Charles ressentit un pincement au cœur en entendant la tristesse dans la voix de Wanda. S'il ne pouvait pas la voir, il la sentait au bord des larmes. Les cauchemars étaient revenus. Bien sûr, il n'intervenait plus sur son sommeil depuis le réveil de la Sorcière Sombre. Elle changea rapidement de sujet, comme souvent malheureusement, avouant clairement qu'elle ne voulait pas en parler.
« Bien. Comme tu veux. Je vais te faire parvenir un ouvrage sur les rêves lucides. Les rêves peuvent être contrôlés, avec du temps et de la pratique. A défaut de t'aider psychiquement, je peux au moins faire ça. »
Il était très inquiet pour elle, mais il n'osait pas insister. Il avait toujours cette crainte personnelle de trop s'immiscer dans la vie des autres.
« Promets moi néanmoins de ne pas lutter seule... Si tu sens que tu ne peux pas y arriver sans aide, demande-la. Je t'en prie. »
"L'amour ne se définit pas, ça se ressent, ça se vit. C'est une évidence." Amy Softpaws
Wanda se doutait que Charles serait déçu qu’elle ne se confie pas à lui mais ce n’était si facile par téléphone et elle ne voulait pas gâchait le bon moment qu’elle avait eu avec lui. Parler de la St Valentin, d’une rencontre tout ça c’était bien pour la jeune femme qui avait cruellement besoin de changer d’air. Le fait est que même si elle sortait du QG, elle n’arrivait clairement pas à changer d’air.
Charles précisa qu’il allait lui faire parvenir un ouvrage qui pourrait sans doute l’aider. Wanda eut un léger sourire, c’était adorable de sa part.
“Merci Charles. Tu m’aides tu sais… te parler… enfin parler avec toi de tout et rien ça m’aide à ne pas trop réfléchir…”
Charles lui demanda alors de ne pas lutter seule. Les mots eurent un effet de bombe chez Wanda qui soupira fortement de tristesse. Elle sentit une larme sur sa joue qu’elle essuya aussitôt avant de répondre à Charles :
“D’accord Charles. Je te le promets. Mais tu sais Clint, mon mentor, est au courant maintenant. Je lui ai tout dit et je sais qu’il m’observe un peu plus qu’avant… donc si j’ai un changement de comportement ou que je débloque, il me le dira et me rappellera à l'ordre.”
Elle voulait le rassurer, savoir que même si elle était seule à lutter dans son esprit, il y avait au moins une personne avec elle qui veillait sur elle.
“Faudrait que je t’envoie le numéro de Clint d’ailleurs. Au cas où… Enfin on sait jamais ce qu’il pourrait arriver… Je préfère prévoir…”
Se rendant compte qu’elle n’était pas hyper optimiste, Wanda s’empressa d’ajouter sur un ton plus enjoué -qui sonnait légèrement faux tout de même:
“Mais c’est pas demain la veille… Je me battrais et tu le sais Charles. Tu crois en moi ?”
Cette fois les larmes de Wanda avaient coulé, il en était certain. Mais ses mots étaient rassurants. Elle n'était pas seule. Elle s'était confiée à son mentor, ce Clint - probablement Clint Barton, l'archer Avenger. Lorsqu'elle évoqua la précaution de mettre les deux hommes en contact en envoyant le numéro de Clint à Charles, celui-ci approuva sobrement.
« Bien sûr. Et transmets-lui le mien si tu le souhaites. »
Inutile de faire de commentaire pour s'attarder sur ce sujet délicat et douloureux. Elle affirma qu'elle allait se battre, et en effet il le savait. Lorsqu'elle lui demanda s'il croyait en elle, il eut un mince sourire et répondit :
« Oui. »
Un seul mot, un simple mot, prononcé avec beaucoup de sincérité, et qui valait plus qu'un long discours.
"L'amour ne se définit pas, ça se ressent, ça se vit. C'est une évidence." Amy Softpaws
Savoir que Charles et Clint aurait leurs coordonnées respectives leurs permettraient de pouvoir collaborer au besoin et cela avait le don de rassurer la sorcière bien que l’idée que Charles et Clint ait une conversation sur elle la faisait sourire.
“Très bien, je lui donnerais également tes coordonnées.”
Lorsque Wanda essaya de se justifier et de rassurer son ami, elle prit conscience qu’elle le faisait tout autant pour lui mais également pour elle. Elle savait qu’elle se battrait contre son alter-ego mais se l’entendre dire à voix haute avait le don de rendre l’acte plus réaliste. Et le simple oui de Charles démontrait à coup sur tout l’affection qu’il avait pour elle.
“Merci Charles.”
Repensant à la raison d’origine de l’appel de son ami, elle voulu conclure leur coup de fil sur une bonne note. Retrouvant son sourire habituel, elle s’adressa à Charles avec davantage de légèreté.
“Sur ce Charles, je vais te laisser, je voudrais prendre un peu de temps pour moi ce soir. Mais toi penses à téléphone à ton amie. Je suis certaine qu’elle attend de tes nouvelles avec impatience.”
Les deux amis échangèrent un dernier au revoir en se souhaitant mutuellement une belle et douce nuit avant de raccrocher pour vaquer à leur occupations respectives.
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