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 What if...We were the last ones ?

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Scott P. Summers
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MessageSujet: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptySam 27 Jan 2024 - 13:41


WHAT IF...
we were the last ones
What if…cette faille spatio-temporelle ouverte en 1983 n’avait jamais vu le jour ? What if…les X-Men n’avaient jamais été transporté en 2018 ? What if…



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Il existe de nombreux mondes, de nombreuses lignes temporelles, de nombreuses possibilités et le temps, le temps ploie parfois sous les assauts de la plus grande des volontés. Parmi tous ces what if…, il existe un univers dans lequel les événements ont une base similaire à ceux que nous connaissons. Dans cet univers comme dans d’autres, Apocalypse fut vaincu par les X-Men de Charles Xavier mais dans cet univers, cette victoire eu un goût amer car elle fut acquise au profit du plus grand de tous les sacrifices, celui du Professeur X. Sur le champ de bataille en ruine, son corps gisait au milieu des décombres alors qu’En Sabah Nur avait été éliminé, mais à quel prix ? What if…
Lorsque l’on retire un pilier tel que Charles Xavier d’une équation, le destin ne peut s’en retrouver que changé, altéré. Au moment de son décès, au moment même où le guide des mutants avait choisi de se sacrifier pour apporter la victoire aux siens, Il était apparu dans le ciel. Le menton de sa gigantesque tête penché vers les mortels, les bras croisés sur la toge qui recouvrait sa poitrine, son regard insoutenable et aveuglant s’était posé sur cet instant. Uatu avait regardé. L’Observateur avait été le témoin cosmique de ce moment. Il l’avait enregistré dans sa mémoire infinie. Les enfants de Charles Xavier avaient levé les yeux vers cette apparition divine, dans l’espoir que cette chose, que ce témoin silencieux leur vienne en aide. Il s’en était allé sans prononcer un seul mot, alors que ce tragique événement devenait le point d’ancrage, la genèse d’une nouvelle branche dans l’arbre du temps.

Cette victoire portait le masque de la défaite. Cette victoire n’en était pas une et sa conclusion fut bien sombre, tragique. Les X-Men avaient exposé au monde entier qu’ils étaient comme ces humains qui ne les acceptaient pas, ils avaient montré un signe de faiblesse en ployant un genou devant la fatalité, devant la mort elle-même. Charles Xavier n’était plus, le grand défenseur de la cause mutante, le protecteur des enfants de l’atome avait disparu ne laissant derrière lui que le désespoir et la souffrance. Le monde de tout un peuple venait de s’effondrer et déjà certains posaient le pied sur les cendres encore chaudes. Alors que le groupe des X-Men pleurait encore la mort de leur père, de leur guide, des hommes s’élevaient. La haine de la différence, jusqu’ici freinée, modérée par les propos pacifiques et idéalistes de Charles Xavier, n’avait plus la moindre limite, le moindre obstacle pour déferler.
Elle s’abattit sur les orphelins porteurs du gène-X. Elle s’écrasa sur eux sans qu’une voix forte et aussi audible que celle du Professeur puisse la contrer. La haine de la différence, la haine des mutants se répandit plus vite que la peste. Elle fédéra, elle unit les Hommes vers un ennemi commun, vers ce rejet de l’autre qui était si propre à l’Homo Sapiens. Ceux qui avaient été d’Homo Superior par les suprémacistes, par les leaders des partis politiques extrêmes devinrent -dans un premier temps, de simples cibles à cataloguer, à éviter.

Les X-Men que le monde connaissait, les plus célèbres d’entre eux se firent discrets, trouvèrent refuge dans l’ombre et dans l’oubli. Hank McCoy disparu complètement, incapable de maitriser ses émotions face à la perte de son plus grand ami. Raven Darkhölme fut capturée par William Stryker, devint l’un de ses sujets d’expériences soudainement autorisées par le Président lui-même. Bien malgré elle, Mystique devint la martyre dont les mutants eurent besoin pour se resouder mais, quelques années plus tard seulement. Kurt Wagner ne laissa également aucune trace derrière lui. Erik Lehnsherr, que le monde entier haïssait et craignait bien avant ce tragique évènement ne brise sa volonté, se replia sur cet astéroïde échoué dans l’océan Pacifique Nord, à plusieurs kilomètres de San Francisco. Il redevint ce qu’il avait toujours renié, ce qui l’avait toujours hanté : Max Eisenhardt. Kurt Wagner, Peter Magnusson, Warren Worthington III et Ororo Munroe suivirent ce leader autrefois charismatique, aujourd’hui dévasté par la perte d’un frère. Jean Grey et Scott Summers restèrent ensemble et leur trace fut perdue à la frontière de l’Alaska.

Il arrive parfois que, lors d’événements de cette ampleur, le cœur des Hommes se révèle. Il arrive parfois que, l’Homme montre toute sa la résilience dont il est capable. Il arrive parfois que, l’Homme dans toute sa complexité se défi lui-même d’affronter l’adversité, qu’il choisisse de faire face au choix le plus compliqué. Il arrive aussi parfois que, l’Homme cède à la noirceur et à l’obscurantisme. Cette fois, l’Homme se replia sur lui-même comme il avait si bien su le faire plusieurs fois dans son passé, dans cette Histoire qui lui était propre. L’Homme choisi la solution de facilité, l’Homme choisi de s’enfermer et de refermer ses pays, ses frontières. L’Homme préféra discriminer, haïr et repousser plutôt que tolérer, aider et accepter. Dans cet univers, l’Homme devint un loup pour le mutant.
Au-début, il ne s’agit que d’une mouvance, une idée. Au commencement, il ne s’agissait que de quelques voix isolées, quelques héraults du peuple qui avaient jeté leur désarroi, la haine qui leur était propre dans ce qu’ils avaient appelé la Survie de l’Homme. À ce stade, les enfants de l’atome qui vivaient encore en société pouvaient encore sortir libres, vaquer à leurs occupations sans avoir à se soucier de quelques affiches, de quelques slogans. À cette époque, les mutants avaient le choix de ravaler leur fierté, leurs idéaux pour continuer à vivre tel qu’ils le désiraient. Ce n’était que le début.



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Au fil des années, la mouvance devint un mouvement politique et au début des années 90, un homme guida ce Parti Unique des Hommes vers les hautes sphères politiques des États-Unis. C’est homme se nommait Robert Kelly et en l’espace de quelques années, il devint un puissant sénateur, écouté et entendu. Ses mots, et sa haine de l’autre firent de lui un phare dans les ténèbres dans lesquelles s’étaient plongées l’humanité. Sa parole traversa les océans et les mers, survola les frontières et se répandit tout aussi vite que le dégoût que l’Homme portait aux mutants. Dans les mois, dans les années qui suivirent -entre 1993 et 1996, de nombreux pays dont les Etats-Unis élurent des hommes comme Robert Kelly, leur offrant ainsi les pleins pouvoirs sur les différentes nations du monde.
La politique mondiale changea. Les mutants n’étaient plus simplement des parias, ils furent qualifiés d’ennemis de l’humanité, de cancer, de tumeur et, à l’Ouest comme à l’Est, les dirigeants s’unirent finalement pour trouver la solution, pour mettre un terme à cette menace mutante. Le Messie de l’humanité portait les traits de Bolivar Trask, un anthropologue jusqu’ici resté discret mais qui avait savamment fomenté ses plans dans le plus grand des secrets. Dans l’une de ses nombreuses usines, un programme vit le jour…un programme qui n’aurait jamais pu exister sans la capture par William Stryker de nombreux mutants, comme Mystique par exemple, ou Anna Marie, que beaucoup connaissaient sous le pseudonyme de Malicia. Le Programme Sentinelle vit le jour en décembre 1999, validé par l’avènement de la CMCM : la Coalition Mondiale Contre les Mutants. Bolivar Trask était un homme ambitieux et il l’avait anticipé depuis bien longtemps, avant même que le programme soit validé, des milliers de Sentinelles étaient déjà en état de fonctionnement parfait.


Bientôt, ces Sentinelles, des robots géants de quinze mètres, pesant cinq tonnes, lourdement armés et capables de détecter les mutants, commencèrent leurs patrouilles dans le ciel des villes et partout, partout dans ce monde devenu le terrain de chasse de l’Homme. Bientôt, pour tous ces mutants qui avaient encore l’espoir de se cacher parmi les populations, ce fut le début de la traque. La première année fut le théâtre de centaine de milliers d’emprisonnements, dans des lieux conçus spécialement pour les porteurs du gène-X. Des camps de mutants. L’Homme avait toujours été capable du meilleur comme du pire et il savait exceller dans les deux domaines. Si bien que cette première année fut considérée comme l’Année du Pardon. C’était une chance que l’Homme offrait aux mutants de se rendre, de s’offrir à Lui dans le seul but d’être enfermé, d’être parqué. Car Bolivar Trask avait également mis au point des colliers inhibiteurs, un pour chaque mutant capturé, pour mieux les garder sous contrôle.
La politique de l’Homme, son programme tout entier atteignit son apogée un peu plus de deux ans plus tard, au début de l’année 2003. Les mutants s’étaient rebellés, les mutants s’étaient ligués alors que celle qui avait été enfermée depuis presque vingt ans avait été exécutée. Robert Kelly qui était à présent le leader de la Coalition avait décidé d’envoyer un message fort aux mutant, afin de leur faire comprendre que l’expansion de l’Homme ne s’arrêtera qu’une fois les enfants de l’atome enfermés ou éliminés, jusqu’au dernier. Un vent de révolte sonna alors que Raven devenait une martyre pour la cause. Sa mort, son exécution fit d’elle le symbole, la flamme qui raviva le cœur des mutants.



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Cachés en Alaska, vivants en pleine forêt, Jean Grey et Scott Summers furent les premiers à reprendre le flambeau. Jean voulait réunir les mutants restant encore en liberté afin de les protéger, Scott désirait venger la mémoire de Charles Xavier, honorer celle de Raven. Le rêve de paix de leur guide était un lointain souvenir qui n’était plus. Ensemble et grâce aux pouvoirs de Jean Grey, ils prirent la route durant de nombreuses semaines, éprouvantes et ô combien stressantes dû aux nombreuses patrouilles des Sentinelles, qui fourmillaient maintenant partout dans le monde. Ils rejoignirent ce fameux astéroïde où se terraient Magneto et quelques-uns de leurs anciens frères d’armes. Durant les dernières années, l’astéroïde qui avait été nommée Utopia par Max Eisenhardt, en l’honneur de Charles Xavier, était devenu un refuge. Ce que souhaitait Jean Grey.
Cependant, le Magneto qu’ils avaient connu n’était plus le même. Le mutant déterminé, puissant et fier qu’il était, avait laissé la place à un homme complètement brisé, au bord de la folie et qui avait eu la présence d’esprit de laisser à Ororo Munroe la gestion des quelques cinquante mutants qui vivaient sur l’île. Utopia était une autocratie et aussi surprenant que cela puisse paraitre, tous les mutants y vivants s’y étaient fait. Tous avaient acceptés de sacrifier une partie de leurs idéaux pour avoir une chance, même infime de rester en vie.

Après un an passé sur l’île, Jean Grey et Scott Summers avaient tous les deux ce qu’ils voulaient. Elle avait réussi à faire revivre le rêve de Charles Xavier en créant une école pour les enfants qui vivaient à Utopia. Tous y étaient accueillis dans le but de les former, des les préparer à affronter ce monde qui ne voulait plus d’eux. Malgré les événements, malgré ce qu’elle avait traversé et ce qu’elle était devenue, Jean Grey avait gardé certains traits de son mentor. Elle maternait ses élèves et les aimaient de tout son cœur. Elle était cette présence féminine rassurante, chaleureuse et bienveillante qui avait manqué à cette communauté. Intérieurement, Jean n’était certainement plus la même, la vie l’avait elle aussi brisée, même si elle avait eu la chance de passer ces-dernières années auprès de celui qu’elle aimait.
Scott Summers avait aussi ce qu’il voulait. En arrivant sur Utopia, il avait reformé les X-Men de Charles Xavier, mais il ne s’agissait plus d’un groupe s’activant pour sauver le monde. Il s’agissait d’une petite armée, entrainée par ses soins et Wolverine afin d’arriver à faire pencher la balance en faveur des mutants. L’objectif de Scott Summers n’était plus de se ranger derrière cette idée lointaine de tolérance, de paix et de partage. Son objectif était de gagner du terrain, de reprendre du contrôle, de permettre aux mutants de respirer. Scott Summers qui avait été toujours un homme manichéen, l’était encore plus en arrivant sur cette île. Il l’avait répété, il l’avait crié haut et fort, il n’y avait plus qu’une solution viable à l’extermination des siens : les humains, ou les mutants. Son choix était fait, celui des mutants d’Utopia aussi.

