Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
Auteur & Message

♱ The Baby Vampire ♱
Morticia Montoya
Morticia Montoya
♱ The Baby Vampire ♱

Messages : 276
Crédits : Avatar et gifs : (Alma)

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyMar 19 Déc - 9:24



♱ Tomorrow never comes until it's too late ♱

Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




Bronx, 19 Janvier 2025...

         Je plissais les yeux quand il cherchait à communiquer avec la langue que je maîtrisais le mieux... Et même si ce n'était pas grand-chose, j’en fus sensible touchée. Je faisais beaucoup d’effort pour comprendre l’anglais, il m’en fallait davantage pour le parler. Une personne qui parlait trop vite, c’était difficile de suivre ce qu’il disait, mais il y avait aussi des termes ou simplement des mots qui m’échappaient encore aujourd’hui. Des choses simplement qui aurait pu être appris à l’école, mais je n’avais jamais été à l’école. Et l’anglais, dans une famille qui ne parlait qu’en espagnol, me semblait derrière une frontière dont je n'avais pas accès. En réalité, c'était une langue que j'avais apprise en regardant la télé et plus tard, en écoutant les gens parler autour de moi. Et j’étais plutôt fière de savoir au moins comprendre ce que l’on me disait dans la mesure de ma piètre compréhension. Mon accent devait être atroce pour lui et c’était humiliant de devoir montrer un tel défaut de langage.  
       Pour autant, il se montrait très respectueux à ce niveau, se mettant volontiers en difficulté pour me parler et poursuivre la communication. Aussi, si sa phrase ne voulait rien dire en l’état, je compris où il voulait en venir. J'acquiesçais simplement de la tête, d'un mouvement léger et discret. Oui, comme pour lui donner une sorte d’approbation qu’il n’avait pourtant pas l’obligation d’avoir, mais au moins, il me laissait l’illusion d’un choix qui était rassurant. Et puis, finalement... Il annonça un autre prénom avant d’enfin retirer le masque qui le déshumanisait jusqu'à présent. Je sentis alors enfin mes muscles se détendre pour la première fois depuis que la rencontre avait débuté, depuis qu’il m’avait surprise dans la plus mauvaise des postures. Cette fois, je pouvais lire son expression et... La première chose qui me frappa fut l’absence d’éclat dans son regard. J'avais déjà vu ça, mais chez les aveugles...

       Mais... Comment avait-il fait pour s’apercevoir que je fixais la fenêtre avec l'intention d'y sauter ? Je le pensais comme moi, mais en réalité, il était sans doute plus sensible que je ne l’étais... Ou du moins, il avait accès à un sens que je ne possédais guère. Je regagnais un certain calme, assurément plus rassurer. Mais je restais tout de même sur mes gardes et à distance. Ce n’était pas tant lui le problème, mais davantage ma façon d’être et la façon dont j'ai mené ma vie depuis que j'ai neuf ans. J’avais fini au fil des années par adopter un comportement assez animal, faute d’avoir trop longtemps vécu seul et comme un prédateur livré à lui-même dans cette jungle urbaine. Il était plus facile pour moi de grogner sous l’effet de l’adrénaline, plutôt qu’émettre des pensées rationnelles et civilisées. Et c’était un peu ce manque de civilité qui me faisait regarder cette main curieusement tendue vers moi sans y réagir.
      « Morticia. » Répétais-je tout de même en songeant que c'était ce qu'il attendait sans doute de moi, le fait de me représenter à nouveau. Ma voix était désormais plus claire dans son intonation, offrant cette fois le prénom dans son intégralité, même si l'homme semblait déjà avoir saisi l’information plus tôt. « Entiendo lo que dices. » Dis-je en désignant ma bouche, avant de le pointer du doigt. « Toi... Parler Anglais... Pero Lentamente. » Terminais-je avant de me murer dans le silence.       


Code by Sleepy


pain
I think a death is better than a dream. Because we don't need to wake up. ~ M.M
(c)crackintime
Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyMar 19 Déc - 11:21

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


C’était ridicule. J’étais ridicule à essayer de lamentablement enchainer quelques mots en espagnol alors que je n’avais pas de notions de base. Tout ce que je connaissais de cette langue venait de chanson que j’avais pu entendre lorsque je travaillais encore dans le même cabinet que Foggy et Karen. Autant dire que ça ne datait pas d’hier et que ça ne m’aidait pas vraiment non plus à me faire comprendre. J’avais vraiment du mal à lui faire comprendre mes intentions et c’était un calvaire. Un supplice même, parce que même moi, je ne comprenais pas un traitre mot de ce que je lui disais avec mon accent à couper à couteau, avec mes mots hasardeux qui, alignés ensemble ne devaient probablement rien dire de bien concret.

Pourtant, et à ma grande surprise, mes sens m’indiquèrent qu’après avoir retiré mon masque et fais ces lamentables efforts dans cette langue qui n’était clairement pas la mienne, la gamine se détendait. Un peu tout du moins. Je sentis la pression dans ses muscles diminuer, ses appuis se relâcher un minimum et je vis même ses yeux, son regard s’écarquiller légèrement alors qu’elle fixait le mien. Ouais, ça faisait souvent cet effet.

