Un petit déclic se fit entendre et un boitier électrique placé à l’interstice de d’une double porte grésilla. Il émettait quelques étincelles, signe qu’il grignait. Son cadran vert s’éteint, effaçant donc une ligne point affiché dessus il y a quelques secondes. Sans attendre, un pied puissant frappa ce boitier, le faisant tomber à terre et ouvrant bien grand la porte. Le propriétaire de ce fameux coup de pied, entra donc précipitamment. Loin de foncer dedans sans réfléchir, l’épaisse silhouette braquait devant elle une arme, un fusil d’assaut.
Avec le rayon rouge coloré du viseur, l’individu balaya la pièce à la recherche du moindre signe suspect. La salle était grande, froide. Elle comportait plusieurs armoires métalliques grandes ouvertes tout autour d’une table sans chaise, éclairé par une de ces longues lampes qui pendouillait du plafond et grésillait à chaque balancement.
Le soldat, car non seulement il en avait l’arme, mais portait l’habit, renifla l’air cherchant à dénicher quelque chose. Mise à part l’humidité, le coin n’était pas puant. Et à la vue de sa grimace, il devait avoir trouver quelque chose. "Ils étaient-là il y a peu de temps." se fit donc la conclusion notre ami. Néanmoins, il constata qu’il n’y avait plus personne, alors le solide gaillard, aussi imposant qu’une montagne s’approcha de la table. Dessus, on y trouvait plus grand-chose. Les occupants des lieux ont dû fuir en emportant les documents les plus importants. Mais Hector ne perdit pas espoir. Se penchant dessus, il joua avec les quelques feuilles restantes, cherchant le moindre indice laissé derrière eux.
"Allez, l'un d'entre vous a sans doute laisser quelque chose. Pas peur de jouer au Petit Poucet." Marmonna donc le mercenaire.
Le peu qu’il avait était écrit en mandarin. Hector n’était pas très doué dans le chinois, mais connaissait quelques notions, assez pour l’aider dans ce qu’il voulait faire. Il lisait donc les grosses lignes et ne trouva pas grand-chose, si ce n’étaient des quelques vieux rapports d’acheminements. Cela pouvait intéressait quelqu’un, mais pas notre ami. Il trouva finalement ce qui ressemblait à une lettre manuscrite. Lisant vite fait les premiers mots, un large sourire illumina son visage. Il semblerait que le colosse tenait quelque chose.
Tout à coup, respectant un timing de théâtre, les oreilles du mercenaire se mirent à siffler. Un rapide demi-tour vers là où il venait, et Hector se retenait de grogner. Il avait perçu un son, celui de nombreux pas qui remontaient les couloirs de ce bâtiment perdu dans la Chine sauvage. Cela se rapprochait de lui. Sans doute un des membres du groupe venu se débrasser de l’intru. Tant mieux, Hector n’était pas contre un peu d’activité, il avait peur de s’ennuyer durant la mission.
Rattrapant son arme, il alla se cacher derrière une des armoires, enfournant bien la précieuse lettre dans une de ses nombreuses poches sous son gilet. Là, il attendait. Cela se rapprochait. Mais la démarche n’était pas celle d’un voyou courant pour abattre une cible. Elle était beaucoup plus… Militaire. Semblable à la sienne. Etrange. Hector attendit de voir de qui, il s’agissait. Il ne tarda pas à voir surgir à travers la porte, une première tête, armée elle aussi. Non, cela n’était pas un mafieux, mais bien un soldat. Pas Chinois. En y faisant plus attention, il crut reconnaitre le SHIELD.
Là Hector avait envie de grogner. Le SHIELD et lui, c’était une histoire d’amour et comprenez que c’était ironique. Déjà, le mercenaire avait du mal avec toute organisation militaire quel qu’elle soit. Trop de mauvais souvenirs. Il avait appris à se montrer méfiant et le SHIELD ne faisait pas exception. Il y a plusieurs raisons à cela, mais nous le découvriront bien plus tard.
