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 [Terminé] Une indienne dans la ville

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MessageSujet: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyVen 17 Fév - 12:55



Une indienne dans la ville
07/11/2024 AVEC @Stephen Strange


« Vous avez besoin de mentor, mais à la fin, vous avez juste besoin de croire en vous. » Diana Ross.



Quitter Kamar-Taj apparaît comme bien plus difficile qu’elle ne l’aurait cru. Le cocon, douillet, familier, lui manque alors qu’elle se trouve encore entre ses murs aux bois foncés, parfois décorés et sculptés, qu’elle n’a jamais vraiment pris le temps de regarder. Après avoir bouclé sa valise, de bien peu de choses il faut l’avouer, la Sorcière se laisse retomber aux pieds de son lit soigneusement fait, ses mains aux nombreux bracelets retombant sur le tissu rouge foncé qui recouvre ses cuisses plutôt maigres, tandis que son coeur, lui, est lourd. Menton baissé sur ses jambes frêles, dissimulées sous sa tenue d’apprentie, elle se perd un instant dans ses souvenirs… Depuis combien de temps est-elle ici ? Une éternité, répondrait-elle volontiers. Une éternité, de quoi croire qu’on ne partira jamais. Mais il le faut, elle le sait.

Son ancienne vie lui paraît loin, désormais. Si loin qu’elle pourrait aisément douter de sa véracité si certaines blessures internes n’étaient pas encore ouvertes. Ici, elle a trouvé bien plus qu’un apaisement qu’elle n’attendait plus, elle a trouvé bien plus encore. Une identité. Un but. Une famille. Une nouvelle vie. Et de cette vie, il est temps d’écrire un autre chapitre.

Ce matin-là, l’heure du départ a sonné : non pas que l’on souhaite la chasser mais, dit-on, son nouveau Maître doit l’attendre, et il est préférable de ne pas le contrarier avant leur première entrevue. Alors, seule dans sa chambre, après avoir longuement erré entre les murs pour distiller des adieux émus, la brune se relève en prenant la hanse de sa petite valise dans une main. Il est temps. Un dernier regard sur le côté, à travers la fenêtre, pour apercevoir les hautes montagnes, fières et majestueuses dans leurs manteaux blancs, qui découpent le ciel derrière les nuages cotonneux. Le décor, apaisant, brut, elle ne le reverra pas de sitôt. Les toits rouillés qui s’étalent à perte de vue, les lanternes colorées suspendus à travers les maisons, le bruit des chariots, le hennissement des chevaux… Elle emporte tout cela, avec elle, dans son coeur. Mais il faut quelques secondes plus pour trouver son courage, et c’est en ravalant quelques larmes que sa main libre se met à tourner pour faire apparaître un portail de téléportation, dont les contours ressemblent à des brèches enflammées. Un dernier regard. Un dernier soupir. Une dernière respiration pour ressentir l’odeur si particulière de cet endroit tout aussi particulier. Une dernière caresse du vent glacé contre sa joue et… La voilà partie. Dans sa chambre désormais vide, le silence retombe entre les montagnes enneigées, le lit soigneusement fait, les toits des maisons qui s’agitent dans l’effervescence matinale et le vent froid qui, n’ayant plus de peau ambrée à caresser, pousse un hurlement en passant entre les volets.

Ayant passé le portail, la brune se retrouve aussitôt dans un grand hall un peu sombre, largement occupé par un grand escalier en bois aux pieds duquel elle se positionne, sans encore oser le gravir. Sa main libre rejoignant la hanse de sa petite valise, elle fait quelques pas dans un périmètre bien défini pour observer le décor qui s’offre à elle, curieuse de découvrir l’endroit où elle va vivre, désormais. Sa longue tresse, qui arrive en bas de son dos, flotte de gauche à droite sous ses mouvements souples, et ses bracelets produisent un tintement discret mais mélodieux.
Enfin, après quelque secondes, ne sachant où aller et ne voyant aucune silhouette, elle grimpe quelques marches en faisant glisser l’une de ses mains sur la rampe, se pressant à dire, de sa voix affirmée mais décousue comme le flot d’une rivière déchaînée : « Euh… Bon-Bonjour ? » Où est donc son maître ? L’aurait-il oublié ? Elle a entendu tant de choses à son sujet, péjoratives comme élogieuses, qu'elle ne sait pas trop quoi penser de lui. Alors, elle arrive sans attente ni préjugé : elle se fera sa propre opinion de celui qui a dès lors pour charge de lui transmettre les arts auxquels elle est entièrement dévouée.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyJeu 23 Fév - 17:35




