Il faisait froid, ce matin là. Il devrait être huit heures lorsque je me levais et faisait mon café. Je voulais profiter de la matinée pour aller faire des exercices et m'entraîner un peu. Je mettais des vêtements confortables. Je prenais un sac et ce qu'il fallait pour me changer. Je voulais pouvoir profiter de la cafétéria ensuite. On y mangeait bien et je devais de toute façon voir une personne après mon entraînement. Et puis, il y avait toujours des personnes à voir là-bas. J'aimais parler avec des connaissances que j'avais pu faire sur place. C'était un endroit où j'aimais passer du temps. Il y avait toujours un peu d'agitation. Et puis, voir des gens, c'était bon pour le moral.
Avec mon sac sur le dos, je voulais prendre les raccourcis, par la voix des airs, mais je me disais la moto serais plus cool. Profiter du paysage, slalomer entre les voitures. Cela prenait un peu plus de temps que le vol, mais il ne fallait pas encombrer inutilement l'espace aérien. Alors on jouait les terriennes à fond, et le bitumes en deux roues, c'était fabuleux.
Au bout d'une heure, je garais la moto au garage et prenait la direction de la salle de sport et ensuite la salle d'entrainement. Le temps de passer aux vestiaires pour me changer et je pouvais passer aux choses sérieuses. Et j'y passais évidemment une bonne partie de la matinée, voir le tout début d'après-midi. Et mon estomac commençait à me dire que j'avais assez brûlé de calories pour aller me restaurer.
Une douche et du change plus loin, je prenais la direction de la cafétéria et je prenais ce que je voulais manger. Je m'installais à une table, près d'une fenêtre et je regardais le paysage, au dehors. Je mangeais et regardais les arbres en partie dénudés. Seuls les sapins avaient garder de la couleur et offrait un peu de verdure dans ce paysage de branchages nus. Les oiseaux qui n'avaient pas migrés vers le sud virevoltaient dans des cieux gris-blanc qui appelait à la neige. Et lorsque j'allais chercher mon café, je voyais un homme plutôt mince, veste blanche sur le dos, gobelet à la main, statique marcher dans le parc. Il ne me semblait pas le connaître. Alors je décidais d'aller à sa rencontre, intriguée. Plus par le simple fait de le voir sans manteau par ce froid que de ne pas le connaître.
Le temps de sortir, l'individu s'était un mis à l'écart, assis sur un banc. Mon gobelet de café à la main, je partais à sa rencontre.
- Est-ce que je peux ?
Il levait un regard un peu surpris mais ne refusait pas que je m'installe. Je prenais place comme s'il avait acquiescé. Et s'il n'avait pas voulu, il me l'aurait clairement dit. Je buvais de mon café encore fumant. Et je me présentait simplement.
- Carol.
J'espérais qu'il accepte de me parler. Il paraissait un peu distant, taciturne malgré son air sobre et peut-être un peu blafard. Des cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules., une barbe un peu clairsemée par endroit, il avait l'air un peu perdu. Il apparaissait comme un être fragile, qui pouvait avoir besoin de compagnie en tout cas, mais qui se faisait bien discrêt, d'allure un peu timide selon moi, mais peut-être que je me trompais...
MALICE
C. DANVERS Stories always begins by freindships...
Une sorte de routine s’installe, une nouvelle routine même si, parfois, il oublie que sa vie n’a pas toujours été ainsi. Obnubilé par ses travaux, par la vie d’un laboratoire en effervescence, il oublie qu’il n’a pas toujours eu cette forme olympique, ni ce corps en parfaite santé, et encore moins les pouvoirs qui sont les siens ; il n’oublie pas, en revanche, qu’il ne s’est pas toujours nourri de sang.
