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 [Terminé] Divergences

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The Five-in-One
Stepford Cuckoos
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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptyMer 23 Aoû 2023 - 18:25




Divergences

On attend les instructions.

Elles ne viennent jamais.

Madame Darkhölme se ferme sur elle-même lorsqu’elle a l’occasion d’imposer ses conditions face à notre reddition. Elle s’accoude et s’adosse. Elle répond froidement.

Elle répond qu’elle s’est déjà excusée, ce dont on ne se souvient pas. On cherche pourtant. On ne peut s’empêcher de chercher. Surtout celles qui n’étaient pas là. Était-ce la tolérance de notre intrusion mentale suite à l’intrusion physique de monsieur LeBeau ? A part l’altération des consignes de sécurité et le fait qu’elle comptait sur nous, il n’y a eu aucune excuse. Était-ce lors de la tentative de recrutement où l’on a échoué à obéir à son ordre de ne pas pleurer et qu’elle a enfoncer le couteau dans la plaie jusqu’à ce qu’on lui explose à la figure et se détourne d’elle comme des X-Men ? Il y avait l’évocation d’à quel point c’était dur pour elle de faire ce pas en avant et tous les sentiments négatifs qu’elle ressentait envers nous ; à l’exception de la détestation, qui est probablement arrivée ce jour-là. C’était ce jour-là, pour elle. Il n’y avait rien de tourné envers nous, ce jour-là. Tout était là pour que les trois impliquées deviennent X-Men et fassent passer les sentiments de Madame avant les leurs. Est-ce le prix pour rester à l’Institut ?

Monsieur Xavier sait très bien que Madame ne laisse pas n’importe qui entrer dans cette unité. Son unité. Il est difficile de ne pas penser pour elle mais on tâche de ne pas le faire. Cela a été ordonné. Quant à l’ignorance énoncé, on ne pense pas mais on constate simplement : elle est tellement égocentrique qu’elle est incapable de voir les conséquences de ses actions. Comment peut-on laisser cela à la tête d’une unité paramilitaire et se surprendre que l’unité ne fasse rien pour aider autrui ? C’est une milice privée. Celle de Madame. Rien de plus. Tout comme il s’agit de "leur Institut". Madame n’est pas une professeure, ici. Madame est l’égale du Directeur. Voilà notre réponse. Le prix à payer pour rester ici et de le reconnaitre et de se soumettre à elle.

« Cependant si vous parlez des deux plus jeunes d’entre vous ne vous formalisez pas pour cela c’est parfaitement ridicule. Ce ne sont que des papiers. »

Pourquoi se formaliser avec la loi et les règles, ironise Esmé. Ce ne sont pas "que des papiers" : on n’a aucune identité et on est entrées dans le pays illégalement, couine Sophie. Sous réserve qu’on ne soit pas considérées comme des armes biologiques volées à l’OTAN, rajoute Phoebe. Sachant qu’on va pas avoir l’armée britannique et le Snap pour justifier qu’on donne des papiers d’identité aux enfants orphelins sans être trop regardant sur le passif, souligne Mindee. Il suffira sans doute d’utiliser la télépathie pour forcer les procédures mais c’est d’une hypocrisie parfaitement adéquate à Madame, soupire Céleste.

« Je pense en effet qu'elles évoquaient le fait que Sophie et Esmée sont ici clandestinement, puisqu'elles n'ont pas de visa, confirme monsieur Xavier immédiatement. C'est cependant un problème purement administratif qui pourra se régler rapidement. »

Créer des identités de toutes pièces est-il si simple que cela ? Même sans l’usage de la télépathie ? Quelles sont les données qui nous manquent pour ne pas réussir à trouver de solution qui n’implique pas au minimum Père pour obtenir des actes de naissance ? Phoebe, Irma et Céleste ont eu des actes de naissance déclaré à Nottingham. On le sait puisque c’est cela qui a permis de refaire les papiers, même si on a toujours supposé que quelqu’un à l’armée avait été en contact avec le World.

Peut-être a-t-on tout faux et qu’il sera juste question de faux papiers. Les mensonges et les transgressions de loi ne sont pas la solution. Non mais c’est pas incohérent même si j’ai jamais vu cet usage malgré pour assistance de monsieur le Directeur. Faux et usage de faux en plus de trafique d’enfants, c’est la merde… Au moins on sera ensemble, c’est ce qui importe. Question de point de vue Céleste : on était bien mieux au World qu’ici. +1 Esmé même si je suis désolée pour vous. On n’aurait jamais dû venir vous chercher. Il y a quand même tant de choses qui valent la peine d’être vue au-dehors du World. Phoebe, la ferme.

« Ce ne sont pas vos larmes qui vont éveiller mon pardon, reprend Madame, attirant nos attentions et nous rappelant qu’on attend les conditions de notre capitulation. Bien qu’elles ne soient pas là dans ce sens je m’en doute bien. Mais non je ne pardonnerai pas avec des larmes ou des mots. Seules les actions comptent.  Vous avez brisé le peu de confiance que j’avais en vous, et malgré tout j’étais prête à risquer ma vie. »

"Seules les actions comptent".

On attend les instructions.

Elles ne viennent jamais.

Madame Darkhölme insiste sur le fait qu’elle a déjà fait le pas. Elle le dit. On est incapables de le voir. De voir quand elle a agi pour le faire. Attendrait-elle ce qu’elle ne fait pas ? Voudrait-elle plus qu’on définisse pour elle les termes de notre capitulation et de notre soumission envers elles ?

Ouais, peut-être qu’il faut qu’on la supplie de nous donner des ordres pour satisfaire son égo ? Malheureusement, ça n’est pas impossible considérant l’importance de la supériorité dans ses discours précédents. Ses accusations, tu veux dire. Je vote pour les accusations aussi. Elle me rappelle un trouble dans le DSM-5.

On se force à ne pas occulter le fait que, oui, elle est venue au World. Elle devait y être pour protéger les autres de nous et elle avait une arme qui lui aurait sans doute permis de nous tuer, à défaut d’avoir eu l’occasion de s’en servir. Qu’elle soit venue pour les autres ou contre nous ne change rien au fait qu’elle est venue.

Charles Xavier fait un rappel sur la vocation de l’Institut. Sur la raison première qui a poussé les trois plus âgées à venir ici plutôt qu’à aller au SHIELD malgré le fait que notre éducation ait tourné nos aspirations vers celui-ci ; plus que vers l’Arme Plus d’ailleurs. Une question de plus dans un déluge qui nous empêche de trouver le sommeil. Une question qui n’a pas sa place ici. On voulait venir en aide aux mutants qui en ont besoin, quels que soient leur passé ou leurs traumatismes. On l’a fait de différentes manières. On avait un passé étrange mais notre traumatisme était classique : le Snap. La perte d’une partie d’entre nous. Désormais, on est toutes là pour revivre le traumatisme de la perte de notre maison et on y ajoute… on ne sait pas réellement le définir. Notre mort, en tant qu’identité. C’est l’image qu’avait le Chœur. L’étape qu’il jugeait nécessaire.

"Seules les actions comptent". "Les actions comptent, certes, je l’entends, mais les paroles aussi".

Qui écouter ?
A qui obéir ?

Notre choix était, jusqu’à aujourd’hui, vite fait. Monsieur Xavier, de par sa fonction de directeur, était supérieur à madame Darkhölme, dans sa fonction de professeure. Comme tout le reste, on n’est plus certaines.

On peut toujours essayer d’exploiter le conflit d’autorité. Esmé, s’il-te-plait, arrête. Je suis pour monsieur Xavier, surtout qu’il commence à tenir tête. Ça va mal se finir. +1 Mindee.

Nos regards se tournent les uns vers les autres. Une fois encore, il est question d’exprimer ce que l’on a sur le cœur. Ce que l’on a dans l’esprit. "Franchement". "Même si c’est douloureux". "Même si c’est déplaisant". Il y a tellement à dire. Tellement à vomir. On n’arrive même pas à être d’accord sur le fait que cela puisse ou non être la prérogative exclusive de Madame ; ou si elle est capable de trouver des conditions à poser. Parler de ses sentiments, elle sait faire. Nous, on se demande si ce n’est pas mieux qu’on cesse simplement d’en avoir.

Nos regards se tournent vers Monsieur lorsqu’il regarde celle à sa droite. Involontairement, celle-ci fait un léger "non" de la tête. Puis elle se redresse en se rendant compte de ce qu’elle vient de faire et s’apprête à obtempérer. La dépréciation pour Madame a déjà changé, depuis les instants précédents. Il ne nous reste qu’à débattre de comment l’exprimer.

« Le sujet des X-Men est sensible pour vous, nous signale-t-il, nous faisant déglutir puisque cela va alimenter le conflit avec Madame et continuer à prouver notre indignité envers ce qui est probablement l’un des prix les plus simples à payer pour rester ici. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? »

Comme vous l’avez déjà fait à Madame ? Esmé, s’il-te-plait. Esmé, la ferme. Esmé, merde. Esmé, crotte.

Dans le dos de celle de droite, occupée à fixer monsieur Xavier, les quatre autres entreprennent d’échanger à nouveau des regards. Celle de droite se contente de pincer les lèvres et de se concentrer.
Celle du centre-droit fixe d’un air désapprobateur celle du centre-gauche et croise ses bras.
Celle du centre soupire plaintivement en tournant aussi ses yeux vers celle du centre-gauche.
Celle du centre-gauche soupire en haussant les épaules.
Celle de gauche les regarde tour à tour puis se retourne pour observer Madame.

Celle de droite lève les yeux au ciel avant de se retourner pour faire les gros yeux à celle du centre-gauche.
Celle du centre-droit acquiesce en soutien.
Celle du centre déglutit et tourne son regard incertain vers celle de gauche.
Celle du centre-gauche croise les bras puis s’adosse dans son siège, entre l’agacement et la tristesse.
Celle de gauche lui serre la main et tourne le regard vers elle, plus douce mais également désolée.

Celle de droite tourne les yeux vers celle de gauche avant de légèrement acquiescer, fatiguée.
Celle du centre-droit avance un peu son buste et échange un regard avec les deux précédentes.
Celle du centre baise les épaules et ferme les yeux en crispant son visage.
Celle du centre-gauche relève les yeux vers celle de gauche.
Celle de gauche acquiesce puis regarde celle de droite avec sollicitude.

Toutes nos lèvres se pincent.

« Nos connaissances des X-Men et de l’Institut ont privilégié notre candidature au second, à l’origine, déclarent les trois plus âgées d’une même voix, malaisée. On s’est… Nous nous sommes dit que l’Institut nous permettrait de continuer à aider comme on aime le faire. Parallèlement, les X-Men devaient nous permettre de le faire de façon analogue au SHIELD. »

Une inspiration tremblante entre trois bouches puis six lèvres se closent. Trois déglutitions. Celle de gauche regarde tour-à-tour les adultes afin de les soutenir. Celle du centre-gauche le fait aussi, avec moins de motivation.