Ainsi débutèrent les années de reconquête. Mais le succès ne fut jamais au rendez-vous des espoirs fous de ce nouveau leader de la cause mutante. Scott était devenu exigeant, peut-être trop, insensible parfois mais il estimait que c’était nécessaire. Il savait que dans cette situation, il devait endosser le mauvais rôle pour qu’en cas de succès ou en cas d’échec, le blâme retombe sur lui et non sur un autre. Parce que Scott Summers était à même d’encaisser les regards et la colère des mutants à qui il enlevait des enfants, des maris, des femmes. Il était devenu source d’espoir parce qu’il inspirait celles et ceux qui le suivaient, qui croyaient en cette nouvelle cause mutante. Mais Scott était aussi détesté et craint pour ses méthodes, pour les stratégies qu’il employait dans cette guerre contre l’humanité. Parce que lorsqu’il envoyait dix mutants hors de l’île, seuls trois revenaient. Et Cyclope ne semblait jamais montré de remord ou de peine face à tous ces sacrifices que les autres jugeaient inutiles, évitables.  



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Posté au sommet de seconde tour Est, j’avais habituellement une vue imprenable sur la l’océan, sur ce vaste étendu d’eau qui nous isolait du reste du monde. Sauf qu’aujourd’hui, je ne voyais pas assez loin. Aujourd’hui il pleuvait des cordes et la pluie était tellement forte, tellement dense que ma vision ne devait pas excéder une centaine de mètres. Un regard extérieur aurait dit que j’étais droit, stoïque et imperturbable. Que j’attendais seulement le retour de mes cinq X-Men que j’avais envoyé deux jours plus tôt sur le continent. Ce regard aurait jugé que j’étais insensibles à ce que je leur demandais de faire, que je leur en demandais trop, que j’avais abandonné tout ce que Charles nous avait inculqué, que je n’avais plus rien d’humain. Peut-être était-ce le cas.
Mais ce regard extérieur n’aurait jamais le pouvoir, la capacité de lire dans mon esprit, de comprendre cette lutte intestine, cette violence qui l’animait. Ce regard n’aurait jamais compris que j’avais sacrifié ce que j’étais, pour eux, pour les mutants. Ce regard, ces jugements n’étaient pas en mesure -et je ne les blâmais pas, de voir la partie immergée de l’iceberg. Ce que je faisais, les décisions que je prenais, ces amis que j’envoyais à la mort dans l’espoir de trouver une solution, je l’assumais. Je mourrais un peu plus chaque jour, chaque heure. J’étais l’ombre de ce que j’avais été un jour, il n’y avait plus rien de Scott Summers en moi, il ne restait que Cyclope.

Un mouvement sur la ligne d’horizon attira mon attention et je le vis. Warren approchait à tire-d’ailes et pourtant, sa trajectoire n’arrêtait de changer. Lorsqu’il gagnait plusieurs mètres d’altitudes, il en perdait presque aussitôt le double. Il semblait lutter, éprouver un mal fou à tenir pour rejoindre l’île. Le poids du mutant qu’il tenait à bout de bras ne devait pas arranger les choses. En-dessous de lui, ses pieds entrant parfois en contact avec l’eau salée, Logan paraissait évanoui, inconscient. Comme si cela avait pu les aider, j’avais fait un pas en avant sur le sommet de cette tour, comme si cette courte distance m’avait permis de les rattraper.
Conscient que Jean, Roberto et Bobby venaient de me rejoindre, je me ravisais et croisais à nouveau les bras sur mon torse, reprenant cette position d’où l’indifférence se dégageait. Malgré l’arrivée de ceux qui avaient un jour été mes amis, ceux avec qui j’avais instauré une distance remarquable, une barrière infranchissable et malgré la présence de cette femme que j’aimais plus que tout en ce monde, je restais silencieux. Après presque une minute de lutte pour parcourir la dernière centaine de mètres qui le séparait de la tour, Warren se posa. Il tomba lourdement à nos pieds, laissant rouler au sol le corps inerte de Logan. Ce-dernier n’avait plus qu’un bras, l’autre était coupé au niveau du coude. Les ailes de Warren étaient déchirées et par endroit, l’on pouvait voir leur ossature. Ils étaient partis à cinq, deux étaient revenus.

« Warren ?, lançais-je en quittant Logan des yeux pour fixer le mutant qui peiner à se relever. Ma voix était froide, dénuée de la moindre émotion. Une muraille nécessaire pour survivre.
- La côte…la côte est remplie de Sentinelles, deux-cent…peut-être plus, ils…ils préparent un truc.
- C’est tout ? Deux jours, trois morts et juste ça ?
- Je…je suis désolé Scott…Ils…ils nous attendaient, ils savent.
- Emmenez-les se faire soigner. Maintenant ! »

Roberto et Bobby s’exécutèrent aussitôt, passant les bras autour de leurs deux amis bien mal en point afin de les aider à se relever, à rejoindre l’infirmerie sommaire d’Utopia. L’espace de quelques secondes, je les suivais du regard et l’envie…je maitrisais cette envie. J’avais ressenti le besoin de leur dire que j’étais désolé, que je faisais de mon mieux et que je savais, je savais que ce n’était pas suffisant. J’eus envie de leur dire que moi aussi, je n’en pouvais plus, que je ne comprenais pas comment Charles avait fait pour avoir les épaules aussi solides parce que moi, j’avais l’impression de ne pas y arriver. Mais aucun son ne franchit la barrière de mes lèvres. Alors que ceux qui un jour avaient été mes amis et qui au fil des années étaient devenu mes soldats s’éloignaient, mon regard croisa celui de Jean et je baissais la tête avant de me détourner pour à nouveau fixer l’horizon.

« Ils vont venir. Ils vont venir et nous n’avons aucune chance. »

Même cette pluie incessante qui battait n'arrivait pas à effacer cette torpeur dans laquelle j'étais plongé, rien ne m'effrayait plus que cette évidence qui venait d'être révélée. Ils allaient venir et j'avais échoué à protéger les enfants de l'atome.
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptySam 3 Fév 2024 - 12:47


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What if...We were the last ones ? 2Q==

La gorge encore nouée, elle fait glisser ses doigts sur la photo quelque peu abîmée, dont les bordures sont blanchies, découpées par le temps et les épreuves, prouvant que le papier a été froissé et plié dans de mauvaises postures à de nombreuses reprises, mais précieusement gardé et conservé durant de longues années. Le visage souriant de Charles Xavier apparaît derrière les striures qui éraflent quelque peu sa figure, mais dont elle reconnaît sans mal les traits ; son autre main s’aventure sur son ventre rond, derrière lequel sommeille une vie qui ne tardera pas à éclore, et qu’elle caresse d’un air distrait tandis qu’une larme s’échappe du pli de sa paupière pour rouler le long de sa joue, filant dans sa gorge sans qu’elle ne sente, véritablement, le tracé humide de cette perle emplit de tristesse. Voilà des années que celui qu’elle porte dans son coeur comme un père, n’est plus. Combien de temps, exactement ? Elle l’ignore, tant les évènements ont basculé dans l’horreur à une vitesse prodigieuse, se mélangeant à un cauchemar duquel elle ne s’est jamais réveillée ; heureusement que Scott est là pour être le plus solide des deux. Sans lui, probablement qu’elle ne serait pas là aujourd’hui.

Elle contemple ce fantôme du passé, qu’elle n’a jamais vraiment quitté et dont elle ne pourra jamais se défaire, en regrettant qu’il ne puisse connaître la famille qu’elle s’est construite depuis son décès. Qu’importe, s’ils survivent assez longtemps, elle parlera de Charles à leurs enfants, comme elle le fait avec ses élèves, pour que ses idéaux perdurent, pour que, jamais, son souvenir ne périsse. « Maman ! » fit une voix dans son dos, l’obligeant à rapidement se reprendre, essuyant la larme qui avait tracé un chemin humide sur sa joue, tandis qu’une petite frimousse rousse se présente entre ses jambes, déposant ses deux petites mains sur son ventre comme pour saluer ce petit frère — ou cette petite soeur, qui tarde à venir jouer avec elle. « Rachel… Mon ange, tu n’es pas avec ton père ? » La petite fille, âgée d’environ sept ans, caresse le ventre rond de sa mère à travers le t-shirt de cette dernière, tout en faisant une petite moue visiblement boudeuse. « Je ne le trouve pas. Et il pleut dehors ! » Attendrit par l’aspect enfantin de cette figure innocente, sur laquelle elle lit sans mal les traits de Scott, Jean approche ses deux mains du visage de sa fille pour l’encadrer avec douceur, tandis qu’elle dépose un tendre baiser sur son front piqué de quelques tâches de rousseur. « Je vais voir si je le trouve, ne bouge pas d’ici, d’accord ? » Jean n’attend pas vraiment de réponse puisque, elle le sait, sa fille est obéissante ; et trop craintive de l’orage pour s’aventurer à l’extérieur sans l’un de ses parents pour l’en protéger.

Malgré le ventre proéminent qu’elle porte, si bien qu’elle le soutient d’une main instinctive, la rousse n’hésite pas longtemps avant de passer la porte de leur foyer, armée d’un parapluie dans sa main libre afin de la protéger de la pluie qui tombe en rasade sur le sol humide. Vêtue d’un t-shirt aux manches longues, d’un jean confortable et de simples baskets, la mutante localise télépathiquement son époux, qu’elle rejoint rapidement en volant puisque, marcher est devenu gravement pénible pour celle qui approche de la fin de sa seconde grossesse. « Scott ? » Elle interpelle son époux malgré le silence de ce dernier, dont le visage ne se décroche pas de l’horizon ; partageant un regard avec Roberto et Bobby, la rousse prend une fine inspiration avant de se rapprocher d’un pas, déposant une main câline sur l’épaule musclé de son homme, d’un geste câlin certes, mais également pour s’appuyer contre lui afin de découvrir ce qui retient son attention. « Oh non… » Souffle-t-elle avec une infinie douleur, tandis que ses sourcils se crispent avec douleur ; la même douleur qui anime les traits de Warren lorsqu’il parvient, au prix d’un effort considérable, aux pieds de leur leader. Si Angel est blessé, respirant bruyamment et souffrant de quelques plaies superficielles — si on omet l’état désastreux de ses ailes, le sort de Logan semble être davantage funeste. « Mon dieu, Logan ! » Elle ne peut s’agenouiller auprès de lui mais, se rapprochant au maximum, elle se penche au-dessus de lui en cherchant mentalement sa présence, pour s’assurer qu’il est toujours vivant ; il l’est, son coeur bat à un rythme effréné, il est seulement inconscient. « La côte…la côte est remplie de Sentinelles, deux-cent…peut-être plus, ils…ils préparent un truc. » « C’est tout ? Deux jours, trois morts et juste ça ? » Comment peut-il être aussi froid dans pareilles circonstances ? Les yeux embrumés de larmes, elle lève un regard en sa direction, avant de revenir auprès du grand blessé. « Elixir… Il faut… Il faut trouver Joshua… » Après l’ordre donné par Scott, Roberto et Bobby ne perdent point de temps, et s’empressent d’emporter le corps de Logan auprès du mutant capable d’accomplir des exploits en matière de guérison. Il allait réussir, cette fois encore. Après tout, il avait sauvé Jean lors de son premier accouchement, lorsqu’elle avait failli mourir d’une terrible hémorragie… Oui, il allait réussir à sauver Logan. Il le fallait, de toute façon.

