de leur bonté d’âme que lorsque leur vie était menacée, que les catastrophes les touchaient, sombres péripéties qui causaient d’innombrables pertes sur lesquelles chacun pouvait partager leur peine et leur souffrance pour ainsi se soutenir. Mais quand la vie reprenait son cours, les gens finissaient par oublier subitement ce soutien mutuel, leur humanité précaire qui ne les soudait qu'un temps, soi-disant contre toute adversité... Des oublies qu’il fallait alors rappeler de temps en temps au travers de quelques festivités, finalement bien hypocrite. Parce qu’on n’attirait pas l’attention des gens en leur rappelant ce qu’ils avaient perdu, le fait qu’eux n’étaient présents et vivants que parce qu’ils avaient eu une bonne étoile veillant sur la pathétique vie qui était la leur, elle-même défendue par d’autres, face à leur impuissance.

          Non, il fallait leur rappeler tout ceci en les caressant dans le sens du poil... Ne pas être trop dure avec eux, en faisant l'erreur de simplement leur dire que beaucoup était mort pour que leur vie puisse continuer. Mieux valait parler d'un sacrifice héroïque. Et puis, surtout, il fallait leur offrir de la musique, de bons repas chaud, la présence des héros pour gâter leur ego. Ainsi, ils n'étaient plus les chanceux pathétiques, mais les élus d’un beau pays qui avait encore de l’avenir devant lui. Mais les véritable oublié était encore ignoré. Le monsieur se nommait Calvin Donovan, il devait être musicien dans le temps, car il se traînait dans son sac-poubelle personnel de vieux disques vinyles sur lesquels figuraient des photos de lui plus jeune. Ce que j’avais toujours trouvé étrange, me demandant pourquoi il ne cherchait pas à les vendre au moins pour gagner sa croûte. Me disant que cela ne pouvait être que symbolique, sans doute, car ces objets étaient les derniers vestiges d’une vie qui lui manquait. Il jouait de la guitare pour qu’on ne se contente pas uniquement de lui jeter une pièce pour sa simple présence.
         Et moi, j’étais là, à l’observer faire ses quelques notes de routine, je connaissais presque chacune d’elle par cœur à force. Si bien que je pensais être capable d'en reproduire la sonorité, si seulement je savais comme jouée moi-même de la guitare. Je ne pouvais m’empêcher de veiller sur lui tout particulièrement. Il ne devait pas me reconnaître, j’étais plus jeune la dernière fois que je lui avais laissé cette cicatrice au niveau la jugulaire. Une morsure qui aurait pu, qui airait dû, mettre fin à sa vie même par hémorragie, si un bon samaritain ne m’avait pas effrayé et n'avait pas secouru ce pauvre vieil homme. Je m’en voulais d’avoir perdu le contrôle, d'avoir causé tant de victime par le passé. Oui. Et même si l'un avait survécu durant cette sombre période de ma vie où la pulsion ne connaissait aucune sorte de restriction mentale, je voulais aujourd’hui veiller sur lui. Tout ceci, poussé, sans l’ombre d’une surprise, par la culpabilité.

        Il y a des jours où il arrivait à manger, d’autre où il peinait à se trouver à boire... Il y a pourtant des associations qui venaient en aide aux personnes dans sa situation. Il n’avait pas mangé depuis deux jours, ce n’était pas la première fois que je lui apportais de quoi tenir le coup en cachette. Voler des produits de quelques rayons faisait presque partie de mon quotidien. Mais malheureusement, j’étais un bien piètre personnage quand il était question de vol à l’étalage. Plusieurs fois prise la main dans le sac, fuyant avec les produits en main, il m’avait fallu cibler des boutiques différentes à chaque fois. C’était le cas, aujourd’hui... Et je ne cherchais même plus à être subtile, je savais que j’étais nulle à ce jeu. De plus, ce n’était pas le genre d’endroit où l’on pouvait prendre discrètement un truc dans le rayon et le faufiler dans son manteau ni vu, ni connu.  
      Toute la nourriture se trouvait derrière une vitrine dont seuls les employés avaient accès, une vitrine elle-même placé dans un esthétisme standard, à côté du comptoir où les clients venaient payer et récupérer leurs commandes. Dès l’instant où j’étais entrée dans la boutique, l’on pouvait deviner à ma tenue et sans doute à mon odeur, que j’étais de la rue. Pourtant, l’on ne s’alarmait pas de ma présence pour autant, si ce n’est que par quelques regards gênés que l’on n’osait pas trop m’accorder. Oui. Je puais. J’étais mal coiffée. Mes vêtements n'avaient pas connu la machine à laver depuis que je les portais. Mais au moins, ce n’était pas la sueur qui était responsable de mon odeur, je ne transpirais pas comme le commun des mortels... Si ce n’était que part quelques déchets d’hémoglobine. Oui. Je pleurais des larmes de sang, et je suais rouge. Une sueur qui avait une odeur de fer, mystère de mon anatomie particulière. Je n'ai jamais chié, ni pissé de ma vie, j'étais juste... Différente.

        Toujours est-il que ma présence n’était aucunement un signe d’un coup à venir pour ces gens aimant la tranquillité d'esprit, bercé de dénis... Peut-être que ce n’était pas la première fois qu’un sans-abri se présentait avec assez de piécettes pour ne serait-ce que s’offrir un petit café ou un sandwich avec un peu de chance. Mais j’attirais de nouveau le regard, alors que je traversais ce qui semblait être la file d'attente sans la respecter. Une attitude qui mettait à rude épreuve la patience du gérant surtout quand je plaquais mes mains contre la vitrine en question. Mais bien éduquer, sans doute, il se contenta tout de même que d'un regard silencieux, préoccupé à servir, d'un sourire aimable et trop souvent travail devant le miroir, sa clientèle tout aussi patiente face à ma présence. Sous la pression d’une tonne dans mes mains, assez puissance pour fondre le béton sous mes doigts – d’où la raison pour laquelle je pouvais facilement grimper une surface lisse d’un immeuble – je fis éclater la pauvre vitrine qui me séparait de mes aliments.          


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyDim 24 Déc - 16:56




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On va pas se mentir, c’est rare que je ne puisse pas sentir les gens mais quand ils sentent un peu trop je déprécie cela comme tout le monde. Je suis d’ailleurs pas mal paranoïaque de moi-même trop sentir, malgré mon parfum mélangeant persil, sauge, thym et romarin en référence à la ballade anglaise Scarborough Fair et exploitant les significations du langage des fleurs pour me rappeler les vertus auxquelles je doit faire attention. Je ne pense pas que les vertus ou même l’odeur soient parmi les préoccupations de la Sans Domicile Fixe qui vient d’entrer. Je me retourne à son approche et plisse le nez de façon aussi visible qu’involontaire, la détaillant par réflexe mais perdant mon sourire et mon engouement précédent. Après, l’odeur de crasse est accompagnée d’une autre qui ne m’est pas familier et sur laquelle je n’arrive pas, ni n’ai envie d’ailleurs, de mettre le doigt ; ou quoi que ce soit d’autre si ce n’est un peu de distance. Pur réflexe même si je n’en culpabiliserais pas. D’autant que l’inconnue semble pressée, évitant tout contact du regard et s’en allant droit au comptoir.

Après avoir croisés les bras et porté une main au niveau de ma mâchoire et de mon nez en tachant de rester la plus discrète possible sur la raison dudit geste, je regarde la scène et l’intru en ayant bien conscience que cette distance avec les autres est socialement extrêmement difficile pour les exclus. Le dédain de la meute, avait-je appelé cela en étant plus jeune. Le fait de ne plus appartenir, comme si la fragilité économique n’était pas suffisante à détruire l’individu. Un fait augmentant les probabilités de troubles psychosociaux, aggravé encore puisqu’il n’y a pas la possibilité d’avoir un suivi de qualité. Des associations existent, oui, mais combien sont ceux qui refusent d’y aller ? Quid de celle qui appose les mains sur le comptoir ? A-t-elle de quoi payer ? J’ai déjà fait une tournée et je peux ajouter un couvert sans souci. Même plusieurs, techniquement, s’il faut faire des réserves et profiter de l’occasion. Je suis un porte-bonheur, pour certains ; dont moi-même, puisque charité bien ordonnée commence ainsi.

Puis la vitre du comptoir explose.

