Face à nos paroles, mademoiselle Malicia chasse des idées d’un geste de tête. On doit soulever beaucoup chez elle, intérieurement, tout comme on soulève chez nous. De notre côté, on prend le temps de nous "remettre" avec une dizaine de secondes de réflexion. L’avantage de défléchir et de penser ensemble. Oh, remettre est un bien grand mot, néanmoins on n’attend pas d’aide extérieure pour avancer, pour échanger et pour progresser. Lorsqu’on en a la bravoure, ou qu’on nous le demande, on arrive à se poser les bonnes questions. On arrive à chercher les réponses. Cela fait mal. Cela fait peur. Cela passera. Les changements que l’on aura réussi à amorcer, les découvertes sur nous-mêmes et la sagesse qu’on en retirera, cela restera. Comme avec la course à pied et le combat au corps-à-corps, l’effort est peut-être douloureux et semble peut-être insurmontable mais il en vaut la peine. Littéralement.
« Alors, je vais le faire, nous répond mademoiselle Malicia, ayant décidé d’essayer de quitter son monde pour celui plus vaste et effrayant qu’elle peint si souvent. Vous avez les coordonnées de cette institution ? Une adresse mail peut-être. Je n’ai pas d’ordinateur chez moi, mais je devrais pouvoir me débrouiller avec ceux du café du coin. »
On sourit à trois et acquiesce, quand bien même une seule la regarde. On a à finir de parler à propos d’une des choses, si ce n’est la chose, qui l’effraie le plus dans ce monde comme dans le sien : sa capacité mutante. Elle n’en revient pas que l’une des nôtres soit capable de nous protéger de la fatigue et de l’inconscience, car "aussi loin qu’elle se souvienne, aucun mutant ne l’est". Serait-elle déjà incluse dans une communauté mutante ? Cela expliquerait qu’elle ait un large référentiel de comparatifs, ce que sous-entend cette phrase… et qui impliquerait qu’on l’ait bien mal jugée dans sa solitude. Combien de mutants connait-elle et quelle est l’étendue de sa connaissance sur la mutation ?
Celle de droite voit son geste de stress mais aucune d’entre nous ne commente. On espère ne pas faire de bêtise et on en parlera à monsieur Xavier dès que possible. On ne peut s’empêcher de se dire que, même si on a été maladroites, il reconnaitra notre envie de bien faire ; d’une façon surement fort peu professionnelle d’ailleurs, puisque plus paternelle. On ne sait pas réellement comment ce placer envers lui, ou plus exactement quoi ressentir envers lui. C’est notre employeur, bientôt, et le supérieur direct de Phoebe, mais c’est aussi l’homme qui nous hébergera chez lui et qui nous a aidées à faire face à des questions qu’on osait se poser. Pour une seule rencontre, on y est beaucoup attachées. On a peur d’un transfert affectif ou de ne pas avoir une place convenable, dans les deux sens du terme, vis-à-vis de lui. C’est compliqué et c’est une cogitation partagée qu’on garde pour nous, comme beaucoup d’autres. Le pire étant qu’actuellement il est possiblement la seule personne à qui on fasse suffisamment confiance pour parler de cela. C’est… compliqué. Nous aussi.
« En tous les cas, mesdames, reprend notre interlocutrice avant de se reprendre elle-même, mesdemoiselles, vous venez de me faire accepter une chose que je n’accepte pas depuis des années. Je pense que je vais essayer de postuler dans cet institut. Je ne sais pas de quoi la vie sera faite demain alors autant tenter. Et peut-être que là-bas, on pourra m’aider.
- Nous le pensons sincèrement, répond-t-on à trois.
- Avez-vous de quoi noter, interroge celle de droite, la plus proche.
Une pause, le temps que mademoiselle Malicia puisse la récupérer sachant qu’on se tient prête à répéter sans souci.
