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 [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil

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Morticia Montoya
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MessageSujet: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyVen 15 Déc 2023 - 16:51



♱ Tomorrow never comes until it's too late ♱

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Bronx, 19 Janvier 2025...

         Est-ce que Dieu existait ? Et si oui, est-ce qu’il pourrait pardonner toutes mes actions à ma mort ? Rodriguez et Cataleya ont toujours cru en lui ? Cela a toujours été important d’aller à l’église, de faire les bénédicités avant de manger, de prier le Seigneur avant d’aller dormir. Cataleya a toujours prié pour que je puisse me rétablir, bien qu’elle n'eût aucune idée de ce qui causait mon anémie. Mon métabolisme avait toujours été un bien étrange mystère de la biologie, parfois pour elle, il était plus simple de penser que Dieu avait ses raisons de m’avoir faite telle que j’étais. Et quelque part, l’argument des médecins n’était pas bien différent. Qui sait quelle conséquence pouvait engendrer le génome X, qu’il valait mieux laisser le temps faire, le corps finirait bien par s’adapter un jour. S’ils avaient cherché à comprendre plus minutieusement ce que j'avais, peut-être auraient-ils compris ce que signifiait l’anémie ? Peut-être aurait-il pris des précautions pour éviter les nombreux drames que j’ai causés suite à la disparition de ma famille.
       Mais ce n’était que des peut-être. En attendant, il était trop tard pour excuser mes fautes, les morts que j’avais causé, n’allait pas revenir à la vie à cause de la culpabilité que je ressentais. Elles impactaient désormais ma vie comme une marque indélébile et chaque soir, j’étais forcée de me rappeler ce que j’avais fait. Parce que mon corps se chargeait de me remémorer que peu importe ce que je pensais moralement parlant, il avait besoin d’être nourri, d’être rassasié. Que si je m’obstinais à suivre une pensée éthique, il me forcerait à commettre le pire pour sa survie et la mienne. Voilà où j’en étais, à parler de mon corps comme si ce dernier avait une volonté propre. C’était stupide. Mais au fond, des pensées idiotes étaient tout aussi inévitable quand venait le moment pour moi de me sustenter. Comme à chaque fois, j’étais soumise à la peur d’être découverte, d’être dénoncée aux autorités. Soumise au dégoût de devoir toucher un étranger contre son gré et contre le mien...

        Plus le temps passait à faire ce que je faisais, plus j’étais peu à peu incapable de voir les gens qui m’entouraient comme des personnes conscientes, intelligentes et douées d’émotions. Enfermée dans une bulle de remords, prisonnière d’une condition prédatrice, je me forçais à l’isolement. Je n’avais plus eu de véritable conversation depuis sept ans, me demandant si j’étais capable de m’exprimer sans provoquer de bégaiements. Conséquence légitime depuis que ce qui sortait de ma bouche, ces dernières années, n’était rien de plus que des onomatopées peu élaborées. Mais voilà, je ne parlais plus à personne, je ne m’intéressais plus à personne, je ne voyais plus personne, hormis pour me nourrir. Progressivement, je commençais à voir les individus comme de simples bétails. C’était une pensée terrible, même pour quelqu’un comme moi dont la nature poussait à considérer ces derniers de la sorte.  
        Donc oui, je me dégoûtais, parce que j’avais toute de même été éduquée avec des principes et de valeurs que je ne reconnaissais aucunement dans mes actions. Je n’osais imaginer ce que les Montoya penseraient de moi, s’ils découvraient ce que j’étais devenue. Une triste épave de moi-même, cette ombre impie qui inspirait les peurs dans le cœur des autres. Là, dans les nuits froides new-yorkaises, j’étais hideuse, ressemblant à ces monstres du folklore slave.

Les cieux s’armaient de ses sombres nuages alors que la nuit approchait. Je pouvais sentir à l’odeur d’ozone qui s’amplifiait à travers l’atmosphère au fur et à mesure que l’orage menaçait déjà à l’horizon, avide de frapper les paras-tonnerres de ces quelques gratte-ciel new-yorkais. Une nuit qui allait assurément être pénible... Si je détestais la pluie, je détestais encore plus le grondement du tonnerre. L’horrible son qu’émettait l’un ou l’autre, était tout simplement insupportable. Capuche sur la tête, lunette de soudage sur les yeux, je déambulais le regard baisser à travers les rues toujours plus animait des Rues du Bronx. L’on passait rapidement d’un quartier vibrant au rythme des paroles de Kendrick Lamar, à celui de Don Omar et Tego Calderon. Afro-américain et hispanique s’ignorant comme séparés par les murs d’une prison, non sans marquer leur coin à coup d’urine culturel et d’orgueil territorial mal placé.  
       Mais c’était ici que je vivais, guère à l’abri d’un conflit armé entre deux gangs se disputant la zone de vente, de leur merde blanche. Parce que le plus gros des camés se trouvait ici, à se défoncer H24, je n'avais pas le choix que vivre parmi ces minorités. Je méprisais ce genre de personnage, ces consommateurs préférant fuir la réalité plutôt que de l'affronter. Toute en étant honteuse de pouvoir profiter de leur manque de lucidité pour me nourrir d'eux en toute impunité. Mais leur sang était souillé par cette drogue infectant leur système... Et il infectait le mien temporairement, leurs effets anéantis sans doute par ma capacité à guérir très rapidement. Toujours est-il, qu’ils étaient préférables à ces pauvres gens de la rue et sans abri, dont j’avais assez causé la perte ? Eux au moins, étaient paisiblement endormis, noyés dans leur transe onirique. Ils n’entendaient et ne ressentaient absolument rien de ce que je leur faisais.

       Si l’un deux mourraient, l’on ne pousserait jamais l’enquête trop loin. Une simple overdose qui n’attirait de toute évidence aucune sympathie, autant de l’opinion public, que celle des légistes dont c’était pourtant le métier de vérifier les faits d'un point de vue anatomique. Je n’avais encore jamais tué de Junkie, j’avais appris de mes erreurs. Pas de morsure pouvant laisser la preuve de son passage et surtout, éviter les veines importantes pouvant continuer à prolonger l’hémorragie. De ce fait, j’avais compris que la morsure au cou et plus particulièrement à la jugulaire, n’offrirait aucun autre résultat que la mort assurée de l’hôte. Les Junkies, ceux que je choisissais soigneusement depuis quelques années, perdaient connaissance avec l’aiguille dans le bras. L’orifice noirci, d'une croûte usé par leur dépravation, était pour moi suffisant pour aspirer le nectar carmin.

