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 [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's

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♱ The Baby Vampire ♱
Morticia Montoya
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MessageSujet: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyMer 3 Jan 2024 - 14:50



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Personne à qui dire je t'aime, tout le monde sur qui cracher ma haine. - M.M




Avengers Facility, Troisième bâtiment, 21 janvier 2025 – 10 h 30...

      Il y a trois jours, Lucky Lucy fut témoin d’un odieux crime, dont j’ai été reconnu coupable. La destruction d’une vitrine à pâtisserie et le vol cruel de plusieurs croissants et pain au chocolat dans l’épicerie qu’elle avait sans doute l’habitude de fréquenter. Me faisant, ce jour-là, la cible d’une héroïne déterminée à faire son devoir... L’ironie, c’était que j’avais pris ce risque pour un homme que la rue n’avait pas épargnée et qui méritait mieux que ce que moi, je lui avais fait subir plusieurs années auparavant, en proie à une terrible faim. Deux jours plus tard, soit hier dans la soirée, Lucky Lucy m’avait retrouvé, m’avait confronté et je croyais que j’allais payer pour tout ce que j’avais fait. La peur de la mort, m’ayant poussé à être sur la défensive, prête à tout pour ma survie. J’avais beau, me dégoûter d’être ce que j'étais et de faire ce que je faisais afin de ne pas mourir de faim, je craignais la mort plus encore que d’être perçue comme un monstre par les autres.  
     J’ignorais tout de Lucky Lucy, de ce fait, j’étais mentalement partie du principe qu’elle faisait partie de ceux qui traquaient les êtres différents comme moi, mutant ou surhumain. Ces gens qui considéraient que notre existence en lui-même était un crime qui devait être puni de mort. Après l’histoire du chasseur de tête, j’ai évidemment appris à craindre cette société dans laquelle, je ne croyais pouvoir évoluer qu’à travers ses ruelles sordides, infestées de rats et suintant la pisse et chiasse de quelques clodos qui, avec un peu de chance, devenait une part de mon repas de minuit. Mais Lucky Lucy n’était pas un monstre chassant les monstres, elle était une douce opportunité ayant eu le souhait presque miraculeux de m’arracher à une vie toujours plus sombre. Et si j’étais présente aujourd’hui, c’était parce que j’avais accepté de prendre mon courage à deux mains et de saisir cette opportunité en question.  

      J’étais à l’Avengers Facility, je me sentais bizarre, mais pour plusieurs raisons stupides. Le premier étant que j’étais propre... Sept ans à la rue, à vivre davantage comme un chien errant qu’un véritable sans-abri, entretenir mon hygiène était très compliquée. On m’avait permis de me doucher avec du savon, d’avoir un champoing, et même des vêtements propres. Un tissu sombre et confortable. Sombre pour éviter que la transpiration ne tache trop vite les vêtements. Confortable pour éviter que le corps lui-même ne transpire pas trop vite. Je n’avais plus l’habitude de dégager moi-même une odeur naturelle aussi agréablement parfumée. J’avais même oublié que je sentais comme ça autrefois. L’on m’avait posé des tas de questions la veille, encore ce matin d’autres questions me furent posées. Notamment au niveau de mon alimentation, mais aussi de ma perception du monde.
      J’ai eu à réfléchir sur des choses qui m’avaient toujours semblé naturelles, c’était légèrement déroutant. Ils ont fait des tests en prélevant mon sang, l’on m’a alors annoncé que je n’aurais pas à rester dans ces locaux. Ce que j’avais trouvé étrange puisque Lucky Lucy avait parlé d’un programme de réinsertion pour les personnes comme moi. Mais eux, ils parlaient du fait que l’Institut Xavier reprendrait au mieux ma situation... Mais pourquoi ? Ce n’était qu’une école pour surdoués, moi, je ne savais même pas lire ou écrire, je ne pouvais même pas compter sans l’aide de mes doigts. Une femme arriva, elle observa mes yeux... « Hmm. » Annonça-t-elle simplement avant de s’éloigner légèrement et de prendre des notes. Me laissant penser que les gens ici étaient vraiment très protocolaires et froids, une pensée légitime quand on ne m'adressait la parole que pour m'interroger. « En effet, vos yeux noircissent quand la faim approche, les iris sont désormais rouges foncé. Ne vous en faites pas, une personne va bientôt vous apporter de quoi vous sustenter. »

      Elle avait dit ces mots en espagnol... Je me contentais d’acquiescer de la tête. Installée à une table quelconque, qui ne se démarquait pas du reste de la pièce, vide de chaleur humaine. Quelques plantes étaient placées par endroit pour donner l’illusion d’un effort décoratif, sans doute dans l’espoir de rendre les locaux moins froids à la contemplation, en vain. La femme quitta la pièce non sans m’autoriser à remettre mes lunettes de protection. La luminosité ambiante, accompagnée par les rayons du jour, me faisait souffrir. Je patientais et attendais, celui ou celle qui devait apparemment m'être présenté comme consultant, un autre pseudo-V... Que c’était étrange de s’imaginer qu’il y avait d’autres personnes dans la même situation que moi. Ça me paraissait encore si improbable dans mon esprit.          


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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyJeu 4 Jan 2024 - 0:01


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D’un pas tranquille, le Vampire s’avance dans les couloirs du bâtiment sans presser la cadence outre mesure, se sachant plus en avance qu’en retard, comme il en a l’habitude : pour la rencontre somme toute particulière qu’il s’apprête à faire, le scientifique a troqué sa blouse de laborantin pour ses vêtements de civil, à savoir un sweat noir à capuche, un jean simple et des baskets flanqués d’une marque bien connu. Il n’est pas grandement attaché à son apparence physique, mais il a songé que la vue d’un élément aussi froid et impersonnel que sa blouse ne l’aiderait pas à tisser un quelconque lien avec celle qui a vécu toute sa vie comme un animal sauvage, lâché au milieu d’une ville comparable à une jungle.