Je prends une inspiration précédant une apnée alors que les extrémités de mes sourcils remontent tandis que ceux-ci s’abaissent et se rapprochent. Mes paupières s’ouvrent à l’instar de ma mâchoire et mes lèvres s’étirent vers l’extérieur. J’ai suffisamment ressenti la peur pour savoir que la surprise est englobée en son sein, niveau des expressions faciales. Malgré le nombre de fois où je l’ai vécue, j’ai toujours ce désastreux réflexe de retenir ma respiration ensuite. Merci ma Chance et l’entrainement avec Nathan, je m’améliore.

Ce n’est pas la première fois que je me retrouve dans une situation tendue avec un surhumain depuis mon arrivée à New York City. Je ne compte ni ne conte plus les hommes chauves et paraplégiques qui se transforment en femmes blondes et sexy dans les toilettes d’un gala avant de se retransformer en chat, dans les toilettes toujours, puis de s’infiltrer dans ma loge des mois plus tard pour m’avertir d’arrêter mon militantisme pour la paix entre les humains et les mutants car des mutants pourraient vouloir me tuer, les explosions dans un restaurant causé par un mutant ayant perdu le contrôle de ses pouvoirs, les invasions de mon domicile puis du zoo de Central Park par des Slimes capables de dissoudre de la viande en quelques secondes… pas plus que les terroristes qui veulent exterminer les mutants sans rien avoir à faire des dommages collatéraux et les psychologues qui jouent les gentils pour dissimuler le fait qu’ils expérimentent sur des mutants version scientifique fou. Oh, et Luke Hunt qui a failli perdre le contrôle de lui-même lors de son interview pour devenir mon garde du corps et conséquemment arracher l’avant-bras de mon avocat ; même s’il n’était au final pas malveillant, juste victime de sa mutation. Nan, définitivement, ce n’est pas la première fois que je suis ainsi dans la litière. Reste à ce qu’elle ne colle pas trop aux pattes.

Les miennes, de pattes, se sont d’ailleurs écartées afin d’enjoindre les personnes autour de moi à garder leurs distances derrière moi avec le problème mutant du jour. Mon regard s’en va à Nathan à mon côté, lequel a légèrement penché le plateau cartonné des boissons pour pouvoir s’en servir comme projectile et libérer la main la plus proche de son arme à feu d’ailleurs, afin d’être sur la même longueur d’onde que lui. Capacités physiques surhumaines dans un endroit clôt, on a le désavantage du terrain et on n’est pas sûrs qu’obtenir l’initiative soit suffisant à compenser. Tâchons d’éviter le suraccident avec ce braquage alimentaire.

Mon visage, lui, se détache de mon ami après un acquiesce de celui-ci et avec une expression concentrée pour s’en aller vers le gérant derrière son comptoir dévasté. Un même acquiescement l’encourage à ne rien tenter de stupide, qu’il soit armé ou non. Par ma Chance écoutez moi, je suis une super-héroïne après tout !

« Prenez ce que vous voulez et partez. »

Ma demande est certes tendue mais claire auprès de la braqueuse, dont le profil laisse anticiper qu’elle se contentera de la nourriture plutôt que de nous blesser. Si elle le tente, arrosage de boissons chaudes méthode Raven puis un à deux tirs d’armes de poing à bout portant. Merci de prononcer le "‘Merica, Fuck Yeah" avec l’accent de la VF de Sylvester Stallone. Ou de privilégier ma méthode pour limiter la casse.



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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyDim 24 Déc - 21:26



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         La panique gagna le cœur de ceux qui, à présent, me voyait comme un genre de terroriste. Au fond, je ne pouvais pas leur en vouloir, j’étais celle qui se mettait en faute et qui causait la destruction d’un bien qui ne m’appartenait aucunement. Je serais sans doute furax si l’on détruisait quelque chose que j'aurais acquis à la sueur de mon front. Mais peu importe, je reconnaissais aussi ne pas être quelqu’un de bien. Par ma faute, beaucoup avaient perdu la vie et ces gens-là n’avaient rien fait pour mériter leur sort, si ce n’est que d’avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment. L’un d’entre avait survécu à cette période de ma vie où j’étais incapable de surmonter l’étreinte de la soif... Il méritait bien que je passe pour la méchante, si cela me permettait de lui apporter de quoi lui faire tenir la nuit. J’avais l’habitude d’être vu comme un monstre de toute façon. Oui. C’était après tout, le genre d’expression qui avait tendance à s’imprimer autant au niveau de la tête que du cœur.
         Quand je sentis l’un des clients s’approcher, le grondement de mes cordes vocales atypiques et inhumaines, propre à ce que j’étais, se fit entendre. Ce n’était pas un genre grognement humainement connu, ni même propre à ce que l’on pouvait retrouver dans le milieu animal... C'était... Je ne sais pas. Un son que je produisais instinctivement, comme pour prévenir toute menace que j’étais moi-même une menace. Sans doute, était-ce là un mécanisme de défense primitif ? Je ne savais plus trop à quel moment de ma vie j’avais commencé à découvrir les différents aspects de mon corps, dont ce dernier détail. J’étais à la rue depuis que j’ai neuf ans, j’ai croisé énormément de chien errant dont certains étaient évidemment hostiles. J’imagine que vivre sauvagement a fait ressortir tout l’aspect bestial de ma mutation, je ne saurais vraiment le dire.  

         Toujours est-il, que c'était vrai, adopter un comportement animal m’avait permis entre autres de survivre psychologiquement et physiquement parlant. Si j’avais eu des pensées morales et éthiques pendant que je faisais ce que je faisais pour me nourrir à l’âge d'innocence, je n’aurais peut-être jamais supporté ma vie. Fort heureusement, je n’ai pas eu grand mal à m’adapter, tout est plus simple quand on est petite et qu’on ne cherche pas à se poser des questions difficiles. Il y n’a que depuis peu que je commençais à émettre des raisonnements plus élaborer que ‘’moi, manger, moi faim”. Parce que même à la rue, même isolé, on garde toujours un peu de l’éducation familiale et surtout, on continue à apprendre des choses en observant les gens autour de nous. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai appris l’anglais. Oui, je n’ai jamais été à l’école et ma famille, n’a jamais cru bon de parler en anglais à la maison... Pourquoi faire entre colombiens immigrés ? Nous devions rester fiers de nos racines selon papa...
         Rodriguez faisait l'effort de parler anglais que s’il y avait les stups qui frappaient à sa porte et il était si affligeant à entendre que Cataleya était obligé de venir traduire ce qu’il disait tant il avait du mal. Quoi qu’il en soit, apprendre en observant m’a permis de ne pas trop m’enfoncer dans un comportement bestial et franchir une espèce de cap de non-retour. Mais les vieux réflexes étaient désormais gravés, ce pauvre homme en fit les frais. Il voulait sans doute simplement quitter la boutique, mais le mouvement en lui-même m’avait mis sur mes gardes, créant en moi la réaction qui le paralysa probablement de peur. Malgré l’agressivité de mon expression, de mon comportement, j’avais tout même aussi peur d’eux, qu’eux de moi, le stress et la panique étaient donc en partie responsable de ma réaction. Au final, lui comme les autres, je m’en foutais pas mal de leur présence, je voulais juste prendre de la bouffe pour monsieur Donovan.  

          Une voix se fraya un chemin jusqu’à moi, l’intonation ne m’était bizarrement pas inconnue, comme si ce n’était pas la première fois que je l’entendais. Sous le stress toujours plus présent en moi et sous mon niveau d’anglais peu avancé, je ne compris que deux mots, mais les plus essentiels... “Prenez” et “Partez”. Tout ceci, me forçant à porter un regard vers la concernée. Le carmin de mes yeux, cachés derrière les carreaux sombres de mes lunettes de protection, se posait sur la femme. Si je n’ai pas de réaction spécifique en la voyant, je la reconnais malgré tout... C’était elle qui avait chanté à Rockefeller Center, le mois dernier. Pas le temps... Pas le temps de m’attarder sur ce détail, je pris tout ce qui était emballé, tout ce que je pouvais prendre sans sac, avant de simplement m’enfuir... Sans un regard, sans une excuse. Personne ici n’avait envie d’entendre des excuses d’une délinquante, je n’insulterais pas leur patience, encore moins leur intellect.  
          Je cours un bon dix minutes avant de sentir mes poumons hurlez... Le sprinte continue sous l’adrénaline qui redescendait, faisait maintenant extrêmement mal. Je reprenais difficilement le contrôle de ma respiration, des gouttelettes de sang se formant au niveau de mon front, la fameuse sueur carmin qu’il me faudrait rapidement enlever à l’eau avant que le temps ne l’assèche et n’en fasse des croûtes dégueulasses, collant à la peau. Je détestais mon corps, ce dernier faisait tout pour me pousser à me nourrir même lorsque je n'en avais guère besoin. Suer et pleurer étaient une forme d’hémorragie pour moi, du moins... Quelque chose qui conduisait inévitablement à une anémie. Mais je ne pouvais empêcher mon corps de transpirer, si ? J’arrivais au coin de rue où se trouvait Monsieur Donovan, il jouait toujours de sa guitare. Je m’approchais et déposais tout ce que j’avais pu prendre...  

