C’est agréable d’avoir quelqu’un qui écoute quand je parle, pour une fois. Pas que ce ne soit pas arrivé, non ; mais on va dire que tous mes coéquipiers n’étaient pas toujours sympas, et que beaucoup à l’image de Messner un peu plus tôt dans la soirée me prennent pour un guignol incapable qu’on leur fout dans les pattes sans aucune raison. Lui, au moins, même s’il pense de la même façon, ne laisse pas ses pensées transparaître trop souvent au point de faire des bourdes. C’est professionnel, j’aime ça. Un peu trop à mon goût pour le coup ; son austérité est un véritable obstacle, et je trouve ça dommage. Quoi qu’il en soit, notre aventure touche presque à sa fin.
Je vois la cible débarquer, enfin, ce qui attire automatiquement mon attention. Ses mains se referment sur un dossier pour le consulter…et c’est en me concentrant totalement sur les pages écrites à la va-vite que je peux enfin les déchiffrer. Des chiffres ? C’est un inventaire de marchandises…mais…d’où vient-il, et de quoi s’agit-il ? Pourquoi avoir autant de trucs rassemblés au même endroit ?
Sans quitter l’objet des yeux, j’écris des notes sur un minuscule carnet, histoire de ne pas simplement me baser sur ma mémoire pas forcément infaillible. L’avantage de cette méthode, c’est qu’avec la pratique, je n’ai plus besoin de regarder ce que j’écris pour être certain que ce soit correct. Le dossier est finalement refermé, et je me tourne vers mon acolyte, l’air grave, pour lui désigner mes oreilles cachées par un morceau de plastique. Mon regard est plus dur, mes pupilles entièrement dilatées de l’effort colossal qui vient de m’être demandé. Mais ce n’est qu’un début.
“Je vais retirer ces machins. Ne fais pas de bruit, et évite de…respirer trop fort ?”
La ville me déconcentrera suffisamment pour qu’il n’en rajoute pas une couche involontairement ! Je prends une grande inspiration, me préparant psychologiquement à la douleur, et arrache mes appareils d’un coup sec.
Les sons m’agressent aussitôt, je me crispe en serrant les poings. C’est comme si un normie se retrouvait sur une piste d’atterrissage sans protection auditive, comme si une bombe venait d’exploser. La mâchoire crispée, la respiration difficile, je tente de focaliser mon attention sur l’immeuble d’en face. Fixer la cible des yeux aide à me concentrer ; malheureusement, je sens déjà mes limites approcher à grands pas.
…faire le transfert demain matin ? Non, c’est trop évident. Ces connards nous surveillent. La moitié passe par la mer, l’autre la terre. Ca commence dans deux jours. C’est dans le hangar, à Hell’s Kitchen ? Hmm…mais…t’es pas censé être au courant toi, non ? Le boss m’a donné le dossier en avance.
Notre cible paraît déjà suspecte aux yeux de ceux qu’elle a infiltré, il semblerait. L’homme en question le regarde en fronçant les sourcils, et lui arrache presque le dossier des mains avant de se diriger vers la sortie. Mais dans l’encadrement de la porte, un visage familier apparaît sous mes yeux. Une paire d’yeux d’un bleu profond qui me fixent avec froideur et désapprobation.
Qu’est-ce que tu fous, Thomas ? ”C’est pas le moment, Rick.” Ce type va tuer un innocent, tu le sais, et ça te va comme ça ? Sérieusement ? ”J’ai pas le choix !” T’as toujours le choix, Thomas. C’est juste toi qui en as décidé ainsi.
Je lâche un juron en détachant mon attention de la scène, et me précipite sur mes appareils pour les remettre en place en grognant dans ma barbe. Les hallucinations apparaissent plus rapidement qu’avant. Est-ce que ce foutu pouvoir éclaté au sol est en train de se développer lui aussi ? Bordel…comme si ma vie n’était pas suffisamment un calvaire !
“C’est bon. Tu peux le buter, j’ai tout ce qu’il nous faut.”
Ma voix tremble, comme mes mains, et je sens la sueur couler dans mon dos. Je…je crois que ça ne va pas du tout. Mon coeur bat la chamade d’avoir revu Rick, et je suis à deux doigts de la crise de nerfs. Heureusement, mon petit rail un peu plus tôt dans la soirée aide à calmer ce trop-plein d’émotions.
Bronx - Sister Margaret’s
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Why am I this way?
Stupid medicine, not doin' anything What thе hell is fucking wrong with me? I guess thеre's no remedy. I'm so terribly lost
Hector n’était pas sûr de comment fonctionnaient les capacités du jeune homme. On lui avait dit que c’était un hackeur particulier et horriblement efficace. Il s’attendait à le voir donc sortir un ordinateur, téléphone ou appareil singulier. Mais rien de cela. Du coin de l’œil, le mutant le vit sortir un calepin qu’il gribouilla dessus. Un peu bizarre, mais ils vivaient dans un monde remplit de mutants et d’aliens non ? Après tout, c’était la partie boulot d’Anderson, à lui d’assurer. Si ce qu’il faisait était du n’importe quoi, il l’assumerait. En tout cas le mercenaire était un peu curieux de savoir comment cela fonctionnait. Était-ce de la télépathie ou bien une vision longue-vue ?