Une indienne dans la ville

Mecredi 6 Novembre 2024 – 10 : 15 P.M.

Du point de vue de Kamar-Taj, me refiler Dominique a été un succès. Regrouper les emmerdeurs, pour ceux qui jugent les autres ainsi, c’est forcément un succès. Je me doute que Wong voulait simplement que je sois accompagné de gens qui me ressemblaient, plutôt que je reste seul. Pour les autres, je pense sincèrement qu’il s’agissait juste de me rappeler que je ne mérite pas d’être Sorcier Suprême et du coup que j’assume d’avoir volé son titre à Wong en m’occupant des cas sociaux. Auxquels j’appartenais, je le sais. Comme animal de compagnie, Dominique est déjà suffisamment pète-couille. Cependant, comme le programme fonctionne "bien" pour Kamar-Taj, il faut le continuer ! Cette fois, la personne se nomme Milena Kayser. On a des points communs au-delà d’être des emmerdeurs désagréables, apparemment. Elle apprend vite et vole les livres plus vite encore. Comme moi. S’il est effectivement impressionnant qu’elle parvienne en quelques mois à devenir Apprentie, elle stagne à ce stade depuis un an. Il m’a fallu neuf mois pour passer de Novice à Sorcier Suprême ; même si je me serais volontiers contenté de Disciple, si cela avait signifié que l’Ancienne survive. Nonobstant cela, je suis perplexe quand aux capacités d’une bègue à être une emmerdeuse à mon niveau. Emprunter les livres sans la permission du bibliothécaire de Kamar-Taj serait digne de moi s’il y avait la maitrise de l’Astral pour parvenir à apprendre même en dormant. Or Kayser est limitée à l’Eldritch. Pas d’Astral, même si c’est effectivement l’une des magies les plus dures enseignées par les Maîtres des Arts Mystiques, ni même d’Invocation, qui est déjà plus aisée. Et dans l’Eldritch, on parle des Boucliers des Séraphins, des Armes Sacrées des Vishanti, des Vents de Watoomg et des Sept Soleils de Cinnibus… à petite échelle. D’un autre côté, je ne suis pas certain que celle de Dominique soit plus grosse. D’échelle. Les enseignements qu’il a reçus sont surtout disciplinaires et au niveau de l’Invocation : quitte à ce qu’il porte un costume avec la cravate de la couleur de son rang afin de "se foutre de la gueule du monde de façon respectueuse", chose que j’appelle de la récidive, autant qu’il soit capable de transmuter sa tenue en celle d’Apprenti. Est-ce qu’il le fera ? Sait-on jamais, il est moins con qu’il en a l’air. Ce qui est à la fois heureux et facile, lorsqu’on y réfléchit.

Dominique est un homme de taille et de poids moyens, aux cheveux châtains et aux yeux sombres. Somme toute, moyen est ce qui résume le mieux sa personne. Il est né les mains dans les poches et c’est une expression qu’il cultive, penchant souvent sa tête assurée aux cheveux court et à la barbe de trois jours vers l’arrière. Il a arrêté de fumer à l’intérieur après que je l’ai amené à passer une nuit à l’hôtel en le foutant dehors et une autre nuit dans la prison à la cave, parce qu’il allait pas me prendre pour un con deux fois. Néanmoins, l’odeur de la cigarette l’accompagne légèrement. C’est moins agaçant que son petit air satisfait, cela dit. Ou que le reste de sa personne.