          Malheureuse, en fuyant, j’avais senti que quelques paquets étaient tombés, mais je ne voulais pas m’arrêter. De peur, sans doute, d’être poursuivie. Il s’arrêta un instant, son regard se posa sur moi. Il y avait quelque chose dans son expression qui m’inquiétait et me fit me demander si, à m’observer ainsi, il allait se remémorer le visage davantage plus juvénile qui était le mien à l’époque.  « Señor, por favor coma, coma. » Les mots m’échappaient alors que je m’éloignais de lui, ne voulant absolument pas lui laisser le temps de trop analyser les traits de mon visage.           


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyLun 25 Déc - 16:18




A tale of bat and cat

« Prenez ce que vous voulez et partez. »

C’est peut-être un peu plus froid, du fait d’un peu plus de tension, que ce que j’avais prévu du fait du grognement/feulement/ce-qu’on-veut bestial de la Sans Domicile Fixe ; point évidemment lié à sa mutation ou son espèce, selon l’origine des capacités et de la possibilité d’ainsi vocaliser, et non à sa condition socioéconomique. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit surtout lorsque je n’ai rien dit car j’ai juste pensé et que je ne pensais pas ce qu’on ne pourrait pas me faire dire. ENFIN BREF !

Lucky, minette, c’est dans la litière que ça se passe. Concentration… mais pas celle-là !

Je soutiens le regard dissimulé derrière des lunettes qui n’est fait par la voleuse. Comme avec un animal, ou un humain d’ailleurs puisque les humains restent des animaux et pas dans un sens péjoratif, je soutiens le regard. Je ne me soumets pas. Si je dois servir d’appât pour offrir à Nathan l’occasion de prendre à revers, à loisir. Enfin, son loisir à lui. Moi, je m’en passerais bien. L’instinct de conversation, je dirais. Mon impassibilité tendue, donc pas si impassible que cela, fait face à l’indéchiffrable expression de la petite sans abri dont je peux détailler le visage. Poupon. Enfantin. Quel âge a-t-elle ?

Suffisamment pour comprendre et obtempérer. Suffisamment pour s’enfuir et pas attaquer. Suffisamment pour soulager tout le monde, moi incluse, par son départ.

Je souffle profondément en laissant mes bras retombés une fois que la voleuse s’est enfuie. Nathan n’a pas besoin d’être aussi démonstratif : il m’accorde un regard, visage désormais réellement impassible, puis s’en va sur les autres personnes. Celles qui discutaient avec moi, assises aux tables, se sont plaquées contre les dossiers des chaises voire les murs. J’avance les mains vers elles pour tenter de les rassurer.

« Tout va bien, promets-je en espérant ne pas me tromper. Dégâts matériels, non humains.

- N’êtes-vous pas sensée être une super-héroïne,
interroge le tenancier avec le souffle court et la colère qui succède la peur, m’amenant à tourner mon visage vers lui pour constater sa réaction. N’êtes-vous pas sensée nous protéger quand cela arrive ?

- Et je l’ai fait,
réponds-je avec sincérité. Les assurances prendront en charge les dégâts, remplaçables rapidement, et personne n’a été blessé.

- J’ai été braqué sous votre nez….

- Et j’ai évalué le risque de prendre l’initiative en attaquant le braqueur trop grand, considérant le fait que ledit braqueur avait des capacités physiques surhumaines alors que nous avions des victimes potentielles et pas assez de place pour l’éviter.

- Traduction : laissez faire les professionnels ou achetez-vous une arme et tentez votre chance.
»

C’est un peu plus sec que ce que j’aurais voulu mais ça a l’air de marcher. Faut dire que la philosophie du "on n’est jamais mieux servi que par soi-même", tournée version "si t’es pas content démerde-toi seul", ça a tendance à remettre les gens en place. Après, j’espère que mon explication suffisait à voir ledit professionnalisme.

« Maintenant, reprends-je donc après un regard aux autres victimes, occupées à se rassoir et à reprendre leurs émotions, et en me redressant vers le gérant… appelez le 911. Cela vous permettra d’avoir les secours, l’écoute de professionnels du secourisme et de faire votre déclaration à la police. »

Je ramène mes mains dans mes poches afin d’en sortir les gants et de les passer l’un après l’autre.

« J’aurai besoin que vous me fassiez une copie des enregistrements de vidéo surveillance, s’il-vous-plait. Cela me facilitera le pistage et donc d’éviter qu’une telle situation se reproduise. »

Comme il redescend dans les tours, le gérant veut bien éviter de s’enfermer dans une d’ivoire et accepte de coopérer. Après tout, je l’ai habitué à ma gentillesse donc l’énervement était plus dû au stress qu’à un sentiment dirigé contre moi. Je ne lui en veux pas et tâche juste d’être productive.

« Le NYPD sait comment me contacter, explique-je alors que je m’approche de la ruine de comptoir et de la personne qui se trouve derrière. Idem pour le SHIELD, qui récupérera surement l’affaire considérant la présence d’une surhumaine.

- Inhumaine.

- Nous n’avons pas encore cette preuve, pour l’instant,
dis-je avec douceur alors que je franchis les débris pour me retrouver à son côté et le suivre dans l’arrière salle, jusqu’à la cuisine et l’ordinateur lié aux caméras de sécurité. Je leur ferais ma déposition plus tard. Et je vous rendrais aussi la clé US. »

Merci ma Chance, il y en a effectivement une sur l’ordinateur suscité. Reste à savoir si c’est relié à une société de surveillance privée ou non et si je vais donc avoir un troisième compétiteur dans la recherche de la braqueuse. Oui, troisième : ce genre d’événement est la motivation principale des Amis de l’Humanité, une association dont les membres les plus modérés sont là pour former des milices citoyennes et protéger leurs quartiers des "incidents inhumains", puisque le terme de "menace mutante" est devenu obsolète avec l’attaque des extraterrestres en 2012. Les membres les plus radicaux sont, eux, plus prompts à éliminer la menace eux-mêmes voire à attaquer en premier qu’à prévenir les autorités. Toujours est-il que ma sœur leur a financé, et probablement partiellement codé, Ciel Etoilé. Il s’agit d’une application géolocalisée contenant un algorithme d’analyse des faits divers locaux et d’une base de données alimentées par les signalements de ses membres qui évalue la présence de surhumains et le danger qu’ils posent selon les secteurs géographiques. Ça permet aux Amis de l’Humanité d’être informés et de pouvoirs s’organiser pour, généralement, pouvoir aider les autorités du mieux qu’ils le peuvent. Autorités qui doivent avoir des comptes, considérant que les forces de l’ordre sont des métiers attirant forcément des gens avec la volonté de défendre leurs proches, voire un accès administrateur à l’application ; je pense au SHIELD, pour lequel ma sœur travail. Nathan, Enzo et moi avons un compte pour trois et pour regarder ce qui s’y passe plus que faire des signalements ; même si j’en ai fait quelques-uns après certaines de mes mésaventures avec des surhumains, on va pas se mentir. Aujourd’hui, je vais surtout avoir besoin des informations déjà collectées. Et d’Enzo pour jouer les enquêteurs, comme d’hab’.

***
Samedi 18 Janvier 2025
11 : 39 am

« Ça donne quoi, demande-je en franchissant les portes vitrées qui mène à la salle multimédia, au dernier étage de mon petit immeuble newyorkais.

- C’est pas la première fois que cela arrive, me confirme mon avocat, me désignant l’un des six écrans tactiles de l’ordinateur devant lequel il est installé où se trouve une carte de Manhattan avec des points rouges et des points verts à divers endroit et un périmètre les entourant tous. On ne peut pas avoir de triangulation précise mais j’ai déjà délimité une zone vis-à-vis des vols, en rouge, et des centres comme squat de sans-abris, en vert. »

Enzo est un peu plus grand que Nathan, soit une quinzaine de centimètres de plus que moi, et porte les cheveux mi-longs, histoire d’encadrer son visage. Il a aussi une barbe de trois jours chaque jour de la semaine et porte un costume trois pièces, sauf lorsqu’il ne travaille pas. On est samedi, c’est pas un jour où il ne travaille pas. Après il a la veste du costume sur le dossier du fauteuil, actuellement, donc il est détendu : en gilet, quoi. Pour ma part, je n’ai plus l’écharpe ni le manteau long et mes cheveux sont à présent détachés. Je viens me positionner à la place qu’il m’a laissée, debout en surplombant les écrans.