Penché au-dessus d’un microscope, dans sa tenue blanche, les cheveux noirs noués en arrière dans un chignon bas, il règle la lunette d’une main tout en notant des choses sur un calepin de l’autre. Avec ses travaux, il a oublié qu’il était l’heure de se nourrir… Étonnant quand on connait sa mutation. La preuve qu’il maîtrise de mieux en mieux sa soif de sang humain. « Morgan. » Fait une voix sèche dans son dos, qu’il reconnait sans même se retourner. « Oui, Charlie ? » Il ne change pas de position, absorbé par ce qu’il observe, mais sa voix est bien plus chaleureuse que celle qu’il considère comme une collègue. « T’as oublié ça. » Ça, c’est du sang. Celui qu’il va boire. « Tu le prends, oui ? » Un léger rire s’extirpant des lèvres du vampire, il redresse son dos pour tourner sur son tabouret, faisant ainsi face à la jeune brune qui, une main appuyée sur sa hanche, tient le gobelet de l’autre. « Tu travailles ici et ça te dégoute de tenir un gobelet de sang ? » Il la regarde en haussant un sourcil, à la fois amusé et surpris ; elle, visage fermé, répond par des yeux qui roulent vers le plafond avant qu’elle ne rétorque : « C’est de le boire qui me dégoute. » Oui, il comprend mais cela le fait quand même rire car il répond, joueur : « Pourtant, c’est délicieux. Tu devrais essayer ! » Elle s’éloigne en faisant un geste de la main qui signifie ‘’jamais’’, et lui se lève de son tabouret à roulettes en buvant une première gorgée de son breuvage rouge.
Avec tout ça, il mérite bien une petite pause… Depuis combien de temps travaille-t-il ? Il l’ignore, mais son dos est endolori par sa position courbée alors il descend les marches pour sortir du complexe, rejoignant le parc où il s’installe sur un banc. Contrairement aux autres personnes présentes, il ne porte qu’un jean simple, une blouse courte de laborantin sous un t-shirt aux manches longues peu épais, ainsi que des baskets.
Calme et paisible, il continue de boire quelques gorgées de sa boisson rouge quand, une voix se fait entendre. « Est-ce que je peux ? » Il lève le menton en direction de la blonde, dont le visage lui paraît familier mais qu’il ne croit pas avoir déjà croisé ici, fronçant légèrement ses sourcils sous cette pensée, avant de simplement répondre : « Bien sûr. » Le banc ne lui appartient pas et il y a largement la place pour deux. Il boit une nouvelle gorgée de son gobelet et elle en fait de même, mais les effluves de café — qu’il trouve ignobles, lui qui est incapable d’avaler de la nourriture humaine, le font discrètement grimacer. « Carol. » Ah, oui. Danvers. Il se retourne vers elle en affichant un sourire poli, son menton se hochant de haut en bas tandis qu’il répond, d’une voix sereine : « Morgan. » C’est anecdotique par rapport à la personne qui lui fait face. Il peut le dire ? Il va le dire. « Captain Marvel, c’est ça ? »
Carol Danvers Captain Marvel Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 6
Le ton de la voix est clair et sobre. Il a une certaine allure malgré sa barbe et ses cheveux longs. Il a un visage assez agréable malgré le teint un peu pâle. Mais je suis heureuse de voir qu'il répond et surtout accepte de partage le banc avec moi. Je ne voulais vraiment le déranger. Mais la curiosité était un de mes plus grands défauts et je n'avais pas pu résister à la vision d'un nouveau visage dans le Campus. Et ma capacité à me sociabiliser était encore en rodage. On m'avait en effet reproché d'avoir un côté plutôt direct, voir arrogant. Et je tentais de soigner ce côté un peu abrupte de ma personne.
- C'est ça effectivement, je préfère tout de même Carol. Cela fait un peu moins solennelle.
Morgan... Morgan... je tentais de trouver une personne de ce prénom que je pouvais connaître de près ou de loin, mais rien ne me revenait là, comme ça. Je ne voulais pas paraître indiscrète non plus. Mais son gobelet ne laissait apparaitre aucune couleur, aucune odeur et surtout, pas de vapeur ne s'en échappait. Ce n'était pas du café ou du thé... Mais cela aurait été bien inconvenant de lui poser la question. Mais lorsqu'il prenait une gorgée, un goutte venait perler au coin de sa bouche. Je tentais de ne pas montrer ma surprise en croyant y reconnaître du sang.
Puis le tilt arrivait avec une histoire qui avait fait un peu de bruit dans New York et concernant un certain Morgan Morbius. Cela parlait de chauve-souris, de carnage... Je n'avais pas tout clairement à l'esprit, mais se pouvait-il qu'il s'agisse de cette même personne ? Peut-être bien ? Il était chercheur ou quelque chose comme ça si je me souvenait bien...