Une main appliquée contre sa bouche tremblante et l’autre appuyée sur sa hanche, ses cheveux roux collés à son visage par la pluie, sa peau recouvert de cette eau qui glisse en mettant sa pâle diaphane en évidence, elle reste quelques secondes immobile et silencieuse, avant de croiser le regard de Scott. Mais cet accroche ne dure qu’une infime seconde car, très vite, il se détourne de nouveau pour surveiller l’horizon, derrière lequel se profile une menace grandissante, qui allait sûrement causer leur perte. « Ils vont venir. Ils vont venir et nous n’avons aucune chance. » Elle déglutit avec difficulté en le regardant, accusant d’abord le coup de cette défaite qu’il admet sans même essayer, sans même y croire. « Non. » Sonne-t-elle avec froideur et détermination, car ce n’est pas seulement la fille de Charles Xavier qui parle, ni la x-men, ni même la mutante, mais la mère. Celle qui l’est déjà et celle qui le sera bientôt une seconde fois ; pour ses enfants, pour sa famille, elle allait se battre, et ils allaient devoir l’achever avant d’espérer poser une seule main sur Rachel. « Nous allons nous battre, comme nous l’avons toujours fait. » Elle pleure, derrière la pluie qui ruissellent sur sa peau, comme si même le sien pleurait avec elle. Elle le regarde, cet homme qu’elle admire, qui ne l’a jamais déçue, qui a toujours tenu son rôle avec courage et intelligence, et qu’elle avait toujours aimé, sans jamais faillir. Il a le droit de ne pas y croire, mais il n’a pas le droit de renoncer. « Papa ! » Rachel, cheveux flottant au-dessus de ses épaules, détrempés par la pluie, s’élance vers son père en lui tendant les bras, armée de son plus grand et beau sourire. Pour elle, pour leurs enfants, il fallait y croire. Il fallait qu’elle survive.
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptySam 3 Fév 2024 - 22:26


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Cette vision me déchirait le cœur. Les ailes de Warren étaient dans un état lamentable, c’était même surprenant qu’il ait réussi à voler jusqu’ici…surtout en devant supporter le poids de Logan. Il s’était surpassé, il avait repoussé ses propres limites pour mener à bien cette mission. Enfin, au moins pour me revenir et m’annoncer ce que je savais déjà. Mon regard, masqué par cette visière qui ne quittait plus mon visage depuis plusieurs années, s’attarda un instant sur ses ailes. J’avais envie de vomir tellement cette vision m’arrachait le cœur, déchirait mon âme. Voir l’ossature apparaître, se rendre compte qu’il manquait des plumes sur de nombreux endroits, voir le sang qui avait séché ou qui coulait encore, c’était horrible. Je mourrais d’envie de me jeter sur lui et de prendre dans mes bras cet ami de longue date, ce frère d’armes. Même s’il y avait ce truc entre nous, je crevais d’envie de relever Logan et de le porter moi-même jusqu’à Joshua. Mais ce n’était plus mon rôle.
Mon attitude était sans faille, mes mots étaient durs. Tout du moins, c’était une image que je renvoyais, une image nécessaire à la survie de cette espèce en voie d’extinction. Erik -ou Max comme il voulait être appelé maintenant, n’était en plus en mesure de porter ce masque depuis bien longtemps mais moi, moi je pouvais le faire. Moi, j’étais en mesure de sacrifier ce que j’avais un jour été, j’étais en mesure de prendre les pires décisions possibles et de les assumer, de montrer que je ne regrettais rien. Moi, j’étais à même d’envoyer dix mutants vers une mort certaine et de faire croire que leur sacrifice n’avait pas été vain. Moi, j’avais les épaules suffisamment larges pour encaisser tout cela, pour supporter ces regards bourrés de reproches, ces murmures insidieux qui me traitaient de fou.

Et même si elle était là, même si elle aussi venait de me rejoindre au sommet de cette tour, cela ne changeait rien. C’était ce qu’il restait de l’héritage de Charles que je m’efforçais de porter, de sauvegarder et c’était un échec. Même si sentir la présence de Jean, même si voir cette chevelure de feu et ce ventre rond me comblait de bonheur, je ne pouvais rien montrer. Je devais sans cesse porter ce masque, en public tout du moins. Car je ne comptais pas le nombre de fois où je m’étais effondré dans les bras de Jean, le nombre de fois que j’avais passé à pleurer, lové contre sa poitrine comme un enfant perdu. Dieu que c’était égoïste de notre part, Dieu que nous avions été individualiste en ayant Rachel. Et nous avions recommencé.
En son ventre, Jean portait la dernière mutante qui verrait le jour sur cette terre. La ? Je n’en avais pas la moindre certitude, j’espérais seulement qu’il s’agisse d’une fille, je voulais que ce soit une fille. Nous en avions discuté plusieurs fois ces-derniers mois et Jean, grâce à ses pouvoirs, aurait parfaitement été capable de déterminer le sexe de ce bébé. Nous étions d’accord sur ce point, Nathan si c’était un garçon, Hope si c’était une fille. Pourquoi ne pas le découvrir ? Parce que notre avenir était tellement inéluctable que ne pas connaître le sexe de notre enfant était la dernière surprise qu’il nous restait. Quelque part, c’était une manière de faire un pied de nez à notre futur.

Après ce bref regard échangé avec Jean, je me détournais et fixais à nouveau l’horizon. Cette ligne imaginaire qui n’avait de cesse de reculer à mesure que l’on avançait m’avait pris tant de mes frères, tant de mes amis. Les vulgaires pierres tombales qui jonchaient la zone nord de l’île n’étaient rien à côté de tous ces noms qui hantaient ma mémoire. Paige et Samuel Guthrie, Neal Shaara, Jubilation Lee, Cecilia Reyes, Sean Cassidy, Rahne Sinclair, Jamie Madrox, Julio Richter, Tabitha Smith, Danielle Moonstar, John Starmore, Angelo Espinosa, Everett Thomas, Monet St Croix, Maria Callasantos. Seize noms. Les plus récents, celles et ceux que j’avais envoyé à la mort juste ce mois-ci. Si Warren et Logan étaient revenus, ce n’était pas le cas des jumeaux Guthrie et de Danielle Moonstar.
C’était pourquoi j’énonçais cette évidence à Jean. Ils allaient venir et ils allaient nous exterminer, jusqu’au dernier. Ce n’était qu’une question de temps et je savais déjà comment ils allaient procéder. Les Hommes étaient prévisibles, les Hommes agissaient toujours de la même manière et n’apprenaient jamais de leurs erreurs, de leur Histoire. Ils allaient envoyer une première vague, faible pour tester nos défenses. La deuxième les éprouverait. La troisième les briserait. Et enfin, sachant que nous ne serons plus que quelques-uns encore debout, ils enverraient le reste pour nous achever.

« Non…Nous allons nous battre, comme nous l’avons toujours fait.
- Qu’est-ce que j’ai mal fait Jean ? À quel moment est-ce que j’ai pris la décision qui allait tous nous condamner ? J’aurais tellement avoir plus de temps, avec toi, avec Rachel…J’aurais aimé avoir plus de temps pour nous préparer à ça, pour nous laisser au moins une chance de réussir…Je suis tellement désolé Jean, j’ai cru…j’ai cru qu’en prenant ce rôle, qu’en acceptant d’être celui qui prend les décisions, qui fait ce que personne ne veut faire…j’ai cru qu’on y arriverait…Je suis désolé Jean. »

Cela avait toujours été différent avec Jean. Depuis cette bataille contre Apocalypse, depuis ce moment qui me semblait si lointain tant mes souvenirs s’étiolaient, elle avait été ce pilier, ce roc inébranlable sur lequel j’avais toujours pu me reposer. Elle avait été un soutien inconditionnel, elle avait été cette épaule sur laquelle je m’étais tant appuyé, cette nuque dans laquelle j’avais versé tant de larmes. Seule Jean avait pu voir mes failles, parce qu’elle seule était capable de les combler et de me donner la force de continuer. Aujourd’hui, alors que je me détournais finalement de l’horizon pour affronter son regard, aujourd’hui je n’étais plus capable de pleurer. Cette lutte durait depuis trop longtemps et son inéluctabilité avait drainé toutes les larmes de mon corps. La fin était inexorable, dans cet univers, c’était notre destin.
Alors que mes yeux se plantaient dans les siens, alors que je pouvais voir ces larmes couler sur ses joues malgré la pluie, mes orbites restaient asséchées. Je comblais pourtant cette courte distance qui nous séparait pour délicatement poser une main sur ce ventre arrondi qui abritait une vie, la dernière. Je laissais échapper un soupire brisé alors que je sentais un pied, une main rejoindre ma paume.

« J’aurais aimé avoir plus de temps, j’aurais aimé te voir grandir… », murmurais-je à l’adresse de cette vie qu’elle couvait alors que ma main caressait le ventre de cette femme que j’avais toujours aimé. « Je n’arrive pas à le trouver Jean. Bishop m’a dit qu’il était revenu à Los Angeles, qu’il avait arrêté de voyager pour voir de lui-même comment…comment c’était dans cet univers. Mais j’ai l’impression qu’il ne veut pas qu’on le trouve, qu’il ne veut pas nous aider…j’ai l’impress…
-Papa ! »

L’autre femme qui me donnait la force de continuer courrait à présent dans notre direction. J’adressais un bref et bien pauvre sourire à Jean avant de m’agenouiller pour réceptionner la charge de Rachel. Je la prenais dans mes bras, la serrais contre moi alors que sa simple irruption venait gonfler mon cœur d’espoirs. Je l’enserrais, je l’enveloppais et la plaquais contre mon torse comme si j’avais souhaité la protéger de ce monde extérieur, alors qu’une nouvelle forme de vie naissait en moi au contact de ses bras se refermant autour de mon cou. Ma fille. Notre fille. Pour elle aussi, j’aurais aimé avoir plus de temps et j’aurais tant voulu qu’elle naisse dans un monde sûr, un monde qui aurait été à même de la laisser s’épanouir, de la laisser grandir. Contre ses omoplates, ma main remonta, ma paume vint se caler sur sa joue et mes doigts se positionnèrent autour de son oreille, mon pouce remettant en place une mèche de ses cheveux roux. Son sourire, sa voix réchauffait mon âme et me donnait le courage nécessaire pour lui paraître fort, pour lui donner l’impression que tout allait bien…que tout irait bien. Ses petits doigts glissèrent un instant dans cette barbe de plusieurs jours que je ne prenais plus la peine de raser, sa tendresse, son innocence fendit mon cœur.

« Rachel…Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Noriko m’a dit qu’Angel était là…je peux le voir ?
- Oh…Warren est très fatigué, Rach’…il est parti se reposer, tu comprends ?
- Et Samuel ? Je peux le voir ?
- Samuel n’est pas revenu ma chérie, Samuel ne reviendra pas.
- Il est mort ? Le papa de Noriko dit que c’est toi qui les tues. C’est pas vrai…hein papa que c’est pas vrai ?
- Je…c’est compliqué Rach’…c’est… »

La vérité. La bouche des enfants. J’étais dorénavant incapable de regarder ma propre fille dans les yeux, de soutenir ce regard interrogateur qui ne demandait qu’à être rassuré, qui souhaitait simplement être sûr que son père n’était pas un de ces monstres dont on lui parlait si souvent. Cette fois, mes yeux me brûlaient vraiment et tête baissée, je me relevais en glissant tout de même ma main dans les cheveux de Rachel. Elle me fixait, attendait une réponse que je n’étais pas en mesure de lui donner et à présent, mes yeux s’étaient portés sur Jean. Mon regard l’implorait de m’aider, de trouver les mots que je cherchais en vain.

« Papa ? C’est pas vrai hein ? »
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptyMar 6 Fév 2024 - 14:59


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What if...We were the last ones ? 2Q==

Une main tremblante appliquée contre ses lippes pincées, retenues closes comme le dernier barrage avant le torrent intrépide de larmes, Jean ferme les yeux durant quelques secondes comme pour fuir cette réalité qui s’impose, bien que cette évasion n’en soit pas véritablement une ; derrière ses paupières qui trésâuttent, elle voit encore les ailes décharnées de Warren, et le bras coupé de Logan, comme le prologue de leur propre déchéance. Serait-ce la fin ?

Elle est née fille de quelqu’un, de parents aimants et attentionnés, dont elle chérit encore le souvenir bien que celui-ci soit étiolé, puis elle est devenue pupille de Charles Xavier, enfant jamais légalement adoptée, mais sentimentalement considérée comme telle, acceptée sans hésitation aucune dans la famille des x-men. Une fille, une soeur, une amie. Puis de fille, elle est devenue épouse ; celle de Scott, pour le meilleur et pour le pire, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté. Et d’épouse, elle est devenue mère ; celle de Rachel, berceau de lumière dans la pénombre, éclat de joie dans la tristesse, l’enfant est un soleil qui ne se couche jamais. Ils pourront abattre la fille, ils pourront tuer l’épouse, mais pas la mère. Jamais.

Scott s’avoue déjà vaincu, et si le premier élan est de le condamner pour cette défaite, elle sait à quel point le lourd fardeau des responsabilités lui incombe ; il est devenu leader des survivants de ce monde plongé dans la haine et le chaos, en espérant tous les sauver. Avait-il une chance d’accomplir ce miracle ? Était-ce juste de le laisser seul endosser ce rôle ? « Non…Nous allons nous battre, comme nous l’avons toujours fait. » Sonne-t-elle d’une voix tremblante, mais ferme, en éloignant sa main de sa bouche ; malgré les larmes qui dégringolent de ses joues, camouflées par la pluie qui se joint à sa peine, son regard brille d’une vive intensité, qui ne plie pas. La mère, qu’elle est en son coeur, dans ses yeux, jusque dans les tréfonds de ses os, ne plie pas. « Qu’est-ce que j’ai mal fait Jean ? » Elle hoche son menton de gauche à droite, dans une expression qui veut dire ‘’rien’’. « À quel moment est-ce que j’ai pris la décision qui allait tous nous condamner ? » La décision ne lui revient pas ; elle est du fait des humains qui ne savent définitivement pas vivre en paix, et qui ne peuvent s’empêcher d’écraser ce qu’ils perçoivent comme une menace, et qu’importe si cela n’en est pas un. « J’aurais tellement avoir plus de temps, avec toi, avec Rachel…J’aurais aimé avoir plus de temps pour nous préparer à ça, pour nous laisser au moins une chance de réussir…Je suis tellement désolé Jean, j’ai cru… » Elle ravale difficilement sa salive en l’écoutant, heurtée par la culpabilité qu’il s’impose, et qu’il ne mérite pas. « J’ai cru qu’en prenant ce rôle, qu’en acceptant d’être celui qui prend les décisions, qui fait ce que personne ne veut faire…j’ai cru qu’on y arriverait…Je suis désolé Jean. » « Tu n’as aucune raison de t’excuser, Scott... » Leurs yeux se croisent, s’accrochent l’un à l’autre comme d’un dernier rempart, avant que le mutant ne parvienne enfin à ses côtés. S’il vient cajoler la vie qui s’éveille dans son ventre rond, elle, préfère déposer une main câline contre sa joue, afin de la caresser avec douceur. « J’aurais aimé avoir plus de temps, j’aurais aimé te voir grandir… » Cela lui semble si injuste et pourtant si vrai, même si elle ne peut encore se résoudre à cette éventualité. Il faut survivre. Pour cet être innocent qui n’a jamais vu la lumière du jour, pour Rachel et pour tous les autres qui vivent sur cette île. « Je n’arrive pas à le trouver Jean. Bishop m’a dit qu’il était revenu à Los Angeles, qu’il avait arrêté de voyager pour voir de lui-même comment…comment c’était dans cet univers. Mais j’ai l’impression qu’il ne veut pas qu’on le trouve, qu’il ne veut pas nous aider…j’ai l’impress… » Elle s’apprête à lui demander pourquoi ne voudrait-il pas être trouvé, mais elle est interrompue par une voix aigüe et claire, qui résonne à travers la pluie comme un rayon de soleil inespéré.

