Il pleut. Enfin, je crois. Je n’en sais rien. Je ne sais pas si c’est vraiment de la pluie ou si c’est moi qui me l’imagine. Tout ce que je sais, c’est que je cours. Je cours à toute vitesse alors que deux hommes me courent après. Mes poumons me brûlent de l’intérieur, je suis à bout de souffle mais je ne m’arrête pas. Je m’imagine un bâtiment devant moi qui apparaît. Je traverse les murs inexistants sans le moindre mal, mais je sais que mes deux poursuivants eux ont dû être surpris l’espace d’un instant, les freinant dans leur course effrénée.
Moi, je continue de courir. Mes vêtements sont trempés, mes cheveux collent à mon visage et il est impossible de voir les larmes qui coulent le long de mes joues, tant les gouttes de pluies déferlent sur mon visage. Je m’enfonce dans une ruelle, passe au-dessus d’une barrière et en retombant, je me blesse à la main quand ma peau se prend dans le fil. La paume en sang, je ne m’arrête pas, je reprends ma course. Je sais ce qui m’attends s’ils m’attrapent, je le sais. On ne m’enfermera plus jamais. Je ne le tolèrerais pas, je ne l’accepterais plus. J’ai pris goût à la liberté, quand bien même cette dernière m’a été longtemps inconnue.
Je m’arrête au coin d’une rue, entre deux grandes bennes d’ordures où je me cache un instant. Je suis dans le Bronx, mais j’ignore ma position exacte. Je n’ai personne à prévenir de toute façon, je ne connais personne qui pourrait m’aider à l’heure actuelle. Je reprends mon souffle, pliée en deux. L’air que j’inspire est glaciale, on est en plein hiver. J’ai un goût métallique dans la bouche et je me rends compte que quand je me suis débattue la première fois, j’ai dû me prendre un coup de coude en plein visage. Ma lèvre est fendue, mes doigts tremblent. Une voiture s’arrête non loin de moi et je retiens mon souffle. C’est eux, je le sais. Alors j’imagine un mur qui créerait une impasse et je me remets à courir.
Je ne suis pas une athlète. Le sport, je n’en ai quasiment jamais fait dans ma vie, les seules activités sportives proposées en psychiatrie étaient le yoga et le jogging dans la courre extérieure. Alors ça ne m’étonne pas, quand je me fais rattraper. On est entre deux bâtiments qui ressemblent aux vestiges d’une ancienne usine. Je suis poursuivie et une trentaine de mètre plus loin, une voiture s’arrête devant moi. Prise au piège, je tente de rejoindra une des portes qui mènent à l’intérieur de l’usine. Mais il est trop tard. J’ai le souffle coupé quand quelqu’un m’attrape, ou plutôt, se jette sur moi. On tombe tout les deux au sol et un bras me tient fermement par la taille.
Je ne me laisse pas faire. J’hurle de rage, mais aussi de désespoir et je commence à me débattre. Je donne des coups de pieds alors qu’on me relève, des coups de poings et des coups de coudes jusqu’à ce qu’un des hommes passe son bras autour de mon cou. Je n’hésite pas à le mordre de toutes mes forces quand il essaie de m’empêcher d’hurler avec sa main. Je n’irais pas avec eux ! Alors j’imagine le sol disparaître sous nos pieds pour laisser place au vide. Ça surprend un des hommes suffisamment pour qu’il me lâche, mais le deuxième me tient encore fermement au bras et je me retourne en essayant de me dégager de toutes mes forces. L’illusion prend fin, le vide laisse place au sol boueux.
Mais je vois surtout deux autres hommes venir rejoindre les deux qui me tiennent déjà. Cette fois-ci, je ne leur échapperais pas.
In every story, there's a knight in shining armourLuke Hunt & Roselyn DwightCe soir, il pleut et je n’aime pas la pluie. La pluie inhibe mon odorat et j’ai tendance à me concentrer sur la pluie qui tombe. J’étais sortie pour essayer de trouver une occupation mais cette pluie m’occupe la tête et je ne fais pas vraiment attention à ce qui m’entoure. Je vagabonde espérant entendre quelque chose mais cette nuit est calme. Je m’apprêtais à commencer à partir quand j’entendis des pas, des pas rapides.