On lui demande de rencontrer une orpheline ; cela fait considérablement écho à sa propre fille, qu’il a perdu et qu’il ne reverra probablement jamais, et cela pèse lourdement sur son coeur quand il pénètre dans l’ascenseur. Il parvient à l’étage où patiente l’adolescente, et il est tellement en avance qu’il croise, dans le couloir, la jeune femme qui vient de l’examiner : « Vous tombez bien, Docteur. Elle vous attend. » Mais encore ? a-t-il envie de lui dire en parvenant à sa hauteur, tandis qu’il dépose le petit sac en papier qu’il tient dans sa main, sur le sol. « Elle est dans quel état d’esprit ? » demande-t-il en en attachant ses longs cheveux noirs en un chignon bas, sans la quitter des yeux. L’agente, tenant quelques dossiers contre son buste, grimace avant de déclarer, avec un fort accent hispanique : « Elle n’a pas dit un mot. » Il s’en étonne puis, examinant le visage de l’agente, il se rend compte que celle-ci n’est pas particulièrement souriante, le fixant avec un air impassible qui n’est en rien amical. « D’accord. » Prenant une fine inspiration, il passe la pointe de sa langue sur ses lèvres avant de récupérer le sac, et de se diriger vers la porte.

Il pourrait entrer sans frapper mais, ne voulant pas arriver avec un pied de conquérant, il prend le temps de frapper trois coups contre la porte avant d’entrer, calmement, sans se précipiter. Lorsque leurs yeux se rencontrent enfin, il se permet l’ébauche d’un sourire poli, avant de refermer la porte après son passage. « Salut. » Bonjour lui semblant trop formel, il a opté pour une phrase plus commune et populaire, sans chercher à établir un quelconque langage formel avec celle qui lui ressemble tant. Il est curieux, bien sûr, puisque la demoiselle a été vampire bien avant lui mais, ne la considérant pas comme une bête de foire — sinon il en serait une également, il patiente pour aborder les sujets sensibles.

« Je peux ? » demande-t-il dans un élan presque rhétorique, exigé par la politesse qu’il s’impose : il tire alors délicatement la chaise en face de la sienne, laissant la séparation du bureau sur lequel il dépose le sac qui l’accompagne. « Je n’ai pas déjeuner, ce matin. J’ai attendu qu’on se rencontre. » Il utilise le mot déjeuner comme si leur nourriture est semblable à tant d’autres ; cela lui semble important de banaliser leur quotidien, et de ne pas s’isoler à cause de leur différence.

Déposant ses coudes sur la table, quand bien même on lui a mille fois répété que c’était malpoli lorsqu’il était enfant, il entreprend de déballer ce que le sac contient : deux poches de sang et deux gobelets en plastique. Ouvrant les gobelets, il s’emploie à les remplir avec le dit sang, avant de lui tendre une des deux boissons, la laissant choisir le gobelet qui lui plaît le mieux. « Bon appétit. » dit-il d’une voix complice en apportant la paille à ses lèvres pour en boire une longue gorgée, appréciant grandement cette nourriture qui vient apaiser le sentiment de faim qui commençait à s’étendre.

Il a attendu avant de se nourrir pour l’accompagner : non pas pour lui prouver qu’il est effectivement comme elle, mais plutôt pour instaurer un climat de confiance et de partage. Il est affreusement gêné lorsqu’il est le seul, dans une pièce, à se nourrir : ainsi, elle n’est pas la seule, en cet instant, à boire du sang dissimuler dans un gobelet en plastique. Lui laissant quelques minutes de répit, il attend sagement, avant de demander, d’une voix toujours affable : « J’imagine que tu dois avoir mille questions. » Il ouvre la porte : elle est libre de parler, de ça ou d’autres choses, il n’impose rien, il se contente de l’accompagner.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyVen 5 Jan 2024 - 1:04



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       Dans ce silence, je me forçais à quelques exercices simples de respiration, vaguement observer à travers ce que pratiquaient certains groupes d’individus à Central Park. Là-bas, on trouvait un peu de tout, il y avait toujours un type d’individu attaché à une activité particulière et différente d'une personne à une autre. L'on trouvait ceux qui faisaient leur jogging quotidien, des cyclistes, d’autre moins individualistes formaient des groupes de Tai Chi, d’autre de yoga... Et certains individus se contentaient très simplement de promener leur chien, cela restait tout de même une activité sportive pour les plus malchanceux d'entre eux, incapables de gérer la force indisciplinée de leur gros toutou. Je ressentais le besoin d’imiter ces gens qui faisaient ces exercices de respiration, il paraît qu'elles étaient liées à ce qu'ils appelaient, de la méditation. La méditation était, toujours selon ces gens, un moyen de recentrer ses pensées, de garder son calme et les idées claires.
      Toute cette situation, bien que j’en comprenais la nécessité qu'elle s'impose à moi, m’incommodait toutefois. Je faisais l’effort de faire ou de suivre ce que l’on me demandait, parce que j’avais assez de notions de bien et de mal, pour comprendre que c’était une chance que d’être ici, aider par les autres qui, justement, m’empêcher de causer du tort à ceux qui n'avaient foutrement rien demandé. Ici, personne n’était la cible d’une faim qui pouvait potentiellement échapper à l’illusion de contrôle que je pensais avoir sur mes instincts. Mais qu'importe toute la détermination que je voulais transmettre à travers mes actes, peu importe le fait que j’avais pour ambition de suivre les directives sans créer le moindre conflit... Quelque part, en moi, je ne pouvais m'empêcher d’être anxieuse, de ressentir ce terrible inconfort quant au fait, qu’ici, je n’étais pas à ma place. Le tout accompagné d’un sentiment d’insécurité, sans doute amplifier par le fait que la pièce était insonorisée.