« Puis l’entrée par effraction de monsieur LeBeau et les sous-entendus de madame Darkhölme sur le soutien des deux entités au mouvement terroriste de la Confrérie…

- Cela a jeté le doute sur la situation,
continue celle de droite en tournant un regard fatigué vers Madame. Notre éducation nous avait dit que les X-Men avaient trahi la CIA sans hésitation…

- Et on a craint qu’ils aient beaucoup d’activités illégales à se reprocher,
continue celle du centre-droit en fixant monsieur Xaiver. Activités éclaboussant l’Institut.

- Activités nous étant dissimulées,
ajoute celle du centre en relevant le visage vers Madame puis vers Monsieur, plus triste qu’accusatrice.

- Alors j’ai, entreprend de reprendre celle de droite.

- On a, interrompent celles du centre-droit et du centre en fixant l’autre avec une réprobation fatiguée.

- Nous avons, reprend-t-on à trois, avec deux demi-satisfaites et une demi-saoulée en complément de la fatigue… nous avons décidé d’employer nos capacités télépathiques pour trouver la vérité.

- Père a toujours insisté sur le fait que l’on n’était pas des monstres, comme on pouvait le penser parfois, parce qu’on utilisait nos capacités sur des monstres,
intervient celle de gauche après avoir levé un doigt pour prendre la parole aux autres, qui la regardent à présent.

- Il fallait donc déterminer si Madame en était un ou non, reprennent les trois précédentes, avec celle du centre qui regarde celle de gauche tandis que celle du centre-droit regarde monsieur Xavier et que celle de droite fait face à madame Darkhölme. Ce qui n’invalide pas la critique que nous avons été impatientes, telles des enfants gâtées, en voulant savoir si on avait fait l’erreur de nos vies tout de suite.

- Si elles avaient été trahies et duppées,
explicite celle du centre-gauche en haussant une épaule, ses bras croisés contre son ventre.

- Ce que l’on aurait fait également, ajoute celle de gauche en soutien de trois autres, ramenant ses mains dans similaire position à la précédente.

- La vérité s’est avérée plus, reprennent les trois autres avant d’hésiter sur les mots.

- Problématique, dit celle de droite.

- Complexe, dit celle du centre-droit.

- Dégoutante, du celle du centre.

- Qu’anticipé, dit-on à trois. L’Institut fait preuve de connivence terroriste mais il a tout de même cette vocation à aider autrui. On s’est contentées d’espérer ne pas croiser de terroriste en ses murs, sans quoi on aurait agi.

- Politique de l’Autruche,
commente celle du centre-gauche avant que les quatre autres n’acquiescent.

- Par agir, il aurait s’agit de piller sa mémoire avant de transmettre la totalité des informations au SHIELD, reprennent les trois adultes. Sachant qu’on s’est demandés si les X-Men n’auraient pas essayé de nous en empêcher. »

Il faut prendre une grande inspiration nasale avant de continuer. Essayer de redresser les dos, aussi, parce qu’ils se courbent à mesure que l’on parle.

« Jean, non. Monsieur McCoy, on n’aurait pas pensé non plus… les autres en revanche… »

On se tait. Quelques secondes de silence passent jusqu’à ce que celle du centre reprenne.

« On s’est senties de plus en plus mal, de moins en moins à notre place, avec cette possibilité.

- Nous avions nos places dans l’Institut,
confirme-t-on à trois, mais celles avec les X-Men ressemblaient plus à des ennemis en devenir. Puis les tags des Masques sont arrivés. »

Trois paires de bras se croisent alors que trois regards se perdent dans le vide. Parallèlement, celle de gauche entreprend de regarder Madame tandis que celle du centre-gauche accepte de regarder Monsieur afin de nous tenir au courant de leurs réactions. Leurs mains se lâchent et elles croisent les bras un instant après les autres.

« Il nous a fallu une recherche internet pour découvrir le lien probable avec l’attaque à Londres de Mai dernier. Notre curiosité vis-à-vis de mademoiselle Hunter, anglaise elle aussi et amie de Jean, nous a fait théoriser que l’affaire avait été classé par implication de mutants. Après l’attaque de l’église qui aidait des mutants, notre supposition a été confirmée.

- On s’est attendues à ce que les X-Men nous demande notre aide,
ajoute celle de droite.

- On a espéré qu’ils le fassent pour pouvoir nous rassurer sur leurs intentions envers nous, ajoute celle du centre.

- Puis on s’est dit qu’ils n’avaient pas besoin de nous pour enquêter sur les graffitis et les anti-mutants, ajoute celle du centre-droit.

- La vérité étant qu’ils n’ont rien fait, conclue-t-on à trois. Il a fallu que les attentats arrivent pour qu’on le comprenne.

- Cela s’est ajouté au fait qu’on craignait que les X-Men protègent la Confrérie si on tentait de faire ce qui est juste contre elle,
soupire celle du centre.

- Quand nous avons confronté la vision des X-Men que le World nous avait donné et que nous nous étions forgées au regard des éléments précédents, madame Darkhölme l’a balayé comme de l’endoctrinement d’un ennemi sans apporter aucun élément d’antithèse, soupire celle du centre-droit.

- Nous avons donc été convaincues que les X-Men servaient des intérêts personnels, non altruistes, et que nous n’avions plus envie d’avoir quoi que ce soit à faire avec eux, soupire celle de droite.

- Les accusations de madame Darkhölme et ses comportements nous font désormais penser qu’elle nous veut pour nous utiliser comme des armes et avoir un contrôle hiérarchique sur nous, dit-on à quatre. Si notre programmation fait que l’on accepte d’être l’Arme XIV et que l’on retournera au World si le besoin s’en fait sentir, comme convenu… »

On doit échanger quatre regards entre nous et soupirer avant de conclure à cinq.

« On ne veut pas devenir les armes d’intérêts privés ayant des amitiés avec des terroristes. »

Quatre déglutissent alors que la cinquième, au centre-gauche, poursuit en s’attirant tous les regards.

« Malgré le désaccord de toutes les autres, je pense qu’il est important d’ajouter un dernier point. »

Quatre paires de sourcil se froncent et quatre bustes s’avancent en tout autant d’interdictions muettes. Celle du centre-gauche tient sa position, adossée et bras croisés, face à toutes les autres en plongeant son regard vers l’autorité qu’elle reconnait actuellement.

Exprimer franchement, même si c’est douloureux et même si ce sera déplaisant ; c’est la consigne. Esmé s’il-te-plait… Tu ne suis les consignes que lorsqu’elles t’arrangent ! Ça va être pris comme une déclaration de guerre ! Oui mais au moins ça sera nous contre elle.

« Madame Darkhölme, déclare celle du centre-gauche en se penchant vers elle alors que celles de gauche, du centre-droit et de droite resserrent visages et bras croisés et que celle du centre observe monsieur Xavier. Sauf votre respect, les connaissances en psychologie de Céleste nous donnent l’impression que vous présentez des symptômes du trouble de la personnalité narcissique. Nommément :
"Sens grandiose de sa propre importance", une professeure qui se considère directrice de l’institution dans laquelle elle est employée ;
"Fantasme de pouvoir", ajouter des mutants puissants à un groupe sous ses ordres en plus du point précédent ;
"S’énerve facilement quand on ne répond pas à ses désirs ou ses besoins", choisissez vos exemples ;
"Besoin d’être admiré", d’où les accusations de supériorité chez les autres ;
"Pense que tout lui est dû", choisissez vos exemples ;
"Manque d’empathie", choisissez vos exemples ;
"Cache des informations aux autres pour arriver à ses fins", choisissez vos exemples ;
"Fait preuve d’attitudes et de comportements arrogants et hautains", choisissez vos exemples.
»

A chaque point de la liste, les quatre autres se tassent un peu plus sur elles-mêmes.

« Sachant que certaines causes admises du trouble incluent "caractère hypersensible", "maltraitance émotionnelle sévère durant l’enfance", "absence de reconnaissance de ses qualités personnelles par son entourage" et "mauvaise estime de soi durant l’enfance". »

Celle du centre-gauche est effrayée de la réaction qu’elle va provoquer mais prend le risque en conscience que celle de gauche est prête à passer sous forme adamantine et intercepter Mystique si jamais celle-ci a un geste de colère envers elle.
Celles du centre et du centre-droit sont effrayées et amères également mais obéissent à la consignent en regardant leurs pieds.
Celle de droite est également prête à se lever et passer sous ferme adamantine pour représenter une menace sur le flanc de Mystique et obliger celle-ci, si tant est qu’elle ait un acte de colère, à passer sur la défensive de crainte d’être maitrisée.

Après une déglutition pénible, celle du centre-gauche continue à faire face.

« Outre que les X-Men nous semblent antagonistes de nos anciennes aspirations, nous ne sommes pas prêtes à nous mettre au service d’une institution régulée par une personne ainsi souffrante. Cette hypothèse de diagnostique nous inquiète aussi vis-à-vis de votre propre santé psychologique et de son impact sur les personnes qui tiennent à vous. »

On a toujours considéré qu’Esmé pouvait mal tourner. Sophie inspire. Phoebe protège. Irma équilibre. Céleste chérit. Esmé utilise.

« J’espère, Madame, conclue celle du centre-gauche alors que les autres serrent toutes leurs gorges de tension, que vous considérerez là-aussi les faits et non seulement vos dires. C’est déplaisant. C’est douloureux. C’est franc. »



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Raven Darkhölme
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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptyVen 25 Aoû 2023 - 12:34





Divergences


divergence : nom féminin (latin divergentia)
1. Situation de deux lignes, de deux rayons qui vont en s'écartant.
2. Différence, désaccord entre les opinions, les intérêts des personnes, des groupes ; opposition : exemple : Des divergences d'intérêts.
@Charles Xavier  &  @Stepford Cuckoos  
Le 4 novembre 2024

Les mots sont durs, les mots font mal, la plupart sont erronés. Alors qu’Esmée n’en finit plus d’une kyrielle de reproche à mon égard, je bous intérieurement, et il me faut un self contrôle digne des plus grands maitres yogi pour ne pas ruer dans les brancards et faire ce que je sais le mieux faire. Mes doigts déforment la chaise sur laquelle je suis assise alors que je fais face à mes bourreaux qui ne se privent pas et y vont gaiement. Mes yeux se ferment un court instant à l’évocation du mot monstre. N’étais-je donc que cela aux yeux de tous ? Pour qu’elles me considèrent comme tel. Des pures inconnues dont l’avis m’importait peu, mais blessait toujours. Et ce n’était que le début.

Mon nez se fronça légèrement alors qu’elles parlaient de vérité problématique, complexe et dégoutante. Croyez moi savoir que vous avez vu cela me rend encor plus malade que vous bande de sales fouines. Mon cerveau s’emballe. Un fleuron d’injures et de mots délicats s’élèvent dans ma tête. Et à nouveau des envies de meurtre. Je suis intérieurement dans une rage folle mais cela ne se voit pas, mise à part cette fameuse chaise que je me contente de déformer alors que les jointures de mes mains blanchissent à vue d’œil.

