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 [Terminé] The beast inside

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The Devil of Hell's Kitchen
Matthew M. Murdock
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MessageSujet: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptyMer 6 Déc 2023 - 17:52

THE BEAST INSIDE


Auden Mallow. Nouveau procureur général dans cette ville, pensais-je en grimaçant. Je détestais quand ça se déroulait de cette manière, quand mes deux vies se mêlaient. D’un côté ce type était une ordure de première, le genre à lever la main sur son ex-compagne, ma cliente potentielle. De l’autre, il avait réussi à grimper les échelons et à se retrouver à ce poste. Il n’était pas arrivé là par hasard, j’avais creusé. J’avais découvert qu’au final, lorsqu’on prenait le personnage dans son ensemble, c’était juste une ordure, rien de plus. Il avait simplement gravi l’échelle sociale à grands coups de menaces, d’intimidations, de chantages et autres violences physiques via des tiers. J’avais littéralement épluché son parcours, sa vie privée. En l’espace de quelques heures, je le connaissais mieux qu’il ne se connaissait lui-même.
Et puis j’avais également étudié les documents que Milena Kayser, ma potentielle cliente, avait laissé chez moi lors de notre entrevue. Je n’avais jamais cherché à la rattraper où la recontacter, pour le moment tout du moins. Je comprenais sa réaction, dans ce genre d’affaire c’était monnaie courante de fuir et c’était compréhensible. Les documents ? Un véritable aveugle aurait été incapable de les lire, sauf s’ils avaient été en braille ; ce qui n’était pas le cas. Moi, j’avais cette capacité. En passant mes doigts sur le papier, manuscrit ou imprimé, mon sens du toucher me permettait de ressentir chaque aspérité, de deviner les lettres, de les voir et de les comprendre.

Comme quelqu’un de valide, j’avais lu ce que ce Auden lui avait fait. Je ne me souvenais plus du nombre exact de passages aux urgences de Milena parce que j’avais manqué d’objectivité. J’avais pourtant eu l’habitude de traiter les affaires de violence comme celle-ci, mais c’était avant et je n’étais plus le même homme. Quelque chose en moi était brisé, comme une barrière retenant le flux de mes émotions. Plus le temps passait et plus j’acceptais mon sort, résolu à embrasser pleinement ce qu’elles me faisaient devenir. Alors en lisant les différents rapports, indiquant que Milena avait eu des côtes fêlées, un bras cassé, plusieurs traumas, j’avais lentement senti la sourde colère qui m’habitait gronder en moi. Le coup de grâce fut de lire les détails de sa fausse couche. Lire les bilans sanguins qui indiquaient clairement qu’elle avait porté une vie et, que cette vie lui avait été retirée : « par répétition de coups à l’abdomen ». J’avais cru complètement sortir de mes gonds en lisant cela, j’avais cru devenir fou et être incapable de me contrôler.
Pourquoi ? Je ne connaissais pas Milena, elle ne représentait rien à mes yeux. Cependant, sa présence chez moi, dans ce qui me servait de cabinet avait été pour moi une marque de confiance. À son insu, elle m’avait remis en selle sur le chemin du barreau de New-York et pour ça je lui étais redevable. Voilà pourquoi je prenais les choses personnellement, voilà pourquoi je prendrais probablement du plaisir à frapper cet homme.

Accroupi sur un angle de toit, à une centaine de mètres du sol, j’observais silencieusement ma cible. Il se trouvait dans un bureau spacieux, dans l’immeuble en face de celui sur lequel je me trouvais. Cette fois, contrairement à ce que j’avais pu faire il y a quelques jours avec Saburo  Koronoshi, j’étais correctement préparé et il n’y avait aucune place pour l’erreur. Ma blessure à l’épaule me faisait toujours souffrir, en même temps, on ne se remettait pas d’un impact par balle du jour au lendemain. Ce n’était pas le genre de chose qui m’arrêtait pour autant. À cette heure, aux alentours de vingt-trois heures, il n’avait que deux gardes avec lui, postés à l’extérieur du bureau. Le genre de gorilles que l’on engage lorsqu’on traine dans des choses pas nettes.
Juste le temps d’enfiler mon masque et voilà que je me balançais dans le vide séparant les deux immeubles, fermement accroché au bâton qui me servait de grappin. Et je pénétrais dans le bureau de Mallow ; à ma manière. Comme j’avais l’habitude de le faire, je percutais l’immense fenêtre, cornes en avant et effectuais une roulade pour me remettre immédiatement sur mes appuis. L’homme était surpris, clairement pas au bout de ses surprises. Je balançais aussitôt mon bâton en direction de la porte qui s’ouvrait et m’élançais.

Le premier gorille –celui qui avait ouvert, reçu le bâton en plein milieu du visage. Sous la puissance du choc, son nez s’écrasa dans un affreux craquement. Pas de temps à perdre, je me jetais, pieds en avant et percutais la porte de toutes mes forces. Celle-ci alla frapper son visage avec une violence inouïe et il s’écrasa au sol, inconscient. Le second repoussa la porte alors que je me relevais d’un bond en arrière. Je m’apprêtais à lancer mon autre bâton, mais une vive douleur dans l’épaule m’en empêcha. Je n’eus pas le temps de jurer que déjà son poing heurtait ma mâchoire, faisant exploser ma lèvre. Je sentis aussitôt le goût métallique du sang dans ma bouche et un sourire malsain naquit automatiquement sur mes lèvres. J’attrapais l’homme par sa veste et le rapprochais sèchement de moi alors que mes cornes allaient le percuter la partie supérieur de son visage. Comme son collègue son nez et ses pommettes explosèrent et il hurla de douleur. Je le fis taire instantanément, enchainant de nombreux coups de poings –tous plus violents les uns que les autres, balayais son corps devenu quasi inerte et l’envoyais valser contre un mur d’un coup de pied au plexus. À son tour il tomba au sol, inconscient.

« À nous. », crachais-je en me dirigeant vers Mallow après avoir ramassé et rangé mes bâtons.

Curieusement, le type était resté assis sur sa chaise, derrière son bureau, prostré comme un gosse. Le sourire mauvais qui barrait mon visage n’était pas prêt de disparaitre. Il était là, complètement effacé, le regard ébahi par ce qu’il venait de voir. Pas sûr qu’il ait compris ce qui se passait, sûr qu’il comprendrait la suite. Je fis encore quelques pas pour le rejoindre, posais un pied sur le bureau et poussais ce-dernier de toutes mes forces, l’envoyant contre le corps de l’un des gorilles. Mallow ne bougea même pas, il était complètement terrorisé. Surprenant pour un type qui avait tapé sur sa femme, pas habituel pour le nouveau procureur qui faisait chanter les gens et menaçait leurs proches.
Je pouvais comprendre sa réaction. Outre le fait que mon entrée avait dû faire son effet, il se trouvait maintenant en face à face avec moi. Ma bouche était tâchée de sang, les dents que laissait apparaître mon sourire carnassier étaient rougeoyantes. Cette vision devait être traumatique. Tant mieux. Finalement alors que je l’attrapais par le col, il essaya de parler. Je relâchais presque aussitôt ma prise sur sa chemise pour venir enserrer sa mâchoire dans ma main, l’empêchant ainsi de prendre la parole et lui donnant un air excessivement ridicule.

« Ferme-là, c’est pas un dialogue. », dis-je, chaque mot marqué des envies de violence qui m’habitaient.

Ma main fermement agrippée à sa mâchoire, je le repoussais contre le mur avant de l’y plaquer brutalement. Il poussa un petit gémissement d’animal apeuré. Ce type me dégoûtait, comportement typique d’un homme qui se sentait uniquement puissant lorsqu’il asseyait ce sentiment par la manipulation. Je luttais un court instant contre l’idée qui me traversa l’esprit de le jeter par la fenêtre par laquelle soufflait le vent froid.

« Tu sais qui je suis ? », demandais-je sur le même ton que précédemment. Il hocha nerveusement la tête, ce qui me fit plaisir. À mon tour d’asseoir ma supériorité. Gratuitement et de ma main libre, je le frappais une première fois à l’estomac. Puis une deuxième fois pour être sûr qu’il allait écouter avec toute l’attention dont il était très certainement capable de faire preuve. « Bien. », dis-je en relâchant sa mâchoire, enchainant aussitôt avec un direct du droit et un uppercut qui l’envoya au sol. Sans me départir de mon sourire digne d’un prédateur affamé, je le relevais sans ménagement, le plaquant encore contre le mur. « C’est plus dur de rendre les coups quand on affronte quelqu’un de sa taille, hein Auden ? », demandais-je sans attendre de réponse. C’était juste un moyen pour qu’il sache que je ne me trompais pas de cible, que je connaissais son nom et par conséquent beaucoup d’autres choses. « Il y a un poste de poste de Police à quelques pâtés de maisons d’ici. Tu as une semaine pour y aller et te dénoncer. Il est l’heure d’assumer pour ce que tu lui as fait. », ordonnais-je en remettant un direct du droit, juste pour le plaisir de sentir son visage craquer sous mes coups.