~~~o~~~

        Les premières gouttes tombaient contre les fenêtres, leurs fracas sonnaient comme des tambours frapper avec force. Même à l'abri, à l’intérieur du squat à camés, baigné dans une ambiance musical douteuse, d'un rap de quartier obscur, j’entendais le son de cette pluie. Ma sensibilité sensorielle mis à rude épreuve, il me serait impossible de compter sur mon ouïe ce soir. Ce qui était dangereux. Oui. J'avais appris à modérer ma soif, en fixant mon attention sur les battements de cœur. Un cœur qui commençait à battre trop vite, c’était un cœur qui cherchait dans l’effort, des ressources qui diminuaient. Ne pas dépasser un litre sang, c’était le secret de leur survie et celle de ma prospérité. Je me fondis dans la masse, passant à travers les couloirs délabrer, envahi d’odeur indescriptible et horripilante. La plupart de ceux qui se shootaient ici, n’avaient pas pris une douche depuis des semaines.  
       Retirant mes lunettes, plongeant la pièce dans l’obscurité... J’observais la personne devant moi, il s’était vomi dessus il y a plusieurs heures... C’était ce que je pensais, vu que la tâche sur son vêtement avait longtemps séché. Un miroir était devant moi, mes yeux étaient toujours couleur sang, mais bien trop sombre... Indiquant le risque d’anémie et surtout, l’approche de ce que j’appelais la folie nourricière. Je devais éviter cela et me nourrir même un peu pour garder toute lucidité. Je retirais alors la seringue de son bras, habitué à l’allure que ce dernier avait sur d'autres bras, je posais mes lèvres sans aucun écœurement sur sa plaie. Dès lors que son sang entra dans mon système, mes yeux vinrent à revêtir les couleurs du Pandémonium, brillant comme si des flammes rougeoyantes se trouvaient de l’autre côté de mes iris. Mais impossible de me concentrer sur les battements de son cœur, pour savoir quand m’arrêter.

          Sentant les caressent d’une dangereuse ivresse prête à emporter mon esprit. Si je me laissais faire, l’étreinte de la mort serait définitive pour ce pauvre homme.  


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyVen 15 Déc 2023 - 22:56

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


Les premières gouttes d’eau de cette pluie d’hiver me firent frissonner. La sensation ne fut pas spécialement désagréable mais elle me força à bouger légèrement, à reprendre appuis sur cet escalier métallique. J’avais beau porté mon costume habituel, avec cette matière autorégulante, c’était toujours particulier en hiver. Je n’avais plus l’impression de porter le costume de Daredevil, mais plutôt une espèce de couverture chauffante, désagréable, qui m’irritait ma peau. Ou peut-être était-ce cette sordide affaire que j’avais ressorti qui me faisait réellement frissonner. Une histoire à dormir debout, un truc que les flics ne semblaient pas parvenir à conclure. Une histoire de massacre dans un refuge pour gamins, entre autres, qui remontait à environ sept ans.
J’avais lu toutes les archives de la police. J’avais même poussé plus loin et totalement étudié les rapports d’autopsies. J’en était venu aux mêmes conclusions que les autorités, tous ces meurtres se ressemblaient mais il n’y avait aucune logique de respectée. Ce qui faisait que la piste de l’animal sauvage avait tenue un certain temps. Moi, j’avais une autre hypothèse, beaucoup plus lunaire mais, j’avais de quoi l’étayer.  

J’avais compris certaines choses en étudiant tous ces rapports, toutes ces notes des médecins légistes. Déjà, toutes les victimes avaient en grande majorité vidée de leur sang. Elles avaient également été pour la plupart mutilées, mais pas torturées et c’était très certainement suite à une lutte acharnée pour leur survie. Puis, il y avait du changement, de l’espacement et ça ne ressemblait plus du tout à ce fameux massacre, chose qui écartait totalement la piste de l’animal sauvage. Jusqu’ici, j’avais été d’accord avec ce que j’avais lu ou entendu. Là où mon avis divergeait, c’était quant à la personne qui avait commis ces premiers meurtres…mais s’était soudainement ravisée.
La police avait commencé par conclure qu’il s’agissait forcément d’un homme, d’une trentaine d’années et suffisamment fort pour avoir le dessus sur ses victimes. Quand on regardait les rapports des légistes, quand on approfondissait réellement le raisonnement, c’était purement impossible. Que faisait cet homme dans ce refuge pour enfants ? Comment s’était-il rendu là-bas ? Pourquoi changer de cibles ? Et surtout, question la plus intéressante de toutes : pourquoi avais-je été le seul à voir que les traces de morsures relatées dans les rapports correspondaient à celle de la dentition d’une femme, excessivement jeune ? Matt 1, police 0.

Le type que j’avais croisé un peu plus tôt avait été incapable de me répondre. Après réflexion, c’était logique étant donné qu’il était shooté jusqu’à la moelle. J’avais pourtant été plutôt doux dans mon interrogatoire. Je ne lui avais mis que quelques coups, pas trop forts, juste assez pour qu’il sente la pression et qu’il me parle. Mais rien n’y avait fait, il avait juste passé son temps à hurler que le Diable était venu le chercher. Pas faux.
Ma petite enquête m’avait donc mené sur cet escalier de secours surplombant ce bâtiment remplis de camés. C’était eux qui étaient la cible de ce…Rah ! Le terme était trop…manquait trop de réalisme pour que j’ose le penser. Pourtant, absolument tout ce que j’avais mis en lumière lors de ces longues heures passées sur ce dossier, tout pointait vers un…Non, toujours pas. Néanmoins, je n’étais pas là uniquement parce que mes piètres talents de détective m’avaient mené ici. La véritable raison de ma présence, c’était mon nez.

La personne qui avait commis ces crimes, qui vidait les junkies de leur sang devait obligatoirement en être imprégnée jusqu’au plus profond de son être. Et le sang avait une odeur bien particulière. Pour être plus précis, plus spécifique, le sang avait la même odeur que son goût, il sentait quelque chose de métallique : comme le cuivre. J’avais tellement soigné mon père après ses combats de boxe, j’avais tellement épongé son sang et j’avais si souvent nettoyé le mien que c’était une odeur que je pouvais reconnaitre à une distance formidable.
Levant légèrement la tête, je humais l’air sous mon masque, par petits à coups, comme un chien qui aurait flairé un truc qui l’intéressait. L’endroit puait le sang et quelqu’un à l’intérieur de ce bâtiment dégageait cette odeur plus que n’importe qui.