« Toi, Morticia. », dis-je en désignant la jeune fille. « Moi, Matt. », fis-je en tapotant mon torse.

Moi Tarzan, toi Jane. Exceptionnelle introduction. On allait certainement aller très loin avec cette discussion et la sensation de ridicule que je ressentais à mon égard ne fit qu’augmenter. Mais, parce qu’il fallait bien un point positif à tout cela, je compris à travers ses mots, son langage corporel qu’elle était entrain de me dire qu’elle comprenait ce que je disais. Loué soit le Seigneur, on allait finalement pouvoir avancer, même s’il fallait que je parle doucement pour qu’elle puisse comprendre.

« Cool. », dis-je en souriant, pouce levé vers le ciel afin de me montrer rassurant.

Maintenant, la question était de savoir comment je pouvais m’y prendre pour qu’elle comprenne la raison de ma présence. En pleine réflexion, je ramenais à moi cette main tendue qu’elle avait ignorée laissant apparaître une moue de déception sur mon visage. C’était étrange d’être dans cette situation, de me retrouver dans ce costume mais en mettant de côté tout ce qui m’habitait lorsque je le portais. Je n’avais pas pour habitude d’enlever ce masque facilement, encore moins de révéler mon identité à n’importe qui et pourtant, aujourd’hui je n’avais pas eu le choix. Cette gamine avait besoin qu’on l’aide.
Je n’avais pas fait toute cette enquête -quand je voyais mes talents d’enquêteur, j’étais plutôt serein quant à ma carrière d’avocat, pour abandonner face à cette barrière de la langue. Face à elle j’étais Matt Murdock et j’étais celui qui tendait la main, celui qui acceptait d’aider quel qu’en soit le coût. Maintenant, tout était une question de confiance. Et de me faire comprendre aussi.

Sans me départir de ce sourire que je souhaitais toujours aussi amical et rassurant, je reculais d’un pas afin de lui faire comprendre que je ne comptais pas empiéter son espace vital et retournais donc m’adosser au mur. Rempliant une jambe contre la surface de ce-dernier, je croisais à nouveau les bras sur mon torse.

« Por…por qué he…por qué haces eso ? », demandais-je finalement en cherchant le regard de Morticia de mes yeux vides. « Tu peux m’expliquer ? », demandais-je également, doucement, lentement pour qu’elle comprenne mes mots.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

♱ The Baby Vampire ♱
Morticia Montoya
Morticia Montoya
♱ The Baby Vampire ♱

Messages : 276
Crédits : Avatar et gifs : (Alma)

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyMar 19 Déc - 13:00



♱ Tomorrow never comes until it's too late ♱

Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




Bronx, 19 Janvier 2025...

         Finalement, il était possible d’échanger avec ce Matt... Et plus magnifique encore, la pluie continuait à perdre en intensité jusqu’à enfin cessée. Le silence était libérateur, apaisant... Cela avait été une pluie de courte durée, comme je les appréciais. Et enfin, je pus me concentrer sur les battements de cœur de tous ceux dans cette pièce. Celui de Matt qui n’était plus Mike, du camée et ainsi que de moi-même, mon cœur qui, d'ailleurs, s'agitait à nouveau paisiblement dans ma poitrine, maintenant que l’adrénaline redescendait. Et je constatais presque avec surprise que ma méfiance s’en retrouvait impactée. Même si j'étais toujours en alerte, je n’étais plus aussi férocement sous la défensive. J’étais même capable de penser à nouveau à plusieurs choses en même temps malgré la situation : me demandant ce que pourrait bien penser l’homme inconscient, s'il venait à se réveiller à cet instant.

Quelle serait sa réaction en discernant nos silhouettes dans l’obscurité, tout en étant le témoin silencieux du reflet lumineux à travers mes pupilles, elle-même éclairée par la luminosité exposant mes cristallins oculaires ? Ma foi, je ne pouvais que l’imaginer. Oui. Je n’ai jamais su ce qu’était l’obscurité du point de vue des humains. Le monde qu’il voyait, m’était inconnu. Je ne voyais rien le jour sans lunette de protection, je ne savais donc pas tellement ce que cela faisait que de voir un ciel bleu ensoleillé, quelle couleur avait chaque élément en journée. Les ténèbres qui effrayaient tant les humains, je ne savais même quelle apparence lui donner. Est-ce que si je fermais les yeux, c’était ça les ténèbres ? Mais quand je fermais les yeux, était-ce bien l’obscurité que je voyais, ou autre chose par rapport au commun des mortels ? Puisque je voyais le rouge de mes veines à travers mes paupières, pulsant à la seconde dans un rythme ininterrompu. Était-ce cela que les humains voyaient quand ils fermaient les yeux ?