Et puis je cédais au mal qui me rongeait. Je frappais plusieurs fois son visage tuméfié tout en le tenant contre le mur, terminais mon enchainement par un violent coup de coude. Le sol lui rendit la pareille. Il essaya brièvement de se relever, sans succès. La moquette était tâchée de son sang et j’éprouvais énormément de satisfaction face à cette vision. Je surplombais cet espèce de déchet et j’avais envie de le finir. Je ressentais le besoin de me ruer sur lui, de lui arracher sa dentition à grands coups de poings, de faire sauter son foie, de sentir son visage s’écraser sur le bord de son bureau. Mon Dieu, je perdais totalement les pédales. Je lâchais finalement un violent coup de pied dans le corps roulé en boules et pris une profonde inspiration, le visage tourné vers le plafond de la pièce. Mon Dieu que ça faisait du bien.

« Fais que je n’ai pas à revenir. », murmurais-je à son oreille après m’être penché sur lui. Il hocha silencieusement la tête alors que des larmes roulaient sur ses joues. « Bon garçon. », fis-je en tapotant sa joue ensanglantée avant de me détourner et de repartir par où j’étais venu.

Sautant de toits en toits et virevoltant dans les airs pour rejoindre mon appartement, je ressentais le sentiment du devoir accompli. Étrange à dire pourtant, je me sentais bien. Alors que j’atterrissais sur un toit et continuais ma course pour m’élancer sur le suivant, je n’arrivais pas à faire disparaitre le sourire qui barrait mon visage. Cela m’avait du bien de frapper cette pourriture d’Auden Mallow et j’aurais pu encore passer pas mal de temps à lui ravager le visage, ce qui aurait certainement fini par le tuer. Pour le moment, même si ma rage me dominait, c’était une limite que je n’avais pas encore franchi. Non pas que j’en étais incapable, mais parce que j’arrivais suffisamment à retenir mes coups, à me retenir le moment venu pour ne pas donner la mort. Le faire ne m’aurait pas dérangé, même si cela allait à l’opposé de mes principes d’avocat.
J’arrivais finalement à destination, mon esprit encore plongé dans ce qui venait de se passer. J’ouvris la fenêtre et entrais dans l’appartement tout en retirant mon masque. Bien qu’aveugle, mes yeux s’écarquillèrent et je me figeais sur place. Un frisson me parcouru l’échine alors que mes pensées s’évaporaient, que ma concentration revenait. Encore une erreur, je n’avais pas écouté mes sens. Milena était devant la porte de mon appartement, à l’intérieur. Maintenant que j’avais arrêté de rêvasser et de me féliciter, j’entendais les battements de son cœur et je pouvais sentir son regard se poser sur moi.

« Merde. ». Le mot s’était échappé, plus pour moi que pour elle alors que je fermais les yeux, couvrant mon visage d’une main, dépité. « Si j’utilise la carte : je me déguise quand je suis seul, vous me croyez ? », demandais-je avec un peu de légèreté pour dédramatiser le moment, sachant très bien que du coup elle m’avait vu entrer par la fenêtre et retirer mon masque.


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Milena Kayser
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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptyJeu 7 Déc 2023 - 22:56


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La paix, est illusoire : elle connait à présent le prix à payer pour tenter de l’acquérir. Quatre jour plus tôt, au prisme d’un effort considérable et après une longue délibération avec elle-même, Milena avait décidé de contacter un avocat de haute-renommée afin de traîner son ex en justice : a-t-on seulement idée du courage et de la force qu’il faut pour faire ce premier pas ? Elle parle des années après, elle parle en étant restée, elle parle en l’ayant aimée, malgré les coups, au début, puis de moins en moins, jusqu’à se perdre totalement, jusqu’à perdre son enfant. La culpabilité l’a longtemps animée, elle connait la honte et les regrets, elle connait la peur et la haine, ce sont de vieilles amies qui ne l’ont jamais quittée mais, il y a quatre jours, elle a décidé que l’enfer avait assez duré. Que la honte et que la peur devaient changé de camp. Il y a quatre jours, elle a décidé que ce n’était pas à elle de vivre ainsi.

Seulement, malgré toute sa bonne volonté, malgré la force et le courage, malgré l’envie féroce de s’extirper des lianes douloureuses de son passé, la confrontation avec la vérité est bien moins facile que ce qu’elle avait imaginé : elle a anticipé les larmes, la douleur ravivée, les mauvais souvenirs réanimés et la peur qui vient étrangler le coeur, comme avant. Comme avant, c’est bien les mots qui définissent ce qu’elle a ressenti en faisant le récit de sa relation abusive avec Auden,  en relatant chaque moment de leur histoire, des débuts merveilleux et trompeurs jusqu’au dernier acte.

Alors, sous le flot d’émotions l’ayant mentalement renversée, lui donnant l’impression de faire une chute de plusieurs mètres dans ses mauvais souvenirs, elle avait pris la fuite, oubliant, dans sa fugue, les preuves irréfutables du malheur engendré par un seul homme.

Il lui faut, à tout prix, récupérer ces papiers. Elle ne sait pas encore si elle souhaite poursuivre ces actions en justice, craignant de réveiller le monstre qui, apprenant ainsi qu’elle est toujours vivante, déciderait probablement d’achever sa funeste besogne, mais elle sait qu’elle a besoin d’avoir son dossier en sa possession.

C’est pourquoi, après avoir ouvert un portail pour se retrouver sur le palier de l’immeuble, elle vient toquer à la porte de l’avocat. Une première fois. Une deuxième. Elle n’est pas sereine, presque autant qu’elle est impatiente : elle se met à tambouriner contre le bois de la porte en fronçant ses sourcils, avant de soupirer ; avant d’alerter tous les voisins, elle s’est dit qu’il ne devait pas être présent chez lui. Pas de quoi la contrarier outre-mesure ceci dit car, après un bref regard circulaire, la Sorcière ouvre un autre portail avant d’être, cette fois, à l’intérieur de l’appartement. « C’est toujours autant le bordel, ici. » marmonne-t-elle tout bas en grimaçant, avant de remarquer sa pile de dossiers, abandonnés sur un coin de table. Est-ce qu’il l’a lu ?! Elle s’approche en fronçant légèrement les sourcils, constatant, non sans une grande perplexité, que le dossier en haut de la pyramide est ouvert sur une page… Cela parait invraisemblable mais, elle reste quelques secondes figée, ses yeux essayant d’éviter les paragraphes autant que possible. Elle sait ce qu’elle a vécu et elle s’en souvient assez bien, jusque dans ses os, pour ne pas avoir besoin de les lire.

Ravalant difficilement sa salive, elle mord le coeur de sa lèvre inférieure avant de prendre sa pile dossiers entre ses mains, les appuyant contre son buste féminin tout en se dirigeant machinalement vers la porte, avant d’entendre des bruits de pas et de frottement dans son dos… Intriguée, la Sorcière se retourne en arquant l’un de ses sourcils, avant de les froncer, sous la stupeur que la scène, improbable, lui provoque : elle lâche inconsciemment sa pile de dossiers, ce qui provoque un bruit terrible entre ses pieds, tandis que ses lèvres s’arrondissent dans un mutisme effarant. « Merde. » Oui, c’est le cas de le dire. « Si j’utilise la carte : je me déguise quand je suis seul, vous me croyez ? » Il est sérieux ? Elle fronce ses sourcils en déviant sa mâchoire sur le côté, faisant un pas vers lui tout en faisant un ping-pong visuel entre son visage et le masque qu’il a retiré. « Même pas en rêve. » finit-elle par dire d’une voix laconique, en faisant machinalement un pas vers lui, sans se départir de son air effaré. « Vous m’expliquez ou vous prenez racine ? » Elle a besoin d’explications et lui de soins, ils vont peut-être trouver un terrain d’entente.


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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptyVen 8 Déc 2023 - 10:58

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« Même pas en rêve. ».

Le ton était sec et cette réplique de Milena avait claqué dans l’immense pièce, telle un coup de fouet. J’encaissais silencieusement, prenant lentement conscience de ce qu’elle devait penser. Elle était venue chez moi quelques jours auparavant en cherchant un avocat. Au-delà du terme de mon métier premier, elle avait cherché de l’aide auprès de quelqu’un de respectable, quelqu’un qui représentait qui pouvait envoyer un message fort aux yeux de la Loi. J’étais censé être ce quelqu’un, même si elle avait quitté les lieux précipitamment, je l’aurais sans doute recontacté et aurais fait ce qui était en mon pouvoir pour l’aider ; légalement parlant. C’était mon rôle parce qu’elle était venue chercher de l’aide et mon statut était de la protéger. Pas de la trahir. Voilà probablement ce qu’elle devait penser. Le type qu’elle était venue voir était un menteur, une fraude qui s’était payé sa tête et l’avait mené en bateau. Merde.