- Vous devriez vous nettoyer le coin de la bouche. dis-je simplement en lui tendant un mouchoir en papier pris dans ma poche.
J'essayais de rester le plus neutre possible et parlais simplement. Je n'avais pas l'habitude de juger sans savoir. Mais si ce qu'on disait était vrai à son sujet, il avait été le cause d'un certain nombre de morts. Mais les médias avaient aussi tendance à exagérer les choses, donc je restais sur la réserve. Et un sourire léger, je pouvais simplement compatir. Je ne voulais surtout pas qu'il se sente gêné.
- Vous êtes nouveau dans le Campus. Je ne veux pas être indiscrète, mais je suppose que c'est la raison qui fait que vous ne vous soyez pas mêlé aux autres. S'ils voyaient ce que vous buvez, ils pourraient avoir une réaction que vous ne souhaitez pas... Vous êtes sûrement Morgan Morbius si je ne me trompe pas.
Il comprendrait que j'avais des infos sur lui, mais je tenais à ce qu'il comprenne que je lui laissais le bénéfice du doute, parce que je voulais qu'il parle de lui-même sans se sentir offensé.
- Je suis trop directe, excusez-moi. Mais comme tout le monde, j'ai entendu ce qu'on dit de vous. Mais ne vous méprenez pas, je ne veux pas vous mettre mal à l'aise. Les médias n'ont pas été tendres à ce sujet. Mais je n'écoute jamais trop les médias. Je préfère vivement me faire ma propre idée.
Je parlais trop... Je me sentais un peu idiote. Mais il n'avait pas encore manifesté de réaction particulière... ou elle allait venir. "Tais-toi Carol et laisse-le parler un peu"
MALICE
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Il répond d’un ton posé, qu’on peut qualifier de simplement poli, mais elle semble néanmoins soulager de l’entendre parler ainsi ; à quoi s’attendait-elle ? À ce qu’il l’envoie valser sans raison ? Il est perplexe sur le moment et, finalement, il fait rapidement le lien, un lien qui le met mal-à-l’aise : elle sait parfaitement qui il est, avant même qu’il ait dit son prénom. Elle ne doit pas avoir peur de lui étant donné qu’il la reconnait tout de suite et qu’il connait ses capacités extraordinaires mais, si elle est gênée, pourquoi venir s’installer à côté de lui ?
Il reste sur cette même mesure, affichant toujours une posture ouverte et posée, entamant la conversation pour lui montrer, peut-être, qu’il ne représente pas une menace. Qu’il ne représente plus une menace, plutôt. « C'est ça effectivement, je préfère tout de même Carol. Cela fait un peu moins solennelle. » Elle n’a pas tort et la pensée le fait lentement sourire, avec une pointe d’amusement. Elle est bavarde, ce qui prouve qu’elle n’est pas là pour lui passer des remontrances : tant mieux. « C’est vrai, excusez-moi Carol. »
Ils se regardent, lui d’un air posé et elle d’un air pensif ; alors il arque l’un de ses sourcils sans perdre son sourire, venant seulement apporter son gobelet à ses lèvres pour en boire une fine gorgée, laissant, par mégarde, une trace de sang au coin de ses lippes. Il ne s’en rend pas forcément compte, détournant le regard pour observer quelques personnes traversant le parc, avant d’entendre de nouveau la voix de la blonde. « Vous devriez vous nettoyer le coin de la bouche. » Hein ? Il fronce ses sourcils en se retournant vers elle, prenant le mouchoir offert après une brève hésitation, avant de venir essuyer le coin de ses lippes en étant un peu gêné, même honteux.
Pendant quelques secondes, il ne bouge pas, zieutant sur la tâche de sang imbibée dans le papier blanc avant de le froisser dans sa main, sans dire un seul mot de plus. Il n’a, de toute façon pas à le faire car elle reprend la parole ; le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne le rassure pas. Les autres pourraient réagir de manière inattendue s’ils savaient ? Selon lui, ils le savent déjà car son accréditation au S.H.I.E.L.D. est de notoriété publique, maintenant. « Ah… » Cela traduit autant de surprise, d’appréhension que de perplexité. « (…) Vous êtes sûrement Morgan Morbius si je ne me trompe pas. » Sur ça, au moins, ils sont d’accord : il hoche son menton avant de dire, l’air un peu pensif à son tour. « C’est bien ça. » Il ravale sa salive avant de finir son gobelet d’une seule traite, soudain un peu amer.