« Ciel étoilé relève d’autres signalements et faits divers. Il n’y a pas qu’un mutant sans abris pour voler ainsi. Il y en a de partout.

- Restons concentrés sur Manhattan,
constate-je en regardant la liste de signalement, qui contient toute une colonne sur le Bronx également. Ça va prendre du temps de la retrouver…

- Si on y arrive. Je transmets régulièrement tout ce que j’ai au SHIELD.

- Tu as hasardé la possibilité d’utiliser un drone de traque odorifique ?

- Ça n’arrivera pas sans l’intervention d’un de leur agent.
»

Je soupire mais ça ne m’étonne pas.

« On sait qui est sur l’affaire ? »

Mon carnet d’adresse commence à inclure quelques agents du SHIELD ; ma sœur, à la base, mais également Emy Carthew, qui m’utilise comme consultante en ingénierie pédagogique pour un projet d’intégration des individus surhumains inadaptés socialement et à qui j’ai soufflé l’idée des drones odorifiques, ou encore Clint Barton, qui pèse dans le Game puisqu’il est aussi Avenger mine de rien. Je peux peut-être essayer de m’arranger avec l’un d’eux pour avoir un coup de pouce.

« Nous, répond tranquillement Enzo, faisant ricaner un Nathan que je n’avais pas vu jusqu’ici tant il se tenait immobile, bras croisés et dos appuyé contre l’armoire en verre contenant un costume de super-héros. Considérant notre capacité à rapporter informations et "bestioles", ainsi que le niveau de menace d’une voleuse à l’étalage, l’agent Lock est prête à nous laisser un peu de marge. Elle se charge de compiler les éléments liés aux mutants sans abris.

- Mais pas de les communiquer.

- Mais pas de les communiquer,
confirme mon avocat avec un sourire communicatif. Il parait qu’aucun de nous n’a le niveau d’accréditation suffisant.

- Ça coute combien à ton avis ?
»

On ricane puis souffle tous les deux avant que je ne m’assieds sur ses genoux.

« C’est ma pause, lui rappelle-je, même si ça fait techniquement 40min qu’elle est commencée et que j’ai dû les prendre car je les avais perdues dans la matinée avec les histoires de braquage et de prise de déposition. Je vais me permettre de regarder tes résultats en détail.

- Puis-je récupérer mes genoux ?

- Oui vas-y, ceux de Nathan sont plus confortables.
»



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Dernière édition par Lucy Orchent le Mar 26 Déc - 9:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyLun 25 Déc - 21:41



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Samedi 18 janvier 2025 - 10 : 25 pm

        J’avais préparé une bassine remplie d’une eau loin d’être potable, mais qui faisait l’affaire quand il était question de se décrasser un peu. Sur le toit d’un immeuble dont les propriétaires avaient longtemps abandonné aux mains d’une mairie qui faisait encore la sourde oreille face aux plaintes des habitants des lieux, mais surtout face à ce qui se passait dans l’immeuble. Au départ, lieu favori de revente du stupéfiant par des jeunes délinquants à peine sortie du lycée, c’est très vite devenu une sorte de territoire pour des groupes de personnages douteux et bien plus dangereux. Le gang n’est pas resté longtemps, mais il a très vite transformé l’immeuble en dépotoir. Quant aux flics, ils ne se risquaient pas à faire une descente dans un lieu considéré dangereux sans une bonne raison qu’un simple tapage nocturne, un nouveau tag sur les murs, deux ou trois bières traînant dans les couloirs, ou bien une musique un peu trop forte et qui emmerdait le voisinage.
         Le temps était passé et l’immeuble avait fini par devenir un lieu de moins en moins fréquentable de par le fait qu’il n’était même plus entretenu par l’état, bien qu’il y avait toujours des habitants qui payaient leur loyer. Mais l’on fermait les yeux puisqu’ils s’agissaient de la minorité pauvre et étrangère comme les hispaniques et les Afro-américains... On les associait honteusement aux restes des Junkies qui avaient fini par s’installer eux aussi dans l’immeuble et qui, pour certains, payait aussi le loyer de l’appartement qu’ils squattaient. Je ne vivais pas forcément ici, mais si j’avais besoin de me nourrir, me reposer et me nettoyer, c’était l’endroit idéal. L’appartement des Junkies était facilement accessible. Pour autant, c’était sur le toit de l’immeuble que j’étais certaine de trouver toute l’intimité dont j’avais besoin pour me nettoyer. J’étais nue, mouillée, il faisait froid, mais je n’en mourrais pas.

        Un peu comme le supplice de Prométhée, dont m’avait parlé une fois Cataleya, le froid me ferait du mal qu’un temps avant que la régénération des membres, ayant souffert, fasse son travail. Être propre était un privilège que je n’avais plus, mais je ne pouvais pas me permettre de garder sur moi du sang séché. Portant un regard à mes vêtements, j’étais légèrement dépitée. Il devait être tâché de sang aussi, mais impossible de nettoyer. Je portais du noir pour une raison aussi spécifique que ce cas de figure, qu’on ne puisse aucunement voir les taches rouges... Cependant, toute cette accumulation de souillures et d’impuretés diverses commençaient à être une gêne, surtout pour moi. Quand on vit dans la puanteur, on finit par s’y habituer jusqu’à une certaine limite. Et il était évident qu’avec un flair comme le mien, ma limite atteignait le plafond relativement plus vite que les autres.  
         Je n’avais pas le choix, je devais voler d’autres vêtements... Mais... Peut-être pas ce soir, j'avais déjà assez attiré l’attention pour aujourd’hui. Fixant un instant mon reflet, détaillant ce visage enfantin qui peinait à atteindre des traits plus mûrs, plus adultes. Petit visage angélique, dont l'illusion était rapidement brisée par le rouge d’un regard carnassier. Je frappais alors cette eau comme si elle m’avait atteint directement à l’âme et blessé mon estime, pour ainsi me rappeler de manière si anodine que je ressemblais à ce croquemitaine dont parlait Cataleya pour nous forcer à dormir la nuit... Le vieil homme au sac, “El viejo del costal”, qui venait chercher les enfants qui n'étaient pas encore endormis après huit heures du soir, les emportant dans son sac pour leur arraché le cœur et les yeux une fois dans son domaine sinistre.  

         Je lui ressemblais, dans le sens où je m’en étais prise à ceux et celles qui avaient eu le malheur de me croiser à la nuit tombée. Peut-être qu'un jour, des familles parleront à leurs enfants de ce nouveau croquemitaine : "la chica de la sangre". L’idée m’en rendait triste...

Bedford Park Boulevard, Bronx, Lundi 20 janvier 2025 - 8 : 43 pm

Début de l’enregistrement (En espagnol.)


~~~o~~~

Spoiler:


~~~o~~~


Fin de l’enregistrement.


           À peine venais-je d’appuyer sur le bouton pour sauvegarder le message vocal, qu’un métro arriva. Je n’y prêtais aucune attention dans les premières secondes, jusqu’à toutefois noter quelque chose de bizarre. Ce qui me força d’ailleurs à lever mon regard de ce pauvre téléphone volé. Trois individus tout ce qu’il y avait de normal dans le comportement... Mais plus je prêtais attention et plus ça sonner et paraissait étrange. Cette femme par exemple qui semblait parler au téléphone depuis qu’elle était arrivée... Eh bien, à qui parlait-elle ? Je n’entendais aucune voix sortir de son téléphone. Le type avec son journal, il fixe la même page depuis un moment maintenant. La troisième personne est la plus normale... Hormis que comme les deux autres, c’est le troisième métro qui défile, le troisième qu’il laisse passer. Plus ça va, et plus il y a de moins en moins de monde dans la station... N'était-ce pas l'heure de pointe ?
          Je me faisais peut-être beaucoup trop d'idée ? Mais je ressentais un creux au niveau du ventre, l’intuition démangeait, faisait naître le malaise. J’étais une fille pas bien intelligente, mais j’osais espérer que j’avais tout de même un peu d'instinct. Et la peur qui grandissait dans mon cœur, elle avait pour moi un sens propre. Je trahirais ce qui m’avait permis de survivre jusqu’à maintenant, si je ne prêtais pas attention au sentiment qui m’étreignait. Et puis, l’odeur... Venant d’un parfum que j’avais ressenti deux jours auparavant. Je le reconnaissais, il était familier, particulier... Mais à qui il appartenait, ça, j’avais un doute. Je me relevais du banc... Tout... Tout était silencieux. Je n’entendais plus aucun pas, plus aucune conversation et pas uniquement sur le quai, mais plus haut dans la station aussi. Je devais partir d’ici... J’en étais intimement persuadée.           