Mais ce n’est que le début. A l’évocation des X-Men, je jette un coup d’œil à mon frère. Lui saura me comprendre, du moins je l’espère. Je ne peux tout de même réussir à ne pas lâcher un soupire en entendant parler d’armes et de contrôle. Elles sont vraiment malades. Elles ont besoin d’aide et qu’on leur ouvre les yeux à toute vitesse pour débiter ce genre bêtises.

Mes dents agrippèrent ma lèvre inférieure en entendant parler d’un dernier point. Encore des reproches à faire au monstre que je suis ? Je pense pourtant en tenir une bonne couche là non ? Je suis rhabillée pour l’hiver. Et même si les températures s’annoncent glaciales aucun souci je serai parée.

Haha. Douce illusion. Et c’est ce dernier point qui fait le plus mal.

Violence. Doute. Perdition.

Je reste sans voix face à cette toile qu’elles dépeignent de moi. Sauf mon respect ? C’est du foutage de gueule pur et simple. Je pivote sur ma chaise, en me tournant vers mon frère le regard plein d’une détresse qu’il connait bien, en silence. Je reste un moment sans parler, juste à scruter ses yeux alors que les miens commencent à se troubler de larmes. Je suis incapable de parler. Mais je n’en ai pas besoin pour lui faire comprendre qu’il peut se connecter à mes pensées.

Mes yeux se ferment l’espace d’un moment, puis je les rouvre pour me lever. Je n’accorde absolument aucune attention aux cinq sœurs qui pensent dresser mon profil psychologique. Comment peuvent-elles … ? Comment osent-elles ? Elles ne me connaissent absolument pas. Elles ne voient que ce que je leur ai laissé voir. Certes je n’ai pas été des plus aimables et agréables. Mais je ne méritais pas cela. Je passe devant elles regrettant amèrement de ne pas avoir conserver le précieux flacon que Charles m’avait remis quelques jours plus tôt. Il allait falloir que j’en conserve toujours un sur moi, « au cas où ». Si elles se permettaient de me blesser, je pouvais également le faire. Je regrettais tellement la mission des derniers jours. Si j’avais su jamais je n’aurai accepté. Risquer ma vie et celles de ceux que j’aime pour ce genre de personne ? On ne m’y reprendrait pas.

En quelques pas, je fus devant la fenêtre. Je n’avais pas vraiment choisi cet endroit mais mon corps m’avait mené ici. Et alors que j’observais mon reflet dans la vitre, je compris enfin Stephen, calmer sa colère et la déverser sur le monde plutôt que sur ceux qui la provoque. Peut importe que Charles m’entende penser à lui. Mon secret je n’avais pas la force de le protéger à l’instant T. En tout et pour tout, actuellement, je ne pensais qu’à une seule chose. Fuir. Partir, m’échapper, et ne plus jamais revenir. Faire ce que je faisais avant puisque c’est surement la seule solution pour le bien de l’Institut et des X-men vu que visiblement ils sont dirigés par un monstre d’égoïsme. Je n’avais jamais pensé cela de moi, mais je n’étais pas le meilleur juge.

Monstre.

Mon regard se perdit dans mon reflet et s’éloigna au loin autant que mes pensées. Tout abandonner. Redémarrer une nouvelle vie. Loin, loin de ceux que j’aime car je suis néfaste pour eux. Une de mes mains vint se poser sur mon ventre. Les bébés. Je leur donnerai naissance, mais je les laisserai à Charles après. Il s’en occupera. Bien mieux que moi. Il me l’avait promis. Peut importe le père. Même si c’était Erik. Ils méritaient mieux. Mieux qu’une mère malade mentale égoïste et narcissique.

Difficile. Dur. Terrassant.

Les Cuckoos seraient-elles les portes paroles de ce que personne n’ose dire ? Jean ? Hank ? Et même Charles qui a organisé cette confrontation surprise. Ce n’était en rien une médiation pour moi. Je faisais face à des assauts sans pitié depuis le début. Puisque selon les blondes, Jean et Hank ne me protègeraient pas si j’étais mauvaise. Ma main sur mon ventre se crispa sur le tissu de ma tenue.

Peut-être que le plus simple aurait été que Stephen n’intervienne pas contre Wanda et qu’il la laisse m’atomiser. Un instant mon esprit divagua en imaginant la scène. Moi, en Loki, subissant une colère meurtrière de Wanda, disparaissant de la surface de la Terre, et tout mes proches applaudissant et félicitant la sorcière sombre.

Des larmes coulèrent enfin sur mes joues. Je ne pouvais plus les retenir. J’avais trop mal. Mon autre main se leva pour venir se poser sur la poignée de la fenêtre. Pourquoi ai-je si mal ? Était-ce parce que c'était la vérité ? Car il n'y a que la vérité qui blesse selon l'adage. Et pourquoi ce qu’elles pensent à tant d'impact sur moi ? Le nombre peut être. 5 contre 1. Voir 6. J’ai l’impression d’être conduite au bûcher. Pour brûler seule, avec une mèche allumée par mon propre frère.

Combien de temps passe alors que je demeure silencieuse, dos à vous tous, confrontée à mon propre reflet et ces images qui défilent dans ma tête ? Toutes ces pensées qui m’envahissent, me perforent, et me déchirent ? Je l’ignore. Puis, enfin, je prends la parole. Ma voix se situe entre la profonde colère, le dégout, et la pitié.

- Cette vérité, dégoutante comme vous dites si bien Mesdemoiselles. Elle ne vous appartenait pas. Alors ce n’est pas la peine de venir vous en plaindre et de jouer les vierges effarouchées par ce que vous avez vu. Les X-Men ne sont pas mon armée personnelle destinés à satisfaire mes moindres désirs. Comment pouvez-vous penser cela avec tout ce que l’on fait ici ? Vous êtes si … étriqués. Vous avez beau être cinq, nous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. Vous n’avez aucune capacité réflexive malgré vos cinq cerveaux. C’est désarmant et alarmant. Vous n’êtes que des …

Ne les insulte pas Raven. Retiens toi.

- Quant à mon profil psychologique je suppose que vous avez du lire un livre ou je ne sais quoi et vous pensez savoir ? Lire n’est pas savoir. Et je n’ai pas besoin d’être diagnostiquée faussement par des psy en carton qui ont eu leur diplôme dans une pochette surprise. Par des femmes qui n’ont jamais mis le nez dehors ou presque malgré leur âge. Si j’avais besoin d’un suivi psy je ferai appel à un professionnel et non pas à vous qui n’avez rien vécu et rien connu. Je ne suis pas crainte, mais respectée, je suis dure mais juste, et en aucun cas je suis adulée ou glorifiée par les X-Men ou les personnes vivant ici.

La main sur mon ventre se serre pour ne former plus qu’un poing.

- Je ne suis certes pas un ange, et oui peut-être que le fait que mes parents biologiques aient tenté de me tuer en m’enfermant dans un four pour me faire rôtir vivante alors que je n'étais qu'une enfant m’a légèrement perturbée mais en aucun cas je ne vous autorise à parler de moi de cette manière. Vous ne savez rien. Vous ne savez pas qui je suis. Je n’ai absolument aucun complexe de supériorité, je ne me glorifie pas, je ne cherche pas à agrandir ma « collection » de mutants, je n’ai pas besoin d’être admirée, tout simplement aimé comme tout le monde. Ne me reprochez pas ce que vous n’arrivez pas à faire malgré tout vos efforts, vous n'arrivez pas à ressentir de l'amour pas moi. Et si les connaissances de psychologie de Céleste sont si fines pourquoi n’ai-je pas vu de diplôme de ce type dans son CV ? Il me semble que la gestion des entreprises et des administrations n’est pas le nouveau nom de psychologie non ? A moins que je ne me trompe ? Et dans ce cas là pourquoi se cacher derrière une sœur pour dire les choses ? Et ne pas exposer sa science infuse à l’assemblée ? Oh mais oui, je devrai convier tout le monde à une conférence comme je ne suis qu’une simple professeur qui se considère comme directrice de l’Institution dans laquelle je ne suis qu’une simple employé.  Je ne devrais peut-être pas dire cela non ? Est-ce que cela fait preuve d’un manque d’empathie ?

Pause.

- Tu vois Charles … Le problème ce n’est pas de pardonner c’est de refaire confiance. Mais comment veux tu … ?

Ajoutais-je d’une voix neutre ne me retournant pour fixer une à une les photocopies, alors que pour la première fois depuis de longues minutes je ne contemplai plus mon triste reflet dans la vitre du bureau de Charles. Mes yeux étaient jaunes. Ceux de ma forme originelle. Ou du moins de ma forme bleue. Mon regard était froid, dur, mais à la fois teinté de tristesse lorsqu’il finit par se poser sur mon frère.

belle âme


Undisclosed
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"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
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Charles Xavier
Charles Xavier
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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptySam 2 Sep 2023 - 20:47



Divergences


Charles, les Cuckoos et Raven


Echanges de regards, de pensées, de gestes et d'émotions entre les cinq Cuckoos. Elles n'étaient peut-être pas toutes d'accord entre elles sur la manière de procéder ou sur les mots qu'elles allaient utiliser. Mais il allait bien falloir qu'elles s'expriment. Elles commencèrent par expliquer qu'elles avaient rejoint l'Institut dans l'idée d'intégrer également les X-Men, pour aider. Puis elles avaient entendu parler de la Confrérie - celle d'Erik, évidemment - et de son lien avec l'Institut. Sujet glissant, sensible, voire tabou.

Elles avaient craint que les X-Men n'aient des activités illégales ou des connivences avec Magneto. Elles s'étaient demandé si Raven était un monstre. Autre sujet sensible, puisqu'elle avait bien failli le devenir, à plusieurs reprises. Puis elles avaient décidé qu'elles trahiraient l'Institut si un "terroriste" - entendons par là un membre de la Confrérie - venait en ses murs. Charles pinça les lèvres et fronça les sourcils. Leur éducation stricte les empêchait de voir les nuances. Le professeur se renfrogna encore plus lorsque le sujet des Héritiers arriva sur la table. Une fois de plus.

Même si l'accusation d'inactivité des X-Men n'était pas spécifiquement dirigée contre lui, il la prit à cœur. D'autant plus qu'il s'était livré à elles sur la peine qu'il avait eue suite aux attentats. Il ne s'était absolument pas attendu à entendre ces reproches une nouvelle fois, surtout venant d'elles. L'accusation d'égoïsme et non d'altruisme lui fit mal également. Le verdict tomba, violent, douloureux : elles ne voulaient pas être "les armes d’intérêts privés ayant des amitiés avec des terroristes." Au moins Charles était-il parvenu à ce qu'elles expriment franchement ce qu'elles avaient sur le cœur… Mais cette petite victoire avait un goût amer, très amer.

