20 juin 2024
Au white Rabbit Hole
“Euh attends, de quoi tu parles? Ce n'est pas moi qui ai tué Nathaniel et les autres abrutis de la loge. J’aurais aimé mais ce n’est pas moi. Alors je ne sais pas trop de quoi tu parles là tout de suite.”
Est-ce qu’il se fiche de moi ? Et les membres de la Loge qu’il a enlevés autrefois ? Ceux qu’il a tués ?! Est-ce que cela est si anodin pour lui qu’il les a oubliés.
-Espèce de monstre … Ma voix gronde alors que je suis La colère se lit dans mon regard, et aurait pu l’enflammer si cela était possible. Mais il se rapproche à nouveau et je vois la transformation. Nathaniel était décidément un bon dessinateur car sous mes yeux, ce visage que j’ai cru sorti d’un cauchemar prends place en lieu et place de celui de Charlie. Un visage rouge, un visage qu’on aurait pu comparer au croisement d’un dépeçage et d’un rôti. Un visage tout droit sorti d’un sermon sur l’apocalypse.
Un frisson parcourut toute ma colonne vertébrale et sans que je ne puisse m’en défendre, je reçois un coup de pied qui me renvoie contre le mur dont je viens de me décoller. Je n’arrive qu’à mettre les bras en croix pour contenir un peu le choc, choc qui malgré tout se fait salement ressentir.
Hmmm les beaux bleus que je vais avoir demain … ça va piquer.
Je rouvre les yeux pour voir qu’il s’approche encore, visiblement décidé à ne pas s’arrêter à cela. Je tente de me redresser aussi vite que je peux, me tenant déjà sur un genou face à lui quand il reprend la parole
“Tu es forte mais tu es bien trop impulsive, c’est ce qui causera sûrement ta perte même si malheureusement ce n’est pas aujourd’hui que tu meurs car j’ai d’autre plan pour toi.”-Va te faire foutre, le poulet cramé, Je ne laisserai ni toi ni personne m’avoir, c’est bien clair ?! Qui me dit qu’il ne bosse pas vraiment avec les autres ? De toute façon, il est hors de question que je reste à la merci de ce psychopathe. Il s’approche encore, je suis enfin debout, prête à réagir. Il ne m’aura pas par surprise cette fois.
“Mais le fait que tu ne meurs pas aujourd’hui n’empêche pas que je te malmène un peu non?”-Continue de rêver, je gronde, retenant un léger grognement de douleur.
Mon dos a quand même subi un bon impact.
Mes yeux se tournent autour de moi, les gens commencent à s’en aller, guidés par une partie du personnel. Ils sont encore relativement calmes pour l’instant. Une foule en panique, cela peut me permettre de m’enfuir.
Mes yeux se fixent sur Charlie, avec rage, avec haine. Je ne l'oublie pas, je ne l’oublierai jamais. Mais aujourd’hui, je ne peux rien faire de plus. Alors mes yeux finissent par se poser sur le bar, sur les nombreuses bouteilles d'alcool qui sont en partie ouvertes. La voilà ma diversion ! Ma main se tend vers le bar et avant que Charlie ou un autre n’ait eu le temps de me rejoindre, plus d’une dizaine de bouteilles prennent feu, suivie d’encore plus. Sur toute la ligne du bar se répand des flammes plus ou moins dense selon la bouteille d’origine et le degré d’alcool de ces dernières.
Cela se passe en un instant. Et celui d'après, des cris résonnent.
La panique, c’est gagné !
Avec le feu, ils seront obligés de laisser les portes ouvertes sans faire de tri.
Alors, la phase deux : échapper au taré psychopathe !
Une nouvelle boule de feu, d’environ un mètre d’envergure, jaillit à pleine puissance de mes mains pour s’écraser contre Charlie. Celle-ci explose contre lui, embrasant une partie de ses vêtements, mais également ayant pour effet de le repousser au plus loin de moi, à au moins quelques mètres.
Je profite de cet effet de surprise autant pour lui que pour les autres pour me mettre à courir, serrant les dents. Je cours sans me retourner, sautant au-dessus d’une table renversée avant de glisser sous une autre pour rejoindre le gros de la foule encore en train de se presser vers la sortie.
Je me faufile à l’intérieur de cet amas humain, slalomant entre les gens pour rejoindre la sortir au plus vite. Un mec du personnel essaye de m’attraper, ma chemise reste dans ses bras, et il gagne un coup de coude dans le nez. Je réussis à passer le vigile qui ne choppe que mon bonnet noir et je parviens par gagner la rue où là, je finis à découvert.
Bien, maintenant, va falloir courir encore plus vite. Sans demander mon reste, je me précipite vers le premier bâtiment que je vois, prête à filer en bonne traceuse que je suis le plus loin possible de cette boite de nuit dans laquelle je viens de déclencher un … petit … incendie de diversion.
Bon bah va falloir que je trouve un autre endroit pour l’happy hour à l’avenir, et un moyen d’atteindre Charlie pour tenir ma promesse.
@Charlie Swanson