« Vous m’expliquez ou vous prenez racine ? ».

Aucun changement dans sa voix. Je me demandais si elle n’hésitait pas à se jeter sur moi pour me faire payer cette trahison alors qu’elle avançait dans ma direction. Je pouvais sentir les mouvements de son regard, alternant entre mon visage et le masque de Daredevil que je tenais dans ma main. Expliquer. Je l’avais déjà fait plusieurs jours auparavant avec une Avenger, dans des circonstances extrêmement différentes. Là, je ne savais pas comment m’y prendre parce qu’elle m’avait surpris et qu’à cet instant précis, je n’étais pas du tout en possession de tous mes moyens. Je pinçais les lèvres, faisant machinalement un pas en arrière comme si la femme en face de moi était une menace.
Respirant du plu calmement que je pouvais, je tentais intérieurement de trouver un point de départ, quelque chose à quoi m’accrocher pour que tout cela lui paraisse compréhensible. C’était compliqué, beaucoup trop compliqué. Je serrais les dents, totalement désemparé face à Milena qui attendait probablement trop de moi. Il me fallait un angle d’approche pour dédramatiser les choses, pour lui donner une chance de comprendre que ce qu’elle voyait n’était pas une arnaque. Comment lui faire comprendre ce que j’étais réellement et que cela lui paraisse logique ? Puis quelque chose me traversa l’esprit. Le moyen de dédramatiser.

« La porte était fermée. », lançais-je subitement en la désignant. « Techniquement, c’est une violation de propriété privée. », ajoutais-je sur un ton que je souhaitais plus léger.

Ok, c’était bon. J’avais mon angle d’approche. Je n’étais plus comme ça depuis pas mal de temps, mais il fallait que j’aborde les choses de manière légère, détaché. Ça ne me ressemblait plus, mais ça elle ne pourrait très certainement pas le voir. Il fallait que je l’amène à relativiser sur la situation mais, en évitant certainement de lui expliquer ce que je venais de faire à son ex. Peut-être qu’elle serait satisfaite de savoir que je venais de littéralement détruire le type qui l’avait maltraité, peut-être pas.
Je déglutis péniblement et reportais mon attention sur la jeune femme. J’aurais pu jouer les mêmes cartes qu’elle et lui demander des explications, notamment sur la manière dont elle était entrée ici. Elle aussi devait me cacher des choses et mes sens, focalisés sur elle –beaucoup plus que la première fois, confirmaient cette intuition. Là, dressée face à moi, elle dégageait quelque chose que je ne pouvais pas nommer, une sorte de puissance intérieure émanait d’elle, un peu comme une aura mais, impossible de savoir de quoi il s’agissait.

« Je ne me présente pas. », fis-je en agitant légèrement le masque dans ma main. Elle avait certainement entendu parler de Daredevil et puis, cette réplique faisait référence à l’une des premières remarques que je lui avais lancé lors de notre première rencontre. « Oui, je suis aveugle. Vraiment. », commençais-je en allant m’appuyer contre la grande table qui se trouvait derrière le canapé où nous avions discuté. « Je vois par le son. », ajoutais-je simplement en me disant que ce serait suffisant, mais je pouvais sentir son regard peser sur moi. « Je vous vois en ondes sonores, Milena. Comme ça. », dis-je en posant mon masque sur la table. Ensuite, j’utilisais ma main droite pour envelopper la gauche et lui montrais celle qui, du coup, formait un C. « Je vois la forme et ses détails. ».

Conscient que cela faisait beaucoup d’informations à ingérer et qu’il était très fort probable qu’elle se sente toujours autant trahie, je me levais afin de rejoindre rapidement la cuisine et y attraper un torchon. Je le passais dans l’évier, sous l’eau et revenais m’asseoir contre la table alors que Milena n’avait pas bougé. Normal, je percevais via les battements de son cœur et donc sa pression artérielle qu’elle n’était pas en état de choc, mais je comprenais ce qu’elle ressentait. Elektra m’avait donné la plus belle expérience qui soit en matière de trahison. Silencieusement, je portais le torchon à mon visage et commençais à éponger le sang qui s’y trouvait. Bien que ma lèvre ait été touchée, le coup de boule que j’avais asséné plus tôt dans la soirée avait fait que le sang du garde du corps d’Auden avait giclé sur mon visage.

« Je peux lire aussi. », dis-je doucement en lui désignant les feuilles qu’elle avait laissé tomber d’un geste du menton. « Je suis désolé, Milena. », ajoutais-je simplement sans plus d’explications. Ces termes sortaient rarement de ma bouche, surtout depuis que je m’enfonçais dans la noirceur de mon âme. Alors pour ce qu’ils valaient, ils étaient chers et précieux. Un bref témoignage, honnête cette fois pour être désolé qu’elle m’ait vu ainsi.


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Dernière édition par Matthew M. Murdock le Sam 9 Déc 2023 - 15:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptySam 9 Déc 2023 - 1:24


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Le ton de sa voix n’a rien à envier à l’expression de son visage qui, presque comme un écho de froideur, arbore des traits fermés et figés ; non pas qu’elle se sente spécialement trahie par l’avocat — elle n’a pas non plus révélé qu’elle était une Maître des Arts Mystiques et il ne lui doit rien en gage de sa bonne foi, mais il lui paraît évident qu’il lui faut être, à présent, méfiante à son égard. « La porte était fermée. » Les sourcils froncés au-dessus de ses yeux mordorés qui lancent presque des éclairs foudroyants, l’indienne tourne machinalement le menton vers la porte fermée qu’il désigne, sans être particulièrement ébranlée par ce  reproche à peine sous-entendu. « Et donc ? » Demande-t-elle en relevant légèrement le menton, l’un de ses sourcils suivant le mouvement insolent tandis qu’elle croise ses bras contre sa poitrine, étant déjà sûre qu’elle n’en mènera pas large si la conversation dévie vers le juridique, mais étant pourtant bien décidée à agir comme si. « Techniquement, c’est une violation de propriété privée.  » La pointe de sa langue passe sur ses lèvres tandis que, faisant fonctionner ses méninges à toute vitesse, elle déclare, avec une charmante audace dans la voix : « Ce serait très difficile à prouver : il n’y a pas la moindre trace d’effraction et je sais qu’il n’y a pas de caméras de sécurité. Je le sais parce que vous êtes trop pauvre pour en avoir une. » On vous le promet, ça sonnait mieux dans sa tête.

L’intruse, qui n’en rougit même pas d’ailleurs, se tient donc au milieu du salon bordélique, faisant face à un homme qui semble l’être tout autant et qui, pris sur le vif de son secret révélé, d’une identité dévoilée, tente d’arrondir les contours d’une situation tranchante. « Je ne me présente pas. » Il a aussi dit ça la dernière fois mais, à la place d’un masque bien connu de tous, c’était une pancarte en manque d’équilibre qu’il tenait sa main. D’ailleurs, sans qu’elle ne sache pourquoi cette pensée parasite s’insinue dans son esprit, elle ne peut s’empêcher de se demander s’il a pris le temps de la remettre en place. « Oui, je suis aveugle. Vraiment. » Cet aveu, qui n’en est pas vraiment un, à le don de faire totalement disparaître la pancarte instable : les bras toujours croisés dans une posture de défense passive, elle le suit des yeux lorsqu’il passe derrière la table, suivant chacun de ses gestes avec une attention accrue. Elle ne se sent pas spécialement en danger en sa compagnie mais, sait-on jamais ; les monstres ont toujours bonne allure et elle est bien placée pour le savoir.  « Je vois par le son.  » Ses lèvres s’espacent mais aucun mot ne pèse sur sa langue car, à la fois intriguée et perplexe, elle demande, simplement : « Qu’est-ce que ça veut dire ? » Il s’adonne alors à une explication très parlante mais la Sorcière, un peu bousculée par cette découverte dont elle ne sait pas trop quoi faire — elle peut le raconter à Jericho ?, garde le silence en finissant par mordre le coin de sa lèvre sous la nervosité.

« Je peux lire aussi. » Elle regarde la pile de dossiers, ses dossiers, ouverts sur un coin de table, et le sentiment de trahison vient, à présent : non pas qu’il lui ait menti à propos de sa double identité, mais le mensonge, à ses yeux, tient plutôt de son handicap qui n’en est pas véritablement un. Peut-être est-elle considérablement touchée par ce sujet parce qu’elle a longtemps bégayé après les derniers coups de son ex-compagnon, traumatisée jusque dans sa chair, jusque dans ses mots, jusque dans sa voix. A-t-on déjà noté que si l’on décompose le mot maladie on découvre le mal a dit ?