Puis Esmé prit la parole, chose assez exceptionnelle pour être soulignée, en désaccord avec les autres. Elle dirigea ses mots contre Raven, la désignant comme étant atteinte d'un "trouble de la personnalité narcissique", tout en détaillant de nombreux symptômes. Ce fut donc au tour de Raven d'exhaler de puissantes ondes de colère, mêlées de détresse. Elle tourna un regard embué de larmes vers Charles qui répondit par un silence inquiet et un discret hochement négatif de la tête. Non, il n'irait pas lire dans ses pensées. Il la connaissait assez pour savoir ce qu'elle ressentait. Et non, il n'était pas d'accord avec le portrait qu'Esmé venait de dépeindre.

Lorsque Raven se leva et se dirigea vers la fenêtre, il pensa qu'elle allait l'ouvrir et se transformer, prendre la fuite, afin d'éviter une perte de contrôle et de montrer sa faiblesse. Mais elle posa la main sur son ventre. Si elle n'avait pas été enceinte, elle se serait probablement envolée. Mais en dépit de tout ce que les Cuckoos avaient dit, Raven avait de nombreuses qualités, et l'une d'elles était qu'elle ferait tout pour protéger les êtres à qui elle tenait. Même si elle devait en souffrir. Elle resta silencieuse un long moment, pleurant devant la fenêtre, puis elle trouva la force de prendre la parole à son tour.

Elle rejeta en bloc tout ce que les sœurs avaient dit, affirmant qu'elles ne savaient rien. Elle se montrait sans doute un peu trop péremptoire, mais comment l'en blâmer après tout ce qu'elle venait de se prendre dans la figure ? Il y avait cependant du vrai dans ses paroles. Elle ne cherchait pas à être admirée, seulement à être aimée. Pour pouvoir s'aimer elle-même, ce qui était sa lutte depuis toujours, même si cela elle n'en parla pas. Elle parvint finalement à faire face à la petite assemblée, s'adressant plus particulièrement à Charles. Charles dont le regard se fit plus inquiet encore, et plus triste.

Il ne savait pas quoi dire. La situation lui avait complètement échappé. Il s'était mis en tête de jouer le rôle de médiateur, de rester le plus neutre possible, de ne pas donner son opinion. Mais il n'était pas doué pour cela. Il lui était très difficile de rester sans rien dire, sans rien faire, alors que les gens qu'il aimait souffraient autour de lui. Il aurait voulu pouvoir étreindre Raven, la prendre dans ses bras et lui rappeler combien elle pouvait être une personne extraordinaire. Il aurait voulu pouvoir consoler les Cuckoos, les rassurer sur ce monde dans lequel elles vivaient sans le comprendre, parce qu'on leur avait depuis toujours imposé une vision des choses bien trop biaisée.

Il lui fallut un moment, à lui aussi, avant de parvenir à prendre la parole. Un moment durant lequel il se repassa dans sa tête toutes les paroles qui venaient d'être prononcées, tâchant de faire du tri dans ce qui méritait une réponse de sa part. Lorsqu'il parla à son tour, il s'adressa d'abord aux Cuckoos, d'une voix calme mais légèrement tremblante, ne reflétant que légèrement le chagrin qu'il éprouvait, mais le reflétant malgré tout un peu.


« Les X-Men... ne sont pas à la base le projet de Raven. Nous les avons fondés ensemble, elle et moi, avec Hank, Erik, et d'autres qui ne sont malheureusement plus là.
Erik… a fait des erreurs. A plusieurs reprises nous l'avons aidé, lorsqu'il s'était égaré, à rectifier ses erreurs, avant qu'il ne soit trop tard. Je ne cautionne pas… sa vision des choses… mais je refuse de le considérer comme un terroriste et je continuerai de lui apporter mon secours s'il s'égare de nouveau, comme je le fais pour chacun de mes proches, quoi qu'ils aient pu faire.
Tout cela, néanmoins, n'a rien à voir avec l'Institut. Erik se bat chaque jour contre ses démons, il essaie désormais de vivre en paix, avec sa propre communauté mutante. Il n'est pas une menace pour nous ou pour nos élèves.
»

Parler d'Erik était toujours complexe. Charles était toujours partagé à son sujet et il ne parvenait jamais à statuer clairement sur ce qu'il pensait de lui. Il l'aimait et le haïssait, éprouvait envers lui autant de la compassion que de la crainte, de l'affection que de la jalousie, voulait en même temps l'aider et le tenir éloigné. Et grâce à, ou malgré tout ce qu'ils avaient traversé, Charles se refusait à le considérer comme un ennemi. Après avoir énoncé ce qu'il considérait comme des faits, Charles fit une entorse à sa règle de médiation pour entrer dans des considérations plus personnelles, évoquant, quoique rapidement, ce qu'il avait sur le cœur.

« Nous avons déjà discuté de tout cela, pourtant vous refusez encore de me croire. Comme vous l'avez dit, c'est… complexe. Et je peux entendre que vous trouviez cela problématique. Néanmoins je ne cacherai pas que votre manque de confiance en moi m'attriste. »

Il ne pouvait pas aider tout le monde. Il le savait. On le lui avait dit plus d'une fois. Et pourtant il s'obstinait à essayer. Et tout le discours des Cuckoos lui donnait cette impression très douloureuse qu'il avait échoué à les aider.

« Concernant les Héritiers… Nous en avons déjà parlé également. Vous savez à quel point cela m'a ébranlé… Vous le savez plus que quiconque. Aussi je ne reviendrai pas là-dessus. Si je veux pouvoir… garder la tête froide et le contrôle sur mes propres émotions il vaut mieux que… nous n'en parlions pas maintenant. »

Comme sa voix tremblait davantage alors qu'il faisait à demi-mot cet aveu de faiblesse, il ferma les yeux quelques instants, inspira profondément puis expira longuement, avant de rouvrir les yeux et de les tourner vers Raven. Que pouvait-il lui dire qu'elle ne savait déjà ? Elle connaissait tout l'amour qu'il lui portait. Il transparaissait d'ailleurs dans son regard, actuellement. Il la fixa quelques instants, puis revint vers les Cuckoos.

« Je ne pourrai évidemment pas être totalement objectif en ce qui concerne Raven. Elle est ma sœur, bien que nous ne soyons pas du même sang, et je l'aime plus que toute autre personne en ce monde. Je pense néanmoins pouvoir vous dire ceci : Raven s'est forgée, au fil des années, une épaisse et solide carapace. Il n'est pas toujours simple de voir au-delà, de découvrir qui elle est. Mais quand on y parvient… quand on arrive à gratter sous la surface… on découvre une toute autre personne, qui vaut la peine qu'on se batte pour elle et qu'on l'aime pour ce qu'elle est vraiment. »

Il n'allait pas se lancer dans une longue tirade visant à énumérer les qualités cachées de sa sœur, ce n'était pas à lui de les énoncer, mais à elles de les découvrir. Il resta silencieux à nouveau durant quelques instants, puis reprit, plus posément, cette fois à l'intention des six femmes :

« Vous vous êtes dit beaucoup de choses. Comme je l'avais annoncé, ce fut douloureux et déplaisant. Pour vous comme pour moi. Mais je pense que c'était important que tout cela soit dit. A présent… il faut vous laisser du temps. Digérer tout ce qui a été dit. Puis essayer de voir au-delà. Vous découvrir autrement. »

Intérieurement, un petit Charles dans son esprit poussa un soupir de soulagement. Il retrouvait doucement le contrôle de la situation et de ses émotions. Il avait failli se perdre à un moment mais il était parvenu à garder à peu près le cap. La médiation touchait à sa fin, et il espérait par ses paroles parvenir à les aider, les unes et les autres. Même si cela prendrait du temps.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptyDim 3 Sep 2023 - 17:55




Divergences

On regrette que le Chœur n’ait pas anticipé ce point. Les choses avaient le temps de se faire, dans sa cognition. D’abord générer nos problèmes personnels afin d’être capables de gérer nos problèmes relationnels. Ne pas tout mélanger. Ne pas tout faire en même temps. C’est ce qui a été décidé. Les dégâts continuent de se faire. Ce qui est cohérent avec la toxicité dont on a fait preuve envers Kali et envers Jean. La seconde a su l’endurer. La première a commencé à s’emmurer. Qui pour l’aider elle ? Est-on encore capable de faire autre chose que détruire alors même que reconstruire ne nous intéresse plus ?

La force surhumaine de Mystique manifeste à nouveau sa violence interne contre le mobilier, même si c’est pour se retenir et non par provocation en conscience qu’il n’y aura aucune conséquence à ses actes en son Institut. Cela ne laisse pas moins celles de droite et de gauche prêtes à intervenir. Elles n’ont pas l’intention d’aller plus qu’à la coercition en rappelant à Madame que sa mutation est un avantage pour le renseignement plus que pour le combat, à l’inverse des formes adamantines. Son complexe d’infériorité et sa peur de nos pouvoirs n’est pas déraisonnable : elle n’aurait aucune chance en confrontation directe face à l’une d’entre nous. Sauf qu’il y aurait des conséquences à cela. Au moins pour nous. Tout est néanmoins pleinement contenu. Bien plus que chez nous. Jusqu’à un certain point. On aimerait être comme madame Darkhölme : que ses regards de détresse envers son frère et les larmes qu’elle retient ne nous affectent pas. Malheureusement, ce n’est pas le cas. A divers degrés. C’était bien pour cela que la majorité ne voulait pas énoncer ce qui n’est, au final, qu’une analyse superficielle. Rien de constructif là-dedans. Ça déclenchera simplement un refus de tout sans chercher à voir qu’il y a des raisons et des torts ; sans s’accompagner d’argument ou de preuves, d’ailleurs. Cela accroitra la méfiance et la défiance. Cela empirera.

Monsieur Xavier aussi est d’un victorien dont l’on devrait faire preuve, au début. Il a des pincements de lèvres et des froncements de sourcils jusqu’à ce qu’arrive l’écho d’une conversation passée. Un écho qui le trouble de ce que son observatrice perçoit. Qui l’endolori. On a fini par l’atteindre avec notre toxicité, lui aussi, alors même qu’on ne le voulait pas plus que les autres. La situation avait toujours été complexe entre nous mais la promesse d’aide, entre nous comme envers les autres, étaient son fondement. Un fondement se fissurant peut-être ici aussi, de part nos dires. Déplaisants. Douloureux. Francs. Pour lui aussi. Dans sa relation avec nous. Dans sa relation avec sa sœur. Sans doute Céleste a eu tort dans son diagnostic, même elle préférant éviter d’en parler pour cette raison, tout comme on estime qu’Esmé a eu tort d’en parler. Monsieur est un docteur en psychologie. Certes, le DSM-5 est un livre de psychiatrie mais les deux disciplines sont très proches : la psychiatrie cherche la guérison des troubles mentaux tandis que la psychologie cherche l’accompagnement des gens. Le Professeur indique à madame Darkhölme notre tort. Notre erreur de diagnostic. C’est cependant trop tard.

