En plein été, les rues du Bronx étaient étouffantes, sans le moindre souffle d'air. C'est dans cette atmosphère lourde que Soraya revenait des courses, son caddie a roulette chargée des denrées nécessaires a la préparation des repas pour les réfugiés. alors qu'elle revenait a pas pressé vers le refuge, un objet au sol attira son attention.
En le ramassant, elle constata que celui ci semblait réagir au touché. Il lui faisait penser a une sorte de casse-tête ou a l'une de ses "boite a secret" qui s'ouvrait avec un mécanisme dissimulé, comme on en voyait sur certains stand pendant les marchés d'artisanat. Préférant ne pas le manipuler d'avantage, Soraya s'empressa de renter au refuge et après avoir poser ses courses, elle se rendit directement au bureau de Lynda pour lui montrer sa trouvaille. Après avoir frapper a la porte, elle entra et salua la gérante, avant de lui montrer l'étrange boite:
"Bonjour Lynda. J'ai trouvé ca sur le trottoir, j'imagine que quelqu'un l'a fait tomber. Tu ne saurais pas a qui il pourrait appartenir ? je n'ai pas oser essayer de l'ouvrir, ca peut être quelque chose de personnelle"
Joignant le geste a la parole, la jeune femme tendit l'objet a Lynda afin que celle ci puisse l'examiner a son tour. Peut-être avait-elle identifier le propriétaire avant que ce dernier ne perde son bien ?
La fin de semaine était arrivée à grands pas. Lynda n’avait pas levé le pied depuis quelques jours afin d’être totalement prête pour son départ en vacances imminent. D’ici quelques jours, elle serait enfin en tête à tête avec Charles Xavier, son compagnon. A la fois enjouée à l’idée de passer du temps seule à seul avec lui et légèrement anxieuse à l’envie que ce séjour se passe bien, la gérante du refuge avait voulu faire en sorte de boucler les dossier les plus importants de l’été. A son retour, la rentrée serait imminente et il ne fallait pas qu’elle se laisse déborder avant même que celle-ci ne débute.
Travaillant dans son bureau depuis une bonne partie de la journée, elle avait encore un peu de temps avant sa garde de ce soir qui débuterait à 21h. La journée avait été ensoleillée et cela avait vidé le refuge, les membres ayant préférés se rendre au parc ou en bord de la baie. Très silencieux et tout à fait dépeuplé, Lynda avait alors pris soin d’ouvrir les fenêtres de son bureau afin de créer un petit courant d’air frais pour rendre l’atmosphère plus supportable. Au loin, l’on entendait les quelques klaxons des voitures conduits par des éternels impatients mais ils ne masquaient pas le bruit des oiseaux chantants sur les toits environnants. Plongeant dans une comptabilité intensive et une revalorisation du budget pour l’année suivante, Lynda était très concentrée dans ses tâches jusqu’à que l’on toque à sa porte. Sans relever la tête aussitôt elle répondit par l’affirmative pour que la personne puisse entrer. Alors qu’elle terminait de taper les derniers chiffres sur sa calculatrice, elle releva les yeux pour croiser ceux de Soraya. Toujours fidèle au poste, Soraya était devenue une figure importante du Refuge, gérant beaucoup de choses que Lynda n’avait plus le temps de faire.
« Soraya ? Qu’est-ce qui se passe ? »
Si les deux femmes s’étaient d’ores et déjà aperçues dans la journée, elles n’avaient pas vraiment eu encore le temps de discuter aujourd’hui et Lynda se demanda alors ce qui pouvait bien l’amener jusque dans son bureau. Mais finalement ce n’était visiblement pas un souci personnel, ni un souci en rapport avec le Refuge puisque la jeune femme tendit à la mutante une boite. Un cube étrange et façonné à la fois de métal et de rouages qui tournaient d’ores et déjà par un mécanisme non visible. Cette boite, dans les mains de Soraya, fut tendue et arriva alors entre les doigts de Lynda qui lâcha à la hâte son stylo et sa calculatrice pour se concentrer sur cet objet mystérieux.
« Tu dis que tu l’as trouvé ou exactement ? Tu penses que ça appartient à quelqu’un du refuge ? »
Glissant ses dossiers sur le côté de son bureau Lynda posa avec douceur l’objet en question qui avait une réaction particulière au contact. Les vagues de couleurs se laissant apparaitre sur la surface de la boite au moindre touché laissaient supposé qu’il n’avait pas grand-chose de rationnel.
« Cela semble magique… Je ne suis pas certaine qu’il faille l’ouvrir… Mais si l’on veut savoir à qui il appartient il va falloir chercher… »
Il n’y avait pas grand monde aujourd’hui dans le refuge et si seulement cela appartenait à l’un des membres de l’association. Lynda s’assit alors, n’observant plus Soraya mais bien uniquement l’objet qu’elle ne quittait plus des yeux afin de réagir à la moindre réaction de celui-ci. Prenant soin de ne pas appuyer nulle part et de ne pas tourner malencontreusement quoique ce soit, Lynda reprit la boite en main pour trouver une potentielle inscription qui pourrait lui donner un indice sur la provenance et le contenu de celui-ci. Elle remarqua alors des sigles dans une langue qui lui était inconnue.