       Je n’entendais rien de ce qui se trouvait au-delà des murs... J’ai toujours tout entendu, en continu, sans arrêt... Les voix, les trafics de la circulation, les péripéties météorologiques, les animaux errants se battant dans une ruelle quelconque et crade, d’un quartier tout aussi quelconque de New York. Ah... Là, il n’y avait que le silence, il était presque effrayant. Les battements de cœur de cette femme, venue m’examiner les yeux, m’avait paru être un doux tintement libérateur et familier. Sans doute à l’image de son parfum naturel qui avait apporté dans la pièce quelques odeurs exotiques. Plus le temps passait, plus la soif se faisait ressentir et comme elle l’avait si bien souligné, les signes en étaient déjà visibles à travers ce pauvre regard qui était le mien. Plus la faim devenait grande et plus, les sons semblaient gagner en intensité et les odeurs, plus délicates et plus attrayantes.  
       Le grincement bref de la poignée, qui devait être silencieux pour les humains, m’arracha une grimace qui ne prit place sur mon visage que le temps d’un instant, avant que mes traits faciaux ne retrouvent une position exprimant l’indifférence. Salut. Avait-il dit, voilà qui changeait énormément de la manière presque souvent trop politique, que les autres avaient lorsqu'ils s’adressaient à moi. Leur détachement, me forçant moi-même à prendre une attitude plus détachée. Au début, j’avais un doute quant à la raison de sa présence, me disant qu’il avait dû se tromper de pièce, d’étage ou que sais-je... M’attendant évidemment à croiser un personnage, plus morne, sans joie de vivre. Avec l'attitude clichée d’un être venu d'un autre temps, d’un autre siècle. Évidemment, on m’avait parlé d’un V comme moi, mais tout chez-moi, me rappelait ces créatures folklores horrifiques... Du moins, de mon point de vue dénaturé du mythe.

        Je ne savais pas trop comment réagir, je m’attendais à ce qu’il se démarque des humains par son odeur... Mais il n’en fut rien. Ah... Je réalisais un peu tard que je ne lui avais pas répondu. Je n’étais pas si taciturne quand j’étais petite, surtout que Cataleya nous forçait souvent à être polie et à répondre quand il le fallait, surtout quand la famille visitait. Répondre même lorsque l’on était chouchouté, disons-le, de manière bien désagréable par les grands-parents, incapables de contenir leurs bisous plein de bave. Mais la rue m’avait changé indubitablement. Seule, isolée et me battant pour ma survie, parfois contre des chiens sauvages que la fourrière n’avait pas encore saisis et qui se montraient hostiles en la présence d’un être comme moi, sans doute la peur du prédateur, j'ai chié pour dominer mes peurs, quitte à abandonner toute civilité. Oui. Avec tout ça, j’ai perdu le plaisir de parler, de poser de question, de jouer avec mes poupées...  
        J’avais indubitablement fini par développer les mêmes mimiques sonores que ceux des créatures qui me défiaient : grogner, gronder ou feuler, oui, c’était bien tout ce qui sortait de ma bouche depuis sept ans. Il s’installa après avoir formulé une question qui n’avait pas lieu d’être posée à mon sens, je n'étais pas la propriétaire des lieux et on était dans un pays libre. Cela dit, il était évident qu’il était bien là où il voulait être. C’était donc lui, l’autre V ? Ses yeux étaient bleus, je ne voyais aucune canine. Il avait l’air tout à fait ordinaire. Il ne semblait aucunement avoir besoin de couvrir ses yeux de lunettes de protection malgré la lueur du jour actuelle ou de la luminosité ambiante. Est-ce que je l’enviais déjà ? Un peu... Je ne savais même plus quelle couleur avait le ciel en plein jour. Mais s’il devait être l'homme que je devais rencontrer, alors son sac contenait mon salut.

        Mais ce dernier devait sans doute être contenu dans une poche ou autre isolant empêchant l'odeur de titiller mes récepteurs olfactifs. Il poursuivit et je le compris, sans avoir à forcer. Le fixant installer les gobelets dans un silence proportionnelle à l’attention que j’apportais cette fois aux poches de sang. Quand elles furent ouvertes, je sentis ma mâchoire se tendre avec les muscles du reste de mon corps, claquant progressivement et discrètement des dents, le mouvement malgré tout visible et audible pour en sensoriel... Ici, triste mécanisme latent du corps, indiquant le besoin instinctif de mordre. Ma gencive semblait en feu au niveau de mes deux longues canines protubérantes. Je ne me fis pas prier quand vint le moment de choisir et de boire... Dès lors que la substance entra dans mon système, mon corps se détendit, rempli dans un profond soulagement. Je savais sans avoir à observer mon reflet, que le sang que je buvais, provoquait une injection de sang dans les veines traversant mes iris.
        Le rouge foncé de mes yeux était, sans aucun doute, devenu flamboyant derrière les carreaux sombres de mes lunettes de soudage. Sa dernière question, me laissait quelque peu perplexe. Si je savais la raison pour laquelle on m’avait retiré de la rue, je ne savais pas tellement ce qu’on attendait de moi avec cette rencontre. Je détachais mes lèvres de la paille, laissant la substance carmin retrouver les profondeurs du gobelet. « Moi... Pas... Questions. » Je ne saurais pas quoi demander en peu de mots... Car je n’étais pas assez à l’aise avec la langue ou pour la communication en elle-même, pour ne serait-ce qu'avoir le privilège d’interroger les autres. « Questions... Dures... Parler... Dur. » Rajoutais-je tout de même pour lui faire comprendre qu'il n'était pas tombé sur la V la plus bavarde de New York.           