Sa question fut posée en espagnol, avant qu’il me demande de lui expliquer en anglais. Mon regard se posa alors sur l’homme inconscient, dont j’étais restée aux côtés tout du long, comme une bien étrange garantie qu’il ne m’attaquerait pas si j’étais toujours auprès de celui qu’il était venu défendre. Me demandant s'il parlait de ce que je lui ai fait et par extension, ce que j'avais fait à toutes mes victimes précédentes ? « Faim... Manger. » Ce fut-là ma réponse dans un premier temps, rajoutant par la suite, dans ma langue natale, ne trouvant pas comment placer en anglais le sujet, verbe et complément afin de former une phrase qui expliquerait le fond de ma pensée. « La sangre humana es mi único alimento. »       


Code by Sleepy


pain
I think a death is better than a dream. Because we don't need to wake up. ~ M.M
(c)crackintime
Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyMar 19 Déc - 16:01

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


Je ne ressentais plus ce sentiment d’omniscience, cette étrange sensation de tout voir parce que la pluie était entrain de perdre de son intensité. J’étais donc maintenant obligé de me concentrer sur les battements de cœur de la jeune fille -et du type à ses pieds, pour avoir une vision d’ensemble de la pièce. Cependant, ça avait son avantage. Qu’elle ait un cœur et qu’il batte signifiait qu’elle était bien vivante et que ce n’était pas une véritable, vous savez le mot que je ne voulais même pas penser. D’ailleurs, je pouvais clairement voir au travers de mes sens que Morticia avait jeté quelques coups d’œil au camé qui gisait, inerte, à ses pieds.

« Il va bien. Out pour un moment, mais il va bien. ».

Ce propos se voulait rassurant, que ce soit pour moi qui venait tout juste de m’assurer de son état et donc, de ce fait, qu’elle ne l’ait pas tué. Et pour elle évidemment, qui j’espérais, était apaisée de savoir que justement, elle n’avait pas tué ce type.
Sans bouger de ma position -plutôt confortable cela dit en passant, j’observais attentivement la jeune fille. Principalement ses yeux et mes sens m’indiquaient que les pupilles ne variaient pas, qu’elles ne changeaient pas de taille en fonction de la luminosité qui avait légèrement variée maintenant que le rideau de pluie n’était plus là. Nyctalope donc. Ses yeux étaient adaptés uniquement pour voir la nuit. Ça faisait quand même très V…non, toujours pas.

Elle répondit à ma question et mes sourcils se froncèrent aussitôt, parce que la conclusion hâtive s’était imposée à mon esprit. Faim, manger, le sang du type sur sa bouche. Je soufflais doucement pour calmer mon cerveau qui fonctionnait à une vitesse absolument folle. Il y avait un côté plaisant dans le fait de voir toutes les pièces du puzzle s’emboiter, mais c’était excessivement stressant d’imaginer les choses, avec ces quelques détails qu’elle venait de me donner.

Puis cette nouvelle phrase en espagnol. Ma première réaction fut un sourire amusé. Alors que le terme sangre passait ses lèvres, l’image de Foggy débarquant dans notre chambre, à Columbia, avec son pot de sangria à la main et parlant espagnol avec le même accent que moi…impayable. El grande avocados. Bon sang qu’il me manquait.
Seconde réaction ? La réalité frappait à la porte. Elle se nourrissait de sang humain pour vivre. Je parlais peut-être excessivement mal espagnol, mais au moins je comprenais. Le sang était sa seule nourriture, il allait vraiment falloir que j’arrive à prononcer ce foutu mot en V.

« O…kay. », lâchais-je malgré moi.

J’avais donc finalement raison depuis le début, mais ça ne me faisait pas spécialement plaisir. Même si elle me disait un instant plus tôt n’avoir aucune souvenir de ce refuge, tout semblait logique. Lorsqu’elle était là-bas, des gens avaient dû l’aider à gérer son problème puis après les évènements, plus personne pour l’aider donc elle s’était retrouvée livrée à elle-même et avait été incapable de se maitriser. Aujourd’hui, elle était plus âgée, avait développé une sorte de conscience de ce que représentait son…son truc et elle faisait de son mieux pour ne plus tuer, mais juste prendre le stricte nécessaire à sa survie. Dakota aurait été fière de mon esprit de déduction.

« C’est…pas commun. », dis-je après un moment de silence. « Écoute je, je comprends ok ? Tu dois te nourrir et il n’y a que le sang pour ça. », continuais-je en parlant lentement pour qu’elle me comprenne. « Sauf que dans cet état, comme dans beaucoup d’autres…ce que tu fais est considéré comme une agression. Tu comprends ? », demandais-je en lui montrant le type, puis elle en mimant un signe négatif avec mon index. « Et les animaux…t’as déjà essayé les animaux ? », questionnais-je comme si l’on demandait à un buveur de bière blonde s’il avait déjà essayé la brune.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

♱ The Baby Vampire ♱
Morticia Montoya
Morticia Montoya
♱ The Baby Vampire ♱

Messages : 276
Crédits : Avatar et gifs : (Alma)

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyMar 19 Déc - 20:04



♱ Tomorrow never comes until it's too late ♱

Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




Bronx, 19 Janvier 2025...