Heureusement, pour l’instant, il n’a eu aucune mauvaise réaction de ce type, seulement Charlie qui est dégoutée de savoir que le sang va être bu — il le comprend. « Je suis trop directe, excusez-moi. Mais comme tout le monde, j'ai entendu ce qu'on dit de vous. Mais ne vous méprenez pas, je ne veux pas vous mettre mal à l'aise. Les médias n'ont pas été tendres à ce sujet. Mais je n'écoute jamais trop les médias. Je préfère vivement me faire ma propre idée. » Elle ne ment pas, elle est bien trop directe mais cela peut aussi être une qualité. On ne pourra pas dire qu’elle est hypocrite, au moins. « Je vois… Que voulez-vous savoir, dans ce cas ? » demande-t-il en levant un sourcil, glissant ses mains dans les poches de son sweat par la même occasion, maintenant qu’il a fini de se nourrir.
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Beaucoup de gens avaient malheureusement entendu parlé de son histoire la plus récente. Mais cela faisait-il de lui un être mauvais. Je ne croyais pas. Son attitude ne démontrait pas un côté sombre comme pouvait avoir une personne mauvaise. Je soupçonnais donc un concours de circonstance. Mais il semblait croire que je voulais en savoir plus sur lui. Je ne cherchais pas à savoir ce qu'il avait fait, et pourquoi il l'avait fait. J'avais pour habitude de laisser le bénéfice du doute avant de prendre une quelconque décision. Il ne ferait pas exception. Je tournais un visage amical, doux avec un sourire sincère.
- Croyez le ou non, je ne cherche pas à obtenir des informations, je ne souhaites pas vous accabler plus que les autres peuvent le faire. Vous avez vos raisons, et elles n'appartiennent qu'à vous. C'est juste triste de vous voir, ici, seul.
Je pouvais démontrer un excès de compassion. Mais il paraissait en effet triste. Alors peut-être que je me trompais, mais il avait sûrement du mal à se fondre dans la masse à cause de son passif, de sa condition aussi. Je n'avais rien à craindre de lui après tout, donc pourquoi faire comme les autres ? Et le méritait-il vraiment ? Personne ne méritait d'être isolé pour quelque raison que ce soit. Un peu de gentillesse, d'amabilité n'avait tué personne. Alors je pensais qu'il apprécierait d'avoir à faire à une personne qui ne le questionnerait pas, qui ne chercherait pas à connaître son histoire qu'il n'avait sûrement pas envie de raconter.
- Je me fiche de ce que vous avez fait ou pourquoi vous l'avez fait, ce qui compte c'est ce que vous faites maintenant, n'est-ce pas ?Et en parlant de cela, que faites vous au juste ici ?
J'étais consciente qu'il ne pouvait peut-être pas tout me dire. Mais en parlant de ce qu'il faisait, peut-être oublierait-il les raisons qui l'avaient conduit ici. Il préférait sûrement même pouvoir choisir lui-même le sujet de conversation.
- Et si vous voulez parler de tout autre chose, pas de problème. Je me disais qu'un peu de compagnie serait une bonne idée. Mais dites-moi si je me trompais.
Je lui laissais encore le choix de rester seul. Il n'avait pas été désagréable, ni même impoli, mais peut-être tenait-il aussi à sa solitude.
MALICE
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Elle a l’air gentille, cette fille. Un peu rentre dedans et possédant un excès de franchise qui désarçonne un peu son interlocuteur, peu habitué à ce genre d’attitude, surtout avec lui. Le point positif c’est qu’elle n’est pas véhémente, mais plutôt curieuse d’apprendre plus à son propos, ce qui est une démarche louable, surtout vu les circonstances et sa situation.