« C’est pas de notre monde Soraya. Comment ça a pu atterrir ici ? »
Alors qu’elle releva les yeux sur la jeune femme, quittant la boite du regard le temps d’une seconde, il y eut un léger coup de jus qui força la médecin à reposer la boite en urgence sur le bureau. Elle n’avait pas eu l’impression d’avoir actionné quoi que ce soit mais le fait est que la boite commençait à prendre vie comme si elle était en train de se déverrouillée. Peu importe ce qui allait en sortir, dans un réflexe de contenance et de protection Lynda releva les yeux vers sa protégée.
« Fermes les fenêtres. »
Dans un réflexe, elle se leva et s’éloigna à son tour de la boite qui tremblait de plus en plus pour aller fermer la porte à clé. Si c’était quelque chose de physique, cela ne sortirait pas d’ici.
Le mois de Juillet a été chargé. La récupération du Phénix, l’invitation de Fenris, l’obtention d’informations sur les Célestes, les accords vis-à-vis de la Sorcière Sombre, la vérité sur la mort de feu Stark, le pacte avec le Baron Zemo, l’événement à la bibliothèque de l’Université Columbia, le sauvetage de Wanda Maximoff… Les affaires requérant mon attention voire ma participation sont nombreuses, sans doute par mon incapacité à déléguer. Heureusement, le début de ce mois-ci a vu plusieurs conclusions. Je ne pense pas me débarrasser un jour des Célestes car, outre qu’ils semblent nécessaires à l’Univers, ils n’existent pas à la même échelle que nous. Tant sur le plan de puissance que de seule taille, puisqu’ils font des milliers de kilomètres de haut. Je pense que le Phénix comme Wanda Maximoff, bien qu’ils soient des menaces potentielles à mon instar, sont toujours sur la bonne voie. Fenris également, bien qu’elle ne puisse prétendre à la même dangerosité que les deux précédentes et que sa situation soit plus ambiguë. Inutile d’approfondir sur mon accord avec Zemo tandis que l’implication d’artéfact lié aux Kupua m’a amené à faire de la diplomatie avec la plus connue d’entre eux, rencontre impliquant également Raven Darkhölme et toute aussi révélatrice sur mon état que celle avec Virginia Potts.
Après avoir vécu la Guerre de l’Infini, j’ai continué de chercher à combattre.
Garder le rythme, garder… je ne suis pas certain de savoir comment en parler. Une fuite en avant de peur de mourir si on arrête d’agir ? Ironique quand on sait que j’ai mis en branle plusieurs moyens de me tuer si jamais j’en viens à franchir la ligne. Comme mesdemoiselles Grey et Maximoff, je peux être un danger pour le monde ainsi celui-ci doit-il être préparé à me gérer si je le deviens. Cela ne m’empêchera pas de continuer à lutter pour le protéger mais il ne faut pas prendre les choses à la légère. Ni tomber dans les erreurs de feu Stark avec Ultron, par exemple. Ou croire, comme je l’ai fait, que j’y arriverais quoi qu’il en coute. Je briserai, comme tout le monde. Je suis brisé. Je ne peux tout contrôler et je ne peux toujours continuer. Il faut des pauses. Du repos. Considérer qu’on se reposera lorsque l’on sera mort, c’est approcher cette échéance via l’épuisement et ses conséquences de négligence. Comme avec la Sorcière Sombre. Le recul et prendre le temps de réfléchir au passé me permettent de voir toutes les erreurs que j’ai fait, que je n’aurais pas dû faire, lors des précédents mois. L’automatisation de la protection du sanctuaire maintenant le sortilège de séparation du Céleste sur Terre est d’autant plus une bonne idée, même si je n’ai toujours pas recontacté Rocket Raccoon à ce sujet. Je ne l’oublie pas, comme tous les autres. Je suis juste débordé et, désormais, conscient que je dois ralentir le rythme. J’ai appris que Barton s’est autorisé des vacances et que Xavier ne va pas tarder à en faire de même ; sans ambitionner autant, je vais tâcher de me ressourcer également. J’espère que l’accueil de mesdemoiselles Maximoff m’y aidera ; une nouveauté bienvenue et ne nécessitant pas que je crapahute de par les mondes pour prévenir quelque danger que ce soit. Simplement l’accompagner, aller à son rythme, prendre son temps. La tempête n’est plus en elle mais elle gronde toujours à l’horizon.
Autre chose en fait de même.