Pour la suite, Thomas dévoila ses oreilles et demanda à son complice de ne faire aucun bruit. Ouïe surdéveloppé ? Sans nul doute plus fine que la sienne, car à cette distance, Hector ne pourrait rien distinguer avec le bruit ambiant en plus. Mais il ne disait rien, laissant le jeune homme faire. Son boulot au Messner, était juste d’attendre le signal pour tirer et c’est tout. Le reste ne le regardait pas. Anderson s’arracha ses appareils auditifs, du moins ce qu’il y ressemblaient. Était-il sourd ou bien leur utilité servaient à autre chose ? S’il devait deviner, Hector dirait que Thomas aurait une super ouïe qu’il n’arriverait pas à contrôler et que ces appareils y contribuaient.
Il souffrait, cela se voyait. Sa mâchoire, ses poings étaient crispés. Messner avait mal pour lui. Il se disait qu’au final, la prise de drogue chez lui était plus utilitaire qu’un plaisir d’addict. Il était vrai que certains mutants ne trouvaient d’autres choix que la prise de certaines drogues pour supporter leur « don ». Messner ressentait un début de pitié pour lui, mais le colosse se gardait d’exprimer le moindre sentiment, n’intervenant pas pour lui laisser le temps de finir sa mission.
Pendant tout ce temps, Hector le voyait grogner, exprimer des mimiques de douleurs et contrariétés. Il ne disait rien, faisait rien, attendant comme toujours. Puis, Thomas qui semblait énervé, se précipita pour récupérer ses appareils. Il informa qu’il avait eut ce qu’il avait besoin et donna le signal à Hector de tirer. Le minotaure sur son fusil sniper ne quitta pas la cible de la lunette et dès qu’il eut un bon angle quelques secondes après, appuya. Le silencieux étouffa une partie du bruit, mais on remarquera que l’homme s’était fait abattre d’une balle en pleine tête. L’impact fut si violent qu’il fut projeter sur le côté pour s’écraser net sur le sol, déjà mort. La vie pouvait s’arrêter aussi rapidement.
Minotaure se dépêcha de ranger son arme aussi vite qu’il l’avait déployé.
-On se grouille on ne doit pas rester la.
Le temps qu’on se rende compte que le tir venait de ce toit prendrait du temps, mais il ne fallait pas oublier l’autre employé qui risquait d’avoir des doutes bien plutôt et il fallait disparaitre avant qu’il ne revienne poser des questions au cas où. Son matériel déjà ranger, le mercenaire se retourna pour sortir quand il vit la mine peu rassurante d’Anderson. Il ne semblait pas aller bien.
-Ca va aller tu tiens le coup ?
Il était surprit de le voir comme ça. N’avait-il jamais vu de mort ? Etait-ce la mise à mort de quelqu’un qui le perturbait à ce point ? Bosser pour la mafia vous faisait voir et côtoyer des choses peu chrétienne. Vu qu’il a déjà bosser pour eux, la mafia pas les chrétiens, Hector s’attendrait à ce que le jeune soit plus endurcit. En tout cas, le moment était mal choisit pour faire une crise d’angoisse.
-Allez courage mec, on se grouille de sortir et on va trouver un coin plus tranquille et à l’abris ok ? Lui disait-il en lui accordant une légère tape sur l’épaule pour le rassurer.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
La douleur est insupportable. Les acouphènes résonnent dans mes oreilles, les couleurs fluctuent devant mes yeux comme si je venais de prendre un buvard de LSD. On pourrait argumenter que j’économise sur les champis et autres hallucinogènes, mais franchement, je ne souhaiterais ça à personne. Les mains plaquées sur mes oreilles en plus de mes appareils, je ferme les yeux et attends que mon collègue du jour s’acquitte de sa tâche.
Le bruit sourd de la balle qui part me fait sursauter, quand bien même je m’y attendais déjà. Je sais qu’il a réussi sa mission, comme j’ai réussi la mienne. Mais malgré tout, mon coeur bat la chamade et l’adrénaline ne redescend pas. J’ai l’impression d’avoir fait une connerie, impression appuyée par l’apparition brève de Rick dans la salle qui doit actuellement être repeinte d’un mélange de rouge et de rose issus de la cervelle de la victime. Bon. Courage. Je dois me remettre de mes émotions, nous ne sommes pas sortis d’affaire.