Je monte sur le toit et commence à suivre les pas qui ont attiré mon attention. Si je compte bien, il y a cinq bonhommes et une fille. Qu’est ce que cinq lourdeaux peuvent vouloir a une fille? Je continue de courir et de sauter sur les toits espérant arriver avant qu’ils ne lui fassent quelque chose. Pour être au top, je commence a me transformer avant de ne plus rien entendre mise à part des voitures qui suivent un schéma particulier de route. Je ne finis pas ma transformation et recommence à courir.
J’arrive finalement au dessus d’une petite rue dans laquelle je vois plusieurs hommes essayer de kidnapper une jeune femme. Plus loin d’autres arrivent prêt à lui faire sa fête et bien il y en a un autre. Je sors mon arme et tire dans le lampadaire au dessus des hommes qui se dirigeait vers la jeune femme. La moitié de la ruelle dans le noir je peux enfin agir, je descends et m’occupe des deux hommes. Le premier finit le visage par terre avec un fracas assez violent et le deuxième est balancé hors de la zone non éclairée. Il atterrit dans des poubelles situées non loin des autres hommes.
Je m’avança vers la zone éclairée et on pouvait voir des yeux jaunes a travers le noir. Je sortis du noir avec mon arme dans la main droite en fixant droit dans les yeux les hommes. Je jetai mon arme quelques mètres plus loin et m’avançai vers eux. Ils lâchèrent la jeune femme et s’avancèrent vers moi couteau a la main. Le premier me planta le couteau dans l'épaule et l’autre dans la main. C’était assez douloureux mais drôle, je retire les couteaux et je les jette à terre. En quelques secondes, les plaies se cicatrisent et disparaissent.
J'attrapai l’un deux par les épaules avant de l’écraser par terre ensuite je me tourna vers l’autre, l’attrapai et le lança au travers du mur le plus proche. Je m’approche de la jeune femme en prenant mes yeux normaux, la regarda droit dans les yeux et lui dit “Salut, tu va bien? Pas de blessure?”:copyright: Crimson Day
Alba Cervantes
Elijah Cervantes Hunt
Layana Cervantes Hunt
Lily Cervantes Hunt
Luke Hunt
Dina Rainston
Dernière édition par Luke Hunt le Ven 19 Fév 2021 - 13:21, édité 1 fois
Je sens les larmes me monter aux yeux. Je ne veux pas retourner, non ! Je me débats de toutes mes forces mais c’est peine perdue. Deux des hommes me tiennent et me traînent déjà vers la voiture. J’essaie encore de me débattre mais c’est peine perdue, ils tiennent chacun un de mes bras et je n’arrive plus à donner des coups. Mon cœur se serre davantage dans ma poitrine, la peur s’empare de moi. Et puis retentit comme un coup de feu, l’obscurité nous gagne alors que le lampadaire qui nous procurait de la lumière rend l’âme. Je ne sais pas ce qui arrive, je vois juste la silhouette d’un des hommes voler contre une benne à ordure.
Les deux hommes qui me tiennent me lâchent alors, je tombe en arrière et je les vois qui sortent des couteaux. J’écarquille grand les yeux en voyant des yeux jaunes nous observer. Je n’ai pas le temps de me demander qui c’est, ni si c’est un mutant comme moi. Je le vois se faire planter et je cri, sans doute d’effroi, certainement parce que je le vois déjà dans une marre de sang à mes pieds alors que je me fais emporter. Je ne veux blesser personne, encore moins un inconnu, si ça veut dire suivre ces hommes sans rouspéter, ainsi soit-il.
Mais l’homme ne semble même pas se rende compte qu’on vient de lui planter un couteau dans l’épaule, la main. Il les retire et je vois sous mes yeux les blessures se cicatriser. Il ne met pas longtemps à s’occuper des deux zigotos qui me tenaient, tout comme il n’a pas mis longtemps à s’occuper des autres.
Je tremble, mais ce n’est pas parce que j’ai peur de lui. C’est l’émotion qui traverse mon corps, l’adrénaline qui me quitte petit à petit, quand bien même mon cœur bat encore la chamade. A pluie qui m’a trempée et qui maintenant, malgré ma course effrénée, mais laisse avoir bien froid. Je me relève et le regarde, ses yeux ne sont plus jaunes, même si dans l’obscurité j’ai du mal à voir ses traits.