         La cacophonie avait désormais été remplacée par la symphonie de plusieurs séries de deux notes répétitives. Familière et rassurante. La pluie me rendait presque sourde à tout autre son, maintenant qu'elle n'était plus, il n’y avait pas un son que j’étais incapable d’entendre. Là, dans le silence, même cette petite araignée se déplaçant sur sa toile dans un des coins du mur de la pièce, n’échappait aucunement à l’ouïe qui était la mienne. Matt prit la parole pour exprimer un certain soulagement quant à la santé de l’homme. Les paroles semblaient davantage le rassurer, lui... De mon côté, même si je n'aimais pas causer la mort de ceux sur qui je me nourrissais. Même si je ne ressentais aucune hostilité envers qui que ce soit. Je ne ferais que me mentir à moi-même si je disais être affectée par la mort d’un humain. Oui. Je l’avais été quand j’étais encore plus jeune que je ne l'étais présentement. Mais j’avais versé mon premier sang, j'avais senti la première veine cesser de pulser entre mes canines. Et c'était-là un souvenir traumatisant, marquant pour une gamine de neuf ans.
      Toutes ces horreurs que j’ai vécues à l’âge d'innocence, elles m’avaient arraché à toute sensibilité qui faisait l'identité humaine, arrachée par conséquent à toute empathie. Je savais que c’était moralement moi qui étais en tort, mais à choisir, je préférais me nourrir que m’abstenir. Ce n’était pas être égoïste que de manger pour survivre. Les humains étaient bien pires en termes de consommation, eux étaient même dans l'excès. Il mangeait plus pour le plaisir que pour leur survie. La morale m’avait poussé à essayer de me nourrir d’autre chose que du sang-humain. Et ça n’avait rien donné, si ce n’est que de me faire réaliser justement l’existence de la frénésie. C’était donc avec un triste consta que l’homme me rappelait que je n’avais plus aucune sensibilité pour les humains, depuis que je ne les voyais que comme de la nourriture. Je devais sans doute m’estimer heureuse d’être tout de même en mesure de vouloir éviter leur mort à tout prix.

        Oui. Ça voulait dire que Rodriguez et Cataleya n’avaient pas complètement échoué dans mon éducation. Pour dire vrai, c’était peut-être moi qui avais échoué à conserver mon humanité. L’homme, qui se nommait Matt, digérait mes paroles et j’étais attentive à la moindre de ses réactions. Ce qu’il disait, ne m’étonnait pas vraiment. Je savais que ce que je faisais, était mal... C’était justement parce que j’avais eu tant de fois ce conflit moral intérieur, que j’ai dû apprendre à fermer mon cœur. C’était inutile que je me replonge encore une nouvelle fois dans un tourment personnel qui n’allait rien changer à ma situation, si ce n’était que l’empirer. Peut-être que la solution était simplement, me livre aux autorités. Peut-être était-ce ce que j'aurais dû faire il y a longtemps ? Mais j'étais évidemment effrayée quant aux traitements que l’on pouvait potentiellement me réserver. M'imaginant le pire.
      Sa dernière question était presque... Blessante. Me faisant me demander, sous quel aspect j’apparaissais à travers ses pensées. Un monstre insensible, si avide de sang humain et si heureuse de leur apporter la mort, qu’elle n’a jamais cru nécessaire d’essayer le sang animal ? « La sangre humana es mi único alimento. » Répétais-je plus lentement, d’une voix désormais plus morne. « Animal. Pas nourrir. Vomir. » La plupart des chats et des chiens disparus, dont les affiches commençaient à jaunir, je les connaissais tous. Il n’y avait pas un pigeon, un rat, un chien ou un chat que je n’ai pas déjà chassé sous le poids de la faim. Mais leur sang était pauvre, elle calait mon estomac, mais il ne me nourrissait pas, ne me rassasier pas. Pire encore, je le vomissais, si je le buvais en trop grande quantité. Le sang animal ne m’apportait aucune énergie, elle me donnait juste l'illusion d'avoir l'estomac rempli, alors que mon corps criait famine.       


Code by Sleepy


pain
I think a death is better than a dream. Because we don't need to wake up. ~ M.M
(c)crackintime
Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyMer 20 Déc - 14:44

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


Aussi loin que mes souvenirs remontaient, je n’avais jamais vu une telle chose. J’étais complètement dépassé par la situation et j’avais du mal à correctement analyser, tirer des conclusions ou même trouver une solution. Les pensées fusaient dans mon esprit car jamais de ma vie je n’avais rencontré une personne se nourrissant uniquement de sang humain. Jusqu’à aujourd’hui, pour moi, c’était une légende pour effrayer les gamins, un truc inventé qu’on ne voyait que dans les livres. Je me sentais désarçonné par la situation, parce qu’elle me disait et par son comportement.