Curieux de savoir ce qu’ils faisaient là, Hector profita de l’effet de surprise qui était de son côté. Sortant de sa cachette, il pointa bien son arme vers l’homme venant d’entrer. Une manière de se présenter en somme, et lança sur un ton railleur :
"Désolé vous arrivez trop tard, c’est fermer !"
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
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Dernière édition par Hector Messner le Sam 15 Mai 2021 - 11:11, édité 1 fois
"La coopération n'est pas l'absence de conflits, mais un moyen de les gérer." Deborah Tannen
2016 – Cœur de la Chine
Si j’avais cru comprendre que les Avengers était parti dans une sorte de règlement de compte entre eux, personnellement je faisais mon travail avec Fury et Hill et rien de plus. Si le S.H.I.E.L.D. était tombé officiellement depuis que le Captain avait mis son nez dedans révélant tous les agents d’Hydra aux véritables agents comme moi, je travaillais toujours pour les personnes auxquelles j’avais confiance et Fury faisait partie de ces personnes. Alors quand il me demanda de me rendre en Chine pour retrouver un agent d’Hydra. J’avais répondu présent. Pas besoin d’hommes avec mes pouvoirs. Je pouvais lui faire faire un petit voyage Chine/Etats-Unis en une fraction de seconde alors autant se montrer direct en y allant seul.
C’était pour cette raison que j’étais maintenant devant la porte d’un entrepôt chinois, seul, dans mon armure du S.H.I.E.L.D. et arme en main mais en arrivant à l’adresse donnée par mes supérieurs, je compris rapidement que je n’étais pas le premier arrivé sur place. La porte était en tel état que cela donné l’impression qu’un véritable bélier avait enfoncé la porte.
Je restai alors sur mes gardes en entrant avec prudence, arme chargée et prête à tirer en main. Comme à mon habitude, mes armes étaient chargées de balles tranquillisantes. Tuer n’était pas mon truc. C’était pas pour ça que je m’étais engagé dans ce genre d’organisation. C’était à la base pour combattre ce qu’on appeler maintenant les extraterrestres.
Bon l’endroit semblait désert à première vue mais j’étais méfiant. L’expérience sans doute… J’étais clairement à découvert et je pouvais être surpris à tout moment. Et cela ne loupa pas… Alors que je regardais sur les côtés, un homme se dévoila à moi. Armé lui aussi, il n’était pas de type asiatique et était vêtu d’un habit militaire. S’il ne semblait pas venir d’une organisation particulière il était forcément là pour une raison pour une autre. Son arme était pointée sur moi et je pointais aussitôt la mienne vers lui. Mais pour autant je gardais le sourire et mon fair-play habituel.
« Hey, tout doux, je ne te veux pas de mal. Je cherche un homme c’est tout. Tu sembles pas faire partie de l’organisation des asiat’ vu que tu ressembles plus un boxeur américain ou p’tet australien plutôt… »
Tentant un geste de paix, je relevais doucement mon arme vers le haut, la crosse dans la paume de ma main…
Les deux hommes se firent face un moment. Ils ne se connaissaient pas et avaient peu de raison de se faire confiance. Hector se demandait même si le blond avait pour mission de l’appréhender. Après tout, comme on venait de l’énumérer, c’était une histoire compliquée entre lui et le SHIELD. Il se disait qu’il fallait s’attendre à tout, même s’ils se pavanaient avec cette image de gardiens de la paix du monde. L’agent envoyé en tout cas, chercha à détromper Messner de ses pensées, expliquant sa raison d’être-là. Il leva par la suite son arme tout doucement. Hector lui, tarda à le faire, s’attendant souvent à un coup bas à chaque instant.
"Marrant, je cherche aussi un gars ça tombe bien."
On pourrait croire naïvement, qu’Hector et le blond cherchaient une personne différente, mais se serait sous-estimer le SHIELD que de ne s’intéressait qu’à de la petite frappe. Sauf si un sbire ou un lieutenant dans cette organisation, était un alien ou une entité infiltrée. Mais non, Minotaure ne pensait pas à ça. Donc voilà l’ennui, si tous deux pourchassaient la même personne, les plans de notre mercenaire se retrouvaient contre-carrer et il pourrait dire adieu à sa paye. Il fallait bien qu’il mange de temps en temps.
