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 [Terminé] Divergences

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MessageSujet: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyMar 20 Juin 2023 - 23:26



Divergences


Charles, les Cuckoos et Raven


Lundi 04 novembre, après les cours


Du point de vue des X-Men, la mission au World avait été une réussite. Il s'en était fallu de peu, mais les cinq sœurs étaient en fin de compte reparties avec eux. Raven n'avait pas eu à utiliser son kit d'urgence. Aucun dégât matériel n'était à déplorer, aucune confrontation physique n'avait eu lieu. Un simple avertissement oral avait été donné à Sublime par Charles, une brève interaction que le télépathe n'avait pas jugé pertinent de révéler au reste du groupe.

Pour les Cuckoos, cela avait dû être une épreuve terrible. La découverte de la vérité, sur leur création, sur leur utilité première, sur l'existence d'un millier de clones atrophiées, sur les manipulations éthiquement discutables de leur Père… Tout cela avait dû être extrêmement difficile à endurer. Charles était heureux de les voir revenir à l'Institut, mais il songeait qu'il leur faudrait du temps pour se reconstruire et beaucoup de soutien pour se relever de la crise identitaire qu'elles avaient vécue.

Le week-end se passa sans que Charles n'intervienne auprès d'elles, à part pour accéder à leur requête de deux couches supplémentaires pour leur chambre. Si elles décidaient de rester, il ferait abattre la cloison entre deux chambres pour leur offrir un espace de vie privée plus adapté. Les démarches se feraient rapidement puisqu'il avait déjà entreprit des travaux similaires récemment pour préparer la future suite parentale de Raven.

Le lundi matin, Phoebe, Mindee et Céleste étaient à leurs postes et travaillèrent, restant toutefois sous forme adamantine. Sophie et Esmée ne se présentèrent pas en classe. De toute la journée, Charles ne fit à Phoebe aucune remarque n'étant pas de l'ordre du professionnel. Il profita simplement de la pause déjeuner pour annoncer aux quintuplées, avec sa douceur et sa bienveillance habituelles, qu'il souhaitait les recevoir dans son bureau après les cours. A 4:31, il entendit donc frapper à sa porte.


« Entrez, je vous en prie ! »

Il attendit qu'elles entrent dans la pièce et referment la porte derrière elles. Il était pour le moment derrière son bureau, mais il s'en extirpa. Il avait fait des aménagements dans la partie salon au cours de l'après-midi, profitant du fait que Phoebe n'y soit pas, pour y faire installer six chaises en rond, avec un espace suffisamment grand entre deux d'entre elles pour faire tenir son fauteuil.

« Merci d'être venues. Installez-vous, je vous en prie. »

Elles allaient probablement se demander pourquoi il y avait une chaise en trop. Charles avait également invité Raven à venir dans son bureau après les cours, sans lui préciser que les Cuckoos seraient là. Il estimait qu'il était temps que les six demoiselles aient une discussion dans laquelle il jouerait le rôle de médiateur. En espérant que cela leur permette de repartir sur des bonnes bases...

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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyDim 25 Juin 2023 - 19:08




Divergences

Lundi 4 Novembre – 04 : 31 P.M.

The Stepford Wives, les Femmes de Stepford, est un roman satirique américain publié en 1972. Joanna Eberhart, photographe newyorkaise, arrive dans la ville fictive de Stepford avec son mari et ses enfants. Au fil du temps, elle commence à se poser des questions sur les femmes belles et soumises à l’excès du voisinage. L'expression "Stepford wife" est restée dans la culture populaire anglosaxonne pour désigner une femme qui a subordonné sa vie ou sa carrière aux intérêts de son mari. Quand les agents de sécurité du World nous ont appelées les Stepford Cuckoos, même les explications de père sur le surnom ne nous ont pas fait voir celui-ci comme péjoratif. Subordonner nos vies à celles des autres nous convenait et obtenir un surnom de la part des gens qui nous craignaient était la preuve qu’on arrivait à les rassurer. On ne se rappelle pas exactement l’âge qu’on avait, à l’époque. C’était avant l’adolescence. On n’a jamais fait de crise d’adolescence. Notre plus gros instant de rébellion a été après le Snap et le meurtre accidentel d’agent de sécurité fait par Phoebe parce qu’elle ne contrôlait pas la force de la forme adamantine. Meurtre rapidement imité par Céleste, motivant les trois survivantes à fuir. On n’a pas fui le World. On a fui le fait qu’on avait trahi la confiance des agents de sécurité, des précepteurs et de Père. On a fui le fait d’être devenu les monstres qu’on s’entrainait à combattre. Aurait-on fui, si on avait été nous-mêmes ? Les formes adamantines ne sont pas réellement nous-mêmes, puisqu’elles n’ont ni nos émotions ni notre connexion aux autres. Elles sont pratiques lorsque l’on atteint les extrêmes que le Chœur ne peut pas gérer.

Lorsqu’il faut agir alors que l’on n’est pas en état.

Après une nuit à avoir l’impression de se noyer dans notre sommeil, on a passé deux nuits à ne pas trouver son étreinte. On n’arrivait pas à arrêter de discuter. On n’arrivait pas à arrêter de penser. Tant d’incertitudes. Tant de problèmes. Tant de réponses et de solutions à trouver. Le Chœur nous a laissé des pistes. Beaucoup de pistes. Trop, peut-être. Nos esprits ont erré dans les souvenirs de futurs possibles alors que nos corps erraient dans les souvenirs dessinés de passés révolus. Notre chambre est une galerie de ce qu’on a laissé derrière nous. Nos esprits sont une galerie de ce qui se trouve devant nous. Cela étant, on n’a plus la volonté de l’atteindre. On sait que l’on ne doit pas laisser nos vies se dérouler en attendant que l’on nous active. La seule chose qui nous fasse encore envie est de dormir jusqu’à ce que cela arrive. Comme nos clones. Comme le Chœur ou les formes adamantines. Sauf qu’on n’y arrive plus. A dormir. On a passé la journée de dimanche a essayé de rattraper le manque de sommeil de la nuit. On n’est pas sortie de notre chambre du weekend, conscientes qu’il ne faut pas que les élèves ou nos collègues nous voient ainsi. Sans l’aide de Jean, on n’aurait rien mangé. Pourquoi le faire ? Après tout, on a les formes adamantines. Elles n’ont pas besoin de manger, elles. On sait qu’on ne peut pas exister dans cet état altéré, malgré la facilité. Kali a dit qu’elle préférait un océan de souffrances à l’abîme. Considérant celui qu’on lui a infligé… considérant ceux qu’on a infligé à toutes les personnes que l’on affectionne à défaut de pouvoir les aimer… on mérite le nôtre aussi. On mérite ce que l’on subit autant que les autres ne méritent pas ce qu’on leur inflige et qu’on ne les mérite pas eux. Leur confiance. Notre place à l’Institut. Tant qu’on y réside, cependant, on y honore notre contrat.

On existe pour servir. Même lorsque l’on n’est pas en état.

Notre programmation n’a pas besoin qu’on soit en vie pour s’exécuter.