Il semble néanmoins un peu gêné, ne sachant pas tellement comment réagir face à cette inquisition puisque, généralement, les gens se contentent de lui parler dans le cadre de leurs échanges professionnels, sans chercher davantage à découvrir qui il est : il ne considère pas que c’est une mauvaise chose, imaginant que sa seule présence, nommée par le SHIELD, justifie à ce qu’on le laisse tranquille, mais pas avec elle. « Croyez le ou non, je ne cherche pas à obtenir des informations, je ne souhaites pas vous accabler plus que les autres peuvent le faire. Vous avez vos raisons, et elles n'appartiennent qu'à vous. » Il n’a pas l’impression que les autres, ici, l’accablent, sauf si on considère que le mauvais caractère de Charlie peut être considérer de la sorte. Mais il l’aime bien, Charlie. « C'est juste triste de vous voir, ici, seul. » Il émet un sourire attendrit, haussant légèrement ses sourcils avant de dire, sur le ton de l’amusement : « Vous étiez seule, aussi. » Un léger rire emportant ses lèvres, il range ses mains dans les poches de sa blouse blanche tout en reprenant, d’une voix égale : « Mais c’est très gentil à vous. » Même s’il ne sait pas trop comment prendre le fait qu’il lui fait de la peine…
« Je me fiche de ce que vous avez fait ou pourquoi vous l'avez fait, ce qui compte c'est ce que vous faites maintenant, n'est-ce pas ?Et en parlant de cela, que faites vous au juste ici ? » « J’ai été réhabilité par le SHIELD. » dit-il en premier, courbant légèrement son dos en joignant ses paumes l’une contre l’autre, ses coudes appuyer sur ses genoux. C’est important de le signifier, peut-être, comme une preuve de sa non-dangerosité pour autrui. « Je travaille dans les laboratoires même si, initialement, je suis médecin. » Il se redresse pour montrer la poche haute de sa blouse, où est inscrit son nom et son titre sur une carte magnétique : Dr. M. Morbius. Un sourire de fierté ornant ses lèvres, il lui demande ensuite : « Et vous ? C’est la première fois que je vous vois ici. »
« Et si vous voulez parler de tout autre chose, pas de problème. Je me disais qu'un peu de compagnie serait une bonne idée. Mais dites-moi si je me trompais. » Gardant son sourire flanqué sur ses lèvres, il hausse ses épaules en répondant, sans l’ombre d’une hésitation : « Votre présence ne me dérange pas, au contraire. Je trouve que votre démarche est très appréciable, merci. » Elle a assurément une belle âme pour penser de la sorte, et pour oser aborder des inconnus ; lui n’oserait pas, même avec toute la bienveillance qu’il contient. « Vous avez un problème, que vous êtes venue ici ? »
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Avant de me montrer plus curieuse, il était normal que je me découvre un peu, je devais expliquer certaines choses pour qu'il comprenne. J'étais différente, certe, mais j'avais aussi vécu certaines choses qui me rendait plus différente qu'il ne pouvait le croire.
- Avant tout, c'est une bonne chose que le SHIELD vous donne une chance. Vous me semblez une bonne personne...
Et là on commençait le chapitre ou je parlais un peu de moi.
- Je suis plutôt direct et je dirais que je peux manquer de tact, c'est vrai, mais il y a une raison à ça : J'ai passé du temps dans un monde qui n'est pas le mien et j'ai été reprogrammée si on peut dire... On m'a effacé la mémoire et je suis devenue une autre personne. J'ai aussi évidemment découvert d'où venaient mes pouvoirs au final...
Et le brin de nostalgie montrait le bout de son nez.
- Mais je suis terrienne. C'est juste que j'ai forcément encore beaucoup de traits de personnalité de la culture ou j'ai passé du temps durant mon conditionnement - si on peut appelé ça comme ça. Il a fallu différents événements pour découvrir qui j'étais vraiment. Et je n'ai pas encore recouvré tous mes souvenirs, donc pas complètement retrouver ma personnalité pure non plus.
Cela expliquait plus le faite que je sois directe, franche aussi. Il comprendrait sûrement mieux pourquoi je pouvais effectivement me sentir seule aussi parfois... Mais j'avais des gens autour de moi. Il en avait aussi. Mais il y avait toujours cette part de nous qui nous détachait des autres. Enfin, c'était mon sentiment.
- Je viens souvent ici pour m'entraîner, parce qu'il a tout ce dont j'ai besoin. Et j'ai temporairement habité ici, le temps de m'installer. Je passe de temps en temps. La plupart des Avengers sont des amis...