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyMar 26 Déc - 10:43




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Lundi 20 Janvier 2025
08 : 43 pm

J’ai été mauvaise langue : une fois son weekend terminé, l’agent Lock a bien voulu communiquer des informations avec nous. Malgré le fait qu’on n’ait pas le niveau d’accréditation. Merci ma Chance qu’elle l’ait fait d’ailleurs sinon on n’aurait jamais retrouvé la SDF. Faut admettre, puisqu’on n’avoue jamais sur conseil de mon avocat, que c’est plus facile de retrouver quelqu’un lorsqu’on a un enregistrement vidéo de lui et l’accès à toutes les caméras de vidéosurveillance civile de New York City ; surtout en comparaison d’un trio où y’en a qu’un qui bosse sur le sujet et en ayant comme outillage une application de signalement et de comparaison ainsi que Paint pour faire les cartes. Attention, Paint 3D ; pas la version de base ! Enfin Bref, culture française mise à part, cela nous a permis de recevoir des informations sur "où" et "quand". "Où" : Station de Métro de Bedford Park Boulevard, ironiquement localisée au croisement de Grand Concourse et la 202ème rue Est mais surtout situé dans le Bronx et non dans Manhattan. En plus d’être mal équipés, on enquêtait au mauvais endroit ! Merci ma Chance qu’on soit tombé sur l’agent Lock et qu’elle soit tombée sur la mutante, sinon c’était encore plus mort qu’une nature morte ou que ma dignité quand je me suis faite refusée une tentative de sortir avec quelqu’un après m’être faite cracher un chocolat chaud au visage par quelqu’un d’autre ! Heureusement, je le vis bien. Du verbe voir. Comme je suis allée voir ailleurs à ce moment et que j’en arrive pour voir la situation actuellement. Car le "quand" est maintenant. Après, pour continuer comme avant puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, j’ai été mauvaise langue ; encore.

La station est super grande, avec des escaliers qui y mènent depuis le croisement entre Grand Concourse et l’éponyme Bedford Park Boulevard, et c’est à cette station que celle qu’on pense être notre suspecte s’est arrêtée. Et a commencé à stagner, si l’on peut dire. J’ignore la nomenclature liée au métropolitain ; outre qu’elle change entre l’anglais britannique et l’anglais américain. C’est pas comme si c’était la première fois que je mettais les pieds dans ce genre de truc… Ce que j’en pense ? On dirait une immense salle de bain avec des remontées d’égouts. Et un certain manque d’entretien. Et des vibrateurs oubliés sous des meubles mais on sait pas lesquels. Heureusement qu’il y a du néon partout sinon ça serait le décor idéal pour un film d’horreur. C’est bien le sol gris pour éviter qu’on voit trop les traces dessus mais c’est mieux si on nettoie lesdites traces parce qu’elles commencent à s’infiltrer entre les dalles là. Et je suppose bien aussi que les murs carrelés de blanc fuient l’aspect caverneux tout en servant de fond idéal à innombrables affiches publicitaires mais, là encore, il aurait fallu nettoyer avant que la crasse s’installe entre les carreaux !

Surtout que le blanc, c’est facile à salir ! Je parle en connaissance de cause : j’avance dans une combinaison entièrement blanche à la fermeture éclair remontée jusqu’à la gorge, avec du noir pour faire contrepoint en la présence des semelles des bottes de terrain, de la ceinture avec holster de cuisse et des boites à lunettes, des protèges-smartglasses, du petit sac à dos et de la paire de lunettes connectées avec cordon que j’ai sur le nez. Oui, même les genouillères et coudières intégrées ainsi que les épaulettes rajoutées sont blanches ! J’aime le blanc. Je dirais bien que c’est ma couleur préférée mais c’est un achrome donc ça dépend du sens du détail des gens avec qui je discute. Oh, et le millier d’abeilles robotiques qui me suit est aussi à base de blanc. Faut pas que j’oublie de parler de ça. C’est un peu ce qui fait que les gens se taisent et prennent des photos alors que j’avance dans les couloirs de la station de métro en me disant tout ce que j’ai pensé précédemment : le pertinent, l’impertinent et les comparaisons.

Derrière mes cheveux roux, qui s’agitent au vent qui me coure dans le dos pour s’en aller dans la station, se cache une oreillette bluetooth, seul élément que je n’ai qu’en une fois de mon équipement technologique : deux smartphones blancs, un dans chaque holster, plus deux smartglasses, une dans sa pochette et l’autre sur mon visage, et deux smartwatches, une à chaque poignet. L’héroïne geek par excellence ! Discrétion 0 mais classe 100 !

« Une rame vient de passer pour évacuer les derniers civils, me confirme Enzo dans l’oreillette. Normalement, il ne reste que les agents du SHIELD en surveillance.

- Le visuel s’il te plait.
»

Est-ce que je me pointe en mission avec mon matériel et j’en refile aux agents du SHIELD pour qu’ils soient mieux équipés ? TOTALEMENT. Nan mais c’est vrai quoi : une montre connectée pour pouvoir suivre la position GPS et les constantes vitales, des lunettes connectées pour pouvoir bénéficier d’un Affichage Tête Haute et un téléphone potable pour centraliser les données comme les transmettre à l’opérateur de mission. C’est pas trop demander non ?

« Nan mais me file pas celui qui lit son journal, râle-je alors qu’Enzo pouffe dans le micro. En plus je suis même pas dedans. »

L’image affichée à l’intérieur de mes verres change, superposant à ma vision des escaliers celle transmises par les lunettes de l’agent Lock qui parle toute seule depuis tout à l’heure au téléphone ; et bouge donc régulièrement.

« Agent, je sais que je suis jolie et que c’est votre deuxième mission sur le terrain mais je pense que retenir son souffle à mon entrée en scène est suspect, non ?

- Lucy, qu’est-ce que je te répète à l’entrainement ?

- Techniquement, tant que tu me le répètes c’est toi qui parle le plus. Lucky terminé.
»

Evidemment qu’il me dit que je parle trop et non que je n’utilise pas les manières de communiquer habituelle mais c’est bien pour cela que je conclus ainsi. La loi de l’emmerdement maximum ! De plus, chacun gère son stress à sa façon. Il a beau dire, mon garde du corps, mais il va plus garder grand-chose si mon pique-nique avec la surhumaine tourne au viandage. Même s’il faut reconnaitre que j’emporte une sacrée force de dissuasion avec moi. L’objectif est un "nice to meet you" pas "nice to meat you", même si je préfère cette seconde option à un éventuelle "nice to meat me". Je suis trop occupée pour être blessée.

Je termine de descendre les escaliers avec la discrétion et la classe précédente, découvrant ce que me dévoilait la vision de l’agent Lock : un long quais central bardé de pilier de béton, avec des voies ferroviaires de part et d’autre ainsi que des poubelles et des bancs au milieu. Et des panneaux, aussi, ainsi que ce que je suppose être les écrans d’affichage. Je prends une grande inspiration par la bouche et je la regrette presqu’immédiatement. Ce qui s’additionner avec le fait d’entrer en piste de façon aussi subtile qu’un 36t livrant des porcelaines sur une piste de skicross. Kaboom !

C’est là que le tour de magie commence : sous réserve que je ne fasse pas fuir la SDF dans les couloirs et les tunnels, où elle est attendue par lesquels milliers d’@robeez positionnés à la demande d’Enzo ou de Nathan, je m’en vais directement vers l’un des bancs à accoudoir, bien étrange choix de conception si ce n’est pour empêcher que l’on dorme dessus, et j’entreprends d’y déposer mon sac en ignorant purement et parfaitement tout le monde. Je ne termine jamais mon geste puisque ledit banc a la propreté du reste, dubitative quant au fait qu’une lingette nettoyante suffise. Tant pis : qui ne tente rien n’a rien. J’entreprends de passer ma lingette sur la place que j’ambitionne propre pour devenir mienne. Je prends mon temps avec toute la fausse détente dont je suis capable, mes mouvements lents et précautionneux.

