Rien de tel qu'un voyage en famille, accompagné de bons amis... J'aurais dis cela si la destination n'avait pas été aussi lointaine.
Mon épouse tenait absolument à revenir auprès des siens, de ceux qui l'ont vu naitre et grandir... Et elle tenait absolument à leur présenter nos enfants. J'avoue que je me serais bien passé d'un tel voyage, mais Aaron et Clint nous ont rejoins, faisant de notre simple excursion une véritable expédition. Le trajet a été long, et je suis resté silencieux, perdu dans mes pensées, pendant toute la durée du voyage. Je ne prenais la parole que pour m'assurer que tout le monde allait bien. Ceux qui m'inquiétaient le plus restent bien évidemment Aaron et Earwen. Le premier car il allait enfin avoir des réponses à toutes les questions qu'il se pose, et cela le rends quelque peu nerveux et la deuxième car elle appréhende un peu la rencontre avec sa famille maternelle.
Je ne prends réellement conscience que nous sommes très loin de chez nous lorsque nous faisons face aux portes du palais. Je n'ai jamais vraiment pris mon titre de prince par alliance avec grand sérieux. Sur Terre, il n'a pas vraiment d'importance. Je ne suis qu'Aemon Baskerville, agent du Shield. Ici, c'est différent. Même si ma compagne a perdu son titre de noblesse, elle n'en reste pas moins la fille du souverain, et, ici, tout le monde la regarde... Non. Tout le monde nous regarde, c'est du moins ce que me dit mon œil. J'observe, j'analyse, cherche un échappatoire si jamais nous devions partir de manière précipité. Je reste cependant le plus calme possible, complètement stoïque. Ma femme me demande si je vais bien. Je lui souris et lui réponds :"Ca va aller... Une petite migraine..."Seul ce journal saura qu'en vérité, j'avais l'impression d'avoir tout un troupeau de gnous qui martelaient mon pauvre cerveau avec leurs sabots, et pas l'ombre d'un cachet avant plusieurs années lumières... Cela m'apprendra à les oublier dans ma table de nuit.
Peu avant notre entrée dans la salle du trône, le frère et la sœur de mon épouse arrivèrent à notre rencontre. Le premier serra ma femme contre son cœur, puis me serra la main. La deuxième ne m'accorda pas un regard, se montrant quelque peu provocatrice envers mon épouse. Le frère s'excusa pour le comportement de sa cadette, et je préfère rester en retrait, la main sur mon front endolori. Bon sang, ce n'est pas agréable. Je dois faire face à un souverain, et mon crâne n'a rien d'autre à faire que de me faire souffrir. Quand mon épouse évoqua le caractère de sa sœur, je lance un regard amusé à Clint et à Aaron et leur dis : Soupe au lait, comme sa sœur lorsque j'oublie de rabattre la cuvette...Je me tourne enfin vers mon épouse et, après avoir resserré ma cravate, je lui dis, tout en prenant sa main : Allons y mon amour.
Les lieux étaient magnifiques, le peuple des elfes somptueux. Tout débordait d'élégance, de beauté et de raffinement. Tolkien et Peter Jackson n'avaient qu'à bien se tenir, leurs visions du royaume des elfes était finalement loin de la réalité. C'était encore plus beau que ce que j'aurais pu imaginer. Il faudrait absolument que je trouve des cartes postales ou un équivalent, que je puisse montrer ça à Laura et aux gosses ! Du moins… pour le jour où je pourrais les revoir enfin…
Lùthien tenta de rassurer ses enfants en leur précisant qu'ils allaient rencontrer leur famille… Ben justement ! C'était bien pour ça qu'ils étaient stressés ! Je me doutais qu'Aemon ne devait pas en mener large non plus. Et inutile de me demander si Aaron se sentait bien… Lui était surtout angoissé à l'idée de revoir sa fille, ou pire, de ne pas la revoir. En fin de compte, j'étais le seul du groupe à ne pas ressentir d'anxiété, pour une fois. J'étais là en touriste, en somme. Le stress monterait lorsqu'on en viendrait à parler de tir à l'arc, et que je me mesurerais aux archers d'Alfheim. Mais chaque chose en son temps, ce n'était clairement pas la priorité.
L'arrivée dans le palais royal ne se fit pas sans bruit. J'observai les embrassades princières, me demandant de quelle façon on se devait de saluer un prince elfe, mais avant que j'aie eu le temps d'ouvrir la bouche, une femme aussi magnifique que mal lunée interrompit ces charmantes retrouvailles et jeta un froid. Après l'avoir joliment rembarrée, Lùthien m'expliqua brièvement la querelle qu'elle avait avec sa sœur, et je me contentai d'acquiescer sans broncher. C'était dans ces moments-là que je ne regrettais pas de n'avoir ni frère ni sœur. Ce genre de mesquineries puériles m'auraient vite gonflé.
