Pour Kitty, l’héroïsme, à l’image du militantisme, n’était pas quelque chose de rémunéré. Si elle n’irait pas cracher sur quelqu’un qui se fait payer pour sauver ou pour éduquer sur des sujets sensibles, c’était dans ses convictions personnelles que ces deux choses devaient se faire gratuitement. Bénévolement. Si on attendait une récompense à ce genre de choses, était-ce réellement de l’héroïsme ? Etait-ce réellement aider de façon désintéressé les autres ? A ses yeux, non. Cependant, chacun avait sa propre vision, son point de vue personnelle sur le métier de héros. Chacun avait son histoire personnel, ses expériences de vie… Ainsi, elle n’irait pas remettre en cause un mercenaire qui se ferait payer après un sauvetage. Et ainsi, aider à réparer les dégâts lui semblait simplement couler de source. Ils ont certes sauvé tous ces gens, cependant ils auraient peut-être pu trouvé une façon de combattre cet homme sans abimer la boutique. Elle aurait pu éviter d’utiliser cette statue pour l’assommer. Bien sûr, il ne s’agissait pas de s’apitoyer et de culpabiliser, mais simplement de reconnaître ses torts. En tout cas, les yeux de son partenaire temporaire se dirigeant vers le ciel ne lui avait pas échappé, d’autant plus que ses paroles suivaient son langage corporel. Il était honnête, elle aimait bien ça. Kitty haussa les épaules lorsque l’homme s’adressa à elle.
“Reconnaître ses torts, c’est pas forcément se blâmer. Même si j’avoue qu’il mériterait peut-être pas ce que je fais, au moins je reste droit dans mes bottes et je n’ai rien à me reprocher de ce côté-là. Enfin ! Je compte pas non plus récurer les chiottes, il me reste un peu de dignité croyez-le ou non !”
Elle pouffa toute seule à sa blague. Et puis, réalisant une chose, elle se frappa le front peut-être un peu trop dramatiquement, avant de tendre la main vers son partenaire.
“On ne s’est même pas présentés ! Moi, c’est Kitty. Kitty Pryde. Et vous ?”
Messner se battait pour l’argent, comme tout bon mercenaire qui se respectait. Mais il ne sautait pas sur chaque occasion pour faire facturer ses services. Comme là, la situation exigeait une intervention immédiate et donc, l’australien avait agit pour sauver sa peau, et celle de tous les gens présent dans le magasin sans attendre de paiement à la fin. Il n’était pas rester dans son coin, à laisser ce cinglé tout saccager et dire au patron « Je peux vous aider, mais ce ne sera pas gratis ! » Et établir un contrat avant qu’il ne bouge ses fesses. Mais là il regrettait de ne pas l’avoir fait quand il faisait fasse à l’ingratitude du gérant.
Et l’attitude bien naïve de la jeune mutante ne le fit pas changer d’avis. Enfin, elle était jeune oui, et la tête sans doute remplit d’idéal comme lui avant. Avant de devenir un mutant et avoir ses pouvoirs, il se rêvait en un super héros, le super policier qui rependait l’espoir et la justice. Mais tout ce beau monde de rêve c’était effondrer en une seule journée et la suite de sa vie lui apprenait la dure réalité de ce monde. Au moins, Hector était rassuré d’une part que la mutante n’irait pas s’humilier à ce point en allant nettoyer les WC et se laisser bêtement exploitée.
"Il n'y a rien à se blâmer du tout. Vous lui avez sans doute éviter le pire en minimisant les pertes et les dégâts chez lui. Il devrait être reconnaissant pour ca au moins. Et je ne comprends pas pourquoi, vous devez nettoyer derrière les autres, pas ça qui vous donnera une meilleure image, plutôt celle d'une fille qu'on peut manipulée et faire porter le chapeau. Je vous paris qu'après ça, on retiendra plus vous comme coupable à blâmer que le noeurd qui à tout bousiller."
On aurait dit justement que c’était une forme de mode par les temps qui court. Les supers vilains détruisaient, tuaient mais on voyait souvent des articles qui cherchaient à faire comprendre ces psychopathes. Mais quand un super héros détruisait un bâtiment en voulant arrêter un méchant et souvent par accident, c’était un irresponsable à contrôler, peu importe les vies qu’il aurait sauver. L’inversion des valeurs, le mercenaire était heureux de vivre sur la frontière des deux.
La jeune mutante pense à cet instant à se présenter. Il était vrai que ni l’un ni l’autre n’eurent l’idée de le faire, manque de temps et d’occasion. Il saisit donc sa main pour la serrer mais doucement quand même pour en faire autant.