C’est une erreur de regarder par la fenêtre de l’immeuble. Une erreur de constater qu’effectivement, nous avons repeint les murs et le plafond, et que le corps qui git à terre a perdu la moitié de sa tête. Une erreur de fixer ces morceaux de crâne qui coulent lentement sur les murs, de voir cette flaque s’agrandir encore et encore…
“Ouais…ouais.”
Ca va aller. Déjà, je note que Messner s’inquiète pour moi, ou fait au moins mine de l’être. Ca me touche de la part d’une grosse brute telle que lui, en particulier alors que nous sommes partis du mauvais pied lui et moi. Il semble bourru, mais finalement n’est pas dénué de sentiments. Je chancelle lorsqu’il me tape sur l’épaule, encore un peu fébrile à la fois d’avoir été si vulnérable pendant un certain temps et d’avoir été témoin d’une nouvelle mort. Mais je prends mon courage à deux mains et détache mon regard de l’horreur pour le suivre vers la porte du toit. Il a raison ; nous ne pouvons pas nous permettre de nous éterniser ici. Ce serait signer notre arrêt de mort à tous les deux.
La descente est plus rapide que l’ascension, peut-être parce que nous devons nous éloigner le plus vite possible de cet endroit. J’ai à peine le temps de m’en rendre compte que nous sommes déjà dans la rue. La main crispée sur mon carnet, l’autre me tenant la tête qui, j’ai l’impression, va bientôt exploser, je peine à tenir le rythme de mon acolyte.
“Attends…s’te plaît. On peut faire une pause ?”
Nouveau chancellement de ma part, et je me rattrape de justesse au mur d’à côté pour ne pas me rétamer de façon ridicule sur la chaussée. Une profonde inspiration semble calmer mes nerfs, mais je finis tout de même par laisser échapper un petit rire nerveux.
“C’est quand même rare que je…vois le résultat. On dirait pas, hein ? Parce que c’est pas ma première mission. Mais voilà…c’est quand même rare.”
Et voir le résultat est encore plus rare d’ailleurs, pour ne pas dire que c’est la toute première fois que je le constate. Hmm…j’ai l’impression que quelque chose s’est brisé en moi.
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Hector était un mercenaire ayant pas mal rouler sa bosse. Des contrats d’exécutions, il en avait déjà fais plusieurs. Que ce soit comme ici, cacher au sommet du toit pour atteindre une tête d’épingle, ou bien à bout portant croisant le regard de son condamné. Il le faisait avec sang-froid, sans sourciller ni douter. Une machine sanguinaire qui tuait et arrivait à vivre avec les fantômes de ses victimes. Sans doute parce qu’il se rassurait en se disant que ce n’étaient que des criminels, mafieux et corrompus. Rien à voir avec des civils innocents. Messner était partisan justement de l’exécution des supers vilains, ne croyant pas trop aux grandes repentances des criminels du genre terroristes.
Il remarqua cependant que son complice ne se portait pas aussi bien que lui. Un peu surprit et ressentant un quelconque soucis pour lui, il s’enquit de son état. Etait-ce la mise à mort qui le mettait dans cet état ou bien autre chose comme la drogue ou son pouvoir ? En tout cas, le junky le rassura si on puisse dire que ca allait avec des « ouais » peu convainquant. Mais l’australien devra s’en contenter car il fallait se dépêché. On allait prévenir d’une seconde à l’autre la police et tout le secteur risquait d’être bouclée.
S’en aller alors ne fut pas difficile. Les deux criminels ne rencontraient personne pour leur barrer la route et en quelques secondes, se retrouvaient dehors. C’était bon signe, mais ils n’étaient pas encore sortie d’affaire. Cependant, Messner fut stopper dans sa course par Thomas, qui semblait avoir du mal à le suivre. Hector le regarda un instant, partager entre l’exaspération de le voir trainer autant et le soucis de ne pas le voir en aussi grande forme.
-On ne doit pas trainer. Les flics vont boucler le secteur sous peu et on doit être le plus loin possible.
On entendait déjà la sirène des voitures de polices. Ils avaient sans doute un peu de temps avant de se retrouver coincé, mais plus ils seront loin, mieux Hector se portera. C’est alors qu’il vit Anderson chanceler, se collant au mur pour ne pas finir au sol. Le voyant faire et ayant eut peur sur le moment qu’il se rétame sur le bitume, Messner s’était dépêcher d’aller le rejoindre pour être sur qu’il n’allait pas lui claquer dans les pates. Thomas respira un bon coup et eut un rire nerveux où il confia que c’était rare pour lui d’assister à une mise à mort. Hector ne voulait pas le blâmer ou le brusquer. Il savait que ce genre de spectacle morbide pouvait vous retourner, voir vous brisé. Au début il ne pouvait pas supporter Thomas, à présent le mercenaire éprouvait de la pitié pour lui, le voyant comme un gamin paumé s’étant sans doute retrouver malgré lui dans cette histoire. Mais bon, les apparences pouvaient être trompeuses, il était bien placer pour savoir ca. Il regarda autour d’eux, s’assurant du danger immédiat.