« Et l’adresse postale est, repend à son tour celle de gauche, avant de se dire que le fait qu’être la plus éloignée n’est peut-être pas le plus intelligent. Institut Charles Xavier pour Jeunes Surdoués…
- 1407 Graymalkin Lane, Salem Center, enchaine donc celle de droite, Conté de Westchester, Etat de New York. »
On lui dit d’aller lire le Marvel World Times du 07 juillet pour savoir comment on peut être immunisées à la fatigue, plaisante Phoebe avec ironie. Euh, ça parlait pas de nos formes adamantines de mémoire, juste du fait qu’ils aient saccagé nos tenues au lance-grenades, ne plaisante pas Céleste. On sait, tu aimais beaucoup ce haut, plaisante Mindee sans ironie. Comme eux avec la grenade, elle marque un point : si mademoiselle Malicia comprendrait qu’il s’agit de nous, ça n’apporte pas réellement d’éléments. Oui puis cela pourrait l’effrayer, aussi. Mais nan, on est pas si flippantes que ça si on exclut le fait qu’on agisse comme des petits robots et qu’on soit télépathes et qu’on soit entrainées et qu’on soit capables de prendre une forme minérale. Mindee, on a l’idée. Oui, donc on n’en parle pas quoi. Yep.
Quatre secondes de silence se ponctuent sur trois sourires.
« Nous ne sommes comme aucun mutant que vous ayez rencontré jusque-là, dit-on à trois, afin une pointe de fierté puérile.
- Et puis, de toute façon, rajoute celle de droite juste pour le plaisir d’embêter les deux autres, qui peut connaitre les limites de la mutation ? »
Ceci compte comme du sabotage, râle Phoebe avec amusement. Totalement d’accord, essaie de râler Céleste avec amusement. C’est donc du self-sabotage, s’amuse Mindee avec le contentement d’apporter des pensées plus drôles que précédemment.
Ayant reprise sa place à droite du dessin, notre plaisantine de service reprend également la partie qui la concerne : mademoiselle Malicia en train de nous dessiner. Il ne reste que le visage et c’est donc tourné vers la droite, vers le futur, qu’elle entreprend de le dessiner.
Une rencontre qui pourrait changer le cours des choses..
22 juillet 2024, Central Park, New-York
Malicia se disait qu’elle devait faire avancer les choses et qu’elle devait trouver de l’aide auprès des personnes qui le pourraient. Ce n’était sans doute pas un hasard qu’elle ai rencontre les triplettes. Il fallait qu’elle sorte de sa zone de confiance. Peut-être est-ce qu’elle allait découvrir qu’elle pouvait contrôler son pouvoir, ne pas faire de mal à une autre personne ? Peut-être qu’elle allait découvrir qu’elle ne pourrait jamais contrôler ce pouvoir et qu’elle allait devoir vivre avec pendant longtemps ? Elle ne savait pas à quoi s’attendre en fait. Mais elle était prête à tenter le coup. Alors, elle dit aux trois soeurs qu’elle venait de prendre une décision. Elle voulait tenter. Elle pensait qu’on pouvait l’aider dans cet institut. Les trois soeurs lui répondirent qu’elles le pensaient vraiment et elles lui demandèrent si elle avait de quoi noter. Malicia arracha un bout de papier de son cahier de dessin et le montra aux trois soeurs donc l’une lui dicta l’adresse mail du professeur. La mutante s’empressa de l’écrire et de noter aussi l’adresse postale de l’institut. Celle tout à gauche avait commencé à l’énumérer, mais ce fut celle de droite qui finit par la dicter. Malicia eu un petit sourire. Cela ne devait pas être facile pour les trois filles de se retrouver dans les pensées de l’une et l’autre. Elles semblaient aussi se compléter aussi. C’était un cas fascinant. Peut-être allait-elle en apprendre plus sur elles aussi ? Malicia montra le bout de papier où elle venait de tout noter.
« J’ai tout noté. Merci pour tout. Vraiment, je pense que vous venez de m’aider à faire un grand pas. Pendant plusieurs années, je me suis dis que ce n’était pas normal ce pouvoir que j’avais. Mais d’un autre coté, est-ce que j’ai le choix de vivre avec ? Non. D’autant que je le sache, il n’y a pas de sérum pour en guérir… Ou pour inhibé ce pouvoir… Enfin, je vais voir sur place. Merci ! »
Aussi bizarre que cela puisse paraitre, Malicia sentait une certaine euphorie d’avoir accepter de recevoir ces coordonnées. Parce que sa vie allait peut-être changer et c’était peut-être ce qu’elle avait besoin non ? Il fallait qu’elle essaye de toute façon, sinon, elle n’aura jamais de réponses. Les triplettes revenaient sur la question qu’elle avait posé quelques instants plus tôt. Aucun mutant n’était muni d’une immunité contre la fatigue, du moins, c’est ce qu’elle pensait. Les triplettes lui répondit qu’elles n’étaient pas un mutant comme elle en avait déjà rencontré. C’était la vérité. Malicia n’avait jamais vu une aussi parfaite harmonie entre elles. Et puis, qui pouvait connaitre les limites de la mutation. Malicia hocha doucement la tête. C’était vrai. Personne ne savait jusqu’où le gêne mutant pouvait aller.