"Salut. Hector Messner, mercenaire à votre service."
Il se doutait bien que jamais elle ou un de ses proches n’aurait l’idée d’engager un type comme lui. Et d’ailleurs, il se demandait si après la confirmation de son métier, l’héroïne idéaliste n’allait pas avoir une haute opinion contre lui et juger le vilain mercenaire qui sauvait des vies pour de l’argent. Ce ne sera pas la première fois.
"Alors Kitty Pryde, vous êtes une super heroine en herbe, ou vous avez déjà votre codename et combattez le crime depuis longtemps ?"
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Kitty se doutait bien qu’on la trouverait naïve. Elle ne l’était pas, selon elle. Elle suivait simplement ses lignes de conduite. Elle savait que tout le monde ne ferait pas la même chose. Elle savait qu’elle n’aurait pas forcément de remerciements et honnêtement, ce n’est pas ce qu’elle recherche. Mais elle comprenait aussi que tout le monde n’avait pas la même vision qu’elle. C’est ce qui rendait le monde et les gens intéressants : tous n’avaient pas la même opinion. Elle écouta donc ce que Hector avait à lui répondre. Ce qu’il disait se tenait. Bien sûr qu’on la verrait comme ça… Le public n’est pas forcément le plus intelligent là-dessus. Elle haussa les épaules.
“Certes, mais la reconnaissance ça court pas les rues. Je fais pas ça pour ça. Et pour le reste, vous avez pas tort. Mais les mutants ont l’habitude qu’on leur jette des pierres, ça me changera pas. Et qu’ils essayent de me manipuler. J’attends !”
Pour appuyer ses paroles, elle donne des petits coups de poing dans le vent avant de pouffer de rire… Puis elle reprend son sérieux.
“Il faut laisser du temps aux gens. Un jour, ils comprendront. Je sais, c’est utopiste, mais y a pas de vie sans espoir, non ?”
Vint finalement le temps des présentations, puisque Kitty réalisa qu’ils ne connaissaient même pas le nom de l’autre. Alors comme ça, ce grand gaillard était mercenaire ! Pas vraiment étonnant, ses paroles s’alignaient bien avec sa profession. Elle haussa légèrement les épaules : il faut de tout pour faire un monde, et puis elle savait que ce n’était pas quelqu’un qui profitait des malheurs des autres. Autrement, il aurait fait payer ses services au gérant de la boutique qu’ils venaient de sauver. Honnêtement, Kitty pensait que ce Hector Messner avait l’air d’un chic type. Elle lui sourit d’autant plus, ne tenant pas à ce qu’il se fasse des films à propos de l’opinion qu’elle aurait de lui.
“Et bien, mon cher Monsieur Hector Messner… Un peu des deux ! Enfin… J’ai un codename, mais je n’ai pas vraiment eu l’occasion de l’utiliser. Donc… Une héroïne en herbe avec un codename, en soit ! Et vous, vous êtes mercenaire depuis longtemps ?”
Qui serait contre un peu de reconnaissance ? Le mercenaire ne disait pas non pour un modeste merci. Mais il préférait ne rien recevoir, que des reproches après avoir apporter main forte. Alors oui, les mutants ont l’habitude d’être les parias de la société. Certains ont fini par craquer même, devenant les monstres que fantasmait le commun des mortels. Et quelqu’un dans la position d’Hector, n’arrangeait pas toujours. En plus d’être mutant, il était mercenaire. On pourrait faire tout un débat dessus, mais pour les gens, du moins ma majorité, le mercenaire était un vilain à se méfier et à combattre. Ce qui était parfois vrai.
La jeune femme mima un combat dans l’air pour montrer qu’elle ne se laissera pas facilement manipuler, contrairement ce que disait l’australien. Se prémunir contre la manipulation, ce n’était pas évident, mais le gaillard ne voulait pas en discuter dessus, se contentant de retourner le rire.
"Certes... Mais il est plus facile de convaincre une personne que les foules et encore, sur le long terme." Hector n’était pas psychologue, mais il fut plus d’une fois témoin du comportement humain dans toute sa grandeur. Surtout sur l’effet foule qui poussait à une réaction et changer en un clin d’œil. Mais comme elle le disait, pas de vie sans espoir. Mais Messner ignorait s’il vivait pour cet espoir ou pour autre chose. Savoir si les mutants seront cent pour cent accepter, n’était pas sa principale préoccupation.