Je relève mes yeux de mon livre après en avoir enregistré la page et tends ma main libre afin qu’une brume lumineuse s’en aille jusqu’au tourne-disque pour appuyer sur son interrupteur. Refermant le roman alors que le vinyle s’arrête, je me lève tout entier. Une intention et ma lecture s’en retourne à ma table de chevet alors que mes vêtements légers ont laissé place à ceux de Sorcier Suprême, Cape de Lévitation incluse. La laine japonaise d’un rouge profond contraste avec le bleu royal de ma robe sans manche, laquelle est maintenue sur une tunique en denim plus sombre par sept ceintures de cuir et de tissage. Le premier bleu se retrouve sur mon pantalon de toile et les bottes qui l’enserrent, elles-mêmes sanglées à l’instar de mes avant-bras. L’or des fermoirs de la Cape fait écho avec celui de l’Œil d’Agamotto sur mon torse tandis que mes doigts se saisissent du bronze de l’Anneau de Téléportation. Suivre l’énergie est facile et c’est une question de seconde avant que je n’arrive sur place.
Le portail dimensionnel étincelant s’ouvre sur un bureau décoré d’acier et de bois, éclairé par deux verrières et une fenêtre avec une immense bibliothèque entre les deux. Alors que j’arrive dans un coin, apercevant une jeune vingtenaire de taille moyenne aux épais cheveux noirs prêt de ladite fenêtre, c’est ce qui se trouve sur le meuble éponyme qui m’arrête vraiment le regard. La plupart des reliques sont uniques mais d’autres, comme l’Anneau de Téléportation ou la Macchina di Kadavus, ont été créées de nombreuses fois afin de pourvoir aux besoins de nombreuses personnes. Néanmoins, rares sont les reliques ainsi perdues dans la nature.
« Qu’est-ce qui s’est passé ici ? »
Je suis froid et ferme lorsque je demande cela à l’inconnue, n’ayant pas réalisé qu’à la porte non loin de moi se trouve un visage connu avec lequel les relations ne sont guère plus cordiales.
***
Pendant longtemps, Il avait dormi. Trahit par celui qui L’avait amené avant même qu’Il n’ait le temps Lui-même de trahir. L’histoire de Sa vie. Néanmoins, Son hibernation était terminée. Il allait pouvoir reprendre pied sur ce monde qui Lui était étranger mais qui allait être Sien. Qui que soit Son libérateur, Il lui montrerait la gratitude due jusqu’à ce qu’elle L’ennuie et qu’Il ne passe à autre chose. Il n’était pas là pour dormir ! Il n’était pas là pour servir ! Il était là pour conquérir ! Il n’avait fait le second que dans l’objectif du troisième et le premier parce qu’Il avait été empêché des deux autres. Mais c’était fini. S’Il ignorait combien de temps s’était écoulé depuis qu’Il avait été mis en boite, désormais celle-ci s’ouvrait à nouveau. A Lui la liberté ! A Lui le monde entier !
Alors que la Macchina de Kadavus s’ouvre, Il s’étire de toute sa taille et de tous ses membres, les sept, en brisant l’enchantement magique avec un sursaut de contentement légèrement hagard. Ses doigts crochus sont au nombre de trente-six, répartis sur tous ses membres. Six aux pattes reptiliennes, dont une paire s’échappe de Son torse et l’autre de Son abdomen. Cinq aux ailes membraneuses, qui sortent de Son dos et font plusieurs fois Sa taille d’envergure. Deux au bout de Sa queue, aussi longue que l’entièreté de Son corps peu ou prou humanoïde dont les écailles sont par endroit couvertes de poils maladifs. En un rugissement digne d’un bâillement, même s’Il aurait apprécié l’inverse, Il ouvre Sa gueule garnie de dents effilées et Ses triples paupières. Ses yeux reptiliens se posent sur la structure qui l’a emprisonné si longtemps et Il s’en saisit à deux mains et deux ailes, se hissant à l’extérieur suffisamment pour que Son visage de chauve-souris reptilienne puisse fixer le libérateur auquel Il pensait précédemment. Son futur serviteur !
« Xrtz’s frrr… »
Il ronronne comme un serpent à sonnette alors qu’il se hisse sur ses pattes pour que les arrières viennent à leur tour s’accrocher sur le rebord de la boite. Ses narines s’écartent tout comme l’extrémité de sa langue bifide alors qu’il fixe l’humaine la plus proche de lui, une jeune femelle d’au moins 150cm qui a fermé une double ouverture plus grande encore. Qu’importe qu’elle fasse environ cinquante fois sa taille, Il n’est pas effrayé. Il n’a peur de rien ! Elle, en revanche, elle sent la sueur. Elle doit Le craindre. Être mortel vient avec un instinct de survie, Il s’en souvient à présent. C’est parfait.
Alors qu’ailes et queues s’alignent en préparation d’un bond, narines et langues L’avertissent d’une autre présence et Il saute donc sur place, pattes écartées pour tenir sur la boite qui L’a si longtemps contenu, afin d’essayer d’avoir les deux immenses mammifères dans son champ de perception. Une autre femelle, une autre ouverture fermée. Tenteraient-elles de S’opposer à lui ? S’en croient-elles capables ?