Je descendais finalement de mon perchoir et atterrissais au milieu de la ruelle sous les regards désabusés, incrédules des quelques sans-domiciles fixe du coin et autres drogués. Sans m’arrêter, je continuais cette chasse en entrant dans le bâtiment où squattaient ces pauvres gens. J’eu aussitôt un haut-le-cœur et faillis me stopper pour vomir, tant l’odeur venait d’agresser mon odorat si développé. C’était horrible, insoutenable, un mélange entre les excréments, l’alcool, le vomi. Mes sens s’affolèrent un instant, mon corps tenta de rejeter cette sensation et je mis quelques secondes à chasser ce mal être avant de reprendre mon avancée tout en me concentrant sur la seule chose qui m’intéressait dans ce bâtiment : l’odeur de sang qu’elle dégageait. Enfin, après avoir déambulé dans plusieurs couloirs, mon enquête touchait à sa fin.  

« Hey ! », lançais-je à l’adresse de la jeune femme qui se tenait dos à moi. L’odeur de cuivre était plus forte que jamais et je pouvais maintenant clairement voir qu’elle était penchée sur le bras de ce pauvre type. Pourtant, ce fameux mot se refusait encore à mon esprit. « Lâche-le…lâche-le et peut-être qu’on pourra discuter. », menaçais-je sans pour autant hausser le ton, alors que ma main droite vint instinctivement se poser sur les bâtons qui reposaient contre ma cuisse.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptySam 16 Déc 2023 - 4:22



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Bronx, 19 Janvier 2025...

         Le sang fit rapidement effet, absorbé par les cellules de mon corps, la drogue se diffusait à travers mon système aussi rapidement que si l’on avait directement inséré l’aiguille d’une seringue dans mon cœur. Elle avait agi alors sur moi comme un aphrodisiaque diluant peu à peu ma sobriété. Mes sens en étaient impactés, les bruits de tambour causés par la pluie semblaient comme voilés, comme si un mur venait d'absorber une partie de la sonorité. Ironiquement, rendant l’averse plus agréable, car semblant étrangement lointaine, à l'image d'un simple bruit de fond. Je buvais depuis un moment, je me doutais qu’il fallait que j’arrête-là et que je m’attaque un autre bras, une autre personne. Oui, il me fallait au moins boire deux à trois litres pour être en mesure de combler mon anémie et quatre litres, si je voulais être rassasié pendant deux jours entiers.  
        Moins d’un litre, si je voulais simplement éviter de sombrer dans la frénésie, mais sans combler la faim pour autant. Mon corps, j’avais appris à le connaître un peu, je savais désormais ce dont il avait besoin. Pour autant, savoir, c’était une chose, mais réussir à lutter contre la pulsion, c’était une autre paire de manche. C’était toujours un combat pour moi de garder une volonté ferme, elle était jamais inébranlable quand le sang entrait dans mon corps, qu’il agissait sur moi comme une liqueur du diable, cherchant à profiter de la moindre faiblesse de mon esprit pour me soumettre à la bestialité. Quand j’étais petite, je n’arrivais pas à lutter contre le désir aveugle et pulsionnel qui s’emparait de ma pauvre conscience lorsque la soif de sang se manifestait. Et même aujourd'hui, même si j’étais suffisamment consciente, plus forte mentalement, il suffisait d’un rien pour que je laisse mes vieux travers reprendre le dessus.

         Mais finalement, ce fut une voix à l’intonation avertie, alerte et légèrement menaçante qui me força à l’arrêt. Je fixais toutefois le mur devant moi, pas certain d’avoir entendu ce que j’avais cru entendre. Je commençais déjà ne plus trop faire la part des choses entre les sons, davantage plus chaotique sous l’effet de la cocaïne qui infiltrait mes veines par l’intermédiaire du sang ingéré. Au moins, je n’avais pas à me plaindre, celui-là n’avait pas l’étrange odeur et le goût de ceux atteints de l’hépatite B. Sans doute, plus averti quant au matériel qu'il utilisait sur lui. La voix se manifeste de nouveau, étouffée par toutes les autres sonorités... Cependant, en réalisant qu’une personne “éveillée” était potentielle présente ici avec moi, dans cette pièce crasseuse et toujours baignée dans l’obscurité, suffit à me raidir sur place.
         Je me retournais, pour observer "la chose". El Diablo. Songeais-je intérieurement dans ma langue natale, celle que je parlais le plus en présence de ma famille. Cela ne voulait pas dire que je ne comprenais pas l’anglais, mais j’avais évidemment plus de difficulté à le parler couramment. Il m’était plus simple d’écouter les autres parler autour de moi sans intervenir. Évidemment, j’étais entre deux états, le premier étant provoqué par le sang imbibé de drogue que j’avais avalé et qui ne durerait que quelques minutes, le temps que le facteur de guérison fasse son effet. Le second, la peur d’avoir été prise en flagrant délit par... Je ne savais pas trop quoi. Bien trop défoncée pour réaliser que c’était un homme dans un costume et non pas, un véritable démon cornu. J'aurais pu sentir qu’il dégageait une odeur une humaine avec un peu d’attention, mais en cet instant je manquais cruellement en lucidité pour ne serait-ce que me concentrer un peu.

          Mon corps était tendu, près à fuir au moindre mouvement suspect ou le repousser de toutes mes forces, s'il s'approchait. Prête à cracher sur le risque de le tuer... Qui sait ce que cette chose pouvait me faire ? Elle était venue m’arracher à Dieu pour m’emmener sans doute là où se trouvait ma place. Peut-être était-ce une réponse à ma question précédente... Dieu ne pouvait guère pardonner ce que j’avais commis et il laissait le diable me récupérer.   


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptySam 16 Déc 2023 - 21:20

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


En temps normal, je n’aurais pas réfléchi. J’aurais pris quelques éléments à la hâte et je me serais jeté, cornes les premières dans cette espèce de taudis. J’aurais certainement frappé un nombre incalculable de personnes. J’aurais cassé des doigts, des poignets. Brisé des genoux, des clavicules. J’aurais juste fait parler mes poings et j’en serais certainement venu aux mêmes conclusions. Sauf que soudainement, j’avais presque changé du tout au tout. Le noir et le blanc, sans passer par le gris. Elle avait beau avoir quitté mon appartement la veille sans me réveiller, son empreinte était bien présente. Elle avait laissé une marque à l’intérieur de mon être, comme une blessure profonde et je n’avais aucunement envie de la soigner. Cette longue soirée passée avec elle m’avait complètement retourné, m’avait même fait comprendre certaines choses. La plus importante étant : Matt Murdock a le droit de vivre.

Elle venait seulement d’entrer dans ma vie, mais j’avais rapidement compris la leçon. Je devais avancer et accepter les mains tendues. La sienne suffisait. J’aurais voulu qu’elle reste, qu’elle soit à mes côtés à mon réveil et que je puisse la serrer dans mes bras avant qu’elle ne parte. Seuls les draps imprégnés de son odeur corporelle, de son parfum me permirent d’imaginer sa présence. Elle m’avait littéralement retourné.