Hector hésita. Cet homme ne semblait pas menaçant, mais notre ami avait appris à se méfier des apparences. Pouvait-il dire la nature de sa mission ? Car oui, le colosse recherchait quelqu’un, mais c’était parce que ce quelqu’un possédait quelque chose qui intéressait le mercenaire. Il avait un peu peur d’éveiller les soupçons, ou attirer l’intérêt de l’organisation sur l’objet de sa mission et se compliqué d’avantage la vie. Pour le moment, on pouvait se sentir comme coincé.
"Par curiosité… Qui cherchez-vous et pourquoi ?"
Qui, il s’en doutait, mais Minotaure préférait se montrer un peu subtile dans sa démarche. Il pouvait paraitre bourrue et fonce dedans, mais en réalité, il était constamment prudent et stratégique. Il ne survivait pas qu’en comptant sur sa force et ses nombreuses capacités. Qu’on le traite de paranoïa, cela ne lui fera rien, car il sait que sens ce genre de comportement, il serait mort bien plus souvent qu’Elektra voir même, qu’il n’aurait jamais eus la chance de revenir une seule fois en vie. Amusant quand même, de faire attention à sa propre vie, à préserver, mais faire un métier aussi dangereux.
Pour revenir à ce qui était entrain de se passer, Minotaure devait trouver un moyen de se sortir de ce dilemme. Il ne faisait pas encore confiance au SHIELD, mais il ne désirait pas entrer en confrontation avec eux. S’il venait de suite à les attaquer, cela ira mal pour la suite. Néanmoins, s’il sentait qu’il n’avait pas le choix, Messner n’hésitera pas à défendre chèrement sa peau et son contrat. Il leva un sourcil en regardant le jeune homme devant lui et jeta un coup d’œil derrière ce dernier comme s’il cherchait quelque chose que l’agent cacherait.
"Et le SHIELD n’enverrait qu’une personne ? Pas d’équipe ou de renfort en cas de pépin ?"
A chaque fois que le mercenaire eut affaire à l’organisation militaire, il voyait souvent une petite équipe en mission comme à l’armée. Soit l’inconnu était un super agent sachant se défendre contre n’importe quelle menace seul, ou bien… Il s'est fait enfler..." L’envoyé au casse-pipe, servant de sujet test ou qu’ils sous estimaient le danger. Bref, Hector trouva cela bien étrange.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
"La coopération n'est pas l'absence de conflits, mais un moyen de les gérer." Deborah Tannen
Si j’avais pris les devants en relevant mon arme vers le haut, l’homme en face de moi tarda à faire le même geste de paix. Finalement je ris l’initiative de ranger directement mon arme lorsqu’il me confirma qu’il cherchait quelqu’un aussi. Je songeais alors à l’identité de l’homme que j’avais en face de moi. Pas d’écusson d’appartenance à une organisation que j’aurais pu connaitre alors soit c’était un taré qui cherchait vengeance ou alors… L’idée d’un mercenaire arriva rapidement dans mon esprit sans que cela soit confirmer. Mais le fait est que normalement le S.H.I.E.L.D. ne bosse pas avec ce genre d’individu. Rester à espérer qu’ils ne cherchaient pas exactement la même chose sinon cela allait poser problème.
Je formulais rapidement un sourire même si je sentais quand même qu’il y avait de la tension. Mais j’étais comme ça, souvent à prendre les choses à la rigolade. Cela me réussissait parfois… J’ai bien dit parfois hein… L’homme toujours sans identité – mais bon je ne m’étais pas présenté non plus alors… - me demanda qui je cherchais et je n’étais décemment pas autorisé à lui dire l’identité de l’individu… Je grimaçais doucement en écartant les bras en signe de résignation :
« Je suis navré mon vieux mais je ne peux pas te dire son identité. C’est juste une ordure d’agent d’hydra. Mais tu ne serais pas là si ne connaissais pas cette organisation. J’me trompe ? »
Pour toute affirmation complémentaire, je montrais du doigt le signe très distinctif au mur de la pieuvre d’hydra. Signe également que nous étions tous les deux dans un de leurs repaires mais visiblement pas le bon.