-On ne peut vraiment pas rester la. Il faut qu’on reste discret jusqu’à ce qu’on atteigne le quartier voisin au moins. On va passer par les ruelles pour ca, mets ton bras au-dessus de mes épaules, je vais te porter s’il le faut.
Ce n’était pas le moment pour faire de la psychanalyse. Ils pourront en parler de tout ca, mais après une fois qu’Hector l’aura mit en sécurité. Cela lui rappelait le soir où il avait sauver Ezekiel de mafia et de flics. Il devait avoir un faible pour les cas désespérés.
Minotaure souleva donc Thomas pour lui faire glisser son bras autour de ses épaules et le soulever. Il n’allait pas bien, même s’il semblait plus calme mais il pensait qu’ils iraient plus vite ainsi. Encore quelques ruelles à remontés et ils seront sauf, il leur faudra un coin tranquille pour débriefer en toute sécurité.
-T’as fais du bon boulot. Dès qu’on est en sécurité, je te paye à boire et à bouffer pour fêter ca. Lui disait-il pour lui rendre un peu de force.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Mon cher petit mercenaire bourru est plutôt direct, à me secouer comme ça. C’est vrai. Si nous ne bougeons pas très vite, les flics vont finir par rappliquer. Et honnêtement, j’ai eu ma dose de meurtre pour la soirée ! D’autant plus qu’il ne faut surtout pas qu’on retrouve mon visage sur la première page des journaux. Ceux qui me recherchent…ils finiront pas découvrir que je suis toujours dans les parages. Ils vont vouloir s’attaquer à moi, me mettre la main dessus pour parfaire leur création. Non, il ne faut surtout pas que je finisse comme ça !
Messner me supporte, et je dois avouer que ça doit être très drôle de voir une montagne de muscle comme lui transporter un type comme moi. Je ne suis pas non plus une crevette, même si je n’atteindrai jamais ce niveau de bodybuilding, c’est certain. Je ravale ma salive, tente d’avancer sans trop chanceler. Nous attirons l’attention ainsi ; il ne faut pas rester trop longtemps, les passants risquent de parler.
Nous arrivons enfin au quartier voisin, là où les autorités ne risqueront pas de nous retrouver de sitôt. Je me détache de lui, me sentant plus à même de me déplacer par moi-même, et le suis dans un minuscule pub qui ne paye pas de mine. Ces endroits-là sont des nids à criminels, il ne vaut mieux pas trop s’en approcher…mais à bien y réfléchir, c’est exactement ce que nous sommes, lui et moi. Des criminels. Je l’ai toujours été, en un sens…depuis mes plus jeunes années, là-bas, en Angleterre. On ne change pas toute une vie par la force de la volonté.
Nous nous installons au fond du pub, isolés, un endroit parfait pour parler. Mais je ne suis pas certain d’en avoir envie. Ma tête semble sur le point d’exploser, l’héroïne commence à redescendre et je tremble encore par intermittence d’avoir vu mon tout premier cadavre de près. Ces détails sur les murs…cette vision horrifique d’une cervelle à moitié explosée…rien que d’y repenser, j’en ai un haut-le-coeur. je me retiens tout de même de vomir et secoue la tête, chassant la vision de mon esprit.
“D’habitude…je m’en vais avant qu’on les termine. Je me dis que je ne suis pas complice, que je ne fais que récupérer les informations. Que c’est pas moi qui les ai menés là-dedans. Mais au final, c’est quand même un peu moi, tu vois ?”
Je cautionne en restant silencieux ces tueries. Même si je ne tiens pas l’arme, que je n’appuie pas sur la gâchette, le résultat est le même. Je m’avachis un peu plus sur la table, et soupire longuement. J’ai longtemps espéré pouvoir tuer mes tortionnaires de mes propres mains, au laboratoire. Mais maintenant, je commence à douter d’en être capable.
“Un jour…ce sera sûrement à moi de les achever. J’ai pas hâte. Je sais pas comment tu fais toi…t’as pas les fantômes de tes victimes qui traînent dans un coin ?”
En tant que mercenaire, il doit tout de même avoir beaucoup de cadavres dans le placard…
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Se réfugiant dans un quartier voisin, les deux complices purent rejoindre un club où il leur sera plus facile de passer inaperçu. Le temps pour la police de remonter la piste jusqu’à eux leur suffira pour boire un coup et disparaitre avant. La, Messner aura bien plus de moyens pour disparaitre et s’assurer que personne à part ses commanditaires, ne sachant que c’était lui le responsable de tout ce bazar.