Pour autant, ce que j’avais sous mes yeux en cet instant faisait naitre en moi des envies de violences. Pas celles qui envoyaient les pourritures à l’hôpital dans un sale état cependant. C’était un aspect défensif, un vieux réflexe que mon corps connaissait par cœur lorsque je faisais face à des situations qui sortaient du commun. Des situations où tout mon être me hurlait de frapper en premier, de ne pas attendre de jouer la défensive. C’était la raison pour laquelle lorsque je lui avais adressé la parole, ma main s’était instinctivement posée sur mes bâtons. Quoi qu’il arrive, j’étais prêt.

Je ne passais cependant pas à l’attaque, parce qu’elle avait laissé cette empreinte. Parce qu’elle avait été un phare dans les ténèbres de mon âme et qu’elle m’avait montré la voie à suivre. La jeune femme en face de moi se retourna et…jeune femme ? Jeune fille plutôt. Même s’ils étaient vides, mes yeux s’écarquillèrent. Mes sens n’avaient pas été en capacité de détecter cette différence.

La première chose qui retint mon attention fut donc sa jeunesse, merde c’était une gamine. La seconde fut son regard que je pouvais capter, voir à travers les ondes soniques qui se répercutaient dans la pièce. Elle était apeurée, hagarde, surprise d’avoir été prise sur le fait de…Troisième chose, le sang qui coulait le long de ses lèvres. Je fronçais les sourcils, me refusant toujours à prononcer ce mot, même si la conclusion était entrain de s’imposer à moi. Pas de la meilleure des manières, je devais l’avouer.

« Ok, Dracula. », dis-je en penchant légèrement ma tête sur le côté.

Mon visage, mon regard, mes sens n’arrêtaient pas d’alterner entre la gamine et le corps du type. Il était toujours vivant, je pouvais entendre son cœur pulser. Faiblement, mais suffisamment pour le maintenir en vie. Mes sens m’indiquaient également que le sang dans la bouche, sur les lèvres de cette gosse n’était pas le sien. Dracula, c’était pour dédramatiser, pour m’aider à ingérer toutes ces informations qui semblaient tout droit sorties d’un conte. Un conte transylvanien par exemple ? Lentement, j’éloignais ma main des bâtons et présentaient mes deux mains en face de moi, bras tendus, paumes ouvertes.

« Tu comprends ce que je dis ? », demandais-je sans pour autant bouger de ma position. Je ne connaissais que trop bien ce regard et je comprenais qu’elle avait peur. Peur de moi. « Beaucoup te diront que c’est pas mon style, mais crois moi, je ne vais rien te faire, ok ? », dis-je en marquant un temps d'arrêt afin de lui laisser le temps d'à son tour, ingérer les informations. « Par contre, je vais avoir besoin d’une bonne raison. ».

Ce n'était pas une menace, plutôt un avertissement. Une sorte de mise en garde et une manière détournée de lui faire comprendre que j'avais beau être Daredevil, je ne comprenais à rien à cette scène.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyDim 17 Déc 2023 - 5:09



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Bronx, 19 Janvier 2025...

         Mes yeux discernaient dans l’obscurité avec une précision indéniable en temps normal, mais en cet instant, même pour moi, la réalité semblait se déformer... S’imprégnant d’image qui n'avait de réelle que ce que mon imagination décidait en cet instant. J’ai compris depuis que j’avais décidé de boire ce genre de sang contaminé par cette drogue, que des conséquences allaient suivre cette action. Je l'avais bien sûr appris à mes dépens. La première fois, j’avais senti que dans leur sang, il y avait une substance dangereuse. Mais c’était aussi la première fois que je tombais sur une personne qui m’était presque offert sur un plateau, une personne sur laquelle il m’était facile de me nourrir sans qu’il n’y ait de lutte ou de résistance. Je n’avais pas à utiliser la force, une force dont je n’avais aucune maîtrise en situation de stress. Le corps humain étant fragile, j’ai tué bon nombre de pauvre gens juste parce que je les serrais trop fort pour les empêcher de se débattre.    
        Le sang ici était de mauvaises qualités, elle me forçait à voir le monde que percevaient ces camées, je haïssais cette condition. Mais c’était aussi la plus sécurité pour moi comme pour le reste des humains. Je n’avais pas besoin de chasser, je n’avais pas besoin d’être dans l'urgence. Il y avait toujours un type ou deux qui s’endormait avec une aiguille dans le bras à New York et plus particulièrement dans ce quartier du Bronx. Il suffisait de suivre l’odeur particulière de mes proies habituelles pour les garder à la trace et observer leurs fréquentations qui, avec un peu de chance, vivaient le même mode de vie qu'eux. M’offrant davantage plus d'options. Je n’avais pas le choix que de vivre ainsi, c’était ma nourriture, la seule chose qui me permettait de survivre. Je n’avais pas envie de mourir de faim... Et était-ce là égoïste de ma part que de vouloir vivre ?

       Pourquoi avais-je à payer les conséquences de ma propre naissance ? Je n’avais pas demandé à naître ainsi ? Je n'avais même pas demandé à naître tout court ? Pourtant, je devais accepter que ma seule existence, selon les lois de ce pays ou encore les lois issues de la bible, était un péché. Quelle injustice. Quelle tristesse. Et aujourd’hui, je devais à nouveau faire face à la conséquence de cette naissance que beaucoup pourrait considérer impie. Et j’en étais à me demander si ce que je voyais, était encore une affabulation engendrée par la drogue ou bien une réelle présence. Mais la confusion était de courte durée, je n’avais jamais entendu ou aperçu jusqu’à présent, une hallucination s’entremêler avec autant de consistance et de matière à la réalité. El Diablo semblait physiquement bien présent en face de moi. Dans une apparence qui se stabilisait au fur et à mesure que la drogue était neutralisée par ma capacité de régénération.  
       Sa voix me sembla à nouveau comme émerger d’un abysse inconnu, tant elle semblait lointaine. Mes sens, dont l’Ouïe, toujours impacté par les effets du produit nocif. Je ne comprends donc pas tellement ce qu’il me dit dans un premier temps. Je ne suis même pas certaine de vouloir à ce moment-là comprendre ce qu’il cherche à me dire. Je ne voyais qu’une chose... L’insécurité de la situation. Je me sentais prise au piège, vulnérable et à sa merci. L’unique sortie se trouvait derrière lui, la seconde derrière moi, mais il s’agissait des fenêtres de la chambre... Je m’étais déjà laissé tomber d’un étage, parce que j’avais vu certains humains le faire pour s’amuser. Des acrobates urbains, se disent-ils être. Mon corps avait une constitution plus forte que celle du commun des mortels, alors je me disais que ce qu’il pouvait faire, je devrais en théorie en être capable de le faire. Mais là, on était aux troisièmes étages, je n’ai jamais vu un humain se laisser tomber d’une telle hauteur.