Les dernières larmes ont roulé sur des joues qui devenues adamantines, ce matin. Trois sont allées tenir leurs rôles. Exception faite de la forme alternative et de ses conséquences, tout était normal. Chemises blanches à liseré noir. Jupes droites noires. Collant noirs. Ballerines noires. C’est Mindee qui a été le plus pénalisée dans sa charge : en plus du "comment s’assoir sans endommager le matériel lorsque l’on fait près de 160kg ?" qu’elle partageait avec les autres, il y a eu le "comment accompagner au mieux les élèves lorsqu’ils ont tant de questions sur la démonstration d’une mutation qui coupe de toute empathie et de toute compassion envers eux ?" Similaire question a dû effleurer les esprits des supérieurs des deux autres mais ils savaient pourquoi. Quant aux deux dernières…

Quelle place ont-elles dans tout cela ? Elles ont eu un an pour s’habituer à être seules. Pour continuer à se préparer à un mensonge. Pourquoi nous parler du SHIELD alors qu’on connaissait l’existence de l’Arme Plus ? Pourquoi nous parler du World alors que l’on n’était pas prévues pour le quitter ? On comprend tous les mensonges qui nous ont amenées à être humaines. A être gentilles malgré notre potentiel monstrueux et notre capacité à y faire appel. On comprend pourquoi Emma Frost devait être une héroïne ayant sacrifié sa vie plutôt qu’une terroriste ayant voulu déclencher une guerre nucléaire. On comprend pourquoi Père ne nous a pas faire grandir auprès des autres Armes. On comprend beaucoup de choses mais pas ça. Le Chœur n’y a pas réfléchi, lui non plus. On n'a aucune piste autres que les idées foisonnantes que l’isolement et un trop-plein de temps nous ont offertes. On les a partagés quand les trois qui sont venues nous sortir des mensonges dans leur quête de vérité nous ont apporté plateau et ordre ce midi. Lorsqu’on est redevenues les Cinq-en-Une pour se forcer toutes à manger la part d’une personne. Le directeur Xavier souhaite nous recevoir à la fin des cours, avant même la fin des services des trois autorisées à être sur le territoire américain tant qu’elles y ont employeur. Aucune des solutions réfléchies pour obtenir la présence des deux autres ne sont réellement applicables. Les gorges se sont nouées et les larmes ont coulé, laissant la morve pour seule chose qu’on arrivait encore à avaler.

Le plateau a été redescendu.
Les horaires ont été tenus.

Même si l’on n’a plus envie de servir, il y a un avantage à cela par rapport à tout le reste. On n’a pas le choix.

C’est dans notre nature de Stepford.
C’est dans notre programmation d’Arme XIV.

Jusqu’où la seconde a influencé la première ?

A la sonnerie des cours pour 04 : 30 P.M., cinq formes adamantines identiquement vêtues étaient devant le bureau du Directeur, dans le grand hall de son Institution. Avec précaution pour ne pas endommager le bois, celle au centre a toqué. Une à une, elles sont entrées. Une à une, elles ont redécouvert la pièce et les six chaises installées en cercle.

Toutes ensembles, elles reprennent forme humaine lorsqu’il est question de s’y assoir. Les dos se courbent. Les épaules s’abaissent. Les cernes sont là. Cinq mains droites pendent des cinq sièges alors que cinq mains gauches tiennent cinq épaules droites. Dix yeux sont tournés vers la sixième chaise pendant quelques secondes puis s’en vont à leurs pieds.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyLun 3 Juil 2023 - 19:03





Divergences


divergence : nom féminin (latin divergentia)
1. Situation de deux lignes, de deux rayons qui vont en s'écartant.
2. Différence, désaccord entre les opinions, les intérêts des personnes, des groupes ; opposition : exemple : Des divergences d'intérêts.
@Charles Xavier  &  @Stepford Cuckoos  
Le 4 novembre 2024

Quelques jours étaient passés depuis notre retour du World, et je ne dirais pas spécialement en charmante compagnie. Je n’avais absolument aucun affect pour les plus vieilles sœurs. Quand aux plus jeunes, je ne leur reprochais rien contrairement à leur ainée. Ou du moins … Façon de parler. J’avais seulement tout fait pour les éviter, et de toute façon cela n’avait pas été bien compliqué car j’avais passé mon week-end dans mon nouvel appartement. Il était somptueux … J’avais encore beaucoup de travail à faire mais … Je tenais le bon bout. La plupart des cartons je les avais déballé ce fameux week-end, et c’était épuisée que j’avais repris le chemin de l’Institut le lundi matin. Heureusement, je n’avais que peu de cours cette journée là, ce qui, je devais le dire, m’arrangeait. J’allais d’ailleurs essayer de négocier un petit changement d’emploi du temps pour limiter les aller retours dans le futur.

Pour le moment cela ne me dérangeait pas, mais devoir déplacer les bébés sans cesse pour peu de temps … Je me connaissais cela allait rapidement m’énerver. Après il me restait en « bonus » la solution bleue, mais … je culpabilisais de devoir demander potentiellement beaucoup de service à Kurt. Cela ne le dérangerait pas, je le savais, c’était un amour … Mais tout de même.

C’est donc l’esprit en pleine esquisse de façon de faire le plus simple possible que je marchais tranquillement en direction du bureau de Charles. Il m’avait dit de passer le voir après les cours. J’en ignorai la raison mais je ne me posais pas de question sur le sujet. Quel que soit le sujet de conversation cela m’irait car cela signifiait passer du temps en tête à tête avec mon frère.

Ce qui était sur c’est que j’allais vite déchanter, et d’ailleurs le sourire que j’avais alors que je toquais à la porte du bureau, et que j’entrais tranquillement aux alentours des 16h35, s’évanouit automatiquement quand mon regard se porta sur le cercle (de pierre ou presque comme elles sont faites de diamants non), où il ne restait plus qu’une seule chaise de vide. La mienne. Etais-je prête pour une telle confrontation ? Non. Clairement je n’en avais absolument aucune envie. Si bien que naïvement et dans l’espoir de me tromper je laisse entendre un :

- Oh. Vous êtes en réunion. Je repasserai te voir plus tard Charles ce n’est pas grave.

Ça va fonctionner hein ? Je vais faire comme si je n’avais pas vu la chaise vide et je vais filer en catimini prendre un bon chocolat chaud et un cookie en salle des profs et aller retourner devant mon ordinateur pour bosser sur les petits travaux que je veux que Scott effectue dans mon espace de vie au manoir pour accueillir les jumeaux. Discrètement, une main dans le dos, je croise les doigts.


belle âme


Undisclosed
desires
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyLun 10 Juil 2023 - 23:25



Divergences


Charles, les Cuckoos et Raven


Les cinq sœurs entrèrent dans le bureau, toutes sous leur forme adamantine. Il était donc impossible pour le professeur de les distinguer pour le moment. Elles reprirent cependant forme humaine lorsqu'elles s'assirent, ce qui allait faciliter la conversation à venir, même si elle ne serait sans doute pas agréable. C'était une étape nécessaire.

Durant les quelques minutes d'attente entre leur arrivée et celle de Raven, Charles ne parla pas. Il s'affaira à remplir sept verres d'eau minérale : c'était ce qu'avaient demandé les trois sœurs lors de leur entretien d'embauche, et ce qui conviendrait le mieux pour une femme dans son deuxième trimestre de grossesse. Il aurait bien pris un verre de whisky pour lui, mais il lui semblait plus convenable de s'aligner sur ce qu'il offrait à ses invitées. Il venait de déposer le plateau contenant les sept verres d'eau sur la table basse placée au centre du cercle de chaises lorsque Raven toqua à la porte et qu'il l'invita à son tour à entrer.