« Elle arrive quand la nouvelle ? »

Comme l’adolescent qu’il n’est plus depuis au moins dix ans, peut-être quinze, il est avachi dans l’un des fauteuils cossus du second étage. A défaut de pouvoir mettre ses pieds chaussés pour la ville sur la table basse octogonale entre nous, il tend les jambes de tout leur long sous le mobilier. Quitte à attendre la nouvelle à dix heures du soir, autant l’attendre pas loin de sa chambre. Droit contre le dossier, je suis installer dans l’autre fauteuil et deux lampes se tiennent proches de moi ; la première sur la table de chevet à mon côté et la seconde sur le mur derrière moi. Dominique a voulu cette place mais je nous ai vite échangé lorsqu’il a commencé à jouer avec l’interrupteur en me demandant si ça m’emmerdait.

« Elle arrivera quand elle arrivera. »

Question de gamin, réponse de parent. En parlant de gaminerie, je me dis que s’il n’avait pas les mains dans les poches et les bras passés par-dessus les accoudoirs, l’autre crétin finirait par couler au pied de son siège. Comme un fromage. Surtout que l’imperméable dont il ne se sépare que rarement donne vraiment cette impression de coulant, quittant le siège jusqu’au sol. Constatation qui me fait soupirer et apprécier ma tenue habituelle. Reposant fermement sur le sol, mes bottes lacées et sanglées sont du même bleu royal que le pantalon qu’elles couvrent et que la robe traditionnelle sans manche encore au-dessus. Celle-ci est maintenue à la taille par sept ceintures de cuir ou de tissage dont les boucles sont cuivrées, à l’instar de l’Œil d’Agamotto qui les surplombe. Cela la colle à la tunique en denim sombre au-dessous, dont les manches sont sanglées de tissu de la même couleur ainsi que de cuir au niveau des avant-bras et des poignets. Mes mains gantées reposent sur les accoudoirs, la droite se retenant de venir se mettre contre ma tempe alors que mon Apprenti se la joue Asgardien avec ma patience.

« C’est con qu’il y ait autant de décalage horaire entre ici et Katmandou. Si ça ce trouve, chez elle on est déjà demain. »

Je le regarde parler pour ne rien dire.

« Est-ce que cela compte comme du voyage dans le temps ?

- Réfléchis-y en silence, comme cela ça ne sera pas une perte de temps.

- Ne serait-ce pas l’attente silencieuse qui serait une perte de temps ?

- Non.

- Je veux dire, on a le temps de réfléchir à ce sujet. Autant prendre le temps. Sachant que prendre du temps plutôt qu’en perdre, ça me semble un moyen de gagner du temps.
»

Pourquoi est-ce que j’ai trouvé pertinent d’attendre Kayser avec l’autre casse-couille plutôt qu’en lisant ? A oui, parce qu’il me rendait la lecture impossible et que j’ai préféré téléporter le bouquin plutôt que le crétin. A la réflexion, il m’aurait suffi de re-téléporter ce dernier à l’arrivée de la nouvelle et au moins aurais-je attendu ladite nouvelle en bonne compagnie.

Le lien entre le Sanctum et moi, puisque je suis son gardien, me permet de savoir d’instinct qu’un portail de téléportation s’y ouvre. Dans le hall. Si je comprends que ce soit vers lui que Kayser se tourne pour entrer en ma demeure, je m’étais attendu à ce que ce soit moi qu’elle cherche. Je soupire.

« Vous voyez, je marque un point.

- Non,
lui réponds-je nonchalamment, cassant le maigre espoir de victoire. Elle arrive dans l’entrée. »

Une demande mentale au Sanctum et nous sommes également dans le hall ; ou, plus exactement, dans le petit salon qui se trouve à sa gauche. Je me tiens droit dans mon fauteuil à haut dossier, le plus proche de la jeune femme, tandis que Dominique lève à peine les sourcils de la téléportation. C’est un habitué et, une fois encore, il n’a pas le maigre espoir de victoire que représente un "dégage tu me saoules" "magique".