« Oui, oui je vais bien. »
J’ai le poing serré, là ou je me suis coupé à la paume. Poing que je desserre pour observer cette dernière, je me suis coupée assez profondément, j’espère ne pas avoir besoin de points de sutures parce que je ne sais pas qui pourrait m’aider. Et puis mon regard se pose sur l’homme et je penche légèrement la tête sur le côté.
« Et vous... vous allez bien ? Ils vous ont poignardé ! »
Comme si je venais de m’en souvenir, je fais un pas vers lui, la main tendue prête à vérifier ses blessures. Mais avant de l’atteindre je me ravise et ma main retombe à mon côté. Je tremble de plus belle, la peur, le froid qui ont raison de moi.
« Ils ne sont pas morts, n’est-ce pas ? »
Parce que malgré tout, oui, malgré le fait qu’ils veulent me ramener à ma mère pour me faire enfermer à nouveau, ces hommes ne méritent pas de mourir pour autant.
In every story, there's a knight in shining armourLuke Hunt & Roselyn DwightLa jeune femme tremblait, je ne savais pas si c’était a cause de moi ou a cause du froid. Elle me répondit qu’elle allait bien mais je savais que non. Je pouvais sentir le sang couler de la paume de sa main. Je venais de la sauver et elle s'inquiétait quand même pour moi.
“Oui ne vous inquiétez pas, je guéris assez vite. Regarder je n’ai plus rien.”
Avais-je dit en lui montrant ma main complètement intacte. Voyant qu’elle tremble, j’enlève ma veste et la mets pour essayer de la réchauffer. Je continue de l’admirer jusqu'à ce qu’elle me demande si je les avais tués ou pas. Je sentais de la peur dans sa voix et je changeais d’expression. Je n’avais pas envie qu’elle ait peur de moi.
“Non ils ne sont pas morts, ils vont avoir super mal à leurs réveils mais ils sont bien vivants.”
Je vois que malgré ma veste, elle avait encore froid et que je ne pouvais malheureusement rien faire pour la réchauffer, encore plus si on reste sous cette pluie battante. Alors que je me concentrais sur la pluie, je me souvenais de sa blessure à la main. Je pris sa main très calmement et regarda sa blessure. Je sortis une sorte de mouchoir et la mis sur sa plaie.
“Tu as l'air d’avoir froid et d’être perdu, tu veux que je t’emmène chez moi? Tu pourras te reposer et tu seras plus au chaud.”
Je sais que ça pouvait faire bizarre que le type qui venait de te sauver t’invite chez lui mais elle avait froid et chez moi il y aurait tout ce dont elle a besoin. Il fallait dire aussi qu’elle était assez mignonne et gentille même s'il y avait peu de chance étant donné que je devais avoir 5 fois son âge.:copyright: Crimson Day
J’ignore qui est cet homme. Ni pourquoi il m’a sauvé. C’est sans doute des questions que je devrais me poser, mais on ne m’a jamais appris à me méfier des inconnus. Pas vraiment. Je suis plus apte à me méfier des blouses blanches que de quelqu’un qui me sauve la mise, je ne suis pas totalement naïve au point de ne pas me rendre compte que mon raisonnement n’est pas forcément le bon.
Mais cet homme m’a aidé, qui sait combien d’autres m’ont vu courir avec des hommes à mes trousses sans lever le petit doigt ? Alors je me dis qu’il ne doit pas avoir mauvais fond, sinon il ne serait pas intervenu. On ne peut pas être bien méchant si on sauve une parfaite inconnue. Alors un sourire étire lentement mes lèvres. Je ne sais pas qui il est, je sais juste qu’il m’a sauvé. Comme les chevaliers dans les contes de fées. Non pas que je crois en ces derniers, j’évite d’y penser pour ne pas créer l’illusion d’un dragon ou d’un cheval blanc. Mais je connais trop peu du monde pour faire une autre comparaison.
L’homme me dit aller bien et me montre même sa main. J’écarquille un peu les yeux en voyant qu’il n’a plus rien. Et bien dis donc, je la veux bien aussi cette mutation ! Voyant que je tremble, il enlève sa veste et me la passe autour des épaules. Je n’hésite pas à enfuir mes mains dans cette dernière. J’ai déjà un peu plus chaud comme ça, même s’il continue de pleuvoir.