Si elle avait le sourire aux lèvres en pénétrant dans le bureau de son frère, sa bonne humeur s'effaça bien vite lorsqu'elle constata que les cinq personnes qu'elle devait sans doute avoir le moins envie de voir se trouvaient là, à attendre. Charles ne fut pas dupe de sa fausse naïveté. C'était bien tenté, mais il ne céderait pas aussi facilement. Il désigna la chaise vide et dit simplement, de la même façon qu'il l'avait demandé aux Cuckoos quatre minutes plus tôt :


« Installe-toi, je t'en prie. »

Il se plaça lui-même dans l'espace vide entre deux chaises, en l'occurrence à la droite d'une Cuckoo adulte - était-ce Phoebe ? - et à la gauche de Raven. Il prit ensuite la parole, s'exprimant lentement, marquant une légère pause entre chaque phrase, prenant le temps de regarder chacune de ses interlocutrices.

« En tant que directeur de cet Institut, j'ai à cœur la sécurité physique et morale de mes employés et de mes élèves.
Phoebe, Mindee, Céleste, Sophie et Esmé, vous avez fait le choix de revenir à l'Institut. J'ai conscience que ça n'a pas été un choix facile. Dire que vous traversez une période difficile serait énoncer à la fois une évidence et un euphémisme. J'aimerais que vous puissiez vous sentir ici comme chez vous. Je sais que ce ne sera jamais complètement le cas. Mais je tâcherai de faire de mon mieux pour que vous soyez à l'aise en ce lieu.
Raven, tu vis dans cet Institut depuis des années, même si tu y passes moins de temps depuis quelques semaines. Toujours est-il que tu y occupes une place importante, tant par ton poste de professeur que par ton rôle de leader des X-Men. Pour le bon fonctionnement de l'Institut, il est important que tu entretiennes des rapports à minima cordiaux avec les autres pensionnaires.
Je vous ai donc réunies ici aujourd'hui afin que vous puissiez discuter, à cœur ouvert, en présence d'un médiateur.
»

Il avait volontairement occulté toute relation plus personnelle ou affective, ne désignant pas Raven comme sa sœur ou les Cuckoos comme des jeunes femmes qu'il avait recueillies et qui le considéraient malgré elles un peu comme un père de substitution. Il se devait, dans cette affaire, d'être le plus neutre et objectif possible. Il avait tout de même l'impression d'être un représentant des Indépendants dans un meeting entre Républicains et Démocrates, dans lequel son rôle consisterait à faire en sorte que les deux partis ne se sautent pas à la gorge au milieu du débat.

« Qui souhaite prendre la parole en premier ? »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyMar 11 Juil 2023 - 9:57




Divergences

Les probabilités quant à la personne destinée à s’assoir sur la sixième chaise sont limitées. Madame Darkhölme ou Kali. Lorsqu’on entend la voix de la première à la porte se surprendre de la réunion et énoncer qu’elle repassera plus tard, on tourne nos regards fatigués les unes envers les autres. On n’a pas envie d’être là ni envie qu’elle soit là mais on a envie de rien alors on prépare simplement notre discourt. Il y a des tensions avec l’une des plus jeunes ; pas celle placée à côté de la chaise vide mais celle juste après.

Je vois pas pourquoi Sophie et moi on aurait à s’excuser de vos actions. Parce qu’on aurait fait les mêmes dans une situation identique ? Esmé a raison, laissez-nous parler et n’intervenez que quand vous êtes impliquée. Enfin, impliquées ; d’accord plutôt. Ça fait déjà pas mal de points…

Madame est invitée à s’installer par le Directeur Xavier. Directeur qui s’en vient à la place laissée vacante dans le cercle de réunion, à côté de l’une des grandes. Celle qui a sa place à sa gauche à lui, tout comme madame Darkhölme est sensément à sa droite ; même si le conflit de hiérarchie a déjà eu lieu par le passé.

Lorsque le discourt du Directeur commence, on déglutit sans quitter des yeux le vide entre les chaises. On s’attend à une sanction. La juste sanction. On connait le cœur de monsieur Xavier ; ou tout du moins la manière qu’il a de fonctionner. On est capables d’assurer notre propre sécurité physique, ainsi que celles des autres même si là n’est pas notre travail, et il n’est plus réellement de sécurité morale à assurer. Cela fait un mois qu’elle se dégrade et on a décidé de volontairement l’achever. En mettant en danger nos proches.

Lorsqu’il est question de nous, nos cinq paires d’yeux s’en vont sur l’homme qui énonce nos cinq noms ; dans un ordre qui n’est guère loin de celui de nos positions physiques. Il a seulement inversé deux d’entre nous.

Lorsqu’il est question de choix, les mains pendantes s’en reviennent à nos côtes et les mains sur nos épaules s’en descendent à nos côtes également. Nos visages restent d’une impassibilité fatiguée. Expression inchangée par le sujet suivant : évidence et euphémisme.

Ce n’est que lorsqu’il est question de se sentir ici comme chez nous que l’on baisse les yeux, incertaines que l’on puisse réprouver ce sentiment et encore moins qu’on le veuille. Avoir conscience que le sentiment ne peut être pleinement atteint n’empêchera pas Charles de faire de son mieux pour s’approcher de cette plénitude. Reste à voir ce que nous on veut, sachant qu’on ne veut rien actuellement. A part dormir en attendant d’être activées, ce qui n’est pas une option.

Lorsqu’il est question de madame Darkhölme, le résumé du passif nous amène à nous tasser et à toutes fixer le sol devant nous. On laisse les mots entrer par cinq oreilles, incapables de ne pas les analyser mais réussissant à ne pas les débattre. Trois savent, deux comprennent. Cinq se taisent. Jusqu’à ce qu’il soit question du fait qu’elle doive entreprendre des rapports à minima cordiaux avec les autres pensionnaires. On ferme toutes les yeux et crispe nos visages de culpabilité.

« Je vous ai donc réunies ici aujourd'hui afin que vous puissiez discuter, à cœur ouvert, en présence d'un médiateur. »

L’adolescente au centre-gauche de notre cercle se fend d’un discret sourire en coin alors qu’elle regarde les trois adultes à sa droite. L’adolescente à gauche pince les lèvres malgré une tentative d’hausser les épaules. L’adulte toute à droite, à côté de monsieur Xavier, a un sourire aussi bref que faible. L’adulte au centre-droit tourne les yeux vers celle du centre. Celle-ci arrive à inspirer discrètement par la bouche et se tasser malgré tout.

C’est vrai que vos discussions à cœur ouvert sont presque dignes des nôtres, ricane Esmé. Ce qui n’est pas forcément une bonne chose même si on peut remercier Madame de sa franchise, souligne Sophie. Et Monsieur d’être là où on le souhaitait pour nous défendre, se contente en demi-teinte Phoebe. Céleste j’espère que t’es en forme, plaisante à moitié Mindee. C’est triste quand même, soupire Céleste.

« Qui souhaite prendre la parole en premier ? »

Cinq mains droites se lèvent par réflexe, montant au niveau de visages bas qui regardent tous monsieur Xavier pour attendre sa permission de parler.