Aemon se tourna vers Aaron et moi et se permit une petite plaisanterie qui eut le mérite de me faire discrètement rire. C'était bien qu'il démystifie un peu la situation, espérons simplement que Lùthien ne l'avait pas entendu. Puis il se tourna vers sa femme et lui prit la main, prêt à être présenté à son beau-père. Je laissai la famille Baskerville s'avancer d'abord, et suivit le mouvement aux côtés d'Aaron. Je ne pouvais m'empêcher de songer qu'il ne devait pas se sentir à sa place ici, et qu'il devait bouillir d'impatience. Je me permis donc de lui glisser à l'oreille, tandis que nous remontions la grande allée jusqu'au trône :
« Pas de précipitation mon vieux, laisse-les d'abord se retrouver en famille, nous aurons tout le temps ensuite de demander des nouvelles d'Elena. »
Je lui tapotai l'épaule avant de placer ma main droite sur la corde de l'arc que je portais en bandoulière, et ma main gauche dans mon dos, me retenant de la fourrer dans ma poche. Je n'avais aucune idée de la manière dont il fallait se présenter à un roi, mais j'étais bon observateur, et je me calquerai sur les attitudes de la famille Baskerville.
L'anbiance était étrange, que cela soit lors des préparatifs, durant le trajet et même a l'arrivée. Earwen lanca un regard inquièt a Aaron. Elle savait ce qui le tracassait, elle aussi avait ce sentiment, l'espoir de retrouver celle qui pendant un temps avait été sa sœur de cœur, et la crainte de l'avoir perdu pour de bon. Prenant doucement la main de son parrain, elle lui dit, doucement:
"Ca va aller Oncle Aaron, j'en suis sure"
En était-elle vraiment sure ? ou avait-elle dit ca dans l'espoir de rassurer Aaron ? Earwen ne savait pas trop, elle était un peu dépaysée elle aussi. Ne lachant pas la main de son frère, que ce soit durant la traversée du pont des étoiles ou a m'arrivée alors qu'ils furent accueilit en grande pompe par les elfes, chose qui mit la jeune fille un peu dans l'embarra par manque d'habitude, elle laissa sa maman s'occuper des présentation. au moment ou son parain se tourna vers elle pour lui demander si elle n'était pas trop stressée, Earwen lui répondit discrètement:
"Tu veux rire? j'ai l'impression d'être un cheveux sur la soupe au milieu de tout ca..."
Elle désigna d'un discret regard circulaire l'environnement somptueux dans lequels ils se trouvaient. Cirth lui semblait émerveillé de ce qu'il découvrait, ce qui lui fit penser que son frère était beaucoup plus adaptée a ce monde qu'elle même. Au moment d'entrer dans la salle du trône, alors que leurs arrivés fut annoncé de façon très formelle, Earwen eut l'impression de se retrouver plongée dans un film de princesse, même si elle avait toujours cette impression de décalage, comme si elle n'avais pas sa place ici, alors que c'était une partie de ses origines. Peut-être était-elle trop terre a terre... Le frère de sa maman, son oncle, s'approcha d'eux. Grand, de longs cheveux blonds, Earwen fit immédiatement le parallèle avec l'univers de Tolkien, et le regard qu'elle échangea avec Cirth lui confirma que son frère avait fait le même rapprochement. La jeune fille fit une petite courbette maladroite pour saluer le prince Lenwë, essayant d'avoir l'air naturelle. Une autre personne fit irruption dans la pièce, semblant beaucoup moins amicale au premier abord: Kementari, sa tante. Earwen la salua avec un sourire poli et invita Ciorth d'un petit coup de coude discret a faire de même.
A présent, le moment était venu de se présenter aux roi, son grand père... Earwen commença a réaliser seulement a cet instant ce que cela signifiait, mais elle préféra ne pas y penser, c'était... trop. Bien trop pour elle actuellement. Plutôt que de penser a ses origines royales, la jeune fille préféra se rapprocher de son papa, de Aaron et de Clint, cherchant la un repaire auquel se raccrocher dans ce monde qu'elle ne connaissait pas et qui était pourtant, d'une certaine manière, le sien
"On mesure l'union d'une famille à sa capacité à traverser ensemble les étapes difficiles." - Clément Auray
Hormis les quelques mots adressés au gardien de ce monde pour me présenter j’étais resté calme et silencieux… Non en fait j’étais juste resté silencieux. Je ne me sentais pas à ma place ici. Je n’étais présent que pour Elena. Mais le protocole de ce monde d’elfes n’était pas le même que celui de la Terre. Ici il y avait une souveraineté, des retrouvailles à faire etc. Alors j’avais suivi le mouvement, me plaçant plutôt vers l’arrière du cortège. Entre observation de l’environnement et quelques mots échangés avec Earwen, j’avais finalement passé ma main sur son épaule pour la rassurer tout en embrassant légèrement le haut de sa tête, espérant au passage, ne pas avoir fait de faux pas par rapport à l’éthique d’Alfheim.
A l’approche de la salle du trône, je me sentis devenir plus tendu, m'emprisonnant bien malgré moi dans une cage d’appréhension et de doutes. Je restais silencieux face à la première scène de retrouvailles entre Lùthien, son frère et sa sœur. Si son frère était plutôt content de la revoir, sa sœur, quant à elle, se montra mesquine et agaçante. Impassible, je souris cependant à Lùthien et Aemon lorsqu’ils firent leurs remarques respectives. Il fut bien rapidement temps d’être présenté au roi, au père de Lùthien.