« Bonsoir, corrige-je Kayser alors que je la détaille rapidement, considérant le fait qu’elle soit en tenue d’Apprentie contrairement à l’autre que je ne citerai pas. Il y a dix heures quarante-cinq de différence entre Kamar-Taj et ici. »

La Ville qui ne Dort Jamais produit autant de lumière en pleine nuit qu’en plein jour mais la lumière est présentement artificielle, même lorsqu’elle provient des nombreuses fenêtres autour de nous.

D’un geste, je me lève et, d’une pensée, je me retrouve sur le grand escalier et au côté de Kayser. Elle fait une vingtaine de centimètres de moins que moi, m’amenant à baisser le visage. En plus de sa tenue, sa vie semble se résumer à un bagage à main. Des bracelets personnalisent son uniforme tandis que ses cheveux marrons sont tressés et tombent derrière elle jusqu’à je-ne-saisi-où.

« Je n’ai pas précisé aux Disciples que vous envoyer ici ne vous empêcherait nullement de vous servir dans la bibliothèque, continue-je avec simplicité, même s’il y a une certaine connivence dans cette mineure entorse au règlement. Vous pourrez continuer à loisir, tant que cela ne va pas dans les accès restreints. »

Je n’appelle plus vraiment cela "la bibliothèque du Sorcier Suprême" mais je comprends les raisons d’éviter que les savoirs corrupteurs ne soient accessibles à tous. Après, Wong et moi-même sommes les seuls à pouvoir autoriser l’accès ; ce qui fait que cela reste la prérogative du Sorcier Suprême. Merci à Wong, c’est lui qui s’occupe de cette partie. Moi, je ferais de mon mieux pour y ajouter de nouveaux tomes interdits mais je délais les retrouvailles avec Maximoff et le Darkhold : si elle semble immunisée à son influence, je me méfie de ne pas l’être. Impossible de parler de cela avec des Apprentis. Quand aux Disciples, je l’évoquerai le moment venu. S’il y a un problème, donc. Outre l’envie de l’étudier.

« Dominique ci-présent, dis-je en inversant la position de la larme sur son fauteuil et de l’air sur les marches légèrement au-dessus de nous, afin que ce soit sur l’escalier qu’il se retrouve coulant et cela le surprend. Dominique ci-présent va vous faire visiter. Si vous avez des questions, posez-les. Et s’il n’a pas de réponse, sentez-vous libre de le traiter d’incompétent. »

Avec toute la dignité qu’il ne devrait pas avoir, l’homologue de Kayser se relève et lui sourit. Il sort même une main d’une poche pour la tendre en un geste aussi accueillant envers elle que provocateur envers moi. Son petit aller-retour du regard vers moi et son éternel sourire en coin me le font bien comprendre.

« Dom Kazaroff, se présente-t-il tranquillement. Il n’y a que les vieux pour me nommer Dominique. Bienvenu dans chez les techniciens de surface du Sanctuaire de New York.

- Voilà une tache à votre mesure,
constate-je avec sincérité. D’abord, la visite. »

L’ordre étant donné, je demande au Sanctum de m’amener au Sanctum Sanctorum, sous les toits au troisième étage. La Cape m’attend là, lévitant dans mon petit appartement privatif, et je m’en vais m’installer à mon bureau pour reprendre ma lecture.

***

Après le départ du Docteur Strange et l’acceptation ou le refus de sa poignée de main, Dominique reprend sa position de base : les mains dans les poches.

« On va aller déposer vos affaires dans votre chambre, propose-t-il. Ensuite, je vous fais visiter les étages jusqu’au sien et vous lui expliquez que j’ai oublié de vous faire visiter le bas. Ça vous va ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyJeu 23 Fév - 21:52



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« Vous avez besoin de mentor, mais à la fin, vous avez juste besoin de croire en vous. » Diana Ross.