« Madame Darkhölme, disent les trois adultes en tournant leurs visages et en tâchant de redresser les dos pour être présentables, vous avez raison sur nous.

- Lors de notre seconde rencontre,
continue celle du centre-droit, Vous avez exprimé votre refus de nous parler tant que vous ne seriez pas capable de nous identifier. Vous nous avez ordonné de nous trouver une personnalité et de nous acheter des vêtements différents. Nous avons désobéi. »

Il n’importe pas qu’il s’agisse tout à la fois d’un événement daté de trois mois, d’une projection de sa propre inacceptation d’elle-même sur nous et d’une incapacité à conceptualiser que c’est dans la ressemblance avec les autres qu’on se sent bien alors même qu’elle passe son temps déguisée en personne normale pour cela. On n’a pas obéi.

« Lors de notre quatrième rencontre, continue celle de droite, nous avons référé à votre autorité malgré que la tâche nous ait été confiée à nous d’assurer la sécurité nocturne de l’Institut. Ce faisant, nous avons créé la situation m’ayant… »

Les deux adultes tournent des regards pleins de reproches fatigués vers la locutrice tandis que l’adolescente au centre-gauche retient un sourire en coin et que celle toute à gauche a un pincement de lèvres triste et tendre. Celle de droite décroche un regard froid aux autres.

« Si, m’ayant amenée à vous scanner mentalement pour déterminer si vous étiez une ennemie ou non. Et si cette Institution était bien ce qu’elle prétendait être ou si nous avions été duppées. Je…

- Nous,
interrompent celles du centre-droit et du centre, faisant serrer la mâchoire à celle de droite qui ne prend même pas la peine de les regarder.

- Nous… vous avons violé la mémoire. »

Il n’importe pas qu’il s’agisse là d’un événement nous ayant amené à douter sur le long terme de l’Institut et ayant posé les bases de notre mal-être en son sein, notamment par la compréhension de la complexité des choses et la perte de virginité mentale avec un individu qui a sa place en prison. Pas plus que ce comportement nous ait valu la reconnaissance des forces de l’ordre lorsqu’on l’a employé sur le Baron Zemo. On a violé les souvenirs de Madame.

« Lors de notre dernière rencontre, reprend celle du centre, nous vous avons demandé d’accompagner les autres au World afin de les protéger de nous. Vous avez énoncé que notre Père nous a façonné à son image, que nous ne sommes que des armes à ses yeux et qu’il ne nous a jamais aimées. Cela explique pourquoi nous sommes incapables d’aimer. »

Il n’importe pas que l’on ait essayé de le faire de tout nos cœurs, à les en détruire et à en détruire ceux des gens qui nous aimaient aussi. Enfin, si, justement : cette dernière partie importe. On se perd à essayer de définir nos affections alors que tout le monde en souffre. On est toxiques.

« C’est pourquoi, conclue-t-on à trois, les adultes parlant d’une même voix. C’est pourquoi, après un examen objectif des faits, il apparait que vous avez raison. Nous n’avons rien à faire ici. Nous n’en sommes pas dignes. Pas plus que de votre confiance ou des confiances et affections qui ont été développées ici. »

Les trois visages adultes se tournent vers l’adolescente à leur côté, celle au centre-gauche, pour lui signifier de continuer à prendre la parole. Celle à gauche, à côté de madame Darkhölme, se tasse sur elle-même en serrant la gorge.

« Quand vous leur avez dit cela, déclare l’adolescente impliquée en se redressant à son tour, Phoebe vous a répondu que seul le Directeur Xavier et elles-mêmes pouvions décider de mettre fin à leur rôles. Ayant refusé de rejoindre les X-Men, vous n’aviez aucune autorité légitime sur elles. La semaine suivante, ou celle d’après elles ne se souviennent plus bien, vous aviez votre appartement à New York City. Elles sont l’une des raisons qui vous pousse à pratiquer le quiet quitting. »

Ce qui importe. D’un point de vue professionnel, la Leader des X-Men ne peut pas se permettre de vivre à une heure de route de leur base même si un téléporteur peut aller la chercher au besoin. Elle s’expose à des manœuvres de leurs ennemis, particulièrement avec une condition physique diminuée par une grossesse qui se terminera par la création de deux points de pression supplémentaires. D’un point de vue personnel, il est horrible de chasser une personne de la maison de son enfance. On connait le sentiment à présent et cela ne fait qu’augmenter la culpabilité.

« Nos pistes de résolutions de ces problèmes vont dans votre sens, conclue-t-on à cinq. Nous ne pouvons cependant quitter l’Institut pour l’instant, tant par incapacité à fonctionner correctement sans le recourt à la forme adamantine…

- Que par difficulté à trouver des solutions au trafic d’enfants dont nous vous avons rendu responsables,
continuent les trois adultes avant que les deux adolescentes ne reprennent, en vous amenant à nous ramener malgré nos absences d’identités civiles et de visa. »

Suite au Snap, beaucoup d’orphelins se sont retrouvés dans des cas similaires ; même s’ils possédaient une identité civile. Les cartes d’identité étant ils ne savaient où et personne n’ayant envie de retourner la maison de défunt pour essayer de les retrouvé, des procédures avaient été mises en place pour leur en fabriquer de nouvelles. C’est ainsi que Phoebe, Mindee et Céleste se sont retrouvées avec leurs identités. Le fait que l’armée ait été en gestion de l’affaire a peut-être signifié un contact avec l’Arme Plus mais on n’a jamais su. On n’a jamais posé la question. On ne s’est jamais posée la question. Pas avant d’être confrontées au problème actuel. Après cinq soupirs, tout autant de visages se tournent vers monsieur Xavier.

« Le SHIELD semble être la probabilité la plus élevée mais nous comptions être présentables et avoir un projet construit avant de venir vous demander la permission, assure-t-on à cinq, désolées et coupable de ne pas en avoir parlé plus tôt. Cela étant, c’est présentement hors sujet. Excusez-nous. »

D’un seul mouvement, nos cinq têtes reviennent fixer Madame Darkhölme.

« Vous aussi, excusez-nous. Et sachez que nous vous remercions d’avoir été la seule à être franche et à nous reprocher ce que vous aviez à nous reprocher, comme vous nous l’avez promis au début. »

Une pause, alors que l’on hésite à dire ce qui suit. On le fait quand même. A trois.

« Sachez également que ceci n’est pas de la psychologie inversée. Vous n’avez aucune excuse à fournir pour avoir immédiatement perçu ce qui nous a pris des mois à réaliser. Nous espérons seulement que les marques que nous avons faite sur vous, ainsi que dans vos relations avec les autres, ne sont pas indélébiles.

- C’est tout pour nous,
assure les deux adolescentes avec un acquiescement, celle au centre-gauche regardant monsieur Xavier et celle à gauche regardant madame Darkhölme à son côté. Merci de l’écoute. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyJeu 13 Juil 2023 - 16:27





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Le 4 novembre 2024

UN PIEGE ! J’avais été PIEGEE par mon propre frère. De quoi me donner des envie de meutres. J’étais coincée dans la même pièce que les Stepford mais dans quel but ? Quelle était la finalité de cette vile action ? Si c’était pour m’énerver prodigieusement … C’était gagné.