A nouveau en fin de cortège, je me retrouvais cette fois-ci aux côtés de Clint qui avait les mots. Bon sang, que j’étais content qu’il soit là. Cela me faisait me sentir un peu moins seul. Je lui adressais un léger sourire, pas de joie mais plutôt de remerciements et de gratitude avant de rabattre mon regard sur l’homme d’un certain âge mais néanmoins imposant qui se dressait devant nous, assis dans son trône : Le Roi d’Alfheim.
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A la tête que tirait Clint quand elle expliqua le pourquoi du comment Kementari faisait la gueule, elle arriva à se dire qu'il était ravi d'être fils unique. Alors, dans un sens: oui! Lùthien adorait son frère aîné et, malgré les apparences, sa cadette bénéficiait de la même affection. Mais si Lenwë avait pris la décision de Lùthien avec philosophie - donc: "si elle est heureuse, c'est le principal! Et c'est pas comme si on nous interdisait de la revoir" (même si, au final, la fratrie ne se voyait que très peu depuis le mariage de la princesse aînée à cause de leurs tâches respectives) - Kementari, elle, totalement moins. En effet, la princesse cadette a vu le départ de sa sœur comme un abandon. Lùthien a toujours su que Kementari était possessive mais jamais à ce point! Bref, depuis lors aucune des deux ne veut s'excuser, estimant chacune d'être dans leur bon droit.
Enfin bref! Sa sœur remise à sa place, Lenwë calmant le jeu et la trainant vers le fond de la salle du trône, proche de leur père. D'une oreille distraite, Lùthien entendit la pique de son mari qui, deux secondes plus tard, lui prit la main, prêt à la suivre. Je t'ai entendu chéri! Dit-elle, avec un petit sourire avant de remarquer des soubresauts de paupière de son œil cybernétique. Aemon... T'as encore oublié tes pilules? Ne nie pas, ton œil fait le truc! Elle soupira. Il avait toujours été ainsi. A croire que le fait d'être "dépendant" d'un médicament lui faisait peur. Lùthien se tourna vers Aaron et Clint: l'un de vous a prévu de prendre du doliprane? Ou un autre médicament contre la douleur? Si il n'y en a pas, je demanderais aux guérisseurs. Bonjour la discrétion mais aux grands maux, les grands remèdes. Au moins, le meilleur ami de son mari avait connaissance du problème et Lùthien n'aurait pas à plonger dans les détails. D'ailleurs, elle devrait en parler avec les médecins du S.H.I.E.L.D. pour voir si ils ne pourraient pas arranger le truc... Mais pas dit qu'Aemon soit content d'être relégué au placard, même pour raison médicale.
Enfin bref. Le temps était venu d'officiellement être présentés au roi Freyr. Du coin de l'oeil, elle remarqua que sa fille était stressée tandis que son fils avait des étoiles dans les yeux. Cela ne la surprit pas. Si Cirth avait toujours écouté ses récits avec un regard émerveillé quand ils étaient petits, Earwen, en revanche, était beaucoup plus terre-à-terre. Pas que cela ne l'intéressait pas mais elle n'imaginait pas un jour se retrouver ici et tout un coup, le fait d'être membre de la famille royale d'Alfheim leur arrivait en pleine tête! Par curiosité, la mère de famille demanda: Alors? C'est comme vous l'imaginiez? Cirth répondu du tac-au-tac: Non maman! C'est encore mieux! En s'agrippant au bras de sa "jumelle", surexcité. D'un mouvement se voulant être réconfortant, Lùthien passa ses mains dans leurs cheveux. Prêts?
Quelques temps de préparation mentale plus tard, le groupe se dirigea vers le trône. Arrivé face à ce dernier, Lùthien fit une révérence. Votre majesté. Je suis ravie de vous revoir. Vieille habitude, on évitait de dire "père" ou "mère" face au roi ou à la reine même si on était de la progéniture. Lùthien! Je me désespérais de te revoir un jour! Pas de commentaire s'il vous plait! Pas sur le fait qu'il aurait pu venir lui même! C'est un roi et il ne peut pas s'absenter trop longtemps de son royaume. Pas le moment de tout faire capoter! On a une Elena à retrouver! Lùthien se retient également de faire un doigt d'honneur bien senti - ou envoyer une vague de froid - vers sa sœur qui la regardait d'un air mi taquin mi moqueur, comme ravie que son abandonneuse de grande sœur se fasse sermonner. Je suis une princesse. On reste calme! Je suis une princesse. On reste calme! Je suis une princesse. On reste calme! Je suis une princesse. On reste calme! Je suis une princesse. On reste calme! se répéta-t-elle en boucle comme un mantra jusqu'à reprendre la parole d'une voix calme, ne montrant aucunement le torrent dans ses veines. Hors de question de donner ce plaisir à sa sœur! Veuillez m'excuser Votre Majesté. J'ai eu des missions à accomplir. Autant pour le S.H.I.E.L.D. que d'ordre privé. Enfin... La conversation parti dans un ordre plus familial. A un moment, elle présenta les membres du groupe. Je vous présente vos petits-enfants: Cirth et Earwen. Tu leurs a donnés des noms à consonnance elfiques? Earwen signifiait "jeune fille de la mer", tandis que Cirh renvoyait aux "runes", un alphabet d'origine germanique et à l'art divinatoire des peuples scandinaves. Je n'ai jamais renié mes origines. Dit-elle, pour seule réponse, arrachant un sourire à Freyr, retrouvant le caractère de sa fille. Sage mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Encore tout d'une princesse!