Les mutants en vinrent à se présenter enfin. Avec ce qui est arrivée ces dernières minutes, pas le temps de le faire. Kitty Pryde s’était présentée comme une mutante en herbe, ayant un codename déjà. D’un côté, Hector se rassura en se disant qu’il n’avait pas reconnu ainsi, une nouvelle super héroïne en vogue qu’on retrouvait dans les magasines. Une jeune mutante découvrant ses pouvoirs ? Il aura sans doute l’occasion d’en savoir un peu plus, après avoir répondu à Kitty.
"Bonne question. Ca remonte à loin, j’ai l’impression d’avoir fais que ca toute ma vie. Je dirais un peu plus d’une dizaine d’années au moins." Et dire qu’il avait la quarantaine. Messner sentit comme un coup de vieux. Mais il est vrai qu’il a fait du mercenariat depuis longtemps. Il ne devait même pas avoir la trentaine quand il a quitter l’armée avant de rejoindre l’Agence. "Faudra que je retrouve mon contrat d’embauche dans mon bazar." Plaisanta aussi le mercenaire. "Et vous donc ? Vous sauvez le monde depuis peu alors."
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Même si les mots de Kitty n’avaient pas l’air de particulièrement convaincre son partenaire temporaire, au moins elle avait réussi à le faire rire. C’était déjà une victoire pour elle ! Elle ne s’attarda pas dessus. Elle hocha la tête lorsqu’il vint argumenter un peu son opinion : il n’avait pas tort. Les foules étaient très dures à convaincre, mais il ne fallait pas partir vaincu selon elle. Il y avait toujours de l’espoir, elle en était persuadée. Elle campera sur cette position quoi qu’il en coûte. Elle haussa les épaules avant de répondre :
“Pas faux… Mais ça ne me coûte rien d’essayer, au moins ! Je garderai vos bons conseils en tête, en tout cas !
Les présentations faites, les héros du jour apprennent à se connaître. C’était toujours sympa de rencontrer d’autres mutants. De découvrir leur vie, leurs expériences, leurs pouvoirs, leur point de vue sur- toute la situation des mutants, ou du monde en général. Et puis, elle avait quand même sauvé des gens avec lui ! Elle voulait le connaître au moins un peu… Il lui en dit donc un peu plus sur son métier de mercenaire… Une dizaine d’années ! C’était un pro, devant elle ! Il n’y a pas à dire ! Elle pouffa à sa blague, avant de renchérir.
“Il doit être sous un tas de poussière. J’espère que vous n’êtes pas allergique !”
La question lui fut retournée et Kitty adressa un sourire. Son statut d’héroïne était particulier- elle n’en avait pas réellement. Enfin… Pas dans le sens où elle le souhaiterait, plutôt. Héroïne dans son coin… Elle ignorait si, à terme, c’était vraiment utile. Et puis, elle ne pouvait le nier : elle rêva depuis très longtemps de faire partie d’une équipe en particulier de mutants. Un jour, peut-être. Elle allait continuer de travailler dans ce sens, en tout cas.
“J’ai été assez occupée jusqu’à récemment… J’aidais les gens autrement ! Donc, bah… Pas trop le temps de sauver le monde ! J’avais un agenda de ministre !” Elle rit à nouveau. “Disons que je m’accorde plus le temps, maintenant. Je compte bien continuer à sauver le monde longtemps !”
Hector ne cherchait pas à convaincre qui que ce soit sur ses intentions. Tant que les gens savaient que c’était un homme de parole, il s’en contentait. Après, qu’on le considère comme un héros ou un vilain, cela n’avait pas d’importance. Alors oui, il a plus souvent fait des missions où il devait sauver des vies et combattre ceux qu’on qualifierait de méchant. Mais Hector n’était pas un saint. Déjà, on pouvait le critiquer que ses services sont souvent à contre partis, attendant rémunération. Et puis, il avait déjà fait des choses, des choses discutables dont il semblait n’avoir que peu de remords. Alors l’avis du peuple il s’en fichait bien.
Oh oui ! Ses débuts dans le mercenariat ne dataient pas d’hier. Messner n’était pas vieux, il restait un beau jeune homme avec toute la vigueur à son paroxysme. Mais il est vrai que repenser à ses débuts donnait un petit coup de vieux. Tous ces voyages, tous ces contrats menés depuis des années. Et dire qu’il n’avait rien changer depuis, restant un mercenaire. Sans doute était-ce au final la profession qui lui correspondait le mieux, où il restait le seul roi à bord et ne plus obéir aux ordres de chefs tyranniques et corrompus, l’armée l’en avait dégouter.
"Vous êtes donc une héroïne en herbe indépendante ? Vous apprenez le métier sans être attacher à un groupe en particulier ?"
