Le Slime sortait de plusieurs jours particulièrement pénibles. En effet, quelques jours plus tôt, il avait eu le malheur de suivre un conseil qu'on lui avait donné pour éviter les effets de la chaleur : se jeter à l'eau. Hélas, son anatomie n'était pas celles des humains, qui parvenaient à garder consistance dans l'eau. Il n'avait pas fallu plus de quelques minutes pour que sa conscience se retrouve diluée dans ce grand volume d'eau et vogue au gré des courants.
Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis, et les eaux avaient enfin déposés suffisamment de matière du Slime pour qu'il puisse se reconstituer. Il avait du pour cela dévorer nombre de coquillages et de crustacés trouvés en chemin pour refabriquer un corps capable de s'auto-contenir, ainsi qu'un chien et deux ratons-laveurs qui s'étaient attaqués à lui.
Fort heureusement, il n'avait croisé aucun humain et avait veillé à ce que ça reste le cas, le temps qu'il revienne à une taille raisonnable pour pouvoir adopter sa forme humaine sans passer pour un géant.
C'est donc sous ses traits masculins que le Slime se promenait désormais sur cette île inconnue, peuplée aussi d'humains comme les autres. Comme toujours sous cette forme, sa tenue vestimentaire était invariablement une chemise blanche dont le première bouchon était négligemment défait, accompagné d'un petit veston gris qui ne semblait pas lui donner chaud outre mesure. En bas, c'était un pantalon de costume et des chaussures parfaitement cirées qui ne semblaient rien prendre du sable et de la poussière dans laquelle il avait marché presque toute la journée.
Le blondinet regardait moins en l'air que d'habitude, sûrement parce que les bâtiments n'étaient pas aussi haut que d'habitude. Son errance l'éloigna de la plage pour s'enfoncer au cœur de l'île, arrivant dans une zone de végétation entretenue par les humains. Il s'agissait d'un "parc", d'après la mémoire du Slime. Un endroit pour se détendre, apparemment. En tout cas, il y avait quelque humains, mais pas autant qu'on en voyait au cœur de New York.
C'est une humaine qui attira son attention. Ou plutôt, le bruit qu'elle faisait. Un genre de clic, suivi d'un chuintement étrange. Elle faisait ça avec une boite noire munie d'un genre d'œil. C'était très étrange, l'œil semblait tourner sur lui-même et n'avait pas de pupille. Intrigué, le Slime s'approcha de l'humaine et, sans dire un mot, se mit à l'observer de la même façon qu'un enfant regarde un animal au zoo pour la première fois.
Et voilà, ils y étaient. New-York. Plus précisément à Staten Island. Laura n’arrivait pas à croire qu’ils étaient de retour dans la Grande Pomme et que cette fois, ils n’étaient pas cachés dans une ferme. L’expérience avait été totale pour la mère de famille. Elle s’était découvert une passion pour le travail à la campagne qu’elle ne se connaissait pas aussi forte. Cela avait été très bien. Le seul point noir de cet isolement, c’était le fait qu’elle ne voyait Clint que quelques fois par mois et parfois, c’était pendant des périodes plus longues où elle ne le voyait pas. Elle essayait de rester forte pour les enfants, parfois, elle se laissait un peu submerger le soir quand ils dormaient, mais le lendemain, il n’y avait plus aucune trace de tristesse sur son visage. Il fallait qu’elle soit forte pour les enfants et puis, elle avait fait partie du S.H.I.E.L.D, elle savait comment cela se passait.
Ce jour là, cela faisait déjà plusieurs jours que la famille Barton était installée dans leur nouvelle maison, aux cotés de Baskerville, des amis. Les deux familles s’entendaient super bien et Laura était contente d’avoir des voisins après tant d’années passées isolés dans la campagne. Les enfants aussi étaient contents et ces derniers avaient commencé leurs cours depuis plusieurs jours aussi. La vie normale quoi. La seule différence, c’est qu’ils étaient toujours sous protection, au cas où. C’était une mesure que Laura avait appris à connaitre et surtout à vivre avec. C’était comme ça. Après le départ des enfants pour l’école, la jeune femme monta dans sa chambre et sortit une boite à chaussures qui rassemblaient plusieurs de ses affaires à commencer par ce super appareil photo argentique que lui avait offert Clint pour la Saint-Valentin. Laura en était fière de cet appareil, mais elle n’avait pas eu l’occasion de le tester encore. Elle attrapa la pellicule qui allait avec et se dit qu’elle irai bien faire un tour dans ce petit parc qui n’était pas très loin de la maison. Elle voulait se remettre à la photo alors c’était le moment de tester. Elle prit son sac, ses clés, son appareil photo et c’était parti !