Elle poursuivit: mon époux, Aemon. Lùthien les laissa échanger quelques politesses, arrachant quelques expressions curieuses aux membres de la cour. C'est la première fois que le "Prince Aemon" leur faisait l'honneur de sa présence. Son mari n'avait jamais réellement pris son rôle de prince au sérieux. Lùthien ne lui en avait jamais tenu rigueur vu que c'était elle qui avait changé de vie en s'installant sur Terre. Mais elle savait qu'il l'aurait fait si il avait émis le souhait de venir s'installer à Alfheim. Mais il ne s'était pas réellement senti à sa place. Un humain comme membre d'une famille royale composée d'elfes quasiment immortels? C'était bizarre pour lui. Et voici Clint Barton, membre des Avengers, ainsi que Aaron Smith, un de mes collègues et parrain de mes enfants.
Ma fille. Dit-il, une fois cette dernière présentation faite. "Ma fille", cette appellation arracha des regards surpris des membres de la cour, touché de la part du prince et... scandalisé de la part de la princesse cadette. Autant dire qu'il était rare que Freyr montre de l'affection en public à ses enfants. En général, cela restait dans le domaine du privé, surtout pour les elfes! Ne te vexe pas mais je te connais assez pour savoir que ce n'est pas uniquement à une envie brutale de renouer avec tes origines que je dois ta présence en ces lieux! Oui bon, son père avait toujours eu un excellent instinct. Inutile de jouer la comédie de la gentille fifille à son papa!
En effet père. Dit-elle laissant tomber le "votre Majesté". Voilà quelques temps que Elena Smith, fille unique de mon ami ici présent, dit-elle en représentant d'un geste de main Aaron.a disparu sans laisser de trace alors qu'elle était sous ma garde pendant les années sombres. La mention des cinq années qu'ont durées le snap de Thanos arracha des spasmes chez certains. La mort ne faisait presque jamais partie de la vie des elfes. Voir certains d'entre eux partir en cendre devant leurs yeux en avait traumatisé beaucoup au point d'en être presque tabou. Mon but n'est pas là de parler de ces cinq années mais bien de retrouver Elena. Elle poursuivit: des indices que moi-même et Aaron avons rassemblées nous montrent que cette enfant a été enlevée chez moi pour être emmenée à Alfheim. Je soupçonne que le ravisseur a du prendre Elena pour Earwen, les deux se ressemblant beaucoup. En effet, à l'époque du moins, Earwen et son amie Elena étaient toutes les deux brunes aux cheveux longs. Je vais laisser son père, comme le veut l'usage, plaider sa cause.
Elle se tourna vers Aaron et l'encouragea du regard.
Je vois le regard de mon épouse se porter sur moi. Elle avait réagi à ma plaisanterie avec le sourire, mais ce dernier se figea quand elle compris que je souffrais. Ma paupière, une fois de plus, m'avait trahie. Elle était agitée de petits soubresauts, et mon expression s'était faite plus sombre, malgré mes tentatives vaines pour rester le plus stoïque possible. Le fait que tous les autres elfes des lieux aient les yeux rivés sur nous n'arrange pas les choses, je me sens de plus en plus mal à l'aise. Comment faisait elle ? Comment faisait mon épouse pour supporter cela ? Elle me demanda si j'avais encore oublié mes pilules et je secoue la tête en guise de réponse. Quand elle se tourna vers mes amis pour demander s'ils avaient un médicament, je ne peux m'empêcher de souffler à mon épouse : Tu n'es pas obligée d'ameuter la planète entière ! Ce n'est qu'une migraine ! J'espère qu'elle ne m'en tiendra pas rigueur mais je déteste avoir toute l'attention tournée vers moi et mes migraines m'ont toujours rendu quelque peu... Irritable.
Je sens alors le regard de la sœur cadette de Luthien sur moi, et je décide de le soutenir pendant quelques secondes, mon bras passé autour de la taille de mon épouse dans un geste possessif et protecteur. Qu'elle s'avise de venir critiquer sa sœur, qu'elle s'avise de venir troubler notre paix, et je risque d'être beaucoup moins aimable qu'à notre arrivée. Princesse ou pas princesse. Je laisse mon épouse s'avancer vers son père, le Roi, et procéder aux présentations. Elle lui montra d'abord nos enfants et, malgré la douleur et mon irritation, je sens un certain élan de fierté m'envahir en voyant mes enfants se montrer si digne devant leur grand père. Ce dernier s'étonna des origines de leur prénom et je le vis hocher la tête d'un air satisfait.