« Papa ! » Les parents, éteignant la sombre discussion qu’ils partageaient, échangent un bref sourire avant de se tourner vers leur fille qui, sans aucune hésitation, accroche la nuque de son père afin de l’étreindre avec douceur. « Rachel…Qu’est-ce que tu fais ici ? » Profitant du fait que sa fille lui tourne presque le dos, Jean essuie ses paupières rougies en affichant un sourire aussi paisible que possible, quand bien même ne peut-elle s’empêcher de guetter l’horizon, sans véritablement faire attention à leur conversation tant les derniers mots de Scott tournent dans sa tête. « Papa ? C’est pas vrai hein ? » Le silence, inattendu, l’oblige à revenir auprès de sa famille pour constater l’air éploré de Scott, et la moue affligée de Rachel. « Qu’est-ce qui n’est pas vrai, mon ange ? » « Le papa de Noriko dit que… » Par instinct, elle se fige légèrement en penchant sa nuque, l’une de ses mains se glissant dans le dos de sa fille tandis qu’elle fait un pas vers eux, afin de déposer sa main libre, et sa joue, contre le bras  musclé de Scott. « Que quoi ? » Demande-t-elle avec douceur, sans délester le sourire bienveillant qu’elle affiche. « Il dit que c’est papa qui est responsable de tous les morts. » Les lèvres entrouvertes, elle déglutit péniblement en levant légèrement son menton, ressentant une immense peine et une sourde colère à la fois. Comment peut-on oser dire de telles choses ? À une enfant, de surcroit !

La main posée sur le bras de son époux exerce une légère pression sur ce dernier, comme si elle souhaitait lui témoigner un réconfort muet, avant de répondre à leur fille : « Tu sais ma chérie, parfois, quand on est très triste, on dit des choses qu’on ne pense pas. Noriko a perdu sa maman et, quand on vit une telle tragédie, on a besoin d’un coupable, même si ce n’est pas le bon. » La petite fille, fort intelligente pour son jeune âge, semble comprendre puisqu’elle hoche son menton de haut en bas, en resserrant quelque peu son étreinte autour de son père. « Alors… Ce n’est pas vrai ? » « Bien sûr que non. » Répond-elle sans l’ombre d’un doute, en tournant enfin son menton vers Scott pour pouvoir le regarder avec une certaine tendresse,  mais aussi une grande fierté. « Papa nous protège tous, comme il l’a toujours fait. »

Après quelques secondes de silence, Jean jette un dernier regard en direction de l’horizon, avant de décréter qu’il est temps de rentrer et de se sécher ; la petite fille, riant aux éclats, ouvre alors ses bras vers le ciel, illustrant l’innocence et la liberté qui, bientôt, seront sacrifiés. En la regardant, Jean ne peut se résoudre à la laisser s’éteindre…

*
**

« Comment allons-nous faire ? » Demande Warren, ses ailes estropiées étant repliées dans son dos comme un éventail troué. Comment allons nous faire… C’est une bonne question. Jean n’a pas la réponse mais, assise près de la cheminée crépitante, qui fait danser ses flammes en son coeur, elle caresse distraitement son ventre, sans parler. Voilà plusieurs heures que la nuit est tombée, et qu’ils se relayent pour surveiller l’horizon, pour prévenir du danger qui les guette et qui n’attend qu’un moment de relâchement pour frapper. « Peut-être pourrions-nous partir, recommencer, ailleurs… » Mais où ? Et pour combien de temps ? Ne sont-ils pas fatigués de fuir, sans cesse, pour respirer, pour vivre ?

« Dans combien de temps vont-ils attaquer, selon toi, Warren ? » fait une voix dans l’assemblée, sans qu’elle ne daigne quitter des yeux le ballet des flammes réconfortantes, qui se répercutent en ombre sur son visage. Elle veut croire qu’une issue favorable est possible, mais plus les minutes passent, plus l’évidence apparaît comme la seule issue : ils sont en train de vivre leurs dernières heures.
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptyMer 7 Fév 2024 - 12:23


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What if…cette faille spatio-temporelle ouverte en 1983 n’avait jamais vu le jour ? What if…les X-Men n’avaient jamais été transporté en 2018 ? What if…



Rachel était ce que j’avais de plus cher en ce monde malade. Je me souvenais de la première grossesse de Jean comme si c’était hier, je me souvenais de tout ce que cela avait impliqué. Nous vivions cachés en plein milieu d’une forêt, dans une vieille cabane où mon père nous emmenait souvent Alex et moi lorsque nous étions gamins. Notre condition de mutants nous avait déjà forcé à apprendre à vivre sur nos gardes, à toujours regarder par-dessus notre épaule, à ne plus être serein, à ne plus faire confiance à qui que ce soit mis à part nous-même. À cette époque, durant ces neuf mois, j’avais presque arrêté de dormir pour être à chaque seconde aux aguets, pour tout surveiller, tout contrôler. Rachel n’avait jamais été prévue au programme, elle avait été le résultat de notre amour, la seule chose suffisamment forte, suffisamment puissante qui nous avais permis de tenir. Je me souvenais de ces froides nuits d’hiver à rester éveillé, à lutter contre ce sommeil dont j’avais tant besoin, pour monter la garde, pour être sûr que rien n’arrive à Jean et ce bébé pendant qu’elle dormait. Même si elle avait utilisé ses pouvoirs pour masquer notre présence au cas où des sentinelles nous survoleraient, j’étais toujours resté éveillé.
Rachel avait un enfant de l’amour, un enfant de l’espoir. Pas spécifiquement pour Jean et moi, principalement pour notre condition, pour ce que nous traversions. J’avais naïvement cru que c’était une bonne chose, que cet évènement, que sa naissance nous permettraient de nous en sortir, de voir les choses différemment. J’avais intimement espéré qu’elle soit une révolution et que nous puissions tout bonnement vivre pour elle, pour l’élever dans une bulle qui la protégerait de ce monde. Comme je m’étais trompé…Comme je m’étais laissé aveugler par mes sentiments, mes émotions…J’ai cru à tort qu’il y avait de l’espoir et aujourd’hui je m’en voulais, parce que Rachel était ce que j’avais de plus cher.

Cette petite tête rousse, ce visage angélique parsemé de tâche de rousseur, ce petit nez aquilin et ses grands yeux vert, bourrés d’innocence et de l’insouciance de son jeune âge étaient ma raison. Elle n’était pas la raison pour laquelle je me battais, elle n’était pas la raison pour laquelle je continuais à avancer malgré cette fatigue pesante. Elle était un tout, parce que quelque part, elle était l’accomplissement des rêves d’une vie meilleure, des rêves d’une autre vie où ce monde n’aurait pas si mal tourné. Rachel me transcendait, sa présence et le toucher de ses petites mains sur mon visage, sur ma nuque me faisait complètement redevenir la seule chose que j’aurais dû être, la seule chose que j’aurais voulu être : un père.
C’était très certainement la plus belle chose qui me soit arrivée dans ce monde et Dieu seul savait à quel point j’étais fier d’avoir pu partager cette vie entière avec Jean, Dieu seul savait comme j’aimais Jean et comme j’étais fier de ce que nous avions accompli ensemble.
Je n’aurais jamais été aussi fort, aussi déterminé, aussi résolu à me battre chaque jour, chaque minute, chaque seconde sans Jean. C’était elle la plus solide de nous deux, car c’était elle qui m’avait soutenu et qui m’avait porté durant toutes ces années. C’était elle qui avait abrité et donné la vie. C’était elle qui avait toujours su trouver les bons mots, les bons gestes pour me remettre sur le droit chemin, pour me pousser à continuer et surtout à ne jamais regretter toutes ces décisions. Si aujourd’hui j’étais à mêmes d’envoyer mes amis vers une mort certaine, si j’avais les épaules suffisamment large pour endosser ces responsabilités, si j’étais capable d’être ce leader dont les mutants avaient besoin, c’était uniquement grâce à Jean.

Pourtant je doutais, j’hésitais et ce soir, je commençais à nourrir des regrets. J’avais envoyé cinq de mes amis, de mes frères, sur cette tâche périlleuse. Seuls deux étaient revenus de cette mission suicide qui se basait sur une croyance folle, une légende que nous pourchassions depuis des années, une oasis que j’effleurais du bout de mes doigts mais qui se refusait à moi, à nous. Ce mythe que je rêvais de prouver, de trouver était celui d’un voyageur temporel. À la manière de cette entité cosmique que nous avions croisée il y a plus de vingt ans et qui nous avait regardé, jugé le jour de la mort de Charles Xavier. Cette personne dont m’avait parlé Bishop apparaissait souvent en des lieux chargés de notre histoire, en des endroits où certains d’entre nous étaient censés se trouver, étaient censés accomplir quelque chose. Comme si cette personne savait, comme si elle connaissait déjà notre histoire et que depuis sa position, depuis sa condition d’observateur, elle sélectionnait ces moments. Et si les regrets arrivaient, si les remords me rongeaient, c’était parce que mes amis ne revenaient pas, parce que je les envoyais mourir pour une légende, pour quelque chose qui n’existait possiblement pas et qui n’était peut-être qu’une manifestation de notre inconscient, de notre besoin de nous échapper de cette réalité.

« Le papa de Noriko dit que…Il dit que c’est papa qui est responsable de tous les morts.
- Je…
- Tu sais ma chérie, parfois, quand on est très triste, on dit des choses qu’on ne pense pas. Noriko a perdu sa maman et, quand on vit une telle tragédie, on a besoin d’un coupable, même si ce n’est pas le bon.
- Alors… Ce n’est pas vrai ?
- Bien sûr que non. Papa nous protège tous, comme il l’a toujours fait.
- Si tout le monde était aussi sage que maman, tout serait beaucoup plus simple Rachel. »

Je jetais un bref coup d’œil à cette main si rassurante posée sur mon épaule et croisais le regard de Jean, mes lèvres formèrent un merci silencieux alors que Rachel venait à nouveau se lover contre moi. Je passais un bras sous ses fesses et alors qu’elle s’accrochait à mon cou, je me relevais doucement en passant mon bras libre autour de la taille de Jean. Gardant un court instant le silence alors que mon regard allait et venait entre ces deux femmes, entre ces deux sublimes soleils qui me maintenaient en vie, je déposais un baiser sur le bout du nez de Rachel, puis sur les lèvres de Jean.

« Quoiqu’il se passe, quoiqu’il arrive, cette famille est notre forteresse. Tant que nous serons ensemble, rien ne pourra nous arriver. Je t’aime Rach’, je t’aime et je te promets qu’on s’en sortira et que tout ira bien.
- De toute manière, j’suis plus forte que toi ! Et je me suis entrainée avec Noriko, j’arrive à la soulever maintenant, tu veux qu’on essaye papa ?
- Une autre fois Rach’, laisse à ton vieux père ce privilège d’accord ? »

Et sur ces mots, sur ce mensonge éhonté que tout irait bien, je relâchais la taille de Jean pour attraper celle de Rachel, la soulever un peu plus dans mes bras et la faire s’asseoir sur mes épaules. Son rire me transperça, son rire me fendit le cœur alors que je glissais ma main dans celle de Jean. Il était temps de rentrer.




« Comment allons-nous faire ? »

Ces moments me semblaient hors du temps. J’étais dans un coin de la pièce, appuyé contre le mur, une jambe repliée contre celui-ci et les bras croisés. J’embrassais l’assemblée du regard, certains s’étaient tournés vers moi à l’évocation de cette question, comme si j’avais réponse à tout comme si là maintenant, j’allais abattre ma dernière carte, celle qui nous sauverait tous. Conscient de mon rôle, conscient de ce que j’étais censé inspiré, je croisais une à une toutes ces paires d’yeux afin de leur montrer que j’étais encore là, que derrière cette visière vissée à mon visage depuis de trop nombreuses années, j’étais encore en mesure d’assumer ces choix.