Raven se lève de son siège et se détourne. Cela détend celles de droite comme de gauche et attriste la plupart d’entre nous. Parler aux gens devient de plus en plus fatigant. On aimerait ne plus le faire lorsqu’on est nous-mêmes. La forme adamantine leur suffit. Madame veut s’échapper, au moins mentalement. Elle regarde le monde à travers la fenêtre. Elle pose la main sur ceux qu’elle va amener au monde. Elle pleure.

Toutes les cinq, on ferme les yeux avec regret.

Celles de droite et de gauche se penchent en avant, jusqu’à ce que leurs avant-bras soient sur leurs cuisses.
Celle du centre-droit, du centre et du centre-gauche se penchent en arrière, jusqu’à ce que leurs coudes touchent les accoudoirs malgré leurs bras croisés.

"Ce ne sont pas vos larmes qui vont éveiller mon pardon", rappelle Esmé. On ne peut pas être ainsi, rappelle Sophie. On ne doit pas être ainsi, rappelle Phoebe. On ne saurait pas être ainsi, rappelle Mindee. Quand est-ce que tout se termine, demande Céleste.

« Cette vérité, dégoutante comme vous dites si bien Mesdemoiselles, déclare finalement Mystique en faisant rouvrir nos paupières et relever nos visages vers elle alors qu’elle cite les paroles d’une seule d’entre nous en une généralisation qui doit plus lui convenir que les autres. Elle ne vous appartenait pas. Alors ce n’est pas la peine de venir vous en plaindre et de jouer les vierges effarouchées par ce que vous avez vu. »

Cela est vrai.

On n’a pas le droit de s’en plaindre. C’était un moyen. Pas une fin. On aurait dû se douter que la connivence terroriste allait jusqu’à copuler avec l’un d’entre eux. Même avant que mademoiselle Maximoff n’interfère avec la psychologie de madame Darkhölme. Magneto est-il le père ?

« Les X-Men ne sont pas mon armée personnelle destinés à satisfaire mes moindres désirs. Comment pouvez-vous penser cela avec tout ce que l’on fait ici ? »

Cela est vrai.

Difficile de concilier le fait que les X-Men n’agissent pas et soient là pour accomplir les désirs de Madame.

« Vous êtes si… étriquées. »

Cela est vrai.

On manque d’expérience du monde puisque la majorité que l’on y a acquise se trouve entre le Snap et l’arrivée à l’Institut. Avant et après ces événements, on a été protégées et isolées de la société humaine. Et cela nous convenait très bien.

« Vous avez beau être cinq, nous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. »

Cela est faux.

Si c’était vrai, on n’aurait pas réussi, en bien comme en mal, à toucher nombre de personnes très rapidement. En quatre mois et demi, on a tissé des amitiés et soutenus comme blessés tous nos proches ; ainsi que certaines autres personnes ne correspondant pas à cette catégorie. C’est néanmoins plus facile de considérer notre incompétence pour ne pas avoir à considérer nos propos. A chercher le vrai du faux. C’est plus aisé de considérer que l’on a tout vrai et que les autres ont tout faux. Comment avancer avec ce genre de personne ?

« Vous n’avez aucune capacité réflexive malgré vos cinq cerveaux. »

Cela est faux.

On aimerait bien des arguments et des faits pour accompagner cela. Pour étayer cela. Pour que madame Darkhölme ne soit pas que paroles alors qu’elle nous interdit de le faire. Cela lui ôterait au moins l’hypocrisie. Plutôt que de considérer son avis comme vérité.

« C’est désarmant et alarmant. Vous n’êtes que des… »

Cela aussi est vrai.

On acquiesce à cinq.

Celles de droite et de gauche se redressent en croisant les bras, baissant les visages sans quitter des yeux madame Darkhölme.
Celle du centre se retourne vers celle de droite, serrant les poings dans ses bras croisés.
Celle du centre-droit se tourne vers celle du centre pour la soutenir du regard.
Celle du centre-gauche se tourne vers le sol.

Pourquoi faire l’effort de chercher le vrai et le faux chez une personne qui ne le fait pas ? Parce qu’elle nous est supérieure et qu’on a été bien élevées. Si on est si stupides, pourquoi on a plus de responsabilités que Madame dans l’Institut ? On n’arrivera à rien. Phoebe, pourquoi tu nous défends pas ?

Le fait que lire un livre ou "je ne sais quoi" puisse permettre de savoir fait sourire avec mépris celles du centre, du centre-gauche et de droite tandis que les deux autres se retiennent de soupirer. C’est un concept intéressant de la part d’une professeure d’Histoire qui en a raté quarante ans et a bien dû consulter des livres pour apprendre sa matière ; sauf si elle a eu son poste par piston et non compétences, chose qui semble parfaitement probable. Après, le mépris de la connaissance écrite est la marque des illettrés et ceux-ci disposent généralement d’un coefficient intellectuel lacunaire ; ce qui expliquerait beaucoup concernant l’incapacité d’argumenter de Madame et le fait qu’il ait fallu le renfort d’une seconde professeure pour s’occuper de la géographie. Même s’il ne faut pas occulter un point : on n’a pas été formées en psychologie ou psychiatrie et on n’a pas pris les secondes nécessaires à apprendre cela dans l’esprit de quelqu’un l’étant. Sans doute que l’Institut pourrait user d’un psychologue mais sans doute également que l’on est trop bêtes pour le faire.

On n’a jamais mis le nez dehors ou presque malgré nos 23 et 18 ans. C’est vrai. Cela ne nous a pas empêché de comprendre Kali, Jean et même monsieur Xavier. Ou alors on avait tout faux envers eux. Comme pour notre affection. On ne les aime pas puisqu’on est incapables d’aimer.

Ce n’est pas un "si" lorsqu’il s’agit que Madame ait besoin d’un suivi psy. C’est une probabilité extrême. Trop d’orgueil, cependant. On aurait bien fait appel à un psychologue, nous aussi. Monsieur Xavier est diplômé mais trop proche de nous pour réussir à faire cela objectivement. Peut-être comme la médiation, d’ailleurs.

On n’a rien vécu et rien connu. Seulement les Années Sombres. C’est encore une exagération qui ne se lie à aucun fait ni aucun argument. C’est encore une parole. C’est encore du vent.

« Je ne suis pas crainte, mais respectée, je suis dure mais juste, continue-t-elle en déclenchant un bruyant fou-rire nasal à celle du centre-gauche qui s’attire les regards réprobateurs des quatre autres, et en aucun cas je suis adulée ou glorifiée par les X-Men ou les personnes vivant ici. »

Ce qui fait parti du besoin de reconnaissance évoqué précédemment et confirme l’analyse de Céleste plus qu’elle ne l’infirme. Madame ne le dit pas ainsi. D’un autre côté, elle s’envoie des fleurs. Elle respecte la consigne. Sauf que cela se résume à dénigrer les autres et s’élever elle…

"Pas un ange", cela pourrait ressembler à une mise en question si ce n’était pas suivi d’un "mais". L’un de premiers faits venus du passé de Raven arrive et il abonde dans le sens de nos craintes : "maltraitance émotionnelle sévère durant l’enfance". L’interdiction de parler, déjà donnée puisqu’il faut se contenter d’acte et déjà contredite par celui qui détient véritablement l’autorité ici de notre point de vue, ne change rien au fait. Pareil traumatisme mérite un suivi psychologique. Pour le bien de la personne. Comme le fait de voir sa personnalité altérée télépathiquement. Admettre un problème est la première étape pour le résoudre. Une étape dont Madame ne semble pas vouloir approcher le seuil.

On ne sait rien. On ne sait pas qui elle est. On sait juste ce que l’on perçoit et analyse de ce qu’elle nous montre. Cela ne lui plait pas donc c’est forcément faux. On a déjà avancé nos arguments et peut-être Esmé aurait-elle dû prendre des exemples à chaque fois plutôt que les laisser au choix. Après, c’était un effort que Madame ne fait pas.

« Ne me reprochez pas ce que vous n’arrivez pas à faire malgré tous vos efforts, vous n'arrivez pas à ressentir de l'amour pas moi. »

Cinq sourires tristes. Quatre paires d’yeux qui se baissent. La cinquième se tourne vers les autres.

C’est pour cela qu’il faut arrêter d’essayer d’avoir de l’affection envers eux tous. Affection n’est pas amour. Esmé, la ferme. Sérieusement, la ferme. Vraiment, Esmé.

L’enchainement de questions rhétoriques amène les postures à s’harmoniser. Toutes les cinq, on croise les bras et baisse les visages alors que nos dos se redressent. Les visages se crispent pour ne rien dire et laisser paraitre le moins possible. Les poings de celles du centre et de droite se serrent lorsqu’il est question de "se cacher derrière une sœur pour dire les choses".

Peut-être qu’on savait que cela n’apporterait rien de bon et qu’aucun de nos mots n’aurait d’autre effet que de déclencher un refus sans considération ? Peut-être qu’on ne voulait pas simplement utiliser la consigne pour amener à un conflit d’autorité afin de pouvoir choisir à quelle autorité on en répond ? Peut-être qu’on ne voulait pas blesser encore plus une personne qu’on déprécie et dont on a peur car, malgré notre incapacité à aimer, on est capables d’empathie contrairement à elle ?!

Est-ce cela, la haine ?

Alors que la question s’adresse à "Charles", qui n’est pas considéré comme directeur ou médiateur mais bien Charles, la déclaration finale se fait en nous regardant nous. Et chacune de nous soutient le regard avec une expression identique, les traces de larmes tant sur nos visages que sur celui de Madame. Les yeux de Mystique sont vrais, pour une fois. Cela ne nous dérange pas. Les yeux de Mystique sont froids et dur, comme toujours. Heureusement que l’on est trop stupide pour voir au-delà des apparences. Sans doute a-t-elle raison sur ce point aussi : Monsieur n’est pas médiateur ou directeur.

Le silence.

Tous les regards rivés vers le seul homme de la salle.

Celles du centre, du centre-droit et de droite finissent par détourner les yeux en grimaçant. Elles sont désolées.
Celle de gauche finit par abaisser les épaules en grimaçant. Elle comprend.
Celle du centre-gauche finit par soupirer en grimaçant. Elle est lasse.

Nos regards se retournent vers elle. Les trois adultes sont particulièrement froides, leurs paupières se plissant. L’autre adolescente penche légèrement la tête en avant puis sur le côté, les fixant tour à tour. L’incriminée baisse le visage et hausse les épaules sans décroiser les bras.