Puis Luthien me présenta. Tous les regards se tournèrent vers moi, le Roi y compris. Personne encore n'avait vu le Prince Aemon dans ce palais, ils étaient tous curieux de voir qui était cet homme grand, plutôt maigre mais assez bien bâti aux cheveux aussi noir que la nuit. Tous étaient curieux de voir ce que ce mortel avait de si spécial, pour que leur princesse héritière décide de l'épouser lui plutôt qu'un de leurs congénères... Je m'avance d'un pas, faisant face, seul, au Souverain. Je devrais être troublé, je devrais m'agenouiller devant lui et le flatter, lui dire que je suis enchanté de le rencontrer... Mais, étrangement, je n'en ai pas envie. Nous nous regardons, en silence, droit dans les yeux, chacun évaluant l'autre. Puis, afin d'éviter tout de même un important incident diplomatique, je rompt l'échange de regard et le salue en inclinant la tête, avant de revenir vers mon épouse. Je n'ai pas prononcé un seul mot.
Restant en retrait, ignorant les réactions des elfes qui chuchotent entre eux, je laisse ma compagne s'occuper de présenter le problème rencontré par Aaron. Bien, qu'ils changent de sujet, cela me fera des vacances. Mon regard se porte sur Clint, lui aussi en retrait, et je me dirige vers lui, de plus en plus mal à l'aise. Je lui dis alors, la main sur ma tempe : Vivement que toute cette comédie se termine... J'ai besoin de m'allonger...
Avant que la famille Baskerville n'aille se présenter au roi des elfes, j'entendis Lùthien râler contre Aemon, avant de se tourner vers Aaron et moi pour nous demander si nous avions des cachets contre la douleur. Je haussai les épaules et secouai la tête avec un sourire désolé. Je prenais rarement ce genre de trucs. Aemon avait encore une crise de migraine… Son corps supportait mal son œil cybernétique. Ca devait être sérieusement chiant au quotidien, et évidemment fallait que ça arrive au pire moment… Peut-être que le stress y était pour quelque chose aussi. Malheureusement, je ne pouvais rien faire pour l'aider. J'avais déjà un Aaron sur les nerfs à calmer.
Je laissai bien volontiers Lùthien mener la danse en ce qui concernait les présentations à son père. J'étais totalement ignorant du protocole d'Alfheim et ne tenais surtout pas à faire une boulette. Après tout, hormis pour servir de soutien moral à un ami, je n'avais aucune raison légitime d'être ici. Et puis, tous ces ronds-de-jambe, c'était vraiment pas mon truc. Rien que le fait qu'elle soit contrainte de s'adresser à son propre père en l'appelant "Votre Majesté"... C'était particulier.
Ils échangèrent quelques paroles de politesse, puis parlèrent de leur famille et du royaume. Puis elle lui présenta ses petits-enfants ainsi que son gendre. Les gens autour regardaient Aemon comme s'il était la nouvelle attraction à la mode dans le zoo local. S'il était impressionné ou agacé, il n'en laissa rien paraître, et ne prononça pas un seul mot. Lorsque Lùthien me présenta, je me contentai d'une légère courbette respectueuse et restai moi aussi résolument silencieux. On n'était pas là pour moi. Le roi nous salua avec déférence, un sourire très digne aux lèvres. Il avait un charisme impressionnant. Quel âge pouvait-il avoir ? Mieux valait pas le savoir, ça nous aurait donné le tournis.
En tout cas, le souverain n'était pas stupide. Il fit remarquer avec tact que sa fille n'était certainement pas venue pour une visite de courtoisie. Le fait qu'il la nomme "ma fille" en public sembla outrer une partie de l'assistance, dont la fameuse frangine acariâtre. Je me retins de lever les yeux au ciel ou d'esquisser un sourire. Je n'aurais jamais pu vivre à une cour royale, ce genre de réaction me paraissait totalement démesurée et assez ridicule. Bref. Je restai de marbre, bien sagement en arrière, auprès d'Aaron à qui on donnait l'occasion d'expliquer le but de sa venue.
« A toi de jouer mon vieux. »
Je lui donnai une nouvelle tape sur l'épaule histoire de l'encourager, et le laissai s'avancer vers le roi alors que toute l'assemblée avait les yeux rivés sur lui. Je ne m'inquiétais pas pour lui, cependant : un père étant capable de tout pour sa fille, il allait trouver le courage de parler et les mots justes pour convaincre. J'étais juste pas certain qu'avoir commencé par annoncer publiquement que des gens d'Alfheim avaient enlevé Elena était la meilleure stratégie mais bon, Lùthien devait savoir ce qu'elle faisait…
Je m'inquiétais plus pour Aemon, que la migraine semblait tourmenter de plus en plus. Il vint se placer à mes côtés, main sur la tempe, et à ses mots je compris qu'il n'était pas plus amateur que moi de ces jeux de cour. Je lui tapotai donc l'épaule à son tour et lui glissai à l'oreille :
« La présentation à la belle famille c'est jamais une partie de plaisir, hein ? Allez, tiens le coup encore quelques minutes, c'est important pour Aaron. »
Alors que sa maman se chargeait des présentations, Earwen, qui ne se sentait pas vraiment à sa place, restait en retrait, un peu crispée, proche de Aaron, Clint et son père. Bien que Cirth lui tenait toujours la main, lui semblait se sentir comme un poisson dans l'eau, avec ses grands yeux rêveur remplis d'étoiles.
