[Super Héros] Kamala Khan - Good is not a thing you are, it's a thing you do.

Kamal. En arabe, c’est un mot qui signifie perfection. Yusuf et Muneeba Khan, en posant les yeux sur cette enfant, un miracle à leurs yeux, ne pouvaient qu’avoir ce mot à l’esprit. Déjà parent d’un garçon appelé Aamir, ils avaient essayé pendant de nombreuses années de concevoir un enfant. Cette petite fille est née alors qu’ils avaient perdu espoir… Le prénom Kamala avait alors été une évidence. Immigrés de Karachi au Pakistan, les Khan avaient choisi une belle petite maison près de Hamilton Park, à Jersey City dans le New Jersey, pour élever leurs deux enfants, la ville même qui avait vu naître Kamala.

Petite fille pakistanaise et musulmane au milieu de camarades pour la plupart blancs et chrétiens, Kamala avait heureusement fait la rencontre d’une camarade en maternelle qui, comme elle, était de confession musulmane et fille de parents immigrants, Nakia. Rapidement, elles sont devenues inséparables. Plus tard en primaire, elle fait la rencontre de Bruno, un jeune garçon avec une situation financière et familiale difficile. Les Khan, à l’époque, avaient commencé à payer les sorties scolaires du jeune garçon, rapprochant leurs familles… et ainsi les deux enfants ont été poussés à se côtoyer, se découvrant rapidement les mêmes passions, devenant aussi inséparables.

Kamala avait seulement quatre ans lorsque les Avengers ont sauvé New York de Loki et son armée. Elle était trop petite pour comprendre, et sa famille était heureusement éloignée des attaques à ce moment. Elle a de vagues souvenirs de son frère, alors âgé de neuf ans, qui tenait sa main un peu trop fort sur le trajet pour la mosquée. De sa mère, à genoux sur le tapis de prière sur le côté des femmes, effrayée, murmurant ses prières. Kamala l’avait imité comme elle le pouvait du haut de ses quatre ans, sans vraiment comprendre.

Kamala a sept ans lors de la bataille de la Sokovie. Assise près de ses parents devant les informations, elle ne comprend pas ce qu’il se passe. Elle ne comprend pas non plus les indignations de ses parents, qui critiquent les Avengers, de sa mère qui les traite de dangers. Les Avengers sont des héros… Ils ne peuvent pas être dangereux. C’est faux, ce qu’ils disent. Il y a forcément une explication. Un an après, dans la cour de l’école, la petite fille discute des affrontements au sein des Avengers avec son ami Bruno. “Même moi, j’ai que huit ans, et je sais que c’est nul de demander aux super-héros de révéler leur vrai nom. Ça pourrait mettre en danger leur famille.” Voilà ce que pense Kamala Khan, une opinion partagée par Bruno, bien que de son côté il ait quelques réserves. Le soutien de la petite fille va aux Avengers qui ont été déclarés criminels, sans qu’elle ne reproche rien aux Avengers qui se sont pliés aux Accords de Sokovie.

2018. La Guerre d’Infinités : les Khan figurent parmi les chanceux, aucun membre de sa famille ne disparaît. Kamala n’a même pas encore fêté ses dix ans, à ce moment-là. Son anniversaire, en ce début des années sombres, n’a pas été synonyme de joie. Sa mère, volontaire à leur mosquée, multiplie les actions caritatives et les heures de bénévolat pour remplacer les bénévoles disparus. La banque où travaille son père est en passe de mettre la clé sous la porte. Leur quotidien bascule. Kamala reste accrochée à l’espoir, dans ce chaos, que les Avengers réparent tout. C’est ce qu’ils font toujours, pas vrai ?

Les cinq ans qui suivent, la famille Khan fit de son possible pour garder la tête hors de l’eau. Kamala, elle, en pleine adolescence, essaye de s’affirmer dans ses goûts et dans sa personnalité. Créative, elle exprime son admiration pour les Avengers à travers des bandes dessinées, des fanfictions, des vidéos sur Internet. Elle fait des recherches sur les agissements de ses héros préférés, sur les théories à propos de la disparition de Iron Man des radars. D'un autre côté, sa culture différente des autres, couplé à des parents stricts,  la pousse à se sentir bien différente des autres adolescents de son âge, et ce malgré le fait qu’elle soit très fière de ses origines et de sa foi. Bruno et Nakia sont ses bouées de sauvetage, dans ce banc de requin qu’est le lycée.