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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyVen 5 Jan 2024 - 21:00


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Sa phrase de salutation, presque familière et dénuée de formalité professionnelle car la situation ne s’y prête guère, ne provoque pas de grande réaction au visage de la jeune fille mais, il se réjouit déjà de ne pas la voir se renfermer suite à son arrivée ; il ne s’offusque pas non plus du manque de retour, songeant plutôt que la gamine est trop bouleversée et bousculée par tous ces changements dans sa vie pour prendre la peine de se montrer polie avec tous les inconnus qui se succèdent à sa porte.
Il ne perd donc pas le petit sourire chaleureux qui orne ses lèvres lorsqu’il referme calmement la porte, faisant face au silence de la demoiselle toujours assise à la table ; la pièce est envahie de son odeur, qu’il assimile à celle des autres mutants dont il a pu croiser la route, ce qui lui arrache un léger froncement de sourcils n’ayant aucune contrariété. Il ne s’attendait à rien en particulier donc il n’est pas particulièrement déçu ou enjoué, se contentant de noter les informations qu’il découvre puisque, il est aussi là en cette qualité.

Il lui demande s’il peut s’asseoir mais exécute le geste à la suite, toujours dans une volonté de ne pas faire une démonstration de force qui est somme toute inutile : il est ici pour l’aider, non pas pour l’impressionner. Il l’observe quelques secondes, questionnant mentalement la nécessité des lunettes puisque, lui, ne souffre pas à ce point des affres du soleil ; certes, il y est sensible mais pas d’une manière aussi prononcée, et il découvre avec étonnement les divergences de leurs mutations. « Tu veux que je tire les rideaux ? » Demande-t-il calmement, sans jugement aucun et sans la regarder non plus, bien trop affairé à transvider le sang des poches dans les gobelets en plastique.

L’odeur du sang réveille sa faim mais, pas au point de faire ressurgir un instinct de prédateur qui, il le voit, est déjà l’œuvre dans le corps de la jeune femme suspendue à la nourriture liquide qu’on lui présente : à quelques centimètres d’elle, Morgan peut sentir la tension palpable qui tend chacun de ses muscles, faisant jusqu’à claquer ses dents dans le désespoir de ne trouver aucun poignet à mordre…

Les sourcils froncés sous la surprise d’une telle réaction animale, ses yeux vermeilles examinent chacun de ses traits tout en lui tendant le gobelet pour qu’elle puisse s’en saisir, Morgan prend une fine inspiration en appuyant finalement son dos contre le dossier de sa chaise, glissant la paille entre ses lèvres pour en boire quelques fines gorgées, avec un calme qui s’oppose à l’urgence courant dans les gestes de son interlocutrice. Elle est vampire depuis bien plus longtemps que lui, mais la maîtrise de leur soif semblable n’est pas égalisée : personne ne l’a jamais aidé à se contrôler.

Et, visiblement, personne ne lui a appris à converser ; il savait déjà qu’elle ne savait ni lire ni écrire mais, il ignorait que son élocution était à ce point rudimentaire, pour ne pas dire à l’état de fœtus, même les enfants en bas-âge ayant un vocabulaire interne plus développé que celui-là ; la faute à une vie d’errance, de solitude et de privation. Voilà qui ne va pas faciliter leurs échanges mais il ne s’avoue point vaincu, attendant seulement quelques secondes avant de demander, d’une voix qui n’a pas changé de ton et qui se veut toujours aussi affable : « Je vais faire en sorte que tu puisses répondre par oui ou non, d’accord ? Tu peux hocher la tête, si tu préfères. » À l’avenir, il faudra bien que quelqu’un se charge de lui enseigner les bases de la communication humaine mais, pour l’heure, ce n’est ni son rôle ni sa priorité.

Il n’attend pas vraiment son accord puisque, disons-le, ils n’ont pas tellement le choix : elle n’est pas en mesure de s’exprimer avec aisance et elle ne sait ni lire ni écrire. « On t’as déjà désignée une chambre ? » Il ne sait pas depuis combien de temps, exactement, elle est arrivée, alors sa question est légitime : commencer par lui concéder un endroit sécurisant qui n’appartient qu’à elle pourrait être le bon moyen de la mettre en confiance, avant qu’il puisse lui soumettre l’idée de lui prélever un peu de sang. Mais, il n’en est pas encore là. « Tu voudrais que je te fasse visiter ? Une fois qu’on aura fini de manger. » Et sur ces mots, il aspire encore une gorgée de sa boisson, avec une parfaite maîtrise de la bête qui sommeille en lui… et en elle.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyDim 7 Jan 2024 - 0:27