Ne soyez pas désolées de l’avoir mis dans cette situation : il s’y est mis tout seul. C’est ce qui arrive lorsque l’on cherche à aider les autres : on se blesse pour eux. Esmé, la ferme. Esmé, merde ! De quoi avoir envie de les laisser se débrouiller. Vous n’êtes pas capables de l’aimer alors arrêtez de faire semblant ; c’est plus facile. Les filles, stop. C’est toi qu’on n’aime pas. On comprend la volonté de soutient Esmé mais c’est vraiment pas la bonne manière. On peut pas juste rejeter tout le monde et rester entre nous ? +1 Céleste. C’est pas une solution. C’est déjà ce qu’on fait avec les formes adamantines. Jean mérite pas ça. Donc on peut le faire.

La discussion continue alors que l’on se resynchronise pour exclure les observateurs extérieurs.
La discussion s’interrompt alors que monsieur Xavier prend finalement la parole.

Il le fait avec une difficulté perceptible, témoin qu’il est lui aussi blessé par tout cela et qu’on a tout gagné avec cette discussion. Il le fait pour parler des X-Men. Sont-ils si importants ? Toute cette médiation n’est-elle que pour nous recruter ?

Pas le projet de madame Darkhölme à la base. On l’écoute avec une attention fermée. Madame Darkhölme, monsieur Xavier, monsieur McCoy, Magneto, d’autres qui ne sont malheureusement plus là.

La suite fait se serrer les gorges et les bras contre les torses. Les lèvres se pincent. Les regards se plissent. "Erik". "Des erreurs". "L’aider à plusieurs reprises". "Avant qu’il ne soit trop tard". Le terroriste a dévasté le Caire et fait une tentative de génocide sur l’Humanité. Comment cela ne peut-il pas être trop tard ? Comment peut-on nous craindre nous, avec l’Arme XIV, alors que l’on ne craint pas cela ?

Les yeux des trois adultes se ferment lorsqu’elles comprennent, là où ceux des deux plus jeunes se tournent vers les trois autres. On avait raison de craindre. Ce n’est cependant pas des X-Men que l’on devait, que l’on doit, se méfier. C’est de monsieur Xavier lui-même. On doit voir le fait que cette loyauté pratiquement aveugle s’applique aussi à nous. Sinon on se contenterait de présenter nos démissions maintenant et de partir. Car cela a à voir avec l’Institut. C’est dans ces murs que les choses se passent. C’est des membres de son personnel que cela implique. Toute personne au courant est aussi complice des crimes que Magneto commettra que l’est monsieur Xavier. Peut-on réellement se satisfaire du fait qu’il ne nous jettera pas dehors qu’importe les actes que l’on puisse faire car il ne le fait pas d’un monstre comme Magneto ? N’est-ce pas ce genre de comportement qui amène à pouvoir accumuler en toute tranquillité les traumas et les problèmes sans avoir jamais à essayer de faire mieux ? N’est-ce pas essayer de faire mieux que de faire cette médiation ? Est-ce réellement une médiation ou juste une énième tentative de nous recruter dans les X-Men ? C’est trop. Tout simplement trop. "Il n’est pas une menace pour nous ou pour nos élèves". Intérêts privés. N’est-il pas une menace pour les autres, au-dehors de l’Institut, voire pour l’Humanité entière comme il l’a déjà été par le passé ?

Nous avons déjà discuté de tout cela avec monsieur Xavier. C’est complexe. C’est problématique. C’est blessant. Pour lui. C’était inévitable.

Vous ne pouvez pas lui faire confiance. C’est triste mais c’est vrai. Ça fait tellement mal. Tout le monde en souffre. On prend la forme adamantine ?

Nous avons déjà discuté des Masques avec monsieur Xavier. On ne le voyait pas X-Men, à l’époque. On sait à quel point cela l’a ébranlé. On sait "plus que quiconque" ? Plus que madame Darkhölme ? Sans doute a-t-il fait une erreur en se confiant à nous plutôt qu’à elle. Ou alors c’est une confirmation de la vision biaisée d’elle-même de Mystique. Si Madame nous est tellement supérieure et qu’on n’en sait tellement rien alors pourquoi Monsieur n’est pas aller la voir elle ? N’aurait-elle pas faite mieux avec tout son amour qu’on ne comprend pas et toute son empathie qu’on est incapable de voir ? On ne doit pas penser ainsi, on le sait, mais cela vient du cœur. Monsieur ne veut pas parler plus de lui afin de tenir son rôle ici. Au final, cette médiation le détruit autant que nous toutes ; Madame incluse. N’était-ce pas plus simple pour eux avant que l’on arrive ? Ne serait-ce pas mieux sans nous ?

On déglutit et on acquiesce au fait qu’il vaut mieux que l’on n’en parle pas maintenant. On est là pour parler sincèrement même si c’est déplaisant, douloureux et franc, mais pas envers lui. De plus, les Masques sont du passé : les erreurs ont été faites et les enseignements tirés. C’est d’ailleurs l’une des raisons de madame Darkhölme d’être venu nous recruter : agir. On soupire nasalement. Puis on fixe celui qui va autant lâcher que tout le monde ici. Il ferme les yeux.

Ceux de celle de droite se tournent vers madame Darkhölme. On se souvient toutes de ce que les trois adultes ont fait pour soutenir Charles lorsqu’il était devant la tombe de Darwin, après les attentats. On aimerait le refaire, toutes. Ce n’est cependant pas notre place. Alors celle de droite fixe la sœur de Charles et désigne ce dernier du nez. Venez, Raven. Venez vers lui car vous en avez tous les deux besoins.

Le regard de Charles le reconfirme bien vite. Puis les mots. Il reconnait ses limites. Il énonce son amour. On l’écoute avec cinq petits sourires. On l’écoute la défendre et nous conseiller de continuer. Sa sœur vaut la peine que l’on découvre qui elle est. Sa sœur vaut la peine que l’on se batte pour elle. Sa sœur faut la peine qu’on l’aime pour ce qu’elle est vraiment.

Dommage que l’on ne puisse pas aimer.

L’un des rares points sur lesquels sa sœur et nous sommes en accord.

Le silence revient alors que nos regards se tournent les uns envers les autres. Nos bras restent croisés. Nos visages restent tristes mais sont emprunts d’une acceptation douce.

Nous nous sommes dit beaucoup de choses, déplaisantes et douloureuses, et tout le monde a été servi et desservi. La conclusion de monsieur Xavier nous ramène à lui comme à Madame. Il était important de le dire, afin de finir de toute détruire pour recommencer. Comme avec le reste de notre vie. Peut-être était-ce pour cela qu’il était important de le faire dès maintenant, lorsque l’on ne dort plus ni ne mange plus et que l’on n’a plus envie d’accomplir quoi que ce soit autre qu’attendre qu’on nous active ; surtout pas si cela implique des gens extérieurs à Jean ou nous. Il faut du temps. Quelques mois, minimum. Digérer ce qui a été dit. Sortir de la dépression. "Puis essayer de voir au-delà. Vous découvrir autrement". On acquiesce en taisant l’absence totale d’envie de faire tout cela. Attendre qu’on nous utilise pour le bien de l’Humanité nous convient. S’isoler de ceux qui peuvent devenir nos adversaires de demain aussi. Laisser chacun gérer ses problèmes comme ceux qui ont envie de souffrir des problèmes des autres le faire à leur guise.

« Factuellement, conclut-on à cinq à notre tour avec une voix neutre, c’est lorsqu’il s’agit de venir en aide aux autres que nous parvenons à… collaborer au mieux.

- Capturer mademoiselle Maximoff,
précise celle de gauche.

- Protéger l’Institut d’un cambrioleur, précise celle de droite.

- S’assurer que le World et nous-mêmes ne blessions pas trop nos proches, précise celle du centre.

- Arrêter de blesser monsieur Xavier, précise celle du centre-gauche.

- Je me propose d’inclure madame dans l’accompagnement personnalisé que j’effectue auprès d’élèves de ses classes, expose celle du centre-droit. Sous réserve de son intérêt et de l’impact mesuré sur son horaire, afin de ne pas nuire à sa santé par surcharge de travail. »

Heureusement qu’on n’est pas flagorneuses. Je suis fière de toi Mindee. Bonne survie. J’espère juste que ça sera une collaboration et pas un directorat. N’oublie pas qu’aucune de vous deux n’est psychologue donc pas de suivi psychologique pour les élèves. Et qu’on est toutes trop stupides pour faire ce travail ! Les filles, vous n’aidez pas. De toute façon comment vous voulez qu’on fasse nos travails correctement actuellement ? Y’a pas d’arrêt maladie ici, c’est forcément congé sans solde il me semble. De toute façon, on a la solution.

« Afin de limiter notre manque d’efficacité, commence celle de droite avec regret.

- Dû au trouble psychiatrique dont nous souffrons actuellement, continue celle du centre avec regret.

-  Ainsi qu’à l’impossibilité de consulter un professionnel, commente celle de gauche avec regret.

- Par inadaptation de la formation classique à une activité psychique en système complexe, complète celle du centre-gauche avec regret.

- Nous allons continuer d’effectuer nos horaires sous forme adamantine pour les concernées, concluent les trois adultes avec regret.

- Et nous resterons isolées en chambre afin d’impliquer le moins de personnes possibles dans la complicité du crime que constitue notre présence ici, concluent les deux adolescentes avec regret.

- Nous vous demandons de nous excusez si cela entraine des retards sur la progression de cette médiation, conclue-t-on à cinq avec regrets. Cela étant, nous vous remercions de l’avoir organisée. Ainsi que de tout ce qui a été dit. »

Nos lèvres se closent alors que nos bras n’ont pas bougé, toujours croisés au niveau de nos ventres. On a proposé une piste de travail et on attend qu’elle soit jugée. On pense fâcheusement qu’elle n’est pas celle attendue.

« S’il faut que cela passe par les X-Men… ainsi soit-il. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptyVen 8 Sep 2023 - 19:01





Divergences


divergence : nom féminin (latin divergentia)
1. Situation de deux lignes, de deux rayons qui vont en s'écartant.
2. Différence, désaccord entre les opinions, les intérêts des personnes, des groupes ; opposition : exemple : Des divergences d'intérêts.
@Charles Xavier  &  @Stepford Cuckoos  
Le 4 novembre 2024

La douleur que je ressentais intérieurement était intense et profonde. Comme si on venait de me poignarder en plein cœur. J’étais à nouveau cette petite fille seule, effrayée, abandonnée. Les paroles de Charles sur Erik me troublèrent. Leur relation avait toujours était tellement compliquée. Et notre relation à tous les trois également et je savais que je n’avais pas vraiment facilité la tâche. Ce fut d’ailleurs à cet instant précis que ce qui me trottait en tête depuis plusieurs jours se confirma dans mon esprit. Je devais savoir. Je devais savoir qui de Peter ou Erik était le père de mes enfants. Il le fallait absolument. Ils avaient le droit de le savoir. Charles aussi. Et … moi aussi quelque part, même si c’était à moi que j’avais pensé en dernier. Très certainement à cause de ma personnalité narcissique et égocentrée c’était bien connu. C’était étrange de voir que la description que faisait de moi les Cuckoos, pouvait ressembler à s’y méprendre à celle que certains pouvait faire de Stephen.

