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 Sissy that walk (Felicia & Shufen)

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Felicia Hardy
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MessageSujet: Re: Sissy that walk (Felicia & Shufen) Sissy that walk (Felicia & Shufen) - Page 2 EmptyMar 26 Déc 2023 - 18:44




Sissy WalkPick myself up, turn the world on its head
Don't forget what, don't forget what my mama said
People talking since the beginning of time
Unless they paying your bills, pay them bitches no mind

     Elle ne sait pas pourquoi mais ... Shufen l'apaise, en soi. Dans sa mélancolie, dans sa recherche d'un temps perdu où personne ne la comprenait de femme à femme, et où l'on se moquait d'elle, la jalousait, l'enviait. Shufen est un phare. La première qu'elle veut considérer comme une potentielle amie depuis Leah. Depuis que Kevin a tout tordu entre elles, et rendu impossible ce retour au comme avant. Elle est un peu confuse, un peu prise de court face à la compréhension de la brune. Face au fait qu'elle ait menti à Eze'pater déjà. Elle lui promet qu'elle ne dira rien, que ce sera leur secret. Et un fourmillement prend aux doigts la blonde, qui l'oblige de surcroit à papillonner des yeux tant ... cela la rend contradictoire. Parce qu'elle veut y croire, même si elle est portée par l'alcool et la musique qui assomme doucement son esprit déjà bien embrumé.
Mais elle a aussi peur, que ce ne soient que des paroles, encore des mensonges qui vont piétiner son petit cœur tout mou, qui a perdu ses protections. Est-ce que c'est le fait qu'elle soit maman qui la rend si douce, si admirable, si posée ? Et puis son petit sourire en coin tout timide ... elle ne le dira jamais assez, il est si mignon, à croquer. Et Felicia rit. elle rit d'abord en réprimant le son, avant que ce soit de bon coeur, à tel point qu'elle en cligne les yeux tant les paroles sur Auden ou ce secret entre elles la mettent en joie. Elle serre entre ses doigts ce verre presque vide, en tanguant sur ses talons.

— Je pense que ce mec il faudra lui en donner plus qu'une. Ça lui a pas suffi de se vautrer dans les escaliers comme une grosse outre à alcool. Alors prépare tes plus grosses chaussures. Même une batte si tu veux. Auden la Wreck Room, je vais l'appeler comme ça maintenant. Insère le nom de ta némésis et mets Wreck Room à la fin. B***el ça fait du bien.

Et elle rit aux éclats, tellement c'est débile. Bon dieu le procureur de New york doit avoir les oreilles qui sifflent et saignent en cet instant, tant on se fiche de sa gueule. Mais il l'a bien cherché, vu le pourri que c'est.



    Pour ce qui est du reste, elle est touchée. Pas coulée pour autant en F9, mais au moins, le porte avion qui fait partie de la flotte navale de sa vie est touché par cette fille. Ses joues et son nez déjà bien roses sous l'effet de l'alcool gagnent quelques teintes. elle se sent soudainement gênée d'avoir voulu user de cette fille pour monter dans les faveurs de la famille de Ezekiel. Ça, elle ne lui dira sans doute pas. Parce que les préjugés ça blesse, même si c'est honnête. Le fait qu'en plus elle lui dise qu'elle est une bonne personne n'arrange pas les choses. Et c'est une phrase qui plus tard, bien des jours plus tard, elle comprendra, et à laquelle elle enverra un message à Shu' pour la remercier, même si c'était sur le tard.

— Alors oui, je suis une des vôtres. Plus belle. Différente. Et meilleure. Mais je suis quand même une des vôtres.

C'est une manière d'esquiver sa gêne, de cacher sous ces propos narcissiques à quel point ça l'a perturbée d'entendre ça. Parce qu'elle n'y croit pas, en cet instant. Le fait qu'on la traite de tous les noms quand elle est Black Cat, que des clients la prennent pour un bout de viande qu'ils peuvent piquer quand elle est Felicia, ou que des nanas croient qu'elle est juste là pour leur marcher sur les pattes bandes alors qu'elle fait juste ce qu'il faut, ça l'aide pas. Même si on se sent dans son droit, les mots, les gestes, les traumatismes nous biaisent avant que quelque chose ne choque le tout.

— Je ... ok. Et toi, si t'as besoin aussi de quoi que ce soit, je serai là.