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       Il demanda si je voulais qu'il tire les rideaux, je me contentais de fixer un instant les rideaux en question avant de lever les yeux vers les lampes intérieures... Au fond, ça ne ferait pas grande différence pour moi si les rideaux étaient baissés, tant que les lumières de la pièce restaient allumées. Je n’avais tout simplement pas de vision diurne qui pouvait me permettre de m’adapter aux sources lumineuses quelles qu’elles puissent être. J’étais tout simplement ébloui, au point de ne pas pouvoir percevoir les éléments du monde à plus d’un mettre autour et devant moi... Et encore, j’étais gentille, car ça, c’était quand le temps était gris. Avec le jour ou avec la lumière plus simplement, ma rétine ne pouvait guère s’accommoder. Quand mon regard revint vers lui, je me contentais simplement de hausser les épaules. Je garderais mes lunettes contre mes yeux si aucun examen n’était demandé.
      Oui, certes, je ressemblais à Riddick comme ça, mais qu’importe, moi, j’adorais le look de Riddick. Il était l’un de ses rares personnages qui m’avait marqué étant plus petite, l’un des seuls auxquels j’arrivais bizarrement à m’identifier, ce qui était étrange vu l’histoire du personnage. Mais quand je réfléchissais à la question un tant soit peu, ce qui me plaisait chez lui plus que ce qu’il était ou ce que le film Pitch Black racontait, c’était le fait que le personnage était nyctalope et qu’il avait aussi besoin de cacher ses yeux de lueur du jour. C’était un peu la première fois que je me disais intérieur : “Oh, il est comme moi”. Cet enthousiasme de petite fille, je pensais le retrouver aujourd’hui, par le biais de ce consultant. Je l’observais dans un besoin de trouver rapidement les points communs qui, finalement, m’échappaient.

          Finalement, le seul lien de véritablement concret et de notable, était le fait que nous partagions bien la même boisson. Son corps réagissant toutefois différemment du mien. Oui. Je n’avais pas l’impression que boire la substance faisait une différence au niveau de son corps. Le mien réagissait, je ressentais déjà mes veines renouvelées d'une énergie nouvelle, ce qui affectait physiquement l’ensemble de mon corps, dont mes yeux. Mais lui... Pas de changement particulier. Mais l’odeur qui émanait de son gobelet ne pouvait tromper mon flair, alors sans doute qu’on était différent dans notre similitude. Mais il était aussi possible que si je ne ressentais pas encore l’extase de me retrouver à travers lui, c'était sans doute parce qu'il n’était guère un personnage fictif grandement popularisé. Je l’ignore. Il était possible que ma vie dans la rue, était aussi responsable de ma manière de percevoir le monde.  
        Pour sûr, j’étais bien loin de ressembler à celle qui jubilait devant un simple dessin animé. Oh... C’était peut-être un peu faux. Quand je trouvais des bandes dessinées dans les poubelles, je l’ai feuilleté bien parce que j’étais d’une certaine manière encore fascinée par le divertissement populaire. Je ne comprenais rien de ce qui était écrit dans les bulles, mais les images dans les cases et mon imagination suffisaient à recréer l’histoire dans ma tête, même si je réinventais le tout pour servir mon propos, ma fantaisie bien à moi, mon fantasme. Le monsieur, s’il avait un nom, allait me poser des questions et pour faciliter l’échange, je n’aurais qu’à répondre oui ou non. En cela, je lui étais grandement reconnaissante. Entre Mike Matt et Lucky Lucy, mon cerveau avait surchauffé à essayer de comprendre et de répondre en anglais. J’étais heureuse toutefois que l’un ou l’autre m’avait permis de communiquer pleinement en espagnol.

        Quoi qu’il en soit, j’acquiesçais de la tête... Et à sa première question, je répondis. « Oui. » J’ai séjourné en tout cas dans une chambre quand on m’a emmené hier soir. Il tenait à me faire visiter... En réalité, je n’avais pas grand intérêt à connaître l'endroit où je n’allais apparemment pas m’éterniser. Mais quelque part, si j’étais amenée à revenir ici, ça ne me semblait pas déconnant de connaître l'endroit un minimum. Surtout qu’en vérité, cette pièce provoquait chez moi un début de sentiment de claustrophobie. « Oui. » Répétais-je alors, avant de remettre en bouche ma paille.           


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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyMar 9 Jan 2024 - 22:24


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L’examination minutieuse soulève davantage de questions que de réponses, car il semble évident que, tout vampire qu’ils sont, la mutation se manifeste de façon tout à fait différente chez l’un et chez l’autre ; tout au plus partagent-ils le même regard rougeâtre qui s’anime sous la faim et l’odeur du sang contenu dans des gobelets qui cachent peut-être l’horreur de la situation, mais la similitude ne semble pas compter d’autres points. Il ne s’en étonne pas vraiment, bien qu’il avait espéré rencontrer quelqu’un qui lui évoquerait l’effet d’un miroir : ce n’est ici pas le cas.

Cela n’entache en rien sa bonne humeur et le sourire qu’il porte sur ses lèvres, même lorsqu’il se heurte au mur de la communication rendue difficile par le manque de lexique de son interlocutrice, si l’on peut la qualifier ainsi ; il tente de se mettre à la hauteur de sa compréhension en suggérant qu’elle ne communique que par la positive ou la négative, lui se chargeant de formuler les questions en conséquence. Elle acquiesce de la tête et il se félicite déjà qu’elle ait compris : il hoche alors son menton de haut en bas en déposant son gobelet vide sur la table, pressant ses lèvres l’une contre l’autre tout en profitant de la saveur des dernières gouttes de sang sur sa langue… La sensation est exquise, tout comme le goût qui vient envahir son palais, le faisant lentement aspirer par le nez.

Après avoir profité de ce court moment de délectation personnelle, le vampire se retourne vers la plus jeune en posant sa première question : est-ce qu’elle a obtenu une chambre ? Elle hoche son visage avant de formuler un oui franc, qui l’amène à acquiescer à son tour. Bien. Au moins peut-elle se sentir un peu chez elle, même si ce n’est que temporaire car il le sait, elle ne restera pas ici bien longtemps : c’est toujours mieux que la misère de la rue, ceci dit.

