[Terminé] Where do we go from here ?

Where do we go from here ?

La situation n’était pas des plus évidentes. Et je savais pertinemment que ce n’était pas une situation confortable pour toi. Après la douloureuse perte de ta fille, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant… Comment pouvait-on se relever après une telle perte ? Je n’osais imaginer… Une main se posa sur mon ventre par mécanisme comme si je souhaitais les protéger de tout le mal qui pourraient leur arriver. Mais leur ferais-tu du mal ?

Tu semblais comprendre. Des larmes roulèrent sur tes joues ce qui déclencha chez moi une vive émotion de compassion. Mes yeux s’embuèrent et en silence je me mis à pleurer moi aussi. Pour ta perte, pour ta douleur, pour ta souffrance, et pour moi le monstre qui te replongeait dans ces souvenirs douloureux.

Confirmation. Tu avais besoin que je le dise à voix haute. La montagne de photos ne suffisait pas je pouvais le comprendre. Ma tête se hocha lentement de haut en bas comme pour confirmer alors que ma voix ne sorti pas tout de suite de ma gorge prise par l’émotion. Je signais peut-être mon arret de mort …

- Tu es le géniteur Erik. Ils … ils ont été conçu quand nous étions sur Genosha tous les deux en mai dernier. Tu …

Les mots étaient tellement durs à trouver. J’avais peur de commettre des erreurs sans arrêt, de dire le mot qui déclencherait ta colère, ou la phrase qui provoquerait ta fureur. Alors que je savais parfaitement que tu étais capable de douceur et d’amour. Dire le mot « père » était difficile pour moi car j’ignorai si tu voulais les reconnaitre. Et après tout, je pouvais très bien te mentir. Mais .. Dans quel intérêt ? J’avais toujours été vraie avec toi.

J’essuyais mes larmes avec mes deux mains alors que j’inspirais profondément pour essayer de me calmer. J’avais beau paraitre froide et dure au fond de moi j’avais un vrai petit cœur en chamallow, et encore plus depuis que j’étais enceinte et que mes hormones me jouaient des tours.

- C’est important pour moi que tu le saches … Quoi que tu décides …

Where do we go from here ?

Si il y avait bien chose à laquelle je ne m'étais pas attendue c'était de finir par me retrouver entourée de tes bras. Enfin si je m'y étais préparée mais peut être plus pour me serrer le cou et me le tordre que pour un moment comme celui que nous vivions.

Je sentais tant de chose dans cet enlacement. Ton désespoir. La peur que je ne parte. Cette volonté de t'accrocher à moi mais aussi quelque part ... Peut être que c'était de l'espoir.

Bien que surprise je ne te repoussais pas du tout. J'attendais quelques secondes face à la force avec laquelle tu m'entourais avant de comprendre que ce n était pas du tout pour me tuer.

Mon corps qui s'était alors figé se detendi entièrement, et mes bras passèrent autour de ta taille comme je le pouvais, n'osant pas faire de mouvement brusque.

Combien de temps s'écoula alors que nous étions enlacés ? Je l'ignore ... ce que je sais en revanche c'est que de très nombreuses larmes étaient venues s'échouer sur mes joues. Par soulagement et aussi par bonheur face à ta réaction. Je finis enfin par prendre la parole en murmurant tout doucement alors que ma tête était calée contre ton épaule.

- Oui .... ils ont été conçus le dernier jour où j'étais sur Genosha ... Mon médecin me l'a confirmé...

Fis-je en fermant les yeux alors que tout mon corps était contre le tien alors qu'une légère grimace traversa mon visage alors que je sentais les petits bouger.

- Ils ... bougent tu veux .... voir ?

Oui c'était bizarre comme question mais je savais que beaucoup de personnes voulaient me toucher le ventre quand c'était le cas. Hors je refusais systématiquement ou presque. Seules Jean et Lynda avaient eut ce privilège si l'on pouvait dire. Même Charles n'avait encore jamais posé sa main sur mon ventre...

Actuellement je ne pouvais pas bouger prisonnière pour mon plus grand plaisir de tes bras... Mais je me doutais que les sentir bouger sous tes mains, aller encore plus te faire prendre conscience que tu étais le père des jumeaux.

Where do we go from here ?

J'étais à la fois soulagée et terrifiée que tu te comportes de la sorte. J’avais l’impression de retrouver l’homme dont j’étais tombée amoureuse tant d’années plus tôt. Et visiblement tu ne laisserais rien perturber notre moment, même pas ce pauvre garçon qui venait de se prendre un méchant coup de porte dans le visage.

Mon pouce caressa ta joue un court instant alors que tu posais la main sur mon ventre. J’étais terriblement émue par la situation. Je restais un instant sans bouger alors que sous ta main tu pouvais sentir des mouvements. J’en étais à la moitié du sixième mois seulement mais je ressemblais déjà à une femme enceinte presque à terme, enfin selon mon humble avis. Oui j’abusais peut-être légèrement. Je le savais…

- Le terme devrait se situer entre le 14 février et le 20 février … Mais les .. Contractions peuvent arriver plus tôt quand c’est une grossesse gémellaire … Tout dépend de s’ils veulent rester au chaud ou pas … Attends … regarde ….

