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 [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars...

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MessageSujet: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyJeu 15 Juin - 20:58

Il me l’a dit.

Que je pouvais venir quand je voulais. Pour parler de tout et de rien. Pour parler de lui. Je me suis dit, à ce moment-là, que ça devait se voir sur mon visage comment je me sentais. J’ai jamais été très doué pour cacher mes émotions, surtout celles-là.

J’ai dit oui, évidemment. On va pas dire non au Dr Strange, c’est genre suicidaire ou un truc aussi con. Mais j’ai pas réussi. Plus d’une fois, je me suis retrouvé dans la rue, j’ai marché jusqu’aux marches qui menaient au Sanctuaire. Et je suis resté là, sans bouger. Secoué par tous ces souvenirs que je suis absolument incapable de gérer. Rongé par la perte de cet homme qui devenait, à mesure que les mois passaient, comme un père pour moi. Sans arriver à mettre des mots dessus, parce que c’est un exercice qu’on nous apprend pas à l’école. Pourtant, ces abrutis nous en ont fait des cours d’assistance psy et j’en passe quand les snappés sont revenus.

Vous savez, les trucs habituels. Gérer sa douleur, sa colère. Retrouver sa place. Je crois qu’il y avait aussi une histoire de deuil, avec toutes les étapes. Possible que j’ai juste écouté d’une oreille, ce qui est un peu con, parce que je me dis qu’en vrai, ça aurait été super utile pour moi. Mais non, j’étais trop occupé à me vautrer dans le déni. Ou la tristesse. Je sais plus trop. C’est pas des phases ça d’ailleurs ? Possible ouais.

Jusqu’à aujourd’hui.

En vrai, je sais même pas ce qui m’a poussé à venir jusqu’ici. Au 177A Bleeckr Street. Une adresse que j’ai fini par connaitre par cœur à force de passer sans m’arrêter. Me connaissant, je vais encore manquer de courage et faire demi-tour, comme un ado qui réussira jamais vraiment à devenir l’adulte que Tony entrevoyait chez moi.

… ouais, j’ai déjà pensé à consulter. Mais franchement, vous voudriez que je lui raconte quoi au psy ? Ma vie ? Mes pensées ? En tant que Peter ou Spider-man ? Dans tous les cas, ce serait un coup à me faire enfermer. Ou à devoir m’enfuir par la fenêtre. Et ce serait un peu contreproductif. Ou alors, je pourrais juste parler du deuil de mon…

Ouais bon.

Bref.

Je finis par monter les marches, plutôt fier vu que, jusqu’à présent, j’avais pas réussi à aller aussi loin. Et je tends la main, serrant le poing pour frapper à la porte. Avant de laisser échapper un profond soupir. « C’est stupide… » Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Ce serait quand même mieux de rentrer. Et de faire avec les cauchemars qui reviennent, de façon trop récurrente pour que j’arrive à continuer de faire semblant encore bien longtemps. Je vois que May s’inquiète, MJ fronce encore plus les sourcils que d’habitude. Et Ned m’a interdit de Redbull.

« Tony aurait déjà frappé et serait entré sans même attendre qu’on lui répondre. » Cette pensée me fait sourire, même si mon regard brille un instant d’une émotion que je contiens de moins en moins bien. Et je finis par poser la paume de ma main sur le bois, sans trop savoir quoi faire. Mais j’ai pas besoin de réfléchir plus longtemps que, dans un grincement qui existe que dans ma tête – parce que ce genre de porte peut QUE s’ouvrir de cette façon – les doubles portes s’ouvrent. Toute seule évidemment, sinon c’est pas drôle.

J’enfonce mes poings dans les poches de mon jeans et je reprends mon souffle, avant de faire un pas à l’intérieur. Porte fermée derrière, comme par magie – AHAHA. Hum. Heureusement que personne voit dans ma tête hein. Et j’ai un temps, regardant autour de moi, cherchant vaguement quelqu’un. « Bonjour ? C’est Peter. Je… j’ai été invité à venir pour euh… parler. » Voilà, voilà. Je me balance un peu d’avant en arrière, talons, pointes. Et encore talons. Puis les pointes. « Docteur Strange ? M’sieur Stephen ? … quelqu’un ? » Ouais, va ptet falloir que je bosse un peu mes entrées en matière quand je suis en civil. Y a vraiment une nette marge de progression.
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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyLun 19 Juin - 11:47




C’est l’histoire d’une araignée qui fait des cauchemars…

Samedi 30 Novembre – 10 : 46 A.M.

« Concentrez-vous. »

Pourquoi placer la salle d’exercice, vaste pièce vide qui n’est pas sans rappeler les salles de Kamar-Taj, du côté où les fenêtres du Sanctuaire donnent sur la rue et non de celles qui donnent sur le ciel ? Tout simplement car il faut pouvoir se concentrer malgré les bruits qui proviennent des passants, piétons ou véhiculés, à l’étage au-dessous. Après, je ne suis pas certain que le bruit soit vraiment ce qui empêche Kayser de se concentrer. Le bruit extérieur, du moins. Le bruit intérieur, quant à lui.

L’Eldritch est l’art mystique le plus facile à développer du fait de la connexion qu’il exploite avec la lumière environnante. Il s’agit de trouver sa place avec une énergie universelle, qui existe autour de nous et nous connecte à ce tout. Il déclenche des sensations de chaleur physique, comme lorsque l’on s’expose au soleil, et psychologique, comme lorsque l’on sait être entouré et appartenir à son environnement.

L’Astral est l’un des arts mystiques les plus difficiles. Il s’agit de trouver sa place en soi-même, avec une énergie personnelle qu’on ne sent pas naturellement et qu’on doit découvrir comme canaliser. Il s’agit de se projeter vers l’extérieur, non d’avoir notre équilibre avec celui-ci. Que je parvienne à développer la Projection Astrale en quelque mois au lieu de quelques années, en volant des livres à l’instar de Kayser ci-présente, témoignait du fait que je sois un prodige des arts mystiques. La Projection et la Perception sont deux bases mais il me faut aller plus loin. Il me faut la Protection. Il faut que les Maîtres des Arts Mystiques soient capables de résister s’ils se retrouvent face à ces putains de télépathes. Kayser est douée. Indisciplinée mais douée. Le talent l’a bien servie pour l’Eldritch. Tout autant que l’indiscipline la dessert pour l’Astral.