Cela existait, juste que souvent on mettait en avant les groupes de Héros, comme les X-men ou les Avengers pour ne cité que eux. Mais il existait tant d’individu agissant en solo. Hector se disait que si un jour devenir une sorte de justicier, il serait un peu comme le Punnisher, mais avec les troubles mentaux en moins. D’ailleurs, il était encore en vie ou pas ce gars ? Il ne savait plus.
"Et donc question bête, qu’est ce qui vous a donner l’envie de vouloir sauver le monde ?"
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Kitty n’avait pas forcément l’occasion de confronter ses idées avec celles d’un mercenaire, d’habitude : elle vivait après tout dans un institut qui accueillait et formait une équipe de super-héros. Ce n’était pas souvent qu’elle croisait quelqu’un qui se faisait payer pour sauver des gens. Cependant, elle voyait bien que Hector ne faisait pas forcément ça que pour l’argent : sinon, il ne l’aurait pas aidé à arrêter ce type. C’était son métier, voilà tout. Kitty respectait ça, même si elle pense qu’elle n’accepterait jamais de se faire payer pour cela.
“Exactement ! Bah… Disons que… J’aimerais faire partie des X-Men. Mais j’ai pas encore… haha… vraiment fait la demande ou- ouais. J’ai pas osé encore. Donc… Je m’entraîne de mon côté ! Faut dire que- j’ai eu le temps de m’entraîner. Vous savez… Pendant les Années Sombres.”
C’était l’un de ses buts, elle doit l’avouer… Rejoindre les X-Men. Faire partie de cette équipe de mutants qui sauve le monde. Changer le monde auprès des siens. Changer la vision que les gens ont d’eux et des super-héros. Mais pour le moment… Elle n’a pas sauté le pas. Pourquoi ? Peut-être qu’au fond, tout au fond, il reste des brides de cette enfant pleine d’insécurité qui n’avait pas confiance en elle. Oui, peut-être que ces brides lui murmuraient qu’elle n’était pas encore assez forte pour prétendre faire partie des X-Men.
“L’envie de vouloir sauver le monde ?”
C’est une bonne question. Elle avait toujours admiré les super-héros, depuis aussi loin qu’elle se souvienne. Et elle avait vu… Elle avait subi le côté sombre de l’humanité. Tout en observant le meilleur, qui se battait pour reprendre le dessus. Elle aussi, elle voulait aider à faire gagner le côté lumineux de la Force !
“C’est cliché, je dois avouer. Mais je sais ce que c’est d’être du côté des victimes… Donc, bah… Je veux faire de mon mieux pour qu’il y ait de moins en moins de personne qui ait à subir ça.”
Hector écoutait attentivement ce que Kitty avait à lui raconter et même si chacun vivait dans un monde différend, le mercenaire pouvait comprendre son point de vu, comme il pourrait comprendre certains supers méchants. Il pouvait donc aussi bien aller d’un côté que de l’autre sans pour autant trop juger. Il correspondrait donc bien à ce qu’on pourrait appeler comme un « neutre » même si au final, sa manière de voir les choses et d’agir pourraient le faire pencher d’un côté définitivement. Mais pour l’instant, il garda cet avantage lui permettant d’éviter de prendre partis et de finir une fois de plus déçus.
Pour revenir à Kitty, Messner avait l’impression d’entendre une enfant. Ce n’était pas négatif. Car c’était dans le sens où quand on était jeune, on est remplit d’idéalisme, de rêve et motiver par de belles intentions. Il ne la jugea pas car l’australien fut pareil avant, et peut-être encore un peu aujourd’hui. Mais il se rappelait qu’avant de devenir mutant, ou que son gène mutant ne se réveil, il rêvait de devenir policier, un héros des plus simple combattant le crime à l’image de son père. Quand cette image fut briser, c’était d’une terrible douleur et la fin d’un monde.
"Et vous vous entrainez bien ?" Interrogea curieux le mercenaire qui fut titiller quand on parlait d’entrainement, son activité favorite. Il était curieux de savoir si Pride était douer pour se battre. Bon, là il eut sans doute une petite démonstration, mais le criminel n’était en rien spectaculaire, Hector n’a même pas eut besoin d’user d’un pour cent de ce qu’il savait faire.
"Si vous me permettez d’être franc, je pense que vous manquer d’expérience et donc de confiance. Comme quand on conduit, c’est en pratiquant qu’on se rassure avec l’expérience." Après tout, les X-Men, un peu comme les Avengers, furent montrer dans les médias comme des équipes d’élites. Par là, on entends que ce sont des mutants, supers héros adultes et expérimenté, ce qui peut impressionnera toutes potentielles jeunes recrues.