Laura marcha quelques minutes tout en regardant autour d’elle. Simplement pour vérifier que le secteur était sur et surtout, pour trouver l’endroit idéal pour photographier le paysage. Elle finit par arriver vers le parc et y entra tout en sortant son appareil photo. La lumière du soleil au travers des arbres étaient magnifiques. Elle prit quelques clichés, avança sur le chemin du parc puis en prit encore jusqu’à ce qu’un jeune homme s’approche d’elle, visiblement intrigué par le bruit et l’appareil photo. Laura ne l’avait jamais vu dans le secteur, mais il faut dire qu’elle était arrivée que quelques jours plus tôt… Il semblait vraiment curieux, mais ne parla pas. Laura lui sourit donc en regardant son appareil photo et lui dit :
« Bonjour ! Je vois que vous n’avez pas l’habitude de voir ce genre d’appareil photo… C’est un de ces vieux appareils photos avec pellicule vous savez ? Cela fait des photos magnifiques… mais peut-être que vous n’avez pas connu ? Les jeunes de nos jours n’ont plus l’habitude de ce genre d’appareil… »
Laura parlait beaucoup et le jeune homme ne semblait pas lui prêter attention…
L'humaine qui portait l'étrange boite noire se mit spontanément à lui parler. C'était assez rare, d'habitude, les humains attendaient que le Slime leur adresse la parole pour répondre. En plus, l'humaine souriait beaucoup. Elle avait l'air en bonne santé. Elle commença même à lui parler de l'objet qu'elle avait dans les mains. Un "apareil foto". Elle parla aussi de pellicule, mais l'image qui vint à l'esprit du Slime était celle d'un genre de mue animale. En tout cas, l'humaine parlait vite, c'était difficile de suivre.
"Je ne sais pas vraiment", répondit-il simplement, "comment ça marche ?"
Il était très curieux, tant de l'humaine que de l'appareil. Pour la forme, il afficha à son tour un sourire qu'on aurait pu qualifier de charmeur, même si le Slime n'avait aucune intention derrière cette expression autre que d'afficher la bonne humeur que les humains appréciaient habituellement. Son regard se portait principalement sur l'appareil et tout particulièrement sur ce tube-oeil étrange, l'humaine étant secondaire à ses yeux.
Il n’était pas bien difficile de faire parler Laura lorsqu’on parle de quelque chose qui l’intéresse. En moment, le jeune homme semble être intrigué par l’appareil photo. Peut-être n’en avait-il jamais vu des comme ça ? Ce ne serait pas surprenant, Laura ne connaissait pas beaucoup de personnes, en dehors des photographes qui connaissent ce genre d’appareils. Alors, elle se met à parler, mais vraiment beaucoup, en souriant. Elle parla de tout, des pellicules, de l’appareil en lui même. C’était peut-être difficile à suivre ses explications d’ailleurs parce qu’elle prenait pour acquis que l’homme devant elle était un humain. Elle ne pouvait pas savoir qu’il ne l’était pas. Lorsqu’il lui demanda comment cela fonctionnait, Laura fut légèrement surprise, mais elle décida de lui répondre. Peut-être qu’il n’avait jamais connu les appareils photos, venant d’un pays sous développé ou quelque chose dans le genre ? Alors, elle se lança :
« En fait, c’est tout simple. »
Elle ouvrit l’appareil photo pour montrer la pellicule dans l’appareil.