Lorsque ce méticuleux travail que ne manque pas d’exaspérer les Agents du SHIELD du fait de mon professionnalisme créatif, je m’assieds et prends mon sac sur les genoux. J’en sors un sandwich, provenant droit d’une boulangerie de qualité et elles sont rares à New York, et j’interagis pour la première fois avec la SDF. Je lui accorde un regard et lui montre le repas.

« Il est pour toi, dis-je avec le sourire, lui laissant le soin de prendre son temps pour s’approcher ou pour s’éloigner. Si tu veux. »

Je pose le premier sandwich sur le siège à côté de moi, la nourriture étant bien emballée dans son papier et la SDF étant plus ou moins dans le même état que le banc, avant d’en sortir un second et de commencer à manger. Outre ma survie, je me rajoute le défi de la survie de l’intégrité de ma combinaison. Nan mais l’héroïsme et moi, je vous jure…


NdA:


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyMar 26 Déc - 14:33



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        Évidemment, la première idée qui m’était venue à l’esprit, était de fuir instinctivement vers les tunnels. Les années avaient suffi à m’instruire quant au fait que si les humains avaient une bonne vision dans la lumière, là où moi, j’avais besoin de lunettes de soudage pour continuer à percevoir, dans l’obscurité les choses s’inversaient. Ces derniers étaient démunis, vulnérables... Il leur fallait bien trop de temps pour ne serait-ce que discerner une silhouette et seulement s'il faisait assez claire pour que leurs yeux puissent nuancer les degrés de gris et de noir, présenter dans la pénombre en des reliefs immobiles. Fuir par les tunnels, c’était selon moi, le meilleur moyen de disparaître en faisait de ces ténèbres qui effrayaient tant le commun des mortels, mes plus belles alliées. Mais je fus stoppée dans mon élan, alors qu’un son de bourdonnement se fit entendre... Comme un essaim d’abeilles, mais c’était bien plus fort, moins naturel que le son que j’avais l’habitude d’entendre venant d’eux.
     L’ongle d’où je me tenais, ne me permettait aucunement de voir les tunnels dans leur intégralité. Mais ce que j’entendais, suffisait à me dissuader de passer par là. Ce n’était pas uniquement à cet endroit que je les entendais, cela venait d’autre part de la station, plus particulièrement aux endroits où je pouvais potentiellement m’enfuir. En réalisant que tout ceci ressemblait de plus en plus à un traquenard, je sentis mon cœur s’accélérer dans ma poitrine. Un cœur excité par une adrénaline rendant l’affolement acide jusqu’au bout de ma langue et de mes gencives. Mon regard se posait sur les trois personnes présentes qui ne faisaient presque plus d’effort pour continuer le rôle qu’ils semblaient s’être donnés. Et puis l’invitée surprise arriva sur la scène comme si la situation était tout ce qu’il y avait de plus normal. Je comprenais au moins pourquoi j’avais reconnu un certain parfum.

     Elle était suivie de ces étrangetés qui avaient de toute évidence bien l’apparence d’abeille, hormis qu’elle ne dégageait aucune odeur organique. Pas même ce parfum de miel qu’elles se traînaient depuis leur ruche. Toute comédie n’avait plus lieu d’être depuis qu’elle était arrivée, les trois personnes me fixaient avec une attention particulière désormais comme s’ils étaient prêts à réagir à la moindre de mes mouvements. Ce qui me fit lâcher ce téléphone dans un sursaut léger. Le pavé tactile se fissurant au contact du sol, mais sans pour autant que l’appareil connaisse un sort plus funèbre que celui d'une casse irréversible. Je fixais celle dont je comprenais le moins la raison même de sa présence... Pourquoi était-elle là, ce soir ? Je croyais qu’elle était une sorte de chanteuse... Une privilégiée de la société qui n’avait pas à se bousculer pour survivre à la rue ? Qu’est-ce que quelqu’un comme elle me voulait ?
     Est-ce qu’elle était de la police en vérité ? Elle voulait que je paye pour le vol auquel elle avait assisté ? Oui bien pire... Est-ce que Matt Mike, El Diablo, m’avait en réalité signalé aux autorités ? Cela ne pouvait pas être qu’une simple coïncidence qu’hier, je tombe sur un justicier et que le lendemain, je me retrouve avec un autre type d’intervention. Il m’avait peut-être trahi, c’était évident... Au final, il savait que j’avais besoin de faire pour me nourrir, jamais il n’aurait vraiment permis à ce que je continue à vivre comme je le faisais. Mais je pensais qu’il aurait les couilles de me livrer à la police de lui-même, au lieu de le faire dans mon dos... Et me le laisser miroiter que je pouvais enfin compter sur quelqu’un d’autre que moi-même. J’ai été trop stupide... J’avais fait l’erreur de baisser ma garde et de manquer de prudence. Que va-t-on me faire ? Et si... Et si elle était comme le chasseur de tête ? Allais-je perdre la vie aujourd’hui ?  

      À cette idée, je sentais mes yeux commencer à gagner en humidité, prête à lâcher son flot de larmes à la moindre faiblesse du cœur. Le corps lui avait évidemment réagi différemment, comme l’animal apeuré que j’étais. À l’image d’un chat dans les poils se redressait en même temps que son dos, non dans un feulement d’avertissement. Le grondement au début timide, se faisait plus significative à mesure que la célébrité approchait de moi. Toutefois, pas encore au point où je devais montrer mes crocs pour signifier que j’étais prête à tout pour survivre. Puisqu'au final, j’étais celle qui avait reculé de plusieurs pas à mesure que la chanteuse avait approché du banc où j’étais à l’origine.  
     Je l’observais me tendre ce petit instrument alimentaire qui n’était pour moi rien de plus qu’un délicieux poison. Les mots compliqués du médecin revenant à l'esprit, à travers ce que Cataleya avait bien tenté de m’expliquer en espagnol. Parce qu’il avait bien fallu bien m’expliquer et me faire comprendre pourquoi je n’avais pas le droit un simple bonbon comme les autres. Des mots qu’une enfant de bas âge était bien incapable de saisir, mais que j’avais tout de même garder à l'esprit comme gravé dans une mémoire finalement bien efficace... En vérité, l’estomac que j’avais et qui ne ressemblait absolument pas à celui que pouvaient avoir les humains, ne produisait aucun suc gastrique, il n’était donc pas fait pour digérer les aliments solides comme liquide. De ce fait, je n’avais aucun système fonctionnel lié à cette digestion. Pas d’intestin grêle, de côlon ou même de vessie...

       Du moins, si les organes étaient observables, l’on pouvait voir que ces derniers étaient bizarrement plus atrophiés ou plus petit que la moyenne... Ce que la nature trouvait inutile, la nature s’en débarrassait, il paraît... Ces derniers n’étaient alors que le vestige rappelant simplement mes origines humaines... La vérité étant que l’orifice anal conduisant à ce rectum, n’était rien de plus que décoratif dans mon cas. Cataleya m’avait dit que j’avais d’autres organes moins atrophiée liée l’estomac, mais à l’époque le médecin n’en comprenait pas vraiment l’utilité, il n’avait jamais observé ça. Du moins, chez les humains. Mais à l’époque, j’étais sous perfusion... Il paraît que j'étais receveuse universelle, ironique sachant qu’en réalité, c’était sans doute autre chose dans ma constitution qui me permettait de recevoir universellement le sang des autres qu’un simple groupe sanguin.  
     Et sans doute, si l’on savait aujourd’hui ce dont mon corps réclamait lorsque la faim arrivait, l’on aurait compris à quoi servait ses différents autres et nouveaux organes. J’aurais pu simplement comprendre que c’était un simple geste, le même que j'avais eu pour Donovan quand elle me tendit ce sandwich. Mais le stress et la panique ne jouaient aucunement en ma faveur et comme je l’ai dit, je n’étais pas une gamine très intelligente. L’odeur des différents composants du plat agressait mes narines. Le grondement se change en feulement alors que mes crocs aux canines protubérantes sont cette fois visibles, exposées en guise d’avertissement. Toujours est-il, que j’étais encore celle qui reculait d’un pas. Bien sûr, j’avais compris ces mots, de cette langue que j’ai dû adopter seule, comme une grande... Mais l’esprit embrumé était encore incapable de discerner toute attention pourtant non-hostile.    