En regardant son papa, elle remarqua bien vite chez lui les signes de migraines et quand sa maman demanda si quelqu'un avait prit des médicaments, Earwen fouilla dans son petit sac pour en sortir une plaquette. Finissant par connaître la faiblesse et l'etourderie de son père, elle avait penser à lui en amener au cas où.
"Tiens papa, je les avais prit pour toi"
Elle lui tendit la plaquette de cachet en faisant un petit clin d'œil complice, jusqu'au moment où sa maman fit les présentations. Prenant une grande inspiration, Earwen s'avança à l'annonce de son prénom et fit maladroitement une petite courbette, tentant tant bien que mal d'imiter sa mère... avec beaucoup moins d'aisance et de grâce que celle ci. Dans cette visite formelle, la jeune fille se sentait tout aussi décalée et pataude que les trois hommes, tendit que Cirth était celui qui se sentait le plus à l'aise dans cet univers enchanté.
Elle laissa ensuite Aaron parler, restant à ce moment la planté entre son père et Clint, dans une posture droite et raide, avec le sentiment de ne pas savoir quoi faire de ses bras. Elle se contenta finalement de tenir ses mains croisés sur le devant, sans être certaine que cette position soit convenable.
Les pensées de la jeune fille s'eloignerent alors de l'instant présent, tendit que la conversation tournait autour d'Elena, son amie et confidente, on pouvait même aller jusqu'à dire sa sœur de coeur. Ou était-elle? Pensait-elle encore à sa vie sur terre? Toutes ces questions avait fait complètement déconnecter Earwen de la réalité, laissant un peu de côté ce qu'il se passait autour...
"On mesure l'union d'une famille à sa capacité à traverser ensemble les étapes difficiles." - Clément Auray
Ça y est on y était devant le Roi. On y était dans le palais d’Alfheim devant toute une flopée de personnes peut-être trop curieuses qui avaient pour seul ambition de railler la venue de Lùthien. Mais bordel c’était une des leurs, ils ne devraient pas la renier ainsi. Tentant de rester de marbre, je gardais surtout le visage fermé afin de me concentrer sur ma venue ici.
Aemon avait encore un bon mal de crâne, décidément, cette histoire d’œil cybernétique ne s’arrangeait pas. D’une certaine manière je crois que j’aurais préféré n’avait qu’un œil plutôt que deux dont un qui provoquer des complications aussi imprévisible. Mais c’était son choix, je le respectais comme je l’avais toujours fait. Aemon et moi on se connaissait depuis tellement d’années que j’aurais toujours pour lui un profond respect et une profonde affection. Et il le sait. Cependant, je n’ai pas non plus les cachets que demande Lùthien. Tout comme Clint, je fais non de la tête en ayant un regard désolé pour Aemon. Heureusement que Earwen, sa fille, ma filleule avait tout prévu. Décidément, cette demoiselle était pleine de ressources. J’avais toujours été fier d’elle, bien qu’elle ne soit pas de mon sang.
Les présentations se firent dans le calme, non sans quelques réactions démesurées de la cour qui auraient pu me rendre fou de rage si elles avaient été à mon encontre. Je fis le maximum pour prendre sur moi et pour rester calme. S’il ne s’agissait pas de ma personne, il s’agissait avant tout de mes amis, de ma famille de cœur. Je m’inclinais tout de même sans un mot à l’annonce de mon nom et de ma présentation. Finalement ce fut le retour du Roi qui marqua les esprits par une forme de démonstration d’affection alors qu’il appelle Lùthien comme étant sa fille. La suite de ses propos fut des plus censés et j’eus alors un mouvement de tête pour bien l’observer alors qu’il associait le retour de Lùthien et de sa famille à autre chose qu’une simple envie de retrouvailles. Lùthien confirma ses doutes avant de lancer une bombe en déclarant que quelqu’un d’Alfheim avait tenté d’enlever sa fille. C’était une accusation grave et même si elle était fondée, il n’aurait peut-être pas fallu l’annoncer de but en blanc de cette manière. J’avais conservé mon regard sur le Roi jusqu’à présent et je ne le déviais pas alors que Lùthien me proposa de parler. Je sentis l’encouragement de Clint mais ne répondit rien, préférant garder mon regard sur le Roi qui désormais me regardait à son tour.
Avançant de quelques pas pour me placer aux côtés de Lùthien alors qu’Aemon se mit en retrait. J’inspirais profondément en songeant à ce que j’allais bien pouvoir dire. Lùthien m’avait prévenu qu’elle me laisserait m’exprimer pour plaider ma cause. Si j’avais préparé quelques mots dans ma tête, maintenant que j’étais devant le fait accompli, les mots me manquait, l’air me manquait, tout me manquait. Bordel, je n’allais quand même pas me défiler maintenant ? J’inspirais un grand coup pour me redonner de la contenance avant de me lancer finalement dans une parfaite improvisation. Dans ces moments-là, mieux vaut laisser parler son cœur plutôt que son esprit.