Son coeur, sursautant dans sa poitrine depuis quelques minutes, se calme alors progressivement, la méfiance s’abaissant par la même occasion, peut-être. Ironique quand on sait que c’est à cet instant précis qu’elle le juge comme un menteur ; elle se calme, peut-être, parce qu’elle le trouve humain, véritablement, avec ses travers et ses défauts.

Un soupir passe la barrière de ses lèvres charnues tandis qu’il part vers la cuisine et que, pour la première fois depuis le début de leur entrevue, elle daigne le quitter des yeux pour baisser le menton, en même temps que sa garde. Qu’est-ce qu’elle fait, à présent, avec cette information entre les mains ? « Je suis désolé, Milena. » Il a l’air sincère, et elle a envie de le croire… Les bras toujours croisés, elle finit par soupirer de nouveau en relâchant leur étreinte, ses mains retombant le long  de son corps tandis que ses yeux le considèrent quelques secondes avant qu’elle ne décide, finalement, de se rapprocher de lui, à une bonne allure. Une fois à sa hauteur, la Sorcière se poste devant lui sans prononcer un seul mot, jaugeant de sa blessure à la lippe avant de relever sa main droite d’un geste vif, donnant peut-être l’impression qu’elle s’apprête à le gifler ; amusée de cette tromperie, qui est peut-être comme une vengeance facile, le coin de ses lèvres s’étire en un sourire mutin, enfantin et espiègle, pendant que cette main, prometteuse d’un geste violent, s’interrompt soudainement pour prendre, avec toute la délicatesse du monde, le torchon humide. « C’est malin… » Est-elle en train de le sermonner pour le sang et les blessures ? Il semblerait puisque, en gardant ses lèvres espacées sous la concentration du geste, elle vient doucement effacer les traces de sang sur son front et ses tempes, en prenant garde à ne pas lui faire plus mal que sa lèvre, enflée, doit lui causer. « Comment c’est arrivé ? » Demande-t-elle d’une voix penchée dans la confidence, sachant très bien comment c’est arrivé : elle veut savoir avec qui. Simple curiosité mal-placée, peut-être, mais elle attend la réponse en continuant de venir tapoter son visage, ainsi que sa lèvre entaillée, sa main libre s’étant posée sur son épaule masculine et musclée pour s’y appuyer tandis que lui, grâce à leur proximité, peut sentir les effluves de son parfum féminin. « Il ne vous a pas raté. » Elle le dit sans moquerie ni méchanceté aucune, mais elle le dit quand même.


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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptySam 9 Déc 2023 - 16:55

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Ma tentative de détourner le sujet, d’amener un peu de légèreté sur un sujet sensible, compliqué fut un lamentable échec. J’avais simplement voulu dédramatiser les choses, autant pour Milena que pour moi. Passer d’un avocat autrefois renommé et respectable au type qui courrait les rues de Hell’s Kitchen en costume, ça pouvait faire un choc. Ne pas arriver à protéger mon identité, ça ne m’arrangeait guère non plus. « …et je sais qu’il n’y a pas de caméras de sécurité. Je le sais parce que vous êtes trop pauvre pour en avoir une. ». J’avais entre ouvert la bouche, prêt à répliquer mais aucun son ne sortit. Le propos était dur, voir violent et je l’encaissais non sans mal. Pourquoi ? Seule la vérité blesse.
Elle avait raison, tout du moins sur ce point car pour le reste, j’aurais été capable de prouver qu’elle était entrée par effraction. J’avais de bons restes de l’avocat que j’avais autrefois été, ça ne s’oubliait pas. Sur l’aspect pauvre, que dire. Elle avait parfaitement cerné le fait que j’étais au fond du trou et que le peu d’affaires que j’avais en cours, ne suffisaient qu’à peine à me payer cet appartement. Je vivotais, je survivais, je m’oubliais.

Le comportement de la femme que j’avais en face de moi m’étais parfaitement lisible. Alors que je lui expliquais comment je pouvais voir, je concentrais mes sens sur elle, sur son organisme. Les battements de cœur, ne mentaient jamais. Je pouvais l’entendre accélérer, ralentir, repartir à un rythme effréné puis se calmer. Liée à cela, sa pression artérielle était élevée depuis qu’elle m’avait vu et par moment, j’avais même entendu le bruissement des poils se hérissant sur sa peau. Ses muscles se tendaient, se relâchaient et un nombre incalculable d’expressions passaient sur son visage. C’était le visage du doute.
Un temps, mes excuses n’y changèrent rien. Je ne les avais pourtant pas dites à la légère. Il s’agissait avant tout de lui faire comprendre que, même si je ne lui devais rien, il n’avait jamais été question qu’elle croit que j’étais un menteur, un arnaqueur. J’avais été un excellent avocat, Daredevil n’y avait jamais rien changé. Certes aujourd’hui, je n’arrivais pas à la cheville de l’homme que j’avais été il y a de ça quelques années, mais ce problème était le mien.

Enfin, je sentis un changement alors que les bras de la jeune femme se décroisaient enfin et que je l’entendais soupirer. Alors qu’elle s’approchait de moi d’un pas déterminé, j’hésitais, cherchant à comprendre sa démarche, ce qu’elle voulait faire. Me gifler ? Pas impossible vu l’état dans lequel elle était quelques instants auparavant. Elle s’arrêta devant moi, mes sourcils étaient froncés, les traits de mon visage indiquant aisément que je ne comprenais pas ce qui se passait. Le geste qu’elle effectua avec sa main droite réveilla de vieux réflexes, trop bien ancrés dans mon être. Tout mon corps se tendit brusquement, prêt à bondir. Mon poing droit se serra directement, prêt à jaillir. Ma mâchoire s’était crispée, les dents serrées, prêt à encaisser.
Le fin sourire qu’elle afficha alors, espiègle, amusé, me fit me sentir idiot. Je me détendis aussi rapidement que je m’étais préparé au combat, secouant subrepticement la tête face à ces vieux réflexes. Je n’en revenais pas, le temps d’une seconde d’avoir imaginé qu’elle alla me frapper…et que je m’étais préparé à répliquer. Je la laissais donc me prendre le torchon humide des mains, ne sachant pas comment réagir face à ce nouveau comportement.

« C’est malin… », dit-elle alors qu’elle commençait à nettoyer mon visage. La surprise devait pouvoir s’y lire car je ne bougeais, comme paralysé par la scène. Comment c’est arrivé ? », demanda t’elle alors que je pouvais sentir son autre main se poser sur mon épaule. Mon corps se tendit à nouveau. « La vie. », dis-je en guise de réponse, évasif au possible. « Il ne vous a pas raté. », ajouta t’elle finalement, ce qui fit aussitôt naître un sourire amusé sur mon visage. « Vous auriez dû voir l’autre type. », répliquais-je sur un ton réjoui.

J’étais un peu perdu, hagard. Ce que faisait Milena m’avait totalement scotché, dépassé. Ce n’était rien, mais je ne m’attendais à ce genre de réaction. Des éclats de voix et un peu de violence m’auraient certainement fait me sentir plus à l’aise. La douceur et l’attention, je n’y étais plus habitué. Je ne savais plus ce que ça faisait d’être traité de la sorte. Et puis, il y avait ce parfum, cette odeur élégante, intense mais constante. Les effluves noyaient mon odorat mais…mais c’était vivifiant, enivrant. Cela devait de plus en plus difficile pour moi d’être à l’aise alors sa main était bien accrochée à mon épaule, que son visage n’était qu’à quelques centimètres du mien, que son parfum brouillait mes sens et que ça douceur me rappelait à des souvenirs que je n’avais pas vécu depuis bien trop longtemps.
Cependant, j’arrivais à faire la part des choses et comprenais où elle voulait en venir. Sa question, elle voulait comprendre. Je n’étais pas complètement dupe et comprenais ce qu’elle cherchait : la vérité. Le comment était une chose, le qui en était une autre. Je ne voulais surtout pas la brusquer, lui dire que je venais de littéralement exploser son ex en le laissant dans un sale état.

« C’est…je me doute que vous ne vous attendiez pas à ça. », commençais-je doucement, dirigeant mes yeux gris vers ceux de la jeune femme. « Ce costume et ce que je suis sont deux choses. C’est différent. », continuais-je en édulcorant la réalité parce que non, ce n’était pas si différent que ça à mes yeux. « Ca vous regarde et je peux vous expliquer. », dis-je en appuyant le ça en désignant les blessures qu’elle nettoyait. « Promettez-moi de ne pas vous énerver… ».  