Le mutisme dans lequel Morticia était cloitré ne m’aidait pas du tout. Je n’arrivais pas vraiment à la mettre en confiance, à lui faire cracher plus quelques mots et lorsqu’elle faisait des phrases complètes, c’était uniquement en espagnol. Belle épreuve pour moi. Cependant, je doutais fortement que la situation aurait été plus simple, plus compréhensible si elle m’avait parlé en anglais. C’était tellement incroyable, lunaire pour ma condition d’être humain que peu de paramètres auraient été en mesure de changer la donne.

« Forcément… ».

J’avais dit cela en secouant la tête alors qu’elle m’annonçait que le sang animal ne la nourrissait pas, la faisait vomir. Honnêtement, je ne savais même pas si là aussi –avec une réponse positive, cela aurait changé quelque chose. Le pire dans tout cela, c’était que j’étais lentement entrain de prendre conscience de mon impuissance face à cette situation. Je n’arrivais pas à trouver la moindre idée pour la réconforter, pour lui proposer une solution viable. C’était terrible, ce sentiment était horrible.

« Tu…tu as encore faim ? ».

Il y avait une arrière-pensée et bon sang qu’elle ne me plaisait pas. Mais c’était certainement le seul moyen dans un premier temps d’épancher sa soif et dans un deuxième temps de l’amener à me faire réellement confiance. Car même si j’étais impuissant face à cette situation, cela aurait été renier toutes mes valeurs que de l’abandonner à son sort. Je ne me voyais pas remettre mon masque, lui tourner le dos et repartir, rejoindre les rues de Hell’s Kitchen en gardant un tel évènement sur la conscience.

C’était un dilemme moral, une sorte de paradoxe de l’avocat. Ce qu’elle faisait était contraire à la Loi, en tout point de vue et pourrait même être amené à être assimilé à une forme de cannibalisme. D’un autre côté, il s’agissait de sa propre survie et si elle n’agissait pas de la sorte, la seule issue pour elle était certainement la mort. Le paradoxe de l’avocat. La situation la plus inextricable possible, parce que les deux parties utilisaient la même ligne de défense et avaient tous deux, quelque part, raison. Il y avait nécessité que justice soit rendue, elle avait nécessité de vivre. Et bordel, c’était juste une gamine.

« Todav…todavia necesitas sangre ? ».

L’accent était toujours le même, les mots toujours aussi foireux et placés aléatoirement en espérant qu’au bout cela fasse une phrase compréhensible et surtout que cette gamine voit que je me mettais volontairement en difficulté pour elle, pour qu’elle comprenne que j’étais tout sauf une menace.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

♱ The Baby Vampire ♱
Morticia Montoya
Morticia Montoya
♱ The Baby Vampire ♱

Messages : 276
Crédits : Avatar et gifs : (Alma)

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyMer 20 Déc - 17:21



♱ Tomorrow never comes until it's too late ♱

Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




Bronx, 19 Janvier 2025...

         Il posa une question et j’ai dû m’en répéter les mots plus d’une fois intérieurement pour être certaine d'avoir bien saisi leur sens. Est-ce qu’il me demandait si j’étais encore affamé, ou bien, c’était une affirmation ? J’aurais tendance à penser que le ton utiliser était sans doute pour une question, c’était tout ce qu’il semblait utiliser à chaque fois qu’il me demandait quelque chose. Mais même l’intonation des diverses expressions anglaises, différait de celles exprimées en espagnol. J’avais énormément de mal à faire la différence entre le moment où il affirmait et celui où il demandait. Même quand il utilisait lui-même l'espagnol, il employait des intonations qui ne collaient pas forcément ce qui sortait de sa bouche, mais ce n’était pas tellement grave dans le sens où il ne maîtrisait pas la langue en question. Je trouvais d’ailleurs qu’il s’en sortait mieux que moi quand j’employais sa langue à lui.
       Que dire quant à sa question ? J’avais un peu honte face à l’idée de lui répondre. Puisqu’il était vrai que j’avais encore faim. 4 litres de sang, c’était le minimum si je voulais avoir l’esprit tranquille, la sensation d'être rassasiée. Généralement, je prenais du sang sur plusieurs personnes, pour éviter le pire ce que je ne faisais pas étant petite. Et je parlais bien du minimum... J’ignorais ce que mon corps pouvait absorber, mais je sais que je pouvais boire bien plus de 4 litres. J'ignorais comment mon anatomie fonctionnait et pourquoi j’étais capable de boire autant, mais j’avais toujours de la place pour prendre plus comme si mon estomac n’était réalité jamais remplie. Ce qui était étrange, puisque lorsque je buvais du sang animal, je sentais ce dernier se remplir, sans qu’il y ait de digestion, sans que la sensation de faim disparaisse. Là où le sang humain semblait parcourir l’ensemble de mes veines dès lors que je le sentais parvenir à mon estomac.