Alors il poursuit son questionnement : est-ce qu’elle souhaite qu’il lui fasse visiter les lieux, d’un prétexte tout à fait fallacieux simplement pour la sortir de cette petite pièce étriquée. Le second oui se fait entendre et il laisse son sourire s’élargir tandis qu’il détourne un instant le regard, lui laissant terminer sa boisson calmement, sans la presser, n’osant plus tellement prendre la parole, ne voulant pas l’importuner ou paraître trop insistant, puisque le but  de la manoeuvre est de nouer le dialogue.

Lorsqu’elle a achevé d’aspirer le contenu de son gobelet, il lui adresse un sourire amical avant de se lever de sa chaise, la repoussant calmement avant de jeter son gobelet dans la poubelle située dans le coin de la pièce, invitant sa jeune comparse à le suivre à l’extérieur pour rejoindre le couloir. Pour l’heure, tout est calme ; personne qui se balade dans le dit couloir, même si grâce à son ouïe très fine il peut entendre qu’on pianote sur des claviers dans les bureaux aux alentours. « On n’aura pas accès aux salles les plus impressionnantes mais, si cela te dit, je peux te montrer l’endroit où je travaille. Ça te plairait ? » Puisqu’il n’est pas ici depuis bien longtemps, il ne sera pas un guide d’exception mais, son laboratoire est son royaume, l’endroit où il se sent le mieux, suffisamment pour qu’ils puissent aborder leurs mutations, du moins.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyJeu 11 Jan 2024 - 22:02



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       Le silence n’était pas gênant pour moi, puisqu’en vérité, je me laissais bercer de nouveau par le rythme presque symphonique du battement d'un autre cœur que le mien, le sien. Il paraît que dans les films, les vampires étaient des êtres qui n’avait plus de cœur, les nôtres étaient bien encore présent et ils prouvaient que malgré notre nature, nous étions vivants. Vivant et humain, finalement. Ce qui était bien ironique. La nature avait fait de nous des sortes de cannibale, puisque mon anatomie me forçait à me repaître uniquement de mes propres semblables, qu’ils puissent être homo-Sapiens ou Superior. Non. ''Ironique'' n’était peut-être pas le mot. Triste. Oui, c’était plutôt d’une grande tristesse, tout ça. Pour moi, pour lui, pour nous deux. Est-ce qu’il lui était arrivé d’en vouloir aux autres, d’être né comme ils étaient ? Moi, cela a été mon cas, je sais que c’était stupide, mais j’étais beaucoup plus jeune à l‘époque.

J’en voulais à mes frères et à ma sœur, parce qu’ils profitaient de choses qui m’étaient interdites par Rodriguez et Cataleya. Le fait d’aller à l’école, de boire et de manger, de jouer dehors et me faire des amis. On disait que c’était parce que j’étais différente, fragile. Je les croyais bien sûr, mais je ne comprenais pas pourquoi cela m’arrivait à moi uniquement. Je trouvais la vie injuste d’être la seule à vivre avec une aiguille constamment plantée à l’intérieur du bras. Ce qui était finalement bien ironique, c’était que je sacrifierais tout pour retrouver cette vie, puisqu’au moins, j’étais avec ma famille. Aujourd’hui... J’étais un danger pour eux, je n’étais plus une petite fille fragile. Dix hommes seraient insuffisants pour me retenir en termes de force pure. Comment ce couple et leurs trois enfants pouvaient espérer me contenir en cas de perte de contrôle de ma part ? Comment pourraient-ils survivre ?

Je n’avais aucune idée exacte de la raison pour laquelle on voulait m’envoyer dans une école pour surdouée, ça n’avait pas de sens. Mais aussi horrible que cette pensée puisse être, je préférais perdre le contrôle ailleurs qu’au sein du foyer familial. Quand je vins à terminer mon repas, je me sentis à ce moment-là revivre. C’était si étrange. Oui, car cela faisait une éternité que je n’avais plus avalée du sang non-contaminé par une quelconque drogue illicite. Je m’étais presque habituée à être défoncée indirectement par les substances que s'infligeaient les junkies et qui s’attaquaient à ma perception du monde. À peine les pieds hors de la pièce, ce fut comme si je m’étais reconnectée au monde réel. Rien n’était vraiment silencieux, le contraire était angoissant. L’homme reprit la parole, là encore, comme il me l’avait permis, je me contentais d’une réponse brève. « Oui. »           


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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyVen 12 Jan 2024 - 23:36


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Une fois la table débarrassée, puisque leur repas pour le moins particulier  est achevé, les deux vampires quittent la pièce étroite et peu décorée pour rejoindre le couloir, qui n’est guère davantage accueillant mais qui offre au moins le luxe d’un espace plus agréable, avec mille possibilités derrière chaque porte fermée, qu’il ne peut franchir d’une manière totalement aveugle, puisqu’il n’a pas l’accréditation nécessaire pour s’inviter dans les locaux tenus secrets. Le plus âgé, qui est également le plus grand des deux, se retourne vers l’adolescente avec ses bras ballants le long de son corps, visiblement peu à l’aise dans l’exercice qu’on lui a imposé ; non pas que Morticia est désagréable, mais l’échange n’est point faciliter par ses retards langagiers et, de surcroit, il n’est pas assez sociabilisé pour savoir comment agir en sa compagnie.

D’une bonne nature, volontaire et désireux de bien faire, il s’efforce néanmoins de faire des efforts pour améliorer ce moment passé en sa compagnie, se faisant violence malgré une frontale timidité ; il lui adresse l’ébauche d’un sourire courtois, tandis qu’elle lui accorde de nouveau un  oui sans joie, qui ne laisse pas réellement présager de ses émotions. Il ignore si elle accepte pas commodité, par politesse ou par simple envie de quitter la pièce dans laquelle on l’a abandonnée mais, faute de mieux, il commence à marcher d’un pas calme, calqué sur son rythme, tout en se creusant les méninges pour savoir quoi dire mais… Rien ne lui vient.