Je restais un long moment sans rien répondre me contentant juste de foudroyer du regard mon propre frère. Les bras croisés sous la poitrine je finis par lâcher un profond soupire levant les yeux au ciel avant de venir m’installer sur la chaise qui m’était réservée.

O joie. O bonheur. J’allais passer un super moment. C’était une évidence. Je n’avais pas besoin de parler pour dire que cette situation m’exaspérait cela se lisait sur mon visage et je ne cherchais absolument pas à le dissimuler. Nous étions à peine revenus de la mission du World, que j’étais de nouveau confrontée aux blondes. En soi. Je n’avais rien contre les deux plus jeunes. Absolument rien à leur reprocher.

Fayottes. Pensais-je alors qu’elles levaient la main pour prendre la parole. C’était une blague ? Elle se croyait à l’école ou quoi pour lever la main et prendre la parole. Ce n’était pas comme si nous étions une multitude dans cette pièce. Certes elles étaient nombreuses mais elles n’étaient en quelque sorte qu’une seule personne.

Les bras toujours croisés bien que je demeurais assise à côté de Charles je gardais cette position fermée. J’étais rancunière, démesurée, et particulièrement pas adepte du pardon lorsqu’on me trahissait de la sorte. Et les clones allaient malheureusement le découvrir. Ou bien le redécouvrir pour certaines personnes ici présentes. D’un petit geste des doigts, j’indiquais que je leur laissais la parole.

Les lèvres pincées j’écoutais sagement, pour le moment, le discours des blondes, jetant de temps en temps un coup d’œil à Charles, ce qui me permettait de ranger mon frein et de ne pas les démolir moralement d’une parole acerbe que je maniais si bien. J'attendis donc la fin de leur discours.

- Vous avez violé ma mémoire. Comme vous l’avez si bien dit. Savez vous ce que cela fait ? De se sentir trahie alors que je commençais juste à moins vous déprécier ? Vous avez eu accès à des informations intimes et personnelles. Et encore. Ce n’était pas des informations orales, mais bel et bien comme lors d’une séance de cinéma. Je sais que pour vous, la plupart des télépathes, cela vous semble normal d’entrer dans nos esprits pour chercher une information. Mais là vous avez été trop loin. Vous avez piraté mon cerveau. Vie privée ? Vous connaissez ? Le peu de confiance que j’avais réussi à vous accorder vous l’avez brisé. Tout ça pour quoi ? Vous rassurer ? Ne vous a-t-on pas appris à parler plutôt qu’à vous servir de vos pouvoirs de cette manière ? C’est de l’abus de pouvoir. Et ca ne pouvez pas attendre le retour de Charles ? Non. Vous avez été impatientes, telles des enfants gâtées il vous fallait tout, tout de suite. Mais la vie ce n’est pas ça. Vous le sauriez si vous étiez …

Je m’interrompons une seconde car je risquerai d’être trop méchantes et je n’ai absolument aucune envie de devoir m’excuser envers vous pour cela du moins. Je décroise mes bras et lève la main avec un sourire crispé pour bien montré que je me retenais. Un petit son s’échappe de ma bouche alors que j’ouvre et je ferme les poings à plusieurs reprises.

- En aucun cas je n’ai pris un appartement pour m’éloigner de vous ou pratiquer je ne sais quoi. Je voulais mon indépendance. Au moins un moment. Mais mes sentiments je suppose que … cela ne vous interesse pas.

Je pousse un profond soupire tout en me remettant bien droite, me tournant cette fois ci vers les deux sœurs qui n’avaient rien à voir dans l’histoire.

- Sophie. Esmée. Sachez que je ne porte aucun grief contre vous. Que vous n’êtes en rien responsable de mes ressentiments contre vos sœurs. Et que si elles ont refusés ma proposition X-Men, j’espère que vous ne le ferez pas.

Ajoutais-je en glissant mon regard sur les deux plus jeunes puis sur Charles pour terminer. C’était fini pouvais-je partir ?


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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyMar 25 Juil 2023 - 23:06



Divergences


Charles, les Cuckoos et Raven


Comme Charles s'y attendait, ce furent les Cuckoos qui se proposèrent de parler en premier. Elles levèrent toutes la main, comme pour demander la permission de s'exprimer. S'il s'était attendu à ce que les trois adultes veuillent parler et non les cinq sœurs, il leur répondit néanmoins par son habituel sourire bienveillant et un léger hochement de tête. Et comme il l'avait escompté, ce furent les trois offenseuses qui prirent la parole.

Charles apprit ainsi de nouveaux éléments caractérisant la relation conflictuelle entre Raven et les triplées. Elle leur avait ainsi demandé de se différencier les unes des autres, autant visuellement que comportementalement, ne parvenant pas à le faire elle-même. La demande semblait maladroite.
Phoebe évoqua ensuite la nuit de la tentative de cambriolage, endossant la responsabilité du viol mémoriel, ce que n'acceptèrent pas Mindee et Céleste.

Puis elles parlèrent du World et des paroles de Raven, ne reprenant que leur aspect négatif : elles étaient des armes incapables d'amour. Charles n'était pas d'accord avec cette affirmation, mais il resta silencieux. Il n'avait pas à intervenir. Il ne put néanmoins s'empêcher de réagir lorsqu'elles affirmèrent qu'elles n'avaient rien à faire ici et qu'elles n'étaient pas dignes de la confiance et de l'affection de leurs proches à l'Institut. Il baissa tristement la tête, ne pouvant garder un masque complètement neutre.

Il releva néanmoins son regard vers l'adolescente qui prit alors le relais en parlant de l'éloignement de Raven, d'après elle en partie causé par ses sœurs. Elles semblaient prêtes à partir pour résoudre les problèmes, ce qui aux yeux du professeur n'était pas une solution acceptable. Elles n'étaient pas en état de se retrouver seules. Et quand bien même, elles ne se rendaient encore une fois pas compte de l'importance de leurs rôles, professionnels et personnels, à l'Institut.

Il ne savait quoi penser de leur potentielle intégration au S.H.I.E.L.D., d'autant plus qu'elles balayèrent le sujet très rapidement, trop rapidement, l'estimant hors-sujet. Il fronça les sourcils et accusa le coup lorsqu'elles remercièrent Raven pour sa franchise, laissant entendre qu'elle avait été la seule à leur parler honnêtement. Il dut faire de grands efforts pour ne pas intervenir et discuter les arguments avancés. C'était d'abord à Raven de répondre.

Raven se focalisa sur le viol de mémoire, puisque c'était le point le plus sensible entre elles et celui qui la concernait le plus. Elle occultait complètement tout le reste. Sa remarque sur le désintérêt des Cuckoos pour ses propres sentiments était de la mauvaise foi inconsciente, car elle relevait là un défaut qu'elle exprimait elle-même, sans s'en rendre compte, en ne retenant du long discours des Cuckoos que ce qui la concernait directement. Comme elle terminait de parler, après avoir demandé maladroitement aux deux plus jeunes de rejoindre les X-Men, ce qui créerait un clivage avec leurs aînées et irait probablement contre leur fonctionnement, Charles commença par dire :


« Tâchons de ne pas supposer de ce que les unes ou les autres peuvent penser ou éprouver. »

Il resta ensuite silencieux et pensif durant quelques instants. Il fixa ses mains, dont les extrémités des doigts se rejoignaient en cloche et rebondissaient les uns contre les autres, signe qu'il cherchait à mettre de l'ordre dans ses pensées et surtout dans ses futures paroles. Il y avait tant à dire, et en même temps tant à garder pour lui pour le moment, même si cela lui coûtait. Il ne s'agissait pas de lui.