Délicatement je soulevais ma chemise la passant sous ta main pour que tu puisses vraiment voir et sentir. Quand ils bougeaient ils pouvaient leur arriver de vraiment marquer mon ventre par endroit comme si ils poussaient de l’intérieur et c’était justement le cas.

Je posais une main sur le côté et de l’autre je guidais ta main ou je savais que l’un d’entre eux allait « frapper » en quelques sortes quand j’appuyais de ce côté-là c’était presque un réflexe.

- Tu vois ?

Murmurais-je en retirant ma main de la tienne pour te laisser le soin de vivre ce moment-là, rien que toi, toi, et tes enfants dans le cocon maternel de mon ventre. J’étais bien loin de me demander comment nous allions faire. A vrai dire je n’en avais aucune idée et l’idée de devoir me séparer d’eux aussi petits m’étaient presque insurmontable.

Where do we go from here ?

Mon dos se cambra légèrement pour faire ressortir un peu plus mon ventre pour que tu puisses sentir au mieux les mouvements de … tes enfants. C’était difficile à concevoir. Enfin, non la partie conception n’avait pas posé de problème du tout, mais à comprendre. A accepter que tu allais être père à nouveau. Avec toutes les joies et toutes son lot de peines que cela pouvait entrainer. Et tu savais pertinemment ce à quoi je pensais.

- Je … non je ne sais pas du tout. Je ne voulais pas savoir. Mais si tu veux savoir je peux demander à Lynda de te préparer une enveloppe … Je ne veux juste pas savoir de mon côté…

J’haussais les épaules avec un petit sourire désolé. Alors que je me rasseyais tranquillement dans ma chaise. Si tu voulais connaitre leur sexe. Et trouver un prénom. Cela voulait dire que tu souhaitais les … reconnaitre ?

- Oui bien sûr. Je n’ai pas du tout d’idée pour le moment … Peut-être juste … je ne sais pas. Un prénom en langue anglaise, ou bien en polonais ou en allemand … Nos racines.

Murmurais-je. Je savais que les allemands n’étaient pas vraiment le peuple qui t’avaient laissé le meilleur des souvenirs mais étant née en Autriche l’allemand était ma langue maternelle, certes une version autrichienne mais de l’allemand quand même.

- Tu … tu voudrais bien choisir des prénoms avec moi ?

Demandais-je hésitante alors que mes yeux se posèrent dans les tiens essayant de trouver des réponses à toutes ces questions que je me posais sur ta volonté de t’impliquer ou pas dans cette grossesse qui pour moi, était la plus grande aventure de ma vie.

Where do we go from here ?

Mes deux mains quittèrent mon ventre pour tirer sur ma chemise alors que je me remettais droite. Je n’étais pas habituée à ce que l’on me touche de la sorte mais avec toi c’était plus que naturel. Peut-être que les jumeaux c’était manifesté parce qu’ils avaient ressenti la présence de leur père …

- Après ce n’est pas obligatoire du tout pour les origines. Je n’ai pas vraiment encore réfléchi à quelque chose … Mais il te faudra un prénom de garçon et un prénom de fille…

J’haussais les épaules l’air de rien me rendant compte que nous mettre d’accord sur deux prénoms allait surement être un travail de longue haleine. Nous n’étions, tous les deux, pas du genre à abandonner une idée qui nous plaisait. Mais peut-importait. Ma tête se hocha de haut en bas alors que j’approuvais ton idée.

- Oui bien sûr. Je comprends ici … ce n’est pas … sécurisé ni sécurisant pour toi …

Murmurais-je en levant les yeux puis regardant autour de moi. Effectivement ce n’était pas le lieu le plus tranquille pour réfléchir à l’avenir de nos enfants… Nos enfants …. Mon dieu … D’un coup sans prévenir un frisson de peur me parcouru. J’ignorai ce qui en était la cause…

- Tu me diras quand et comment. Je ne peux plus voler ou nager jusqu’à toi en ce moment …

Ajoutais-je pour des raisons évidentes alors que je repoussais ma chaise en arrière pour me lever. J’étais déjà surement restée ici trop longtemps. Cela représentait un risque.

- Tu … Tu vas aller ?

Demandais-je quand même hésitante alors que je m’avançais vers toi pour venir prendre ta main dans la mienne pour te faire comprendre que j’étais là si tu avais besoin de moi. Toi et moi étions des amis, et je devais me comporter de la sorte. Même si je portais le fruit de notre amour de jadis au creux de mon ventre.

- Je … Si tu veux plus d’informations n’hésite pas à me demander … Je trouverai un moyen de te les faire parvenir en sécurité ..