« Xrtz’ll pss… »
Alors que chacun de Ses yeux observe l’une de Ses proies, Il hérisse le poil face au frisson de la chasse. Elles ne semblent pas avoir de protections sur leurs mains, même si une grande partie de leurs corps sont couverts, et Il s’attarde particulièrement sur leurs chaussures. De mauvais souvenirs. Qu’importe, Il ne saurait être arrêté par trente centimètres de semelles sales ! Honteux, oui, puisque le bruit qu’Il fait en étant écrasé n’est pas si différent de certains jeux humains s’Il se souvient bien, mais qu’importe les épreuves : Il vaincra.
« Xrtz’ll rgn… »
Une explosion de lumière arrive derrière Lui, Le faisant sursauter sur place et changer de position pour faire face. Il a déjà vu cela par le passé. Il n’a pas besoin d’atteindre que l’Anneau finisse son travail qu’Il bondit de nouveau ! Cette fois, il s’agit de plonger à travers les barreaux de Sa prison ouverte, chose qu’Il fait avec un nouveau hérissement de poils et un sifflement dépréciatif très vite interrompu par un pouic alors qu’Il rencontre précipitamment l’obstacle sur lequel est posée son antique cellule. Qu’importe la densité, Il ne saurait être ainsi arrêté, tout au mieux ralenti ! Battant frénétiquement des membres, Il parvient à s’immiscer entre les molécules serrées du matériau pour douloureusement passer à travers celui-ci… et tomber d’une trentaine de fois sa taille avant d’avoir à tout recommencer ! Constatant que les humains sont toujours aussi retors, Il reprend sa phase afin de s’échapper.
16 Aout 2024 Tendant la boite mystérieuse a Lynda, Soraya laissa la gérante examiner celle ci de plus près. Elle s'attendait a tout sauf a voire l'objet s'activer, en quelque sorte, défiant toutes les lois connu de la physique a la moindre manipulation.
"Je l'ai trouvé par terre, dans la rue"
La conclusion fut sans appel: la magie. Mais qui aurait eu l'idée de laisser trainer un objet magique en pleine rue? D'autant plus que de la magie, Soraya n'en avait jamais ailleurs que dans les comptes et légendes de son enfance.
Après un temps de silence, Lyna avait conclue que l'objet ne venait pas de ce monde. Ca, c'était évident. Cependant, la question de sa provenance ne trouva pas de réponse, hormis une réaction nouvelle de l'objet, qui força la dame a le lâcher en urgence:
"Lynda ? est-ce que ca va ?"
Demanda-elle avec une certaine inquiétude, en posant son regard sur la boite mystérieuse qui semblait prendre vie sur le bureau. D'instinct, Soraya se recula de quelques pas, craignant d'avoir fait une erreur en ramenant l'objet ici. Quelque chose semblait sur le point d'en sortir et la jeune femme ne se fit pas prier pour fermer les fenêtre a la demande de sa bienfaitrice, puis se prépara a activer son bouclier corporel entre elles deux et la chose incontrôlable qui s'apprêtait a prendre corps hors de la boite:
"Je peux nous en protéger, mais je ne sais pas combien de temps je tiendrai!"
Dit-elle, alors qu'a ce moment la, une sorte de vortex de lumière dorée apparut, pour laisser avancer un homme vêtu d'une grande cape rouge par dessus un genre de kimono. Il tombait a point, puisqu'il semblait savoir comment agir face a la créature qui finit par apparaitre: un être cauchemardesque... que la jeune femme nomma par rapport a sa culture, car c'était la seule référence qu'elle avait pour qualifier la chose:
"Est ce que c'est un Djinn ?!"
Bouclier activé, la jeune femme tentait, ou du moins, elle en avait l'intention, de maintenir l'être surnaturelle a distance, pendant que le nouveau venu faisait face a ce dernier, qui ne fit qu'émettre des genre d'onomatopée, a mi chemin entre le grognement et le gargouillis, avant de changer de direction pour essayer de sauter dans le vortex, sans succès, car celui ci disparut, laissant la créature foncer dans le Bureau. Défiant encore une fois les loi de la physique, le "Djinn", appelons le ainsi jusqu'à savoir de quoi il s'agissait vraiment, traversa le bois du bureau, rencontra le sol et commence a également traverser ce dernier
"Au rez de chaussé! "
s'exclama la jeune femme, avant de contourner le magicien encapé pour sortir en trombe du bureau, entrainant Lynda avec elle en la tenant par la main, puis interpela l'homme sortit du vortex:
"On aurait bien besoin d'aide, Vous savez comment on remet ce truc dans sa boite ?"