« Oh, tant mieux alors. Je ne voudrais pas qu’ils meurent par ma faute. »
Parce que c’est bien de ma faute, s’ils sont là. Si je n’avais pas fui la première fois. Bien que ma culpabilité soit déplacée, je suppose, étant donné qu’à la base ils sont là pour m’emmener et me faire enfermer à nouveau. Mais je ne me suis jamais traitée comme une victime, quand bien même je le suis, d’une mère trop protectrice et d’un père dépassé par la mutation de sa fille. L’homme me propose de venir chez lui et je l’observe un court instant, pour moi c’est quelqu’un de bien, alors je ne me méfie pas là ou d’autres se méfieraient.
« Je veux bien, je n’ai nulle part où aller. » Vérité cruelle, avant qu’elle ne reprenne. « Mais vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas, je ne voudrais pas m’imposer. »
Parce que malgré tout, malgré mon enfermement, a mère m’a appris les bonnes manières avant que ma mutation ne vienne pointer le bout de son nez. Et alors qu’on se mets en route, que je le suis sans me poser de questions, sans même faire attentions à ce qui nous entoure, j’ose enfin poser la question qui me tracasse légèrement.
« Vous êtes un mutant, comme moi ? »
Parce que je ne sais pas que dans ce monde, annoncer ce qu’on est à un inconnu n’est sans doute pas la meilleure des idées.
In every story, there's a knight in shining armourLuke Hunt & Roselyn DwightElle me répondit qu’elle ne voudrait pas que ces hommes soient morts par sa faute. Pourtant je ne voyais pas pourquoi elle disait que c’était sa faute, rien ne justifiait de se faire attaquer et kidnapper par plusieurs hommes.
“Quand bien même ils seraient morts, ça n’aurait pas été votre faute. Ses hommes ont décidé de vous attaquer et ils ont payé."
Elle accepta ma proposition en me demandant quand même si ça ne me dérangeait pas car elle ne voulait pas s’imposer. Cette femme est vraiment gentille, elle pense d’abord aux autres avant de penser à elle.
“Non ça ne me dérange pas, j’ai la place de t’héberger sans soucis. Je vais envoyer un message pour appeler mon chauffeur.”
Pendant que nous commencions à marcher, je sortis mon téléphone et envoya un message a mon chauffeur en donnant ma position. Je rangeais mon portable et continuais à marcher avec elle. Notre marche était calme jusqu’à ce qu’elle me demande si j’étais un mutant comme elle.
“Effectivement je suis un mutant, un vieux mutant même. Une petite boule de poils. Tu as dit comme moi, tu es une mutante?”
Je n’avais remarqué qu’après qu’elle avait dit comme moi. Cela voulait donc dire qu’elle aussi était une mutante. Mais pourtant je ne l’avais pas vu se servir de ses pouvoirs lorsqu’elle était en train de se débattre avec les hommes. Après ça pouvait juste dire qu’elle n'avait pas de pouvoirs offensifs ou juste qu’elle ne savait pas comment les utiliser.
On marchait quand je vis mon chauffeur approcher avec une grosse berline, je lui fis un geste de la main et la voiture s’arrêta juste devant nous.
Pour moi, le monde est vaste et j’ai encore énormément de choses à découvrir. Mais ce qui m’échappe le plus n’est pas forcément la société, plutôt les règles à laquelle elle se plie. Auxquelles toutes et tous se plient. Je n’ai pas cette capacité à comprendre les normes sociales comme tout autre jeune femme de mon âge. J’en ai bien conscience, ce qui est un début. Mais je ne me méfie pas de cet inconnu car il m’a sauvé, alors forcément, il doit être quelqu’un de bien. Je me doute vu sa façon de se battre qu’il a de l’expérience dans ce domaine, qu’il ne doit pas être un enfant de cœur. Et pourtant, je ne vois que bienveillance dans ses mots, dans ses gestes. Alors je fais confiance, aveuglement pour certains mais je pense bien savoir ce que je fais, sans même penser aux risques. Le monde finira par me manger tout cru, comme l’a si bien dit une autre sans abris avec qui j’avais partagé mon maigre repas un jour. Mais je vis aussi dans l’ignorance, celle de ne pas se rendre compte que certains codes sociaux m’échappent alors que je pense comprendre être en décalage avec les autres.