Mais revenons-en à lui. Un docteur hein ? Mais il existait des docteurs dans tous type de domaines.
- Oh vous êtes un docteur... mais quel type de docteur, il en existent pas mal.
C'était forcément un domaine important pour qu'il soit recruté par le SHIELD.
MALICE
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Il lui semble être une bonne personne ; même s’il apprécie le compliment, il se demande à quoi elle peut le voir car ils n’échangent que depuis quelques secondes et il n’a rien dit particulier, sinon le fait qu’il voulait bien qu’elle prenne place à côté de lui. De ce fait, il ne sait pas vraiment quoi répondre et se contente de lui sourire sur le même ton, se disant qu’elle est peut-être en excès de gentillesse car sa situation, qu’elle a l’air de parfaitement connaître, lui cause de la peine. Ce serait bien une première mais… Pourquoi pas ?
Il n’a pas forcément le temps d’y réfléchir outre mesure ou de lui répondre en retard, de toute façon, car elle se met à parler, avouant qu’elle manque de délicatesse car elle n’a pas toujours vécu sur cette planète — du moins, c’est ainsi qu’il le comprend. Il l’écoute d’une oreille attentive, hochant parfois son menton de haut en bas pour lui prouver qu’il l’entend et, lorsqu’elle a fini de faire une brève présentation de sa personne et de son histoire, il répond, calmement et simplement, touché qu’elle lui fasse ce type de confidence : « Le temps aidera peut-être à débloquer vos souvenirs. Les amnésies, même partielles, à compter que ce soit une sorte d’amnésie, ne sont pas irréversibles. » Il espère que cela puisse un peu la réconforter, voire même lui donner de l’espoir.
Et puisqu’ils s’avancent dans le terrain de la médecine, la jeune femme le questionne à son tour : elle veut savoir quel type de docteur il est. Pas facile de répondre. « À l’origine, je suis pédiatre. Mais je suis spécialisé dans les maladies du sang, donc je suis surtout hématologue. » Un sourire aux lèvres, il ne prend pas la peine de préciser qu’il est un génie dans son domaine, ni même qu’il a reçu de nombreuses distinctions, jusqu’au Prix Nobel de Biochimie. Il n’a pas besoin de briller, tout ce qu’il veut, c’est aider les autres. Ce qu’il ne fait pas forcément ici mais… son sourire se teinte quelque peu lorsqu’il annonce, d’une voix moins enjouée : « Ici, je travaille surtout en laboratoire. »
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Je ne cherche pas à le faire parler, loin de là, mais plus à faire la conversation. Mais il était amical et tentait même de me rassurer en disant que les souvenirs étaient très certainement enfouis et que je les retrouverais sûrement. Mais on ne pouvait pas en être sûr. Les Kree avait des machines pour formater la mémoire. Je ne savais pas comment celle-ci fonctionnait et si je pouvais réellement recouvrer vraiment tous mes souvenirs.
- La technologie Kree m'est inconnue, je ne pourrais pas dire si je peux donc retrouver mes souvenirs, mais ce ne serait pas impossible. J'en ai retrouver une bonne partie. Mais ma personnalité est plus proche de celle du peuple de ce monde que celle du mien.
Je savais que cela m'avait changé à tout jamais. Je ne retrouverais jamais réellement ce que j'étais. Et mes pouvoirs faisait aussi en grande partie de ce que j'étais et m'avaient changé également. Je savais qu'il tentait plus de me rassurer qu'autre chose. Mais peut-être avait-il raison.
- Oh vous vous occupiez d'enfants ? C'est chouette. Oh le sang... je n'y connais pas grand chose, mais je suppose qu'il y a une raison à cette direction en particulier ? Il y a pas mal de chose liées au sang. Et le travaille en labo ne doit pas être excitant pour vous, à moins que vous puissiez travailler sur le sang là encore...
Peut-être avait-il la chance de continuer ses recherches en parallèles, sauf si les conditions fixées par le SHIELD ne le lui permettaient pas.
- J'ai pu voir le bracelet à votre cheville. Vous devez avoir des restrictions strictes. Vous logez au campus ?