       Je n’ai jamais essayé... Me blesser n’était pas uniquement dangereux pour moi, mais pour ceux que je pouvais approcher par la suite. Car plus la blessure est grave et plus mon corps voudrait consommer une quantité importante de sang-humain pour guérir. Quand l’homme leva ses bras, mettant ses mains en évidence. Même sans bouger de sa place, le geste suscita en moi un autre sursaut de recul. Je réalisais que plus la peur avait grandi en moi, plus ma lucidité semblait faire son retour plus vite encore. Je percevais dans l’air ma propre adrénaline parfumant la pièce, alors même que les battements de mon cœur étaient dans ma poitrine rapide et intense. Pour autant, ce n’est qu’à sa troisième prise de parole que ces mots devinrent plus clairs, mais j’étais toujours gênées par les gouttes de pluie se fracassant contre les vitres qui, elles-mêmes, redevenaient fortes et insupportables.
       Mais j’avais compris qu’il ne voulait rien me faire dans ses propos... Pour autant, si j’avais écouté et suivi tous ceux qui m’avaient fait de telles promesses, je n’aurais jamais quitté Los Angeles en premier lieu. Mais les drames étaient inévitables quand je faisais confiance à ce genre d’individu qui ne comprenait pas ce que j’étais. Et j’étais persuadée qu’ils essayeraient de me convaincre d’agir autrement, comme si les décisions prises jusqu’à maintenant étaient un choix conscient. Quand j’ai cru une fois que je n’aurais plus besoin de vivre sous transfusion, ou de dépendre du sang, que l’on m’avait assuré que tout irait bien... Eh bien, il y eut de nombreux morts. Sa dernière phrase me laissa perplexe... Une bonne raison ? Pourquoi ? Pour ne rien me faire comme il prétendait ? Allait-il me couper la tête comme le chasseur de tête, s'il n'aimait pas ce qu'il entendait ? Peut-être que ces mots étaient simplement maladroits, mais cela me suffit à me faire porter un premier regard vers la fenêtre avec l'idée de sauter. Tant pis si je me blessais dans la chute.    


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyDim 17 Déc 2023 - 20:24

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


Cette gamine avait donc eu ses dents de plantées dans le bras de ce type et, à en juger par les marques de sang de part et d’autre de sa bouche, elle avait bu. J’étais largué, je planais complètement à dix milles, troublé par ce que mes sens me permettaient de voir. Elle devait avoir quinze ou seize ans, grand maximum et même si cette vision me gênait, les pièces du puzzle étaient entrain de s’emboiter devant mes yeux vides. Si elle était dans les âges que lui donnait la vivacité de son cœur, elle correspondait à ce que j’avais pensé : le massacre des gosses, c’était elle. Et avec ce que j’avais maintenant sous les yeux, la logique était implacable.
J’avais cette sensation étrange, qu’un voile mystérieux se levait sur une vérité dérangeante. Une vérité qui me dérangeait, parce qu’une grande part de ce que je voyais et de ce que je savais allait à l’encontre de mes principes. Point numéro un, elle avait très probablement tué tous ces gosses. Point numéro deux, son comportement, là, face à moi ne collait pas avec celui d’une tueuse impitoyable. C’était là que toute la logique de cette histoire tombait à l’eau. Point numéro trois et étant donné le point numéro deux, cela signifiait que le point numéro un était un accident.

J’avais beau parler, essayer de me montrer rassurant, rien ne faisait. Pour le moment, j’étais simplement lancé sur un triste monologue qui n’arrangeait rien au fait que je me sentais mal à l’aise. Je pouvais sentir à travers mon sens-radar qu’elle me fixait et que sa circulation sanguine indiquait clairement un état de toxicomanie. Donc je n’avais pas rêvé, elle avait bien bu le sang de ce type et maintenant, les substances de la drogue qu’il s’était injecté faisait effet sur elle. Je m’en voulais d’être sorti ce soir, j’aurais dû appeler Felicia.
Les muscles de la gamine semblaient tendus et m’indiquaient son comportement. Je pouvais détecter à travers mes sens que tout son corps lui hurlait de partir, de sauter par cette fenêtre qu’elle venait de brièvement regarder.

« La porte est moins risquée. ».

J’avais dit cela du plus doucement que je le pouvais, ma voix avait presque été un murmure. Une sorte d’invitation à me faire confiance, à croire par mon intonation que oui, c’était bien vrai, je n’allais pas lui faire de mal. Il fallait seulement que j’arrive à comprendre, qu’elle me donne des éléments pour que je puisse le faire. Mais elle ne semblait toujours pas encline à répondre, me parler ou me dire d’aller me faire foutre. Le plus important pensais-je, était qu’elle n’avait pas bougé et qu’elle ne comptait visiblement pas essayer de m’attaquer.

« Écoutes petite, je veux juste comprendre, d’accord ? », dis-je toujours aussi délicatement.

Mes bras étaient toujours presque tendus en face de moi et mes paumes étaient toujours ouvertes. Je voulais vraiment qu’elle comprenne que je n’étais pas un danger pour elle, que je ne comptais pas l’attaquer, la frapper ou je ne sais quoi. Ce qui me fit réaliser qu’elle ne devait pas savoir qui j’étais, ou plutôt qui était ce costume et ces cornes. Quelqu’un qui aurait su qui était Daredevil aurait très certainement prit peur plus rapidement, ou m’aurait directement assailli.
Là, ce n’était pas le cas. Loin de là même. Elle semblait néanmoins paralysée par une sorte de peur qui était entrain de gagner tout son corps. Je pouvais entendre les battements de son cœur s’intensifier, augmenter de rythme et de puissance. Elle devait probablement avoir l’impression qu’il allait sortir de sa poitrine. Je pouvais sentir ses muscles tendus, surtout dans les jambes, parce qu’elle attendait une erreur de ma part pour bondir et s’enfuir. Même si cette fenêtre et la chute pourraient lui coûter la vie.

« Je reprends, ok ? », demandais-je en cherchant un signe d’approbation. « Je suis Daredevil. ».

J’avais dit cela en repliant un bras afin de venir tapoter le double D qui trônait sur mon torse. J’avais même affiché un fin sourire sur mon visage, afin de me montrer le plus rassurant. Enfin et afin qu’elle intègre vraiment le fait que je ne comptais pas lui nuire, je reculais de quelques pas et allais m’adosser contre le mur à côté de la porte. Ainsi, si elle voulait partir, la sortie lui tendait les bras. Même si j’avais vraiment envie, besoin de comprendre ce que je venais de voir.

« Tu as un nom, petite ? », demandais-je calmement en croisant les bras sur mon torse.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyLun 18 Déc 2023 - 9:39



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Bronx, 19 Janvier 2025...

