[Terminé] OMNI (Objet Magique Non Identifié) ft. Lynda & Dr Strange

Soraya n’a "pas appris à lire les hiéroglyphes", elle. Ne pas lui répondre que cela ne lui aurait servi à rien et que les chercheurs ne savent pas encore totalement les lire. Cela ne sert à rien non plus alors je reste sur du pertinent. "Qui aurait l’idée de laisser un truc pareil trainer dans la rue ?" ; c’est à la fois une question primordiale et l’inutile énoncée d’une évidence.

« Ce n’est pas le premier objet magique qui débarque de nulle part c’est ça, interroge Mac Taggert pour continuer sur l’énoncée d’évidences.

- Non, réponds-je sans m’attarder sur du partage d’informations qui se trouvent dans la presse plus que le nécessaire. Cependant, le précédent cas est une affaire réglée. »

Plus rien ne les étonne dans le Bronx… voilà qui m’interpelle. Après, les newyorkais doivent pouvoir en dire de même de chaque arrondissement de la ville, lorsqu’ils se sentent plus communautaristes qu’avec la ville elle-même, mais je ne les côtoie pas assez pour le savoir. S’il était déjà arrivé des échappées d’artéfacts magiques, autre qu’à Columbia University, les Maîtres des Arts Mystiques seraient au courant. Par prudence, il faudra que je contacte Kamar-Taj. Il faut néanmoins en finir ici avant.

Cela passe par aller sur les lieux de la découverte, littéralement à quelques pas du refuge et au milieu de la rue. La nouvelle ne m’enchante pas du tout, même si elle a quelque chose de positif : balancé ainsi, c’était sans doute moins dirigé contre le refuge que contre toute personne assez bête pour récupérer la boite. Elle aurait pu être ouverte dans la rue comme ailleurs, l’important était qu’elle le soit. Pas la personne qui le faisait. A moins que le coupable ait manipulé les événements pour que ce soit Soraya qui récupère, d’une façon ou d’une autre. Il y a bien quelques personnes qui "la saoulent, tout comme elle doit être soulante pour certains". Les qualifier d’ennemis semble un peu exagéré ; oui, surtout d’ennemis mortels.

Mac Taggert et moi sommes en accord sur le fait que la cible n’était probablement pas la jeune femme. Comme sur le fait qu’il y ait beaucoup de possibilités. J’écoute l’autre médecin développer en ne sachant si je dois m’attendre à de la nouveauté ou pas. Dans le doute, je ne m’attends à rien. Certes, le Bronx n’est pas le quartier le plus tranquille de New York ; justement, l’absence de tranquillité rend les possibilités d’acquisition de ce genre d’artéfact plus difficiles. Un professeur de faculté ayant étudié son domaine et participé à des fouilles comme accès à des musées est un bien meilleur candidat à trouver un artefact qu’un… mec du Bronx. Sans vouloir être raciste. Ce n’est pas une question de couleur de peau, plus de milieu social.

Proximité d’un refuge pour vétéran, effectivement Mac Taggert m’apprend quelque chose. S’il faut interroger chaque membre du refuge pour savoir dans quoi il a trempé et qui peut lui en vouloir… on va y passer longtemps. Très longtemps.

Le refuge abrite secrètement des mutants, deux fois que Mac Taggert m’apprend quelque chose. Cette fois, j’inspire et me dis que l’arrivée des Masques qui ont détruit la Loge de Londres est une piste à suivre. Ils ont le motif, reste à trouver l’accès à l’artefact. J’aimerai presque que ce soit eux, cela m’offrirait l’occasion d’intervenir plutôt que d’attendre que le SHIELD et les X-Men ne le fassent. Tant que personne n’a le temps pour parler des Illuminati et de la coordination des connaissances et de la sécurité à l’échelle du monde, je ne peux pas les forcer cependant. Cela ma fatigue encore plus que cette affaire.

Et quand on parle des X-Men, le compagnonnage de leur chef est évoqué. Là, je n’apprends rien. Tout comme Mac Taggert, j’envisage pleinement que Xavier ait eu le temps de se faire des ennemis malgré ses quarante-cinq ans d’absence et son année plus ou moins dissimulée. Quant à savoir qu’il partage plus d’informations avec Mac Taggert qu’avec moi… peut-être devrais-je lui expliquer que j’ai couché avec sa sœur pour avoir son attention ?

« Je vais tenter d’en apprendre davantage et je vous tiendrais au courant mais de votre côté, si cela concerne vraiment le Refuge ou moi-même, je vous saurais gré de m’informer également "Docteur" Strange. »

Je fixe Mac Taggert du haut de nos vingt ou vingt-cinq centimètres de différence de taille. J’ai obtenu deux fois plus de doctorat qu’elle dont l’un était deux fois plus dur que l’autre, sachant que ce n’est pas celui qu’on partage. Son insistance sur mon titre est de bonne guerre mais je vais éviter de renchainer cette fois, de crainte que ça ne soit contre-productif.

« Rassemblez vos pensionnaires, lui demande-je après m’être rapprochée d’elle, conscient qu’avec ma tenue ce n’est qu’une question de dizaines de secondes avant que des crétins croient avoir vu un Avengers voire ne commencent à le filmer. Je vais vous envoyer un Maître plus patient que moi afin qu’il les interroge tous. »

Wong est plus diplomate que je ne le serais jamais, au point d’avoir réussi à m’amadouer d’ailleurs, et je pense que c’est parfaitement dans son registre d’ainsi investiguer. Si ce n’est pas le cas, il me trouvera quelqu’un d’autre. Pour de la prise de déposition, n’importe qui sachant écrire de façon lisible et pouvant prendre le temps d’écouter tout le monde suffira. Je ne corresponds à aucun des deux critères, même si j’ai un apprenti pour écrire à ma place. Après, ferais-je confiance à la prise de notes de Dominique ? Non. Juste non.

Ma demande transmise, quoi qu’un peu impérative je veux bien l’admettre, je me détourne des deux femmes pour m’emparer de mon Anneau de Téléportation. Prenant la posture nécessaire et me concentrant sur Kamar-Taj, j’ouvre un portail étincelant jusqu’à sa cour. Il fait nuit noire là-bas mais les observateurs devraient détecter mon arriver et appeler ceux de garde. La seule chose qui me retient de me téléporter jusqu’au Sanctum Narthex et à son vigile reste de ne pas dévoiler son existence à deux civiles.

« Vous transmettrez mes salutations à Xavier, dis-je en me retournant vers les deux jeunes femmes avant de partir. Ainsi que mon insistance quand à le rencontrer pour discuter de la coopération de nos organisations. Bonne soirée. »

J’acquiesce du visage puis franchi le portail étincelant et les 12.000km qui séparent New York de Katmandou. Mon portail n’est pas encore refermé derrière moi que je m’apprête déjà à engueuler les Disciples qui ne sont pas intervenus assez vite à mon gout. Si je ne peux pas avoir une journée tranquille, je vais faire partager le désagrément.