Je pouvais sentir son regard peser sur moi, sa respiration s’accélérer légèrement alors que silencieusement, elle hochait la tête. Conscient que ce que j’allais dire n’était pas facile à entendre, j’arrêtais cette main qui me soignait en la prenant dans la mienne, comme si j’avais souhaité la soutenir. Délicatement, je posais mon autre main sur la sienne, geste de protection qui était à l’opposé total de ce que j’avais fait, de ce que j’allais lui annoncer.

« J’étais chez lui. », commençais-je, mon visage toujours tourné vers le sien. « J’ai…je lui ai fait…comprendre certaines choses ? Oui…on peut dire ça. À ma manière. », ajoutais-je, mes sens focalisés sur Milena, cherchant à capter sa réaction…ou à esquiver un coup. « Ca va beaucoup plus loin que vous, Milena. Ce type est…c’est, c’est une ordure finie. », dis-je en désignant d’un geste du menton les papiers qu’elle avait laissé chez moi. « Je…je ne pouvais pas laisser ça impuni. C’est pour ça que je porte ce costume, pour les types comme lui. »


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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptySam 9 Déc 2023 - 19:10


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Il est pauvre : c’est un fait immuable qu’il aurait du mal à contester et, preuve en est, si sa fierté est quelque peu touchée par cette vérité peut-être dégradante, il ne trouve aucun mot à redire pour la réfuter et panser les plaies de son honneur. Elle le voit avec un amusement à peine dissimulée quand, espaçant ses lèvres de quelques degrés, elle l’accompagne en levant légèrement le menton, prête à bondir pour réagir mais… le silence lui fait écho. Soit. On peut considérer que c’est 1-0 pour elle, du coup.

Fière de cette première victoire, Milena le laisse néanmoins donner une légende à la scène dont elle a été témoin, sans l’interrompre une seule fois. Elle en retient qu’il est donc pauvre, plus ou moins aveugle car voyant grâce aux sons, et qu’il peut lire comme tout un chacun. « Je rêve. » marmonne-t-elle d’une voix désabusée en glissant ses doigts jusqu’à ses tempes battant d’un flux sanguin important, tandis qu’elle secoue ensuite son menton de gauche à droite tout en appuyant sa paume contre son propre front, avant de réaliser que, s’il peut voir grâce aux sons, il l’a sûrement entendu parler… « Merde. » Ça aussi, il l’a probablement entendu, du coup. C’est chiant, songe-t-elle tout bas en prenant une longue inspiration, ne sachant pas tellement si le plus chiant la concerne ou s’il est pour lui. Sans doute un peu des deux.

Mais il s’excuse, et le ton est sincère, empreint d’une culpabilité qu’elle ne lui aurait point attribué malgré les circonstances ; la torture, il se l’impose de lui-même. Alors, feignant la colère d’une démarche accélérée, elle se rapproche de lui pour se positionner en face, peignant un duel trompeur car, sa main, qu’on croit relevée pour abattre une sentence violence, dévoile finalement de la douceur en prenant le torchon pour effacer les traces qui parsèment son visage masculin, souillé par la sueur et le sang. Il est surpris, si bien qu’il ne trouve rien à redire et se fige sur son appui ; là encore, elle esquisse un sourire satisfait, emplit d’un malice presque enfantine tandis que, l’observant ainsi, elle lui demande comment c’est arrivé. « La vie. » admet-il comme seule réponse, l’obligeant à émettre un grognement agacé, poursuivit d’un narquois : « Avocat, super-héros, philosophe… Vous en avez des cordes à votre arc. » Le ton est ironique, et elle continue sur cette lancée peu élogieuse en notant que son adversaire ne l’a pas loupé : «Vous auriez dû voir l’autre type. » Évidemment. L’égo des hommes est si fragile que, pris sur le vif de ses blessures soignées par une main câline, il se sent obligé de préciser qu’il a rendu coup pour coup et que, blablabla, c’est bien lui le plus fort. « Génial, vous voulez une médaille peut-être ? » Toujours sur le même ton, elle espace ses lèvres pour soupirer, car il ne répond pas vraiment à ses questions.

« C’est…je me doute que vous ne vous attendiez pas à ça. » Les yeux se rencontrent sans que cela ne soit un miroir car, il ne peut pas la voir : elle presse néanmoins ses lèvres l’une contre l’autre en maintenant sa position pendant quelques secondes, avant de dire, d’un ton curieusement attristé : « Il y a des tas de choses auxquelles je ne m’attendais pas. » Elle ne s’attendait pas à être abandonnée à la naissance, ni d’être adoptée par des parents la rendant volontairement malade pour attirer l’attention, elle ne s’attendait pas à ce que sa carrière de danseuse soit brisée par son compagnon, ni que celui-ci voudrait la tuer. « Ce costume et ce que je suis sont deux choses. C’est différent. » « Vous en êtes sûr ? » Cette fois, le ton de sa voix n’est pas ironique mais appuyée, mais sous-entendant qu’elle devine, derrière les mots qui se veulent rassurants, qu’elle ne le croit pas. S’il ressent le besoin de le dire, aussi vite, alors qu’elle n’a rien demandé à ce propos précis, c’est qu’il essaye de se convaincre lui-même. « Ca vous regarde et je peux vous expliquer. » De quoi a-t-il peur, au juste ? C’est la question qui vient assaillir son coeur tandis que l’intérieur de ses sourcils s’abaissent quand elle le considère, non pas avec pitié, mais avec une forme de tendresse et d’empathie. « Vous vous êtes déjà expliqué, Matt… Vous ne me devez rien. » Passant la pointe de sa langue sur ses lèvres, elle glisse sa main libre sous son menton pour l’obliger à lever la tête de quelques degrés, venant ensuite tamponner le torchon délicatement contre le coin de sa lèvre, afin de dégager l’entaille du sang qui commence à sécher. Mais si elle s’apaise, plongée dans la minutie d’un soin appliqué avec douceur, il poursuit…

« Promettez-moi de ne pas vous énerver… » Surprise, elle fronce légèrement ses sourcils tout en décalant son menton sur le côté, sa main interrompant ainsi son mouvement soignant. Généralement, cette phrase n’annonce rien de bon… Mais elle n’a pas vraiment le choix si elle veut qu’il aille jusqu’au bout. Hochant son menton de haut en bas après un bref moment d’hésitation, son coeur se radiant en même temps que les battements de son coeur qui accélèrent, martelant sous sa poitrine. L’appréhension monte davantage lorsque, prenant sa main entre les siennes, il l’oblige à dire, d’une voix pressante et inquiète : « Quoi ?! » « J’étais chez lui. » L’incompréhension l’oblige à froncer davantage ses sourcils car… Elle ne comprend pas de qui il parle. « J’ai…je lui ai fait…comprendre certaines choses ? Oui…on peut dire ça. À ma manière. » Elle commence à comprendre. Elle déglutit avec difficulté tant sa gorge est serrée, et il peut sentir, en tenant sa main couvée entre les siennes, que celle-ci se met à trembler, comme le reste de son corps. « Non… » souffle-t-elle d’une voix étranglée en secouant son menton de gauche à droite pour accompagner sa prière silencieuse, tandis que, d’un coup, elle retire sa main en s’éloignant de lui. « J’ai…je lui ai fait…comprendre certaines choses ? Oui…on peut dire ça. À ma manière. » Les battements de son coeur s’accélèrent encore, tambourinant à ses oreilles pour l’empêcher d’entendre, de penser. S’il est presque aveugle, en cet instant, elle est presque sourde.

« Qu’est-ce que vous avez fait… » murmure-t-elle en se figurant déjà les conséquences d’une telle action, qui seront uniquement répercutées contre elle. Il sait qu’elle est vivante, qu’elle lui a survécu. Et l’ordonnance restrictive demandée, dans le risque où ceci se passerait, n’a pas été demandée. Dans l’urgence, elle apporte ses mains contre son visage en essayant de se calmer, tout en se sentant incapable de maintenir une respiration devenue pénible. « Je…je ne pouvais pas laisser ça impuni. C’est pour ça que je porte ce costume, pour les types comme lui.  » « NON C’EST POUR VOUS » Crie-t-elle avec force et rage dans la voix, tandis que des larmes commencent déjà dévaler ses joues. « C’est pour vous ! Je ne vous ai pas demandé ça, je suis venue vous voir pour trouver de l’aide, pas pour qu’il ait une raison de plus de vouloir me tuer ! » Sa main se positionne sous sa gorge tandis qu’elle parle, et son regard, d’ordinaire volontiers joueur, lance aujourd’hui une humeur assassine et accablante. « Comment vous avez pu… » La question, n’attend pas de réponse, elle finit par appuyer sa main contre ses lèvres espacées et tremblantes, totalement désemparée. « Vous lui avez dit ? Vous lui avez dit que j’étais vivante ? » Pitié que non…


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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptySam 9 Déc 2023 - 22:00

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J’aurais dû mentir, ne rien lui dire. J’aurais dû arranger la vérité, la maquiller, la modifier. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et j’en avais la preuve sous mes yeux. Je n’avais même pas eu besoin de prononcer le nom de ce type, le rapprochement s’était fait tout seul. Elle avait compris, beaucoup trop vite. Son cri m’arracha les tympans, littéralement. Ils étaient plus sensibles que les siens, cent fois plus peut-être. Je les sentis vibrer, s’étirer et ce fût insupportable. La douleur se propagea entre mes oreilles, jusqu’à mon cerveau, jusqu’à mes yeux, absents mais toujours sensibles à la douleur. Je grimaçais. Mon sens-radar s’affola et durant quelques secondes, la pièce, Milena, tout apparu flou, brouillé.