         Il y eut un flash venant de l’extérieur, vif, soudain et aveuglant... Puis voilà que gronda le tonnerre, en une série qui laissait comprendre ou imaginer le déchaînement des éléments célestes qui avait lieu, pourtant à plusieurs kilomètres au-dessus de nos têtes. Il provoque un bourdonnement, un sifflement, puis quelques acouphènes tant ma sensibilité sensorielle n’était pas adaptée à ce genre de bruit. Les minutes s’écoulaient déjà, mais tout semblait terriblement plus lent de mon point, sans aucun doute à cause de mon anxiété soulevée à son paroxysme. Mais il était clair qu'au fil des secondes, la drogue dans mon corps était progressivement neutralisée. Et bientôt, ce n'était plus un démon que je voyais en face de moi, mais bien un homme dans un costume. Est-ce que je le reconnaissais pour autant ? Non, mais je me doutais qu’au vu de sa tenue et l’endroit où il était, il n’était pas là pour faire du cosplay.  
       C’était donc un justicier, ou bien son opposé plus corrompu, ceux que l’on appelle de nos jours les super-vilains. L'un ou l’autre, ce n’était pas une présence qui me rassurait. Les deux étaient dangereux tant pour les idéaux qu’ils défendaient, que l’acharnement qu’ils m’étaient en place afin de mener à bien leur mission chaotique ou soi-disant pacifique. La porte était moins risquée, c’étaient les mots clairs qui étaient sortis de sa bouche et qui, enfin, m’étaient parvenu malgré la pluie. Sans doute parce que la pluie elle-même commençait à perdre en intensité, le vent avait subitement changer de direction comme attirée par un typhon d’air... À mes yeux, grand mystère des péripéties météorologiques. Mais bien que moins forte, la pluie me parvenait toujours en une cacophonie de sons dissonants. J’en étais à devoir tenter de me concentrer pour comprendre et pour percevoir la voix et les paroles de l’homme.

       Mon temps de réaction, toujours affecté par la substance nocive, je réalisais bien après qu’il avait perçu mon attention de fuir par la fenêtre. Ce qui soulevait en moi bien des questions à mesure que ma sobriété me revenait. Nous étions dans l’obscurité la plus totale ici, pourtant, il était capable de me voir et même d'anticiper mes actions. Comment ? Était-il un mutant ? Ses yeux, je ne les voyais pas avec ce masque, voyait-il à travers une sorte de technologie avancée ? Était-il, peut-être, nyctalope comme moi ? Ou bien, télépathe. Du moins, c’était une pensée qui ne dura pas bien longtemps, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. S’il était télépathe, il aurait déjà compris, déjà volé toutes les informations nécessaires à sa curiosité, contre mon gré. Il aurait déjà agi. Pourtant... Que voulait-il que je lui avoue dans une situation pareille ? Que j’étais un monstre ? Toutes les histoires ne se finissaient jamais bien pour les monstres.
      Ils étaient toujours les méchants, peu importe que leur existence même était triste et solitaire, que le monde leur avait été cruel dès lors qu'ils virent le jour. La différence nous déshumanisait aux yeux de ceux n’ayant pas le cœur à comprendre ou à accepter ce que nous étions, l'affaire du chasseur de tête en était la preuve. Et même si le personnage devant moi se montrait curieux, je n’avais aucune garantie de ce qu’il serait prêt à faire, si justement, je cédais à lui avouer la vérité. Pourquoi fallait-il que ce jour arrive ? J’étais persuadée d'avoir pris autant de précautions que possibles en suivant et en adaptant les méthodes de mon père pour cacher son business, à mon mode de vie actuelle. En tout cas, j’avais cru faire le nécessaire. Est-ce que j’aurais dû quitter la ville ? Mais pour aller où ? Il était hors de question que je retourne auprès des Montoya, pas avec la soif de sang qui me rongeait aujourd’hui.  

       Que me restait-il comme solution ? Espérer trouver un autre squat insalubre en espérant mener à nouveau la même vie discrète que je menais ici. Soyons honnête deux secondes, j'avais simplement eu de la chance de trouver cet endroit, ni plus, ni moins. L’homme reprit la parole, presque déterminé à me faire moi-même émettre un son. Mais la parole, c’était un art bien mystérieux pour moi, les grands orateurs me paraissaient doués d’un talent que je n’avais pas. Mais surtout, que je n’avais jamais appris à entretenir, à perfectionner avec les autres socialement parlant. Échanger, rire, pleurer avec quelqu’un, je ne l’avais qu'observer à distance, mais jamais expérimenter moi-même depuis mes neufs ans, depuis le Snap. Et puis non seulement ça, mais j’étais plus à l’aise à parler en espagnol. Je me parlais à moi-même en espagnol, dans ma tête ou parfois devant un miroir quand j’étais seule. Parce qu’il était important de se rappeler comme communiquer un minimum avec soi-même... Pas vrai ?
     Mais l’anglais, c’était dure... Il posa sa dernière question, ses bras toujours levés en évidence. Au moins, il n’avait pas approché. C’était déjà ça... J’aurais sauté par la fenêtre sans hésiter s’il l’avait fait. « Mort... cia. » Ma voix était cassée, discrète et nouée par cette personnalité introvertie et taciturne qui me caractérisait malheureusement. Mais au moins, même de manières pitoyables, j’avais répondu. Restant malgré tous sous mes gardes.      


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyLun 18 Déc 2023 - 13:42

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours aimé la pluie. Même quand j’étais gosse, même quand je pouvais voir de mes propres yeux, j’avais toujours aimé ce temps. Aujourd’hui, c’était encore mieux. Quand il pleuvait, j’avais la sensation que mes pouvoirs étaient décuplés. Le bruit que faisaient ces milliards de gouttes d’eau en heurtant le sol, lorsqu’elles se dématérialisaient à son contact et se rompaient en dizaines d’autres gouttes. C’étaient absolument phénoménal, parce que j’entendais même le son qu’elles faisaient lorsqu’elles déchiraient l’air en tombant du ciel. Ce bruit blanc, tellement agréable me donnait une véritable sensation d’omniscience, je percevais tout ce qui m’entourais et plus encore, parce qu’il ne s’agissait pas d’un bruit gênant. C’était calme, reposant et cela me donnait toutes les informations dont j’avais besoin sur mon environnement.

Quand il pleuvait, j’avais l’impression de voir, comme quand j’étais gosse, avant que je devienne aveugle. Ce monde en flammes qui apparaissait à mon esprit semblait soudainement plein de détails que je n’étais pas habitué à percevoir. C’était magnifique et puissant à la fois.