Ce bar malfamé était un abris idéal. Peu de gens faisaient attention à leur entrée, et sans doute qu’en voyant la stature herculéenne du mercenaire, ils ne voulaient pas plus s’en occuper, préférant rester à bavasser entre eux. Tant mieux. Anderson expliqua que d’ordinaire, il ne restait jamais jusqu’à la mise à mort, pensant ne pas devenir complice ainsi du meurtre. Chacun avait sa méthode pour bosser la conscience tranquille, Hector ne jugeait pas. Ceci-dit, le jeunot exprimait son impression d’avoir quand même sa part de responsabilité.
-Oui je voie ce que tu veux dire.
Pour le coup l’australien ne savait pas trop quoi penser de son complice. D’un côté il lui faisait un peu de peine car il ressemblait à un pauvre jeune paumé qui s’est retrouver dans ce bazar malgré lui. Il était une bizarrerie qui éveillait la curiosité.
-Je me contente de les ignorer. Pour ca que je choisis mes fantômes, je préfères ceux qui sont aussi tacher que moi, je culpabilise moins.
Evidemment que de fois, Hector voyait le visage de ses victimes, il n’était pas un psychopathe au sang froid. Mais ce n’était pas pour rien qu’il choisissait avec soin ses contrats, s’assurant que ses cibles soient des personnes qu’il jugerait méritant de passer à trépas. Le visage haineux fantomatique d’un mafieux, était plus supportable que celui d’un enfant… Même si dans le passé, Hector à fait des erreurs.
-Prend pas mal, mais t’as vraiment rien d’un tueur. Encore moins trainer dans le milieu. C’est quoi ton histoire ? Comment tu t’es retrouver embarquer la dedans ?
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Je n’ai pas l’habitude de converser avec les mercenaires engagés par mes chers petits amis. En général, nous nous acquittons simplement de notre job. La plupart du temps…comme je pars avant l’exécution, je ne m’attache même pas au type qui bosse avec moi. Mais là ? C’est différent. Je ne sais pas pourquoi je suis resté, peut-être parce que la dernière mission ne s’était pas bien passée…ouais, on m’a engueulé parce que le type s’est fait descendre avant de finir son taf. Echec critique, même si ça n’était pas de mon ressort. J’ai fait mon taf moi…mais apparemment c’était quand même de ma faute. Alors cette fois, je suis resté. Parce que je peux faire le bouclier humain en cas de problème, encaisser les balles même si elles me font un mal de chien. Au moins, moi, j’en crève pas.
La technique de Messner pour éviter de galérer dans sa vie quotidienne, c’est de tuer uniquement des ordures. Ah ouais ? Mais le type qu’on vient d’éliminer…on a dû lui dire que c’était un mafieux véreux, plein aux as et prêt à détruire des vies. C’est sa couverture après tout, enfin…celle qu’on a détectée je crois. Je n’ai pas le courage de lui avouer la vérité, qu’on soupçonne ce type d’être un flic sous couverture. Au final, c’est pas très grave, non ? Les flics sont tous des pourris, surtout dans ce pays de merde. Des fana de la gâchette qui font bavure sur bavure, des types qui aident les puissants à écraser les plus pauvres. Non, vraiment, je pourrais moi aussi me faire une raison à cette nouvelle mort. Ce fantôme qui restera dans ma conscience.
“Ouais…mais ça reste des fantômes alors…”
Il me pose directement des questions, et je sursaute malgré moi d’un seul coup. Mon regard plongé dans une boisson que je ne me souviens pas d’avoir commandé, je fronce les sourcils en suivant des yeux les bulles remonter à la surface. Mon histoire, hein…elle est banale, et en même temps incroyablement bordélique. Je reste silencieux un instant, me demandant si je peux vraiment lui dévoiler…avant de laisser échapper un petit rire. Il ne me ferait pas de mal, lui. Ne me dénoncerait pas. Parce qu’il est dans le milieu, et qu’il n’a aucun intérêt à me faire enfermer.
“J’étais un mec normal avant. Sans pouvoirs, sans rien. Mais c’était déjà le bordel dans ma vie. J’étais en Angleterre…et je faisais partie d’un groupe de défenseurs écologistes. On nous prenait pour des terroristes. J’ai fini en taule…pas pour ça à l’origine hein. Pour la drogue. Parce que mon dealer s’est fait choper et qu’il nous a tous dénoncé pour sauver sa peau, ce connard. On nous a foutu plein de trucs sur le dos, on allait rester au trou pendant longtemps. C’est là que ces types bizarres sont venus…et nous ont proposé un marché.”
Une gorgée d’alcool me remet les idées au clair, un peu. Je soupire longuement. Et si je n’avais pas accepté ce marché ? Je serais sûrement en train de me la couler douce chez moi, toujours en Angleterre, à profiter de la vie. Au lieu de ça, j’ai fait la pire connerie de mon existence.