« Attendez, non c’e… ».

Impossible de dire quoi que ce soit, impossible de placer le moindre mot. Je pouvais sentir le cœur de la jeune femme battre à une folle allure, comme s’il allait sortir de sa poitrine. Je pouvais sentir chaque muscle de son corps se raidir et ses mains s’arrachèrent aux miennes. Encore une fois, ses propos me heurtèrent de plein fouet. Non, elle se trompait, je ne portais pas ce costume pour moi, pour combler quelque chose ou pour compenser. Ce costume était une nécessité que j’avais endossé. Les autres, tous ceux qui se faisaient appelés héros, s’ils avaient un jour fait ce travail correctement, je n’aurais jamais eu à enfiler ce costume.
Ce n’était pas un choix, c’était un fardeau. C’était un poids qui me détruisait à petit feu, qui laissait mon corps dans un sale état un peu plus chaque nuit. C’était un châtiment que j’avais accepté, comme j’avais accepté toutes les douleurs qui allaient avec.

« Milena, écoutez-moi. S’il vous plait, écoutez moi. ».

Belle tentative, mais elle n’écoutait pas. Bordel, j’avais déconné. Je sentais son regard noir peser sur moi, je me doutais qu’elle m’en voulait mais c’était uniquement parce qu’elle ne comprenait. Elle ne voyait pas le problème dans son ensemble et n’était focalisée que sur sa vision des choses. Elle ne pensait qu’à ce que ce type lui avait vivre et c’était parfaitement normal. Je ne pouvais pas la blâmer d’avoir peur, d’avoir des images qui devaient certainement défiler devant ses yeux, d’imaginer le pire, de penser qu’il allait recommencer.
Je passais une main tremblotante sur mon visage, comprenant le fait que mes simples mots venaient de réveiller un mal sous-jacent. Abruti. Je revoyais mon père, le jour où il avait levé la main sur moi. Une fois, une seule fois. Ce sentiment de trahison, de perdition que l’on pouvait ressentir lorsqu’il s’agissait d’un être que l’on aimait. Je comprenais. Silencieux, saisissant que je devais me taire et attendre qu’elle ait finie, je pris mon mal en patience et écoutais chacun de ses mots.

« Il ne sait rien, Milena. Rien. Vous m’entendez ? Il ne sait rien vous concernant. », commençais-je d’une voix douce, posée, rassurante. « Laissez-moi vous expliquer, ok ? », demandais-je en mettant mes mains devant moi, comme pour lui intimer de se calmer. « Quand vous êtes venue et que vous m’avez dit son nom, j’ai compris que je le connaissais. Enfin, pas vraiment, mais j’avais des doutes. », expliquais-je tant bien que mal, faisant de mon mieux pour qu’elle comprennes et se détende. « Pour moi, vous êtes le point de départ. J’ai fouillé, j’ai lu ce que vous aviez laissé ici et…et je me suis aussi renseigné sur lui. Ca va plus loin que ce que vous pensez, plus loin que juste vous, Milena. ».

Ma main était à présent sur ma bouche et mon nez. Mes lèvres s’espacèrent légèrement pour laisser échapper un soupir. Un soupir qui en disait long sur ce que je pensais de ma propre personne à cet instant. Mon poing se serra et je vins le porter entre mes dents, mordant fermement mon index. Les mots de la jeune femme résonnaient encore dans ma tête, c’était excessivement dur à entendre que j’avais cela pour moi.
Sachant tout ce que j’avais sacrifié, tout ce que j’avais perdu, je n’arrivais pas à digérer cette remarque. Pourtant je n’avais pas le choix, face aux circonstances, j’étais celui qui devait s’effacer. Je devais intérioriser la colère sourde qui montait, l’envie d’exploser et de lui faire entendre tout ce que j’avais accepté d’abandonner pour ce costume, cette malédiction. Alors, je ravalais ma fierté. Je chassais mes émotions ainsi que les visages de mes amis, perdu qui défilaient devant mes yeux vides. Ainsi étais-je. Toujours à m’oublier, m’effacer pour faire passer ceux qui en avaient besoin avant moi.

« Il ne vous fera rien, Milena. Je sais que…je sais que ça va vous paraître facile à dire, mais…vous n’avez plus à avoir peur de lui. », dis-je en m’arrachant de la table pour me rapprocher d’elle. « Tout ce qui nous empêche d’être qui on veut, c’est la peur. », ajoutais-je dans un murmure, positionnant mon visage de manière à chercher son regard.

Je comblais finalement l’écart qui nous séparais et les effluves de son parfum vinrent à nouveau troubler mon odorat. Prenant encore sur moi, je les chassais, tentais de les ignorer afin de, doucement, tendrement, poser mes mains sur ses épaules. Le geste avait été lent, maitrisé afin qu’il s’agisse d’un mouvement rassurant, protecteur.

« Tout ce que je vous ai dit l’autre jour, ça tiens toujours. », dis-je d’une voix posée, douce. « Je n’ai jamais fait ça pour moi, Milena. Pas une seule fois. J’ai juste pensé que… », commençais-je avant de me stopper soudainement. Les mots que je m’apprêtais à prononcer n’avaient pas franchi ma bouche depuis bien longtemps, parce que c’était Foggy à l’époque qui les avait prononcés en premier. « J’ai juste pensé qu’en tant que Daredevil, je pouvais sauver le monde et qu’en tant qu’avocat, je pouvais le soigner. Je ne fais pas ça pour moi, j’ai besoin des deux. ».


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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptyDim 10 Déc 2023 - 20:54


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« Attendez, non c’e… » Si elle ne cède pas à l’envie de lui sommer de la fermer, elle lui coupe volontairement la parole pour l’accabler de nouveau ce qui, peut-être, revient au même. Elle ne veut pas l’entendre. Elle ne peut pas l’entendre. Pas maintenant qu’il vient de lui révéler la vérité. Qu’il fasse justice auprès de quelques criminels des bas-fonds de New-York, elle n’en avait que faire mais, là, elle considère qu’il a outrepassé la confiance, déjà maigre, qu’elle avait placé en lui. Elle est venue chercher de l’aide, un soutien juridique, quelqu’un capable de la guider afin d’obtenir une ordonnance restrictive, et non pas une sordide vengeance pour, le pense-t-elle, alimenter l’égo d’un héros en mal de sensations fortes. « Milena, écoutez-moi. S’il vous plait, écoutez moi. » « Pourquoi faire ? » Rétorque-t-elle d’un ton coléreux et sans le quitter du regard, adoptant une position qui, bien que semblant attendre quelque chose, ne lui laisse pas l’occasion de s’expliquer. La peur l’emprisonne déjà dans une étroite cellule la rendant aveugle et sourde, insensible aux tentatives d’apaisement de son interlocuteur car, ce dernier vient de raviver des tourments longtemps enfouis. « Il ne sait rien, Milena. Rien. Vous m’entendez ? Il ne sait rien vous concernant. » « Parce que maintenant je dois vous croire sur parole ? » L’ironie revient, tranchante comme des lames de rasoir dissimulées dans chacune de ses syllabes, et elle se permet même d’émettre un léger rire mauvais avant de reprendre la parole. « Vous n’aviez pas le droit. » « Laissez-moi vous expliquer, ok ? » Il tend ses mains en avant, demandant peut-être la paix alors que, elle, est déjà prête pour la guerre.