Cela aurait facile pour lui, étant sur place. Cela ne devait pas être facile d'avoir des contraintes. Même s'il pouvait jouir d'une certaine liberté, il ne pouvait toutefois pas faire ce que bon lui semblait, c'était évident.
- Et y a-t-il une personne dans votre vie ?
Alors cela faisait un peu dating, je devais l'avouer, mais ce n'était pas l'intention. C'était surtout le fait de le voir si solitaire... Il avait peut-être tout de même une certaine vie sociale. On savait les docteurs, les chercheurs plutôt solitaires, mais pas tous après tout...
MALICE
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Il essaie de la rassurer concernant les souvenirs, mais n’est pas non plus certain de ce qu’il avance alors, soucieux de ne pas lui donner de faux espoirs ou de l’accabler de chagrin, il garde un statut quo qui résulte peut-être de son ancien métier : ne jamais statuer fermement sur une pathologie sans avoir, au préalable, suffisamment d’éléments pour se décider. Il ne lui promet pas que les souvenirs vont revenir mais, laisse seulement la possibilité que cela peut arriver.
Dans le même sujet, elle évoque le technologie Kree et il arque l’un de ses sourcils avec curiosité, ayant bien envie de savoir, lui, ce qui se cache derrière cette dénomination. « Comment est-elle revenue ? » demande-t-il premièrement, désireux de l’aider à trouver des pistes pour avancer dans sa quête identitaire. « La mémoire peut-être stimulée de différentes façons, vous savez. L’une des meilleures est liée à l’odorat, on sous-estime le pouvoir des odeurs sur l’inconscient. » Mais il se doute qu’elle a déjà vu les meilleurs spécialistes du SHIELD et qu’il n’apporte rien de nouveau, malheureusement pour elle.
« Oh vous vous occupiez d'enfants ? C'est chouette. » Oui, c’était chouette. Le côté moins chouette c’est que, maintenant, il ne peut plus le faire. Alors il perd un peu son sourire en déglutissant avec difficulté, essayant de ne pas se laisser envahir par les mauvais sentiments mais, plutôt, de se concentrer sur la conversation. « Oh le sang... je n'y connais pas grand chose, mais je suppose qu'il y a une raison à cette direction en particulier ? Il y a pas mal de chose liées au sang. Et le travaille en labo ne doit pas être excitant pour vous, à moins que vous puissiez travailler sur le sang là encore... » Il n’a pas envie de s’éterniser sur le sujet de sa maladie, et préfère poursuivre sur son rôle en laboratoire : « En réalité, j’étais médecin et chercheur, donc je connais bien le travail en laboratoire. » Il avait même son propre laboratoire mais… Maintenant, elle est propriété du SHIELD. Comme le reste, d’ailleurs.
« J'ai pu voir le bracelet à votre cheville. Vous devez avoir des restrictions strictes. Vous logez au campus ? » Là, il est mal-à-l’aise. Il baisse les yeux vers sa cheville visible par le jean qui est légèrement remonté et, d’un geste vif et nerveux, pour dissimuler le bracelet. Elle était obligée d’en parler ? Il le sent bien honteux et gêné, maintenant. « N…Non. » Mais s’il est déjà bien gêné de cette première question, il n’est clairement pas prêt pour la suite… « Et y a-t-il une personne dans votre vie ? » Heureusement qu’il n’est pas en train de boire son précieux breuvage sinon, il l’aurait recraché ou se serait étouffé avec. Elle pose des questions très directes, la blonde. La délicatesse, elle ne connait pas, visiblement. Très largement surpris de cette question très personnelle, abordée au bout de quelques échanges seulement, il plisse légèrement les paupières en hésitant à répondre qu’il a eu une aventure avec un certain Dieu de la Malice mais, puisqu’il a une Avenger devant lui, il s’abstient. « Non, personne. » Même s’il serait légitime qu’il lui retourne la question, il n’ose pas ; ce n’est pas une question de timidité en cet instant, mais plutôt le fait de considérer que cela ne le regarde pas.
Alors un silence gênant s’installe parce que, lui, timide et peu habitué aux interrogatoires de ce type, ne sait pas tellement quoi dire. Pressant ses lèvres l’une contre l’autre, il évite soigneusement son regard en tapotant nerveusement du pied. Voilà pourquoi il ne sort jamais de son laboratoire !
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