Sans aucun grincement de plancher prévenant de leur arrivée, deux hommes apparaissent sur la gauche, dans le petit salon, confortablement installé dans des fauteuils qui semblent moelleux. Il faut absolument qu’elle les essaye. Faisant pour l’instant quelques pas sur la large marche d’escaliers, se rapprochant ainsi de la rambarde pour les regarder avec un fin sourire ornant ses lèvres pulpeuses, en accord avec ses yeux qui pétillent d’une malice gravement espiègle, elle dépose sa valise à ses pieds pour joindre ses mains vers le bas de son corps, pendant quelques secondes seulement. Descendant ensuite les escaliers d’un pas rapide, elle se maintient en bas de ces derniers, les regardant tour à tour avec un air jovial, qui est comme le calme avant la tempête. Parce que la tempête, elle est là. Elle vient de descendre les marches, elle se tient devant eux, et ne peut croire, en la regardant, qu’elle est d’un humour aussi douteux que celui de Dominique. Les choses étaient bien parties mais… « Vous ê-êtes app-parus comme-e par magi(i)e ! » Est-ce qu’elle est fière de sa blague ? Absolument. Pour preuve, elle secoue légèrement son visage de gauche à droite comme un paon dévoilant toutes ses couleurs, et son nez se fronce même lorsqu’elle entend le rire complice de Dominique. Ah, quelqu’un qui a le même humour qu’elle ! Deux pour le prix d’un. La dépression pour Strange ? La dépression pour Strange.

Bonsoir, pas bonjour. Dix heures quarante-cinq de différence entre Kamar-Taj et ici. Okay, pardon chef ! Il sait comment accueillir les gens, le barbu. Elle perd un peu de son sourire en fronçant légèrement ses sourcils, se contentant par la suite d’hocher simplement son visage pour signifier qu’elle a compris. Il est à cheval sur les détails, le bonhomme ! Pas de « bienvenue ici, faîtes comme chez vous, on va adorer collaborer ensemble, vous avez une belle chevelure vous utilisez quoi comme shampoing » non, pas du tout. A Kamar-Taj, au moins, ils offrent le thé quand vous arrivez.

Le Sorcier Suprême se déplace jusqu’à elle et, qu’est-ce qu’il est grand ! Il porte des talonnettes ? Par instinct sous cette pensée, elle baisse brièvement son menton vers ses chaussures avant de le relever vers son visage, pour soutenir son regard sans aucune difficulté. Il est impressionnant, certes, mais il ne paraît pas méchant. Un peu sinistre et grincheux, mais pas de quoi l’effrayer.

Il va à l’essentiel, et elle se contente alors d’hocher son menton de haut en bas lorsqu’il l’autorise à emprunter un peu outrageusement les livres de la bibliothèque. Bon. Au moins, il sait pourquoi elle est là. Elle aimerait bien lui dire que « voler » est injustement employé à son encontre à Kamar-Taj puisque les livres ont toujours été remis à leur place, étant seulement emprunté sans autorisation mais, elle sent qu’il n’a pas vraiment envie de s’attarder.
Pour preuve, c’est Dominique qui est chargé de lui faire visite le Sanctuaire ; non pas qu’elle éprouve une quelconque réticence à côtoyer cet homme dont elle partage l’humour mais, n’est-il pas son mentor désormais ? Elle le trouve un peu malpoli, et autrement méprisant envers Dominique, ce qui ne l’aide pas à l’apprécier. Outre tout ce dont elle a entendu à son sujet auparavant, car il confirme les rumeurs à son sujet : il est hautement désagréable.

Elle se demande un instant si elle peut également dire à Strange qu’il est incompétent, au cas-où, mais Maître Satrinava lui a dit et on cite « de mettre de l’eau dans son vin » alors au bout de dix minutes, elle décide d’y verser la cuve entière. Elle le laisse partir, bon vent, et se retourne vers Dominique avec un grand sourire et s’empresse de saisir sa main pour la serrer, avec la maigre force qu’elle peut contenir. Dom Kazaroff, voilà un nom qui semble venir de l’Est. « Enchhhan-tée. » Elle dévoile ses dents blanches dans un sourire agréable, puis libère sa main pour aller récupérer sa valise abandonnée un peu plus tôt sur la marche d’escalier. Elle revient ensuite auprès de Dom, pour hocher son menton de haut en bas, amusée par l’élan à la fois récalcitrant et insolent de son nouveau collègue. Un peu mauvais élève, le Dom ? « C’est parf-f-ait. » Participer dès son arrivée à un plan visant à emmerder son mentor ? C’est sûr, elle va se plaire ici.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyMar 14 Mar - 17:05