« Peut-être pourrions-nous partir, recommencer, ailleurs…
- Dans combien de temps vont-ils attaquer, selon toi, Warren ?
- Certainement demain matin, peut-être avant.
- Et on va rester là ? On va crever ici ?
- Jean a raison, il faut qu’on parte. On peut s’enfuir pendant la nuit non ? Et on trouvera un endroit, je sais pas, on trouvera quelque chose pour recommencer…
- Pour combien de temps ? Six mois ? Un an ? Peut-être un peu plus si on a de la chance. Et après ? Ils nous retrouvent et on recommence à se battre ?
- Donc on reste ici c’est ça ? On attend qu’ils viennent tous nous tuer ? Super plan Summers, moi je me casse, je refuse de me battre, je refuse de mourir pour toi et tes idéaux foireux !
- Bobby a raison, moi je reste pas ici non plus. »

L’ambiance était entrain de se tendre, les esprits s’échauffaient et le ton montait face à l’inéluctabilité de la situation. Silencieux, toujours adossé à ce mur, je regardais mes amis s’écharper, s’efforcer de trouver la meilleure solution –selon eux, pour continuer à vivre, pour avoir une chance de s’en sortir. Il n’y avait pas de solution, c’était la fin et ils n’étaient pas en mesure de l’accepter, ils refusaient l’évidence. Je ne les blâmais pas, moi-même j’avais du mal à réaliser que j’avais échoué, que tous mes efforts avaient été vains. J’avais beau tout ressasser, je ne comprenais où j’avais manqué une occasion, je n’arrivais pas à croire que j’avais envoyé tant de mes amis vers une mort certaine, pour rien.

« Celles et ceux qui souhaitent partir peuvent le faire, je ne vous retiendrai pas. Je vous y encourage même, partez, sauvez vos vies pendant qu’il est encore temps. Moi, je resterai et s’il le faut, je les affronterai. Parce que je suis fatigué de fuir, je suis fatigué d’avoir passé toute ma vie à être traqué comme un animal. Je suis un mutant, pas une proie. Je suis mutant et fier de l’être, même s’ils n’ont jamais cessé de dire que c’est faux. Moi, je sais. Si vous pensez que la meilleure solution est de partir, de fuir, faites-le, je demanderai même à Kurt de vous emmener dans un lieu sûr…si une telle chose existe encore pour nous. Je n’exigerai plus aucun sacrifice de votre part, je ne vous demanderai pas de combattre une dernière fois à mes côtés, je ne vous demanderai pas de mourir pour moi…et mes idéaux foireux. Nous ne sommes plus très nombreux à pouvoir dire que nous l’avons connu, mais cette liberté que je souhaite, cet idéal que j’ai défendu pour les mutants venait de Charles Xavier. À l’époque, j’étais trop jeune pour comprendre ce qu’il voulait dire, ce qu’il entendait par paix et tolérance mais, une chose est sûre, si j’avais pu, j’aurais donné ma vie pour lui. Si je pouvais revenir en arrière, je me sacrifierai sans hésiter à sa place, pour que rien de ce que nous avons vécu n’arrive. J’ai passé toute ma vie à essayer d’honorer ce qu’il m’a inculqué, j’ai voué mon existence à protéger ses enfants et je pense qu’on ne s’en est pas si mal sorti. Qui aurait cru que nous puissions survivre aussi longtemps ? Qui aurait cru que nous aurions la chance d’élever nos enfants, de les voir grandir ? Un peu plus de vingt ans et nous sommes toujours là. Un peu plus de vingt ans passés auprès de la femme que j’ai toujours aimé, je considère que j’ai de la chance. C’est elle qui m’a fait tenir, c’est son amour et son soutien qui m’ont maintenu debout, peu importe ce que je devais affronter, Jean a toujours été là. Elle m’a même donné une fille et Dieu seul sait à quel point j’aurais voulu avoir plus de temps pour la voir grandir, pour profiter de chaque instant avec elle. Sauf que Dieu nous a abandonné depuis bien longtemps et croyez-moi, ce n’est pas grâce à lui que vous êtes là aujourd’hui. Si vous avez survécu jusqu’ici, vous ne le devez qu’à vous-même, à votre volonté de vivre. Pas à Dieu, pas à moi, à personne d’autre que vous. »

Marquant une pause alors qu’un lourd silence pesait dans l’assemblée, je m’arrachais finalement au mur sur lequel j’étais appuyé pour traverser la pièce et rejoindre Jean. Je lui adressais un fin sourire, à la limite du désespoir et de tout cet amour que j’avais toujours éprouvé pour elle. M’arrêtant à ses côtés, ma main vint se glisser sur sa joue, la caressant de son revers avant de se poser sur son épaule.

« Qu’ils viennent…Qu’ils envoient leurs machines nous exterminer, ça ne changera rien à ce que nous avons accompli. Demain sera notre baroud d’honneur, notre dernière bataille. Demain sera notre fin, et alors ? Battons-nous pour Charles Xavier, battons-nous pour Raven. Battons-nous pour tous ceux qui se sont sacrifiés pour notre cause, honorons leurs mémoires, rendons fiers nos enfants. Battons-nous pour leur offrir une chance, même infime de nous survivre. Ensemble, soyons les X-Men de Charles, une dernière fois. Battons-nous pour nos défaites et nos victoires, pour nos secrets, nos mensonges, battons-nous pour l’amour et la haine parce que tout cela fait ce que nous sommes. Battons-nous pour nous, pour chacun d’entre nous et pour tous ceux qui sont morts. Chaque bataille a été une déclaration, celle-ci sera notre conclusion. Nous sommes mutants ! Montrons-leur ce que c’est d’être les enfants de Charles Xavier ! Tenons-nous debout face à la tempête, face au destin. Affrontons l’inévitable comme la famille que nous sommes, montrons-leur que même face à la mort, nous sommes restés debout ! Nous sommes mutants et regardez comme nous sommes fiers, regardez comme nous sommes beaux ! »

Pour une fois, il n’y avait aucun mensonge dans mes propos et je ne souhaitais pas manipuler qui que ce soit pour accomplir une tâche nécessaire. L’heure était venue de leur faire comprendre que quoi qu’ils décident de faire, demain serait notre dernier jour. Plusieurs voix s’élevaient, plusieurs d’entre eux reprenaient mes propos, les scandaient. Je pouvais entendre ce fameux mutants et fiers être crié en cœur et j’en avais la chair de poule. Malgré le tragique de la situation, malgré la mort certaine qui nous attendait, je n’avais jamais été aussi fier d’être auprès de Jean, je n’avais jamais été aussi heureux de la savoir près de moi dans ces derniers instants.

« ’Ro ? Préviens Max de ce que nous allons faire, dis-lui que je l’attendrais à la tour Est. Dis-lui que nous avons besoin de lui. »

Tornade s’exécuta et alors qu’elle s’éloignait, je venais m’asseoir sur l’accoudoir près de Jean, profitant de ce court instant juste à nous, pour poser à nouveau ma main sur son ventre, sentir cette vie en elle. Un sourire naquit sur mon visage alors que je plongeais mon regard rougeoyant dans celui de ma femme.

« C’était pas si mal, non ? Toutes ces années ensemble ? »
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptyVen 9 Fév 2024 - 12:45


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What if…cette faille spatio-temporelle ouverte en 1983 n’avait jamais vu le jour ? What if…les X-Men n’avaient jamais été transporté en 2018 ? What if…



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« Si tout le monde était aussi sage que maman, tout serait beaucoup plus simple Rachel. » La phrase résonne désormais avec douleur, car elle peut s’étendre bien plus loin que le simple esprit du père de Noriko. Les non-mutants, s’ils pouvaient faire preuve de la même tolérance d’esprit et de la même intelligence de coeur, tout serait bien plus simple pour tout le monde. Pourquoi les aspirations de cohabitation sont si difficiles, aujourd’hui ? Pourquoi ne peuvent-ils pas entendre que cette différence ne compose pas un effroyable rempart pour le vivre-ensemble ? Elle n’a jamais véritablement compris les raisons d’un tel rejet, mais elle s’est trop longtemps reposée sur la douce vision de Charles, lui allouant une confiance aveugle et un espoir qui n’a jamais faiblit, même après sa mort. S’il était encore là, s’il avait survécu à Apocalypse, les choses seraient bien différentes, elle en est certaine.

Mais Charles n’est plus là, et son oeuvre de paix a été brisée. Qu’aurait-il fait, à leur place ? Se serait-il battu ? Aurait-il essayé de négocier ? Aurait-il abandonné le combat, aurait-il rendu les armes, acceptant sa chute ? « Comment allons-nous faire ? » C’est la question qu’elle se pose, silencieusement, en observant les flammes qui crépitent devant son fauteuil, tandis que l’une de ses mains caresse distraitement son ventre arrondi, un pan de son esprit écoutant les battements de coeur de ce bébé qu’elle ne connait pas encore, mais qu’elle aime déjà tendrement. Par amour pour ce bébé, par amour pour Rachel et pour Scott, la rousse suggère, d’une voix peu convaincue, qu’ils peuvent encore fuir et recommencer ailleurs, mais sans les regarder ; peut-être, parce qu’elle sait au fond d’elle-même, que cette fuite ne serait qu’un sursis, et que vivre la peur au ventre n’est pas une vie en soit, surtout pour des enfants. « Dans combien de temps vont-ils attaquer, selon toi, Warren ? » Elle retient son souffle et interrompt les caresses contre son ventre. « Certainement demain matin, peut-être avant. » C’est à la fois si loin et si proche, qu’elle oublie un instant de respirer de nouveau. « Et on va rester là ? On va crever ici ? » Il semblerait, oui. Elle ne s’en est pas encore rendue compte, mais sa main posée sur son ventre commence à dangereusement trembler. « Jean a raison, il faut qu’on parte. On peut s’enfuir pendant la nuit non ? Et on trouvera un endroit, je sais pas, on trouvera quelque chose pour recommencer… » Cet appui soudain l’oblige à lever le menton pour observer la personne qui vient de parler, et qui ravive un espoir qu’elle croyait vain, mais pour quelques secondes seulement. « Pour combien de temps ? Six mois ? Un an ? Peut-être un peu plus si on a de la chance. Et après ? Ils nous retrouvent et on recommence à se battre ? » Le menton tourné en direction de son époux, elle baisse lentement les yeux en soufflant doucement, les lèvres faiblement espacées. Elle comprend, en cet instant, que son époux ne partira pas. Il a déjà abandonné l’idée de survivre, accepté la fatalité de la mort qui s’impose à lui, à eux, à leur famille, à leur enfant… Leurs enfants. Elle ne peut totalement s’y résoudre, pas encore du moins.

La tension est palpable dans la pièce, car la peur est un poison capable d’étourdir le coeur, même le plus pur ; ils veulent vivre, et savent qu’ils ne pourront le faire s’ils restent pour ce combat perdu d’avance. Ils se savent condamnés en demeurant sur cette île, et puisqu’il leur faut périr, au moins veulent-ils essayer de survivre. Elle ne peut que les comprendre, et ne les blâme pas. Un deuxième soupir passe la barrière de ses lèvres alors qu’elle abaisse son menton vers la naissance de sa gorge, sans parler, sans regarder qui que ce soit. Elle se contente d’écouter le long discours de Scott, auquel personne ne semble réagir, de prime, sans nul doute touchés par les mots qu’il prononce, et qui sont criants d’une vive vérité grandement émotionnée. Comment ont-ils pu en arriver là ? Comment ont-ils pu laisser les choses dégénérer à ce point ?

Le leader en décadence traverse la pièce pour rejoindre son épouse, effleurant sa joue puis son épaule, sur laquelle il vient déposer une main câline, qui ne parvient pas totalement à taire le chagrin immense qu’elle porte. Si son premier monologue avait été d’une tristesse affligeante, Scott reprend la parole en distillant une effusion de combativité comme nul autre, ravivant une flamme mutante qui avait, un instant, vaciller, étranglée par la peur de mourir, la peur d’une fin qu’ils savent désormais inévitable. Tous, l’observent en se taisant, peu à peu ranimés par une flamme de détermination et de pugnacité dont ils n’ont jamais été amputés, mais qui s’était étiolée. Scott dit vrai ; ils sont les enfants de Charles Xavier, les derniers d’une espèce dont l’humanité sera bientôt débarrassée. Et après ? Vers qui tourneront-ils leur haine lorsque les mutants ne seront plus là ? Certains d’entre eux, ici même, sont les enfants de non-mutants, alors croire qu’aucun mutant ne foulera plus jamais cette terre est d’une hérésie sans nom, mais qu’advient-il de la vérité lorsque la haine rend aveugle ?