Lynda avait claqué la porte sans sommation en la clôturant à clé dans la foulée. Ce n’était pas dans ses habitudes de procéder ainsi et de se couper du monde mais la situation l’exigeait de toute urgence. Sans un regard sur la boite, elle se retourna et resta le dos collé à la porte. Si son visage tentait de rester impassible, son cœur en revanche fit un bond alors qu’un anneau de lumière s’ouvrit non loin d’elle pour en laisser sortir un homme qu’elle mis tout de même quelques secondes à reconnaître. Ses yeux se posèrent alors sur Soraya qui faisait face à cet homme alors qu’il parlait le premier. Sa voix d’ores et déjà entendue à plusieurs reprises, un costume qui finalement lui rappelle quelque chose pour l’avoir vu il n’y a pas si longtemps, un froncement de sourcil pour tenter de comprendre et d’y voir plus clair alors que le nom du nouvel arrivant sonna entre ses lèvres :
« Strange ? »
Et puis il y eut des bruits manifestent en provenance du bureau. La boite qui vacillait de droite à gauche montrant visiblement que ce qui y était emprisonné allait en sortir sous peu. Sachant pertinemment que l’ancien neurochirurgien devenu sorcier avait toutes les capacités de gérer cette… créature. Lynda se tourna vers sa protégée :
« Viens derrière moi Soraya ! »
Tendant rapidement le bras pour attraper sa main et la placer derrière elle, faisant barrière de protection de son propre corps, Lynda reposa son regard vers le duo devant elle. D’un côté le sorcier qui, même si elle ne l’appréciait pas plus que cela, serait tout à fait à même de pouvoir les protéger toutes les deux ainsi que le reste du refuge… D’un autre côté il y avait cette … chose, ce monstre qui était un curieux mélange de plus espèces combinés à de multiples bras et jambes tous pourvus de griffes. Une vision d’horreur qui souleva un haut-le-cœur à la médecin malgré son passif d’ores et déjà fortement troublé. La créature tenta de s’échapper une première fois mais n’y parvient pas. Elle traversa le bureau de Lynda devant une directrice du refuge qui semblait à la fois apeurée mais surtout atterrée devant ce qu’elle voyait. Ce fut la voix de Soraya qui la fit sortit de sa tétanie alors qu’elle l’extirpait du bureau :
« Non, attends… »
Si les deux femmes étaient sorties du bureau en apparence, la porte était encore ouverte et Lynda se remit dans l’embrasure de la porte pour faire barrage de son propre corps. Soraya s’adressa à Strange en premier mais Lynda ajouta quelques mots dans la foulée :
« Il ne faut pas qu’il quittes le bureau. Vous pouvez mettre le bazar ici mais le rez-de-chaussée comporte des innocents. »
Lynda aurait voulu refermer la porte et rester à nouveau dans le bureau enfermé mais elle ne voulait ni laisser Strange tout seul d’un côté, ni Soraya de l’autre. Pourtant elle le savait chaque seconde comptait pour le contenir. Croisant le regard de Strange un instant, il tourna légèrement le dos à la créature qui remonta pour attaquer le sorcier.
« Attention ! »
N’écoutant rien d’autre que son instinct, Lynda se jeta sur Strange afin qu’ils se retrouvent tous les deux au sol pour éviter la créature qui se fracassa contre le mur du bureau.
Le chant de la matière vibre autour de Lui. Ses poils le captent même lorsqu’Il nage dans ladite matière. Les humains parlent. Les humains parlent tout le temps. Longue langue. Subtile signification. Il se souvient. A peu près. Il comprend. A peu près aussi. Il faut dire que le chant ne passent pas très bien à travers la matière. Sauf la transparente, qui est prévue pour. Si celle-ci est pratique, celle dans laquelle Il est ne l’est pas. Comme sa fuite.
Il n’a pas eu le temps de fuir avant d’être attrapé. Il se souvient. Néanmoins, est-ce que fuir Lui permettra réellement de s’échapper ? Ne faudrait-il pas mieux nager à travers le danger pour y mettre fin ? Les humains parlent parce que c’est moins dangereux pour eux. Les humains sont fragiles. Lui ne l’est pas.
S’Il parvient à éviter les parties brillantes du chant de la matière pour arriver directement à la matière qui les canalise, Il peut y arriver !
Avec l’agilité d’un poisson dans le sable, Il se retourne dans le plancher et continue de suivre le chant de la matière pour se localiser. C’est facile, les deux qu’Il a pu voir continuent de parler tandis que l’humain qu’Il n’a pu voir ne le fait pas. Il faut donc s’éloigner des sources de chant tout en les écoutant pour trouver celui qu’il faut tuer. Ensuite, Il pourra en revenir aux deux premières. Sont-elles dangereuses aussi ? Possiblement mais l’une, voire les deux, L’ont libéré. Il se doit donc d’être juste envers elle, ou elles, le temps de pouvoir les trahir. Comment trahir quelqu’un si l’on n’a pas été à son côté auparavant ?
Navigant aux vibrations, Il repère Sa proie. Il se place. S’apprête à s’élancer. Sort de la matière avec la célérité qu’elle Lui permet. S’élance. Vole ! Se fait doubler par l’une des humaines ! Voit le mur s’approcher ! Pouic…
Durant un instant, Il passe de trois dimensions à deux alors que Son torse rejoint Sa tête avant d’être rejoint par Son abdomen et finalement par Sa queue.
Son attaque est un échec. Comme Sa fuite. Comme Son existence.
Ainsi décide-t-Il de retourner au travers du mur pour préparer Sa prochaine attaque. Ou Sa fuite. Son existence n’est pas terminée. Son existence n’est pas terminable ! Sauf si on L’emprisonne encore une fois, cela va de soi.