« Les Cuckoos ont énoncé beaucoup de choses. Raven a essentiellement parlé du viol mémoriel. C'est le point qui lui tient le plus à cœur, celui sur lequel nous devrions donc nous concentrer dans un premier temps. Les Cuckoos ont commis une erreur. Elles le savent. Elles s'en sont excusées. Ce qui m'importe aujourd'hui est de savoir s'il sera possible pour Raven de leur pardonner cette erreur, et quels seraient les moyens d'y parvenir. Il y a eu conflit. Que peut-on faire pour le régler ? »

Fait rare, il n'était pas entièrement convaincu par ce qu'il venait de dire, même s'il ne le montrait guère. Dans son esprit tournaient toutes les phrases des Cuckoos évoquant leur mal-être, leur absence de mérite, leur incapacité à aimer, leur volonté de partir pour résoudre les problèmes. Il ne voulait pas qu'elles partent pour de mauvaises raisons. Il ne voulait pas échouer avec elles alors qu'il leur avait promis de les aider. Mais il n'était pas du tout certain de pouvoir tenir cette promesse.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyMer 26 Juil 2023 - 11:16




Divergences

« Vous avez violé ma mémoire, confirme madame Darkhölme après nos remerciements, nous faisant baisser un peu plus les yeux et déglutir d’un accord coupable. Comme vous l’avez si bien dit. Savez-vous ce que cela fait ? »

Pas la mémoire, non. Le libre-arbitre, cependant, oui. On sait ce que cela fait d’être contrôlé, de sentir la volonté d’une autre personne imposer à la nôtre ce qu’elle doit faire alors que le corps tente de faire autre chose. On sait aussi pleinement ce que cela fait que de se sentir trahies : Père nous a provoqué ce sentiment, toujours confus puisqu’il nous a laissées partir au final. Enfer, même madame Darkhölme nous l’a fait ressentir et cela a remis en doute toute notre perception de l’Institut ! La première cassure est arrivée ce soir-là. Le premier malaise. La première défiance. Oh, ce n’était pas comme une séance de cinéma : il n’y avait pas que l’image et le son. La vue et l’ouïe. Il y avait tout ce que le souvenir a recréé : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. On s’est souvenues copuler avec Erik Lehnsherr, l’homme qui a tenté d’exterminer l’Humanité. Entre tant d’autres informations intimes et personnelles. On est capables de gérer la contamination mentale pour beaucoup de choses mais celles-là étaient des premières.

« Je sais que pour vous, la plupart des télépathes, cela vous semble normal d’entrer dans nos esprits pour chercher une information. »

Uniquement avec l’accord de la personne ou lorsqu’on soupçonne un monstre. Père a toujours insisté sur l’importance de l’éthique de la télépathie et les agents de sécurité du World ont toujours énormément craint cette capacité. On a toujours compris que la seule chose qui faisait que l’on n’était pas des monstres étaient qu’on employait nos capacités monstrueuses sur des monstres. On s’est trompées, même si madame Darkhölme a côtoyé beaucoup de monstres par le passé et en a longtemps été un elle-même ; même si elle conserve beaucoup de comportements monstrueux. On sait notre point de vue trop réducteur, trop peu nuancé, mais c’est ainsi que la plupart des personnes qu’on a côtoyées considèrent les choses et les gens. Même ici. Même madame Darkhölme.

On a brisé le peu de confiance qu’elle avait réussi à nous accorder parce qu’elle a brisé le peu de confiance et de subordination qu’on avait réussi à lui accorder, faisant qu’on n’aurait pas eu assez confiance en elle pour croire à la réponse qu’elle nous aurait donnée si on lui demandait. Cette constatation rejoint le diagnostic précédent : Madame a raison, on ne mérite pas d’être ici et on devrait partir. La connivence et la complicité de terrorisme ne sont pas des crimes ici. Pas pour madame Darkhölme. Comme elle l’a prouvé en dégradant volontairement du matériel, elle est au-dessus de tout reproche. Elle.

« C’est de l’abus de pouvoir, déclare Mystique à raison, nous amenant à toutes nous tasser encore plus et à fermer les yeux cette fois. Et ça ne pouvez pas attendre le retour de Charles ? »

Cela aurait dû. Mais la crainte de la trahison. Mais l’insécurité. Mais…

« Vous avez été impatientes, telles des enfants gâtées il vous fallait tout, tout de suite. »

Il est vrai que, comparativement à l’Institut, le World nous donne l’impression d’avoir été gâtées. Ce qui fait d’autant plus mal désormais qu’on l’a perdu. On savait cela nécessaire. On s’y était préparées à défaut d’y être prêtes.

Il est surement faux qu’une telle déclaration est hypocrite dans la bouche d’une personne refusant les autres parce qu’elles ne correspondent pas à ce qu’elle veut voir en elle. D’une personne capable de dégrader du matériel pour son bon plaisir. D’une personne…

« Mais la vie ce n’est pas ça. »

On ne pleurera pas car on sait qu’elle a raison. La vie ce n’est pas ça : c’est obéir et servir. C’est gagner son droit d’exister.

« Vous le sauriez si vous étiez… »

Cinq grimaces se forment sur nos visages. Ils sont tellement baissés que l’abîme n’a pas à passer par nos cous pour atteindre nos mentons : ceux-ci sont collés à nos poitrines. Heureusement d’ailleurs car nos gorges sont tellement serrées qu’on est en apnées. Toutes.

« En aucun cas je n’ai pris un appartement pour m’éloigner de vous ou pratiquer je ne sais quoi. Je voulais mon indépendance. Au moins un moment. Mais mes sentiments je suppose que… cela ne vous intéresse pas. »

Un frisson parcourt l’échine de toutes alors qu’on se retrouve dans une scène qu’on a déjà vécu. On s’est améliorées depuis la fois précédentes : on ne pleure plus alors que l’autre nous reproche de ne pas prendre ses sentiments en compte. Espérons qu’elle ne cassera rien par mécontentement et par défi cette fois, après tout nous sommes les enfants gâtés et elle est notre victime.

Lorsque deux de nos noms sont appelés, on tâche de reprendre contenance en redressant nos dos alors que les deux appelées tournent leurs visages vers la femme à côté d’elles. Les bras restent à tenir les côtes comme précédemment même si les ondes sonores qui viennent y rebondir sont plus douces.

Non, on n’est pas responsable, confirme Esmé. Oui enfin ça ne nous empêche pas de nous sentir impliquées, rappelle Sophie. On n’aurait dû venir qu’à trois, s’excuse Phoebe. On était convoquées toutes les cinq, souligne Mindee. C’est bientôt fini, demande Céleste.