« Votre majesté, si nous sommes ici devant vous aujourd’hui c’est d’une part pour permettre à Lùthien de renouer avec sa famille qui lui manque même si elle ne veut pas l’admettre. Peut-être que vos coutumes ne permettent pas d’avouer ce genre de faiblesses mais je ne suis pas très doué avec les us et coutumes de manière générale. J’espère que vous pourrait me pardonner mes potentielles indélicatesses votre majesté. Si nous sommes ici aujourd’hui c’est également pour retrouver ma fille, la chair de ma chair. Elena est tout ce qu’il me reste, ma femme ayant péri durant ces dures années où je n’étais pas présent. A force de recherches, Lùthien, Aemon et moi-même avons conclu qu’elle n’était tout simplement plus sur Terre. Dans quelles circonstances et pour quelles raisons, elle est arrivée sur Alfheim ? Franchement cela ne m’intéresse pas. Je ne suis pas là pour faire un procès ou pour accuser qui que ce soit de quoi que ce soit, je ne suis qu’un père en quête de sa fille. Je veux juste savoir si elle est toujours en vie après toutes ces années et si elle va bien. Une fois des réponses obtenues, vous n’entendrez plus parler de moi. »
J’avais parlé d’une traite, sans ciller, sans lâcher le Roi, l’homme, le père, du regard. J’osais espérer qu’il comprendrait mes paroles, étant un père également. Un silence s’abattit alors dans la pièce. Je retenais mon souffle en même temps que j’attendais le verdict de la bouche du souverain. Toute la pièce était en haleine jusqu’à ce que finalement il se lève pour prononcer quelques mots à son tour :
« J’ai bien entendu vos doléances Aaron Smith, père Midgardien. Je puis vous assurer que tous les moyens d’Alfheim seront mis à votre disposition afin que vous puissiez retrouver votre fille, si vous pensez qu’elle est ici. Néanmoins, je suppose que venir jusqu’en ces lieux ne fut pas de tout repos. Ainsi, je vous propose de prendre place dans vos quartiers afin de vous reposer au besoin. Je demanderais à un des gardes de vous accompagner dans vos recherches à vous et Clint Barton, membre des Avengers de Midgard. Pendant ce temps, cela laissera à ma fille, Lùthien, son époux, et leurs enfants, le temps nécessaire pour retrouver sa famille. »
Le Roi avait parlé, il se rassit alors que je jetais un œil à Lùthien. A la fois agréablement surpris et en même temps un peu stressé à l’idée d’être séparés. Je regardais finalement Clint avec soulagement. Nous allions pouvoir la chercher dès aujourd’hui, dès que nous nous serions installés.
Tu es de ma famille De mon ordre et de mon rang Celle que j’ai choisie Celle que je ressens ▬ J.J. GOLDMAN - Famille
Lùhien présenta ses amis à son père et à la cours royale avant de laisser Aaron plaider sa cause au roi Freyr. Elle remarqua aussi sa fille donner des anti-douleurs à Aemon. Décidemment, ses enfants avaient hérité du mieux de ses parents! En tout cas, dès leur retour, Lùthien irait parler à l'équipe médicale du S.H.I.E.L.D. pour parler du problème. Un jour, son mari aurait une crise que même le plus puissants des médicaments ne pourrait régler et elle préférait que ce jour n'arrive jamais. Elle s'en sentait un peu coupable mais comme elle savait que Aemon n'irait jamais de lui-même, autant le faire! Il lui en voudrait sur le coup mais comprendrait que ça serait pour son bien.
Enfin bref! Tout en temps et en heure, Lùthien dirigea son attention vers son ami qui plaidait sa cause face au roi des elfes. Elle avait prévenu qu'il faudrait qu'il le fasse lui-même puisque, en général, c'était le plaignant qui prenait la parole et que la cours en prendrait compte. « Votre majesté, si nous sommes ici devant vous aujourd’hui c’est d’une part pour permettre à Lùthien de renouer avec sa famille qui lui manque même si elle ne veut pas l’admettre. Peut-être que vos coutumes ne permettent pas d’avouer ce genre de faiblesses mais je ne suis pas très doué avec les us et coutumes de manière générale. J’espère que vous pourrait me pardonner mes potentielles indélicatesses votre majesté. Si nous sommes ici aujourd’hui c’est également pour retrouver ma fille, la chair de ma chair. Elena est tout ce qu’il me reste, ma femme ayant péri durant ces dures années où je n’étais pas présent. A force de recherches, Lùthien, Aemon et moi-même avons conclu qu’elle n’était tout simplement plus sur Terre. Dans quelles circonstances et pour quelles raisons, elle est arrivée sur Alfheim ? Franchement cela ne m’intéresse pas. Je ne suis pas là pour faire un procès ou pour accuser qui que ce soit de quoi que ce soit, je ne suis qu’un père en quête de sa fille. Je veux juste savoir si elle est toujours en vie après toutes ces années et si elle va bien. Une fois des réponses obtenues, vous n’entendrez plus parler de moi. »
La nervosité mais également la motivation se fit entendre dans la voix d'Aaron montrant sa résolution à retrouver la chair de sa chair et le dernier souvenir vivant de sa femme. A la fin de son plaidoyer, le silence s'abattit sur l'assemblée qui regardait, tous yeux et toutes oreilles devant, Freyr.