Ce qu’il lui fait, c’est un autre plan. Il a déjà celui de l’espace, grâce au chant de la matière, mais il Lui en faut un du temps. Quoi faire ? Comment atteindre ? Comment partir ? Qu’est-ce qui est le plus simple ? Pour ne pas être encore enfermé…
***
« Est-ce que c'est un Djinn ?! »
La question ne m’est pas vraiment adressée mais je la note tout de même avec crispation. Sans aucun jugement à l’encontre d’entités s’étant liées à une religion ou aux religions elles-mêmes, avoir affaire à une entité de l’Invisible compliquerait sacrément les choses. Sans parler des habituels problèmes de possessions. Néanmoins, de voir une queue disparaitre dans le plan de travail du bureau, je suis assuré que la créature est visible à défaut de savoir ce qu’elle est. Pour l’heure.
« Strange ? »
Plus que la question, c’est l’apparition de mon nom en son sein qui me fait tourner le regard vers une autre femme, connue celle fois. Mac Taggert. Si j’ai une seconde pour me dire que j’ignore ce qu’elle fait ici, ce qui nous fait un point commun je suppose, elle m’apprend le nom de l’autre jeune femme dans un geste protecteur. Puis la traversée de la créature jusqu’au sol m’amène à nouveau à l’affaire pressante et je dégage le bureau d’une poussée de brume lumineuse avant d’essayer de porter celle-ci à la créature qui s’acharne à fuir à nouveau.
Mon visage se crispe encore plus, mâchoire serrée et front plissé, face à l’évasion de l’être de phase.
Tandis que Soraya crie la destination de la créature et tente de s’y rendre, Mac Taggert lui intime l’attente puis toutes deux se tournent vers moi. Je ne leur accorde qu’un regard réflexe avant de fixer la fenêtre intérieure du bureau la plus proche de moi ; et fermée, actuellement.
Ignorant leurs deux palabres, dont les réponses sont évidentes, je lévite jusqu’à la fenêtre en l’ouvrant de la télékinésie lumineuse afin d’accéder au rez-de-chaussée où se trouvent innocents ainsi que la créature, très probablement. Ma traversée du cadre se fait néanmoins moins vite prévu alors qu’on se jette sur moi pour me plaquer au sol ; chose qui n’arrive jamais, la Cape étant capable de porter plus que mes 80kg. A quelques centimètres du plancher, je baisse le regard vers Mac Taggert qui m'enserre dans ses bras et préfèrerait sans doute être dans cette position avec Xavier, idée qui me fait froncer les sourcils d'ailleurs, tandis que la Cape entame un mouvement d’évasion et nous fait traverser la pièce à l’opposée du danger. Elle nous ramène à la verticale et je tends une main couturée de cicatrices vers le plafond.
Alors que je cherche du regard la créature qui semble être dans les murs à présent, la réalité au-dessus de moi commence à se cristalliser comme un miroir fêlé et ce n’est que lorsque le Nexus Dimensionnel est suffisamment large pour m’englober au besoin que je tourne la tête pour vérifier si Mac Taggert ne s'est pas blessée l'instant précédent.
« Merci. »
Mon Nexus vitrificateur ne tarde pas à joindre les quatre murs de la pièce et à s’y enfoncer, nous couvrant tous. Mac Taggert ne veut pas que la créature de phase aille vers les innocents au rez-de-chaussée, changeons de terrain pour l'en empêcher. J’abaisse la main et nous emmène tous dans la Dimension Miroir.
"Strange" C'était ainsi que Lynda avait nommé l'homme a la cape qui possédait visiblement de puissants pouvoirs, dont il était impossible pour le moment de connaitre la nature: Mutation, amélioration ou magie ? même si pour ce qui était du dernier, Soraya aurait eu du mal a le croire, car il semblerait tout droit sortit d'un conte.
La jeune femme était revenu a la réalité quand Lynda lui ordonna de rester derrière elle, en la tirant par la main. Soraya n'eu pas d'autres choix que de s'exécuter. En voyant la créature vouloir littéralement traverser le bureau, elle voulut devancer le monstre en descendant, mais Lynda l'avait retenu
"Le bureau, il le traverse et il est en train de s'attaquer au sol, ce n'est pas une porte fermé qui va le retenir!"
a l'instant d'après, la créature monstrueuse se désintéressa du sol pour aller attaquer le dénommé Strange, mais Lynda s'interposa, laissant la créature se manger le mur du bureau. Ce que Soraya pu voire ensuite la laissa perplexe, car la cape de Strange semblait posséder sa propre volonté. Cela faisait un élément de plus pour pencher du coté de la magie concernant les pouvoirs de l'homme, alors que, entrainés par la cape, lui et Lynda se retrouvaient a l'autre bout de la pièce. Mais ce n'était pas finit. A présent, les murs bougeaient, puis toute la pièce, si bien que Soraya se demanda si elle n'avais pas consommé a son insu quelques substances illicites.