Puissant, parce qu’en ce moment précis je percevais absolument tout ce qui se passait chez la jeune fille en face de moi, tout. Je pouvais entendre ses tympans vibrer au même rythme que les miens, ce qui me fit comprendre qu’elle ne devait pas être si différente de moi sur ce point. Je pouvais même voir ses yeux, aux pupilles excessivement dilatées et la manière qu’elle avait de me fixer, avec appréhension, avec peur et cela indiquait qu’elle voyait à travers l’obscurité de la pièce. J’entendais son cœur battre à un rythme soutenu, ce qui confortait cette idée qu’elle était apeurée et que j’étais la raison de cette crainte.
Et enfin, elle se décida à parler. Enfin, il s’agissait plutôt de deux courtes syllabes qui s’étaient échappées de sa bouche. Sa voix me fit grimacer, je ne connaissais que trop bien ce timbre de voix. Je l’avais déjà entendu auparavant et tout indiquait là-dedans qu’il y avait un mal intérieur qui la rongeait. Tiens, ça me rappelait quelqu’un.

« Morcia ? », répétais-je bêtement en fronçant les sourcils, cherchant à comprendre si c’était bien ce que j’avais entendu. « Oooh. Morticia, non ? », demandais-je en retenant la petite remarque sur une série télévisée.

Je baissais légèrement la tête alors que ma main rejoignais mon visage et que mon pouce et mon index vinrent pincer l’arrête de mon nez. Je n’étais pas habitué à ça. Je n’enfilais pas ce costume pour discuter, pour négocier. Quand j’étais Daredevil, c’était pour obtenir des réponses, faire avancer des sujets sur lesquels j’avais atteints la limite en tant que Matt. J’étais encore moins habitué à devoir faire des monologues, à parler seul en espérant avoir une réponse en retour, tout du moins pas quand je portais ce costume.

« Mike. », dis-je après quelques secondes en appuyant la paume de la main sur mon torse, comme pour me présenter.

Je ne comptais pas enlever le masque, ni donner mon vrai prénom, même si j’avais bien compris qu’il y avait un problème de confiance et qu’il fallait y remédier si je voulais obtenir des réponses.

« Écoutes, Morticia ? J’aimerais beaucoup t’aider, comprendre ce qui t’arrive…et savoir pourquoi tu as fait ça, dans ce refuge. », repris-je en me laissant glisser le long du mur afin de me retrouver en position accroupi. « Je ne suis pas là pour t’arrêter, ni te faire de mal, d’accord ? », continuais-je en fixant mon visage dans sa direction. « Le truc, c’est que je ne peux pas parler à ta place alors…alors il va falloir que tu m’aides un peu. », dis-je avant de marquer une petite pause afin de m’assurer qu’elle me comprenait bien. « Tu veux bien m’aider, petite ? ».


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyLun 18 Déc 2023 - 16:35



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Bronx, 19 Janvier 2025...

         Discerner la vérité, percevoir le mensonge. C’était une chose que Rodriguez, mon père, m’avait enseignée. Même si ce n’était que dans le but évident d’étendre l’influence de la zone de vente des amphétamines que lui et Cataleya fabriquaient. À l’époque, je ne comprenais pas tellement ce qu’il me faisait faire, mais je le faisais, je m’imprégnais de ses paroles comme un colorant se diluant dans une source d’eau. Aujourd’hui, ça faisait partie de moi... Utiliser mes sens pour déterminer si oui ou non, quelqu’un me mentait. Et je regrettais mon état actuel, ainsi que l’orage au-dessus de nos têtes qui faisait rage à l’extérieur de ce bâtiment. Puisque présentement, je ne pouvais point entendre les battements de son cœur, je ne pouvais saisir le rythme de sa respiration. Et même mon flair, était inutile dans la puanteur qui envahissait ces lieux insalubres, miteux, abritant termites et rats entres ses murs.  
        J’étais dans cette incapacité à sentir l’odeur générée par le stress, même si cet homme avait toute l’assurance nécessaire pour savoir mentir tout en gardant son calme. Surtout, que c’était lui qui était en position de pouvoir. Une position que je lui laissais volontiers, puisque je n’avais jamais eu à cœur de menacer ou mettre en danger qui que ce soit en premier lieu. Et je n’avais aucune intention d’être dans la confrontation avec qui ce soit. Je ne pouvais pas non plus me fier à l'expression de son visage, ce dernier caché derrière un masque. Il pouvait bien prétendre être qui il voulait, seul Dieu saurait la vérité. Aussi, il me semblait plus que sage de ne pas aveuglément céder à une confiance excessive quant au propos qui sortirait de sa bouche. Mike, disait-il s’appeler. Était-ce vraiment son prénom ? Je n’en avais aucune idée. Il n’avait aucun intérêt à m’avouer son identité, si derrière il gardait son masque.

        Toutes les méthodes étaient bonnes pour gagner la confiance d’une pauvre gamine, mais je suis à la rue depuis sept ans. Et sept ans pour une enfant, c’était la moitié de sa vie. C’était terriblement long... Pendant que certains recevaient une belle éducation à l’école, un bon déjeuner au chaud à la maison, moi, je devais apprendre à éviter les dangers d’une vie péniblement solitaire. Oui. Je n’ai jamais appris à lire des lettres, mais j’ai appris à comprendre le comportement humain, vital pour éviter ces pervers pédophiles qui réalisaient pour leur plus grand bonheur et leur plus grande opportunité, que j’étais seule et livrée à moi-même dans la rue. Si j’avais fait confiance au premier venu, j’aurais subi des choses parfois pires que la mort. Et ma nature mutante, mon corps plus solide et plus fort que la moyenne, m’avait préservé de bien des situations qui m’auraient marqué et souillé à vie.
         Il n’était pas un gangster, pas un pervers, mais c’était un homme avec ses propres démons... Il n’y avait pas un qui ne se traînait pas un placard ou deux rempli de choses sordides. Personne n’était un ange et chacun avait ses défauts. Il poursuit... Et là. Je sentis comme si mon cœur avait cessé de battre pendant quelques secondes. Avais-je bien entendu ? Avait-il mentionné le refuge ? Était-ce celui qui était à Los Angeles ? C’était bien le seul que j’avais fréquenté après le Snap. Qu’est-ce ça voulait dire... Je pensais qu’il m’avait juste surprise sous le feu de l’action, je pensais avoir été prise la main dans le sac, là, dans cette dépravation qui me qualifiait désormais. Mais ce n’était aucunement le cas... Ce type m’avait traqué. J’étais donc la cible de son intérêt, ou de l’intérêt de sa mission. Ça devenait de plus en plus difficile de s’ouvrir à lui, il n’avait d’autorité que le costume qu’il portait, c’est-à-dire aucune, pourtant, ses agissements se voulait égaux à celui d'un lieutenant de police.