Il lui parlerait bien de ses travaux sur le sang et leurs mutations jumelles  dizygotes mais, puisqu’elle peine déjà à comprendre des phrases simples, autant ne pas s’aventurer sur un discours compliqué, qui ne ferait que la renvoyer dans ses différences, et ses retards. Il reste donc quelques secondes silencieux, jusqu’à ce qu’il arrive sur une passerelle intérieure qui permet de rejoindre l’autre bâtiment sans avoir à sortir ; les baies vitrées donnent une vue imprenable sur le jardin, absolument somptueux, grand et spacieux, composé de quelques arbres hauts qui veillent depuis des décennies. Il hésite un instant à s’attarder sur cette vue splendide mais, il réalise bien rapidement qu’elle souffre d’un désagrément qu’il n’a pas. « La lumière… » dit-il en pointant du doigt l’extérieur puis les nombreuses ampoules qui éclairent leur passage, puisqu’il n’a pas cessé de marcher. « Elles ne me font rien, à moi. C’est peut-être parce que je ne suis pas né comme ça, moi. » Il ignore si elle va comprendre, ni même si elle sait que sa mutation est le fruit d’expériences, ou non pas le fruit de la nature mais, maintenant, c’est dit.

Bien rapidement, les deux individus arrivent au laboratoire et, après avoir tapé un code pour permettre l’accès, Morgan pousse la première porte en lui faisant signe d’entrer ; à cette heure de la matinée, le laboratoire n’est pas fréquenté alors il se permet de baisser manuellement la luminosité, essayant de créer un cadre confortable pour la demoiselle. « Je suppose que c’est ta première fois dans un laboratoire… » dit-il avec douceur en passant à côté d’elle, ne la surveillant pas outre mesure puisqu’il lui fait confiance pour ne pas casse du matériel ; elle assez grande pour comprendre l’importance d’un tel endroit, tant tout dans cette longue pièce, comme un L, est de haute technologie, propre et épuré, avec une odeur de désinfectant qui trône dans l’air. « C’est ici que je travaille. J’effectue des recherches sur les maladies sanguines, je m’occupais d’enfants qui… » Il interrompt sa phrase en fronçant légèrement ses sourcils, un coffre s’étant ouvert dans son esprit : celui de ses souvenirs, lointains, quand il n’était encore qu’un jeune médecin, diplômé depuis quelques années seulement mais déjà réclamé à travers tout le pays. Un instant, il semble songeur, perdu dans ses souvenirs, et il finit par tirer un tabouret à roulettes pour s’y asseoir, en posant de nouveau ses yeux sur la jolie brunette. « Je crois que c’est notre deuxième rencontre, en fait… Tu es née à Los Angeles, je me trompe ? » Si oui, ce sont presque des retrouvailles…
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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyMer 24 Jan 2024 - 7:25



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       Il reprit la parole, pour désigner la lumière. Apparemment, cette dernière ne lui faisait rien, mais ce n’était pas ce qui me choquait. Il disait ne pas être ainsi depuis sa naissance. Dans ma tête à ce moment, évidemment, je pensais immédiatement à la manière dont les humains étaient transformés par les vampires dans les fictions populaires. Mais du coup, qu’est-ce que ça signifiait ? Est-ce que c’était un vampire comme dans les films ? Mais son parfum, son cœur qui battait, tout m’indiquait qu’il était tout aussi humain que je l’étais. Je ne comprenais pas. Et très franchement, cela me semblait bien compliqué de chercher à comprendre, ce qui n’était pas forcément compréhensible de mon point de vue. « Comment... Toi... Vampiro ? » Demandais-je, car tout de même curieuse de connaître la raison pour laquelle la nature avait ainsi altéré son existence de la sorte, faisant de lui un être soumis à une vie tristement difficile.  
     On arriva à l’endroit qu’il avait proposé de me faire visiter quelques minutes plus tôt, je laissais mon regard balayer l’ensemble de la pièce. Une chose était certaine, ce n’était pas mon monde ici. Puisque très légitimement, j’étais incapable de saisir l’essence d’un tel endroit, son utilité. J’ignorais ce à quoi pouvait servir l’ensemble des instruments présent, l’odeur qui se dégageait ici, avait une odeur de propreté qui en gênait presque mon flair. Comme un effluve de produit d’entretien et de désinfectant, ou plus amer encore, celui des produits chimiques que l’on mettait dans les bains publics et dans les bassins de piscine municipale pour tuer les bactéries potentielles. Je n’aimais pas cette odeur, elle picotait les narines. Le genre qui me faisait éternuer, alors même que je n'étais pas le genre de créature à attraper un rhume. Je ne suis d'ailleurs jamais tombée malade. Quoi qu’il en soit, je n’éternuais aucunement aujourd’hui. Ce n’était pas non plus si gênant que ça.