Lynda n’avait pas hésité une seule seconde, sauver une personne c’était le plus important, peu importe qui était cette personne, peu importe ce qu’elle pouvait penser de celle-ci, peu importe les états d’âme qu’elle pouvait avoir. Elle avait fait ce fameux serment que font tous les médecins au moment de leur admission, faire le serment d’Hippocrate c’était avant tout donner sa vie au service des autres et mettre la sienne au second plan. Et c’était ce que je Lynda avait toujours fait. Alors oui, elle avait plongé délibérément, pour soutenir et aider Strange même si elle ne le portait pas en bien haute estime. Elle avait plongé pour ne pas avoir à le secourir la minute suivante parce qu’il serait en train de mourir d’une blessure inconnue.
La cape vivante du sorcier avait fait le reste du travail ramenant les deux médecins dans une position plus stable, debout. Lynda relève les yeux vers Strange au moment même où il la remercie, soufflant avec vigueur pour reprendre sa respiration, elle esquisse alors un léger sourire avant de suivre les mains sur sorcier des yeux. Pas une parole ne sorti de sa bouche puisqu’elle n’avait rien à dire. De plus, elle se figea un instant, voyant ce qu’il était en train de faire. Cela lui rappelait vaguement ce qu’il avait fait durant la mission pour venir en aide de la sorcière rouge. Comprenant qu’il changea de catégorie de terrain, Lynda ne mit pas longtemps à rejoindre sa protégée pour lui prendre la main. Strange savait très bien ce qu’il faisait, Soraya et elle, n’avaient qu’à attendre de le voir gérer la situation tout en restant en vie.
« Ouais je le voit aussi… T’en fais pas on reste toutes les deux. »
Serrant la main de la jeune fille un peu plus fort afin qu’elle ne la lâche pas, Lynda recula et profita du mouvement des murs pour s’éloigner un peu plus de la scène de combat qui allait se dérouler devant leurs yeux. Pour autant, elle eut la mauvaise idée de garder le regard fixé sur Strange et la créature venue d’on ne sait où, ne voyant alors pas que le sol se mouvait autant que les murs, créant une pente sous leurs pieds. Soraya serait alors bientôt emportée par l’inclinaison du parquet.
HRP:
La chute des filles est prévue avec Soraya, Strange n'a pas à intervenir dès ce tour ci
Le chant de la matière est perturbé. Quelque chose l’étouffe. L’absorbe. Il doit faire vite s’il ne veut pas connaitre le même sort. Aller, nage Xrtz ! Nage !
La matière solide verticale le retient néanmoins suffisamment longtemps pour que l’absorption ne le rattrape et ne le consume.
« Nnnnnn ! »
Son couinement est entre la frustration et la terreur. Etouffé par le mur. Il s’interrompt alors que l’absorption l’empêche de s’échapper de la paroi verticale. Pire, derrière celle-ci ne se trouve plus rien. Il est prisonnier, encore. A nouveau.
« Nnnnnn ! »
Son couinement est désespéré, plaintif. Etouffé par le mur. Il dure de longues secondes. Des secondes durant lesquelles Il se dit que tout est fini, à nouveau. Qu’Il va devoir se rendormir, le temps que d’autres gens ne Le libèrent. Il ne sait pas combien de temps cela prendra. Il ne sait pas si cela arrivera. Il en chouinerait s’Il ne réalisait pas que les autres sont là avec Lui. Ces maudits autres qui L’ont trahi avant même qu’Il ait eu le temps de le faire. Encore ! Il n’est vraiment pas doué pour les trahisons. Ils ont triché ! Ils ont considéré que Le libérer c’était l’aider donc qu’ils pouvaient Le trahir directement derrière ! Lui n’a rien eu le temps de faire. Il va se venger ! Il va leur faire payer ! Nager dans leurs matières. Mordre leurs organes.
La réalisation l’interrompt. La matière est différente, dans cette nouvelle prison partagée. Toujours dans la paroi verticale solide, Il hérisse le poil. Il détaille. Le chant de la matière est différent. Une copie, prisonnière comme lui de cet espace qui semble mais n’est pas. Une illusion solide. Il comprend. Il tend le cou. Il tend la queue. Il ferme les yeux. Le chant de la matière est empli d’énergie volée. Manipulable. Il le sent. Il dévoile ses crocs : cette prison est plus aisée à corrompre que l’autre. Il va en être le maître !
« Xrtz’ll rgn ! »
Il se retourne vers l’extérieur du mur, seule issue possible et axe vers lequel se trouvent les humains. Il penche la tête en arrière et le décor penche à son tour. Il va amener les humains à lui et nager à travers eux !
Une onde le traverse, désagréable et perturbante, mais Il passe tout de même à l’attaque ! Jaillissant du mur, Il se retrouve toutes griffes et tous crocs dehors. Il traverse la pièce à toute allure, chose surprenante même pour Lui, alors qu’elle penche dans le mauvais sens et qu’Il s’en va s’écraser contre le mur du fond… Encore !
Se redressant à quatre pattes, Il se retrouve à pencher la tête d’un côté puis de l’autre en essayant de comprendre pourquoi les humains ne sont plus là. Frustrant ! Encore un plan infaillible qui ne fonctionne pas ! A observer la pièce, il comprend néanmoins : le décor est inversé, comme dans un miroir. Symétrie axiale. Une copie de la copie.