"Ecoutez, si cela vous tiens tant à cœur… Je pourrais toujours vous donner deux ou trois tuyau pour vous améliorer au combat. Peut-être vous montrer une ou deux missions périlleuses aussi si vous voulez haha ! Après sais pas si un mercenaire qui vous aurez aider vous tente ou fasse bonne figure dans votre cv si vous vous présentez à l’institut."
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Tandis que les deux partenaires du jour discutaient et apprenaient à se connaître, la discussion vint à se pencher sur Kitty. Idéaliste dans l’âme, elle souhaitait faire avancer la cause des mutants par le militantisme… et le vigilantisme, aussi. Elle savait qu’on la penserait naïve, mais elle préfère penser de façon optimiste. Dans ce monde, si on se contente de regarder les choses arriver, persuadé qu’on ne peut rien n’y faire, on ne vit pas vraiment. Kitty n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort ou sur le monde : elle préfère être actrice de celui-ci pour le changer en mieux. En l’occurrence, un des moyens pour y arriver serait pour elle de rejoindre les X-Men.
Il est vrai que les années Sombres avaient eu l’avantage de la pousser à s’entraîner… Mais elle restait quand même à l’abri, la plupart du temps… Il lui fallait encore de l’entraînement pour pouvoir prétendre rejoindre cette équipe de super-héros. Elle maîtrisait bien ses pouvoirs, la stratégie ça allait, mais le combat en dehors des pouvoirs, ce n’était pas encore ça…
“Heu… Niveau pouvoir ? Parfait. Niveau combat au sens propre ? Heeeh… Ouais, c’est encore plutôt bof, je dois l’avouer.” dit-elle en riant un peu. “Tout dans la tête, rien ailleurs ! Mince, c’est pas comme ça qu’on dit, non ?”
Kitty eut un petit sourire gêné lorsque Hector lui dit franchement qu’elle manquait d’expérience. Aouch. Dans le mile. Elle ne fait l’héroïne que depuis peu, après tout. Et pour être dans une équipe de super-héros, il faut le faire depuis un moment généralement… La jeune fille fit la moue, enfin jusqu’à ce que Hector continue de parler. Lorsqu’il lui proposa de l’aide pour le combat, l’homme put littéralement voir les yeux de la jeune fille s’illuminer. Quelqu’un d’expérimenté pour lui apprendre le combat ? Mais c’est une super opportunité pour progresser et avoir plus de chances d’être acceptée ! Elle lui adresse un grand sourire.
“Vous feriez vraiment ça ? C’est génial ! Merci, merci beaucoup ! Vous êtes génial !”
Kitty expliqua qu’elle avait une parfaite maîtrise de son pouvoir, mais pour le reste, ce n’était pas encore ça. Savoir contrôler son pouvoir était une très bonne chose déjà, on évitait ainsi les mauvaises surprises. Après, pour vouloir défendre la veuve et l’orphelin, il était important de savoir se battre de d’autres manières. Comme avec Hector qui savait contrôler sa bête intérieur et se servir des avantages qu’elle offrait. Mais il ne se reposait pas uniquement sur ca, il savait se défendre en étant un simple humain que ce soit au corps à corps ou avec des armes. Le pouvoir était essentielle, mais il fallait prévoir aussi les moments où on risquait de ne pas pouvoir l’utiliser. Ne pas trop se reposer sur ca, ou QUE dessus en gros.
Voila un peu pourquoi, le mercenaire offrait son aide pour l’entrainer. Elle avait un quelque chose à exploiter et sans doute qu’un petit coup de main lui serait profitable pour s’améliorer et lui faciliter son adhésion chez les X-Men qu’elle semblait tant rêver de rejoindre. En tout cas son offre plaisait à la principale intéressée qui s’en réjouissait.
"Oui je sais." Oui répondit-il faussement modeste. "Mais je vous préviens, ce ne sera pas facile. Vous aurez droit à quelque chose d’extrême, de militaire même. Je voudrais bien me montrer patient et compréhensif, mais niveau exercice, je vous pousserais au bout pour que vous surpassiez le meilleur de vous-même, vous voila prévenu." Hector pouvait se montrer sympa, mais en tant qu’enseignant, il pouvait se montrer dur, parfois un peu tyrannique. Mais s’il le faisait, c’était toujours dans l’intérêt de l’autre. Car à l’armée, on vous enseignait que si vous ne vous préparez pas assez, vous êtes un homme mort.
"Bon il se fait tard. Je pense qu’il est temps pour moi d’y aller. Je vous laisse donc de quoi me joindre et on se met d’accord, ok ?"
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
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