    L'alcool aide à déballer les sentiments quand on est écorché. Parfois, on en a pas besoin car une personne nous permet de se laisser aller, dans un contexte moins festif, moins énergique. Et tout tourbillonne dans les lumières et les rythme, jusqu'à ce qu'on en perde un peu la tête. Felicia sort comme elle peut son smartphone en tenant encore son verre, avant de demander à Shu' de lui tenir parce que c'est galère. Puis elle la regarde, prête à taper le numéro qu'elle va lui donner et envoyer le premier message qui va sceller ce début prometteur d'amitié.

A se#e too

Ce qui voulait dire, sans accrocs, I see you. Je te vois. Mais comme elle est torchée et pas très adroite en cet instant, Felicia se rate complètement dans sa démarche. Elle a pourtant le smile, se sent totalement fière et heureuse après ce petit message qu'elle pense mignon en regardant maintenant Shu' droit dans ses billes de chocolat.

— Voilà. Maintenant t'as mon numéro. Je te préviens, si un jour tu reçois un message louche ou un peu avenant, c'est que je me suis gourrée, parce que mon numéro sert aussi pour les clients que je vois quand je suis escort ici.

Elle lève l'index, frappée par une idée. Vu leur condition, il faudrait peut-être manger à un moment pas vrai ?

— Je sais pas si tu connais des restaus, kebab truc mangeable dans le coin Shu', mais faudrait qu'on mange je pense. Histoire que sur le retour on puisse arriver dans nos lits respectifs. Puis comme ça, je peux te raconter pourquoi je suis si géniale. Et toi, tu pourras aussi me raconter des anecdotes sur ta vie. Ce que tu veux.
     
And if I fly, or if I fall
Least I can say, I gave it all
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I'm on my way, I'm on my way
✿ Elli


Hope you Know
I hope you know there's a part of you that lives in every note and every step I take along these broken roads that I've been walking and the time between us talking is so much longer now, but I still call you home. I hope you know. -byendlesslove

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Shufen Ranevskaia
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MessageSujet: Re: Sissy that walk (Felicia & Shufen) Sissy that walk (Felicia & Shufen) - Page 2 EmptySam 20 Jan 2024 - 0:04


Sissy that walk


2 janvier 2025


Je n’étais certainement pas du genre à faire des promesses en l’air, ni à les briser. Feli avait ses raisons pour cacher son adresse à Ezekiel, et ce n’était pas à moi de juger si elles étaient valables ou pas. Je ne dirais rien là-dessus à mon beau-frère… Il fallait bien que j’ai des petits secrets, après tout. En l’écoutant parler de ce Auden, un sourire attendri égaya mes lèvres. J’avais comme une envie de la protéger, de la prendre sous mon aile… Même si visiblement, elle savait très bien se défendre seule.

Et puis je pouffais de rire, alors que j’appliquais, en pensée, son concept de Wreck Room. Vladimir la Wreck Room… J’hochais la tête en riant de plus belle.

“Je peux pas le dire à voix haute, sécurité tout ça… Mais tu as raison, ça fait un bien fou.”

Même si l’alcool altérait quand même pas mal ma perception, j’avais tout de même vu sa gêne lorsque j’avais dit qu’elle était une bonne personne. Une gêne rapidement écartée. Je lui adressais un sourire amusé et complice.

“La meilleure, et ma préférée aussi. Ne le dis pas à personne, par contre.”

Je lui manifestais mon soutien, en lui disant que je serais là si elle avait besoin. Felicia me répondit qu’elle était là pour moi également, et je buvais quelques gorgées de mon cocktail pour essayer de gérer les émotions que cette phrase m’avait fait ressentir.

Vint ensuite l’échange de numéros, avec moi qui servais de porte-téléphone tandis qu’elle notait mon numéro et m’envoyait un message. Ceci fait, j’attrapais mon téléphone, avec des gestes clairement plus lents et brouillons que d’habitude, je répondais “i see u 2”. Le langage sms n’était pas ma tasse de thé normalement, mais je n’avais pas vraiment la force d’écrire plus clairement.

“J’apprécie que tu préviennes, mais c’est pas grave t’inquiète. Si tu reçois un message bizarres un jour, c’est que mon fils s’amuse à envoyer des messages à tous mes contacts quand je regarde pas…”

Des messages principalement composés de keyboard smash et d’émojis. C’est déjà arrivés deux ou trois fois… 5 fois avec celui de Mikhaïl. Heureusement qu’il avait un téléphone caché pour ses affaires…

L’incroyable Feli a soudain une merveilleuse idée… Manger. Je me rends soudain compte que j’ai très faim. Ca creuse, se faire une nouvelle amie, danser, boire et se confier. J’acquiesçais.