Mutant et fier résonne avec ardeur et fracas dans la pièce, tandis qu’elle ferme les yeux en laissant échapper une larme, qu’elle ne sait être d’émotion ou de tristesse. Peut-être un peu des deux. « ’Ro ? Préviens Max de ce que nous allons faire, dis-lui que je l’attendrais à la tour Est. Dis-lui que nous avons besoin de lui.  » Elle dépose sa main sur celle de son époux, posée sur son épaule, en venant essuyer sa joue de l’autre ; malgré la tragédie qu’ils sont en train de vivre, elle lève sur lui un regard emplit de tendresse, accompagné d’un sourire qui l’est tout autant. Ô combien elle le trouve courageux, fier et combattif, et ô combien elle s’estime chanceuse d’avoir pu partager tout ce temps à ses côtés, de l’avoir connu dans ses plus sombres desseins, dans ses fêlures les plus profondes, dans ses tourments les plus douloureux, sans jamais ternir l’image qu’elle se fait de lui ; cet homme, elle l’a aimé sans jamais faiblir, sans jamais douter, sans jamais regretter. Et encore, ce soir, alors que leur destiné emprunte un chemin funeste, elle ne peut s’empêcher de remercier le destin pour avoir lié leurs chemins.

Il pose une main sur son ventre, et le sourire de la rousse s’accentue, dans un écrin affecté par la douleur. « C’était pas si mal, non ? Toutes ces années ensemble ? » Pressant ses lèvres l’une contre l’autre, elle relève l’une de ses mains pour la déposer sur la joue de Scott, assis tout près d’elle pour l’une des dernières fois. « Je suis fière de toi, Scott. Je suis tellement fière de tout ce que tu as accompli pour nous tous, et je sais que Charles aurait été du même avis que moi. » Prenant appui sur les accoudoirs de son fauteuil, elle se hisse sur ses jambes en soupirant, car son ventre proéminent rend tout mouvement difficile. Se rapprochant de Scott, toujours assis sur l’accoudoir du fauteuil, elle vient se glisser entre ses jambes pour se blottir contre son torse, entourant sa nuque de ses bras frêles et déposant sa joue sur son épaule, respirant son odeur, caressant sa nuque, effleurant ses cheveux bruns… Des gestes simples, mais grandement réconfortant malgré la tragique situation qu’ils sont en train de vivre. « Mais… Scott… Qu’allons nous faire pour Rachel ? Et pour tous les enfants ? »
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptyVen 9 Fév 2024 - 20:06


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Alors que la pièce se vidait et que certains, certaines me témoignaient quelques mots, me remerciaient ou posaient des mains chaleureuses, bienveillantes sur mon épaule, je m’enfonçais dans de sombres pensées. L’aube serait là dans quelques heures et elle apporterait avec elle l’extinction de notre espèce. Ce serait ma dernière bataille, mon dernier lever de soleil. J’appréhendais ce moment. Je n’avais pas peur de mourir, je n’avais pas peur de donner ma vie, de me tenir une dernière fois debout et d’affronter la mort. Non, ce qui me terrifiait, c’était de ne pas connaitre le sort qu’elle me réservait, de ne pas savoir de quelle manière elle comptait m’emporter avec elle. J’avais peur de souffrir, j’avais peur de me voir mourir, de me sentir mourir et pire encore, j’étais effrayé à l’idée de voir tous mes amis périr sous mes yeux. Je ressentais la peur dans tous mes os, dans tout mon être en imaginant seulement les corps sans vie de Jean et de Rachel, il y avait des choses que je ne pourrais pas supporter. Quelque part, j’espérais mourir rapidement, en premier peut-être même.
Et j’étais résigné. Qu’aurais-je pu faire de plus ? Je n’avais jamais eu la possibilité de négocier, cela n’avait même pas été une option laissée par les humains. J’avais envisagé pourtant, de trouver un terrain d’entente, de créer les termes d’un contrat qui parquerait les mutants à jamais sur cette île, mais ils ne m’en ont jamais laissé la chance. Alors qu’aurais-je pu faire de plus en sachant que tout ce qu’ils désiraient, c’était de nous voir disparaitre de ce terre. J’avais beau savoir que je n’avais pas eu d’autre solution que de mener les miens jusqu’à ce jour, je m’en voulais, je nourrissais de terribles regrets quant à ce destin que j’avais été incapable de changer. Si seulement j’avais eu plus de temps.

J’avais pesé chaque mot, chaque syllabe de ce discours que j’avais prononcé avec une conviction apparente, parce que tout ce que j’avais voulu, c’était insuffler un dernier souffle d’espoir. C’était l’expression même du poids des adieux, de l’inspiration que j’avais voulu transmettre aux miens. Il n’y avait pas d’autre solution que de se battre, c’était tout ce qu’il nous restait à faire. Bien sûr que nous aurions pu fuir et recommencer ailleurs, mais cela aurait été bien hypocrite de notre part et ce repli n’aurait jamais changé l’inéluctabilité de notre situation. Alors que Jean posait cette tendre main sur ma joue, je m’enfonçais encore plus dans ces obscures pensées qui m’emmenaient vers Rachel et cet enfant qui ne verrait peut-être même pas le jour.
Les yeux de Rachel, son sourire, ses éclats de rire, tous ces moments passés ensemble, ces si courts instants à la serrer dans mes bras et à lui dire combien je l’aimais, tout ça ne serait plus. Je n’aurais même pas réussi à protéger ma propre fille de ce monde. La cruauté de cette réalité faisait s’affaisser mes épaules et ma volonté, intérieurement je pliais et je souffrais de savoir que j’aurais été incapable de lui offrir cette chance de grandir, de s’épanouir.

« Je suis fière de toi, Scott. Je suis tellement fière de tout ce que tu as accompli pour nous tous, et je sais que Charles aurait été du même avis que moi.
- Attribue-toi ce mérite, Jean. Sans toi, je n’en aurais pas fait la moitié. Nous avons accompli tout ça Jean, ensemble. Je t’aime Jean Grey-Summers, dans cette vie et dans toutes les autres. »

Je me penchais depuis cet accoudoir pour approcher mes lèvres des siennes, pour embrasser cette bouche que j’aimais tant voir sourire. Je ne pouvais pas imaginer une seule seconde que ces instants soient nos-derniers, que demain tout ça ne serait plus. Je déposais finalement un baiser sur son front alors que mes lèvres s’étiraient dans un fin sourire et, d’un mouvement du menton, je désignais cette main que je gardais poser sur son ventre rond.

« Je sais que tu sais. Et je sais que je t’ai demandé de ne rien me dire…je crois que maintenant que l’on approche de la fin, j’ai envie de savoir. Dis-moi que c’est une fille… »

Puis Jean vint doucement se blottir contre moi, une chaleur si familière s’installa dans chaque fibre de mon être. Alors que sa joue venait s’appuyer contre mon épaule, je pouvais sentir son souffle régulier caresser ma peau et je plongeais autant mon visage qu’une main dans ses cheveux. Mes doigts y glissèrent, s’y arrêtèrent, les caressèrent pendant que mon autre main trouvait refuge dans le creux de ses reins. La tendresse de ses étreintes avait toujours eu cette faculté à créer un cocon protecteur autour de nous, à m’isoler de ce monde et de cette réalité. En cet instant, mes pensées étaient repoussées par la présence apaisante de ma femme. Je me sentais protégé, couvé de ses bras, je m’étais toujours senti à l’abri de tout dans les bras de Jean et ce soir ne faisait pas exception. C’était comme vivre un moment hors du temps, comme si ce même temps avait cessé de s’écouler autour de nous alors que les derniers mutants quittaient la pièce et nous laissaient donc seuls.

« Mais… Scott… Qu’allons-nous faire pour Rachel ? Et pour tous les enfants ?
- J’aimerais te demander de ne pas venir, d’emmener Rachel avec toi…mais je vais avoir besoin de toi. Demain matin, ce sera la première vague, ils voudront nous tester. Nous commencerons à les retenir depuis la plage et nous reculerons au fur et à mesure, l’école…Peter a préparé l’école. Ce sera le dernier point de repli. Demain, je serai sur la plage avec les plus jeunes, les plus inexpérimentés et Magneto. Attends, je sais ce que tu vas dire, laisse-moi finir Jean s’il te plait. Nous sommes arrivés à un point où il faut être rationnel et si nous voulons tenir, il faut qu’ils prennent en expérience. Et vite. Je pense qu’ils seront à même de tenir cette première vague et j’enverrai se reposer ceux qui auront survécu pendant que nous tiendrons la deuxième vague. Je sais, ce sera ni plus ni moins de la chair à canon, mais ce sera aussi un tri naturel entre ceux qui peuvent nous aider à tenir et…et les autres. Je suis désolé, c’est le seul moyen que nous avons de gagner du temps. »

Je laissais échapper un long soupire, retenant avec peine ce sentiment nauséeux qui m’envahissait. J’allais envoyer mes amis, des mutants que j’avais vu grandir, que j’avais côtoyé pendant des années vers une mort certaine, juste pour gagner un peu de temps. C’était dans ce genre de moment que j’avais vraiment la sensation d’être ce monstre dont parlait le père de Noriko. Je relevais cependant la tête afin de croiser le regard de Jean, d’y trouver cette éternelle lueur qui me donnait la force de continuer.

« Toi…toi tu seras sur la tour Est, avec Warren et Ororo. Si nous venions à céder trop de terrain sur la plage, Tornade et toi pourrez nous appuyer et Angel vous couvrira. Je ne veux pas que vous hésitiez Jean. Quoiqu’il se passe sur cette plage, déchainez-vous, peu importe si nous y sommes encore. Dans l’intervalle, j’aimerais que tu essayes de le contacter. Demande lui de nous aider, pas de nous sauver, il refusera. Je pense que si tu lui demande de prendre les enfants avec lui, juste les enfants, il le fera…je l’espère tout du moins. Garde Rachel avec toi, elle devrait être à même de t’aider à amplifier tes pouvoirs. Les autres enfants seront dans l’école avec Warpath. Garde un lien avec moi, je ne verrai quasiment rien d’en bas, c’est toi qui me guidera. »

Nouvelle pause, nouveau soupire. Ma main vint se poser sur la joue de Jean afin d’y glisser une tendre caresse.

« Notre seul espoir réside en lui. S’il vient, s’il accepte d’emmener les enfants, tout ça n’aura pas été vain. »  
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptyVen 9 Fév 2024 - 21:22


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Elle connaît chaque visage qui siègent dans cette assemblée, certains sont plus familiers que d’autres bien sûr, dans le sens primaire du terme ; ils sont de la sienne, de famille. Ororo et Warren notamment, dont elle connait les traits, l’odeur, la démarche, le bruit des pas lorsqu’ils montent un escalier, le son de leurs voix quand ils sont joyeux, leurs rires intrépides qui ont si souvent raisonné dans cette pièce, mais aussi leurs larmes qu’elle a parfois essuyé, leurs doutes qu’elle a essayé de gommer et leurs craintes qu’elle aurait voulu effacer. Elle a partagé bien des choses avec eux, des morceaux de vie, des conversations à n’en plus finir tard dans la nuit, des éloges autant que des reproches mais, surtout, de l’amour, de la tendresse, de la tolérance. Toutes ces choses que les non-mutants sont incapables de leur accorder, condamnant des enfants à une mort certaine pour une menace inventée. Qui est le monstre, dans cette histoire ?

Ces visages familiers, sobres, parfois renfermés ou attristés, passent devant ses yeux qui ne peuvent pleinement les voir, tant son coeur martèle dans ses oreilles comme sonnant le tambour de la guerre, une guerre qu’elle sait perdu d’avance. Pour Rachel. Pour cet enfant à venir. Pour Scott. Pour elle. Alors, lorsqu’ils passent devant Jean pour sortir, telles des ombres vaguement reconnaissables pour son esprit enveloppé de chagrin, elle ne réagit pas vraiment, se contentant de les suivre mollement du regard en gardant ce contact physique avec son époux, qui l’empêche de pleinement sombrer dans une folie de tristesse et de désolation.

Ce n’est que lorsqu’elle se retrouve enfin seule avec Scott qu’elle réagit, renouant avec la réalité par des mots, sincères et calmes, bien que l’émotion faisant briller ses yeux laissent entrevoir la tempête d’émotion qui sévit à l’intérieur de son corps. Elle est fière de lui ; lui a-t-elle déjà dit avant aujourd’hui ? Probablement, puisqu’elle n’est point avare en affection, mais elle éprouve le besoin de lui témoigner, une dernière fois, à quel point il est aimé, chéri et admiré. Il a tant fait pour eux, pour les mutants réunis sur cette île, pour tous ceux qui n’avaient pas de foyer, qui étaient traqués comme des animaux sauvages, torturés comme des bêtes de laboratoire… Sait-il seulement à quel point il a été important, pour chacun d’eux ? « Attribue-toi ce mérite, Jean. Sans toi, je n’en aurais pas fait la moitié. Nous avons accompli tout ça Jean, ensemble. » Leurs mains entrelacées sur son ventre, elle lève le menton pour le regarder de ses yeux vacillant de larmes retenues, bien qu’un sourire vient fleurir sur ses lèvres, d’un dernier éclat avant le naufrage. « Je t’aime Jean Grey-Summers, dans cette vie et dans toutes les autres. » Et cette vie, celle qu’ils sont en train de vivre, celle où ils ont construit leur famille, est sur le point d’achever… Ses doigts serrent ceux de Scott, tandis qu’elle presse ses lippes l’une contre l’autre en laissant échapper une larme, unique, cette fameuse larme qui roule le long de sa joue avec résilience. « Je t’aime aussi, Scott Summers. » Pour toujours et à jamais.