« Et toi tu cherches qui ? Ou quoi ? On n’sait jamais ? »
J’étais certain qu’il ne me donnerait pas plus d’informations que cela mais bon qui ne tente rien n’as rien non ? Naturellement je me dirigeais en direction de ce qu’il restait de la table avec des papiers qui volaient dans tous les sens. Si l’homme s’enfuirait je le poursuivrais peut-être car il avait surement trouvé une information mais bon pour l’instant, il ne semblait pas enclin à quitter cette espèce de repaire. Les mots de l’homme m’atteignirent et me firent sourire alors que je me retournais vers lui quelques papiers en main.
« Disons que parfois, le nombre d’agents n’est pas le plus important du moment que l’on obtient ce que l’on veut. »
Je reposais mes yeux sur les papiers qui n’avaient à mon sens que peu de valeurs. Je reposais le tout sur la table en allant droit but. J’avais l’impression étrange qu’il avait plus d’informations que moi alors je devais tenter le tout pour le tout.
« Bon au sinon, au lieu de jouer au chat et à la souris, si on se concentrés sur nos cibles. Peut-être qu’on ne les laisserait pas prendre trop d’avance sur nous… qu’en dis-tu l’australien ? »
Hydra… Une vieille organisation nazie. Ils se sont faits discret depuis la seconde guerre mondiale, face à Captain America, mais ils étaient toujours là. Oh oui Hector les connaissait. On ne pouvait pas dire qu’il portait ces gens dans son cœur. Bien sûr, ces derniers ont tenté de l’embaucher plus d’une fois, mais Messner n’était pas comme tous ces vulgaires mercenaires. L’australien avait ses principes, et les dessins de ses employeurs l’impactaient souvent. Alors oui, il refusa de bosser pour eux. Quand il avait vu leur symbole dans la base qu’il fouillait, le mercenaire ne fut qu’à moitié surpris. Hydra était partout, et se faisait de nombreux ennemis. Et s’il pouvait leur causer le moindre tort, c’était un bonus pour lui.
Le blondinet se montrait sûr de lui, un peu trop au goût du mercenaire. Soit il était au courant de quelque chose dont lui ignore, ou bien tout cela n’était qu’un coup de poker. C’était risquer, c’est pour cela qu’Hector restait sur ses gardes. On ne savait pas encore à qui, il avait affaire devant lui et même si le S.H.I.E.L.D se présentait sous des airs plus vertueux qu’Hydra, Minotaur se méfiait tout autant d’eux. Moins sans doute, mais un minimum méfiant tout de même. Hector répondit à l’agent du S.H.I.E.L.D sur le même ton, caricaturant à peine, mais renforçant sa pique par un sourire moqueur.
"Désolé mon gars, mais je ne peux pas te dire son identité non plus."
Ce n’était pas une exigence du client, mais ce dernier avait demandé du travail propre et rapide. Hector ne voulait pas avoir dans les pattes les petits joueurs du S.H.I.E.L.D qui viendraient sans nul doute lui mettre des bâtons dans les roues. Cela le ralentirait et il aimerait s’attirer la furie de Fury en lui envoyant tous ses petits soldats.
L’agent s’approcha de la table et fouilla les quelques papiers laissa là. Normalement, aucun n’aiderait le blond, Hector possédait les seuls documents donnant une piste. Et si cet inconnu le découvrait, il devra passer sur le corps du mutant pour les récupérer. Et même si Messner ne voulait provoquer cette organisation protectrice de la Terre, il ne se priverait pas de le réduire en bouillit pour l’empêcher de le dépouiller. L’agent expliqua que le nombre de soldat envoyé importait peu. "Quelle arrogance." se disait Minotaur. En tout cas, le soldat semblait sous-entendre que lui seul pouvait mener une telle opération périlleuse pour un homme. En même temps, Hector était seul aussi à être embaucher. Mais l’employeur connaissait sa nature, celle qui lui donnait un très bon avantage. Sans doute que le blondinet avait quelques talents cachés aussi. Ce serait fort possible.