Elle rentre au lycée l’année même où les disparus réapparaissent. Ce n’est nullement une surprise pour la fan des Avengers, qui savait que le jour viendrait où ses idoles sauveraient à nouveau le monde. Ce qui l’a surprise et surtout fortement attristée, en revanche, c’est le sacrifice de Iron Man et Black Widow. A l’époque, elle les avait pleuré comme de véritables membres de sa famille. C’est aussi à ce moment-là que Kamala avait découvert Captain Marvel. Fascinée par cette super-héroïne qui avait su tenir tête au Titan fou, elle avait rapidement fait toutes les recherches possibles sur les exploits de Carol Danvers. Bientôt, sa chambre fut tapissée de posters et autres décorations à l’effigie de celle-ci. Plus Kamala en apprenait sur elle, plus elle l’admirait. Captain Marvel était devenue son idole, un modèle à qui elle aimerait ressembler.

Sa deuxième année de lycée fut étrange, puisqu’il y avait deux fois plus d’étudiants qu’avant. Les classes à nouveau pleine et elle se sentait d’autant plus mise à l’écart. Cette année fut aussi source d’inquiétude pour Kamala. Entre les attaques visant les mutants, qui poussaient ses parents à lui interdire toute sortie - parce que je cite, “même si tu n’es pas une mutante, on se sait jamais” et la trahison de Wanda Maximoff le jour de la Commémoration du Blip, l’après-Thanos n’était pas tout rose. D’autant plus pour le Jour des Héros, où Kamala devait se rendre. Ses parents avaient refusé qu’elle y aille, surtout sa mère, inquiète pour sa sécurité dans une ville comme New York. La jeune fille allait bien sûr y aller avec Bruno en cachette, mais ils ont raté leur bus… En apprenant sur les réseaux sociaux ce qu’il se passait, les deux adolescents étaient rentrés chez eux, la boule au ventre. C’était un choc pour Kamala, qui avait suivi la carrière de Wanda et qui l’avait toujours admirée.

Sa scolarité continua sur sa lancée. Maintenant en troisième année de lycée, la question “qu’est-ce que tu veux faire de ta vie, Kamala ?” est sur la bouche de toute l’équipe pédagogique ET de sa famille. Sauf que cette question est un mystère pour l’adolescente. Elle sait à peine qui elle est. Et une nouvelle variable qui est intervenue récemment ne va pas lui faciliter la tâche. Début 2025, en manque de s’intégrer aux jeunes de son âge, elle se rendit à une fête organisée par le couple populaire du lycée, Zoé et son petit-copain Josh. Bien sûr, contre l’avis de ses parents… ou même de son ami Bruno, qui pensait que cette fête (et ses participants) ne valait pas la peine. Il n’avait pas tort, et elle le savait au fond d’elle : ils font après tout partie de ceux qui se moquent d’elle au lycée. Mais être le mouton noir déplaît à l’adolescente. C’est ainsi qu’elle se retrouve au milieu de tous ceux qui la trouvent trop bizarre, trop différente. Accueillie par le couple, il ne passe pas une seconde avant qu’ils ne lui manquent de respect : ils se moquent de ses parents, Josh la piège afin qu’elle boit une verre d’alcool et Zoé se moque d’elle, affirmant qu’elle sentait le curry. Déçue et blessée, Kamala quitte la fête sans même adresser un regard à Bruno qui l’avait accompagnée pour veiller sur elle.

Sur le chemin, elle voit qu'un des enfants qui fréquentent sa mosquée a fait le clown en haut d'un clocher, se retrouvant suspendu dans le vide à plusieurs mètres du sol. Elle se précipite à l'étage pour essayer de le remonter, mais au moment où elle se penche à l'ouverture, l'enfant lâche le bord. Kamala tend alors la main vers lui et une plateforme bleutée apparaît, arrêtant la chute du petit. Kamala, choquée, panique et perd sa concentration. La plateforme disparaît. Elle tend à nouveau la main et fait apparaître plusieurs plateformes de suite, amortissant assez la chute de l'enfant pour qu'il n'ait qu'une fracture légère. Voyant que les cris du garçon ont rameuté les gens du voisinage, Kamala se dépêche de descendre et de rentrer chez elle.

Aussitôt rentrée, non sans s'être fait punir par ses parents qui avaient remarqué son absence, elle parle de ce qui est arrivée à son meilleur ami. Avec ses encouragements, elle entreprit de s'entraîner à utiliser ses nouveaux pouvoirs et aider les gens du New Jersey, avec un costume fabriqué par Bruno et elle-même, à partir de vêtements trouvés dans son placard et de petites expériences technologiques de son ami. Commençant petit avec des actes héroïques à Jersey City, la super-héroïne en herbe a décidé depuis peu d’étendre son champ d’action à Manhattan…