Savoir que madame Darkhölme ne porte aucun grief contre Sophie et Esmé est un léger soulagement, même s’il y a des questions quant à la naissance de ceux concernant la non-acceptation de la ressemblance et de la volonté de ne pas se distinguer des autres ; premier grief ayant amené Madame à ne pas nous accepter.
Savoir que nos deux rapportées ne sont en rien responsables des ressentiments de madame Darkhölme est une évidence mais il y a trop de fatigue et de mal-être pour réellement s’interroger sur le pourquoi de l’énonciation. Même s’il semble qu’elle soit destinée à être suivie d’un "mais".
Savoir que madame Darkhölme espère que les deux plus jeunes ne refuseront pas sa proposition X-Men contrairement à leurs sœurs…

Les deux adolescentes palissent d’un même mouvement. Celui-ci se retrouve aussi chez l’adulte du centre-droite, à deux places de monsieur Xavier et trois places de madame Darkhölme. En plus de ce choc, elle a le réflexe de porter son bras contre celui de l’adulte à droite, à côté de Monsieur. Celle-ci plante ses ongles dans ses côtes et détourne son regard empli de larmes de colère vers celle qui tente de la retenir alors que son nez se plisse et que sa lèvre supérieure se retrousse. L’adulte du centre, enfin, délaisse ses côtes pour venir prendre ses cheveux.

Y a-t-il la moindre chose qui intéresse Madame chez nous à part nous utiliser ? Elle parlait déjà de notre incapacité à prendre en compte ses putains de sentiments alors qu’elle nous faisait pleurer la dernière fois ! Et là elle compte profiter du fait qu’on a perdu notre maison et notre père pour recruter les deux plus paumées d’entre nous ! Après tout ce qu’elle a accusé au World ! Elle est ce qu’elle décrie chez les autres et personne n’ose le lui dire en face car elle est "la sœur de" ! Elle est une putain d’enfant gâtée qui casse le matériel de sa maison quand les choses ne vont pas dans son sens. Elle est une putain d’enfant gâtée qui casse les gens quand ils ne vont pas dans son sens et se victimise malgré tout ! Elle est tellement toxique qu’elle pourrait être notre mère ! On aimerait tellement pouvoir le lui dire ainsi !

La tempête mentale est là.

Pour la contenir, celle de droite tourne les yeux vers le Professeur à son côté en espérant qu’il prenne la défense de ses sœurs pour qu’elle n’ait pas à le faire ; pas à sa manière.
Pour la contenir, celle du centre-droit se tourne vers la précédente pour lui accrocher le bras des deux mains en espérant qu’elles arriveront à la contenir et à laisser quelqu’un parler en notre nom.
Pour la contenir, celle du centre baisse le visage tout en serrant ses cheveux du plus fort qu’elle le peut en espérant que cela suffira à éviter que tout n’explose à travers l’autre.
Pour la contenir, celle du centre-gauche amène sa main droite sur son épaule gauche et tend sa main gauche à celle de gauche.
Pour aider à la contenir, celle de gauche saisie la main qui lui est tendue et fixe celle de droite en l’implorant silencieusement de réussir à la contenir le temps que la médiation soit faite.

« Tâchons de ne pas supposer de ce que les unes ou les autres peuvent penser ou éprouver. »

On doit utiliser la technique de madame Darkhölme pour ça, demande Esmé avec sarcasme. Non, on doit se limiter à ce qu’on ressent soit sans présumer, ou découvrir télépathiquement, ce que ressentent les autres, corrige Sophie avec amertume. Parce que ce qu’on ressent a la moindre importance maintenant, demande Phoebe avec colère. Pas vraiment mais c’est pas grave, temporise Mindee avec amertume. On n’a pas besoin d’eux tant qu’on est entre nous, conclue Céleste avec amertume.

Celle de droite décroise les bras et plante ses ongles dans les accoudoirs de son siège avant de fermer les yeux.
Celle du centre-droit ne sait pas où se placer et garder ses mains sur le bras de sa sœur de droite comme tente d’attirer son regard sans avoir aucun succès.
Celle du centre ferme les yeux et continue de se prendre la tête dans les mains.
Celle du centre-gauche tourne son regard vers celle de gauche, incertaine.
Celle de gauche tourne son regard vers celle du centre-gauche, larmoyante.

On a énoncé beaucoup de choses. Madame Darkhölme non. Elle s’est concentrée sur une condamnation, peut-être la plus grave, et nous devons en faire de même.

Je ne pense pas que c’était une erreur : sinon ça devrait l’être aussi pour Helmut Zemo. Esmé, tu n’aides pas là même si ton point est valable. On ne peut pas aller contre la hiérarchie et Madame est au sommet. Alors on fait ce pourquoi on existe : on obéit. Pour l’instant d’accord mais on trouvera un moyen de se protéger d’eux aussi.

« Ce qui m'importe aujourd'hui est de savoir s'il sera possible pour Raven de leur pardonner cette erreur, et quels seraient les moyens d'y parvenir. Il y a eu conflit. Que peut-on faire pour le régler ? »

Les idées que l’on a pour répondre amènent les larmes à couler sur le visage rouge de colère de celle de droite alors qu’elle rouvre les yeux pour fixer madame Darkhölme.
Les idées que l’on a pour répondre amènent les larmes à couler sur le visage grimaçant de douleur de celle du centre-droit alors qu’elle lâche l’autre pour venir saisir son propre poignet par la manche.
Les idées que l’on a pour répondre amènent les larmes à couler sur le visage fermé de celle du centre alors qu’elle lâche sa tête pour venir saisir son propre bras droit de sa main gauche.
Les idées que l’on a pour répondre amènent les larmes à couler sur les visages des deux adolescentes alors qu’elles ne savent plus où se placer.

Celle de droite tourne sa tête vers celle du centre-droit, gorge serrée, avant de baisser le visage en signe d’acceptation.
Celle du centre-droit tire sur sa manche pour pourvoir regarder l’oiseau argenté qui orne son bracelet doré.
Celle du centre ferme les yeux, gorge serrée, avant de baisser le visage en signe d’acceptation.
Celle du centre-gauche ouvre les lèvres pour soupirer profondément, gorge serrée, ainsi rien ne vient et elle baisse le visage en signe d’acceptation.
Celle de gauche fixe celle du centre-droit, gorge serrée, avant de plisser ses lèvres à l’horizontale et d’acquiescer doucement.

On attend les instructions.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyMar 1 Aoû 2023 - 12:19





Divergences


divergence : nom féminin (latin divergentia)
1. Situation de deux lignes, de deux rayons qui vont en s'écartant.
2. Différence, désaccord entre les opinions, les intérêts des personnes, des groupes ; opposition : exemple : Des divergences d'intérêts.
@Charles Xavier  &  @Stepford Cuckoos  
Le 4 novembre 2024

Ah tient ! Elles ressentent quelque chose ? Elles blanchissent lorsque je leur parle de ma proposition et de mon offre que je fais aux deux plus jeunes. Intéressant. Je me doute que je viens de mettre un beau bazar dans leur jolies petites caboches blondes, mais c’est un véritable plaisir interne bien que mon intention première n’est pas du tout était celle là.

Intérieurement ce n’était pas beau à voir. Je bouillais avec une furieuse envie de me précipiter hors de ce maudit bureau. Pourtant ce n’était pas la première fois que je sortais de mes gonds dans cette pièce. Bien des fois j’étais venue ici, en présence ou en l’absence de Charles pour de multiples raisons mais généralement ce n’était pas pour du positif. J’avais ressenti tellement de sentiments différents et fur et à mesure des années, et surtout depuis les mois derniers, mes instants de complicités avec Hank, mes prises de becs avec Charles, la tristesse, la honte et la peine immense avec Erik, et maintenant, une fois de plus, la colère. D’autant plus que dans les moments comme cela je m’attendais à un soutien indéfectible de mon frère. Il savait très bien comment mes récentes expériences en matière d’intrusions mentales m’avaient perturbées et profondément bouleversées. D’ailleurs, je portais en mon sein deux petites conséquences de la dernière fois où cela c’était … produit.