"Donc je suppose que le S.H.I.E.L.D a envoyé son meilleur agent. Le soldat super entrainer qui tue d’un claquement de doigt. Ayant sans doute des supers pouvoirs pour l’aider ou un don particulier ?"
Il ne s’attendait au mieux qu’à une partie de réponse, un oui ou un sous-entendu pour une des idées émises. Tous deux restaient sur leurs gardes et c’était bien normale. Chacun avait une raison de se méfier de l’autre, du moins pas de la personne même mais de ce qu’elle représentait. Leur métier se ressemblaient, mais étaient motivés par des raisons bien opposés. Le soldat contre le mercenaire, l’éternelle histoire de rivalité qui n’aura sans doute jamais de fin.
Cependant, l’agent semblait vouloir mettre un terme à ce conflit, du moins temporairement. Ce n’était pas faux, l’homme était malin Hector devait admettre qu’il ne disait pas n’importe quoi. Hélas, on ne balayait pas la méfiance comme on donnerait un coup de balai. Ce n’était pas parce qu’on demandait l’honnêteté, qu’on l’était sis-même ou qu’on n’avait rien à cacher. Hector prit un instant pour réfléchir, pesant le pour et le contre et surtout, savoir comment répondre.
"Je suis bien d’accord. Si tu m’assures que tu ne chercheras pas à me doubler et que tu traques pas le même gibier que moi, je t’accorderais le bénéfices du doute."
Hector devait mériter son salaire, et il avait une réputation à tenir. Dans le milieu, un mercenaire mal noté ne ferait que de petits contrats sans saveurs et remportant pas grands choses. La vide de l’auto-entrepreneur quoi. Il était normal qu’il voulait s’assurer qu’on ne chercherait pas à lui voler le pain de sa bouche.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
"La coopération n'est pas l'absence de conflits, mais un moyen de les gérer." Deborah Tannen
Ouais c'était vrai, j'ai sur de moi sur ce coup là mais je savais également que la mission que l'on m’avait était dans mes cordes, avec ou sans alliés. Et bien évidement, comme je m'y attendais, il ne me dévoila pas sa recherche ou la raison de sa présence ici. En même temps, cet homme s'il n'était pas en traque de quelqu'un ou de quelque chose en particulier ne serait pas ici dans ces locaux vides à la recherche d'indices. A moins que cela soit un agent mais je n'y croyais pas le moins du monde. Pour moi c'était soit un mercenaire qui devait remplir un contrat ou un homme en quête d'une vengeance personnelle. Dans les deux cas, il avait tout intérêt à ce qu'on collabore dans le sens où nous serions meilleurs ensemble que séparément. C'était bien connu, l'union fait la la force.
Il me répondit à mon annonce sur le fait que le SHIELD n'avait envoyé que moi. Ouais c'est encore vrai, j'avais été un peu présomptueux sur ce coup là mais c'était surtout que le SHIELD ne voulait pas que la traque d'un agent d'Hydra soit ébruitée et envoyer un agent seul sur le terrain c'était plus discret que tout un régiment. L'acolyte en face de moi évoqua même des capacités supérieures. Et dans le fond, il n'avait pas tord. Même si je n'utilisais pas mes pouvoirs à outrance, il était vrai que pouvoir se téléporter à ma guise était un atout et pas des moindre.
« Non, je ne suis pas leur meilleur agent mais ils voulaient une mission discrète alors un agent cela passe plus inaperçu que dix. Pour ce qui sont de mes potentielles capacités, je te répondrais simplement que même si j'en avais, cela ne sera utile que pour me voir partir au plus vite de cet endroit... »
Je commence alors à fouiner un peu dans les documents restants du bureau avant de finalement tout reposer rapidement en lui disant qu'il serait bien maintenant de jouer cartes sur table afin de collaborer enfin. L'australien semblait d'accord mais il voulait s'assurer qu'ils ne cherchaient pas la même proie. En cela, ils n'avaient pas vraiment avancés puisque l'un comme l'autre n'étaient pas prêt à dévoiler leurs cibles :
« Disons que si tu ne cherches pas un agent d'Hydra alors non on ne veut pas la même personne. »
Je reposais à nouveau les yeux sur l'endroit en étant intrigué par une petite marque sur le côté d'une armoire. Une pieuvre était gravée dans le bois, un endroit bien étrange pour une gravure de cette marque. Je tournais alors le dos à l'autre chercheur de la pièce pour examiner avec plus d'attention cet endroit. Appuyant doucement sur la gravure, j'ouvris un petit tiroir caché en bas de l'armoire. Je me presse d'en prendre son contenu et de lire les quelques indications qui n'étaient pas en chinois. Une adresse...