« Concentrez-vous. »

Tout comme les bruits s’heurtent aux deux fenêtres closes, la lumière filtre à travers celle-ci. Nullement invitée à travers moi, elle se contente d’éclairer ma tunique en denim sombre, mon pantalon et la robe bleu royal qui les couvrent. Mes bottes de cuir sont lacées de cette couleur également, appuyée l’une contre l’autre dans la posture de méditation. Mes poignets et mes avant-bras sont sanglés de bandes de tissu avec cette éternelle couleur comme d’un cuir analogue à celui des plusieurs ceintures parmi les sept qui maintiennent la robe au plus proche de mon corps. Leurs boucles de cuivre renvoient à celui de l’Œil d’Agamotto, qui se trouve au-dessus de ma poitrine.

Outre ma voix qui tâche de rester concentrée et de ne pas s’agacer, le manoir est intérieurement silencieux. Jusqu’à ce que l’extérieur ne se contente plus de s’heurter aux fenêtres mais cogne à son entrée, un étage plus bas, plutôt que d’utiliser la sonnette. Mes yeux s’ouvrent alors que le manoir me fait prendre conscience de qui se trouve à ses portes et que je lui demande mentalement de les ouvrir.

« J’ai à faire, je reviens, explique-je à mon Apprentie sérieuse, l’autre devant être parti du manoir pour faire sa vie, alors que je me relève. Concentrez-vous d’ici à ce que je revienne. »

Une fois debout, je demande au manoir de me téléporter au hall d’entrée.

Parker s’y avance en une exploration mal assurée qui m’est familière, même si j’avais d’autres raisons d’être perdu ici lorsque je suis arrivé la première fois. Derrière moi, les portes se referment.

« Docteur suffira, dis-je simplement en réponse à sa question précédente. Bonjour Peter. »

S’il était venu en tant que Spiderman, peut-être aurais-je puis lui dire que le fait que l’on ait sauvé l’univers ensemble mérite qu’il puisse se passer des titres mais ce n’est pas le cas ; et son identité secrète doit avoir de la valeur pour lui, même auprès d’alliés. Non, je ne mise pas sur le fait que Kayser soit restée à ne pas méditer.

Marchant normalement, je franchis le vestibule et descends les deux marches pour m’avancer au côté de Parker dans le grand hall circulaire. La Cape de Lévitation, satisfaite que je ne suis plus en train de médité, descend vivement le grand escalier central et vient se poser sur mes épaules alors que je tends une main vers les deux fauteuils confortables qui se trouvent à ma gauche ; et à celle de la pièce, lorsque l’on arrive de l’extérieur.

« Asseyez-vous, je vous en prie, dis-je avant de relever mon regard vers le haut de l’escalier. Kayser, puisque vous êtes là, ayez l’aimable obligeance de venir dire bonjour puis d’aller en cuisine nous faire du thé. »

Prends-je la peine de la téléporter directement là-bas ? Non. Qu’elle descende l’escalier et dise rencontre Parker avant de poursuivre son chemin dans le passage sous l’escalier histoire d’aller à l’arrière du manoir. Ou qu’elle fasse semblant de ne pas être là et retourne s’entrainer à l’Astral. Les deux me vont. Reste à savoir ce qu’elle pourrait imaginer pour ne faire ni l’un ni l’autre.

Une fois Kayser introduite et de préférence Parker assit, je téléporte le jeune Avenger et moi-même jusqu’à mon salon privé dans le Sanctum Sanctorum. Il n’a pas vraiment changé depuis ma rencontre avec Thor : un fauteuil de cuir à haut dossier accompagné d’une table de chevet pour les invités, similaire à ceux du foyer et motivant l’invitation à ce que Parker s’assoie pour ne pas être trop perturbé par le déplacement, face à un siège de bois faisant dos à la fenêtre et à un globe terrestre. C’est là que je m’assieds.

« En quoi puis-je vous aider, demande-je à Parker. Parlez ouvertement, Kayser ne nous entendra pas tant qu’elle ne remontera pas jusqu’au troisième étage. »

J’anticipe la discussion à propos de feu Stark, comme j’ai pu l’avoir avec Potts il y a quelques mois. J’ai néanmoins appris des difficultés rencontrées ce jour-là et ne devrais pas refaire un malaise à l’évocation de la boucle temporelle au sein de la Guerre d’Infinité. Après tout, trois personnes sont désormais au courant de ce qui m’est réellement arrivé lorsque je suis allé "en avant dans le temps".



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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyLun 19 Juin - 13:01



OHÉ OHÉ INDIENNE ABANDONNÉE


« La méditation est le repos de l âme et de l esprit. C'est une parenthèse de connexion avec soi même (ou pas) » Radmou



« Concentrez-vous. » Souffle le Sorcier Suprême à son apprentie qui, en position indienne, à le dos droit et les mains sagement posées sur ses genoux pliés, ainsi que les yeux fermés, puisque c’est ainsi qu’elle se sent le plus à l’aise, le plus confortable. Sérieuse, appliquée et consciencieuse, elle fait de son mieux pour accéder aux demandes de son mentor, essayant de faire le vide dans son esprit pour entrevoir l’énergie interne, afin de la projeter : la forme astrale est une capacité qu’elle n’a pas encore pu acquérir, malgré tous les efforts prodigués en ce sens. Quelque chose, bloque.

Depuis sa rencontre pour le moins rocambolesque avec l’Avenger Sam Wilson, elle semble faire le chemin vers un bout de vérité : elle croyait que Kamar-Taj avait guéri toutes ses blessures, et qu’elle ne gardait rien d’autres que des cicatrices de son passé de femme battue. Le déni est salvateur, mais illusoire : il est gravement douloureux de s’en rendre compte, davantage lorsqu’on pensait la tempête finie.

« Concentrez-vous. » Répète-t-il, en sentant peut-être que les pensées de son apprentie, quoique dotée d’une volonté forte, s’égarent vers des sujets personnels qui l’empêchent de pleinement se concentrer. Mais il faut dire que, entre ses propres pensées et les bruits nuisibles de l’extérieur, il est difficile de se concentrer ! Faudrait installer du double vitrage, se murmure-t-elle tout bas. La méditation tourne rapidement à l’agacement, et cela est visiblement sur ses traits qui se tendent quelque peu, à l’image de ses sourcils inconsciemment froncés.
Mais malgré cette nervosité palpable qui commence à grandir en son ventre, la brune essaye de rétablir le calme en son esprit et en son coeur, en soufflant lentement par la bouche pour s’apaiser par le biais de la respiration. « J’ai à faire, je reviens. Concentrez-vous d’ici à ce que je revienne. » Elle ouvre d’abord un oeil, le droit, en gardant ses sourcils froncés ; il est sérieux lui ?!

Alors qu’il disparaît, elle gonfle ses joues pour recracher un air agacé, tandis qu’elle retombe en arrière pour allonger son dos, écartant ses bras à l’horizontal. Se concentrer. Il est marrant. Il est où Dominique ?

Dans cette position presqu’enfantine, la jeune femme attend que son mentor revienne, baladant son regard foncé sur le plafond, restant parfaitement immobile et calme, jusqu’à ce que la voix grave de Strange ne lui parvienne ; venir dire bonjour et faire le thé ? Elle est une enfant et une domestique à la fois ? Ce n’est pas tant la demande qui l’agace, mais plutôt la façon dont celle-ci est formulée.

Se perchant sur ses coudes, elle relève le coin de sa lèvre supérieure en le singeant sans parler, avant de se remettre sur ses pieds pour sortir de la pièce. Dire bonjour, oui. Le thé, non. Ou alors elle lui verse sur la tête. Heureusement, il n’est pas télépathe. Descendant les escaliers en faisant glisser sa main le long de la rambarde en bois, elle se présente au jeune visiteur, qui paraît aussi sympathique qu’affable, en lui accordant un sourire aimable et chaleureux, sans accorder un seul regard à son mentor : « Bon-jour ! » Elle s’attarde quelques secondes auprès d’eux, observant les deux hommes sans broncher, se demandant ce que cette visite surprise cache — c’est qu’elle est curieuse, la dame, jusqu’à ce que sa deuxième mission lui revienne en mémoire : le thé.

Pressant ses lèvres l’une contre l’autre en gardant l’ébauche de son sourire, la Sorcière lance un dernier regard à l’inconnu au visage poupin avant d’emprunter le chemin conduisant à l’arrière du manoir, bien qu’elle n’ait aucunement l’intention de faire le thé : à l’abri des regards, la brune s’empresse de revêtir sa forme féline pour apparaître sous l’aspect d’un élégant chat à la fourrure noire, sortant par une fenêtre ouverte pour grimper sur les toits des habitations environnantes.

Maître Strange, vous devriez savoir qu’on ne commande pas ainsi un chat : surtout lorsqu’il a aussi mauvais caractère que celui qui vit avec vous !



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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyMar 27 Juin - 14:07

Sur une échelle de 1 à 10, à quel point ça se voit que je suis pas à l’aise ? Ouais, moi aussi je tablerais sur un petit 15. Grosso modo hein, on va pas s’arrêter à ce genre de détails. Et je serais bien incapable de dire pourquoi. J’veux dire, je suis le bienvenu. Je crois. Je suppose. J’ai du mal à imaginer Dr Strange proposer des trucs juste par politesse en vrai, mais si ça se trouve, je suis totalement à côté de la plaque. Ce serait pas la première fois. J’aurais ptet dû aller voir Pepper. Pour lui parler de ça ? Mouais, non, on est d’accord.

J’ai un soupir silencieux, alors que j’entends les portes qui se referment mais, surtout, quand la voix du Docteur résonne juste à côté de moi. Hé, je suis plutôt content, j’ai pas sursauté. J’irais pas jusqu’à dire que je m’y attendais, mais j’ai un self-control impressionnant. Ou qui impressionne que moi, d’accord. « Docteur ! Okay, c’est cool. » Ca me va moi comme façon de l’appeler. Faut dire que je préfère éviter de froisser certaines susceptibilités, surtout quand le type peut me faire disparaitre en un claquement de doigts. Bon j’exagère, mais pas tant que ça je pense.

Poings toujours enfoncés dans mes poches, je suis soulagé quand il me propose d’aller m’assoir. J’aurais l’air ptet un peu moins… empoté. Ou un truc du genre. « Kayser ? » J’arque un sourcil, essayant de me rappeler de qui il peut bien être en train de parler. Je regarde autour de moi, perplexe, avant de voir l’intéressée descendre les escaliers. « Euh… salut. » J’attends de voir si elle va en dire plus, mais visiblement non. Ayant vaguement l’impression que quelque chose m’échappe, je me frotte les mains, plus par nervosité qu’autre chose alors que je me suis installé dans un des fauteuils. Dans le genre confortable, ça se pose là. Ca donne envie de rester installé pour toujours – sans exagération aucune, une fois de plus. Et heureusement que j’étais assis, vu que, d’un coup, on se téléporte. « Oh wow. Ca, c’était carrément cool. Mais inattendu. » Autant être honnête, alors que je me frotte le visage à deux mains et que je laisse filer quelques instants, tant pour trouver les bons mots pour répondre à sa demande que pour me remettre du petit transport improvisé.

Je m’installe de nouveau, mon regard se perdant un peu à contempler tout ce qu’il y a autour de moi. « Tony était déjà venu ici ? » Je sais, ma question peut sembler sortie de nulle part. Presque. Je me rends pas compte que ma jambe tressaute, alors que je tape nerveusement du pied sur le sol. Déjà, j’arrive à tenir en place, c’est pas mal je trouve. « Vous… vous m’avez dit que je pouvais venir quand je voulais. Pour… discuter. » Ouais bon, paie ton entrée en matière hein. Mais faut bien commencer quelque part de toute façon. « Et je sais pas trop à qui parler de tout ça. » Je sais même pas si lui pourra réellement m’aider ou si je devrais pas juste laisser couler. Franchement, c’est tentant. J’ai déjà un milliard de trucs à penser, je devrais pas me rajouter un truc en plus non ? « Votre apprentie devrait pas déjà être revenue avec le thé ? » Pas que ça m'intéresse vraiment. Je suis pas trop thé. Ou autre excitants qui font qu'en rajouter une couche à mon hyperactivité habituel. Mais ouais, je suis subtil pour gratter quelques secondes hein. Trop. En vrai, me suffirait juste de ralentir mon débit de paroles, je suis sûr que je gagnerais un temps fou. Sauf que j’en suis bien évidemment incapable et je reprends, sans même lui laisse vraiment le temps de réagir. « Je fais un paquet de cauchemars. Sur Tony. Sur tout ce qui s’est passé. Et je savais pas vers qui me tourner. » Alors ouais, la logique devenir ici peut être discutable. Mais maintenant que je suis là…


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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyMer 5 Juil - 12:21




C’est l’histoire d’une araignée qui fait des cauchemars…

La surprise de Parker m’indiffère, les raisons de sa venue étant bien plus importante. Sa posture est aussi à l’aise que précédemment, ce dont je ne m’inquiète nullement. Il est jeune et inexpérimenté, avec la connaissance de cela comme des enjeux bien trop grands pour lui. Il grandira vite mais il faut lui laisser le temps ; d’autant que même des adultes sont souvent intimidés par le Sanctuaire. Ou moi.

Comme anticipé, Kayser n’a pas continué sa tâche comme demandé. Elle s’est laissée allée à l’indiscipline et n’en a fait qu’à sa tête. C’est ce qui lui a valu d’être transférée de Kamar-Taj à ici. C’est un point qui ne changera pas tant qu’elle n’aura pas risqué sa vie. Comme moi par le passé, elle est auprès des Maîtres des Arts Mystiques pour prendre, non pour donner. J’avais l’avantage d’être franc sur ce point : je venais pour retrouver l’usage de mes mains, pas m’engager dans une guerre mystique. Jusqu’à ce que la guerre ne me trouve. Jusqu’à ce que la guerre me prenne l’Ancienne. Jusqu’à ce que l’Ancienne m’explique que ce n’était pas à propos de moi. Dominique fera quasiment ce qu’on lui demande avec nonchalance et la volonté d’emmerder. Krayser ne fera rien de ce qu’on lui demande avec un sourire et la volonté de paraitre sympathique. Tout comme elle le fait présentement avec Parker. Cela ne me déçoit pas : comme je l’ai exprimé à notre rencontre, je n’attends rien d’elle donc elle ne peut pas me décevoir. Je ne suis pas pédagogue et je n’ai pas la prétention de l’être. Il y a des individus pour qui je fais des efforts parce que c’est utile. Pour Kayser, ça ne l’est pas.

Lorsque mon apprentie involontaire est partie à la tâche que je ne la pense pas capable d’accomplir, bien qu’elle soit si commune à Kamar-Taj puisque la préparation du thé comme la culture du potager sont formateurs dans la connexion avec son environnement, le Sanctuaire nous transfert au saint des saints afin que l’on puisse discuter à mon salon privé ; loin des oreilles indiscrètes. Parker s’émerveille du déplacement instantané, me faisant brièvement sourire, puis je continue de le regarder avec le buste légèrement en avant et les bras accoudés. Il a besoin de temps pour s’exprimer et ses gestes trahissent parfaitement sa tension. Pour ma part, je lui fais face alors que j’écoute le Sanctuaire me faire prendre conscience d’où se trouve Kayser. Ainsi ai-je une nouvelle confirmation qu’elle ne mérite pas d’efforts puisqu’elle agit comme je m’y attendais : elle désobéit à un ordre direct et quitte les lieux. A loisir, tant qu’elle ne revient pas pour espionner ce qui ne la concerne pas ; et ne la concernera pas tant qu’elle sera indigne de confiance.

« Tony était déjà venu ici, me demande Parker tout en rêvassant sur les bibliothèques, les guéridons et le globe terrestre qui décorent mon salon.

- Il n’avait pas dépassé le hall, réponds-je franchement en me souvenant de comment il avait traité le Chaudron du Cosmos ; un artefact me permettant de ruminer sur les mystères de l’univers et des menaces qui s’y cachent afin de les anticiper, mais oui. Avant l’attaque sur Greenwitch. »

Attaque faite par les sbires de Thanos dans l’objectif, réussit, de m’enlever à défaut de pouvoir me retirer la Pierre du Temps. Attaque à laquelle Parker s’est mêlé, dans des détails qui ne me sont pas familier cependant.

« Vous… vous m’avez dit que je pouvais venir quand je voulais. Pour… discuter.

- En effet,
confirme-je en tâchant de ralentir ma diction, conscient qu’elle va tendre à aller bien vite puisque le sujet a déjà été énoncé mais que Parker a besoin de trop de temps pour s’y élancer ; sans perdre le contrôle de son propre rythme de parole.

- Et je sais pas trop à qui parler de tout ça. »

J’acquiesce lentement et sans plus dire mot, pour ne pas encore plus précipiter les choses. Aller au rythme des autres a toujours été difficile, tant je suis plus rapide ; dans les bons aspects comme dans les mauvais. Je dois faire l’effort cette fois, néanmoins. Parker le mérite.

« Votre apprentie devrait pas déjà être revenue avec le thé ?

- Sans doute mais je m’occuperai de son cas plus tard,
explique-je immédiatement, sans reproche malgré une certaine lassitude à son incapacité à comprendre que la manière m’importe moins que l’intention ; et que c’est là où elle pèche encore et toujours, privilégiant de bonnes manières à ses intentions indifférentes.

- Je fais un paquet de cauchemars, finit par avouer Parker après un long silence que je ne meuble pas. Sur Tony. Sur tout ce qui s’est passé. Et je savais pas vers qui me tourner. »

La première réponse qui me vient est un psychologue mais cela sonnerait comme du sarcasme alors je m’abstiens de le dire et fais silence. Stark et Rogers étaient tous deux chefs d’équipe des Avengers. Le second était le mentor de leur seconde équipe mais le premier était celui au côté duquel Parker s’était tenu dans leur dispute orchestrée par Zemo. Sans Stark, Parker n’a plus de mentor ; pas même le vieux Rogers dans sa maison de retraite, Wilson qui se retrouve avec un rôle qui le dépasse ou Barton qui est devenu le nouveau chef de ce qu’il reste de l’équipe.

« Vous avez été propulsé dans une guerre, énonce-je à Parker, solennel. Peut-être n’avez-vous vu que deux batailles mais l’une a abouti à votre disparition et l’autre à la mort de votre mentor. »

Je me lève en conclusion de mon énoncé de faits et nous nous retrouvons tous les trois, le siège de Parker voyageant avec lui, dans la cuisine. Deux fenêtres donnent sur le ciel alors qu’elles devraient donner sur l’intérieur du bâtiment à côté et amènent la lumière naturelle dans une pièce rectangulaire et tout équipée. Je suis devant l’évier à remplir la bouilloire à l’aide d’une bouteille d’eau alors que je continue de m’exprimer.

« Cela peut vous avoir traumatisé, même s’il vous faudrait un psychologue ou un psychiatre pour réellement vous accompagner sur ce point, dis-je en reposant la bouteille avant d’aller porter la bouilloire sur le réchaud à gaz. Peut-être que Wilson, puisqu’il me semble qu’il accompagnait des vétérans, pourrait vous conseiller. »

Ce qui aurait le mérite de rappeler au nouveau Captain America qu’il avait une identité propre avant que Rogers lui refile le bouclier et l’héritage qui va avec. Cela étant, Parker est venu me voir moi ; chose logique considérant ma proposition et le fait que nous ayons participé à la Guerre d’Infinité ensemble, là où il était adversaire de Wilson lors de la Guerre Civile des Avengers.

« Je n’ai pas de remède magique pour faire le deuil, dis-je une fois la bouilloire sur le réchaud et en faisant apparaitre sur le plan de travail à son côté une théière en grès, un infuseur vertical ainsi qu’un pot en terre contenant des feuilles séchées. Certains ne passent jamais et amènent à mener sa vie d’une certaine façon. »

Je marque un silence, content d’être dos à Parker alors que je parle d’un sujet personnel. Mes doigts tremblants s’en viennent saisir une pincée de feuilles que je transferts approximativement dans l’infuseur. Toutes les feuilles n’arrivent pas à destination et je fais disparaitre par transfert quantique celles ayant échoué sur le plan de travail.

« Maintenant, parlez-moi de ces cauchemars. Afin que l’on suppute ce qu’ils veulent dire. »

Alors que je continue de l’écouter sans le regarder, je m’en vais récupérer la bouilloire dès que l’eau devient frémissante. Je vers ensuite le liquide dans la théière puis y trempe l’infuseur. Je le ressors régulièrement, étalant trois minutes d’infusion sur quatre minutes de temps, jusqu’à ce que la couleur du thé noir me convienne. C’est ensuite dans un petit verre de terre cuite que je sers la boisson avant de la tendre à Parker. Qu’il aime ou non le thé, la sensation de chaleur dans les mains est souvent quelque chose d’utile lorsque l’on aborde des sujets difficiles ; au-delà de l’hospitalité polie. Peut-être échangerai-je cela pour une boisson plus à son goût par la suite mais l’anti-stress me semble pertinent pour l’instant.



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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyLun 24 Juil - 12:41

J’aime pas trop y penser mais faut dire que c’est pas facile tous les jours. D’être à la fois un jeune adulte un peu nerd, pas très sociable et d’être… Spider-man. De côtoyer des gens comme le Dr Strange, Captain America et j’en passe. Plus d’une fois, j’ai le sentiment d’être un imposteur mais, une fois le costume enfilé, ça va un peu mieux. Mais forcément, j’arrête pas de me dire que si j’avais été plus expérimenté, plus âgé, plus compétent, les choses se seraient ptet mieux passées pour beaucoup de monde.

… ouais, c’est un peu déprimant tout ça, je sais bien. Et j’essaie de pas trop y penser. Ca marche pas mal, la plupart du temps, surtout que j’ai toujours un milliard de trucs à faire et à penser en même temps. Mais des fois, ça me prend à la gorge jusqu’à m’empêcher de respirer. Je suis incapable d’en parler à qui que ce soit et c’est ce qui m’a poussé à franchir cette porte. Aussi bizarre que ça puisse paraitre, vu que le Dr Strange est pas vraiment ce qu’on peut appeler un proche.

Bon, le coin est un peu bizarre. Plutôt cool aussi, même si je sais pas trop quoi faire ou quoi dire pendant deux minutes. Alors je meuble comme je peux, arquant un sourcil quand mon hôte me précise que Tony a jamais dépassé le hall. « Ah ouais ? Je… okay. » Bon, j’aurais pu trouver un truc plus pertinent à répondre mais là, y a rien qui me vient. Et ça craint, je sais. J’aurais probablement – sûrement même – dû préparer un petit speech et tout, histoire d’ordonner mes idées. Mais non, j’ai décidé d’y aller au talent. Ca marche la plupart du temps, mais j’ai comme un doute sur le fait que là, ce sera complètement efficace.

Ptet que j’aurais dû venir en mode Spider-man. Genre pour la confiance et tout. Au moins, il me confirme que je pouvais bien venir parler si j’avais besoin. Parce que j’aurais eu l’air un peu con s’il m’avait dit le contraire. Mais, vu le personnage, je pense qu’il aurait eu zéro scrupule à remettre les pendules à l’heure si besoin. J’essaie de mettre des mots sur la raison de ma venue, mais c’est plus compliqué que je l’aurais cru. Une brève inspiration, alors que détourne l’attention sur l’apprentie qui s’est volatilisée. Bizarre non ? Enfin, je la connais pas et vu ce qu’il en dit, elle va ptet pas passer un bon moment.

Je finis par me lancer pour de bon cette fois et je suis presque soulagé de la réponse pragmatique du Docteur. Propulsé dans une guerre et deux batailles qui ont totalement chamboulé mon existence. Vrai que, vu comme ça, ça explique pas mal de choses. Surtout que j’ai jamais pris le temps d’en discuter avec qui que ce soit. J’ai juste… fait avec. Parce que c’était une nécessité. « Vous pensez que ça pourrait me faire du bien de voir un psy ? » Possible, même si j’aurais pas la moindre de par où commencer en réalité. Que ce soit ma double vie, ces combats dont il parle et… la mort de Tony. « Je savais pas. Pour Sam. Mais il a déjà tellement de trucs à faire… un peu comme vous en fait. » Même si ça m’a semblé naturel de venir le voir lui. Et pas juste parce qu’il m’a invité à le faire. J’ai … confiance en lui ouais. Une confiance presque aussi forte que celle que j’avais en Tony. Probablement rapport à ce qui se dégage de lui. Surement même. Mais là encore, je sais pas trop quoi faire de cette information. « Et… on fait comment ? Quand ça passe pas ? » Je fixe son dos alors qu’il regarde ailleurs, un brin songeur. Je sais, ça fait pas si longtemps que ça que tout est arrivé et j’arrête pas de lire qu’il faut du temps pour que tout s’arrange. Sauf que je suis quand même sceptique. « Vous voulez dire que certains deuils influencent vraiment sur notre façon de vivre au final ? » Je crois que c’était le message non ?

Et on arrive aux cauchemars. Je soupire, attrapant avec une ombre de sourire et un merci, murmuré pensivement, alors que j’inspire longuement, humant l’odeur qui émane du petit verre en terre cuite. « Ca sent bon. » Je sens mes épaules se détendre un peu, alors que je reprends, à mi-voix. « Globalement c’est… je vois ce qu’a fait Tony, après le snap. Ce que tous les survivants ont pu faire. Ce qui est pas logique, vu que bon, j’étais pas là quoi… mais c’est comme si j’assistais à tout ça. Sauf que… ça marche pas. Vous arrivez pas à arranger les choses. Et tout le monde meurt pour rien. » Bon, je suppose que je vais devoir entrer dans les détails, mais j’ai besoin de prendre une grande inspiration alors que mon regard se perd dans le vide quelques secondes. « Et nous… on revient jamais. » Et voir tout ça sans être vraiment là c’est… perturbant. Plus qu’un cauchemar classique.


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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyVen 28 Juil - 18:01




C’est l’histoire d’une araignée qui fait des cauchemars…

Je ne peux empêcher un instant de surprise amusée lorsque c’est Parker qui formule à haute voix et de façon parfaitement sincère ma pensée sarcastique précédente : est-ce que je pense que ça pourrait lui faire du bien de voir un psy ? Oui, je le pense. Je crains même qu’on soit tous dans ce cas. Reste que la double identité et les secrets compliquent les choses. Cela ne m’empêche pas d’acquiescer afin de répondre au jeune homme. Oui, cela pourrait lui faire du bien. Et si tel n’est pas le cas, qu’il arrête.

Lorsqu’il est question de découvrir le passé de Samuel Wilson, Parker me fait comprendre à quel point les Avengers sont encore fracturés. Pour ceux ayant été Snapés et n’ayant pas vécu les Années Sombres, la Guerre Civile est toujours d’actualité. Il y a toujours deux équipes d’Avengers. Ce qui fait qu’il n’y a plus réellement d’équipe, au final. Il aurait fallu le leadership d’un neutre, comme Thor ou Banner, mais cela ne se fera pas. Considérer la sur-présence des Avengers criminalisés, alias Barton, Barnes et Wilson, par rapport à celles des Avengers officiels, à savoir Parker et c’est tout, me laisse comprendre différemment le fait que Spiderman soit venu me voir. Peut-être n’a-t-il plus réellement de lien avec les Avengers, sans Stark. Réfléchir à ce sujet ne m’empêche pas d’écouter Parker et de lui parler.

Comment fait-on lorsque le deuil ne passe pas ? Lorsque le trauma ne passe pas ? J’y ai déjà répondu. On mène sa vie d’une certaine façon. Cela dépend de chacun. On peut s’efforcer de devenir médecin pour essayer de vaincre la mort pour compenser la perte d’une personne que l’on n’a pas pu sauver. Si cela n’est pas influencer vraiment la façon de vivre… je ne sais pas ce que c’est.

« J’ignore si le mot deuil est le plus approprié, avoue-je sans peine en continuant de faire le thé. Trauma serait peut-être plus juste. »

La terminologie est l’affaire des professionnels, psychologues et psychiatres dans le cas présent, or je n’en suis pas un. J’aiderai comme j’y arrive tout en devant reconnaitre mes limites ; toutes étendues fussent-elles. Le thé est apporté et, cela fait, j’écoute le commentaire de Parker tout en allant jusqu’à la fenêtre impossible qui permet d’accéder à des toits. Fenêtre ouverte qui laisse apercevoir des traces de pates de chat dans la neige. D’une main, je pousse la vitre pour diminuer le flux d’air froid mais je ne la verrouille pas pour autant. Kayser pourra passer par là aussi pour rentrer, même si elle mériterait d’y miauler dans le froid un moment en guise de leçon.

« Globalement c’est, commence Parker en un murmure hésitant qui m’amène à me rapprocher de lui pour entendre à peu près correctement… je vois ce qu’a fait Tony, après le Snap. »

Mes sourcils se froncent alors que je tente de comprendre ce qu’il entend par là. Imagine-t-il la reconstruction de vie de Stark et la naissance de sa fille ?

« Ce que tous les survivants ont pu faire. »

Je reste immobile à fixer de toute mon attention Peter Parker. Je m’abstiens même de nous ramener ailleurs pour ne pas l’interrompre, même si cela signifie que je reste debout alors qu’il est assis.

« Ce qui est pas logique, vu que bon, j’étais pas là quoi… mais c’est comme si j’assistais à tout ça. Sauf que… ça marche pas. Vous arrivez pas à arranger les choses. Et tout le monde meurt pour rien. »

J’ai un léger pouffement nasal d’amertume à sa conclusion. Sauf qu’elle n’en est pas une.

« Et nous… on revient jamais. »

Silencieux, je le regarde durant quelques secondes afin qu’il puisse le voir. Puis je me retourne, fais apparaitre un second petit verre de terre cuite avant d’y verser à nouveau du thé. La discussion va être compliquée et risque d’impliquer des vérités qui ne sont pas agréables à évoquer ; à défaut d’être aussi problématiques qu’auparavant. Comme lorsque Potts est venue me les demander. Pourquoi 14.000.605 ?

Mon thé en main, nous en retournons à mon salon privé et je m’assois sur mon siège en dur, face à Parker et son fauteuil. Dos droit, je le regarde avec une douceur rare.

« Je n’étais guère disposé à échanger la Pierre du Temps contre vos vies pour cette raison, avoue-je. Mais, après tant de futurs où cela ne fonctionnait pas autrement, il a fallu faire un saut de foi. »

Je me penche en arrière pour m’adosser, posture peu courante pour un habitué des sièges sans dossier. C’est nécessaire, néanmoins.

« Je vois deux parties dans ce que vous me dites. La première est le rêve de ce que les autres ont fait. La seconde est le cauchemar de ne pas être revenu. »

J’observe Parker avec attention, tant afin d’avoir la confirmation que de saisir toutes les expressions faciales et gestuelles qu’il laissera transparaitre.

« Je me doute de vos sentiments concernant la seconde partie. C’est la peur de la mort, d’une certaine manière. »

Aucun "super-héros", aucun être humain, n’a rencontré Dame Mort comme je l’ai fait. A répétition. Tous doivent se préparer à leur trépas et les héros plus vite que les autres, tant il semble plus probable ; même si les accidents avec les mutants ou les armes à feu rappellent régulièrement à l’Amérique que la mort peut arriver partout et dans les lieux de rassemblement, comme les écoles, en priorité.

« Quand vous vous battiez avec les autres Avengers, il ne devait pas réellement y avoir cette crainte, demande-je sobrement. N’est-ce pas ? »

J’attends une réponse simple avant de reprendre, même si je m’attends à ce qu’il développe un peu trop.

« Quid de lorsque vous affrontez des criminels de rue ? Vous avez toujours eu clairement l’avantage ou avez-vous déjà eu peur pour votre vie ? »

S’occuper de la peur de la mort est le plus simple pour moi : je l’ai déjà transcendée. Restera à parler des sentiments face au rêve de ce qu’on vécu les autres et, même si c’est improbable, s’il n’y a pas une figure pâle aux cheveux crépus couleur de nuit qui s’y invite.



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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyDim 13 Aoû - 14:27

Je me rends bien compte – et pas seulement en parlant au Docteur – que la situation est vraiment compliquée. Que ce soit pour moi, pour les autres, qu’ils soient Avengers ou non. Que mon cas est loin d’être unique et que réussir à trouver ma place dans tout ça est… difficile. Sans être dévoré par ce sentiment de culpabilité qui continue de me ronger. Evidemment, j’arrête pas de me dire que si Tony avait survécu, les choses auraient été plus simples, plus évidentes pour moi. Mais paradoxalement, je serais pas là pour en parler.

Un soupir silencieux quand il me parle de trauma. Le mot est fort, mais je pense qu’il est malheureusement approprié. Et que c’est clairement le genre de truc qu’il faut surmonter pour pouvoir avancer. Enfin, c’est ce qui se dit. Jusqu’à présent, j’avais juste eu à gérer ma propre vie, mes propres choix. Mais celle de la mort des gens que j’aime, ce traumatisme d’être encore là, contrairement à d’autres qui auraient tout autant eu leur place, voire plus, que moi dans cette vie, c’est bien plus complexe. Je focalise un plus sur mon thé, prenant de longues inspirations, sans vraiment réaliser que, même si je suis assis depuis plus de cinq minutes, j’ai pas encore la bougeotte. Assez rare pour être signalé, surtout quand je suis juste en train de discuter. Je relève la tête pour voir le Doc’ se rapprocher d’une fenêtre bizarre. Un froncement de sourcils, mais j’essaie de garder le fil tant bien que mal, alors que je le déroule jusqu’à laisser filer un soupir.

Et ça fait bizarre. C’est un soulagement d’avoir dit ça tout haut. Mais je me sens un peu idiot. Surtout que le silence envahit la pièce et que mes propres pensées semblent comme se répercuter autour de nous. Et je me rends compte, quand il reprend la parole, que je lui avais jamais demandé ce qu’il avait pu avoir en tête quand il a échangé la pierre du temps, comment ça a pu se passer. « Ca a dû être… compliqué. De faire ce saut de la foi. » Sans avoir la moindre certitude de si ce futur qu’il avait entrevu serait le bon, si ça marcherait vraiment. Même pour quelqu’un d’aussi calé que lui. Mais j’ai noté aussi le changement dans son ton de voix, cette impression que j’ai d’être vraiment écouté. Qu’il analyse vraiment tout ce que j’ai pu lui dire.

Un bref hochement de tête quand il reprend. Je vois en effet deux parties dans tout ça, enfin maintenant qu’il l’a dit à haute voix surtout. Et je le fixe avec de grands yeux, avec une attention et surtout une immobilité inhabituelle chez moi. C’est tout juste si je pense à respirer, alors qu’il met des mots sur ce qui me travaille depuis des semaines, si c’est pas des mois. J’ai quand même un froncement de sourcils quand il me parle de ma peur de la mort. Et, forcément, je repense à ce moment, quand je me suis senti disparaitre il y a quelques années de ça, aux derniers mots que j’ai soufflé à Tony avant qu’il y ait… plus rien. Je déglutis et je me raccroche à ma tasse, essayant de pas me mettre à trembler. « Je… » C’est compliqué de trouver les mots en temps normal, mais alors là, c’est le summum. « Je réfléchissais pas. Je faisais ce que j’avais à faire. Aider les autres Avengers et… » Et quoi exactement ? Je sais pas trop en vérité. J’ai ptet jamais vraiment réfléchi à la portée, aux conséquences de ce qu’on faisait. Ses autres questions me plongent dans mes réflexions pendant un instant. « En vrai… même quand j’ai pas l’avantage, je pense pas à ma vie. J’ai peur pour celle des autres. Si… si je me rate, c’est sur eux que ça va tomber. Voyez ce que je veux dire ? » C’est probablement stupide de fonctionner comme ça. Surement même. Mais ouais, j’ai jamais réussi à penser à ce qui pourrait m’arriver à moi. « C’est notre rôle de toute façon. En tant que super-héros ou appelez-ça comme vous voulez. D’avoir peur pour eux avant tout le reste. » Et j’ai un silence, avant de reprendre, fixant le vide. « Vous croyez qu’il a eu peur ? » Je sais même pas pourquoi je demande ça en vérité. Et je finis par vider ma tasse, plus pour me donner une contenance qu’autre chose.


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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptyJeu 24 Aoû - 19:06




C’est l’histoire d’une araignée qui fait des cauchemars…

Peter Parker encaisse ce que je lui dis. Je le laisse faire. C’est dur. C’est ainsi.

Il suppose que le saut de foi "a dû être… compliqué". Cela me fait avoir un souffle nasal et bref. Mon apprentissage à Kamar-Taj m’a permis de faire la jonction entre un homme de science et un homme de foi. Ma confrontation avec Dormammu était déjà un saut de foi : celui que je finirais par sortir de la boucle temporelle où il m’exécuterait sans fin afin tant qu’il serait prisonnier avec moi. Le saut de foi n’était pas complet, cependant. Si je ne m’en sortais jamais, le reste de l’Humanité continuait à vivre normalement. Personne n’aurait su pour mon sacrifice. Quasiment personne n’a su d’ailleurs. Sachant que mourir à répétition est resté une épreuve. La douleur et moi étions heureusement de vieux amis. Lorsque j’ai recommencé un piège similaire avec Thanos… je savais dans quoi je m’engageais. Je n’étais simplement plus le seul à mourir. Expérimenter des futurs possibles, 14.000.605 futurs possibles, a été une épreuve. Une épreuve que j’ai compté afin de pouvoirs en parler, contrairement à l’affrontement avec Dormammu. On avait besoin d’une seule véritable victoire. Si on ne l’avait pas, c’était un nouveau futur à explorer. A vivre. A annuler. Laisser la Pierre du Temps à Thanos était renoncer à cette possibilité de retourner en arrière. Un saut de foi non seulement pour moi mais pour le reste de l’univers également. Une décision difficile, oui. Une décision qu’il m’a fallu très longtemps à prendre, de mon point de vue. 14.000.604 tentatives. Thanos n’avait plus réellement de secrets pour moi, à la fin. J’ai pratique les Arts Mystiques plus qu’aucun autre être vivant et c’est ainsi que j’ai fini par l’égaler malgré les Pierres d’Infinité. C’est ainsi que j’ai su qu’il devait gagner pour nous permettre de les faire perdre, elles. Je ne dois pas m’y attarder. C’est du passé.

Peter Parker encaisse ce que je lui dis. Je le laisse faire. C’est dur. C’est ainsi.

Il a de la difficulté à parler. Alors j’attends qu’il le fasse. J’ai un thé, moi aussi. De quoi m’occuper. Être patient. Il a besoin de réfléchir pour répondre à mes questions et il le fait. Cela ne m’agace pas, pour une fois. Je n’ai pas l’impression que les autres vont plus lentement que moi et qu’il est une plaie d’attendre qu’ils me rattrapent pour repartir de plus belle et les semer à nouveau. La vitesse de l’âme n’est pas la même que celle de l’esprit.

« Je réfléchissais pas, finit-il par réussir à me dire, m’amenant à lever des sourcils surpris puis blasés et à faire l’effort de retenir un commentaire sarcastique. Je faisais ce que j’avais à faire. Aider les autres Avengers et… »

J’attends. Je continue de le fixer et tâche de reprendre un peu contenance car je me doute que de le fixer ne facilite pas à ce qu’il exprime ce pourquoi je le fixe en attendant. Il n’a pas réfléchi avant de s’exprimer et doit donc le faire rétrospectivement avec la vitesse qui est la sienne. J’approche le thé de mon visage pour arrêter de fixer Parker. Je regarde mon reflet dans le liquide coloré afin de redevenir neutre. Ce n’est pas dur, face à moi-même.