Un regard de nouveau vers Charles, je sentais la tristesse dans ces mots ainsi qu’une déception profonde. L’attitude et ce que pouvait penser les Cuckoos de lui devait le décevoir car je savais qu’il s’était attaché à ces trois jeunes femmes. Je ne comprenais absolument pas pourquoi mais je ne pouvais pas le juger sur ces sentiments. Son regard se tourna vers moi et mes yeux croisèrent les siens, l’espace d’un instant, ce fut le silence, et il n’avait pas besoin de prononcer les mots pour que j’y lise un « Je t’aime ». "Je t’aime aussi Charles. Je ferais tout pour te protéger même si c’est de moi-même, tu es ma famille ", furent mes pensées à cet instant, ignorant si oui ou non il était avec moi par la pensée. J’avais tellement ce besoin de me retrouver dans les bras de mon frère… Mais je me retenais. Je refusais de me montrer dans une position de telle faiblesse devant mes bourreaux. Devant ces femmes qui visiblement avait le cœur fait de la même matière que leur forme adamantine. J’avais déjà beaucoup trop laissé apercevoir ma faiblesse face à cette vitre. Je n’aurai pas dû pleurer. Nous en avions besoin tous les deux, mais je me refusais à me laisser aller dans un tel moment d’intimité devant des yeux qui, jugeraient et critiqueraient avec un regard étriqué tout ce que je ferai ou je dirai.

Ma bouche demeure close, au risque d’être froide, méchante et antipathique. Je ne supporterai pas pour aujourd’hui une autre analyse psychologique bidon de ma psyché. Mes yeux se contentent de regarder les cinq sœurs, et mes oreilles de les écouter.

M’inclure dans l’accompagnement personnalisé ? Mais à quoi bon ? Je n’ai rien à faire là-bas…. Et cela va encore me prendre plus de temps. Moi qui en ai déjà si peu. Etonnamment cependant, je ne prends pas la parole pour refuser en bloc. Ce qui en théorie aurait dû être ma réaction. Je reste muette. J’attends la suite. Je n’ai aucune piste à proposer de mon côté. Rien de toute cette entrevue n’était prévue. Et celle que j’avais proposé ne semblait pas plaire du tout. Avais-je envie de réfléchir à une alternative ? Non. Pas maintenant. Tout ce que je souhaitais maintenant c’était expulsé ma rage et mon chagrin par n’importe quelle manière. Je savais celle que je préférai mais je ne pouvais pas là tout de suite. Il fallait ue je parte de cette pièce le plus rapidement possible.

Puis mon attention fut attirée par les paroles prononcées par une des sœurs, je ne savais toujours pas laquelle parlait d’ailleurs… Les X-Men ? Après leur analyse en carton de ma personnalité et leurs mots si durs envers mon frère au point de le déstabiliser ? Je restais interdite, et fit quelques pas me dirigeant vers Charles. Je déposais une main sur son épaule, la pressant légèrement n’ayant pu me retenir d’un contact plus longtemps que cela, même si c’était bien peu par rapport à ce dont j’avais besoin.

- Amen.

Fis-je d’une voix triste en embrassant la tempe de Charles restant quelques secondes de plus que nécessaire comme pour me connecter à lui de cette manière, avant de marcher en direction de la porte. Avant de la refermer derrière moi, je balayais la pièce du regard avec tristesse m’attardant sur chacun des interlocuteurs de mon procès. Une fois la porte close, je restais immobile pendant de longues secondes un besoin profond émergeant en moi.

Stephen. J’avais le besoin de me sentir aimer.


belle âme


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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptyDim 24 Sep 2023 - 13:13



Divergences


Charles, les Cuckoos et Raven


Lorsque les Cuckoos reprirent la parole, ce fut, au grand soulagement de Charles, pour énoncer des faits et proposer des solutions. Elles avaient vidé leur sac, à présent il s'agissait de trouver des manières d'avancer. Et elles avaient raison, tous dans cette pièce voulaient aider les autres, à leur manière, et ils étaient doués pour cela. Charles esquissa un doux sourire lorsque l'une des plus jeunes parla d'arrêter de le blesser. Il ne leur en voulait pas. Il était attristé de la situation, tout simplement.

La proposition de Mindee n'était pas inintéressante. C'était un premier pas. Tenter de collaborer avec Raven, sur un sujet autre que la protection du monde. Se rapprocher sur le plan professionnel. Ce pouvait être un bon début. Elle prenait de plus en compte l'intérêt et la santé de Raven.

Les sœurs évoquèrent ensuite leur trouble psychiatrique, précisant à regret qu'elles ne pouvaient pas le traiter - ce qui était discutable, mais ce n'était pas le sujet actuellement - et expliquant comment elles allaient travailler et s'impliquer dans la vie de l'Institut. Poursuite du travail sous forme adamantine pour les plus âgées, isolement en chambre pour les plus jeunes. C'était d'une tristesse extrême. Mais Charles n'avait pas à discuter de ce choix pour le moment.

Lorsqu'elles le remercièrent pour cette médiation, il hocha sobrement la tête. Le moment avait été douloureux, mais il était essentiel qu'ils en soient passés par là. Le mal nécessaire. Il ne pouvait qu'espérer que les choses allaient à présent s'améliorer. Quant à la nouvelle évocation des X-Men... après tout ce qui venait d'être dit, ce n'était probablement pas une bonne idée. Pas tant que les six femmes n'auraient pas dépassé leurs préjugés et n'auraient pas appris à s'apprécier. Ce qui pourrait ne jamais arriver.

Raven restait interdite. A l'évidence, elle se retenait d'ajouter quoi que ce soit. Elle devait songer que tout ce qu'elle pourrait dire à ce stade ne ferait que jeter un peu plus d'huile sur le feu. Elle posa une main sur l'épaule de Charles, et celui-ci posa sa main sur la sienne, pour un contact certes léger et rapide, mais symboliquement fort. Ils étaient toujours là l'un pour l'autre.

Après un dernier mot et une bise sur la tempe de Charles, après un dernier regard triste sur lui et les cinq sœurs, Raven quitta la pièce. Une fois de plus, il aurait aimé pouvoir aller la consoler. Mais il restait les cinq sœurs, qui depuis leur retour du World étaient plongées dans une profonde dépression. Il n'était pas certain de pouvoir les aider. Mais il essaierait quand même.


« Je suis désolé de vous avoir imposé ce moment pénible. Mais je reste convaincu qu'il était nécessaire. »

Le cercle de discussion n'avait plus de raison d'être. Il en sortit donc, avançant son fauteuil vers le minibar. Il se servit un grand verre de whisky, ne cachant absolument pas le besoin de réconfort chimique qu'il éprouvait, à défaut de réconfort physique ou psychologique. Tout en se servant, et tournant le dos aux Cuckoos, il reprit la parole.

« Vous n'avez plus confiance en moi. Je l'entends. Je ne le comprends pas, mais je l'entends. »

Après avoir bu une longue gorgée, il fit pivoter son fauteuil et regarda chacune des sœurs avec une douce tristesse.

« Essayez, je vous en prie, de ne pas vous focaliser sur ma relation complexe avec Erik. Il est l'une de mes principales faiblesses, j'en suis conscient. Tâchez de considérer le reste. Tout ce que j'accomplis ici. Tout ce que nous pourrions accomplir ensemble. »

Nouvelle gorgée. Il n'attendait pas de réponse. Pas dans l'immédiat. Beaucoup de choses devaient être dites, avaient été dites, à présent il fallait laisser les choses se décanter. Il aurait aimé leur proposer explicitement son aide pour surmonter leur dépression, mais il savait à présent qu'il n'avait plus cette place pour elles. Elles ne lui faisaient plus confiance. Il leur fallait reconstruire leur relation. Cela prendrait du temps. Il espérait pouvoir à terme se défaire de cet atroce sentiment d'échec.

« Vous pouvez disposer. »

Il préférait le leur signaler, pensant qu'elles n'oseraient peut-être pas bouger ni sortir de la pièce sans son accord. Pourtant elles devaient, tout autant que Raven, voire plus encore, avoir envie de se retrouver seules.
Et lui, de quoi avait-il envie ? La solitude ne lui convenait guère. Tout comme Raven, il avait besoin de se sentir aimé. Il avait surtout besoin que l'on ait besoin de lui. Triste soirée pour le professeur Xavier.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptyJeu 5 Oct 2023 - 17:17




Divergences

Alors que celle de droite demande du visage à Mystique de venir soutenir son frère, les réponses de cette dernière sont un regard affectueux et le silence. Peut-être n’ont-ils pas besoin de plus. Sans doute est-on de trop. On partira si on nous le demande. On n’importe moins, à nos yeux, que Charles. Enfin, à 80% de nos yeux. Ceux de madame Darkhölme reviennent vers nous avec froideur. Ce qu’on lui propose pour essayer que la médiation comme notre relation progresse ne la tente pas. Reste à savoir si elle s’y forcera. Personne ne lui fera. On suppose que les choses continueront donc comme elles le font actuellement. Rien d’étonnant. Rien de décevant concernant nos opinions d’elle. On craint simplement faire des efforts pour rien. Sans doute en vaut-elle la peine, comme l’a dit monsieur Xavier, mais si tous les efforts de madame Darkhölme se résument à parler d’elle… on n’avancera jamais.

Le fait de la voir en suivi de ses élèves est un bon test pour voir si elle en a quelque chose à faire, considère Esmé. Tu déformes l’intention de Mindee là, souligne Sophie. L’un n’empêche pas l’autre, accepte Sophie. On ne veut pas devenir comme cela, rappelle Mindee. Même si cela serait plus facile, demande Céleste.

Monsieur Xavier a l’air plus satisfait de notre proposition, même si elle n’obtient aucune réelle réponse. Une bouteille lancée à la mer. Il faudra attendre de voir si elle est récupérée. Parallèlement, le médiateur acquiesce à nos remerciements.

Lorsqu’il est finalement question de l’épée de Damoclès qui est au-dessus de nos têtes, Mystique répond comme à son habitude. Elle s’en vient néanmoins vers monsieur Xavier et l’on détourne le regard afin de s’apprêter à partir. A céder la place. A lui reconnaitre sa position, comme avec monsieur LeBeau, et à lui laisser l’intimité nécessaire pour être avec son frère. Pas son directeur, pas son médiateur, son frère.