       Elle eut un autre geste qui toutefois, me rendit confuse... Elle sortit un deuxième sandwich et commença à le manger. C’était tout sauf un comportement qui laissait entrevoir une quelconque attaque à venir. À la différence des chiens qui eux, si on les quittait du regard, ils prenaient cela comme une marque de faiblesse et attaquaient. Mon corps avait longtemps fait disparaître les nombres marque de morsure des chiens errants qui me prenait toujours pour une créature hostile à leur territoire et à raison, beaucoup d’entre eux étaient mort sous le poids de mes crocs et d’une faim insatisfaite. À l’époque, quand je ne trouvais pas de SDF, ils devenaient mes cibles. Leur sang canin ne me nourrissait aucunement, pauvre en protéine, dénué de vitamine, cellules sanguines incompatibles avec ce que mon corps absorbait et remplaçait. C'était du sang qui calait simplement ce simulacre d’estomac l’espace d’un temps qui était relativement cours.
     Dans la rue, on ne tourne pas le dos un être hostile, ou peut-être que ce n’était qu’une règle propre aux animaux. Je ne savais pas. Quoi qu’il en soit, le comportement de cette femme était pour moi déroutant. Assise, me quittant des yeux pour manger. Je... Je crois que cela me permit de regagner un peu de mon calme. Cela dit... Je restais tout de même à distance, plongée dans mon mutisme habituel.             


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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyMer 27 Déc - 11:57




A tale of bat and cat

Okay, j’avais pas tilté que le banc visé était celui de la SDF. Chose qui la fait reculer. Tant pis : j’ai besoin de l’accessoire pour mon tour de magie et j’aurais pas pu éviter la peur quoi que je fasse. Sachant que cette partie-là est très réussite ! Cela me fait serrer la gorge de voir cette expression sur le visage, à travers le corps, de quelqu’un d’autre et par ma faute. J’ai suffisamment été à cette place pour pleinement le comprendre. J’essais de donner la joie et l’émerveillement, même si ce n’est que pour quelques dizaines de minutes, ainsi faire tout l’inverse me touche d’autant plus. Sachant que je fais également parti des personnes à avoir peur de moi. Je ne m’aventurerais pas sur cette introspection cependant : j’ai un plan à suivre et il est contreproductif de faire un malaise présentement.

Sont-ce des larmes ? Je n’en suis pas certaine et je n’ai aucun moyen de demander à Enzo de zoomer ma vision sans trahir sa présence. A quatre humains et des centaines d’abeilles, on est déjà suffisamment à terroriser la SDF pour que j’en rajoute avec un autre individu positionné à des kilomètres d’ici. Ma seule entrée, quoi que probablement accompagnée de la réalisation de l’embuscade, déclenche un grondement animal chez l’autre que je trouverais presque mignon s’il n’était pas aussi dangereux et témoin de peur. Nous avons toutes deux peur pour nous et peur de l’autre. J’accepte cette peur pour tâcher de l’outrepasser. Si quand j’avance tu recules, comment veux-tu que l’on se comprenne ? Par l’accomplissement de similaire chemin émotionnel, présentement. Et potentiellement gustatif.

Oui, j’ai pris les deux mêmes sandwiches. Est-ce qu’il aurait fallu que je croque un bout pour prouver qu’il n’est pas empoisonné ? C’est une idée, même si elle a un métro de retard, et elle est surement mieux que l’alternative consistant à expliquer que je possède 10.000 doses volantes de 0,1ml de propofol donc si je veux sédater j’ai largement de quoi. Je ne suis pas subtile dans mon approche mais pas à ce point-là tout de même. Prévenante : j’ai le contrôle du terrain et l’initiative. Deux bonnes bases. Je peux perdre la seconde puisque je l’exploite de façon pacifique mais les @robeez m’accompagnant sont suffisamment proches pour intercepter toute tentative d’agression de la part de ma presqu’interlocutrice tandis que je pratique l’écoute habituelle de mon courage : plier bagage. Je ne devrais même pas être sur le terrain mais ma Chance a l’air décidée à ce que j’y sois et je lui fais confiance.

Ce qui ne m’empêche pas d’être prudente. Je la regarde d’ailleurs lorsqu’elle me montre les dents et feule, moyennant un nouveau pas en arrière. Feulement félin approuvé, début de repas commencé. A travers mes lunettes et celles de l’agent Lock, je continue à observer la SDF, tout en mangeant. Ce n’est qu’après quelques bouchées qu’un peu de soif me vient et que je passe à une seconde phase d’apaisement.

« Minette, t’es mignonne mais tu restes blonde malgré la teinture, me dis-je à moi-même avant de plonger la main qui ne tient plus le sandwich dans mon sac afin d’en sortir une petite bouteille d’eau ; bouteille que je montre ensuite à l’effrayée. Tiens, ça fait partie du package. »

Je pose la bouteille à côté du sandwich offert puis pose mon sandwich à moi sur mes genoux, à moi aussi, afin de sortir une autre bouteille, à moi toujours, et d’essayer de l’ouvrir. Après quelques instants de galère, je la délaisse avec un soupir. Continues-je de faire semblant de ne pas y arriver ? Nan parce qu’en fait, j’ai vraiment soif. Et puis zut, aucun plan ne survit au contact de l’ennemi et je suis ma meilleure ennemie. Hop, bouteille ouverte et boisson au goulot. Jouer les demoiselles en détresse fonctionne surement mieux quand on n’est pas la personne qui met en détresse l’autre demoiselle ; enfin, plus qu’elle ne l’est de base parce qu’un Sans Domicile Fixe obligé de voler pour se nourrir sent quand même autant la détresse que la crasse, qui est surement un signe de détresse d’ailleurs quand j’y pense.

Je suis venue, j’ai vu, j’ai bu. Pourquoi personne n’a jamais pensé à le faire en publicité ? Pour de l’eau, évidemment, parce que pour de l’alcool ça serait plutôt "je suis venu.e., j’ai bu, j’ai oublié". Comment ça, je pratique mal l’alcoolémie ? C’est faux monsieur l’agent, donnez-moi un éthylotest et je lui apprendrais de nouvelles couleurs comme si j’étais policière professionnelle ! Comment ça, il est daltonien ? Oh cette géniale arnaque de bourré : m’sieur l’agent, m’sieur l’agent, je suis daltonien, je peux pas savoir si les couleurs sont bonnes. Non, ça permet pas de s’en sortir mais ça permettra de faire rire l’agent, au moins de dépit. Quitte à finir en cellule de dégrisement, autant que ça soit grisant ! Oui, oui, j’imagine ça en théorie vu que ça ne m’est jamais arrivé en pratique. L’éthylotest, l’arrestation, la cellule de dégrisement, tout ça. La perte de mémoire par contre… ben justement, je sais pas : je me souviens plus.

Je fais une pause dans mon repas à environ un quart de mon sandwich et une infinitésimalité de mes associations d’idées afin de reprendre la parole. Non, l’autre n’a pas l’air de s’être plus approchée. Calmée ? Un peu. C’est cependant l’histoire de secondes pour changer cet état de fait en pire ; ainsi que de minutes pour le faire en mieux.

« Je m’appelle Lucky, commence-je tranquillement. Du coup, les gens m’appellent aussi Lucky. Veux-tu m’appeler ainsi ? »

Un instant de silence alors que je tourne le regard et les lunettes vers mon interlocutrice pour lui offrir un sourire.

« Ça fait nom de chien ? Faux : de chat ! Bon, je t’accorde l’animal de compagnie. Mais c’est ce que je suis. Chanceuse, pas un animal de compagnie. Après, si je devais en être un, je serais un chat. »

Je retombe toujours sur mes pattes, au risque de m’en casser une, et je tâche de le faire en parlant le plus lentement et le plus calmement possible actuellement.

« Mes parents m’ont appelée Lucy, à la base, raconte-je en me penchant en avant, mettant les avant-bras sur les avant-cuisses et regardant au loin avec le sourire de bons souvenirs. Sauf que moi j’arrivais pas à dire le "si". D’où le "Lucky". Et cet horrible accent français. Ils m’ont envoyée voir une orthophoniste. »

Un nouvel instant de suspens alors que je me redresse en regardant à mes pieds, découvrant un téléphone tombé là.

« J’ai appris à dire "Lucy", continue-je en me repenchant pour récupérer l’objet dont l’état est aussi sal qu’il est dans un sal état. J’ai aussi appris que "Lucky" ça voulait dire chanceuse, en anglais. J’avais donc eu la Chance de m’appeler chanceuse par malchance de mal prononcer mon nom. »

Je me retourne vers toi.