« En vrai, reprend-t-il avant d’hésiter, m’amenant à relever immédiatement les yeux vers lui et peut-être à être responsable de l’hésitation… même quand j’ai pas l’avantage, je pense pas à ma vie. J’ai peur pour celles des autres. Si… si je me rate, c’est sur eux que ça va tomber. Voyez ce que je veux dire ?

- Très bien,
assure-je avant de boire une gorgée de thé histoire d’éviter de préciser que de penser aux autres m’enlèverait beaucoup de raisons de me sacrifier pour eux…

- C’est notre rôle de toute façon, continue-t-il en me laissant dubitatif un instant, même si je sais qu’il a raison. En tant que super-héros ou appelez-ça comme vous voulez. D’avoir peur pour eux avant tout le reste. »

Je soupire mon accord puis éloigne mon thé de mon visage tout en fixant Parker. Je redresse la tête légèrement en arrière lorsque vient la dernière question. Est-ce que je pense que Stark a eu peur ? Parker vide sa tasse après cette question. Comme si la chaleur du thé allait brûler ou noyer les doutes.

« Je ne pense pas, dis-je sobrement alors que je me concentre pour que la tasse de thé de Parker se remplisse à nouveau, progressivement, comme avec Thor en son temps. Je sais. »

Droit, je relève les yeux de la tasse jusqu’à son utilisateur avant de continuer.

« Durant la bataille, il est venu me demander si c’était la bonne. Il avait peur d’échouer. Un peu après, je lui ai rappelé qu’on n’avait qu’une chance. Une seule. »

Un mensonge. On avait besoin d’une seule victoire pour continuer. Je savais comment résoudre les problèmes qui surviendraient ensuite pour les avoir vécus auparavant. J’aurais même pu vaincre le Thanos alternatif s’il y avait eu quelqu’un d’autre pour retenir les flots du lac. Il n’y a que les morts de Natasha Romanoff et de Tony Stark que je ne pouvais réparer. L’une était perdue dans un autre univers. L’autre était irradié des Pierres d’Infinité et inverser le temps à l’aide de l’Œil d’Agamotto jusqu’à ce qu’il ne le soit pas aurait annulé son claquement de doigts.

« Sans peur, il n’y a pas de courage. Celui qui est sans peur n’a rien à vaincre. En d’autres termes, craindre pour sa vie n’est pas un tort non plus. C’est l’assurance de ne pas être impulsif et irresponsable. »

D’où que Parker craigne uniquement pour la vie des autres, sans doute. Car je place une différence entre craindre pour la vie des autres avant la sienne et ne pas craindre pour sa vie tout court. Néanmoins, il faut voir qu’il a dit "avant tout le reste". Peut-être craint-il aussi pour sa vie. Surtout depuis le Snap.

« Que voyez-vous d’autre vis-à-vis de ce qu’il a eu. Dans vos rêves. »

Je m’abstiens d’élargir le champ des questions pour l’heure. Il faudra néanmoins que je pense à parler de s’il en a lui-même parlé avec Pepper Potts, afin de savoir si ce qu’il a vu est vrai, et/ou s’il y a la présence d’un intru. On n’est jamais trop prudent. Spiderman est, d’une certaine façon, l’héritier d’Ironman. L’homme qui a sauvé l’univers. Cela peut attirer des attentions.



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MessageSujet: Re: [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... [Terminé] C'est l'histoire d'une araignée qui fait des cauchemars... EmptySam 2 Sep - 23:44

Je crois que c’est dans ce genre de moment que je réalise pleinement à quel point il y a un décalage entre ces gens aguerris, ces gens qui ont lutté depuis des années pour sauver les gens, le monde et… moi. Ce gamin de 18 ans à peine, qui sait même pas ce qu’il veut faire de sa vie et qui, avant de se retrouver dans tout ça, essayait juste d’être l’araignée sympa du quartier, d’aider à son petit niveau. Et devant moi, j’ai le type qui a vu tous les futurs possibles, toutes les options possibles, qui a dû… choisir. Pour des milliards d’être humains.

Et les mots s’entrechoquent, ont du mal à sortir. C’est pas souvent que ça arrive. Pour pas dire jamais. En temps normal, c’est tout l’inverse. Je parle trop, sans avoir besoin de vraiment réfléchir, mais là, c’est autre chose. Ca touche quelque chose de plus profond, ce moment où tout s’est arrêté et où, grâce à eux, on a pu revenir dans la bataille. Et ptet que ouais, c’est un peu trop gros de gérer tout ça. De l’assimiler. J’ai fait avec, depuis que c’est arrivé, mais maintenant, faut que je l’assimile.

J’essaie quand même d’expliquer au Dr Strange ce que je ressens, en tant que héros, vu que c’est l’étiquette que je porte depuis que j’ai enfilé pour la première fois mon costume de Spider-man. Et je me fige un instant à sa réponse. Il sait. Alors ouais, forcément, je le regarde avec attention, oubliant même de respirer. Avant de tousser un rire triste. « De toute façon, même si vous lui aviez dit qu’il y avait aucune chance, il l’aurait fait quand même. Histoire d’en finir avec… panache. » Ca aurait été bien le genre de Tony. J’arrive même à prendre un ton plus léger au reste. « J’ai 18 ans. Je suis impulsif et irresponsable. C’est pas comme ça que ça marche ? » Même si ouais, je comprends parfaitement ce qu’il veut dire. Enfin, je crois. « J’ai peur pour les autres parce que… je me vois pas continuer sans eux. C’est probablement super égoïste comme façon de penser hein. » Je me frotte la nuque, avant de siroter de nouveau quelques gorgées de thé. Avant de grimacer, quand il me demande ce que je vois d’autres. « C’est… ça a pas forcément beaucoup de sens. Je me demande à quel point ça vient de moi ou de ce qu’on a pu me raconter. J’ai vu… des ratés. A chaque pierre récupérée. Le sceptre de Loki pas récupéré par exemple. C’est comme si je voyais les réalités alternées. Je sais que c’est pas ça hein, j’en suis incapable. Et je pense que c’est mon cerveau qui vrille en imaginant tout ce qui aurait pu mal se passer. » Enfin, j’essaie de m’en convaincre. Je vois de toute façon pas d’autres options. « Mais de fait… on est d’accord qu’il  y a autour de nous toutes ces réalités où ça n’a pas marché. C’est bien ça ? » Je me doute que ça doit pas être aussi simple, aussi manichéen. Mais c’est l’idée que j’en ai. Comme un gros sac de billes presque totalement identiques. A quelques petits détails près.


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