Une indienne dans la ville

« Vous ê-êtes app-parus comme-e par magi(i)e ! »

Je ne ferais aucun commentaire sur le bégaiement. Par contre l’humour, il vaut mieux que je n’en fasse pas. On peut rire de tout mais pas avec tout le monde et j’espère qu’elle n’a pas été envoyé là que pour cela ; même si le terme "art mystique" est préféré à la magie chez les Maîtres. Mon propre humour est trop sarcastique pour eux et je crains vraiment qu’il leur faille réfléchir si j’avoue ma considération que leurs QI sont inférieurs à la température ambiante. En Degré Celsius, évidemment. Pas en Fahrenheit. Voilà qui me motive néanmoins à corriger le tir. Pas sur l’humour mais bien sur l’horaire. Là, c’est objectif. Du fait, c’est compris.

Après un aller-retour visuel qui doit permettre de constater que je suis en tenue également, Kayser me regarde à nouveau dans les yeux. Voilà qui permet d’expédier l’affaire au plus vite, jusqu’à ce que la visite faite par Dominique soit terminée. Le connaissant, ça prendra trop peu de temps.

***
Puisque son plan est parfait, Dominique acquiesce avec le sourire. Il n’en est pas à lui proposer de porter sa valise mais l’idée lui vient.

« Comme je vais me permettre un conseil vis-à-vis de l’architecture du lieu… oubliez le bon sens, sourit-il alors qu’il désigne l’escalier et le premier étage sur lequel il donne. Ainsi, vous serez dans le même esprit que les mages qui ont construit le truc. »

Deux à deux, il grimpe les marches jusqu’à atteindre l’étage. Là il rentre sa seconde main dans sa poche et attend que Milena le rejoigne pour poursuivre.

« Prenons ceci, reprend-t-il en désignant du menton le garde-fou qui le sépare de la vitre. Côté hall, je veux bien. A la limite, mettre une barrière pour protéger les objets en mode musée, je veux bien aussi. Maintenant, regardez le couloir. »

De l’autre côté de la barrière, le couloir central du bâtiment est accessible derrière une vitre d’environ quatre mètres de haut au sein de laquelle se trouve une double porte vitrée.

« Alors oui, ça permet d’avoir la lumière naturelle des fenêtres de façades dans le couloir. La question est donc : pourquoi mettre une barrière à contourner ? »

Après un haussement d’épaule et un clin d’œil connivents, Dominique sort les mains de ses poches le temps de passer par-dessus la barrière. Il les range ensuite, évaluant si Milena le suit ou si elle contourne et la laissant faire avec sa valise dans les deux cas.

« Couloir central maintenant, déclare-t-il en s’avançant dans celui-ci. Eclairage artificiel, là encore, mais pourtant des portes vitrées qui donnent sur les pièces de façade. Jusque-là, c’est cohérent. »

Le décor est cossu, comme dans le reste, mais, dès que l’on franchie la porte de verre, on se doit de contourner un puit de lumière avant d’accéder au reste du couloir.

« Là au moins, les barrières sont cohérentes. Peut-être avaient-ils prévu de mettre un ascenseur ? J’en sais rien. »

Le commentaire nonchalant continue alors que la visite commence, laissant facilement voir que Dominique a ignoré le rez-de-chaussée et qu’il y a un second étage au-dessus. Le reste du couloir est éclairé de chandeliers muraux, électriques, et retrouve ce thème d’essayer de capter la lumière extérieure via des portes vitrées.