Comme le fait de s’inquiéter du sort de ces hommes, qui ont pourtant voulu me kidnapper. Mais je n’y peux rien, mon monde a trop longtemps été limité à quatre murs pour que je puisse en vouloir à quelqu’un, si ce n’est aux principaux fautifs, mes parents. Je hoche simplement la tête quand l’homme me répond, c’est vrai, il n’a pas tort, mais je n’arrive pas à m’en convaincre. Je ne dis rien comme il me dit appeler son chauffeur, tremblant de la tête au pieds et enfuyant mes mains dans les poches de sa veste. Bordel, qu’est-ce qui fait froid ! J’aurais sans doute, si j’avais pu m’échapper seule, finit par chercher refuge dans un bâtiment abandonné, essayé de faire un petit feu même si je pense que mon briquet est vide. Pendant qu’on marche, j’ose lui demander s’il est comme moi, un mutant.
« Une petite boule de poils ? Oui, je le suis aussi. Je sais créer des illusions, j’ai essayé de leur faire croire qu’ils tombaient dans le vide mais ça n’a pas marché. »
Pas assez longtemps pour que je sache fuir une bonne fois pour toute. C’est si simple, quand je le dis ainsi, alors qu’en réalité ma mutation est bien plus compliquée. Enfin, c’est surtout que je ne la maîtrise pas aussi bien que je crois la maîtriser. On rejoint une voiture et je remercie l’homme quand il me dit d’entrer en première, me glissant sur le siège arrière j’enfuis un bref instant mon visage dans la veste. J’ai vraiment froid, je ne sens pas le bout de mes doigts.
« Oh, je ne vous ai pas encore remercié de m’avoir aidé ! Merci. »
C’est que j’ai oublié de lui dire ça, tout simplement, non mais quelle idiote je fais.
« Au fait, je m’appelle Roselyn. » Parce que se présenter est la moindre des choses, même si je donne le nom que j’ai choisi, non celui qui m’est propre. « Comment vous avez su que je me faisais attaquer, on était dans un coin assez isolé… C’est aussi votre mutation ? » La curiosité est sans doute mon plus vilain défaut, je l’avoue.
In every story, there's a knight in shining armourLuke Hunt & Roselyn DwightLorsque je lui dis que j’étais une petite boule de poils elle ne comprit pas bien et c’était normal, ma mutation était assez simple à camoufler. Elle savait créer des illusions et avait d’ailleurs essayé de faire croire aux hommes qu’il tombait dans le vide. Elle se glissa sur le siège arrière et me remercia de l’avoir aidé.
“Sérieusement créer des illusions, ça doit être bien sympa comme pouvoir”
Je ne prononçais pas un mot alors qu’elle me dit s’appeler Roselyn. Je montais dans la voiture et m’assis à côté d’elle. Je fis signe au chauffeur de conduire et me tournais vers Roselyn alors qu’elle me demandait comment j’avais fait pour savoir qu’elle se faisait attaquer.
“Et bien d’abord enchanté Roselyn, moi je m’appelle Luke. Oui je vous ai entendu grâce à ma mutation, je suis capable de me transformer en jaguar à forme humaine. C’est une mutation assez voyante donc je ne l’utilise que très rarement mais je peux utiliser quelques attributs comme l’odorat, les yeux, l'ouïe ou même des griffes et des crocs. Une autre capacité de ma mutation est que je vieillis beaucoup moins vite que les humains normaux. Ça peut vous paraître fou mais je suis née en 1900.”
Tout ce que je venais de lui dire pouvait largement effrayer tout le monde mais étant donné qu’elle allait venir chez moi, je ne voulais rien lui cacher. J'espère seulement ne pas lui faire peur avec mes 118 ans derrière moi.
La voiture continuait de rouler sur les routes magnifique vu de nuits avec de couleurs qui s’étendait sur la route. Mon chauffeur nous écoutait sans rien dire car il savait déjà tout ça, c’est d’ailleurs pour cela que c’est mon chauffeur.:copyright: Crimson Day
D’autres mutants, je n’en ai pas beaucoup croisé. Je les compte sur une main, à vrai dire. Ce n’est peut-être pas plus mal. Mais là où certains se méfieraient, moi je ne me méfie pas. On est tous supposé avoir un instinct qui fait qu’on est assez malin pour ne pas se jeter dans la gueule du loup, mais je suis persuadée que le mien est inexistant. C’est un miracle que je survis dans la rue, seule, et ma mutation en est la principale raison.