Yeux plissés, Il relève la tête vers la fenêtre qui était sur son mur et découvre la copie précédente de la pièce, avec la bonne symétrie et les humains. Enfin, l’un des humains. Les deux femelles semblent s’être prises le mur comme Il l’avait prévu, avant de se faire arnaquer.
Après un feulement de menace, Il tâche de se réfugier aussi vite que possible dans le plancher pour ne pas se faire attraper.
***
La remarque pertinente de la jeune Soraya est un autre point qui m’amène à privilégier la Dimension Miroir : il ne pourra pas en traverser les limites, créature de phase ou non. Dimension qui perturbe profondément la jeune adulte, qui n’a jamais eu l’occasion d’imaginer qu’elle existe. La réaction de Mac Taggert est plus composée. A son sourire, j’acquiesce. Elle a déjà vu le Nexus Dimensionnel mais il ne me semble pas qu’elle ait été de l’autre côté. Il faut que je tache qu’elles le restent toutes deux le moins longtemps possible, pour leur sécurité. La créature de phase, elle, passe de la frustration au désespoir en constatant le piège. Ça me va.
Retournée à sa protégée, Mac Taggert tâche de la rassurer en lui prenant la main. Pour ma part, je tends les mains vers l’avant pour commencer à canaliser la Dimension mais celle-ci plonge, créant une pente et me surprenant face aux capacités de créature de phase. Je suis trop loin pour rattraper les deux femmes et la Cape m’évite de connaitre leur déchéance, deux points que je réalise dans l’instant. Ainsi me reconcentre-je immédiatement et duplique la pièce selon l’axe de symétrie du mur, la fenêtre le perçant donnant désormais sur une copie du bureau dont le mobilier reste immobile.
Comme anticipé, j’ai piégé la créature de phase qui attaque de l’autre côté.
Joignant les mains, je concentre la lumière en leur sein pour que celle-ci forme un fouet lumineux rouge-orangé lorsque je les écarte. Le gardant en main droite, je l’élance à travers les deux pièces à destination de la créature de phase qui cherche encore à s’échapper. Lorsqu’elle réussit à le faire, je dissipe mon arme et repositionne mes mains pour la manipulation dimensionnelle.
Pivotant le poignet, je commence à tourner la main et à faire tourner la pièce en miroir. C’est étrange à voir, la duplication symétrique commençant à tourner sur elle-même comme une roue de hamster. Cela devrait désorienter la créature de phase le temps que Mac Taggert et Soraya reprennent leurs repères.
« Essayez de trouver votre équilibre, leur ordonne-je alors que ma seconde main s’en va chercher l’Anneau de Téléportation à mes ceintures . Je vais vous sortir de là. »
Ne regardez pas à travers la fenêtre, sinon vous allez voir qu’à vos pieds se trouve une copie de notre pièce se transformant en tambour de machine à laver au rythme de ma main. Je ne le dis pas à haute voix, sinon c’est la première chose qu’elles vont essayer de faire.
En voyant le décore autour d'elle se mettre a changer et a se mouvoir comme si d'innombrables miroirs étaient soudainement apparut pour les plonger dans une forme de caléidoscope géant, Soraya finit par sérieusement se demander si elle n'avais pas consommé certaines substances illicites a son insu, ou si elle ne faisait pas une sorte de malaise avec la chaleur...
Mais Lynda la rassura sur ce point, précis, d'une certaine manière: elle voyait aussi cette bizarrerie. A moins que son amie ait consommé la même chose qu'elle de façon hasardeuse, cela ne semblait pas être les effets d'une drogue queleconque. Une illusion collective ? Regardant du coin de l'œil le magicien toujours aux prises avec la créature non identifiée, la jeune femme finit par comprendre que c'était lui le responsable du phénomène.
Serrant a son tour la main de Lynda, Soraya ne se rendit pas compte tout de suite qu'elle glissait sur une pante raide qui n'était pas la quelques instant plus tôt, mais a présent, la seul chose qui la retenait d'une chute dans un vide inconnu était la main qu'elle tenait
"Lynda! Je glisse!"
La jeune femme se retrouva rapidement a ne plus pouvoir se tenir debout sur la pante, alors qu'a ce moment précis, le sorcier leurs conseilla de garder leurs équilibre... sans blague...
"On fait ce qu'on, peut!"
Répondit-elle, toujours accrochée a la main de Lynda, tout en essayant, sans succès, de faire en sorte que ses pieds ne trouve une accroche sur le parquet en pante. Lynda ne tiendrait sans doute pas indéfiniment, quand a elle, En sentant sa main glisser dans celle de son amie, elle s'aida de la deuxième pour tenir bon et ne pas tomber a l'intérieur du tourbillon infernal qui avait lieu en contrebas. Soraya se demandait même si elle n'allait pas finir par se réveiller en sueur dans son lit en comprenant qu'elle venait de faire un simple cauchemar...
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