“Je connais pas vraiment de restos dans le coin… Mais je veux bien manger, je crève de faim.”

KoalaVolant
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MessageSujet: Re: Sissy that walk (Felicia & Shufen) Sissy that walk (Felicia & Shufen) - Page 2 EmptyDim 21 Jan 2024 - 16:10





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     La vie est ainsi faite. Parfois, on prend la main, on guide les autres, on les emmène dans une danse à la fois joyeuse et secrète, en duo ou en groupe. Parfois, ce sont les autres qui vous prennent par la main, vous aident à vous relever et vous emmènent loin de ce cercle que l'on a soi-même créé. Et parfois ... ce sont des gens comme Shufen qui prennent votre main en même temps que vous prenez la sienne. Une égalité parfaite, grisante, excitante, sur laquelle vous avez envie de sauter sur la pointe de vos pieds quand vous n'êtes pas timoré. Et Felicia est loin d'être timorée. Depuis son arrivée au Devil's, ses rencontres brusques et ô combien merveilleuses, elle revit, vit à cent pour cent à l'heure ce qui lui arrive, bien que certaines choses soient plus sombres et moins évidentes à encaisser.
Ça ne remet pas en question de tels moments, de telles rencontres. Qui certes, ne sont pas faites au départ avec les meilleures intentions du monde, mais finissent pas être spontanées et saines. Parce que Shufen est saine, délicate, attentive et mon dieu que son fils a de la chance de l'avoir comme mère. Elle peut pas l'adopter ? Non mais la différence d'âge on s'en fout non ? C'est vraiment pas possible ? Felicia rougit de plus belle et fait même mine de s'éventer face au compliment de Shufen la concernant.

— Mon dieu ! À ce rythme ce ne sont plus mes chevilles qui vont gonfler.

Et elle prend une pose de diva, main sur une hanche, l'autre sur ses clavicules, le menton haut et l'air secoué. Oui, elle exagère le trait pour décompresser et faire mine d'être touchée et ainsi ne pas montrer cette vulnérabilité douce et tendre que Shufen libère en elle. C'est comme si elle retrouvait ce qu'elle avait eu avec Leah, avant qu'un certain Kevin ne se mettent entre elles et ne brise tout d'un coup dans son égoïsme sans bornes. Mais Shufen ne sera jamais Leah et c'est très bien comme ça. Un sentiment qui ne fait que se renforcer quand la demoiselle lui renvoie ce message, qu'elle gardera plus tard comme un code entre elles pour se saluer. C'est Shu' et c'est tout.



    Et donc quand vient le moment de partir vers des horizons moins alcooliques, Felicia prend par la main Shu'. Plus tôt quand la mère lui a parlé des messages possiblement envoyé par son fils, Felicia a ri, en lui disant que ce n'était pas grave, et qu'en soi, sur un malentendu elle pourrait aussi apprendre à le connaître. Même si elle n'aime pas vraiment les gosses, si c'est celui de Shufen elle fera l'effort et sans doute l'apprécier. Et puis elle aussi à une époque, elle a été comme ça, trop tactile, curieuse, insouciante sur les limites imposées.

— Ah ouais ? Tu ne connais pas ? Orf c'est pas grave ! J'en connais certains et vu l'heure plus nos moyens, plus ! le fait que ça reste le Bronx, on ne va pas aller dans un restau cinq étoiles !

Et elles s'embarquent, descendant de l'étage, marchant en évitant les clients, pour se rendre d'abord dans les vestiaires afin de récupérer leurs affaires, et enfin arriver jusqu'à la sortie tant espérée.

— On va juste éviter la boutique à burritos pas loin. Les autres m'ont dit que tu ne manges là bas que si tu as besoin d'avoir la courante. Ça en dit long sur la qualité.

Donc sur ces bonnes paroles, une récupération d'affaires faites dans l'empressement et l'excitation, et malgré les secousses sur le chemin qu'ont pu leur imposer l'ambiance du Devil's, les deux jeunes femmes sont dehors. Passant une main dans ses cheveux, Felicia est un peu décontenancée par le changement d'ambiance, qui tranche violemment, il faut avouer. La transition est rude entre les beats, les gens survoltés faits de mutants crépitant parfois dans des transes avec leurs pouvoirs, à cette bouffée violente d'air imposée par l'immensité des grandes rues de New York.

— Fiou ! ça fait du bien de prendre l'air ! Mais ça fait toujours autant bizarre quand tu passes du Devil's à ... ce manque de bruit ! Même les klaxons de voitures ou les bandes de wesh qui passent dans le coin comblent pas ça !

Une fois ce constat fait et une relative reprise de ses émotions, ainsi que cette jolie gifle d'air froid venant frapper ses joues, Felicia penche un petit coup sa tête vers la gauche pour inviter Shufen à la suivre. Bien sûr, elle la relâche, et passe devant, les bras bien écartés et levés et le sourire aux lèvres. Elle est pompette, elle va manger, et elle va faire la fête avec une amie. D'ailleurs fuck Andy qui devait la ramener chez elle, elle l'a complètement zappé ! Même si en réalité le conducteur de la demoiselle a déjà remarqué celle-ci, et qu'il la surveille de loin en se demandant bien ce qu'elle peut foutre.

— Du coup, bienvenue dans le Bronx, Shu' ! Ici, t'auras des gens pas sympas, des gens plus sympas mais eux ils sont déjà rentrés chez eux, et t'as nous qui marchons au milieu de cette clique morose et excitante pour aller bouffer à un food truck ! T'as déjà mangé des corn dogs ??? Ou t'as des grosses tartines avec plein de lamelles de steak ! Et quand je dis plein ... c'est genre tu sais même pas comment ça tient en mode tour entre deux tranches de pain grillé !



   De son côté, Andreas soupire lourdement, en se rallumant une clope. Felicia a décidé de faire n'importe quoi à cette heure avec une des membres de la famille Ranevskaia, sans se douter des conséquences que ça peut lui imposer. Et ça l'agace un peu, parce que même si Ezekiel le paie pour la ramener chez lui et la protéger depuis cette affaire avec ce client influent, elle n'en fait qu'à sa tête, tel l'électron libre qu'elle est. après on ne va pas se mentir, vu comment les deux gamines ont l'air de sourire et vivre leur meilleur moment de la journée, il s'adoucit et relativise. Et merde, il se déteste quand les nanas du Devil's arrivent à l'adoucir ne serait-ce qu'en étant autre chose que des pompeuses de fric. Il se gratte derrière la nuque et se décide à les suivre dans l'ombre. Il sent sans mal que la soirée va être plus longue que prévue.

— Eh j'y pense, mais si tu en as trop tu pourras en ramener à ton fils ! ... après je sais pas si tu lui autorises ce genre de trucs vu comment c'est parfois lourd.

Heureusement qu'elle a cette réalisation parce que si son petit à un régime sain, il va totalement se laisser dépasser par ce qui fait la force comme le vice de la street food. D'ailleurs, quand elles finissent par passer trois blocs et se parler de leurs expériences culinaires, elles arrivent devant le premier truck que Felicia adore. Tendant donc ses bras vers ce van aux pimps d'un argent un peu bling bling rétro dans lequel se trouve un petit gars maigrelet qui paie pas de mine à première vue, Felicia présente à Shu' le restau sur roues.

— Premier arrêt et première tentation : the Bronx Street Food Truck ! Ici c'est Takis qui le gère et tu les vois pas toujours dans le coin parce qu'ils font plein d'événements dans les états alentours. Tu as de l'american avec un mélange de grec et c'est là que t'as les fameuses tartines de la mort. T'as aussi des pains à la mozza farcis de jambon vendus par paire, mais fais gaffe c'est vicieux parce que tu penses que c'est des petits batônnets, mais en vrai c'est des bouts de baguette à la limite.

Elle fait signe au cuisinier qui lui répond par un hochement de tête avant de se remettre à se focaliser sur la commande du groupe de quatre personnes emmitouflé dans leurs parkas ou manteaux. Puis, serrant ses doigts sauf son pouce pour indiquer une direction sur la droite de cette rue, Felicia reprend.

— Sinon on continue plus loin et on a encore deux minutes de marche pour Shish Kebab. Si tu en as jamais mangé, je t'assure qu'ils sont vraiment pas mal. Ça vaut pas les mega gyro de Takis ici, mais tu as des prix vraiment abordables pour des bâton barbecue. Et les assiettes sont bien remplies.
— Mais ça ne vaut quand même pas mes gyros ! Moi, je choisis de la viande de qualité et je n'utilise pas du merlan trop cuit que je passe sous une noyade d'épices ! Bonsoir les filles !
— Eeet Takis comme tu le vois a une ouïe de malade et une fierté bien trempée. Oui, bonsoir Takis, j'explique juste à ma nouvelle amie ce qu'il y a dans le coin. Et fais pas le courroucé, en sachant que dans cinq jours t'es plus là pour aller à Jacksonville à ce truc de fête perdu dans la pampa.
— Parce que tu crois que je suis assez dingue pour louer mon emplacement au mois ici ? Tu as pas vu les prix ! Je dois faire tourner la boutique !
— Oui, oui et le kilométrage est moins cher que la location, ça va ! Tu me l'as expliqué cent fois.
— Et tu as retenu, ma belle donc ça veut dire que c'est un argument valide qui va faire que ce soir, vous allez rester ici et vous poser sur la petite table qui se trouve au nez du truck. Aller !

Et c'est confirmé. Takis le gérant du truck a vraiment du caractère. Felicia roule des yeux et se mord l'intérieur de la joue avant de revenir fusiller du regard l'homme qui leur fait signe de se pousser et d'aller s'installer brusquement. Sauf que c'est Shu' qui va décider. Pas elle.
     
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MessageSujet: Re: Sissy that walk (Felicia & Shufen) Sissy that walk (Felicia & Shufen) - Page 2 EmptyVen 16 Fév 2024 - 0:05


Sissy that walk


2 janvier 2025


Un rire sincère et peut-être un peu exagéré par l’alcool passe mes lèvres, alors que Feli prend sa plus belle pose, une façon de ne pas être vulnérable, quelque chose que j’aurais vu si j’avais l’esprit plus clair. A cet instant, je ne vois que Feli, et son caractère rayonnant qui a réussi, en quelques instants, à me tirer de ma morosité. Une amitié comme je n’en avais pas eu depuis longtemps, une sororité qui manquait à ma vie, une femme que j’allais m’assurer de garder près de moi. Un échange de numéro, un code qui se crée, une amitié scellée, l’une des meilleures choses qui me soit arrivée depuis ce jour funeste où mon monde s’était effondré.

Mais non, je ne pense pas au 31 décembre,je ne pense pas à mon défunt mari, à mon fils orphelin de père, à l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête depuis que j’ai fui auprès d’Ezekiel. Non, main dans la main avec Felicia, je pense à la suite de la soirée, et à mon ventre vide. Je ne connais pas vraiment le coin, c’est donc avec une confiance aveugle que je laisse ma nouvelle amie me guider jusqu’à la sortie, tout d’abord. Un nouveau rire me prend, alors qu’elle évoque un lieu à éviter.

“C’est noté, je ne tiens pas à camper dans les toilettes du Devil’s après notre petite soirée.”

Nos affaires récupérés, nous voilà libérée de notre lieu de travail. Je me sens presque revivre un instant, le calme et le vent me faisant un bien fou. Ca va sûrement contribuer à décuver un peu, aussi.

“Clairement, l’ambiance au Devil’s, c’est quelque chose. J’ai déjà bossé en restauration, mais ça n'a jamais été aussi bruyant. J’aime bien ce bruit, mais j’aime aussi le calme quand on sort.”

Je suis la blonde, qui se décide à me faire une visite de bienvenue. Amusée, je lie mes mains dans mon dos, en regardant autour de moi, comme lors d’une visite guidée. Enfin, pas trop vite, on va éviter de me donner le tournis. Il faut que je puisse suivre ma guide, moi.

“Je crois pas avoir goûté, non ! Mais ça donne envie, j’avoue… Tu me donnes encore plus faim, Feli. C’est cruel.”

Emballée, elle mentionne que je pourrais en ramener à mon fils, avant de se raviser, se demandant si je lui autorise. Je secoue la main en l’air en soupirant.

“C’est trop compliqué en ce moment pour lui pour que je ne lui accorde pas ça, pour une fois… Une fois de temps en temps, ça fait pas de mal. Moi même, je carbure à la glace ces derniers temps, je ne suis pas un super exemple.”

Enfin, et je pèse mes mots car mon ventre est en train de préparer un remake de la révolution française, on s’arrête devant un restaurant. Felicia lui présente le Food Truck, ainsi que son gérant, avant de lui proposer un autre restaurant plus loin. Sauf que, rapidement, le dénommé Takis intervient pour défendre fièrement son business. Je souris, amusée, les écoutant en patientant mon tour de parler. Je ris franchement, alors que Takis décide pour nous qu’on va s’asseoir pour manger ici.

“Bonsoir, Takis. Enchantée. Je ne peux que m’incliner devant tes arguments…”

Je joins le geste à la parole, faisant une petite révérence au gérant, avant de me laisser tomber sur une des chaises, au nez du food truck.

“En plus, j’ai vraiment trop faim, vous m’avez donné envie tous les deux.”

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Crédit : @"Sif Ranevskaia"
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