De profil, le corps tremblant, elle croise un bras contre son ventre noué tandis que son autre bras remonte sur sa poitrine, permettant à sa main de venir camoufler sa bouche aux lippes espacées. Il se remet à parler, et elle l’écoute, sans nul doute incapable d’exprimer davantage le mal qu’il vient de lui faire. « Quand vous êtes venue et que vous m’avez dit son nom, j’ai compris que je le connaissais. Enfin, pas vraiment, mais j’avais des doutes. » Le ton est lent, presque doucereux, avec une pointe d’appréhension ; il a peur de sa réaction et elle le sait, elle sent, mais elle ne parvient pas encore à faire taire les élans rancuniers de son coeur, qui tremble de peur. « Pour moi, vous êtes le point de départ. J’ai fouillé, j’ai lu ce que vous aviez laissé ici et…et je me suis aussi renseigné sur lui. Ca va plus loin que ce que vous pensez, plus loin que juste vous, Milena. » Les sourcils de l’indienne, lentement se froncent tandis que ses paupières se plissent quand elle reporte son regard sur lui ; qu’est-ce que cela veut dire ?
Si, jusqu’ici, il s’est montré calme et soucieux d’apaiser les tensions, l’avocat émet un geste de grande nervosité qui ne fait que davantage froncer les sourcils de la Sorcière, qui tente de rétablir un peu d’ordre dans son esprit avant de demander, d’une voix toujours contrariée : « Qu’est-ce que vous voulez dire ? Qu’est-ce qu’il a fait ? » La première idée qui se faufile dans son esprit est qu’il a reproduit le schéma avec une autre, voire d’autres. Elles seraient donc plusieurs à pouvoir témoigner ? Il pourrait en faire taire une seule mais, plusieurs…

« Il ne vous fera rien, Milena. Je sais que…je sais que ça va vous paraître facile à dire, mais…vous n’avez plus à avoir peur de lui. » Il a raison : c’est facile à dire, trop facile. Accompagnant ses mots d’un geste, il fait un pas vers elle et, inconsciemment, elle recule d’un pas en tendant l’une de ses mains dans son dos, ses doigts s’articulant pour produire une construction de lumière solide, rougeoyantes et dorées, dégageant une force magique puissante ; un Tao Mandala aux bords plus aiguisés que la pointe d’un couteau. « Tout ce qui nous empêche d’être qui on veut, c’est la peur. » Elle ne le dit pas mais, en cet instant, il lui fait presque autant peur : voilà pourquoi, sous l’ombre de cette menace, elle manifeste de sa magie pour se défendre, si le besoin s’impose.

Elle retient son souffle quand il s’approche de nouveau, son esprit traumatisé par la violence élaborant très rapidement une solution de replie s’il tente de l’attaquer ; ironique quand on sait que, celle qui est armée, c’est elle. Ses dents claquent brièvement lorsqu’il dépose ses mains sur ses épaules, d’un geste pourtant lent et tendre, sans aucune malignité mais… La peur est inscrite dans sa chair, dans chacun de ses os, jusque dans l’essence même de son âme.

Paralysée, le souffle suspendu, les yeux quelque peu brouillés par des larmes venues les embrumer, elle attend, sans se départir de ce qui pourrait trancher la gorge de son agresseur si son interlocuteur décide d’en devenir un. Elle a été victime trop longtemps, plus jamais elle n’en sera une. « Tout ce que je vous ai dit l’autre jour, ça tiens toujours. Je n’ai jamais fait ça pour moi, Milena. Pas une seule fois. J’ai juste pensé que… » Il s’interrompt, car visiblement, le sujet est difficile pour lui ; elle ne sait pas vraiment comment réagir, car il est difficile de recevoir sa douleur en écho quand elle doit, déjà, faire face à la sienne. Néanmoins, elle avale sa salive en arquant l’un de ses sourcils, prêtant écoute à ce qu’il avance. « J’ai juste pensé qu’en tant que Daredevil, je pouvais sauver le monde et qu’en tant qu’avocat, je pouvais le soigner. Je ne fais pas ça pour moi, j’ai besoin des deux. » La question de la contradiction dans son discours l’effleure, mais quelque chose d’autre s’impose rapidement à son esprit…


Il fait chaud. Trop chaud. Et si froid à la fois. Tout se mélange. Les sensations, les pensées, les mots, les odeurs et les visions ; tout se met à tourner tandis qu’elle ferme les yeux en essayant de respirer normalement, mais ayant surtout l’impression qu’un poids immense pèse sur ses poumons. « J-e-e… » Quoi ? Qu’est-ce qu’elle veut dire ? Même elle ne le sait pas, elle ne le sait plus car les mots ont disparu, aussi bien sur sa langue que dans sa tête, effacée par l’angoisse. C’est une vieille amie, elle l’a connait bien ; elle a mal choisi son moment pour lui rendre visite, ceci dit. « Je ne… Me sens pas très bien… » souffle-t-elle d’une voix basse et frêle, tandis que, la construction magique ayant disparu, elle remonte ses deux mains frêles et tremblantes pour s’accrocher à ses bras musclés, en songeant que ses jambes vont se dérober sous ses pieds et que le sol va l’engloutir. « J’ai du…Mal à…Respir-er… »


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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptyLun 11 Déc 2023 - 13:16

THE BEAST INSIDE


Je ne m’étais jamais considéré comme un de ces héros. Je n’étais pas comme eux, je n’avais jamais eu pour vocation d’inspirer, de donner de l’espoir. Je n’étais pas comparable à ceux qui traversaient le ciel de la ville, les gens ne levaient pas les yeux vers moi afin d’espérer, de se sentir en sécurité. Ce n’était pas moi, ça n’avait jamais représenté ce que j’étais. Aussi pompeux que cela puisse paraitre, je n’étais pas fait de cette trempe. J’avais grandi à Hell’s Kitchen, j’avais vu la corruption, la décadence et le mal qui gangrenaient ce quartier. Plus que n’importe lequel à New-York. J’avais grandi dedans, je l’avais vu de mes propres yeux avant de les perdre. J’avais été témoin de ce que la corruption faisait faire, même aux hommes les plus honnêtes. Mon père par exemple. Je l’avais vu céder, être forcé d’abandonner tous ses principes, parce qu’il n’avait pas eu le choix. Je m’en souvenais comme si c’était hier. Tout le monde a un prix. Tout le monde.
Dans cette ville, dans ce quartier, je n’étais pas un héros. J’étais seulement nécessaire. J’étais la personne qu’il fallait pour affronter cette corruption, ce mal. En fait, j’étais le seul suffisamment à même de comprendre les choses –de par mon passé, pour oser me salir les mains. Aucun de tous ces héros que l’on voyait dans le ciel, à la télévision, aucun d’eux n’était prêt à faire ce que je faisais.

Alors une fois de plus, les propos de Milena me heurtèrent, au plus profond de mon âme. Outre le fait qu’elle doutait de moi et ça je le comprenais, elle remettait en cause cette vocation qui m’avait été imposée. Stick avait fait de moi une grande partie de ce que j’étais aujourd’hui, il avait exploité ce qu’il y avait de pire en moi et Daredevil en était ressorti. Alors, me dire que je n’avais pas le droit, c’était excessivement dur à encaisser. Certes, elle voyait les choses de son point de vue et c’était parfaitement compréhensible mais, sachant tout ce que j’avais sacrifié pour ce costume, pour ce qu’il apportait à cette ville, c’était dur.
Je savais des choses dont elle n’avait pas conscience, voilà la raison pour laquelle j’avais parlé de ce point de départ. J’avais déjà entendu parler de ce type. En même temps, son nouveau statut de procureur l’aidait pour beaucoup. Moi, j’avais surtout été intéressé par l’envers du décor, par tous les leviers qu’il avait utilisé pour en arriver là. Une ordure, rien de plus.

« Chantage, violences, menaces et j’en passe. », répondis-je le plus simplement possible à son questionnement. « On ne devient pas procureur de cette ville en sortant de nulle part. Encore moins en s’entourant d’anciens personnels de Wilson Fisk. », ajoutais-je sur un ton marqué du dégoût et de la haine que j’éprouvais à l’égard de cet homme.

Puis brusquement, l’air se chargea d’électricité. J’étais nerveux et elle pouvait sans doute le sentir. Mes sens m’alertèrent que quelque chose était entrain de se passer devant moi, proche, mais impossible de déterminer quoi. Alors que j’avançais d’un pas vers la jeune femme, je profitais du bruit qu’avait provoqué ce pas pour me concentrer sur que me laissait voir mon sens-radar. C’était…c’était perturbant. Le son se répercutait dans la pièce en ondes concentriques et lorsqu’elles ces ondes sonores frappaient Milena, je pouvais voir ce que sa main faisait dans son dos. Voir était un grand mot, car j’étais incapable de déterminer de quoi il s’agissait.
Cependant, mon instinct et mon expérience me firent rapidement comprendre que j’avais déjà croisé ce type de menace. Rarement, mais suffisant marquant pour que je m’en souvienne. Ce genre de chose qui n’apparaissait pas à mes sens où qui leur était difficilement lisible, reproductible, portait un nom bien spécifique : magie. Je n’étais donc pas le seul à avoir quelque chose à cacher. Bien que sur mes gardes, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour me montrer serein, calme et inoffensif. Je n’étais pas une menace pour elle, il fallait qu’elle le comprenne.