« J’ai bien entendu vos doléances Aaron Smith, père Midgardien. Je puis vous assurer que tous les moyens d’Alfheim seront mis à votre disposition afin que vous puissiez retrouver votre fille, si vous pensez qu’elle est ici. Néanmoins, je suppose que venir jusqu’en ces lieux ne fut pas de tout repos. Ainsi, je vous propose de prendre place dans vos quartiers afin de vous reposer au besoin. Je demanderais à un des gardes de vous accompagner dans vos recherches à vous et Clint Barton, membre des Avengers de Midgard. Pendant ce temps, cela laissera à ma fille, Lùthien, son époux, et leurs enfants, le temps nécessaire pour retrouver sa famille. » Oh yes! Manqua de peu de faire un signe de victoire, Lùthien se contenta de sourire. Sur les sages paroles de son père, Lenwë - frère aîné de Lùthien et Kementari, prince d'Alfheim - se dirigea vers le groupe accompagner par une elfe à la chevelure rousse que Lùthien reconnu comme étant une de ses anciennes demoiselles de compagnie. Elle partie sur Midgard, l'elfe était passée sous les ordres de l'aîné de la fratrie. Ravie de te revoir Aerin. La dite Aerin la salua d'un sourire affecteux, ravie de retrouver sa première maîtresse.
Lenwë prit la parole peu après en disant: Je vais vous accompagner jusqu'à vos appartements. Avec un peu de chance, les dits appartements seront ceux que Lùthien avait habité du temps où elle était encore princesse d'Alfheim.
Guidé par le duo prince - servante, le groupe prit la direction d'un couloir. Du coin de l'oeil, Lùthien repéra sa sœur partant de son côté. Bien que déçue que Kementari n'enterre pas la hache de guerre - tout en s'asseyant sur sa fierté judicieusement mal placée - elle était néanmoins contente que cette dernière ne vienne pas leur rechercher des poux.
Quelques minutes plus tard, l'elfe réalisa qu'elle avait raison. Elle était bien de retour dans ses propres appartements. Un ensemble de pièces composé de 5 chambres - une pour le couple Baskerville (qui était sa propre chambre de jeune fille), une pour Cirth, une pour Earwen, une autre pour Aaron et une autre pour Clint - d'une bibliothèque, d'une sorte d'armurerie composée d'armes traditionnelles elfiques, une cuisine et une sorte de salon-salle à manger. Waw! C'est presque comme si je n'étais jamais partie! Révéla Lùthien poussant son frère à dire: Père a demandé à ce qu'on s'en occupe. puis enchaîna en faisant une imitation de leur père: " La princesse n'est peut-être plus parmi nous, mais elle reste de la famille! Je tiens à ce que tout le monde le sache! " ça lui ressemble bien, tiens! Rigola-t-elle. Quoique, peut-être plus affectueux que dans ses années princesse, ceci dit! Le regard qu'ils s'échangèrent lui confirma qu'ils pensaient la même chose.
Enfin bref! Ne vous inquiétez pas pour Kem', je m'assurerais qu'elle vienne pas vous embêter! ... Et, je te rends Aerin le temps de votre séjour. Dit-il.Besoin d'autre chose? Lùthien réfléchit: Entre autre les moyens mis en place pour retrouver Elena? Permettre à Clint de s'entraîner avec nos soldats, ça se peut! Ce fut là que son frère remarqua - enfin - l'arc que Clint trimballait. Je vois pas de raison de dire non... Autre chose? Les serviteurs qui travaillaient pour moi, ils travaillent toujours ici? Lenwë le confirma. Tu peux leur dire qu'ils reprennent du service! Ses serviteurs de l'époque étaient dévoués et avaient été heureux d'apprendre qu'elle avait trouvé l'amour de sa vie. Lùthien leur faisait entièrement confiance. Son frère lui assura que le message serait passé et que les dits serviteurs passeraient la voir. Parfait!
Sur ses mots, Lenwë quitta les appartements et Aerin proposa à tout ce beau monde de les débarrasser de leurs bagages pour les mettre dans leurs chambres respectives. Une fois fait, elle disparu dans le couloir menant à ces dernières tandis que Lùthien s'installait sur le premier divan venu. Ouf! Ben, la première partie s'est plutôt bien déroulée. Elle remarqua que certains la regardaient: Oui? Maman.. Oui mon chéri? Pourquoi as-tu dit que c'était des gens d'Alfheim qui avaient enlevé Elena? Elle sourit: Ha! C'est pour ça? ... Tout est dans les mots. J'ai dit que des personnes présentes sur Alfheim l'avaient enlevée. Je n'ai pas dit que c'étaient des natifs! Nuance! Elle se releva: Enfin bref! Aemon, tu veux aller t'allonger? Dit-elle, la migraine de ce dernier lui revenant en mémoire. Et moi, je vais prendre un bain. Faites ce qu'il vous plait. Ce qui est à moi est à vous. Et ne vous inquiétez pas, les membres de la cour vont s'assurer que tout se passe pour le mieux. Sur ses mots, Lùthien guida son mari vers la chambre.
️ Gasmask
Spoiler:
Et voilàààà! Comme promis! Si quelqu'un veut rajouter quelque chose, il peut! Pour ma part, je conclus là
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