« Je crois que nous avons une destination. Alors on fait équipe ou pas ? »
Je relevais les yeux sur l'australien en lui tendant la main, gardant précieusement mon document dans l'autre main. Je voulais signer une trêve temporaire des hostilités et je pense que c'était le moment adéquat. Dès lors qu'il accepta je lui répondis :
« Bien, je m'appelle Aaron. Alors allons-y maintenant. »
Hector resta tout de même sceptique. Pour le coup de la mission discrète, il pouvait comprendre. Mais ne pas envoyer leur meilleur agent… Soit il jouait les fausses modesties, ou bien il lui cachait quelque chose, voir les deux. Le mercenaire décida de rester sur ses gardes, au cas où, cet agent chercherait à le surprendre. Si cela se trouve, il possédait bien un pouvoir, une capacité particulière. La plupart des êtres puissants préférés taire leur don, par mesure de sécurité. Arès tout, Messner ne criait pas sur tous les toits qu’il pouvait se changer en une bête colossale pouvant tout défoncer sur son passage. Et de plus, un agent d’une organisation paramilitaire devait bien protéger quelques secrets pour garder un certain avantage sur un potentiel ennemi…
En tout cas, les deux hommes, bien qu’ils ressemblassent chacun à une armoire à glace, savaient jouer à un jeu d’intelligence. En dire mais pas trop. Ne pas tirer le premier ou donner trop vite sa confiance. Le blond semblait savoir user de charme, il devait chercher à rassurer l’ancien soldat devant lui afin de mieux savoir ce qu’il savait. Pendant son petit discours, Hector n’arrêtait pas de peser le pour et le contre, cherchant à savoir ce qui serait le plus avantageux pour lui. Pour le moment, il était d’accord sur un point, ne pas se mettre le SHIELD à dos. Coopérer pourquoi pas, mais pas trop. Le faire pas à pas et dès que cela sentirait mauvais, se tirer tant qu’il en était encore temps. Alors, quand l’agent mentionna sa propre cible, celle qui devait l’être, Minotaur sauta sur l’occasion alors pour donner quelques détails. Mais pas trop. Sans doute se sentait il un peu plus rassuré, mais pas complétement.
"Je crois voir de qui tu veux parler mon gars. Je te laisse volontiers ce sale type tant que tu me laisses faire mon boulot."
Hector avait un peu peur de dire la nature de sa mission. Il devait récupérer quelque chose d’important se trouvant en la possession de cet agent d’Hydra. Mais si le SHIELD l’apprenait, ne deviendrait-elle pas curieuse de ce que c’était et ne voudra t’elle pas le récupérer ? Elle pouvait se dire qu’il s’agissait d’une arme, d’informations importante et que pour le bien de la nation et du monde blablabla, elle devait le récupérer et doubler Messner. Pour le moment, ne disons rien alors. Hector resta toujours prudent. L’agent joua avec un tiroir et tira un papier qui semblait faire son bonheur. Le mercenaire avait lui aussi des informations qu’il cachait sur lui. Cela n’aurait servi à rien ? L’agent tendit cependant sa main pour celer une sorte d’accord. Hector était un homme de parole, et même s’il ne portait pas l’organisation dans son cœur, il espérait que le blond lui, était un homme d’honneur aussi. En tout cas, ci ce ne fut le cas, le mercenaire comptait bien lui faire payer sa parole. Ainsi il attrapa vigoureusement la main et la serra.
"Deal."
Avant d’aller où que ce soit, le mercenaire le ralentit dans son élan.