« Amen. »

On tourne toutes les yeux vers eux avec surprises, avant de pencher nos têtes sur le côté d’incompréhension. Il y a le contact à l’épaule qui signifie que l’on est de trop mais il y a une exclamation religieuse que l’on ne comprend pas. Il y a le contact à la tempe qui signifie que l’on est de trop et l’on détourne nos regards avec pudeur afin de les ramener vers notre destination : la porte. Raven, non pas madame Darkhölme ou Mystique mais bien Raven, va être là pour son frère en ce temps de besoin. En ce temps où ils en ont tous les deux besoins. C’est ainsi que cela doit se terminer. L’entraide fraternelle entre eux, l’entraide sororale entre nous. Tout est bien qui ne finit pas trop mal.

Puis Raven part. Madame Darkhölme. Mystique.

On ne comprend pas. N’a-t-on pas été assez rapides ? N’a-t-elle pas pu attendre quelques instants de plus ? N’a-t-elle pas compris ce que lui demandait Phoebe ? Ne peut-on même pas espérer cela d’elle ? Ou Charles n’a-t-il pas besoin de plus de soutien et d’attention que cela ? Ne serait-ce pas pour ces mystères que l’on a été celles à aller le trouver quand il en avait besoin et non sa sœur ?

Cinq inspirations perturbées et tristes répondent à un regard tout aussi triste qui s’arrête sur chacune des personnes à les avoir. Pourquoi, madame Darkhölme ? Pourquoi partir avant nous ? Cachez votre mal-être est-il plus important que le partager avec votre frère ?

« Je suis désolé de vous avoir imposé ce moment pénible, nous dit Charles en nous amenant à nous retourner vers lui, dix épaules et cinq visages bas alors que tous les bras restent croisés. Mais je reste convaincu qu'il était nécessaire.

- On comprend,
répond-t-on toutes ensemble, d’une même voix. Tout détruire pour pouvoir reconstruire. »

On acquiesce avant qu’il ne quitte sa position de médiateur pour prendre celle d’homme. D’un homme esseulé qui se blesse à s’occuper des blessures des autres. D’un homme qui nous a dit un jour qu’il avait tendance à penser que le monde s’effondrerait s’il n’était pas là pour en porter le poids sur ses épaules. Notre monde s’est effondré et cela a eu des conséquences sur le sien. Il avait l’habitude que les autres comptent sur lui sans que la réciproque soit vraie. Chose expliquant beaucoup de sa relation avec sa sœur, maintenant qu’Esmé y pense, et signifiant aussi la conclusion qu’il avait eu alors. Il a besoin de nous. Plus qu’on ne semble le pense. Plus qu’on ne le pense.

Il sait qu’il a perdu notre confiance et cela nous amène à relever les yeux vers lui, à défaut de le faire des épaules et des visages. Il l’entend. Il ne le comprend pas mais il l’entend. Nos regards le quittent pour s’échanger entre nous ; surtout entre les trois adultes. Les trois qu’il connait. Les deux autres, qui le connaissent aussi bien que les précédentes mais dont la relation n’est pas réciproque, se concentre à le regarder lui. A le regarder boire. A le regarder comme aucune autre d’entre nous, voire de l’Institut et possiblement sa propre sœur, ne l’ont jamais vu.

Celle de droite ferme les yeux, bras croisés aussi serrés que ses lèvres sont pincées. Colère.
Celle du centre retient ses larmes, bras croisés aussi serrés que ses lèvres sont pincées. Tristesse.
Les trois autres regardent les deux premières, bras croisés aussi serrés que leurs lèvres sont pincées. Leur spectre émotionnel est entre elles.

Cela ne change pas alors qu’il est question d’une demande de la part de Charles. Vis-à-vis de sa relation avec "Erik". L’une de ses principales faiblesses. Il faut considérer le reste. Ce que monsieur Xavier accomplit "ici". Ce que nous pourrions accomplir ensemble. "Tout ce que nous pourrions accomplir ensemble".

Nous sommes des armes. Des outils. Peut-être que trois d’entre nous sont "humaines, dans le sens noble du terme" mais les deux dernières n’ont pas eu cette évolution. Elles ne pensent pas avoir l’occasion de l’avoir à l’Institut. Il est trop isolé de la réalité des mutants comme des humains. Il manque de gens pour parler de l’acceptation de soi et des autres en connaissance de cause, non comme un concept théorique mais qu’ils ne pratiquent pas. Il manque d’ambition politique, publique et psychologique. Tout simplement parce que Charles Francis Xavier ne peut pas tout faire tout seul. On voit ce que l’on pourrait accomplir ensemble. On imagine à quel point on pourrait être utile. On imagine Phoebe en politicienne, comme elle y aspirait autrefois. On imagine Mindee en chargée de communication ou maitresse de conférences, comme elle y aspirait autrefois. On imagine Céleste en psychologue, comme elle y aspirait autrefois. Puis on se rappelle qu’on est incapables de tout cela et qu’on n’est bonnes qu’à servir. On est les Stepford. On doit subordonner nos vies et nos carrières aux intérêts de quelqu’un d’autre, lui montrant soumission et dévotion quoi qu’il fasse. On a échoué à être nous-mêmes. Mystique nous adorerait si on le redevenait. Tout le monde nous adorerait si on le redevenait.

C’est pas plus mal qu’elle vous ait rejetées d’abord et que vous ayez cassé sa confiance ensuite, affirme Esmé. C’est vrai qu’il valait mieux l’être pour monsieur Xavier et monsieur McCoy, note Sophie. Comment lui dire, se demande Phoebe. En étant maladroite, lui répond Mindee. Est-ce vraiment nécessaire, lui demande Céleste.

« Vous pouvez disposer. »

Fais-le Phoebe. Pas pour ces raisons, Esmé. Vous foutez le bordel dans ma tête ! Fais-le pour tes raisons, ça n’implique en rien les siennes. Offre-lui le choix, Phoebe.

« Et vous pouvez venir avec nous, répond celle de droite en rouvrant les yeux, plus sèche qu’elle ne le voudrait. Ou aller retrouver votre sœur.

- Ou mademoiselle McTaggert,
propose celle du centre avec une voix basse et des yeux humides, ainsi qu’un petit haussement d’épaule.

- Ou quiconque d’autre que vous-même, complète celle du centre-droit avec une voix forte et un index qui se pointe à proximité de monsieur Xavier, et ça. »

Elle désigne le verre puis la bouteille.

« Vous leur avez dit qu’il est très valorisant que les autres comptent sur vous et aient besoin de vous, intervient celle de gauche, qui n’était pas là lorsque les mots ont été prononcé mais s’en souvient parfaitement. "Mais c’est aussi un fardeau lourd à porter, par moment".

- "Mais c’est votre responsabilité",
interroge celle du centre gauche en haussant les épaules sans être convaincue. Vous n’aiderez personne quand vous aurez fini de vous détruire à essayer.

- Partagez le fardeaux,
demande-t-on à cinq.

- Si ce n’est pas avec nous, continuent celles de droite et de gauche, valorisez quelqu’un d’autre. »

Vous savez que cela ne change rien : plus il dépend de nous, plus on aura de pouvoir sur lui. Ce n’est pas une question de pouvoir, ni de confiance ou d’amour, mais que Monsieur ne soit pas seul. Je ne veux pas laisser mon supérieur ainsi. Le choix est sien mais nous lui avons donné. Va-t-on aller au parc ?

On est exténuées mais on fera face. Pas parce que Charles Xavier nous a montré de l’amour, puisque notre définition du sentiment est erronée et donc qu’il ne nous en a probablement jamais montré, ou parce qu’on a un jour pensé l’aimer, puisqu’on en est incapables et que les comportements appris de Père n’en sont pas. On fera face parce qu’on pense que l’homme en face de nous en vaut la peine.

Qu’importe nos différents et nos désaccords. Qu’importe qu’on s’écarte de plus en plus de lui et des autres. Qu’importe nos divergences.


RP terminé pour moi
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MessageSujet: Re: [Terminé] Divergences [Terminé] Divergences - Page 2 EmptySam 21 Oct 2023 - 22:58



Divergences


Charles, les Cuckoos et Raven


Lorsque Phoebe annonça à Charles qu'il pouvait venir avec elles, il fronça les sourcils et tourna vers elle un regard surpris. Il ne s'était pas attendu à cette réponse. Il ne s'était pas attendu à quelque réponse que ce soit. Il avait tenu son rôle de médiateur tant bien que mal, et la médiation était terminée. Cette douloureuse parenthèse qu'il avait ouverte malgré elles était refermée, à présent la vie reprenait son cours, Raven était partie et les filles pouvaient rejoindre leur chambre. Ce que lui-même allait faire importait peu. C'était du moins ce qu'il avait pensé.

Il ne s'agissait pas de lui. Et pourtant elles s'inquiétaient pour lui. Elles ne voulaient pas qu'il soit seul. Oh, bien sûr, il aurait aimé aller se blottir dans les bras de sa bien-aimée. Mais il ne quittait que très rarement l'Institut en semaine - il ne quittait que rarement l'Institut, tout court. De toute façon Lynda travaillait, soit à l'hôpital soit au refuge. D'autres avaient besoin d'elle. Charles adressa néanmoins à Mindee un sourire qui se voulait rassurant lorsqu'elle désigna la bouteille. Il aimait le whisky, mais ce n'était pas un problème. Un simple réconfort de l'instant, pas une forte dépendance, ni une solution à quoi que ce soit.

Puis les plus jeunes poursuivirent le discours des plus âgées, en prenant moins de gants que les triplées. Il entendait ce qu'elles disaient. Il était touché qu'elles s'inquiètent pour lui et tentent de l'aider à leur tour, à leur manière. Mais aider les autres était tout ce qui comptait pour lui. S'il devait se détruire lui-même en le faisant, alors il en serait ainsi. Cela dit, il ne pensait pas que cela arriverait. Il gardait en mémoire ce que lui avait dit son alter-ego plus âgé : c'est le plus merveilleux des dons que de pouvoir endurer la souffrance des autres sans en être brisé, et ce don trouve sa source dans le pouvoir le plus humain qui soit : l'espoir.


« Tout ira bien. »

Rien ne pouvait permettre de l'affirmer, et pourtant il y croyait. Il était un éternel idéaliste. Et il savait très bien comment cacher ses propres doutes, ne pas montrer ses propres faiblesses, afin que son idéal ne s'écroule pas. Il ne pouvait pas partager son fardeau. Mais cela ne le dérangeait pas. Son sourire se fit légèrement désolé lorsqu'il haussa les épaules et répondit avec douceur :

« Je ne peux pas. Néanmoins… d'avoir quelqu'un dans mon entourage qui ait conscience de ce fardeau… de savoir que j'ai cette possibilité de le partager, si tant est que j'y arrive un jour… cela m'est déjà d'un grand réconfort. »

Elles n'avaient plus confiance en lui, mais lui avait confiance en elles. Elles étaient bien plus solides, et bien plus humaines, qu'elles ne le pensaient actuellement. Elles finiraient par le comprendre, par le voir dans ses yeux ou dans ceux d'autres personnes. Il y avait toujours de l'espoir.

« Merci. »

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