« Vous avez raison, nous ne savons pas où le gêne peut aller. Peut-être qu’un jour, quelqu’un trouvera la limite ? »
Malicia les regarda se remettre en place et finalisa son dessin. C’était plus simple de finir maintenant qu’elle avait tous les détails en tête. La jeune femme donna son dernier coup de crayon avant de montrer le dessin aux trois soeurs.
« Et voilà pour vous ! Pour vous remercier pour tout ce que vous venez de faire pour moi. Je vous dois beaucoup je pense. »
Oui, c’était une réalité. Et la réalité allait les rattraper. Il allait venir le temps de se séparer elle le savait, mais peut-être pour mieux se retrouver ?
C’est amusant de voir mademoiselle Malicia nous tendre son bout de papier fraichement déchiré, témoignant ainsi qu’elle a de quoi noter alors même qu’on en retourne à notre propre feuille et à son dessin que l’on sait compléter, à présent. L’avant-après de la prise de notes nous fait sourire, ainsi que la confirmation de celle-ci. Puis viennent les remerciements et leurs explications. On s’arrête de dessiner et tourne nos trois visages vers mademoiselle Malicia. L’aider à faire un grand pas, surement et on en est contentes. C’est toujours un plaisir d’aider. Quant à ce que son pouvoir ne soit pas normal, en effet. Cela étant, notre Télépathie n’est pas normale non plus ; pas plus que notre Esprit-Ruche, notre Chœur Mental ou notre Forme Adamantine, lesquels ne sont pas normaux pour des télépathes en plus de ne pas l’être pour des êtres humains. Est-ce qu’on a le choix de vivre avec ? Non, en effet. Et puis, ce n’est pas un mal de ne pas être normal. On ne croit pas qu’un sérum puisse rendre normal et on perd nos sourires à l’évocation de "guérir" de la mutation. On désapprouve tout en comprenant qu’un pouvoir aussi mal vécu que celui de mademoiselle Malicia puisse l’amener à penser ainsi. Quant à inhiber le pouvoir, il y a des technologies pour cela. Les Colliers Inhibiteurs. Alors, oui, les modèles les plus simples ne sont que des colliers à impulsion électrique et détection électromagnétique, s’activant lorsqu’ils perçoivent l’activation des zones du cerveau liées aux pouvoirs et électrisant la personne qui les porte à la manière d’un taser. Les modèles les plus complexes, eux, perturbent les connexions neuronales afin d’empêcher l’utilisation des pouvoirs et généralement la réflexion poussée, laissant dans un état second. On a eu le droit aux uns comme aux autres, les rares fois où l’on a fait des bêtises étant plus jeunes. Néanmoins, la technologie inhibitrice existe et sans doute qu’un génie comme Hank McCoy pourrait l’adapter à un pouvoir comme celui de mademoiselle Malicia, histoire de limiter le contre-coup.
Elle verra sur place.
On acquiesce à trois, sans perdre notre sourire satisfait. L’excitation joyeuse dont l’autre jeune femme fait preuve est communicative et on se dit que c’est pour ce genre de moment qu’on a bien fait de choisir d’aller à l’Institut Xavier plutôt qu’au SHIELD. Peut-être a-t-on sauvé une vie d’une manière qui nous aurait été impossible dans l’organisation gouvernementale, tout simplement parce qu’elle a une fonction sécuritaire et non éducative. L’éducation aux pouvoirs mutants, on a eu la chance d’en bénéficier au sein du World. A la sortie de celui-ci, le SHIELD était notre objectif mais les péripéties pour nous y mené nous on fait comprendre la chance qu’on avait eu d’être éduquées comme on l’a été et que l’on pouvait utiliser cela pour aider à notre tour. Pas uniquement comme on avait été entrainées pour le faire, par le biais sécuritaire, mais également comme on avait appris à le faire sur le tas, par le biais de l’accompagnement. L’Institut nous offre ces deux possibilités et même plus, puisque Charles Xavier, Henry McCoy et Raven Darkhölme ont connu notre mère… décédée quarante ans avant notre naissance. C’est monsieur Xavier qui nous l’a appris, amenant de nouvelles ombres sur le World et sur notre existence. Au moins a-t-on compris que l’abîme que l’on ressent n’est pas autour de nous à essayer d’entrer en nous mais bien en nous à essayer d’avaler l’extérieur. Au moins a-t-on compris que nous avons été créées. Artificielles.