Mais non. Je n’avais pas un soutien sans faille. Il était … aussi de leur côté. Ce que je ne comprenais pas du tout. Cette position de neutralité ne me plaisait absolument pas. C’était dans des moments comme cela que j’avais besoin de mon frère. D’un minimum de soutien. Mais ce n’était pas Charles mon frère que j’avais à mes côtés, au sens premier du terme car le sens secondaire n’était pas validé, mais Charles le directeur de l’Institut qui gérait ce qu’il estimait être surement un problème de RH.

J’avais l’impression d’être seule face à une multitude. Les cinq sœurs et mon frère allié dans ce combat mené contre moi. Mon attitude changea et je me renfermais sur moi-même, mon visage qui avant exprimait la lassitude, était désormais fermé et mes bras vinrent le long de mon corps pour me tenir à la chaise avec une main, au niveau de l’assise pour m’empêcher d’exploser face à cette confrontation et ce que je prenais pour de la trahison.

Une voix froide sorti d’entre mes lèvres suite à l’annonce d’un pardon possible. Je n’étais pas vraiment le genre de femme à me laisser amadouer par des belles excuses. Tout comme un soldat pour moi, le pardon s’obtenait par des actions, et non pas par de belles paroles. Surtout envers des personnes que je n’appréciais pas spécialement à la base.

- Je me suis déjà excusée par rapport à mon comportement à la salle de sport lors de leur arrivée, je suis revenue vers elles en leur proposant de passer des tests pour devenir X-Men. Tu sais très bien que je ne laisse pas n’importe qui entrer dans cette unité. Je pensais qu’elles pourraient en faire partie et que ça les aiderait... Et j’ignore encore ce qu’est votre fameux trafic d’enfants dont vous avez fait part tout à l’heure mais si c’est de notre gestion de l’Institut dont vous parler je ne peux absolument pas vous laisser dire cela.

Mon cerveau allait et venait et ma main se serrait sur la chaise. Et mince une de plus que j’allais déformer pour contenir ma colère, la dernière fois la table, cette fois ci, bientôt une chaise … Allais-je prendre la fessée ? Ou me voir retirer de mon salaire le prix de la chaise. Qu’elles essayaient encore les trois casse-pieds et elle comprendrait qui je peux être réellement. Elle pensait que j’étais un monstre ? Elles n’allaient pas être déçues du voyage.

- Cependant si vous parlez des deux plus jeunes d’entre vous ne vous formalisez pas pour cela c’est parfaitement ridicule. Ce ne sont que des papiers.

Encore une fois ma gentillesse me rongeait tout de même. C’était terrible de passer par des émotions si différentes en si peu de temps. Et épuisant à la fois. Cependant, de voir leurs larmes ne me fit ni chaud ni froid même si au fond de moi le fait qu’elles ressentent un sentiment me fait quelque chose. Elles ne sont peut-être pas les machines que je croyais. Mes yeux se posent sur chacune d’entre elles. Une par une je les dévisage entrain de pleurer pendant longtemps en restant silencieuse, le silence de la pièce lui étant seulement brisé par quelques reniflements maladroits.

Quant au pardon …

- Ce ne sont pas vos larmes qui vont éveiller mon pardon. Bien qu’elles ne soient pas là dans ce sens je m’en doute bien. Mais non je ne pardonnerai pas avec des larmes ou des mots. Seules les actions comptent.  Vous avez brisé le peu de confiance que j’avais en vous, et malgré tout j’étais prête à risquer ma vie.

Je marque une pause alors que ma main libre vient se poser sur mon ventre légèrement imposant.

- Nos vies à tous les trois, pour vous. J’estime avoir fait un pas, j’estime avoir fait ma part.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences EmptyVen 11 Aoû 2023 - 23:01



Divergences


Charles, les Cuckoos et Raven


Charles avait pressenti que la proposition maladroite de Raven à l'égard des deux jeunes Cuckoos ne serait pas bien reçue. Il ne s'était cependant pas attendu à ce que la réaction des quintuplées soit une vague de colère qui, si elles parvinrent plutôt bien à la contrôler, ne manqua néanmoins pas d'être violemment ressentie par le télépathe qui ne l'avait pas vue venir. Mais elles ne prononcèrent pas un mot. Ce devait être une véritable tempête dans leurs esprits et la conversation mentale devait être violente, mais elles ne dirent rien. Elles pleurèrent, cependant. Cette réaction allait-elle toucher Raven, au moins au dixième de ce qu'elle touchait Charles ?

Non. Elle était beaucoup trop focalisée sur sa propre colère. Il la savait rancunière, mais il avait espéré que cet échange lui aurait permis d'envisager la situation d'un autre point de vue que le sien… C'était à l'évidence un échec, du moins pour le moment. Mais à l'inverse des Cuckoos qui s'étaient murées dans le silence, Raven reprit la parole. Lorsqu'elle parla du trafic d'enfants, en s'insurgeant contre ce qu'elle pensait être une critique du fonctionnement de l'Institut, Charles rectifia immédiatement le tir :


« Je pense en effet qu'elles évoquaient le fait que Sophie et Esmée sont ici clandestinement, puisqu'elles n'ont pas de visa. C'est cependant un problème purement administratif qui pourra se régler rapidement. »

Et elle reparla des X-Men. Elle reparla de la confiance brisée, sans se rendre compte que c'était réciproque. Puis du fait qu'elle avait risqué sa vie, et celles de ses bébés, pour les Cuckoos. Une remarque qui n'allait certainement pas les aider à se sentir mieux. Elle "estimait avoir fait sa part" ? Qu'est-ce que c'était que cette mentalité ? Charles ne la reconnaissait pas là-dedans. Ce n'étaient pas les valeurs avec lesquelles ils avaient grandi, celles avec lesquelles ils avaient fondé cet Institut.

« Le but premier de cet Institut est de venir en aide aux mutants qui en ont besoin, et ce quels que soient leur passé ou leurs traumatismes, Raven. »

Elle n'allait pas apprécier la remarque. Il en était certain. Mais il lui semblait important de lui rappeler cela. De toute façon, cette conversation n'avait pas pour vocation d'être agréable, bien au contraire.

« Les actions comptent, certes, je l'entends, mais les paroles aussi. La communication aide à la compréhension mutuelle. Il est important que vous puissiez dire, toutes les six, ce que vous avez sur le cœur. L'exprimer franchement, même si c'est douloureux, même si sur le coup ce sera déplaisant. »

Cette remarque était surtout destinée aux cinq sœurs. Il ne voulait pas qu'elles restent muettes par peur de vexer ou par habitude de courber l'échine. Il tourna d'ailleurs le regard vers Phoebe, celle qui avait le plus exprimé sa colère, d'un point de vue purement émotionnel du moins, car elle était également parvenue à la contenir. Mais il ne voulait pas qu'elle la contienne. Il ne voulait pas qu'elle se taise et garde cela en elle.

« Le sujet des X-Men est sensible pour vous. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? »

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