       Il supposait une idée et je pense qu'il la supposait bien. C’était ma première fois dans un tel endroit d'après moi, du moins si on oubliait la pièce douteuse où Papa créait ses amphétamines. Mais c’était bien moins sophistiqué que ce que j’observais ici. Je m’étais brûlée le visage quand j’étais petite en touchant son matériel, dont certains contenaient du liquide en état d'ébullition. Si ma mutation à sauver mon visage, j’ai malgré tout instinctivement cessé d’approcher ce genre d’endroit. « Oui. » Répondis-je alors très simplement, concernant le fait du coup que c'était ma première fois. Il commença à m’expliquer quelque chose avant de s’arrêter comme réalisant quelque chose. Je n’étais pas certaine de savoir ce qui avait traversé son esprit, je n’étais pas douée pour comprendre les gens. Juste me contenter de les observer, c’était déjà bien. Il me demanda alors de confirmer une chose qui devait pourtant sans doute être connue du SHIELD, étant donné que mes parents avaient été contactés pour leur signaler que j’avais été retrouvée, que je n’avais pas été snapée, etc...
      Pourquoi cette question, du coup ? Est-ce qu’il n’avait pas accès à mon dossier ou un truc dans le genre ? Hmm. « Oui. » Répondis-je quand même, n'ayant aucune obligation envers le SHIELD si des choses devaient être gardé secret, je considérais d'être en droit de dire ce que je veux concernant ma vie. Pour autant, il prétendait que c’était notre deuxième rencontre. Pour le coup, j’avais un doute. Ma mémoire olfactive était très efficace, plus que celle d'un chien, flair vampirique oblige, si l'on pouvait appeler ça comme ça... Si je retenais difficilement les choses visuellement, je n’oubliais pas les effluves de ceux que je rencontrais au moins une fois. La sienne m’était pourtant inconnue. « Moi... Pas... Savoir... Toi. » Formulation bidon pour essayer de dire que je ne le reconnaissais pas pour ma part.            


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MessageSujet: Re: [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's [Terminé] Look at my eyes, tell me what your see † M&M's EmptyMer 24 Jan 2024 - 14:41


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« Comment... Toi... Vampiro ? » S’empresse-t-elle de demander après son aveu concernant la lumière, à laquelle il est grandement moins sensible qu’elle ; il comprend la curiosité de la demoiselle mais se heurte à une difficulté de taille pour lui répondre, redoutant que les mots prononcés ne puissent être parfaitement compris. « Alors… » Tout en poursuivant sa marche, il entame son explication en haussant ses sourcils, prenant quelques secondes supplémentaires pour organiser son discours, avec un choix de mots qu’il juge simples. « J’étais très malade, avant… Donc j’ai tenté de me soigner, j’ai fait des expériences. » Est-ce qu’elle connait le mot expérience ? Ne sachant pas vraiment à quoi s’en tenir, il se contente de lui lancer un regard aussi bienveillant que possible, jaugeant de son expression avant de poursuivre son discours, sans interrompre sa marche en direction du laboratoire. « Et, une de ces expériences a fait de moi un vampire. Je ne le suis que depuis quelques mois. » Ce détail peut surprendre d’un point de vue extérieur car il apparaît nettement qu’il exerce une meilleure contrôle de sa soif que l’adolescente mais, cela n’est pas si étonnant d’après lui, notamment parce qu’il est bien plus âgé et bien plus conscient de ce qui se passe dans son corps, peut-être.

En achevant cette explication qu’il espère limpide, mais nul doute qu’il essayera volontiers d’expliquer son explication si besoin, ils arrivent enfin devant le laboratoire, dans lequel il pénètre tous les deux. Comme c’est la première fois que Morticia découvre un endroit de ce type, il lui laisse tout le temps de vagabonder visuellement dans la pièce, bien qu’il songe rapidement au fait que l’utilité et la faction des machines disposées ici ne doivent rien lui évoquer de particulier ; il ne dit cependant rien, attendant qu’elle le questionne si elle le souhaite, ne voulant pas l’assommer d’informations qui ne lui apparaissent pas comme essentielles.

Elle confirme que c’est sa première fois dans un laboratoire, ce qui ne l’étonne guère ; il se contente alors de lui adresser un fin sourire avant de recommencer à parler, commençant à lui relater le fait qu’il a longtemps travaillé aux côtés d’enfants quand, soudainement, le passé et le présent se rejoignent pour extirper un souvenir de sa mémoire. Il n’a pas eu accès à son dossier car il n’est pas d’un grade suffisamment élevé au sein du SHIELD pour cela, mais cela ne l’empêche pas d’obtenir la réponse de la principale intéressée. « Oui. » Assis sur son petit tabouret à roulettes, les mains jointes dans le vide entre ses jambes pliées, il hoche son menton de haut en bas, se demandant comment il n’a pas pu faire le lien avant. C’était pourtant sous son nez ! « Moi... Pas... Savoir... Toi.  » Il émet un petit rire, non pas moqueur quant à la formulation de la phrase mais plutôt parce que cela ne l’étonne pas. « C’est normal, tu n’étais qu’un bébé. » Et lui n’était pas un vampire mais, puisqu’il a avoué ne l’être que depuis quelques mois, cela semble évident. « Les médecins de Los Angeles étaient perdus, ton cas était une première pour eux, comme pour moi. Mais tu as disparu dans la nature peu de temps après ta naissance. »

Avançant sans se lever de son tabouret à roulettes, il se rapproche de la table banche sur laquelle est posée un ordinateur de bureau ainsi que des dossiers empilés, se demandant bien comment il va pouvoir la convaincre de lui prélever un peu de sang. « Nos mutations sont similaires et différentes… » Appuyant son coude sur la table, il finit par allonger son avant-bras sur cette dernière tout en posant enfin son regard sur elle, sans malignité aucune. « J’aimerais comprendre comment et pourquoi… Mais on ne peut le savoir qu’avec du sang, tu comprends ? » Il lui laisse quelques secondes de pause, pour qu’elle assimile les mots ou les questionne, avant de poursuivre. « Tu serais d’accord pour que je t’en prenne, juste un peu ? »
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