« Vous avez raison, nous ne savons pas où le gêne peut aller. Peut-être qu’un jour, quelqu’un trouvera la limite ?
- La science les cherche toujours. »
On répond à trois avec un double sens que mademoiselle Malicia ne devrait percevoir. Nos sourires sont plus tristes mais toujours présents. On a le poing sous la poitrine, dans la cage thoracique. L’abîme. Sans lui laisser le temps d’humidifier nos yeux, on fait comme notre interlocutrice et on retourne à notre dessin. Notre souvenir. Cette manière de faire vient du World également et tout ce qui nous reste de notre vie là-bas a été posé sur papier, après qu’on en soit parti. Qu’on l’ait perdu. Notre monde. Aucun des dessins qu’on n’a pu en faire n’est donc réellement fidèle, malgré le combiné de souvenirs qui nous a permis de refaire ces pièces qu’on avait déjà fait plusieurs fois, pourtant, à mesure que l’on grandissait là-bas. Père pensait que le dessin est aussi important que l’écrit et, dans cette chambre dénuée de décorations mobilières, il nous avait autorisé à dessiner sur un mur et avait toujours interdit aux techniciens de surface d’effacer nos créations. Les strates de notre existence. Des souvenirs fantomatiques auxquels on tient.
« Et voilà pour vous, s’exclame mademoiselle Malicia, nous faisant sortir de notre nouveau souvenir en nuances de gris. Pour vous remercier pour tout ce que vous venez de faire pour moi. Je vous dois beaucoup je pense. »
On s’arrête et on la regarde en penchant nos trois têtes sur le côté, perplexe.
Elle nous offre son dessin, demande Phoebe. Elle a dit que cela lui arrivait de travailler gratuitement, rappelle Céleste. On ne s’est jamais représentées sur aucun des nôtres, rappelle Mindee.
De tous les dessins mémoriels qu’on a fait depuis notre départ du World, il n’y en a qu’un pour avoir des êtres vivants dessus. Enfin, en plus de celui qu’on fait actuellement. D’ailleurs, cet unique dessin n’est pas un paysage contenant un décor, c’est un portrait en comptant six. Père est central et surplombe cinq versions possibles de notre mère, telle qu’on l’imaginait autrefois. Lorsqu’on était toutes là.
Celle de droite pose son crayon, à nouveau, et retourne vers mademoiselle Malicia. Celles du centre et de gauche échangent un regard puis en fond de même. Comme pour les présentations, on vient former un demi-cercle face à l’autre jeune femme. On ne sait pas vraiment quoi lui dire, à part "merci". On ne nous a pas souvent fait des cadeaux mais, comme les rares fois où c’est le cas, cela nous va droit aux cœurs. L’abime s’y résorbe complètement. Celle de droite récupère le dessin est le présente de manière à ce qu’on le regarde toutes, un geste superflu mais naturel ; tout autant que les trois regards qu’on accorde à cette représentation. Le souvenir de la création d’un souvenir, par un point de vue qui n’est pas nôtre. C’est inédit. C’est aussi la seule représentation qu’on a de nous-mêmes, puisqu’on n’a jamais eu le besoin de nous représenter depuis notre départ du World ; même complètes. On sait à quoi on ressemble, on est les mêmes. Les Trois-en-Une. Triplettes aux yeux de tous, même si on n’aime pas qu’on nous qualifie ainsi. A nos propres yeux, on est quintuplettes. Enfin, aux yeux de la science, selon l’hypothèse la plus logique, on est des clones.
« On ne nous a jamais dessinées, dit-on à trois avant de se rappeler le nombres de jeunes pour avoir essayer de le faire, certains ayant l’intelligence de dessiner l’une d’entre nous et de l’accompagner d’un "X3" à l’échelle. Enfin… fidèlement. »
Une pause puis on relève toutes les trois nos six yeux vers mademoiselle Malicia.