        Mais je me dis que si cet homme m’a associé au massacre du refuge, alors que j’avais neuf ans, que mon corps était plus petit et moins massif qu’aujourd’hui, je pouvais sans doute boire le double de mon poids au moins. En bref, oui, j’avais encore faim... Je devais sans doute à peine avoir bu un litre de sang au vu du rythme cardiaque de l’homme, inconscient non loin. C’était sans doute suffisant pour repousser un risque éventuel de frénésie, apaisé la sensation de faim, mais j’étais très certainement encore en état d’affaiblissement, d’anémie propre à ma mutation... Dans quelques heures, je souffrirai à nouveau du tiraillement engendré par la soif sanguine, ces crampes que je ressentais à l'estomac. Je pensais toutefois, que j’étais en mesure de tenir jusqu’à, au moins, demain soir grand maximum pour me nourrir à nouveau. Au-delà, un incident était très certainement à prévoir, je devais à tout prix éviter ce cas de figure.
        Que devais-je lui répondre ? Il me posa une question plus spécifique à la première, si spécifique que ma réponse ne pouvait alors pas être la même que celle que j’envisageais de répondre pour sa première question. « No, señor... » Dis-je dans un premier temps avant de rajouter toute de suite après. « Ya no lo necesito. » En effet, je n’avais plus la nécessité de boire du sang pour le moment, mais ce sera une autre histoire dans quelques heures où la faim que je ressentais encore présentement, allait devenir de plus en plus pénible à porter. « Mais... » Repris-je avant d’enfin me lever pour la première fois depuis que l’homme m’avait surprise, laissant enfin retomber ma garde. « Demain... Manger... Si... Pas manger... Moi... Danger. »        


Code by Sleepy


pain
I think a death is better than a dream. Because we don't need to wake up. ~ M.M
(c)crackintime
Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyJeu 21 Déc - 15:54

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


Je hochais doucement la tête alors qu’elle était entrain de me répondre, probablement sa plus longue réponse jusqu’ici. Et c’était plutôt rassurant car elle me disait qu’elle n’avait plus faim –si on pouvait appeler ça de la faim. Rassurant, parce que cela signifiait que je pouvais mettre de côté cette arrière-pensée qui avait un court instant traversé mon esprit. En effet, je m’étais dit que potentiellement, je pourrais lui donner mon propre sang. Une partie tout du moins, parce qu’à mes yeux, c’était un choix juste.

Ce n’était pas une solution de désespoir, mais quelque chose de réfléchi bien que l’idée ne me plaisait pas. Une décision qui collait aux raisons pour lesquelles je portais ce costume : pour aider. Si je pouvais l’aider tant mieux, mais surtout, si je pouvais éviter qu’elle ne commette l’irréparable ou aille se nourrir d’un innocent, c’était encore mieux. Pour autant, je ne me sentais pas à l’aise de garder cette idée pour moi, de la mettre de côté comme si la solution était résolue…comme si je ne voyais à la manière qu'elle avait de se tenir que son organisme était affaibli.

Je secouais la tête en tentant de chasser cette pensée, cette idée et l'image de faiblesse qu'elle me renvoyait. Maintenant que je m’étais focalisé dessus, je n’arrivais plus à me concentrer suffisamment pour supprimer cette vision, la mettre de côté, l’ignorer. Bordel, culpabilité de merde. Serrant les dents, je retirais finalement le gant de ma main gauche, le posait sur mes bâtons et remontais la manche de mon costume jusqu’au coude.

« Je sais quand les gens mentent. », dis-je doucement reprenant cet air que je voulais rassurant. « Je peux sentir le sang et...et si c'est vraiment ça qui te nourri, saches que tu es en carence. », ajoutais-je.

Alors qu’elle se relevait finalement, toujours à côté du corps endormi de ce pauvre type, je faisais le mouvement inverse. Je reprenais ma position contre le mur et me laissais choir au sol afin de m’asseoir. Je regardais un instant mon bras, me maudissant d’avoir eu cette pensée, mais plus le temps passait et plus j’en étais persuadé : c’était la bonne chose à faire. Je reportais alors mon visage vers la jeune fille, essayant tant bien que mal d’ignorer ce que j’entendais et affichait un sourire en coin, dépité.

« Écoutes, Morticia. Peut-être que ce costume dit l’inverse, mais je ne veux pas avoir ta mort sur la conscience…ni celle d’un autre, ok ? », dis-je en lui désignant le type qui gisait au sol.

La phrase était longue, mais je parlais lentement, pour qu’elle puisse comprendre chaque mot et je ne voulais pas me perdre à nouveau sur quelques bribes d’espagnol, parce qu’elle ne comprendrait certainement pas où je voulais en venir. Soupirant, je lui désignais à présent mon bras et, d’un mouvement du menton, lui intimais d’approcher, résigné.

« Promet-moi juste que tu contrôles ton…ton truc. », dis-je en grimaçant légèrement. « J’ai pas vraiment envie de m’évanouir ici, encore moins sans mon masque. », avouais-je en soupirant, espérant ne pas regretter cette décision. « J’en ai connais une qui va bien se marrer si elle apprend ça… », ajoutais-je, plus pour moi-même, en souriant et imaginant la réaction de Felicia si elle savait.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas

♱ The Baby Vampire ♱
Morticia Montoya
Morticia Montoya
♱ The Baby Vampire ♱

Messages : 276
Crédits : Avatar et gifs : (Alma)

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyJeu 21 Déc - 19:39



♱ Tomorrow never comes until it's too late ♱

Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




Bronx, 19 Janvier 2025...