Nouveau revirement. Malgré la menace que représentait la chose que je ne pouvais voir dans son dos, je m’étais approché d’elle et –même si j’avais horreur de ça, je m’étais justifié. Aucune question d’orgueil, juste un principe vicieux que Stick m’avait inculqué. Cet enfoiré avait toujours un impact sur ma vie, c’était effroyable. J’étais le pur produit de ce qu’il avait de moi et je n’avais rien en ma possession pour m’en sortir. Ce nouveau revirement ? Je sentis à travers les battements de son cœur et une étrange réaction épidermique que quelque chose n’allait pas. Sans que je n’aie le temps de faire quoi que ce soit, elle se trouvait accrochée à mes bras, tremblotante et, du fait qu’elle se soit une nouvelle rapprochée, les effluves de ce maudit parfum vinrent dérégler mon odorat.

Sans un mot, je faisais glisser son bras sous le mien et passait ce-dernier autour de ses épaules afin de la souvenir. Ce ne fût pas bien difficile tant elle semblait aussi légère qu’une plume. « J’ai…du…mal à…respir-er… » ». Crise d’angoisse, de panique ou je ne sais quoi. Trop plein d’émotions en rapport à mon comportement, mes propos, mes actes. Bien joué Matt. J’amenais son corps contre le mien afin de mieux la soutenir et l’odeur de ce parfum revint, plus forte, enivrante. Je la chassais tant bien que mal d’un mouvement de tête inutile et fit quelques pas avec Milena contre moi, afin de l’aider à s’allonger sur le canapé.

« Restez-là. », dis-je simplement en la déposant délicatement. « Hyperventilation. Respirez là-dedans. », ajoutais-je en lui tendant un petit sac en plastique que je venais d’attraper.

Sans perdre de temps, j’allais ouvrir la grande fenêtre, faisant aussitôt entré l’air hivernal dans l’appartement. L’air était froid, piquant et à moi aussi, il me fit du bien. Je pris une profonde inspiration afin de chasser définitivement ce parfum qui me montait à la tête, déréglait mes sens et ma raison. Enfin, je retournais auprès de la jeune femme et prenais place sur la table, juste à côté d’elle. Je posais mes coudes sur mes genoux alors que mes mains vinrent se joindre un instant sur ma nuque, tête baissée vers le sol.

« Je suis désolé, Milena. », lâchais-je après un court instant de silence. « C’est…c’est ma faute. Je…je n’aurais pas dû vous dire tout ça…Je… », dis-je en soupirant après avoir relevé la tête afin de voir, soulagé, qu’elle commençait visiblement à se sentir mieux. « Pourquoi je vous ai pas vu, merde… », marmonnais-je pour moi-même entre mes dents serrées.

C’est vrai, tout partait de là. Si je l’avais détecté avant d’entrer par la fenêtre, si j’avais senti sa présence, si je n’avais pas été aussi aveuglé par ce mal intérieur, je n’aurais jamais enlevé de foutu masque sous ses yeux. Encore un effort, quelques moi suffiront. Je suis presque mort, quelques mois et c’est bon. J’en étais là.


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Milena Kayser
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MessageSujet: Re: [Terminé] The beast inside [Terminé] The beast inside EmptyMar 12 Déc 2023 - 20:53


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THE BEAST INSIDE

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S’il est blessé, elle est profondément heurtée ; leurs douleurs pourraient se faire écho si, et seulement si, elle daignait entendre la sienne. Car si lui ne rejette pas la blessure provoquée, s’en rendant même coupable sans difficulté aucune, et ne cessant de lui présenter de sincères excuses en espérant qu’elle puisse l’entendre. Mais elle n’entend rien, aveuglée par les images tortueuses qui défilent dans sa tête, et rendue sourde par les élans de colère qui viennent hurler dans ses oreilles pour l’empêcher de s’apaiser.

Elle se tient loin de lui, méfiante à souhait alors que, quelques secondes auparavant, elle s’appliquait à nettoyer les plaies engendrées par le duel, sans se douter que l’adversaire avait été un fantôme du passé, un monstre du présent. Dans la torpeur de son tourment alimenté par ses propres pensées, ses mains repliées contre elle, la brune écoute néanmoins ce qu’il a découvert sur son ex-compagnon : « Chantage, violences, menaces et j’en passe. » Elle a vécu tout ça en vivant à ses côtés alors elle n’est pas surprise, si bien qu’elle ne réagit pas, aussi bien physiquement que mentalement. « On ne devient pas procureur de cette ville en sortant de nulle part. Encore moins en s’entourant d’anciens personnels de Wilson Fisk. » Là, elle papillonne des cils en étant un peu perplexe ; c’est qui ce Wilson Fisk ? Gardant les sourcils froncés, elle tourne son menton pour demander, d’une voix fébrile : « Qui… Qui ça ? »

L’énergie dorée, pouvant être une arme d’attaque féroce dans sa main, se perd dans sa main lorsque le manque d’oxygène se raréfie dans ses poumons. De l’air. Il fait chaud. Il fait froid. Les deux en même temps. Son coeur tambourine sous sa peau, et ses mains se mettent à trembler alors elle s’accroche aux bras de Matt, craignant que ses jambes ne la trahissent et la fassent chuter.

Malgré toutes les horreurs qu’elle avait pu lui dire, l’avocat ne démontre aucune rancune et s’empresse de la soutenir avec bienveillance, passant même son bras libre autour de ses épaules pour la guider jusqu’au canapé, tandis qu’elle respirait bruyamment, incapable de régulier celle-ci tant l’anxiété dérègle ses premières fonctions. Il intime le premier mouvement pour qu’elle s’allonge sur le canapé et elle se laisse faire, n’étant pas vraiment en mesure de le contrarier ou de se mouvoir comme elle le voudrait. « Restez-là. » Si elle avait été en mesure de penser correctement et de parler, nul doute qu’elle lui aurait répondu ‘’j’ai l’air de pouvoir m’enfuir’’ mais, comme ses pensées s’entremêlent dans un brouillon informe, elle se contente d’attraper le sac en plastique qu’il lui tend pour souffler dedans, comme il le lui demande.

On inspire,
On expire,
On inspire,
On expire

Elle ferme les yeux, essayant de se concentrer sur l’air qui passe dans un circuit fermé, entre l’intérieur du sac et sa gorge ; petit à petit, quand il revient à côté d’elle, elle sent que sa respiration retrouve un semblant de normalité. Il s’excuse à nouveau et, tandis qu’il se flagelle à haute voix, exprimant tout haut toute la colère qu’il s’inspire, le Mal intérieur dont il est l’hôte la frappe ; comment avait-elle pu ne pas le voir ? Elle a été si obnubilée par ses propres démons qu’elle n’a pas vu qu’il se débattait avec les siens.

Alors, lentement, sans vraiment réfléchir à la rancoeur qui traine encore dans son coeur, ne voyant que la douleur qu’il porte comme une punition depuis trop longtemps endurée, elle tend l’une de ses mains pour que sa paume puisse se glisser contre sa joue, d’un geste tendre et câlin, douceur alimentée par son pouce qui vient effleurer la peau de sa mâchoire brunie par une barbe éparse et brune. Elle ne dit rien, pas un mot, mais il y a quelque chose de particulier dans ce geste, comme un baume d’affection venu faire taire les pensées moroses qui l’accablent, sous le tintement léger du bracelet qu’elle porte à son poignet. Le premier geste de réconciliation de sa part, peut-être…

Sa main, peau tiède et lisse, reste ainsi quelques secondes contre sa joue, avant de s’éloigner tandis qu’elle se redresse sur le canapé, s’y retrouvant alors assise. « Ça va… » Mieux, en tous cas, mais elle veut le rassurer. Serrant ses genoux l’un contre l’autre, elle se penche légèrement en avant pour abandonner le sac à côté d’elle, lui parlant alors d’une voix plus posée, mais toujours fragile par l’émotion endurée : « Ce qui est fait est fait. On ne peut pas revenir là-dessus. » Elle se redresse légèrement pour essuyer ses joues humides, passant ses doigts sous ses paupières en se remerciant mentalement de ne pas avoir mis de mascara, aujourd’hui. « On ne peut pas changer ce qui est fait, mais on peut décider de ce qu’on va faire ensuite. » Passant la pointe de sa langue sur ses lèvres, elle hoche lentement son menton en se disant que, puisqu’elle s’est toujours battue pour survivre, il n’y a rien de surprenant à ce qu’elle doive encore le faire aujourd’hui. « Tu veux le faire tomber, c’est ça ? » Sinon, pourquoi autant se renseigner sur ses magouilles politiques ? Et si c’est ce qu’il souhaite, alors, elle le fera avec lui.


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