« C’était un signe que j’étais chanceuse, non, demande-je de façon purement rhétorique avant d’en passer à une vraie question, montrant le téléphone. C’est à toi ça ? »

Est-ce possible qu’avant d’assurer ses besoins primaires, comme se nourrir, dormir sous un abri ou se laver, les SDF de nos jours financent d’abord un téléphone ? J’en ai tellement aucune idée. Mon premier apriori me dirait qu’elle l’a surement volé mais c’est un apriori. Quoi que je ne sais pas ce qui est le pire : voler un téléphone ou privilégier la possession d’un téléphone à celle des besoins de base. Disons que les problèmes sous-jacents ne sont pas les mêmes. Concernant ceux actuels, j’attends une simple réponse pour savoir si je pose le téléphone à côté de la bouteille d’eau et du sandwich offerts ou… ben à côté aussi, sur le même siège, puisque je vais pas le mettre dans une poche que je n’ai pas quoi. Après cela, un petit essuyage de doigts sur le dos de la lingette précédemment utilisée pour nettoyée et je pourrais potentiellement recommencer à manger. Pauvres Agents du SHIELD, occupés à faire leurs pieds de gru pendant que je fais mon numéro d’équilibriste !



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MessageSujet: Re: [Terminé] A tale of bat and cat [Terminé] A tale of bat and cat EmptyMer 27 Déc - 15:19



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Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




        Elle prononçait une phrase particulière et si les mots ne furent en aucun cas difficiles à comprendre, je n’étais pas certaine d’avoir saisi le sens de ce qu'elle avait dit. Il me fallait déjà énormément de concentration pour traduire mentalement ce qui était dit mot pour mot, uniquement si j’avais la chance de connaître le mot en question et de me rappeler son équivalent espagnol. Il était peu probable que je réussisse à l’heure actuelle à comprendre les sous-entendus, j’avais déjà du mal à lire entre les lignes en espagnol et de ce fait, comprendre une simple blague... Alors en anglais, c’était peine perdue. Ah et peut-être que je n'avais pas totalement vrai dans ce que je disais. Je n'avais pas compris le terme “minette”, j’avais beau cherché, je n’étais pas certaine de l’avoir si souvent entendu celui-là. L’idée la plus logique qui me venait à l'esprit, c’était qu’il devait s’agir du prénom d’une personne.
       Un surnom peut-être ? Mais à qui s’adressait-elle... Pas à moi, je n’étais pas blonde... La teinture, je savais que ça désignait “Tintura” qui faisait donc référence à un colorant, un terme utilise le plus communément pour les modifications apporter à nos cheveux. Cataleya n’aimait pas les filles qui se teintaient, elle disait que c’était des genres de traînées, “Putas” comme elle les appelait tendrement. Paradoxalement, elle se manucurait énormément les mains, ce que faisaient aussi les prostituées, ce qu’aimait lui rappeler Rodriguez pour l’embêter un peu. Pour autant, je ne m’appelais pas Minette, je n’étais pas blonde et je n’étais pas “la teinture” non plus. J’étais déjà dans une situation de vie où je devais déjà tout faire pour éviter les gros dérangés pédophiles, surtout quand l’un deux comprenaient que je ne dépendais de personne et que personne ne m'attendait, seule et isolée, proie facile... Oui. Même les humains avaient leur prédateur, affamé de bien autre chose que de la chair...

        Le mois dernier, j’ai bien failli finir vendu comme esclave pour un gros riche dégueulasse tout droit venue de l'Orient, et ce, si le nouveau Captain America n’était pas intervenu démanteler le Cartel dans lequel je m’étais fourrée accidentellement. Aveuglée bêtement par l'appât du gain. Me teinter les cheveux ne pourrait être ici que la preuve d'un manque de sagesse et de prudence, car envoyant un genre de message à ceux ayant le cœur malade... Parce que leur cœur ne pouvait que terriblement atteint pour ne serait-ce qu’avoir des fantasmes sur une fille comme moi, crasseuse et qui avait à peine débuter sa puberté. D'une puberté retardataire, si l'on comparait aux autres filles, car j'avais commencé à avoir mes premières règles des jours, voire des semaines après mon 15e anniversaire, soit il y a quelques mois qui feront bientôt un an. Mais... Gracias a Dios, si les pervers n’étaient pas au moins surhumain ou si je n’étais pas droguée, je ne risquais rien. Oui, la rue n’était pour moi, pas uniquement un combat de rue contre une meute de chien errant organisé et affamée que la fourrière tardait à intercepter.  
        Cela dit, pour revenir au sujet de base, cette femme ne devait pas parler toute seule ? Si ? Était-il possible que tout ceci soit en réalité un malentendu ? Qu’en réalité, elle traquait une prénommée Minette, une blonde qui devait me ressembler depuis qu’elle s’était “la teinture” aux cheveux. Mon regard se détachait de la femme pour se porter vers les trois autres personnes, toujours très attentives quant à ce qui se passaient ici et n’ayant pas bougé de leur place. Il était assez près pour que leurs battements de cœur me soient légèrement perceptibles... S’ils se déplaçaient, je n’avais pas à les avoir dans mon champ de vision pour m’en rendre compte. Je restais alors attentive au mouvement de la célébrité qui avait sorti une bouteille, sans doute de l’eau. Je ne saurais le dire... Tout ce qui venait d’une bouteille et qui était transparent n’était pas forcément de l’eau, dure réalité de la consommation de masse.  

       Pensée rapidement écartée, quand elle ouvrit sa propre bouteille et que le liquide à l’intérieur était inodore. Je buvais du sang, ce qui m’avait fait penser un jour que je devais bien être capable de me contenter ou de pouvoir boire de l’eau pour écarter la faim. Même pas... Boire de l’eau pur, c’était le meilleur moyen de vomir, car mon système ne semblait pas être en mesure d’absorber une telle quantité de liquide ‘’inutile’’ à son bien-être. À l’image du sang animal qui, au final, mon corps finissait aussi par l'éjecter tôt au tard face à cette notion d'incompatibilité. L’eau absorbée via le sang-humain était rapidement traitée et vous vous en douter, si je n’ai pas de vessie, ça passe par toutes les autres fuites possibles : transpiration principalement et vomissement, ici aussi... Mais guère un vomissement douloureux, qui arrivait quand j’avalais autre chose que ce qui m’était nécessaire.  
        De ce fait, ce n’était pas du sang que je vomissais, mais bien le surplus d’eau que mon corps ne pouvait pas se permettre de stoker. Ce qui n’arrivait que rarement, puisque je n’étais pas non plus le genre de personne à avoir accès à une quantité faramineuse de sang-humain et à me nourrir ainsi par pure voracité.  

      La célébrité se présenta, ce qui me poussait d’ailleurs à écarter l’hypothèse qu’elle pouvait être Minette et que même si je trouvais cela étrange, il y avait tout de même une chance qu'elle ait pu se parler à elle-même précédemment. J’essayais de suivre ce qu’elle disait, mais elle parlait pour moi, bien trop vite. Oui. En plus du fait qu’il y eût dans ses nombreuses phrases, des mots que je ne connaissais pas forcément encore. Certains plus techniques que d’autres. Je ne me sentais aucunement capable d’être en mesure de rassembler tous les mots qui étaient sortie de sa bouche. Alors, je fis le choix de retenir l’essentiel... Elle s’appelait Lucky Lucy. Je la fixai ramasser ce téléphone. Au début, je m’en foutais un peu de l’état de ce dernier, ce n’était pas le mien en vérité... Mais en me rappelant le message que j’avais pu enregistrer plus tôt, à cause du fait que je me sentais seule, le jour de mon anniversaire, je sentis la panique me regagner.
      « Sí ! » Avais-je presque hurlée, mais de cette voix tout de même nouée par une sorte de timidité et d'angoisse. Je ne voulais pas qu’elle fouille ce téléphone... Je devais effacer cet enregistrement avant toute analyse poussée. Ou... Ou, ils sauront ce que j’avais pu faire. Pour le moment, ils me confondaient sûrement avec une autre, mais s’il découvrait que j’étais sans doute pire que celle qu’il recherche, je n’aurais aucune chance de m’en sortir. « Moi... Pas Minette... Moi pas Blonde... Moi pas “La tintura”... » Ai-je enfin tenté de formuler en anglais mes pensées... Je rajoutais alors. « Creo que ustedes deben estar buscando a otra persona... Lucky Lucy. »             


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