« Il vous suffit d’avoir une pellicule comme celle-ci, de la mettre dans l’appareil. Ce n’est pas très compliqué. Ensuite, vous refermez l’appareil, vous tournez ce petite bouton pour faire tourner la pellicule à l’intérieur de l’appareil et vous prenez une photo. Ici, cet espèce d’oeil est l’objectif. Cela permet de voir ce que vous prenez en photo. Il y a aussi le flash, mais aujourd’hui, avec ce soleil, nous n’en avons pas besoin. Lorsque l’on prend une photo, on peut zoomer sur le sujet de la photo avec un autre bouton, celui-ci… »
Elle lui montra le second bouton et l’actionna ce qui fit bouger l’objectif.
« Le bouton du dessus, c’est pour prendre la photo, vous appuyez dessus quand vous êtes prêt à prendre la photo. Ensuite, quand vous avez pris la photo, il ne faut pas oublier de tourner la pellicule, sinon, votre prochaine photo ne sera pas prise en compte. Quand la pellicule est terminée, il vous suffit de faire developper les photos sur du papier pour avoir le résultats. Attendez je dois avoir une photo qui vient de cet appareil dans mon sac. »
Laura chercha dans son sac une photo qui représentait la ferme que les Barton avait dans le Missouri. Elle était très fière de cette photo. Elle tendit la photo à l’homme et lui dit :
« Voilà le résultat. C’est beau non ? »
Peut-être que Laura avait donné trop d’informations en même temps pour l’homme, mais une fois qu’elle était lancée, on ne pouvait plus l’arrêter !
L'humaine se mit à parler vite. Même si ses mots étaient assez simples pour que le Slime les comprenne, il y avait désormais plus de questions que de réponses dans sa tête. Heureusement que l'humaine lui montra une image sur un papier pour qu'il comprenne que cet appareil "foto" servait à faire des images. En plus elle lui avait montré tous les éléments important, évitant chez lui la confusion pour des mots comme "pellicule" ou "objectif".
Par contre, il n'avait rien compris du fonctionnement exact de l'appareil et commençait déjà à mélanger les informations dans sa tête, tant elles étaient arrivées vite. Quand fallait-il faire tourner la pellicule ? Quel objectif avait un flash ? Ah non, ce n'était pas ça. L'objectif c'était l'œil, le flash c'était autre chose. Le Slime s'était déjà perdu.
Son visage afficha rapidement son incompréhension, un réflexe qu'il avait acquis à force d'être sous forme humaine pour mieux coller aux émotions des humains. Il se montra hésitant mais l'apport de la "foto" suffit à le reconcentrer. Il y avait une maison sur l'image. Comparé à ce que le Slime avait déjà vu chez les humains, c'était très différents des grands bâtiments en verre ou des murs de béton. C'était du bois ? C'était étrange et curieux pour le Slime, qui n'avait jamais visité que la ville.
Était-ce beau ? La notion même de beauté pour le Slime s'appliquait à tout ce qui était nouveau pour lui, le reste passant dans le domaine du banal. Et ça, c'était nouveau, donc c'était beau.
"Oui, c'est beau", répondit-il sans ambages, "Mais pourquoi faire une maison en bois ? C'est pas solide, si ?"
La neutralité du ton avec laquelle il posa la question, combinée à la trentaine qu'il affichait par son apparence, donnait facilement le sentiment d'idiotie, si ce n'est de moquerie, dans sa question. Dans le même temps, la simplicité du vocabulaire employé avait de quoi perturber cette première impression.