Quand quelqu’un tente de m’intimider ou de me faire peur, il me suffit d’user d’une illusion pour m’en sortir. Je n’ose jamais faire de choses trop grandes, pas comme quand j’étais enfermée. Non, de simples choses comme leur donner l’illusion visuelle que je suis un gars d’un mètre quatre-vingt de haut, qui fait deux fois leur poids. Mister musclor, voilà l’illusion que je me donne quand on me cherche des ennuis. Et je prie pour que ça marche parce que pour l’instant, aucune de mes illusions ne sont tangibles. Pas depuis cette fois où le chien a attaqué l’autre sans-abri.
Quoiqu’il en soit, je suis maintenant déjà plus au chaud dans la voiture et je ferme un court instant les yeux, profitant de cette chaleur que je n’ai plus ressentie depuis bien trop longtemps. Si mon pouvoir était sympa ? Oui, certainement, si j’arrivais à mieux le gérer ce qui n’est pas le cas. Je finis par le remercier, ensuite me présenter, car il mérite bien de connaître mon nom après m’avoir sauvé la vie.
L’homme lui dit s’appeler Luke et lui explique ensuite quel est sa mutation. Je l’écoute attentivement alors qu’il m’explique aussi être né en l’an 1900... Et bien, on ne le dirait clairement pas. Je pense le dévisager un court instant et le sang me monte aux pommettes avant que je détourne le regard. Très bien, Rose, tu sais pourtant que tu ne dois pas dévisager les gens ! J’aurais beau m’en souvenir à chaque fois j’oublie l’espace de quelques instants.
« En 1900 ? Ha oui vous ne faites vraiment pas votre âge... Vous avez le pouvoir de régénérescence c’est ça ? Pour ça que vos blessures ont si vite disparue… Oh, ça doit être bien pratique vous avez dû en voir des choses depuis tout ce temps ! »
Pour moi, c’est fantastique d’entendre une telle chose. Moi qui ne connais rien au monde me retrouve en face de quelqu’un qui en a sans doute déjà vu bien trop. Je lance à peine un regard à l’extérieur, voyant le paysage changer petit à petit.
« Je peux faire croire pleins de choses aux gens mais je ne suis pas très douée, ma mutation n’en fait qu’à sa tête. J’aurais aimé avoir une mutation comme la vôtre, je crois qu’on ne m’aurait pas enfermé si ça avait été le cas. C’est pour ça que ces hommes me poursuivaient, ma mère les a envoyé me récupérer. »
Honnêteté flagrante, je n’ai rien à cacher, je n’ai pas honte d’avoir été en psychiatrie parce que je n’y étais pas pour un problème quelconque, si ce n’est un gène mal foutu.
In every story, there's a knight in shining armourLuke Hunt & Roselyn DwightAprès lui avoir avoué mon âge de papy, elle me dévisagea un court instant avant de détourner le regard. C’était tout à fait normal qu’elle me dévisage après ce que je venais de lui dire. Elle me répondit que je ne faisais pas mon âge et me demanda si j’étais doué de régénérescence car mes plaies se referment très vite.
“Oui je suis capable de régénérescence et mes blessures disparaissent assez vite. C’est vrai que j’ai eu la chance de visiter beaucoup de pays et de voir beaucoup de choses, parfois des choses que j’aurais préféré ne pas voir mais oui c’est bien pratique.”
Elle regarda par la fenêtre avant de me raconter que sa mutation était assez compliquée à contrôler et qu’elle n’en faisait qu'à sa tête et qu’elle aimerait bien avoir une mutation comme la mienne. Les hommes qui l’on attaqués était envoyé par sa mère, je pensais qu’elle drôle de mère mais la mienne était une terroriste donc je ne suis pas mieux a ce niveau.
“Je vous assure que ma mutation à aussi des mauvais côtés, chaque transformation que je fais surtout les petit trucs comme mes yeux jaunes me font un mal de chien. Pour mes yeux, crocs et griffes, je suis obligé de faire appel à la bête mais arrêter la transformation donc c’est douloureux. J’ai d’ailleurs moi aussi été enfermé, surement moins longtemps que vous étant donné que leurs vitres autres défense n’était pas assez solide pour arrêter la bête. Il faut que vous soyez fier de votre mutation.”
Ça devait être dur d’être enfermé dans un hôpital psychiatrique et encore plus quand on a pas sa place dedans. Savoir ça, me mettait dans un état mi-énervé mi-triste.
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