“Franchement, je me rappelle même pas de ce qui s’est passé. On nous a emmené hors de la taule, puis…plus rien. Juste des flashs par-ci par-là, pas mal de douleur aussi. Et je me suis réveillé ici, neuf ans plus tard. Tout seul. Sans papiers. Avec des pouvoirs de merde. Enfermé dans un putain de labo. Je suis sorti, j’ai pas mal erré…et on a fini par me récupérer. Ils m’ont donné une raison de vivre, des ressources, mes appareils à condition que je bosse pour eux de temps en temps. C’est pratique d’avoir un mec qui peut écouter aux portes, voir des trucs super loin et encaisser les balles. J’ai pas trop le choix que de continuer à bosser pour eux…parce que j’ai toujours pas de papiers, et que certains aimeraient bien me récupérer pour finir leurs putain d’expériences.”
Mettre les mots là-dessus est toujours aussi compliqué. Mes mains tremblent, ma voix aussi, qui se brise sur les derniers mots. Tout ce que je sais…c’est que je n’ai pas le choix dans cette vie-là. J’aime à dire que je suis libre, plus ou moins…mais la vérité, c’est qu’être tenu en laisse par une mafia est aussi handicapant que d’être enfermé dans un laboratoire à être sédaté en boucle. Je laisse échapper un petit rire sans joie, et reporte mon attention sur mon vis-à-vis.
“C’est pour ça que je m’enfile de la merde, tu sais ? Pour…supporter. Parce que sinon je me serais déjà tiré une balle dans la tête. HA ! Comme si c’était possible, tiens.”
La seule chose qui pourrait me buter, c’est le feu. C’est peut-être pour ça qu’il me fascine autant, et que j’apprécie tant les explosifs. Parce que je risque d’en crever à chaque instant, et c’est ce qui rend le job excitant en soi.
“Mais toi m’sieur…pourquoi t’es là-dedans ? J’veux dire, t’as la tronche de l’emploi, le prend pas mal…mais t’as bien quelque chose qui t’a mené là, nan ? Dans les films, les mercenaires c’est des anciens soldats qui savent pas s’arrêter. C’est ton cas aussi ?”
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Des fantômes certes, mais certains étaient plus acceptable que d’autres. Par exemple, le visage d’un malfrat haineux était plus soutenable que celui d’un enfant. Pourquoi c’étaient toujours des gosses qui jouaient les entités démoniaques dans les films d’horreurs ? Ce n’était pas pour rien. Mais même, Hector poursuivait des valeurs, des principes qu’il ne retrouvait pas dans l’armée ni même dans la police. Aucune institution ne l’avait convaincu de son bien fondé. Alors, pourquoi ne pas se mettre à son compte ? Voila donc toute l’histoire du mercenaire. Certes, ses clients étaient presque à chaque fois des mafieux, des chefs de gangs. Mais généralement, on lui demander comme ici d’exterminer de la vermine. Alors ca lui convenait.
Si lui trouvait sa place, ca ne semblait être le cas pour Thomas. Enfin, le jeune homme avait l’allure d’un paumard, mais la vie d’assassin ne semblait le scier guère. Voir le meurtre de quelqu’un l’avait bien trop retourner tout à l’heure. Hector aurait put se plaindre d’avoir un coéquipier peu solide, mais se rappelant du milieu dans le quel ils évoluaient, il ne voulait pas lui jeter la pierre trop vite et chercha plutôt, à en apprendre plus sur lui.
Petit rire peut-être pour laisser échapper la pression, Thomas s’expliqua. Il se présentait comme un ancien écologiste, un activiste même qui la conduit à finir enfermer, mais parce qu’il consommait déjà de la drogue à l’époque. Hector l’aurait deviné. Bref, à la suite on lui aurait proposer un marché, mais Anderson paraissait incapable de se souvenir de ce qu’il s’était passé et encore moins les termes du marché passé. Se réveillant neuf ans plus tard ici, à se demander comment, se retrouvant avec des pouvoirs et coincé dans un « labo ». Par la suite, il a réussit à s’enfuir et fut récupéré par le milieu qui furent intéressé par son cas. Messner ressentait un frisson dans le dos, une sensation désagréable le parcourait. Car sur de nombreux points, le colosse se reconnaissait.
-Je voie. Répondit-il en prenant une gorgée.
Il notait la voix tremblante tout comme ses mains. Ces signes… Il les reconnaissait trop bien, c’était comme revoir au loin le visage d’une ex toxique qui menaçait de revenir vers vous. Alors, voila pourquoi Thomas prenait sa drogue, ce n’était pas par plaisir, mais par nécessité. Hector éprouvait bien de la peine pour lui.
A son tour Thomas questionna le mercenaire sur les raisons de sa présence ici, pourquoi était-il rentrer dans le milieu, essayant de deviner déjà un peu, parlant d’anciens soldats ne sachant pas s’arrêter.
-On peut dire ca. Disait-il en reprenant une nouvelle gorgée.