« On le gardera précieusement. Merci. »
On ne lui donne pas notre souvenir, prévient Phoebe. Un cadeau pour un cadeau, c’est pas mieux, demande Céleste. Ben non, sinon c’est plus un cadeau c’est un échange, raisonne Mindee. De plus, si on veut lui laisser son spot au plus vite, il faut qu’on s’en aille à un moment. C’est pas faux. C’est donc vrai !
« Merci beaucoup. »
On acquiesce toutes trois en souriant avant que celle de gauche, la plus proche de notre propre œuvre, ne poursuive.
« Nous avons presque terminé. Nous vous rendrons votre place très bientôt.
- Et nous sommes certaines que vous trouverez une place à l’Institut également, poursuit celle du centre avant que celle de droite ne conclut.
- Nous nous recroiserons là-bas. Phoebe sera assistante du directeur donc nous ne devrions pas vous manquer ! »
Le triple clin d’yeux de connivence conclu notre déclaration avant que l’on ne s’en retourne achever notre dessin puis ranger nos affaires. Celle qui nous a été offerte connait la même protection que notre propre souvenir et ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne connaisse le même sort, protégée sous un verre et éventuellement affichée sur un mur si on a la place de tout mettre… chose qui est inversement proportionnelle au nombre de dessin. Peut-être devrait-on arrêter le A2 ? Après, on risque de ne plus avoir la place de dessiner ensemble, sur format plus petit. Qu’importe, on connait la morale de la rencontre d’aujourd’hui.
Que l’on dessine ou que l’on peigne, que l’on regarde le présent ou le passé, il faut vivre les moments dont ils sont composés sans quoi l’on en reste prisonnier.
Une rencontre qui pourrait changer le cours des choses..
22 juillet 2024, Central Park, New-York
Malicia aimait beaucoup les triplettes. Même si elles ne se connaissaient que depuis quelques minutes, la jeune femme avait apprécié discuter avec elles. C’était venu presque naturellement et l’idée d’aller dans cette Institut enchantait un peu plus Malicia. Parce qu’elle ne sera pas seule. Parce qu’elle connaissait les trois soeurs et surtout parce qu’on pourrait sans doute l’aider et elle-même pourrait aider les plus jeunes. Oui, avec l’art. Elle se voyait bien essayer de les aider. L’idée commençait à lui plaire vraiment, mais elle devait aussi se dire qu’elle pouvait être refuser. La jeune femme devait rester réaliste. Si elle n’était pas acceptée, elle allait devoir trouver un autre moyen pour se faire aider.
Malicia avait finit son dessin et le tendit aux filles. Ces dernières regardèrent le dessin pendant plusieurs secondes avant de venir se placer une nouvelle fois devant Malicia. Elles semblent être toucher parce qu’elle vient de faire et la brune ne peut que sourire. Cela lui fait toujours plaisir de dessiner ou peindre les gens. Souvent, ils sont surpris par les détails qu’elle arrive à dessiner et c’est le cas aussi pour les soeurs lui semble-t-il. Les trois lui disent alors que personne ne les avaient dessiner aussi fidèlement. Malicia sourit doucement lorsqu’elles lui disent qu’elles vont le garder précieusement. La jeune femme n’attend pas de retour de la part de ses clients. Leurs sourires sont suffisants et c’est aussi le cas pour les soeurs. Enfaite, elles l’ont déjà aider. Elles lui dirent enfin qu’elles avaient presque fini et qu’elles allaient lui laisser sa place. Malicia se leva de sa position assise et offrit un sourire lorsqu’elles lui dirent qu’elles étaient certaines qu’elle allait trouver une place à l’Institut et qu’elles allaient se recroiser là-bas. Phoebe était l’assistante du directeur donc elles étaient certaines de ne pas la rater.
« Je vais vous tenir au courant. En fait, je vais vous laisser terminer votre dessin tranquillement et je vais aller dans ce café pour envoyer mon mail pour le directeur. Je reviendrais à ma place plus tard dans la journée. »
Malicia attrapa son sac et rangea tout ce qu’elle avait sortit. Elle regarda les trois soeurs avant de leur dire :
« Merci pour tous mesdemoiselles. Au plaisir de vous revoir. »
Dans la vie, certaines rencontres étaient bénéfiques pour les personnes. Et là, elle en était certaine, les choses allaient changé dans sa vie.
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