"J’ai aussi quelque chose." Tant qu’à faire équipe, autant partager quelques infirmations aussi. Il glissa sa main dans son gilet et tira le papier qu’il voulut lui cacher jusque-là. "C’est une lettre écrite par ta souris. En chinois, mais il parle d’un lieu de rendez-vous dans une baraque qu’il loue. Je suppose que c’est dans le secteur que tu as localiser."
Aaron, car il s’était présenté, pouvait constater s’il avait des notions en mandarins, qu’effectivement dans peu de temps, sa cible se trouvera à tel lieu et à telle heure. Une information oublier sur la table par ses sbires.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
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L’homme en face de moi savait ben faire son taf tout comme moi. Ne pas lâcher trop d’informations mais apte à coopérer s’il le fallait pour aboutir à cette mission. En soit une coop ne me déranger pas dans le sens où j’irais plus vite et ma mission serait plus rapidement achevée. Restais à savoir si oui ou non nous avions la même cible.
Visiblement selon les réponses de l’australien, la cible n’était pas la même. Cependant je n’eus pas plus d’informations que ça en ce sens que je ne devais pas l’empêcher de faire son boulot. Il était évident que c’était un mercenaire et qu’il devait trouver quelqu’un ou quelque chose et peut-être même tuer pour avoir sa paie. L’idée ne m’enchantait pas des masses mais bon il fallait faire avec les moyens du bord.
Après avoir trouvé les informations manquantes, je me tournais vers pour enfin sceller notre parole. D’un simple mot il approuva ma requête et je lui répondis en souriant.
« T’en fais pas, j’sais tenir mes engagements. Si on cherche pas la même chose. Alors tu as ma parole que je te laisserais faire ce que tu as à faire. »
Bon finalement, la langue du mercenaire se délia un peu et il me tendit une feuille qu’il avait cachée dans sa veste depuis tout ce temps. Le malin tient. Je souris rapidement avant de prendre la lettre en question. Comparant rapidement les deux informations, je compris qu’il nous restait moins de deux heures pour nous rendre sur place. Pour réussir il faudrait soit un véhicule rapide, soit se rendre sur place d’une autre manière mais à dire vrai, je n’étais pas prêt à montrer mes pouvoirs :
« Bon on as deux heures devant nous pour faire près de 200 bornes. Tu as un véhicule … euh … J’peux continuer à t’appeler l’australien ou tu peux me donner au moins ton prénom ? »
Il Paraissait effectivement honnête. Il ne lisait aucune traitrise dans ses yeux. Aaron ressemblait au bon soldat un peu idéaliste qui respectait des principes. Tout le monde n’était pas comme ça, ça en devenait rare et Hector se sentait pousser à lui faire confiance. Il cru comprendre que c’était après un agent d’HYDRA qu’il en voulait et non sur ce qu’il possédait. Mais, aussi sincère que puisse être l’agent Smith, Messner ne se sentait prêt à lui confier encore la nature de sa mission. S’il devait faire un rapport à la fin et mentionner les intérêts du mercenaire, le SHIELD lui, pouvait venir par la suite se mêler de ses affaires et poser quelques soucis. Hector prit tout de même le risque d’ajouter.
"Ok, je te laisse ton gars."
Hector a passé une grande partie de sa vie au milieu de vautour et de requin. Si le mercenaire avait lui aussi un sens moral, un code d’honneur, ce n’était pas le cas pour la plupart de ses collègues. Et pas qu’eux, même ceux venant d’institutions plus officielles, avaient les dents longues. N’importe qui de n’importe tout pouvait être une vraie pourriture. Et il suffisait qu’ils entendent parler d’un potentiel butin ou de pouvoir pour vous poignarder dans le dos. Hector en avait déjà fait les frais plus d’une fois.
Messner sourit un peu amuser il fallait dire. C’était déjà un peu dans sa nature de rire d’un peu de tout, mais il fallait avouer qu’Aaron avait plutôt une aura plaisante. Il n’inspirait pas trop la méfiance chez Hector, c’était comme rencontrer un vieux compagnon de l’armée. Mais Messner ne se laissa pas emporter par ce flot de sentimentalisme, il resta sérieux et il serait judicieux en effet, de décliner son identité. Information qu’il aurait fini par découvrir tôt ou tard, alors autant à la fois respecter les bonnes manières et faire gagner du temps.