Allait-il vraiment raconter sa vie aussi ? Elle n’était un secret pour personne, enfin il ne cherchait pas spécialement à la caché, même si la raconter n’était pas agréable.
-Comme pour beaucoup de monde je cherchais ma place. J’ai grandis avec un idéal que je voulais faire vivre. Flic, armée, défendre le faible quoi. Mais j’ai appris à mes dépends que les institutions ne sont la que pour servir les intérêts de certains au détriment d’autres. Je ne voulais plus être à la botte de qui que ce soit, réalisé les caprices de bureaucrates déconnectés et carriériste. Alors je suis devenu mon propre patron. Choisissant MES clients, MES contrats. Ce n’est pas la solution parfaite je me doute, mais c’est bien mieux que l’armée crois moi.
Sans oublier son passage dans cette agence de mercenariat avant d’être totalement indépendant. En réalité, à chaque fois qu’il rejoignait un groupe, ca se passait mal. Alors il préférait être seul et ne dépendre de personne. Fixant Thomas du regard, il réfléchissait à tout ce que le jeune homme lui avait raconter.
-Si je suis bien ton histoire, tu as accepter de jouer les cobayes pour échapper à la prison. Un programme de super homme ? Sais tu qui sont ceux derrière ça ?
Quelque chose qu’il pouvait connaitre.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
J’essaye de comprendre tout seul comme un grand ce qui a mené ce type là, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à la réponse qu’il me donne. Oh, pourtant, je comprends tout à fait la justice qu’il cherche ; moi aussi, je n’ai confiance en aucune institution. A vrai dire, elles me font même vomir. Je sais qu’elles nous manipulent, et c’est pour cette exacte raison que je détruis les bâtiments des multinationales et des banques. Coupez l’argent dans un monde capitaliste, que reste-t-il ? Rien qui ne justifie la manipulation.
Personnellement, je n’ai pas été à l’armée…mais si j’y étais allé, je suis sûr que j’aurais fini au trou ou carrément en taule à cause d’une insurrection prise pour de la désertion. Il suffit qu’un ordre me paraisse injuste pour que j’explose, alors imaginez sur le champ de bataille ! De toute façon, je suis incapable d’obéir sagement, même avec la mafia qui m’a pris sous son aile. Ils savent que je pourrais foutre la merde si je le voulais, que je passerais d’atout incroyable à incroyable pain in the ass en quelques jours à peine. Alors ils me laissent ma liberté, et je ne vais pas m’en plaindre.
C’est pour ça aussi, que je ne suis pas capable de garder un job. Mais au moins, je ne trahis pas ce que je suis ! Aucun compromis pour les accros au capitalisme ! D’ailleurs, c’est ce que je finis par lui lâcher, à mon cher collègue de mission.
“Ouais…faut pas trahir ce qu’on est et ce en quoi on croit. Sinon c’est qu’ils ont gagné.”
Je frissonne à sa question, soudainement. Reprendre pied avec la réalité est difficile, et alors que mes pensées dérivent vers un passé que je préférerais oublier, le visage de Rick apparaît devant moi. Il n’est pas là, je le sais. Ce n’est pas une hallucination comme les autres, c’est juste…je repense à lui, d’un coup. Mais je secoue la tête, et tente de le faire partir.
“Nan…c’est ça le problème. Je sais absolument rien de ça, et j’ai beau chercher, ça a l’air d’être classé top secret. En même temps…t’imagines le scandale si le public l’apprenait ? Et puis d’abord, pourquoi est-ce que le Royaume Uni aurait besoin d’un Captain England, hein ? C’est débile. En plus ils nous ont envoyé là alors…c’est que les US ont décidé qu’ils voulaient refaire d’autres super-soldats et ont volé leurs cobayes. Nous, on était que des joujoux pour eux, on est passés de l’un à l’autre comme des putains d’objets.”
Mes poings se serrent, ma mâchoire se crispe à mes propres paroles. C’est encore difficile d’en parler, même après toutes ces années. Putain…est-ce que je guérirai un jour de cette horreur ? La vengeance me permettra-t-elle de me sortir de ce merdier ?
“J’aurais dû tous les tuer là-dedans. C’est mon plus grand regret, je crois. Maintenant, c’est un jeu de chat et de la souris. Ils sont intouchables…et je sais même pas jusqu’où ça remonte. Si ça se trouve, c’est le putain de président qui a décidé ça, et je vais pas rentrer tranquillement dans la maison blanche pour lui arracher la gorge, ça la fout mal.”
Un rire jaune m’échappe. Je reste violent dans mes paroles, même si les actes ne suivent pas toujours. J’ai encore des limites, heureusement pour ces ordures. Mais le jour où ma conscience ne fonctionnera plus, le jour où j’en aurai plus rien à foutre et plus rien à perdre…ils mourront.