         “Je sais quand les gens mentent” fut sa réponse... Me faisant pencher la tête sur le côté, pas certaine de comprendre. Que voulait-il dire par là ? Est-ce qu’il faisait mention aux méthodes sensorielles pour discerner les signes corporels qui trahissaient une personne en état de stress ? Pourtant, mon cœur battait paisiblement, ma respiration était stable, rien en moi ne laissait supposer un changement dans mon comportement. Je ne transpirais aucunement comme les humains... Mais surtout... J’avais répondu honnêtement aux questions qui m'étaient posées. N'avais-je pas compris le sens finalement de ce qu’il me demandait ? J’étais perdue, confuse... Attendant qu’il reprenne la parole pour savoir ce qu’il cherchait à m’expliquer. Mais quand il reprit la parole, il semblait m’expliquer une chose sur ce que j’avais... “Carence” ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?
         Je n’étais pas sûre de savoir ce que ce mot voulait dire tant en anglais, qu’en espagnol... Du moins, ça avait l’air d’un terme poussé, le genre qui méritait un dictionnaire. Et même si j'étais bonne en espagnol, il y avait aussi des termes techniques qui m’échappaient dans les deux langues. Encore une fois, je n’avais jamais été à l’école. Aussi, je me contentais de juste pencher la tête de l'autre côté, en plissant les sourcils sous la complexité de ses propos. Quand il continua à parler, ses arguments redevenaient source d’un doute, si je comprenais ce qu’il disait, que je comprenais ses mots, le sens faisait toute la différence et je n’étais pas certaine de la saisir. Est-ce qu’il avait peur que je tue et que l’on soit obligé de me tuer ? D’où le fait qu’il ne voulait pas ma mort sur sa conscience. Ça fait maintenant, bientôt quatre ans que je n’ai pas tué par accident ceux sur qui je me nourris...  

        À mon sens, il n’y avait aucune raison que ça puisse arriver de nouveau si un incident survenait point entre temps. Et puis alors qu’il se laissait tomber contre le mur... Il m’indiquait son bras après m’avoir, je crois, inviter à approcher. Et je comprenais. Aucune barrière de la langue ne saurait occulter ce qui était évoqué finalement dans une langue qui me semblait ici universelle. Et j’étais... Je ne savais pas comme exprimer ce que je ressentais à ce moment-là. Depuis, si longtemps, j’étais hantée par les visages remplis de terreur et de douleur de tous ceux et toutes celles dont j’ai malheureusement pris la vie en étant consciente de ce que je faisais. C’était impossible à oublier, chaque fois que je fermais les yeux, que je dormais, ils étaient tous là, à me rappeler mon péché. C’était... Oui. C’était la première fois qu’on me proposait volontairement de me nourrir.
        Je sentis un vertige tant l’émotion qui me submergeait, me semblant violent et si inattendu, que j’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Ressentant l’espace d’une seconde, une étrange sensation de chute. Le stress que j’avais ressenti depuis que j’étais à la rue, venait comme de s’interrompre. Il manquerait plus que j’en verse des larmes, mais je n’avais rien pour essuyer des larmes composées d’hémoglobine. Et vu mon état, ce n’était pas une bonne de pleurer et de perdre par conséquent plus de sang. Pour autant, même si le geste était fortement touchant, presque symbolique. Ce n’était pas une chose que je pouvais accepter en l’état. Pour des raisons que je n’arriverais pas à lui expliquer sans passer par l'espagnol. Des raisons personnelles, intimement liées à mes traumatismes passés... Mais surtout, dans point vu plus sensé, je ne pouvais faire cela, parce qu’il était éveillé.

         On n’était pas dans un film... Les choses dans la vraie vie étaient complètement différentes. Il n’y a pas d’extase étrange à la morsure, pas de transe métaphorique mêlée de plaisir et de sensualité morbide. Il n’y a que le corps qui cherchait à comprendre ce qui provoquait la soudaine baisse de tension sanguine, un corps cherchant à se défendre contre une menace qu'il ne comprenait pas. Et il y avait ce pauvre cœur luttant pour continuer à envoyer l’apport de sang dans les zones vitales qui avait besoin d’être oxygénée comme le cerveau. Une personne éveille ressentait toutes ces choses, ce qui n’avait pas le cœur assez solide, risquaient souvent l’arrêt cardiaque. Ceux qui étaient endormis comme ce camée étaient différents, ces gens n’étaient pas vraiment endormis, il était dans un état proche d’un terme qu'utilisaient les médecins quand ils endormaient eux aussi leur patient avant opération. Anesthi... Anesthé... Un mot en tout cas dans ces environs-là. Le corps éveillé réagissait violemment au trauma que je provoquais.  
        Et si à l’époque, je n’avais pas le choix que de me nourrir sur des pauvres gens éveillés, depuis que j’ai trouvé cet endroit, j’avais le choix. « No... » Dis-je simplement en reculant d'un pas. Avant de pointer du doigt le camée. « Quand... Dormir... Pas danger. » Puis je le pointais lui du doigt. « Quand... Réveiller... Cœur... Mal... » Je n’allais pas prendre ce risque. « Toi... Gentil... Mais... Toi idée... Danger. » Je pris une inspiration avant de rajouter pour finir. « Si realmente quieres ayudarme, deberías conseguirme una bolsa de sangre. Nunca logré conseguir una. »         