         S’il avait été un flic, je n’aurais rien perdu à répondre à ses questions, si ce n’est que ma liberté. Mais avec lui, présentement, alors même qu'il rajoutait qu'il ne s’apprêtait aucunement à m'arrêter, je pouvais perdre ma vie. Puisque rien ne prouvait que ce type était un héros. Pour autant, il me semblait tout aussi dangereux que de continuer à prolonger ce mutisme. Mais je n’avais aucune réponse à une question qui remonte à sept ans, j’avais quoi... Neuf ans au moment des faits. Tout ce qui était relatif à mes premiers traumatismes, n’a pas une très bonne place dans ma mémoire. Mais surtout, je ne me souviens de rien quand il est question de la folie nourricière, de cette frénésie contre laquelle je lutte depuis des années. Le refuge... Je n’en gardais aucun souvenir. Je savais que j’y étais à un moment donné de ma vie et je me rappelais de mettre réveillée dans une ruelle, recouverte de sang après le drame.
         « Moi, pas rappeler... No me acuerdo ! » Répondis-je alors concernant cette histoire de refuge. Il m’avait fallu des années pour comprendre que la folie nourricière existait et me poussait à faire des choses sous la pulsion pure, dévorant ma raison. Éventuellement, si je m’étais réveillée dans cette ruelle en sang, je n’avais jamais fait véritablement le lien entre moi et le massacre. Si ce n’est que d’une manière ou d’une autre, j’avais survécu à quelque chose. Je n’ai quitté Los Angeles qu’après avoir attaqué sous la pulsion ce pauvre sans-abri, mais j’étais bien consciente de moi-même à ce moment-là, je savais ce que je lui faisais. Mais j’étais incapable de m’arrêter. J’ai pris peur, j’ai fui. Mais le refuge... Je n’ai jamais vraiment compris, ni su ce qui s’y était produit.       


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MessageSujet: Re: [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil [Terminé] Tomorrow never comes until it's too late † Daredevil EmptyLun 18 Déc 2023 - 20:32

TOMORROW NEVER COMES UNTIL IT’S TOO LATE


« Mais non… ».

Cela m’avait échappé, totalement. C’était un cri du cœur, un cri qui en disait long sur mon état d’esprit face à ces quelques mots d’espagnol. Instinctivement, j’avais baissé la tête et pris cette dernière entre mes mains, dépité. J’appuyais et frottais sur mon visage masqué, comme si j’avais voulu me réveiller d’un mauvais rêve, comme si j’avais voulu effacer ces quelques mots qu’elle venait de prononcer. Mais non, répétais-je intérieurement. Pourtant, sous le masque formé par mes mains, je souriais.
Ce devait être une blague, certainement une sorte de signe qu’Il m’envoyait pour me montrer que je pouvais encore avoir foi en lui. Ou un de ses trucs dont Lui seul avait le secret, pour bien se foutre de moi et me prouver qu’Il n’était là que pour regarder, pas agir. Jokes on you Matt. Sachant que la veille, j’avais vu Felicia rembarrer un livreur avec un espagnole tellement parfait que je n’avais pas compris un seul mot de ce qu’elle lui avait dit. Sachant que j’avais plaisanté sur le fait qu’elle pourrait me donner des leçons.

Ce fichu sourire ne quittait pas mon visage alors que le bout de mes doigts avait à présent glissé jusqu’à mon menton et s’y était arrêté. Je secouais doucement la tête. C’était une blague, une vaste de farce et j’étais clairement le dindon, le pauvre type qui était dépassé par ce qui lui tombait dessus. Toute cette enquête, tout ce travail, toutes ces heures pour tomber sur cette gamine qui était à peine capable d’aligner trois mots d’anglais et qui devait certainement être hispanique jusqu’à la dernière goutte de son sang. Énorme blague.
Je frottais nerveusement la fine de couche de barbe qui recouvrait mon menton, comprenant que tout était à refaire. Qu’il était fort possible que depuis le début, j’étais entrain de parler dans le vent et qu’elle n’avait pas compris un seul mot de ce que j’avais dit. Mais non ! Impossible puisqu’elle venait de répondre à ma question sur cette histoire de refuge. Enfin, répondre. Aligner trois mots dans un anglais aussi approximatif n’était pas une réponse.

« Et merde. ».

J’avais marmonné cela en envoyant ma tête en arrière, contre le mur. J’entendais déjà le Père Lantom me faire la morale, me sermonner sur cette fâcheuse manière que j’avais de jurer. Il fallait avouer que la situation s’y prêtait. Tout ça pour rien. Parce qu’elle semblait toujours effrayée, parce qu’elle n’y avait pas toujours une once de confiance dans son comportement et qu’elle devait attendre, impatiemment, la moindre occasion pour s’enfuir.
Mes avant-bras vinrent se poser sur mes genoux, mes mains gantés se balancèrent dans le vide alors que je semblais toujours fixer ce plafond. Il me restait bien une solution, mais elle ne me plaisait pas. Cependant, c’était certainement la seule à même d’engager un début de relation avec cette gamine.

« Ok. Ok, ok, ok. », dis-je en poussant un très long soupire. « On oublie tout et…nos olvid…olvidamas ? olvidamos ?...de…de todo y empez…empazem…et merde ! », grognais-je face à mon incapacité à aligner tous ces mots ensemble.

C’était lamentable, j’en avais conscience et si j’avais eu mon téléphone sur moi, j’aurais certainement passé un coup de fil à Felicia pour qu’elle m’aide. Pourquoi tout de suite Felicia quand il y a un traducteur automatique d’ailleurs ? Je chassais aussitôt cette pensée de mon esprit afin de me concentrer sur Mor…Morticia !
La solution ne me plaisait toujours pas, mais je comprenais que Daredevil n’arriverait pas à l’aider, que pour le moment il était impossible que cette gamine apeurée se sente en confiance face à ce que je représentais, face à l’image que mon masque renvoyait. Bon sang, j’allais le faire. Je n’avais pas vraiment le choix, puisqu’il était important pour moi de lui venir en aide, il fallait que j’engage cette confiance par un geste fort, quelque chose qu’elle prendrait pour une vraie marque de confiance.

« Mi…mi nombre…es Matt », avouais-je finalement alors de la main gauche je retirais mon masque. De retour sur mes appuis, je grimaçais face à ma lamentable façon de parler espagnol et tendais doucement ma main droite à Morticia, en signe de paix et pourquoi pas pour qu’elle puisse la serrer, comme dans toute bonne société civilisée. « Je ne te veux aucun mal…no qu…no quiero hera..herirte… », recommençais-je sans me départir de ma grimace honteuse face à ces approximations et cet accent, pourri. « Pitié dis-moi que tu me comprends… ».


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