Laura a sans doute donner trop d’explications d’un coup au pauvre jeune homme qui semble s’être perdu. Elle secoue légèrement la tête pour remettre ses propres idées en place. Peut-être qu’il n’est pas de ce monde ? Avec le S.H.I.E.L.D, Laura sait qu’il y des créatures de d’autres planètes qui viennent sur terre pour trouver refuge ou juste par curiosité, peut-être qu’il en fait partit ? Elle n’ose pas lui demander, peut-être qu’il en parlera de lui même un jour. Pour lui faire comprendre ce qui se passe quand on développe une photo, elle lui montre le résultat d’une des photos qu’elle a faite il y a quelques années. C’était la ferme qu’ils avaient dans le Missouri. Laura avait prit cette photo lorsqu’ils étaient arrivés et depuis, elle ne la quittait plus. Bien sûr, le bâtiment avait été abimé par le passage de la Sorcière sombre et ils ne pouvaient plus y vivre, mais c’était un souvenir comme un autre. Le jeune homme lui dit alors que c’était beau et lui demanda alors pourquoi la maison était en bois, si c’était solide. Laura rigola légèrement avant de répondre :
« Je me trompe peut-être, mais vous n’avez connu que la ville n’est-ce pas ? Les maisons en bois, elles existent encore dans les campagnes. C’est des endroits où il y a moins de personnes, moins de grands bâtiments comme ceux qu’il y a à New-York. Moins de voiture, de circulation. Il y a beaucoup d’animaux. Sur la photo, c’est l’image de la maison et de la ferme que j’avais avec mon mari il y a quelques mois. Nous avions plusieurs animaux et nous n’étions pas obligé d’aller faire des courses dans un supermarché. On pouvait manger ce que la ferme nous donnait. »
Laura eut un petit regard mélancolique. Sa ferme lui manquait même si elle revenait vers ses amis et ceux qui avaient toujours compter pour elle. La vie a la ferme avait permis à Laura d’être ce qu’elle est aujourd’hui, d’avoir pu accueillir les Avengers quand ils en avaient de besoin. C’était un endroit qu’elle avait adoré. Mais maintenant, elle revenait sur New-York, pour être plus près de Clint et surtout, parce que leur ferme n’existait plus. Laura se remit à sourire.
« Et contrairement à ce que vous pensez, les maisons en bois sont très solides ! Bien sûr, si vous choisissez de mettre le feu à une maison en bois, cette dernière sera complètement détruite, mais une maison en bois, c’est plus simple à construire. »
Le Slime ignorait en quoi consistait une ferme, il eut donc du mal à comprendre tout ce que l'humaine lui disait. Il saisissait en revanche que les maisons de la ville et de la campagne étaient différentes : en ville, c'était en béton, alors qu'en campagne, c'était en bois. Et il y avait plus d'animaux. Cela le laissait songeur.
En matière d'animaux, le Slime en avait rencontré quelques uns : des rats, des pigeons, des chats, des chiens et des ratons-laveurs (dont un qui parlait). Il savait que ce n'étaient pas les seuls animaux qui existaient, mais c'étaient les seuls qu'il lui avait été donné de rencontrer et de manger. Pour les autres animaux, il ignorait l'apparence qu'ils avaient, mais il savait que le "boeuf" donnait une viande rouge et juteuse, le "porc" une viande grise et tendre, le "poulet" donnait une viande blanche et une peau croustillante. Finalement, il ne les connaissait que pour leur goût.
L'expectative de voir d'autres animaux éveillèrent la curiosité du Slime, ce qui se manifesta par un changement léger de la couleur de ses yeux, qui prirent des reflets roses assez peu naturels.
"Beaucoup d'animaux ? Je ne suis jamais allé dans une ferme, les animaux sont différents d'ici ?" demanda-t-il en toute innocence.
Le jeune homme qui se trouvait devant elle semblait découvrir de nouvelles choses à chaque fois qu’elle parlait. Laura ne s’en moquait pas, au contraire, si elle pouvait apprendre certaines choses à cet homme, il allait en sortir grandit encore plus. C’était une bonne chose. Laura venait d’expliquer au jeune homme que les maisons à la campagne et les habitations de la ville n’étaient pas pareilles. Il semblait être très intéresser. Il se perdit sans doute dans les explications de la jeune femme avant qu’elle ne voit une espèce de scintillement dans les yeux de l’homme quand elle lui parla des animaux qui se trouvaient dans une ferme. Le jeune homme lui demanda alors s’il y avait beaucoup d’animaux et s’ils étaient différents. Laura eut un petit sourire et invita le jeune homme a marcher avec elle jusqu’à ce qu’ils puissent avoir un banc pour s’asseoir. Les explications promettaient d’être un peu longue, mais elle avait tout son temps pour le moment. Après s’être assise, Laura sortit son téléphone portable de son sac pour illustrer ses dires.
« Les animaux de la ferme sont différents des animaux de la ville. Je vais vous montrer sur mon téléphone. »
Le pauvre homme allait sans doute avoir d’autres questions, mais ce n’était pas grave. Laura fit une recherche des animaux de la ferme puis elle les montra au jeune homme.