Code by Sleepy


pain
I think a death is better than a dream. Because we don't need to wake up. ~ M.M
(c)crackintime
Revenir en haut Aller en bas

The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
Matthew M. Murdock
The Devil of Hell's Kitchen

Messages : 361
Crédits : @aiwenore & @drqueen

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 EmptyVen 22 Déc - 13:52

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


Ce geste était l’histoire de ma vie. Aussi loin que je puisse me souvenir, mon existence avait été pavée par le sacrifice. Quand j’étais gosse, j’avais deviné celui de mon père. J’étais las de le voir perdre et je nourrissais une sorte de rancœur envers lui, parce que je savais ce qu’il faisait. Je savais qu’il travaillait pour Roscoe Sweeney, je savais que parfois le soir il n’allait pas combattre sur le ring, mais harceler des commerçants pour le compte de cet enfoiré. Il allait les frapper, leur soutirer des informations, il allait les faire payer pour le compte d’un autre. Parce que ça lui permettait de gagner un peu de fric, pas pour lui. Pour moi, parce qu’il voulait que je réussisse ma vie malgré mon handicap, parce qu’il ne voulait pas que je devienne comme lui ; corrompu.

Je n’ai compris tout cela que trop tard, bien longtemps après sa mort. J’ai compris qu’il s’était sacrifié pour moi à la mort de ma mère, qu’il s’était oublié, mis de côté pour me protéger. Je m’en voulais d’avoir montré cette exigence étant gamin, je m’en voulais de lui avoir demandé de se battre, de ne pas avoir été en mesure de comprendre qu’il faisait tout ça pour moi. Le sacrifice, l’abnégation ou le dévouement, appelez ça comme vous le voulez, j’en connaissais un rayon. Ce costume de Daredevil était l’exemple parfait de ce que je connaissais du sacrifice. J’avais décidé, en le portant, de sacrifier mes relations, ma paix intérieure, pour les autres. Pour cette ville. Pour cette gamine. Sauf qu’elle ne semblait vouloir de ce que je lui proposais.

« Bol…bolsa de sangre ? », répétais-je en fronçant les sourcils.

J’avais compris la précédente partie et je comprenais même pourquoi elle se nourrissait sur ces camés. Ils étaient complètement amorphes, leurs sens étaient éteints à cause de la drogue et de ce fait, ils ne pouvaient strictement rien sentir alors qu’elle leur arrachait leur énergie vitale. En conséquence, c’était probablement trop dangereux de le faire sur une personne consciente, car elle se sentirait partir. Je hochais la tête en me disant que quand bien, même j’avais très certainement vécu pire. Il y avait des soirs où j’étais rentré, souvent chez Claire, proche de la mort. Trop proche.  

Des soirs où j’avais combattu, frappé et encaissé bien au-delà de mes limites. Des soirs où j’avais perdu du sang par litres et où Claire m’avait perfusé. Je gardais même, dans certaines planques de quoi refaire la même chose au ca où je devrais encore dépasser cette limite. Et c’est en ayant cette réflexion que je compris. Mon visage sembla s’illuminer alors que je comprenais le sens même de « bolsa de sangre ».

« Une poche de sang, c’est ça ? », fis-je en remettant mon costume et mes gants.

Je me redressais finalement, prenant appuis sur le mur pour me relever complètement. Intérieurement j’étais entrain de réfléchir à la planque la plus proche du lieu où nous nous trouvions. Je pouvais lui en fournir, j’avais ce qu’il fallait, probablement pas trop loin d’ici. Et je ne doutais pas qu’elle accepterait de me suivre car elle avait employé ce mot qui m’avait touché. Moi, gentil. C’était rare de l’entendre, mais ça me faisait du bien. De plus j’avais noté qu’elle aurait très bien pu se servir de mon bras pour se nourrir, mais qu’elle avait refusé, pour me protéger certainement. Ce qui signifiait clairement qu’elle n’avait rien d’une tueuse sanguinaire. Tout mon raisonnement était donc bon.  

« Ok, ça je peux. », dis-je en attrapant mon masque. « Niveau déplacement, tu peux me suivre ? », demandais-je en effectuant des mouvements de balancier avec mon doigt, afin de lui indiquer la manière que j’avais de me déplacer.


SOMETIMES, HOME IS A PERSON, NOT A PLACE
Show me you love me, you know I get scared. I'm not just broken, i'm beyond repair. Tell me you need me, you know I get scared. Make me forget that. Somethin' 'bout your fingertips, they calm me down, i need you like oxygen
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé



[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil
Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marvel World :: New York :: Bronx-
Sauter vers: