À cette distance, impossible de me tromper. J’étais accroupi sur ce coin de toit depuis un peu plus de trente minutes, tous mes sens focalisés sur ce vieux hangar désaffecté et plus particulièrement sur ce qu’il y avait à l’intérieur. Je ne pouvais pas me tromper. Comme me l’avait si bien enseigné Stick, j’avais stratégiquement préparé mon intervention. J’avais pris tout le temps nécessaire à l’étude des lieux, à connaitre la taille et la hauteur du hangar, le nombre d’accès et d’issues de secours, le nombre de fenêtres. Je savais qu’il s’agissait d’une ancienne imprimerie et qu’il y avait encore quelques machines hors d’usage qui prenaient la rouille à l’intérieur. J’avais également déterminé le nombre d’adversaires qui m’attendaient, ainsi que leur équipement. Il y avait précisément quinze hommes, tous équipés d’armes blanches et l’un d’eux portait une grenade à fragmentation. Une véritable petite armée, juste pour moi. Sachant que tous ces individus faisaient partie du clan Koronoshi, je savais à quoi m’attendre. Ils étaient tous surentrainés, habiles, agiles, rapides et mortels. Des sortes de ninjas des temps modernes.
Jugeant qu’il était temps de savoir pourquoi Elektra m’avait demandé de me présenter ici, aujourd’hui, je me mis en mouvement. Tout en me relevant, bras en croix, je me laissais choir du toit. D’un mouvement sec du poignet, j’activais le grappin qui se trouvait à l’intérieur de mon bâton droit et celui-ci alla se ficher dans la façade de la bâtisse adjacente. Bloquant la longueur du filin instantanément, je me balançais en avant, suspendu au-dessus du vide et quand je jugeais que la distance était bonne, je détachais le grappin. L’espace d’un instant, le temps paru se suspendre alors que je planais dans les airs. Juste avant de percuter l’énorme fenêtre, je repliais mes jambes, entourais mes bras autour et passais au travers, déchirant la glace avec les cornes de mon masque. Je tournais ensuite sur moi-même et effectuais une roulade au sol afin d’amortir le choc de la chute.
« Saburo Koronoshi. », dis-je en me redressant face à l’homme d’une cinquante d’années qui se trouvait à plusieurs mètres de moi.
Ses gardes, peu surpris par mon arrivée fracassante se positionnaient déjà tout autour de moi. Certains avaient déjà dégainés leurs armes, d’autres avaient la main posée sur la garde, prêts à en découdre. Oui, je ne m’étais pas trompé. Deux d’entre eux portaient des naginatas –les plus proches de Saburo-, tous les autres étaient équipés de tantōs. Celui qui avait la grenade était à la droite de son chef et alors que j’étais arrivé, il avait glissé son doigt dans la goupille : raison pour laquelle les hommes m’entouraient à une distance respectable. Les armures et masques qu’ils portaient étaient très certainement fabriqués dans une sorte d’acier composite qui leur permettrait de résister à l’explosion du projectile. Moi ? Je ne survivrai pas à la détonation. Je relevais doucement la tête afin que mon visage dont les yeux étaient masqués de rouge soit en direction de mon interlocuteur. Positionné de trois quart face, j’étais fermement ancré sur mes appuis mais prêt à bondir au moindre danger. Je gardais les bras le long du corps, mes mains agrippant solidement mes bâtons.
« Osorewhoshinaru akuma. », répondit-il dans sa langue natale. Le démon sans peur. Je souris en coin à cette introduction. « Tes incursions doivent cesser, ima ! Le clan a une offre à te faire. Nous voulons trouver un terrain d’entente, heiwa», ajouta t’il en se penchant depuis la chaise sur laquelle il était assis.
« La paix ? », répétais-je en perdant mon sourire aussi vite qu’il était apparu sur mon visage. « Dites-moi, Saburo, comment trouver la paix quand on gère un trafic d’êtres humains ? Comment offrir la paix quand vos drogues détruisent des vies dans ma ville ? », répondis-je sèchement avec une pointe de dégoût dans la voix.
« Sois raisonnable, chisana otoko. Ici, c’est moi qui ai le pouvoir !, s’exclama-t-il, un sourire malsain naissant sur ses lèvres fines alors qu’autour de moi, je pouvais sentir la nervosité de ses hommes de main. « Elle, a su faire le bon choix. », jugea t’il utile d’ajouter. Elektra. Une manière habile de toucher là où ça faisait mal et l’espace d’un instant, je sentis que j’allais céder à la lourde colère qui grondait en moi. Sauf que Saburo le sentit aussi, il le vit tout du moins. « Le démon éprouve la peur alors. Mmmh., fit-il en s’adossant à la chaise. « Permets moi de rendre les choses, plus simple, akuma. », commença t’il en faisant un léger signe de la main à ses gardes. « Cette offre est unique et expirera à ta réponse. Fais le bon choix, ou laisse tes proches en assumer les conséquences : sensō. », termina t’il, sa voix grave et monocorde disparaissant dans le silence qui pesait dans le hangar.
La déclaration de guerre que venait de faire Saburo était une chose. Je pouvais parfaitement m’en accommoder, vivre avec et continuer, comme il le disait si bien, mes incursions dans ses entrepôts afin de contrecarrer chacun de ses plans. C’était mon quotidien de Daredevil de combattre les gens de son espèce et de leur faire mordre la poussière. Menacer mes proches était une toute autre chose et, le message était encore plus profond que la menace en elle-même. Saburo avait choisi ses mots avec soin, pour que je réfléchisse et que je comprenne ce qu’il voulait dire. Sous ce costume, sous ce masque, peu de personnes savaient qu’il y avait Matt Murdock. Elles se comptaient sur les doigts d’une main. Alors, les propos tenus par Saburo ne pouvaient signifier qu’une chose ; il était bien renseigné, trop bien même et avait probablement de nouveaux éléments en sa possession, soit sur ma véritable identité, soit sur les quelques proches qui connaissaient ma double-identité. Il ne s’agissait même plus d’une déclaration de guerre, c’était devenu personnel. J’aurais pu être flatté car cela signifiait que moi aussi, je tapais où cela faisait mal à son clan. Sauf que j’étais dos au mur. Je ne comptais absolument pas accepter l’offre de Saburo et pourtant, cela mettrait à coup sûr mes amis en danger. J’avais beau ne pas avoir vu Foggy ou Karen depuis bien longtemps, je ne pouvais pas me permettre de faire cela. Cette fois, je fus totalement incapable de refouler la colère qui grondait. J’étais piégé, il le savait et complètement aveuglé par ce que je ressentais, j’en revenais toujours à la même conclusion : un seul de nous deux quitterait ce hangar en vie.
« Considérez que mon interdiction de tuer est levée. », crachais-je, la mâchoire serrée, en guise de réponse.
Saburo leva la main. Je m’étais trompé. Mes sens me l’indiquèrent immédiatement, mais c’était évidemment trop tard. Il y avait un seizième homme. Comment avais-je pu passer à côté de ça ? Alors que deux ninjas à ma droite s’élançaient dans ma direction, je m’efforçais de focaliser mon sens-radar sur celui que j’avais manqué. Je parvins à le localiser –toujours trop tard bien sûr- à user suffisamment de ma concentration pour le voir appuyer sur la détente. Dans le feu de l’action, je parvins seulement à déplacer mon corps sur la droite alors que la balle qui était censée atteindre mon cœur me perforait l’épaule de part en part. La vive douleur que l’impact du projectile provoqua m’arracha un cri de douleur alors que je parais difficilement un coup de sabre à hauteur de cuisse. Je repoussais l’assaillant, pivotant sur moi-même afin de gagner une certaine énergie de mouvement et l’envoyais s’écraser contre un pilier d’un violent coup de pied dans le plexus. Dans ce que je percevais grâce à mon écholocalisation, tout devint rouge. Tout devint colère, haine et violence.
Au loin, je détectais Saburo qui s’était levé alors que l’homme à sa droite, jetait la grenade dégoupillée dans ma direction. Tout en bondissant par-dessus un ninja, je jetais habillement un bâton vers le projectile explosif. Mon arme percuta la grenade en plein vol et l’envoya exploser contre le toit du bâtiment. Des poutres métalliques, morceaux de bétons et de verres s’effondrèrent dans le hangar, couvrant en partie la fuite de Saburo. Je ne me doutais pas que cette explosion provoquerait l’arrivée d’un renfort inattendu. Alors que je retombais gracieusement au sol, je rattrapais le bâton que je venais de lancer et me positionnais, en garde, face à mes nombreux adversaires. La douleur à l’épaule me rappela que je n’avais pas beaucoup de temps devant moi et je pouvais sentir le sang chaud couler sur mon torse. Alors je décidais de charger. J’étais prêt à prendre des coups, prêt à encaisser et surtout, quoi qu’il arrive et quoi qu’il m’en coûte, je savais que je serai le dernier debout. Esquivant un coup latéral en glissant dessous, je me relevais en enfonçant mon bâton droit dans le visage de mon assaillant. Je sentis les os de son nez et ses pommettes céder sous la violence du coup puis, j’écartais son corps d’un puissant coup de pied qui le colla au sol. Alors que le combat était lancé et que les coups pleuvaient de toute part, je sentis une lame déchirer mon costume au niveau de l’estomac et je compris qu’une fois de plus, j’en ressortirai un peu plus marqué.
Carol Danvers Captain Marvel Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 6
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Date d'inscription : 16/07/2023 Logement(s) : Manhattan Emploi/loisirs : Défense de la Terre / Sport et balade
Il faisait déjà noir, le temps était mitigé, mais il ne neigeait pas. Je marchais comme souvent dans les rues de New York, resserrant un peu mon col autour de ma gorge. Je sortais du restaurant où j'étais allée. J'aimais aller dans différents endroits pour apprendre à connaître cette ville qui m'était encore inconnue sous bien des aspects. Alors je trainais dans les différents quartiers, à faire les endroits à voir, essayer de faire quelques connaissances aussi. Parce que ne nous mentons pas, l'action commençait à me manquer un peu. Les entrainements auraient du suffire mais c'était loin de l'être en réalité. Jouer les héros en collant style des bandes dessinées qu'on trouvaient dans les kiosques ne m'attirait pas vraiment, mais je devais avouer que quelque fois, cela aurait pu dissiper un peu ce manque.
- Merci pour cette soirée, je te revaudrais ça.
J'avais eu le temps de me faire des potes ce soir. Disons que j'avais le contact aussi facile et je trouvais toujours des gens sympathiques pour m'aider à passer une soirée agréable. Je marchais donc au hasard des rues pour profiter de l'animation des rues. Mais souvent m'arrivait de me perdre dans des quartiers douteux. Il était vrai que comme je n'avais pas vraiment à craindre d'être agressée, cela ne posait pas vraiment de problème. Peut-être recherchais-je des sensations fortes, une occasions de me défouler un peu, mais pas assez malheureusement. Cela permettait juste à la police de retirer des voyous, de petites frappes des rues.
J'avais l'impression d'avoir raté mon carrefour pour rejoindre le métro. Et je ne regardais pas nécessairement où j'allais non plus. Disons que mon sens de l'orientation dans cette ville était mis à mal, pourtant, les rues se croisaient à angles droits partout. Mais les allées, les ruelles étaient faussement des raccourcis par moment et je devais alors faire demi tour. Et il fallait dire que de haut, c'était plus facile de repérer, mais je ne pouvais pas toujours voler pour bouger. Alors je faisais au mieux en espérant ne pas avoir pris le mauvais embranchement. Encore raté cette fois. Mais au lieu de faire demi tour je me figeais.
Un raffut indescriptible venait d'un peu plus loin, dans la zone des entrepôts qui pouvaient paraître désaffectés, mais qui, comme chacun le savait, grouillait de vie. Et oui, à la nuit tombée, la ville prenait un autre visage et certains quartiers devenait un vrai nid de vipères. Il valait mieux alors baisser le regard et raser les murs.
Des éclats de verre, des éclats de voix, de la bagarre à n'en pas douter et quelque temps plus tard, à l'affût, une explosion. S'en était bien assez pour moi. Je laissais mon manteau et prenais mon envol pour situer avec plus d'exactitude les bruits. Je me rapprochais de l'entrée fracturée, une fenêtre brisée et des bruits de chahut qui se faisaient plus près. Je passais par le trou béant de la fenêtre. Mon halo éclairait vivement le couloir saccagé d'où une odeur de poudre et de fumée était bien présente. Les silhouettes s'immobilisaient toutes un moment le temps de m'entendre demander :
- Salut les garçons ! J'ai interrompu quelque chose ?
Sans même une parole, deux gars courraient dans ma direction. Peut-être n'avaient-ils pas compris que je volais ! Je pouvais les éviter l'un après l'autre les envoyant sans ménagement contre le mur d'un jet de photon. Le but étant bine entendu de ne pas les tuer, mais les mettre hors d'état de nuire. Je regardais autour de moi pour voir qu'un homme, vêtu d'un étrange costume, semblait être au mauvaise posture, entourée de quelques larrons plutôt belliqueux et armés de couteaux ou sabre.
- On faisait une petite fête et on ne m'a pas invité ? C'est un peu injuste.
Je voyais quelques gars laisser le pauvre bougre se dépêtrer d'un des ninjas et d'un balaise avec un couteau. Je n'arrivais pas à compter les assaillants, mais sourire en coin, je pensais que j'avais trouvé l'animation dont j'avais cruellement besoin. Deux d'entre eux essayait de m'attraper, mais un coup violent vers l'arrière l'envoyais sur deux mètres le temps de me débarrasser du deuxième avec un coup de poing. Il se secouait la tête et me donnait un coup dans l'estomac. Ouch ! Je me redressais, les yeux rempli de colère.
- Tu ne feras pas ça deux fois mon coco.
Un jet de photon l'envoya traverser le couloir ouvert et se cala avec fracas sur la colonne centrale. Et de deux ! Je revenais tout de suite sur le deuxième et lui prenais le bras qu'il tendait pour le dessaisir de son couteau et l'envoyer valser en l'air. Il buttait contre le plafond et retombait lourdement dans un gémissement. Il avait l'air plutôt balaise, mais quand il se relevait, je lui souriais en attendant qu' il fonce sur moi et lui envoyer un jet de photon qui l'envoya derrière le siège de ce qui semblait être le boss.
- Hey salut, quelqu'un d'autre veut essayer ?
L'ironie pouvait paraître présomptueuse, mais s'il ne savait qui j'étais il le découvrais rapidement et certains ne demandaient pas leur reste. Le boss et des acolytes laissaient les assaillants sur place en les sommant de nous liquider. Ca sentait pas bon, mais je ne doutais pas que cela ferait comme d'habitude, nombre s'enfurieraient et d'autres finiraient inconscients à recolleraient les morceaux plus tard.
Il était temps de voir ce qu'on pouvait faire pour aider ce qui ressemblait à un vengeur masqué en mauvaise posture. Il était visiblement blessé et commençait à avoir un peu de mal. Je m'avançais vers lui, les quelques gars restant pour se battre se tenant prêts. Je regarde alors l'homme déguisé et demande :
- Je resterais bien là à compter les points mais, ça risque de mal se terminer pour toi. Un petit coup de main ?
malice
C. DANVERS C'est comme si j'ai du me battre avec un bras attaché dans le dos. Mais qu'est-ce qu'il se passe si j'arrive à me libérer ?
Le combat faisait rage et j’étais clairement dépassé. En temps normal, je n’aurais jamais eu de peine à maîtriser tous ces hommes. En temps normal, j’aurais été capable de prendre plus de recul, de mieux analyser la situation et d’être beaucoup plus objectif. Tout combat se devait d’être préparé et décomposé afin de mieux comprendre son ou ses adversaires. Là, je n’avais fait que la moitié du travail et je m’étais surestimé. Aveuglé par la rage, j’avais surévalué mes capacités. La violente douleur qui rongeait mon épaule gauche me le rappelait à chaque mouvement. Par chance, la balle n’avait fait que traverser et ce serait beaucoup plus simple à recoudre. Dans tous les cas, je n’avais pas le choix, il fallait que je fasse abstraction de cette douleur pour continuer et rester en vie. Ce n’était qu’une question d’habitude finalement, car la douleur était une vieille amie avec laquelle j’avais parcouru énormément de chemin. La lame qui venait d’effleurer mes côtes –et de déchirer mon costume- me rappela à la réalité. J’esquivais habilement le revers de mon adversaire, plaqua sa lame au sol sous ma botte et lui assenait un coup de boule, ou un coup de cornes plutôt, en plein visage. Son nez éclata dans un bruit répugnant, ko direct.
« SABURO ! », hurlais-je en voyant le chef du clan fuir.
Au même moment, même aveugle, je pus sentir l’éclat de lumière qui inonda la pièce. Une nouvelle preuve du fait que je n’étais pas au meilleur de mes capacités, car j’aurais dû sentir cette femme arriver. Surtout vu la puissance qu’elle dégageait. À travers mon sens radar, je la voyais se déplacer d’un ennemi à l’autre, les désarmant de manière déconcertante. J’avais déjà entendu parler d’elle ; Carol Danvers, Captain Marvel. On ne jouait clairement pas dans la même cours et ça se voyait. Les rafales d’énergie qu’elle utilisait contre les ninjas déchiraient littéralement les échos qui résonnaient dans le hangar et étrangement, c’était plutôt beau à voir. Cependant, son arrivée ne me réjouissait pas. Je n’avais besoin de personne pour faire ce boulot ou pour me débarrasser de ces types. Les petites phrases qu’elle lâchait tout en combattant renforcèrent mon sentiment de haine et de violence, envers mes adversaires évidemment. Elle donnait l’impression que tout ceci était un jeu pour elle, qu’elle ne prenait pas les choses sérieusement et qu’elle prenait un malin plaisir à voir les hommes de Saburo peiner à la combattre.
Je secouais la tête pour reprendre mes esprits alors que du coin de l’œil, je la voyais s’approcher de moi. Un bruit dans mon dos me ramena à la réalité et je me laissais tomber au sol, pivotant sur moi-même afin de balayer les appuis de mon adversaire. Ce dernier heurta lourdement le sol et avant même qu’il ait pu tenter se releva, j’étais déjà en train d’effectuer un salto afin de me retrouver au-dessus de lui afin d’écraser mon pied sur son plexus. Alors que mon renfort s’approchait de moi, je détectais que les hommes de Saburo s’étaient arrêtés de combattre. J’en comptais encore six. Six pauvres malheureux qui pensaient avoir une chance face à Daredevil et qui soudainement se retrouvaient à combattre, probablement, la femme la plus puissante de cette planète. Malgré cette pensée, je n’arrivais toujours pas à me réjouir de son arrivée.
« Occupes-toi d’eux si ça te chante. », répondis-je sèchement à sa demande, toujours dos à elle, la tête légèrement tournée sur le côté alors que je lui adressais la parole. D’un geste sec du poignet, je déclenchais le grappin de mon bâton droit et celui-ci alla se ficher dans le toit, loin au-dessus de nos têtes. « Je n’ai pas besoin d’aide. », ajoutais-je en détournant le regard et en m’envolant par-dessus les débris du toits afin de poursuivre Saburo.
Sans même me détourner, je débutais ma course effrénée afin de rattraper le chef du clan. Les sens aux aguets, je voyais littéralement les couloirs du bâtiment défiler devant moi à mesure que je les traversais et, je pouvais sentir le cœur palpitant de mon ennemi à seulement quelques mètres de moi. On ne court pas vite à cet âge. Jugeant qu’il était temps de mettre fin à cette poursuite et sentant grâce à mes sens que le mur à ma droite n’était pas épais, je pris la décision d’arrêter la course au plus tôt. D’un bond, je pris appuis sur le mur à ma gauche, je poussais sur mes jambes de toutes mes forces et traversais le couloir horizontalement, percutant le mur de droite cornes en avant, afin de passer à travers et de couper la route de Saburo. Là était tout l’intérêt d’avoir renforcé cette partie du casque, j’avais évidemment ressenti la puissance du choc, mais je n’étais pas pour autant étourdi et ne risquait pas la moindre commotion. Et puis, ce genre d’action représentait plutôt bien mon état d’esprit actuel : j’étais prêt à absolument tout pour arriver à mes fins. L’homme en face de moi s’était arrêté net de courir et alors que nous nous observions, je pouvais encore entendre les bruits de la bataille que livrait Carol Danvers. Ça n’allait pas être long, ces hommes ne faisaient pas le poids face à elle. Et je ne doutais pas que, malgré le fait que je n’ai pas été agréable avec elle, elle allait revenir à la charge. Je n’avais donc que peu de temps en tête à tête avec Saburo et, je ne voulais pas qu’il parte d’ici. Pas après ses menaces.
« Attends… », commença-t-il en levant les mains, paumes dans ma direction, comme si ce geste allait atténuer ma colère.
Haletant, couvert de poussière et de débris, je souris. C’était un sourire mauvais, un sourire plein de malveillance, de haine et de mépris. Un sourire qui contrebalançait la douleur de mon épaule ensanglantée et perforée. Un sourire qui me faisait oublier que je n’étais qu’un simple humain guidé par ses émotions. Je n’avais jamais été dans un tel état, j’étais totalement hors de moi, l’esclave de mes sentiments. La haine que j’éprouvais pour cet homme m’aveuglait complètement, je n’étais tout simplement plus moi-même.
« On ne peut absoudre celui qui ne se repent pas. », dis-je simplement alors que mon poing s’abattait sur le visage de Saburo.
Alors que l’homme d’une cinquantaine d’année chutait au sol, je me laissais tomber avec lui, enjambant son corps. Mon autre poing percuta sa mâchoire et je sentis cette dernière craquer, complètement céder sous la puissance du choc. Le sourire carnassier ne quittait pas mon visage alors que je faisais pleuvoir les coups sur Saburo, écrasant son visage sous toute cette violence que j’avais subitement besoin d’extérioriser. Je n’entendais plus rien à ce qui se passait autour de moi, je n’avais plus la moindre vision périphérique tant ma focalisation était brisée. Il n’y avait plus que cette ordure et moi, plus rien autour de moi n’existait. Je ne m’arrêtais plus. Mes poings alternaient sans répit de frapper son visage tuméfié et le sang s’accumulait sur mes gants. C’était une véritable folie meurtrière, destructrice de laquelle j’étais parfaitement incapable de me sortir.
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Je restais là, les bras croisés à avoir une réponse. Mais l'un des Assaillants daignait enfin avoir un geste vers moi, mais en vain. J'attrapait son bras et l'envoyait valser contre le mur. Il se relevait et sans même un regard, je tendait le bras vers lui et lui envoyait une slave de photon pour l'envoyer de nouveau contre le mur, un peu plus violemment. Il ne se relevait plus. J'avais enfin une réponse quand le dénommé Saburo que je pensais être le chef qui se sauvait attirait l'attention de l'homme en costume rouge. Et il me laissait sur place en disant sèchement : "Occupes-toi d’eux si ça te chante... Je n’ai pas besoin d’aide." Et il se lançait à la poursuite de Saburo.
- Ok, le temps d'en finir avec eux et j'arrive, on a des choses à se dire.
Cela ne prenait pas longtemps et je ne donnais pas le temps aux autres de faire le moindre mouvement, peut-être juste un pas. Mais pas plus et les jets lumineux jaillissaient à la vitesse éclair pour me débarrasser des gars sans ménagement.
- J'aurais bien parlementé avec vous les gars, mais j'ai déjà quelque chose de prévu, mais on remet ça quand vous voulez.
Je pouvais m'élancer et passer par une des fenêtre pour espérer revoir mon ami habillé de cuir. Et je voulais mettre les choses à leur place. On me snobait pas comme ça ! Et je ne voulais pas qu'il s'en sorte à si bon compte. Il avait des choses à régler, mais il n'avait pas de raison de s'en prendre à moi.
Je prenais mon envol pour essayer de retrouver mon ami en cuir rouge façon chauve-souris. Je tournais dans les environs en m'éloignant de plus en plus de l'épicentre. Je retrouvais bientôt les deux hommes, Saburo dos à terre et l'homme en cuir sur lui à lui asséné des coups de poings encore, et encore et encore... Il allait le tuer. Il fallait l'arrêter. Je fonçais donc dans sa direction et le poussait dans mon élan le bloquant ensuite vers le sol et maintenant ses mains.
- On peut savoir à quoi tu joue au juste ? Tu ne trouves pas qu'il en a eu assez ?
J'allais être repoussée violemment pour qu'il se dégage. Mais je me remettais vite sur mes pieds et me tenait entre les deux hommes en mettant mes poings serrés et lumineux devant moi, prête à m'en servir.
- Je te recommande vivement de ne pas essayer de m'affronter, tu y laisserais des plumes... ou plutôt du cuir. Et t'es déjà assez mal en point.
Le regard noir, il me faisait face, haletant. Il cherchait surement ses mots... ou pas...
malice
C. DANVERS C'est comme si j'ai du me battre avec un bras attaché dans le dos. Mais qu'est-ce qu'il se passe si j'arrive à me libérer ?
Je levais mon poing une énième fois, prêt à frapper, encore et encore. Le visage de Saburo état tuméfié, boursouflé et complètement déformé. Je l’entendais à peine respirer, débordant de peur, son cœur battait à une vitesse affolante. Il n’était même plus conscient et à vrai dire, dans l’état dans lequel j’étais, cela m’importait peu. Il n’était pas le pire criminel de cette ville, mais je ressentais un besoin irrépressible de le punir lui, probablement parce qu’il était sous ma main. Le sentiment de puissance que je ressentais en détruisant cet homme me donnait des ailes, me faisait me sentir invincible. Je devais envoyer un message à tous les types dans le genre de Saburo et il fallait que ce message soit clair. Daredevil était là pour arrêter les hommes comme lui, parce que justement, ces hommes savaient jouer avec les limites de notre système légal. Ils arrivaient toujours à s’en sortir. Alors, c’était mon rôle en tant que justicier de les stopper une bonne fois pour toutes.
Alors que j’allais frapper, je sentis une force soudaine m’arracher de mes appuis et me faire valser sur le côté. J’étais tellement hors de moi, tellement aveuglé par émotions que je n’avais pas entendu la femme revenir vers moi. Je m’étais douté qu’il lui aurait fallu peu de temps pour se débarrasser des hommes de Saburo mais je n’avais jamais pensé qu’elle aurait été si rapide. En un instant, l’espace d’une respiration à peine, je me retrouvais cloué au sol, Carol Danvers au-dessus de moi. Elle tenait fermement mes mains, les maintenant contre le sol et m’empêchant presque de bouger. Mon premier réflexe fut d’essayer de me débattre, de bouger, sans succès. Ce sentiment d’impuissance qui m’envahit alors que je ne pouvais rien faire face à la puissance de cette femme alimentait la haine vengeresse qui m’habitait. J’étais totalement hors de moi.
« On peut savoir à quoi tu joues au juste ? Tu ne trouves pas qu’il en a eu assez ? », me demanda t’elle, ne comprenant pas pourquoi je faisais cela.
C’était la différence entre ce qu’elle incarnait et ce que j’étais à ce moment précis. Elle, Carol Danvers aka Captain Marvel représentait un idéal, un modèle vers lequel les gens levaient les yeux et se sentaient inspirés. Elle représentait la puissance, la force et la volonté. Elle était une véritable incarnation de ce que les gens voulaient voir, de ce en quoi ils voulaient croire. Moi, depuis quelques temps, j’étais autre chose. J’avais beau être dans le même camp qu’elle, ce que je faisais était différent. Je me devais d’être ce qui était nécessaire, pas celui qui faisait rêver, mais celui dont on avait besoin. J’aimais à croire que j’étais nécessaire à cette ville et que ce que je faisais, avec mes propres moyens, avait une réelle utilité. Un impact. Toujours à me maintenir au sol, elle jeta un coup d’œil à Saburo.
« Lâche-moi ! Lâche-moi putain !, grognais-je sèchement en profitant de ce bref instant d’inattention pour la repousser.
Je me relevais rapidement, poings serrés, prêt à en découdre. Elle s’interposa entre le corps inerte de Saburo et moi. Si je n’avais pas été aveugle, on aurait pu dire que je la fixais, les yeux sombres. Au lieu de ça, mon visage était tourné dans sa direction alors que mon sens-radar me permettait maintenant que les choses étaient un peu plus calmes, de mieux voir son visage. « Je te recommande vivement de ne pas essayer de m'affronter, tu y laisserais des plumes... ou plutôt du cuir. Et t'es déjà assez mal en point. », menaça t’elle sans bouger d’un iota, ses poings illuminant la pièce. Elle n’avait pas tort. Même au meilleur de ma forme, je n’aurais jamais fait le poids contre elle. Je pourrais certainement lui faire perdre du temps et l’épuiser, mon agilité étant probablement supérieure à la sienne mais…attends, j’étais vraiment entrain de planifier un combat contre Captain Marvel ? La mâchoire serrée, je secouais légèrement la tête, comme pour reprendre mes esprits.
« Ca me tente bien pourtant. », répondis-je toujours aussi sèchement tout en faisant habilement tournoyer mes bâtons entre mes doigts. Alors que je m’apprêtais à ajouter autre chose, je tournais brusquement la tête sur le côté, entendant le bruit d’une sirène de police au loin. « J’espère que le message est passé. », dis-je à Saburo, inerte, après m’être légèrement penché sur le côté pour lui adresser la parole.
Brusquement, je sentis mes jambes céder. Je me retrouvais alors avec un genou poser au sol, à deux doigts de perdre connaissance. J’avais perdu du sang, beaucoup et maintenant que l’adrénaline du combat était en train de redescendre, mon corps se retrouvait dans l’incapacité de tenir. « Merde… », murmurais-je en rangeant les bâtons à ma ceinture, dans mon dos, afin de porter une main à la blessure qui ouvrait mon épaule. Mes poings étaient en sang, mon épaule et une partie de mon torse aussi, mon costume était déchiré sur mes côtes et du sang s’écoulait également de la fine coupure. Encore une grande soirée pour Daredevil, mais le principal était là : ce que je venais de faire à Saburo et ses hommes enverrait un message fort à leurs homologues.
« Je… », commençais-je avant de m’arrêter. « Tu peux me sortir de là ? », demandais-je levant mon visage vers elle, sentant clairement que ma demande ne l’enchantait pas. « Si tu veux me passer un savon ok, mais tu risques de manquer de temps si tu le fais maintenant. », dis-je en lui indiquant, d’un mouvement de menton, les sirènes qui se rapprochaient. Je grimaçais alors que ma blessure à l’épaule me faisait de plus en plus souffrir maintenant que mon corps n’était plus alimenté en adrénaline. « Ton truc, ça cautérise ? », ajoutais-je finalement en désignant ses poings lumineux d’un mouvement de tête.
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Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne manque pas de courage. Mais il sait bien qui je suis et il ne me fait pas ouvertement opposition. C'est surtout sa colère qui parle, et son orgueil étant blessé, il se défend comme il peut. Mais une fois celle-ci passée, il comprend ce que je viens de faire. Il aurait bien voulu en découdre. Ses bâtons à la main, il en mourrait d'envie, mais c'était son égo qui parlait en cet instant et non son courage. Mais on sentait qu'il n'était pas lui même et une première sirène de police, au loin lui détournait l'attention. Cela avait un effet retardateur et salvateur. Il revenait peu à peu à la réalité.
Il s'en prenait à Saburo et le menaçait, mais je ne pensais pas qu'il puisse même entendre un traitre mot tellement il semblait dans les vapes. Je levais un sourcil en croisant les doigts. Mais il sen rend compte que sa blessure ne l'a pas quitté et qu'elle revient lui rappeler que le corps humain n'était pas fait pour accueillir des balles. Il avait perdu sûrement beaucoup de sang et sentait son corps vacillant. Il posait un genou au sol en jurant.
Il remettait les bâtons à sa ceinture et s'appuyait sur le sol. Et après la colère, la détresse. Il se rendait compte qu'il ne s'en sortirait pas seul. Ce qui me paraissait normal, vu son état. Mais il réalisait surtout que sans mon aide, il ne s'en sortirait pas. Je l'aurais bien laissé là. Ma grimace à sa demande en disait long sur mon réel désir. Il aurait mérité de rester là, à baigner dans son sang, mais voilà, j'avais une conscience et elle me criait de ne surtout pas faire ça.
Il avait raison, si on trainait là, la police nous pincerait. Je ne voulais justifier ma présence ici, même si je risquais bien moins que lui sur ce coup là. Ma réputation jouait pour moi. Mais lui ? J'en doutais beaucoup au vues de ce que je venais de voir. Et il me le faisais comprendre. "Si tu veux me passer un savon ok, mais tu risques de manquer de temps si tu le fais maintenant." Mais ces blessure le font souffrir et si ce n'était que la coupure, il y avait la balle qui lui avait traversé l'épaule. Il me demandais d'ailleurs sur un ton très sérieux : "Ton truc, ça cautérise ?"
Je levais un sourcil amusé. Oui effectivement, je pouvais cautériser. Mais il allait déguster. Mais en effet, je pouvais éviter qu'il ne perde le reste de son sang ici. Je m'approchait et écartait sa main de sa première blessure. C'était la plus facile et elle serait fermée en moins de deux. Il se laissait faire parce qu'il savait que si nous perdions du temps, nous nous ferions prendre et les sirènes hurlantes se rapprochaient encore.
- Tu devrais mordre dans quelque chose. Tu vas le sentir passer... Et l'autre ce sera pire.
Il me faisait signe. Il me laissait le champ libre et je faisait briller ma main vivement, une forte puissance devrait faire le job assez rapidement. Je posait deux doigts allongés sur la blessure en glissant doucement. Il gémissait quand je posais mes doigts pour ensuite étouffer ses cris de douleurs en mordant dans le cuir de sa combinaison.
La première blessure ne prenait que quelques secondes. Je le laissais reprendre son souffle un moment.
- Ca va ?
Il me faisait signe rapidement oui et je ne lui laissais pas le temps de réagir que je posais déjà le bout de mes doigts sur l'orifice d'entrée de la balle. Là, ça allait faire plus mal, j'allais envoyer un jet contrôlé de photon pour bruler l'entrée et la sortie. Mais je me doutais que la douleur allait être intense.
Il s'accrochait d'ailleurs à mon bras et mordait plus fort dans la combinaison en étouffant le cri qui venait du plus profond de ses poumons. Cela ne durait pas longtemps fort heureusement, mais il ne s'évanouissait pas. Il devait toutefois voir la Terre tourner. Alors après un bref regard, je le questionnais.
- Alors où va-t-on ?
Je pensais prendre la voix des airs pour aller plus vite. Mais il fallait qu'il me fasse confiance pour ça. Je devais en plus récupérer mon manteau.
- La voix des airs est plus rapide. Mais faut juste que je sache où aller... après avoir récupéré mon manteau si ça ne te fait rien.
On ne pouvait pas rester là. Il fallait bouger et nous éloigner. Ensuite, je pensais ramener le justicier chez lui. Fallait juste qu'il me dises où aller.
malice
C. DANVERS C'est comme si j'ai du me battre avec un bras attaché dans le dos. Mais qu'est-ce qu'il se passe si j'arrive à me libérer ?
« Tu devrais mordre dans quelque chose. Tu vas le sentir passer…Et l’autre ce sera pire. ».
Cette réponse, malgré tout le mal qu’elle annonçait me soulagea. Un peu plus tôt, j’avais pu sentir son animosité envers moi, j’avais presque même pu sentir -comme une sorte de prémonition- que l’espace d’un instant, elle avait hésité à me laisser là. Honnêtement, je ne pense pas que je lui en aurais voulu. Elle aurait été dans son droit d’abandonner le sale type que j’étais devenu, de me laisser aux forces de l’ordre, avec Saburo à l’agonie…En y pensant, je ne donnais pas cher de ma peau. J’aurais certainement fini dans une prison et ma double identité aurait été révélée au monde entier. Je frissonnais en pensant à cela et les sirènes des véhicules de police qui approchaient à toute allure me ramenèrent à la réalité.
Je hochais finalement la tête en guise de réponse. Il fallait qu’elle fasse vite pour que l’on puisse se tirer d’ici. Elle s’approcha de moi et en même temps, je retirais l’un de mes gants, le portant à ma bouche afin de mordre dedans. Alors que Carol Danvers posait ses doigts sur ma blessure abdominale, je sentis son pouvoir brûler ma chair. La douleur fût brève, soutenue mais supportable. C’était comme se brûler avec une poêle ou la grille d’un four, rien d’insurmontable…même si cela lui prit quelques secondes pour cautériser la plaie. Je lâchais un petit gémissement alors qu’elle retirait ses doigts.
« Ca va ? », fit-elle alors que je pouvais sentir son regard sur moi.
Une nouvelle fois, je hochais la tête et sans même me laisser le temps de me préparer, elle s’attaqua à mon épaule. La douleur fût immense, insupportable, violente. En l’espace d’une seconde, alors qu’elle venait d’activer une rafale de son pouvoir et que celle-ci traversait la blessure de part en part, j’eu l’impression que j’allais perdre conscience. La douleur s’empara de tout mon corps, j’avais la sensation qu’on était entrain de me brûler au fer rouge, que tout mon être était en proie aux flammes. Cette perception fit s’affoler mon sens-radar et pendant quelques secondes, je ne voyais ou n’entendais plus rien. La seule chose qui parvenait à mes oreilles, c’était les sourds battements de mon cœur, tout aussi violents et puissants. Incapable de me contenir, je hurlais, les dents serrées sur mon gant. Je hurlais à en perdre haleine, à ne plus pouvoir en respirer alors que ma main libre s’était machinalement agrippée au bras de la jeune femme. J’avais envie de lui crier d’arrêter, que j’en pouvais plus mais je n’en fis rien. C’était ma pénitence pour ce que je faisais. Je devais accepter cette douleur.
« Alors où va-t-on ? », demanda t’elle après m’avoir laissé un instant de répit.
Je ne répondis cependant pas, luttant de tout mon être pour ne pas perdre connaissance alors que je n’osais même pas focaliser mes sens sur ma blessure fraichement cautérisée, par peur de ce que je verrais. Je l’entendis ensuite me parler de voie des airs ainsi que de son manteau et les sirènes étaient maintenant à une ou deux rues de nous. Parvenant finalement à reprendre un peu de contrôle sur moi-même et sur mon souffle, je ne fis pas l’effort de relever la tête pour lui adresser la parole. J’en étais incapable.
« Y a une…une tour pas…loin. », dis-je difficilement, haletant, une main posée sur mon épaule douloureuse. « Abandonnée…peux pas la…rater. », continuais-je en attrapant le bras qu’elle me tendait. « Rouge…toit rouge… ».
Elle s’envola, certainement. Je n’avais plus conscience de grand-chose et me contentait de rester focaliser sur son bras. Je ne devais pas lâcher, surtout pas. Je pouvais même sentir la poigne de Carol Danvers serrer mon poignet avec une certaine force que je ne soupçonnais pas. En même temps, ce n’était pas vraiment surprenant vu ce qu’elle avait fait un peu plus tôt dans la soirée. Et puis, ce qui devait arriver arriva. En plein vol, je perdis finalement connaissance. Non pas parce que j’avais abandonné la bataille contre mon corps, mais parce que ce dernier avait jugé que c’était nécessaire pour mon bien être. Alors que je tombais dans les vapes, il me sembla entendre la voix de Carol, impossible de savoir si elle m’avait adressé la parole ou non. Peut-être avait-elle laissé échapper une sorte d’exclamation, ne s’attendant pas à ce que je m’évanouisse et que du coup, elle m’avait lâché dans le vide. Je n’en avais pas la moindre idée.
« GAAAH ! », fis-je en me réveillant, cherchant mon souffle.
Mon écholocalisation m’indiqua aussitôt que j’étais à l’endroit que je lui avais difficilement indiqué. Une ancienne tour d’une cinquante de mètres de haut qui avait autrefois abritée des bureaux. Par le passé, j’avais pris le temps au fil des années de nettoyer le dernier étage et d’y installer discrètement quelques meubles, notamment une table, une chaise ou un lit. Il y avait même un vieux meuble de rangement dans lequel se trouvait un peu de nourriture basique, des denrées impérissables comme des barres protéinées par exemple. J’avais aménagé ce lieu comme une sorte de repère dans lequel je n’avais pas passé une nuit depuis bien longtemps. C’était toujours pratique, avec les ennemis que j’avais, d’avoir un point de repli. C’était aussi un moyen d’éviter de ramener n’importe qui chez moi. Je pris ensuite conscience que je n’étais pas seul, mais que mon renfort du soir était toujours là, assise sur la chaise justement. D’où j’étais, je pouvais voir qu’elle me fixait. J’affichais alors un léger sourire, gêné et me redressais du lit sur lequel elle avait dû me déposer. Les différents types de signaux de douleur qui parcouraient mon corps me firent grogner en m’asseyant, mais tout était redevenu beaucoup plus supportable. Finalement et même si ce n’était pas nécessaire, je relevais la tête dans sa direction.
« Merci. », dis-je doucement, rien à voir avec le ton que j’avais pu employé plus tôt dans la soirée.
Mais ce n’était pas suffisant. Mes sens m’indiquaient qu’à ses yeux, je ne dégageais aucun signe de confiance, surtout après tout ce que j’avais fait. Après tout c’était normal, je ne doutais absolument pas qu’une femme comme elle, occupée à combattre des menaces spatiales, connaissent un type comme moi.
« Ca, c’est Daredevil. », expliquais-je en désignant ma tenue ainsi que les deux D croisés sur mon torse. Puis, je remontais une main jusqu’à mon visage et retirais mon masque, sans pour autant quitter la jeune femme des yeux. « Matt. », dis-je simplement, mes yeux vides fixés dans les siens. Je n’enlevais jamais ce masque, mais là les choses étaient différentes. C’était une Avenger en face de moi, probablement la femme la plus forte de ce coin de l’espace et moi, je n’étais strictement rien face à elle.
« Carol c’est ça ? », ajoutais-je tout en jetant le masque sur le lit. « Je suppose que tu veux toujours me sermonner ? Écoutes, est-ce qu’on pourrait pas passer l’étape ? Ou alors frappe moi et on en parle plus ? ».
Carol Danvers Captain Marvel Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 6
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Il valait mieux que le tienne bien. Il n'était pas au mieux de sa forme. S'il s'évanouissait - ce que je savais qui arriverait tôt ou tard - Il fallait de je l'empoigne bien. Je cherchais déjà des yeux parmi les toits, le haut d'une tour au toit rouge. Et il ne fallait pas longtemps pour l'identifier. Je tentais de le faire parler pour le tenir éveillé, mais s'était peine perdu. Le poids du corps me paraissait bien plus lourd et je voyais bien qu'il n'y avait plus de réaction ni de mot de sa part. Il avait tellement lutté que son corps avait lâché prise pour se laisser aller finalement. La tour au toit rouge inhabitée se rapprochait vite. Je prenais un peu de vitesse n'ayant plus à souffrir d'une brimade quelconque sur un éventuel mal de l'air. Je ralentissais à l'approche du haut de la tour en faisant le tour pour y voir une ouverture. Je finissais par voir une des fenêtres qu'on pouvait ouvrir de l'extérieur.
Un endroit spacieux, mais pauvre en meuble et au confort relatif. Je déposais dans un premier temps le corps comme je le pouvais pour ne pas qu'il heurte quoi que ce soit. Ensuite, je le portais dans mes bras pour le déposé sur le lit élimé et couvert d'un grand plaid. Je ne voulais pas trop où allumer, mais une cheminée se trouvait en face du lit. Je filais par l'ouverture chercher des journaux et de vieilles cagettes à pouvoir bruler et je revenais mettre le tout dans la cheminée que j'allumais d'un simple envois de photon. La chaleur se faisait tout de suite sentir. Je revenais remonter le plaid sur l'endormi. Je prenais un siège, tout aussi élimé que le lit et m'installait près de mon patient.
Je m'assurais tout de même qu'il n'ait pas de température. Mais ça n'avait pas l'air d'être le cas. Et il ne grelottait pas. Il avait seulement l'air agité. Et l'instant d'après, il se redressait dans un cri, comme sortant d'un cauchemar, le souffle court, comme perdu et agonisant. Cela aurait pu être bien pire si je n'étais pas intervenue, mais il ne le reconnaîtrait jamais.
Je restais assise, à attendre qu'il dédaigne me regarder et parler. J'avais visiblement trouvé le bon endroit, sinon, sa réaction aurait été tout autre que de se radoucir en reprenant son souffle. Heureusement qu'il n'y avait pas beaucoup de tour au toit rouge inoccupée dans cette partie de la ville. La réaction avait changé du tout au tout. Je retrouvais un homme sensé avec un timbre de voie plus neutre, qui me remerciait. Mais qui était-il en fait ? Je n'avais même pas enlevé son masque, je préférais lui laisser cette tâche. Il voudrais sans doute garder son anonymat. Cela m'était parfaitement égale, je voulais juste savoir pourquoi autant de violence et surtout pourquoi vouloir autant se mettre dans ce genre de situation au risque de mourir.
"Ca c'est Daredevil" m'expliquait-il en montrant les D entrelacés sur le cuir usé et écorché. Puis il découvrait son visage et dirigeait son regard dans ma direction, mais sans me regarder droit dans les yeux : 'Matt" Disait-il simplement.
Je passais une main devant son visage au loin, et je remarquais qu'il ne disait rien et surtout ne voyait rien !
"Carol c’est ça ? Je suppose que tu veux toujours me sermonner ? Écoutes, est-ce qu’on pourrait pas passer l’étape ? Ou alors frappe moi et on en parle plus ? Dans un geste, il laissait le masque sur le lit. J'aurais voulu lui faire un sermon, oui, mais en découvrant qu'en plus il était sûrement aveugle, je voulais d'abord savoir certaines choses.
- Tu es aveugle ! Alors comment...
C'était une question qui me taraudait. Comment faisait-il pour se mouvoir comme une personne voyante. Je n'aurais jamais pu savoir s'il n'avait pas enlevé son masque et qu'il n'avait pas vu ma main passer devant ses yeux éteints.
malice
C. DANVERS C'est comme si j'ai du me battre avec un bras attaché dans le dos. Mais qu'est-ce qu'il se passe si j'arrive à me libérer ?
Jamais je n’aurais pensé que les choses se dérouleraient de cette manière. Déjà, dans un premier temps si j’en étais là c’était uniquement ma faute. J’avais sous-estimé mon adversaire et l’avais laissé me prendre par surprise. J’avais respecté tous les principes que Stick m’avait inculqué sur l’aspect stratégique et préparatoire, mais j’avais montré que je n’étais pas prêt. Je m’étais également surestimé en me montrant absolument sûr et certain de ce que j’avais vu. Je n’en revenais toujours pas d’être passé à côté d’un tireur isolé, j’aurais dû percevoir sa présence. Cette erreur aurait pu me coûter beaucoup plus cher qu’une simple blessure à l’épaule car si je n’avais réagis, c’était certainement le cœur qui était visé. Heureusement j’avais d’excellents réflexes et cela m’avait clairement sauvé la vie, au détriment d’une épaule dans un sale état et d’une nouvelle cicatrice sur mon corps déjà trop meurtri.
Deuxièmement, cette putain de colère qui m’habitait. J’aurais dû me contrôler, la canaliser et être de capable de la maîtriser. C’était de pire en pire, à chaque fois que j’enfilais ce costume, je devenais quelqu’un d’autre. J’avais parfaitement conscience de la situation, je ne le savais que trop bien mais je ne pouvais pas lutter. Enfin, pouvoir et vouloir était deux choses bien distinctes. Il y a fort à parier qu’en fait, inconsciemment, je ne voulais pas lutter. À vrai dire, je sentais bien que lorsque je laissais libre court à cette rage, je gagnais en puissance et en force de frappe. Je devenais plus rapide, plus vif et incisif. En parallèle, je perdais toute objectivité et voyais littéralement rouge. J’étais incapable de maîtriser ce flot de violence qui brûlait mes veines et voir le sang de mes adversaires sur mes poings me faisait du bien.
Troisièmement : Carol Danvers. Les probabilités pour que nos chemins se croisent, pour qu’elle me vienne en aide, c’était infime, à la limite de l’impossible. Jamais je n’aurais pensé qu’un jour je rencontrerais un Avenger, encore moins Captain Marvel. J’avais toujours un peu de mal à croire à ce que j’avais vu, ce qu’elle dégageait ; sûre d’elle, forte, puissante. Évidemment, je n’avais pas été agréable avec elle mais elle ne pouvait pas deviner ce qui se passait en mon fort intérieur. J’étais bien sûr reconnaissant de ce qu’elle avait fait pour, de l’aide qu’elle m’avait apporté car il fallait le reconnaitre, sans elle le combat n’aurait pas été le même. Je m’en serais très certainement sorti, mais pas dans l’état dans lequel j’étais. Ou peut-être que j’étais un peu trop optimiste, que je me surestimais encore une fois et que je n’en serais pas sorti vivant. En attendant, son comportement était à l’opposé de ce que j’aurais pu attendre d’elle. Elle avait accepté de me sortir de ce merdier, elle m’avait protégé, presque soigné et là, maintenant, j’étais dans l’endroit que je lui avais lamentablement indiqué. Elle m’avait déposé sur le lit, avait posé une couverture sur moi et allumé un feu. L’espace d’un instant, j’eus la sensation d’être un gosse que l’on cajole, dont on prend soin et même si ce sentiment était plutôt réducteur, cette pensée me fit du bien. Il y avait bien longtemps, trop, que quelqu’un n’avait pas pris soin de moi.
« Tu es aveugle ! Alors comment… ».
Ouais, ça faisait souvent cet effet-là. Lorsque j’avais retiré mon masque, j’avais remarqué ses gestes de la main, comme pour tester ma vue et s’assurer que j’étais réellement aveugle. Le fait que j’ai retiré mon masque n’était pas anodin. Il s’agissait dans un premier d’une manière de marquer ma confiance en elle. Je ne la connaissais que de nom et au travers de ses aventures relatées dans la presse, mais c’était largement suffisant. Sans mauvais jeu de mots, je pouvais lui faire confiance les yeux fermés. Cette femme avait littéralement tenu tête à Thanos, on ne boxait pas du tout dans la même catégorie. La seconde raison de mon geste, c’était pour l’attendrir et user un peu de son humanité, de sa pitié pour limiter les dégâts. Je savais très bien qu’à un moment ou un autre, elle me demanderait des comptes et je voulais éviter d’avoir à me justifier car, quoi que je dise, elle ne pourrait pas comprendre ce qui me motivais ou dans quoi j’étais engagé. Alors sa réaction, pour le moins directe et franche me fit sourire. Un sourire qui adoucit clairement mon visage et qui me changeais totalement par rapport à ce que je représentais, ce que je dégageais plus tôt dans la soirée.
« Pas vraiment. », répondis-je finalement à son exclamation, sans me départir de mon sourire amusé. Sans réaction de sa part, car elle attendait certainement de savoir pourquoi, je reprenais. « C’est compliqué. Je vois, mais pas comme toi. Je… ». Je marquais une pause, cherchant mes mots pour expliquer simplement ce que ça faisait d’être moi. « Imagines que quand tu fermes les yeux, tu es le point de départ de cercles concentriques qui se propagent tout autour de toi et se répercutent sur ce qui t’entoure. Ces cercles, c’est le bruit. Tout, absolument tout le bruit qui peut exister, même celui que tu n’es pas censé pouvoir entendre. C’est…c’est une sorte de vision spatiale en trois dimensions, sans les couleurs…enfin, je peux les voir, mais c’est compliqué. ». Nouvelle pause afin qu’elle puisse ingérer ces informations et comprendre ce que je lui expliquais. « T’as déjà vu un reportage sur les chauves-souris ? L’écholocalisation ? C’est le même principe. », dis-je finalement, laissant même échapper une sorte de petit rire amusé.
« Là par exemple, je peux entendre ton cœur. Je peux même entendre tes tympans vibrer pendant que je te parle. », ajoutais-je alors que mon visage se détournait d’elle afin que je puisses me concentre sur mon épaule. « Et du coup, je peux te voir. ».
Le sang ne coulait plus, grâce à ma sauveuse mais elle était encore douloureuse, bien qu’habitué à la douleur, je trouvais cette sensation largement supportable. Je hochais lentement la tête en effectuant quelques petits mouvements pour tester mes articulations et finalement, je tournais à nouveau mon visage vers Carol, conscient qu’il manquait quelque chose et qu’il était important, pour elle comme pour moi, que ce quelque chose soit prononcé à voix haute.
« Merci. ».
Carol Danvers Captain Marvel Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 6
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Date d'inscription : 16/07/2023 Logement(s) : Manhattan Emploi/loisirs : Défense de la Terre / Sport et balade
C'était comme si j'avais eu à faire avec deux personnes radicalement différentes. Le ton doux et courtois, même un peu coupable dénotait avec la menace et l'impolitesse dont il avait fait preuve plus tôt. C'était comme si, en enlevant son costume, il enlevait la personnalité qui allait avec. Il se montrait limite charmant et désolé. Il tentait de m'amadouer sûrement un peu aussi. Mais je n'avais qu'une chose à lui reprocher : son imprudence et sa rage. De la à le juger, je devais avoir toutes les données parce qu'on parlais d'un mafieux, un méchant garçon qu'il avait failli tué là-bas. Mais personne ne méritait de mourir sans un procès préalable !
Mais le fait de savoir qu'il était aveugle changeait un peu la donne aussi et je ravalais mes remarques dans un premier temps, essayant de comprendre comment il pouvait faire. Et lorsqu'il me parlait de chauve-souris et d'écholocation, cela devenait plus évident. Il avait du pratiqué un max pour assurer de la sorte. Les reflexes étaient impressionnants. Mais est-ce aue cela avait un effet quelconque sur lui... ? A voir la rage dont il avait fait preuve sur Saburo, on pouvait se demander pourquoi et surtout qu'est-ce qui pouvait la provoquer.
- C'est impressionnant. Mais cette rage est-elle liée ? Trop sûr de toi ou simplement inconscient ?
J'avais manqué peut-être de tact, mais je n'avais jamais manqué de franchise et je ne voulais rien changer à ma façon de faire. Surtout pas pour une personne que je ne connaissais pas... enfin pas intimement. Ces explications n'auraient pas suffit à calmer mon humeur. Il avait inutilement rsiqué sa vie pour une rage que je pouvais comprendre, mais qui ne valait pas de la risquer au point de mourir.
Malgré tout, il me remerciait, avec douceur, dans un ton qui semblait réellement compatissant. Mais cela ne suffisait pas à ne pas lui en vouloir. Il avait une chance insolente que je sois dans le coin. Si je l'avais laissé se débrouiller, dieu sait ce qu'il serait advenu de lui...
- Alors même si ton exercice mérite le respect, cela vaut-il de risquer ta vie ? Parce que tu es d'accord avec moi que tu aurais pu y rester ?
Il était temps de faire une petite mise au point. Attention, rien de bien violent, mais juste direct, je voulais la vérité. Il me devait bien ça et je pouvais essayer de comprendre.
malice
C. DANVERS C'est comme si j'ai du me battre avec un bras attaché dans le dos. Mais qu'est-ce qu'il se passe si j'arrive à me libérer ?