Lorsqu’il se penche vers elle, la rousse tend davantage son menton pour permettre à leurs lèvres de se rencontrer, dans un baiser qui n’a rien de furieux ou d’empresser, mais qui recèle plutôt toute la douceur qu’ils ont l’un pour l’autre. « Je sais que tu sais. Et je sais que je t’ai demandé de ne rien me dire…je crois que maintenant que l’on approche de la fin, j’ai envie de savoir. Dis-moi que c’est une fille… » Un léger rire silencieux étire sa bouche tandis qu’elle mord sa lèvre inférieure, attendant quelques secondes avant d’user de sa télépathie pour faire résonner les battements du coeur de leur bébé dans l’esprit de Scott, pour qu’il puisse, lui aussi, être témoin de cette vie pleine de promesses doucereuses, de cet être qu’ils ont créés, de cette union pleine d’amour. Sans le quitter des yeux, car voulant observer sa réaction suite à cet écho de frappement régulier mais intrépide, elle murmure, sans délaisser son sourire suave : « Oui, Scott. C’est une petite fille. »

Puis, une fois la précieuse révélation faite concernant leur bébé à venir, la rousse se lève de son fauteuil pour se blottir dans les bras de son époux, avec un besoin urgent de le sentir contre elle, de toucher sa peau, de sentir son odeur, d’être bercée par cette étreinte ô combien rassurante et réconfortante, comme un barrage à tous les maux qui viennent les assaillir. Ensemble, malgré tout.
C’est peut-être parce que l’étau de ses bras forme comme un nid douillet et sécurisant qu’elle se sent enfin capable d’aborder le sujet tant sensible des enfants ; ils ne peuvent être destinés au combat, bien trop fragiles et jeunes pour qu’on leur soumette une telle demande, sans compter que certains n’ont même pas encore déclenché leur mutation… « J’aimerais te demander de ne pas venir, d’emmener Rachel avec toi…mais je vais avoir besoin de toi. » Elle prend une fine inspiration et, appuyant son front contre la naissance de sa gorge, elle ferme les yeux pour l’écouter. « Demain matin, ce sera la première vague, ils voudront nous tester. Nous commencerons à les retenir depuis la plage et nous reculerons au fur et à mesure, l’école…Peter a préparé l’école. Ce sera le dernier point de repli. » L’école, son école, celle où elle perpétue l’oeuvre de Charles, pour base de repli, comme un refuge face à la barbarie ; tout un symbole. « Demain, je serai sur la plage avec les plus jeunes, les plus inexpérimentés et Magneto. » Sans attendre, sa nuque se redresse avec urgence tandis qu’elle le fixe avec incompréhension, les sourcils froncés et les lèvres entrouvertes, sans comprendre la raison d’une telle décision. « Quoi ? » Demande-t-elle d’une voix tremblante. « Attends, je sais ce que tu vas dire, laisse-moi finir Jean s’il te plait. Nous sommes arrivés à un point où il faut être rationnel et si nous voulons tenir, il faut qu’ils prennent en expérience. Et vite. Je pense qu’ils seront à même de tenir cette première vague et j’enverrai se reposer ceux qui auront survécu pendant que nous tiendrons la deuxième vague. » Elle déglutit avec difficulté… Combien vont survivre ? C’est les envoyer à la mort, tout simplement. « Scott… » « Je sais, ce sera ni plus ni moins de la chair à canon, mais ce sera aussi un tri naturel entre ceux qui peuvent nous aider à tenir et…et les autres. Je suis désolé, c’est le seul moyen que nous avons de gagner du temps. » Quelle horreur…

Elle ravale une nouvelle sa salive, la courbe de ses sourcils se courbant vers l’intérieur de ses paupières tandis qu’elle ramène ses deux mains contre son visage, recouvrant ses yeux de ses doigts tremblants. « Toi…toi tu seras sur la tour Est, avec Warren et Ororo. Si nous venions à céder trop de terrain sur la plage, Tornade et toi pourrez nous appuyer et Angel vous couvrira. Je ne veux pas que vous hésitiez Jean. Quoiqu’il se passe sur cette plage, déchainez-vous, peu importe si nous y sommes encore. » Qu’est-ce qu’il lui demande ? De le sacrifier si la situation le demande ? Elle en est tout bonnement incapable et il le sait. Une main appuyée sur sa hanche, l’autre s’attardant sur son propre visage, Scott peut facilement se rendre compte que sa femme blêmit dangereusement au fil des minutes. « Dans l’intervalle, j’aimerais que tu essayes de le contacter. Demande lui de nous aider, pas de nous sauver, il refusera. Je pense que si tu lui demande de prendre les enfants avec lui, juste les enfants, il le fera…je l’espère tout du moins. Garde Rachel avec toi, elle devrait être à même de t’aider à amplifier tes pouvoirs. Les autres enfants seront dans l’école avec Warpath. Garde un lien avec moi, je ne verrai quasiment rien d’en bas, c’est toi qui me guidera. »  « Je ferai de mon mieux, je te le promets, mais… » Elle marque une pause, visiblement hésitante quant à l’idée de poser cette question : « Rachel ne devrait-elle pas être à l’abri, avec les autres enfants ? » S’il pense en stratège, elle pense en mère. Une mère qui ne peut se résoudre à mettre son enfant en danger, peu importe la raison invoquée. Mais elle lui fait confiance, même pour une question aussi cruciale, alors nul doute qu’elle suivra son époux dans la directive qu’il impose, quand bien même craint-elle d’être focalisée sur leur fille plutôt que le reste.

« Notre seul espoir réside en lui. S’il vient, s’il accepte d’emmener les enfants, tout ça n’aura pas été vain. »  Venant déposer sa main sur la sienne, elle hoche son menton de haut en bas sans le quitter des yeux, luttant avec elle-même pour ne pas se laisser gangrénée par la peur. « Est-ce que… Est-ce que tu veux que j’érige un champ de force autour de l’île, pour cette nuit ? » Quand bien même est-elle dotée de capacités extraordinaires, des pouvoirs qui l’ont parfois dépassée, c’est en Scott qu’elle place sa pleine confiance ; il est bien le seul à pouvoir commander au Phoenix.

Mais alors qu’elle attend une réponse de la part de son époux, Warren arrive en trombe dans la salle, ses deux mains de chaque côté de l’encadrement de la porte, le visage en sueur et les yeux exorbités : « Scott ! Jean ! Venez vite ! Logan devient fou ! »
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptyLun 12 Fév 2024 - 11:15


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Au début, c’était comme si une douce brise venait effleurer ma conscience, comme si une énergie apaisante venait caresser mon esprit et l’envelopper. Depuis toutes ces années, j’étais rodé à cet exercice, le fait que Jean tisse ce lien télépathique entre nous était devenu une habitude et j’étais totalement rompu au fait de lui ouvrir totalement les portes de mon esprit. Cette connexion télépathique transcendait complètement les limites physiques de notre amour et montrait à quel point nous nous comprenions, à quel point je lui faisais confiance lorsqu’elle nous liait de cette manière. Je n’avais rien à lui cacher, elle avait toujours pu lire en moi avec une facilité déconcertante, de par l’étendue de son pouvoir et certainement aussi car je ne lui avais jamais résisté. C’était la forme la plus parfaite de cette confiance aveugle que j’avais placé en elle depuis toutes ces années.
Et soudainement, je l’entendis. Les battements de cœur résonnèrent dans mon esprit, dans ma conscience même et c’était comme si j’avais été à même de les entendre grâce à mon ouïe. Mes yeux s’écarquillèrent lentement, mes sourcils se soulevèrent, s’arquèrent dans une expression de surprise, de découverte la plus totale. Ma mâchoire tomba alors que ma bouche s’entrouvrait, laissant échapper un soupire ébahi. En l’espace d’une seconde, derrière cette visière rougeoyante, mes yeux s’humidifièrent bien trop vite. « Oui, Scott. C’est une petite fille. ». Cette simple phrase, ce doux aveu termina de me cueillir et les larmes passèrent la frontière de la visière avant de cascader sur mes joues.

« Hope ? »

C’était un murmure, un nom soufflé par ma voix brisée. Le mot était presque resté au fond de ma gorge tant il m’avait semblé difficile à prononcer. Ma main s’était légèrement crispée sur le ventre de Jean alors que je faisais face à un tourbillon, un ouragan d’émotions contradictoires. Les perspectives d’avenir de cet enfant étaient excessivement limitées et pourtant je ressentais cette héritière de notre amour, ce fruit de notre union comme si j’avais eu son petit corps entre mes mains. Cette révélation aurait dû me plonger dans un état d’extase et de bonheur profond. Ces battements de cœur auraient dû me remplir de joie, me pousser à me projeter, à imaginer cet enfant grandir à nos côtés…me voir vieillir aux siens. Mais il n’y avait rien, je ne voyais que le désespoir et la mort. La situation dans laquelle nous étions faisait que mon cœur se fendait un peu plus, que les fissures qui le parcouraient s’élargissaient et que l’espoir, la vie me quittait encore un peu plus.
J’aurais tellement aimé être capable d’offrir un avenir à cette petite fille, j’aurais tellement aimé pouvoir en faire plus pour elle. J’aurais voulu avoir la possibilité de lui donner un avenir digne de ce nom, j’aurais aimé la voir grandir et s’épanouir à nos côté, la voir jouer avec sa sœur. J’aurais aimé l’entendre rire, la voir sourire. J’aurais tellement voulu pouvoir la serrer contre moi, lui dire que tout allait bien et que tout irait bien. J’aurais aimé avoir une chance, même infime, de pouvoir sentir ses petites mains se poser sur mon visage. J’avais beau montrer ce visage de force, de détermination face aux mutants, face à mes frères, lorsque j’étais seul avec Jean, elle seule avait accès au vrai moi. Et en cet instant, j’étais totalement brisé.

Mais sa présence, la chaleur de son corps, la douceur de ses mains avaient cette capacité à me rassurer. Contre Jean, dans ses bras, je sentais que je pouvais être moi-même, que je pouvais m’abandonner complètement à tout ce flot émotionnel qui m’assaillait. Je me sentais mal, je me sentais faible et je mourais d’envie d’abandonner, de baisser les bras. Je crevais de ce besoin de vivre avec Rachel, avec Jean et cette vie qu’elle couvait. Je voulais tout plaquer maintenant, partir, fuir avec ces femmes qui apportaient une faible lueur, une sensation de chaleur dans ma vie. Elles étaient tout ce qu’il me restait, ce monde m’avait tout prit et j’étais incapable d’imaginer les perdre. Je ne pouvais pas me résoudre à les perdre et c’était bien là tout le paradoxe de ce que je ressentais intérieurement.
Alors je lui expliquais ma stratégie pour cette dernière bataille. Je lui avouais sans tergiverser que si nous voulions tenir suffisamment longtemps, cela passerait indéniablement par des sacrifices. Elle s’horrifia de mes propos, de ce plan terrible que j’avais mis au point. C’était la seule solution, j’avais passé un nombre incalculable de nuits sans sommeil à essayer de trouver mieux, à souhaiter parvenir à une autre finalité, mais il n’y en avait pas. Tout reposait sur le sacrifice des plus jeunes, des plus inexpérimentés et demain, cette plage serait le théâtre d’un effroyable carnage. J’avais beau m’être psychologiquement préparé à ce scénario, cela n’empêcha pas ma gorge de se serrer. En cet instant, je me voyais comme un monstre bien plus que comme le leader qui était nécessaire à ces survivants. Il n’y avait pas d’autre choix, je m’étais fait à cette idée. J’allais envoyer les miens vers une mort certaine, j’allais les sacrifier sur l’autel de notre cause pour espérer gagner un peu de temps. C’était certainement la décision la plus difficile de toute mon existence.