"Hector Messner, mercenaire pour vous servir monsieur."
Il était temps de passer à l’action. Aaron l’avait bien fait remarquer qu’ils avaient de la route devant eux et peu de temps. Hector fit signe à l’agent du SHIELD de le suivre jusqu’à l’extérieur du bâtiment. Il se demandait par contre, comment lui, était venu. Sans doute parachuter d’un avion ou d’un hélicoptère pas très loin et devant se débrouiller sur place.
Dehors, le mercenaire conduisit son nouveau partenaire jusqu’à une vieille Jeep marron. Elle attendait là, à quelques rues seulement dans un recoin sombre et abandonné.
"J’ai loué ça en arrivant. Plus pratique de prendre un véhicule sur place et minimiser l’utilisation de ta propre bagnole ou moto."
Hector n’attendait pas et monta de suite côté conducteur. C’était lui qui avait loué le véhicule comme il l’avait dit, or de question de se laisser conduire par qui que ce soit. Ce sera lui qui les mènera au repère du mafieux. Pendant qu’il posait son fessier sur le vieux siège en tissu et qu’il se prépara à mettre le contact, Messner relativisa en se disant qu’avoir un coup de main dans cette affaire ne ferait pas de mal. Après tout, son contrat disait de ramener l’objet. On ne lui demandait pas de faire ça tout seul. En plus cette aide ne lui coutera rien, il n’avait rien demander ce sera alors gratos. Ça, ça lui faisait se marrer.
Il leur restait deux heures, mais avec cette caisse, ils arriveront en moins d’une. Et Messner ne pensait pas que là où ils iront et vue l’heure qu’ils verront grand monde sur la route. Tout devrait se passer aussi facilement. Après sur place… Le mercenaire se doutait qu’ils devront prendre d’assaut un fort. Le gusse et son trésor devaient être très bien protégés à n’en pas douter.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
"La coopération n'est pas l'absence de conflits, mais un moyen de les gérer." Deborah Tannen
Bon déjà j’avais la confirmation qu’il ne toucherait à l’agent d’Hydra. C’était une bonne chose en soit qu’on ne veuille pas la même chose. Je pourrais plus facilement coopérer avec quelqu’un si cette personne et moi-même avions des cibles différentes. Mais je devais quand même rester sur mes gardes. Ce n’était pas un collègue de travail où même un ami. D’ailleurs il me le confirma quelques instants plus tard lors qu’il me donna enfin son identité. C’était bien un mercenaire. Si le nom me disait rien que d’une certaine manière le SHIELD n’avait pas eu à faire à lui mais cela ne voulait pas dire que l’homme n’était pas bon. Cela voulait simplement préciser qu’il savait rester discret.
Il était temps de partir de là pour rejoindre l’entrepôt en question. Heureusement Messner avait un véhicule, j’aurais pu y aller en me téléportant mais cela serait dévoiler tous mes talents à mon « nouvel allié ».
Une heure et quinze minutes plus tard
Le bruit d’une balle fusa à mon oreille. Bon finalement niveau discrétion c’était pas trop ça mais au moins nous avions pu entrer sans trop de difficultés. Une fois débarrassé des premiers agents de la mafia mêlés aux agents d’Hydra, j’ai pu me fournir en armes létales. C’était pas des armes de prédilection pour moi mais c’était nécessaire pour ne pas que j’utilise mes pouvoirs à tort et à travers devant le mercenaire. Mais là nous étions arrivés tous les deux dans une salle où les agents en face étaient bien plus nombreux que nous.
Alors que j’étais accroupi derrière un pilier qui semblait fondre comme neige au soleil sous les balles, je jetais un coup d’œil à mon acolyte de mission :
« Bon alors… Maintenant qu’on est entré, ça s’rait bien d’avancer. »
Les balles ne s’arrêtaient mais ce n’était pas ce qui m’inquiétait le plus. Non le pire serait que l’homme que je cherche depuis un bail se barre encore une fois. J’avais vraiment pas envie de le laisser filer.
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