“Ah…mais je devrais pas te parler de ça, m’sieur. T’as sûrement autre chose à foutre de ta soirée. Compter ta thune, je sais pas…je sais même pas combien ils t’ont donné pour ce contrat. Pas mal j’espère. Plus que moi en tout cas !”
Mais c’est normal, je leur dois de la thune. Ma dette est astronomique au final, puisque ma vie entière est entre leurs mains. Mais pour le moment, j’ai d’autre problèmes à régler que de savoir comment je me barrerai de cette mafia de mes deux.
Bronx - Sister Margaret’s
Why am I this way?
Stupid medicine, not doin' anything What thе hell is fucking wrong with me? I guess thеre's no remedy. I'm so terribly lost
Hector n’avait pas vraiment de secret, il racontait sa vie sans soucie. Il n’était pas comme ces supers héros ou supers criminelles qui ont besoin de cacher leur passé ou leur identité. Lui il était seul, ne faisait prendre aucun risque à qui que ce soit. Et de toute façon, à cause de certains, on pouvait facilement découvrir tout sur lui avec un minimum de recherches, alors pourquoi jouer les gars secrets ? Oui il avait un idéal au quel il s’accrochait. Cela lui valait pas mal de raillerie dans le milieu. Hector le mercenaire qui avait de fortes valeurs alors qu’il évoluait dans un milieu criminelle dont tout le monde ou presque était accroc à l’argent, la seule valeur pour eux. Mais bon, chacun agissait comme il pouvait et Messner s’en moquait de ce qu’on disait de lui, il cherchait juste à plaire un minimum pour décrocher quelques contrats, pas se faire des amis.
-Et toi alors ? T’es qui en quoi crois tu ?
Il était curieux de connaitre sa réponse, s’il était malgré tout un gars ayant des convictions, ou bien juste un paumard qui ne pensait qu’à sa survie et la drogue qu’il pouvait s’enfiler. Ce Thomas était un mystère lui aussi, mais peut-être bien que le mercenaire allait mieux le comprendre avec son histoire. Celle d’un gars qui justement défendait la planète, finissant en tôle pour devenir cobaye dans une expérience tordue. En effet en l’écoutant il avait l’impression que leurs histoires empruntaient quelques similitudes entre elles. Pas évident dans son cas de comprendre les intentions de ceux qui lui on fait ca, même si Messner avait une petite idée. Il voyait à quel point en parler fut difficile pour Thomas, tout son corps se crispait sous la colère, il luttait contre quelque chose qu’il connaissait. Il parla donc de son désire de vengeance, mais qu’ils sont intouchables, que l’on parlait de gros bonnets et pas de simples laborantins indépendant.
La colère était palpable chez ce jeune homme, un rien devait suffire à le faire sortir de ses gonds. Hector cru pendant quelques petites secondes, se revoir à ses débuts, se rappeler la souffrance qu’il avait vécu entre les mains de ce taré défiguré qui faisait mumuse avec son unité composés de mercenaires sur entrainer pourtant. L’australien comprenait, et il compatissait.
-Etre dans l’armée n’était pas facile. Quand j’ai compris son réel but… Me suis fais viré. Ce fut une longue descente aux enfers pour moi après, ca ma couter mon mariage. Mais j’ai cru trouver la rédemption quand je fus recruter par une boîte de mercenaire. Crois le ou non, ce furent les meilleures années de ma vie. Jusqu’à ce qu’on nous envoie en Crète pour extraire un espèce de savant fou. Sauf que ce taré… Nous as tous piégés et capturer pour faire de nous ses cobayes. Comme ca que j’ai eu mes pouvoirs. Quand j’ai réussis à m’échapper, j’ai découvert que la boîte nous avait trahis. On servaient de testes pour créer une nouvelle espèce d’hommes et femmes surpuissants. Les ordures.
C’était la plus grosse trahison qu’il n’avait jamais connu. Il ne comprenait pas pourquoi. Enfin si, pour l’argent. L’agence voulait soit avoir des mercenaires surhumain sans demander l’avis de leurs employés, ou voir ce que cela faisait et revendre la formule. Dans tous les cas de nombreuses vies furent sacrifiées, pour rien et à eux non plus, Hector ne pardonnera jamais. S’il pouvait, il les butterait sans hésité.
-J’ai commencer à m’attaquer à eux. Depuis ils font profils bas, leur agence à disparue, fermer, plus personne.
Il racontait tout cela pour montrer à Thomas qu’il avait vécu quelque chose de similaire aussi, afin de l’aider à s’apaiser. Hector avait tout de l’aspect de la grosse brute, c’était un mec compatissant qui n’oubliait jamais ses principes en effet. Sans doute qu’à sa place, le mercenaire n’aurait pas dit non a un peu de soutiens, d’aides. Il n’allait pas refusé de donner la sienne au moment où on en avait le plus besoin alors.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
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