« Dans une ferme, nous avons des vaches, des cochons, des poules. On peut aussi avoir des boeufs, des porcs et des poulets qui peuvent se manger, peut-être en avez déjà vu ? Sans doute pas sous leur forme vivante. On peut aussi avoir des canards, des lapins, des chiens, des chats. »
Tout en parlant, elle faisait défilé les images sur son téléphone. Peut-être qu’elle pourrait faire une carrière dans le tutorat… C’était une autre idée qui venait dans sa tête pendant qu’elle aidait ce jeune homme a comprendre le monde qui l’entourait.
Aimable et courtois, comme il l'avait appris en observant les humains, le Slime suivit l'humaine avec intérêt, désireux d'en entendre plus sur les animaux que l'on trouvait dans une ferme. Il n'eut d'ailleurs même pas d'interrogation sur le téléphone : ça, il connaissait maintenant. C'était un objet que les humains utilisaient pour communiquer, par écrit ou oral, quelle que soit la distance qui les sépare. Lui-même n'en avait pas. Il en avait trouvé dans sa cachette, mais aucun ne fonctionnait ni ne résistait dans ses mains, l'humidité les détruisant trop vite.
Assis sur le banc avec l'humain, il regardait avec le plus grand intérêt ce qu'elle lui montrait. C'était fascinant ! Toutes sortes d'animaux qu'il ne connaissait pas. Certains d'ailleurs avait le même nom que la viande que les humains mangeaient, il jugea donc qu'il s'agissait des mêmes. Il connaissait les chiens et les chats, mais pas les canards ni les lapins. Les chiens qu'elle lui montra étaient par contre très différents de ceux qu'il avait l'habitude de voir en ville.
"Ils sont gros pour des chiens, non ?"
En ville, la plupart des chiens n'étaient pas très imposants, voire aussi petits que des chats. Le Slime avait bien croisé de temps en temps des chiens plus gros que d'autres, mais ceux que lui montraient l'humaine semblaient être bien plus gros. Pouvait-on encore parler de chiens ?
HRP:
Tu feras gaffe, tu as réutilisé le code d'ici pour ton sujet Bienvenue voisins ! => je reçois des alertes et t'as laissé "Le slime" dans le featuring XD
Laura prit le temps pour le jeune homme parce qu’elle sentait qu’il en avait besoin. Il semblait même être très attentif à ce qu’elle lui disait et cela lui faisait plaisir. Au moins, elle n’aura pas l’impression de faire les choses dans le vide. Elle l’invita a venir s’installer sur un banc un peu plus loin et ouvrit son téléphone pour lui montrer différentes photos d’animaux de la ferme. Il semblait connaitre le téléphone car il ne semblait pas être surprit de voir le boîtier. C’était une une bonne chose. Laura lui montra les animaux qu’elle avait sur sa ferme et il semblait que tout ce qu’elle montrait au jeune homme le fascinait. C’était comme s’il était un enfant de quatre ans qui découvrait le monde. Elle avait l’impression de retomber quelques années en arrière lorsque ses enfants étaient encore jeunes. La jeune femme continua de lui montrer les images et arriva aux chiens. Il semblait être impressionné par la taille alors il lui posa une question, lui demanda s’ils étaient pas un peu gros pour des chiens. Laura eut un petit rire.
« Les chiens à la campagne ont besoin d’être grands et costaux parce qu’ils doivent protéger la ferme et les animaux. Ce que je veux dire, c’est que parfois, ils sont comme des gardes du corps. Ils sont là pour protéger tout le monde et avertir d’un danger. Vous imaginez un petit chien qui monte la garde dans une ferme, je ne suis pas certaine que les voleurs ou les animaux sauvages prennent au sérieux un petit gabarit. Même si, on est d’accord, les petits chiens sont ceux qui font le plus de bruits. En ville, les gens ont des chiens plus petits parce que leurs habitations sont petites. Pour ma part, j’avais un chien qui était toujours dehors la journée, il pouvait donc jouer, courir partout sans risquer de tout casser. Le soir, il entrait dans la maison pour venir se reposer. »
Elle lui fit un petit sourire et continua :
« Comme tout animal, un chien peut être dangereux si on ne prend pas soin de lui. Il faut toujours faire attention avec les animaux, on ne sait pas comment ils pourraient réagir. »
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