« Maintenant, quand on se dit que la façade de droite est incrustée dans le bâtiment des voisins… sur quoi donnent les fenêtres ? Est-ce qu’il y a, dans l’espace aérien de New York, une demi-douzaine de cadre en bois qui se baladent ? »

A y regarder de plus près, de toute façon, les fenêtres semblent donner à un premier étage ; elles ne sont justes pas dans le bon sens. Quand au fait que les portes puissent s’ouvrir directement sur un extérieur qui ne devrait pas être là… On se concentrera sur les salons et la salle à manger, c’est plus normal.

Le plus étrange se trouve néanmoins à la fin du couloir. Là, aucune fenêtre n’est réellement présente mais trois portes se tiennent en rotonde, chacune accompagnée d’un mécanisme runique.

« La Rotonde des Passages, explique Dominique comme si c’était une pièce comme une autre. Si vous voulez jouer avec pour voyager, attendez que le vieux soit couché. Quand à l’intérêt de ce truc quand on a un Anneau de Téléportation… »

Nouveau haussement d’épaule. Partant vers la droite, Dominique entreprend de joindre un escalier en fer à cheval qui passe au-dessus de ladite rotonde, permettant d’accéder au second étage. Le couloir sur lequel la jointure donne est similaire au précédent, aux détails près que les portes sont désormais faites de bois et que le mobilier est bien plus présent. Au bout, c’est un petit salon confortable qui attend au pied de l’escalier droit montant au troisième étage. Ceux-ci se trouvent au-dessus du hall.

« Vous vous souvenez la sobriété de case à Kamar-Taj, demande l’Apprenti en ajoutant de la rhétorique à sa nonchalance. Vous pouvez oublier. On est bourgeois, ici. »

Plutôt que de s’aventurer dans le nouvel escalier, Dominique prend l’un des couloirs latéraux. Celui-ci amène jusqu’à trois portes, dont une de biais.

« La porte de traviole, c’est la salle de bain. Elles sont privatives, même si le vieux m’a demandé de vous mettre dans l’aile opposée à la mienne. Comme si séparer l’étage en dortoir sexué allait empêcher les visites nocturnes. »

Il conclut sa phrase d’un soupire d’aise qui se trouve entre le "qu’il est naïf" et "qu’il est con". Une fois arrêté devant l’une des deux portes, la plus proche de la salle de bain, Dominique la désigne du nez.

« La porte à côté, c’est la chambre à proprement parler. La troisième, c’est "l’étude" ; un bureau privatif, même si vous pouvez aménager comme vous voulez si le vieux vous y autorise. »

Une pause, alors que Dominique laisse voir que les trois portes donnent sur trois pièces effectivement reliées.

« Y’a pas de clé, commente-t-il nonchalamment, ça sert à rien dans un endroit où on peut tous se téléporter et qui peut nous téléporter aussi. Après, doit y avoir un verrou dans la salle d’eau. »

Après le spartiate de Kamar-Taj, le Sanctuaire de New York doit sembler luxueux. Il l’est. Le mobilier de base est présent en double, à l’exception du lit qui est lui-même double. La façade avant comme celle arrière contiennent donc chacune deux véritables petits appartements.

« Vous bazardez votre valise et on monte au suivant ? »


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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyMar 25 Avr - 20:31



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07/11/2024 AVEC @Stephen Strange


« Vous avez besoin de mentor, mais à la fin, vous avez juste besoin de croire en vous. » Diana Ross.



L’hospitalité n’est pas vraiment le point fort de Strange et elle s’en rend compte sitôt qu’il disparaît pour la laisser entre les mains d’un homme certes plus agréable et charmant, mais qui n’est nullement amené à être son mentor. Cela commence bien… Elle n’en dit rien mais l’expression de son visage laisse clairement entrevoir une sorte de déception réprobatrice, qui signifie sans équivoque qu’elle ne s’attendait pas à être accueillie de la sorte.