« Je ferai de mon mieux, je te le promets, mais…Rachel ne devrait-elle pas être à l’abri, avec les autres enfants ?
- Je sais que tu feras de ton mieux, je sais ce que je te demande, ce que je leur demande…crois-moi, Jean, s’il y avait une autre solution…Je suis désolé, c’est le seul moyen de gagner du temps. Rachel…Rachel sera beaucoup plus en sécurité avec toi que dans l’école. Peut-être que ça paraitra comme un traitement de faveur, peut-être que ça peut paraitre complètement fou de la laisser aussi près du combat mais toi seule est à même de la protéger, et elle t’écoutera. »

Parce que tout reposait sur ce fol espoir qu’il réponde à l’appel de Jean. Toute cette stratégie, toute cette mise en place et tous ces sacrifices qui allaient suivre reposaient là-dessus. S’il ne répondait pas, s’il ne venait, tout…tout aurait été vain. Je voulais juste faire durer la bataille le plus longtemps possible, céder lentement du terrain en minimisant les pertes afin que Jean puisse le contacter, afin qu’il daigne se montrer et qu’au moins, il emmène les enfants avec lui. Je n’en demandais pas plus, j’avais accepté depuis bien longtemps ma destinée et je savais que demain, je vivrais mes dernières heures. J’étais pleinement conscient que j’allais moi aussi donner ma vie demain et même si je ne tendais pas les bras à cette mort certaine, j’espérais qu’elle ne soit pas vaine. Si les enfants étaient sauvés, s’il les prenait avec lui alors, nous aurions gagné. Peu importe l’issue.

« Est-ce que… Est-ce que tu veux que j’érige un champ de force autour de l’île, pour cette nuit ?
- Garde tes forces, ils ne feront rien cette nuit. Tu érigeras le champ de force demain, avant l’assaut. Magneto, Tornade et moi en profiterons pour les affaiblir à distance. Ca va aller Jean, ok ? Je sais que les apparences…Ca va aller. Je ne peux pas me dire que j’ai fait tout ça pour rien, qu’on est arrivé jusqu’ici pour perdre. Je suis sûr qu’il t’entendra et qu’il viendra. Peu importe ce qu’il faudra sacrifier, tu auras tout le temps qu’il te faut pour le contacter. Et ça ira Jean, on s’en sortira. »

Nous ? Non. C’était un mensonge, un doux mensonge prononcé uniquement dans le but de rassurer de Jean, de lui faire comprendre qu’il était normal d’avoir peur, d’être terrifiée quant à l’issue de ce conflit. Il ne fallait juste pas céder à la peur. Je vins silencieusement déposer ma main sur sa joue, la caresser de mon pouce en perdant mon regard dans le sien. Malgré ce contexte tragique, dramatique, j’étais heureux de savoir qu’elle avait été à mes côtés jusqu’au bout, que nous nous étions toujours supportés, que nous nous étions toujours aidés à nous relever afin d’en arriver jusqu’ici. Un faible sourire naquit sur mes lèvres avant qu’elles ne viennent déposer un tendre baiser sur les siennes.

« J’ai peur aussi Jean. J’ai peur parce que le père que je suis ne veut pas voir partir ses enfants, je ne veux pas me résoudre à ce qu’ils nous les enlèvent. J’ai peur parce que je t’aime, je t’aime et je ne veux pas te perdre. Tu sais…parfois je me dis qu’on aurait dû rester dans cette cabane, qu'on aurait juste dû penser à nous, rester cachés, je…quoiqu’il arrive demain, quoiqu’il m’arrive demain…va jusqu’au bout Jean, pour nos filles.
- Scott ! Jean ! Venez vite ! Logan devient fou !
- Quoi ?! Non, pas maintenant…Warren, qu’est-c… »  

Le mutant avait déjà fait demi-tour et son visage autrefois enfantin avait déjà disparu de l’encadrement de la porte. Je soupirais, longuement. Parmi toutes les choses que j’aurais voulues, que j’aurais aimé ou souhaité, que cette dernière nuit soit calme, reposante était certainement en tête de liste. Mais le destin s’acharnait. Je passais rapidement les mains sur mon visage afin d’effacer les traces qu’avaient laissées les larmes séchées. Ma main vint se glisser dans celle de Jean afin de l’emmener avec moi, de la garder auprès de moi. Comme nous l’avions toujours fait, nous allions affronter les épreuves ensemble. Je la guidais ainsi jusqu’à l’infirmerie d’où émanait de nombreux cris, gutturaux, comme si une bataille se déroulait déjà à l’intérieur. Jetant un dernier regard à Jean, j’apposais de nouveau ma main sur son ventre avant d’entrer en premier, juste après Warren et, de m’interposer entre elle et ce qui nous attendait à l’intérieur du bâtiment.          
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MessageSujet: Re: What if...We were the last ones ? What if...We were the last ones ? EmptyJeu 15 Fév 2024 - 13:32


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What if…cette faille spatio-temporelle ouverte en 1983 n’avait jamais vu le jour ? What if…les X-Men n’avaient jamais été transporté en 2018 ? What if…



What if...We were the last ones ? 2Q==

L’écho des battements de coeur, une symphonie ô combien doucereuse pour les parents déjà promptement aimants envers cet enfant qui, ils le redoutent sans oser le formuler, ne verra jamais le jour. Personne ne connaîtra jamais les contours de son visage, personne ne saura jamais si elle a hérité de la rousseur de sa mère ou du nez fin de son père, personne n’entendra jamais son rire solaire, personne ne la verra jamais sourire, aucune main câline ne viendra adoucir ses pleurs, et jamais, jamais, l’enfant ne pourra être bercée dans leurs bras. Il n’y a que leurs voix qui s’infiltrent derrière la peau ronde, et les mains câlines qui le surpassent d’une caresse aérienne, mais peut-elle le ressentir ? Sent-elle l’amour qu’on lui porte ? Se sait-elle choyée, protégée, désirée ?

Malgré la tristesse affligeante de leurs traits, et les larmes qui découlent de leurs paupières, barrage ayant cédé face au flot de douleur et d’injustice, ils échangent un sourire doucereux, qui retranscrit à merveille l’amour qui les unit dans cette famille qu’ils ont créé, véritable cocon, nid douillet au milieu du chaos. « Hope ? » Reniflant légèrement, elle presse ses lèvres dans un sourire qui s’émancipe en largeur, tandis qu’elle passe ses mains sur celles de Scott, toutes posées sur son ventre. C’est un prénom plein de promesses, une déclaration rebelle à l’issue défavorable qui s’annonce, si bien qu’elle hoche vivement son visage de haut en bas en disant, d’une voix tout aussi étranglée par l’émotion : « C’est un magnifique prénom. » Scellé, l’enfant qui ne verra jamais le jour porte désormais un nom ; quoiqu’il se passe, nul ne pourra nier que Hope Summers à exister et qu’elle a été aimée, attendue, voulue. Aucune haine, aucune hargne, aucune violence ne pourra effacer de cet témoignage du temps et de l’amour, pas même la mort.

Car ils le savent, et c’est peut-être la raison des larmes qui dévalent la courbe de leurs mâchoires, c’est peut-être pour cela que leurs coeurs battent si vite, d’une course effrénée qui connaîtra bientôt sa fin, c’est peut-être pour cela que leurs mains s’accrochent l’une à l’autre, pour ne pas se quitter, pour ne pas se perdre, même si c’est la dernière chose qu’ils doivent faire, même si c’est la dernière chose qu’ils doivent vivre. Vivre. Cela sonne avec une grande fatalité aujourd’hui, et elle ne peut s’empêcher de songer à l’époque où ils vivaient dans la forêt, loin de tout, rien que tous les deux. Avaient-ils fait le bon choix ? Auraient-ils pu vivre éternellement de cette façon ? N’était-ce pas, aussi, une forme de condamnation pour leurs enfants ? Son corps contre celui de Scott, nichée dans ses bras comme si c’était le dernier rempart avant la tempête, Jean ne peut s’empêcher de regretter d’avoir parcourue tout ce chemin car, en cet instant, elle donnerait tout pour retourner au temps béni de leur vie dissimulée aux yeux de tous.

« Je sais que tu feras de ton mieux, je sais ce que je te demande, ce que je leur demande…crois-moi, Jean, s’il y avait une autre solution… » Mais il n’y en a pas, et elle le sait. Ses mains, posées sur le torse de Scott, s’accrochent au tissu de sa combinaison, froissant légèrement ses doigts tandis qu’elle baisse le menton, son front venant alors s’apposer contre la clavicule de son époux. « Je sais. » « Je suis désolé, c’est le seul moyen de gagner du temps. Rachel…Rachel sera beaucoup plus en sécurité avec toi que dans l’école. Peut-être que ça paraitra comme un traitement de faveur, peut-être que ça peut paraitre complètement fou de la laisser aussi près du combat mais toi seule est à même de la protéger, et elle t’écoutera. » Un traitement de faveur, assurément ; pourquoi Rachel aurait-elle le droit de demeurer auprès de ses parents, quand les autres doivent être séparés ? Mais elle ne dit, ravale difficile sa salive et hoche mollement son menton de haut en bas, sans déloger son front de son appui. Elle voudrait rester là, des heures, des jours, des années durant, dans les bras de celui qu’elle aime, enveloppée de son parfum rassurant, de sa présence si bénéfique à son bien-être… « J’espère que tout se passera au mieux… Pour nous. Nous allons résister et nous battre pour nous, mais aussi pour nos enfants. Je ferai de mon mieux, je te le promets. »

En silence, elle se murmure d’essayer de contacter leur dernier espoir sitôt qu’elle le pourra ; aucune raison d’attendre le lendemain pour s’atteler à la tâche car, elle le sait, leurs heures sont comptées. Voulant néanmoins se rendre utile avant l’aube, elle relève son menton pour faire face au doux visage de son époux, lui suggérant de bâtir un champ de force pour les protéger cette nuit. « Garde tes forces, ils ne feront rien cette nuit. » Comment peut-il en être aussi sûr ? « Tu érigeras le champ de force demain, avant l’assaut. Magneto, Tornade et moi en profiterons pour les affaiblir à distance. Ca va aller Jean, ok ? Je sais que les apparences…Ca va aller. » Elle hoche son menton en pressant ses lèvres l’une contre l’autre, car le fait qu’il répète son mantra prouve qu’il a besoin, lui-même, de s’en convaincre. « Je ne peux pas me dire que j’ai fait tout ça pour rien, qu’on est arrivé jusqu’ici pour perdre. Je suis sûr qu’il t’entendra et qu’il viendra. Peu importe ce qu’il faudra sacrifier, tu auras tout le temps qu’il te faut pour le contacter. Et ça ira Jean, on s’en sortira. » L’une de ses mains, posée sur son torse, remonte avec urgence contre sa joue afin de la câliner de son pouce doucereux, y apposant l’empreinte d’une affection indéfectible. « Heureusement que tu es là, Scott… »

La tendresse partagée, mêlée aux mots encourageants, s’éteignent lorsqu’ils partagent un baiser ; peut-être le dernier. Ce contact aimant avec son époux ravive un sourire sincère sur ses lippes, avant qu’ils ne soient interrompus par Warren, ayant débarqué dans l’embrasure de la porte avec une urgence confuse. « Scott ! Jean ! Venez vite ! Logan devient fou ! » Les sourcils froncés, Jean pivote sans pour autant s’éloigner de Scott, permettant juste à son dos de se coller au torse de son époux. « Quoi ?! Non, pas maintenant…Warren, qu’est-c… » Ignorant les questionnements pourtant légitimes de Scott, Warren tourne les talons pour descendre les escaliers en martelant ses pas sur le bois des marches, et tandis que Scott entreprend d’effacer les ruines de ses larmes ayant coulé sur ses joues, la mutante scanne télépathiquement l’île à la recherche de leur ami commun. Ce qu’elle lit, dans son esprit, l’oblige à froncer davantage les sourcils avec perplexité, mais également avec inquiétude. « Allons-y vite… » Le ton fébrile oblige les deux époux à partir sans délai, en direction de l’infirmerie : sur le chemin conduisant à la salle de fortune, ils peuvent déjà entendre des cris de rage et de terreur, mais également des sommations à revenir au calme pour le mutant déchaîné. Un dernier regard partagé avec Scott, et Jean entre la dernière dans l’infirmerie…

Cette pièce, ravagée, mise en pièces par la colère, semble avoir été traversée par une véritable tempête : les meubles sont renversés, les rideaux sont déchirés, le matériel est éparpillé sur le sol, parmi les débris de verres et les papiers piétinés, et, au centre de la salle, Logan se tient, les traits tirés, les yeux exorbités, les lèvres retroussées par une froide émotion bien trop forte pour être réprimée, ses griffes en adamantium dévoilées, prêtes à déchirer quiconque ose s’approcher trop près de lui. Il a les genoux légèrement pliés, le dos cavalier et l’oeil aux aguets, visiblement méfiant et se sentant comme un animal traqué, piégé entre des chasseurs mal intentionnés. « Logan… » Tente-t-elle de l’interpeller avec douceur, obligeant le fauve à regarder en sa direction, sans que son regard ne change. « C’est qui Logan ?! » Demande-t-il avec hargne, en faisant vagabonder son regard sur les mutants rassemblés autour de lui, et qui le considèrent surtout avec étonnement après cette question. « Et vous, vous êtes qui putain ? Et je suis où ? »
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