Mais l’homme qui reste, qui n’a rien demandé et qui ne se défile pas devant son arrivée, n’a pas à subir son humeur dégradée alors elle se retourne vers ce dernier en lui offrant un sourire amical, tandis que ses deux mains se resserrent autour de la hanse de sa maigre valise. La visite, entreprise par la voix chaleureuse et joviale de son guide, commence alors : elle doit oublier le bon sens, ce qui lui arrache un sourire plus franc tandis que son nez se fronce de curiosité, mais elle ne prononce aucun mot car elle se doute que les explications vont venir, ce qui est le cas.

Elle l’a suivie d’un démarche plus calme lorsqu’il a gravi les escaliers deux à deux, atteignant l’étage quelques secondes après lui, sans avoir quitté la hanse de son sac, signe, peut-être d’un inconfort qu’elle n’a pas le coeur à partager. Il désigne le garde-fou d’un coup de menton et elle suit ce mouvement en arquant l’un de ses sourcils sous la curiosité : elle ne comprend pas trop si elle doit donner son avis sur le ‘’problème’’ qu’il soulève, mais elle l’écoute. Il est bavard, et il meuble suffisamment la conversation pour qu’elle n’ait pas à participer donc, elle le suit docilement sans rien dire, contournant la barrière pour le rejoindre avec sa maigre valise quand ils sont dans le couloir central.
Il s’attache aux détails, surtout à la question de la lumière qui entre pour occuper l’espace, et elle ne peut s’empêcher de se poser une question à son sujet : est-il décorateur d’intérieur ou Maître des Arts Mystiques ? Les deux ? Elle ne comprend pas vraiment où il veut en venir, et l’expression de son visage se teinte progressivement d’une incompréhension presque amusante et amusée, tandis que la visite se poursuit avec, toujours, des commentaires assez saugrenus, du moins de son point de vue.

La Rotonde des Passages retient inévitablement son attention, et elle fait un pas supplémentaire pour détailler les trois portes, nouvel objet de curiosité tout à fait attrayant. Elle est tellement obnubilée par cette découverte que la mention du « vieux » pour évoquer Strange ne la fait même pas rire ; pourtant, elle aurait dû. Elle a son propre anneau, certes, mais elle a envie d’essayer quand même. Ce n’est pas parce qu’on est forain qu’on ne peut pas faire de manèges, non mais.
Mais Dominique s’en va vers la droite, et il lui faut accélérer le pas pour le rattraper dans l’escalier qui rejoint le second étage. Toujours, il parle et elle écoute : oublier la sobriété rustique mais confortable de Kamar-Taj. Ici, ils sont bourgeois. D’accord, cela ne devrait pas être trop difficile pense-t-elle tout bas. Elle hoche alors son visage de haut en bas tout en poussant ses lèvres en avant dans une sorte de moue, avant qu’il ne se remette à marcher pour atterrir devant trois nouvelles portes. Décidément, ici, on aime la Trinité. Salle de bain, ça c’est ok. Visite nocturne, ça l’est moins.
Les sourcils de l’indienne se froncent sévèrement tandis qu’elle lance un regard  de réprobation envers l’homme qui vient de prononcer ces mots peut-être innocents, mais qui ne lui plaisent pas du tout, bien qu’elle n’en dise rien. Mais il en rajoute une couche : pas de clé. Elle s’y attendait mais… À Kamar-Taj, il y avait d’autres femmes. Elle n’était pas seule et, surtout, elle se sentait chez elle, en sécurité. Ici, elle est une étrangère, et il lui faut de surcroit cohabiter avec deux hommes qui ne lui inspirent nullement confiance.

Ses mains se resserrent autour de la hanse de son sac en bandoulière tandis qu’elle s’avance dans ce qui est désormais sa chambre pour déposer sa maigre valise sur le lit, en balayant la salle d’un regard circulaire. C’est beau, c’est douillet, c’est confortable… Luxueux, même. Mais Kamar-Taj lui manque quand même.
Un léger soupir s’échappant de ses lèvres, elle rejoint rapidement son guide pour ne pas le faire attendre outre mesure, prête à continuer la visite mais désireuse, avant tout, d’obtenir une réponse : elle sort alors son calepin de sa poche et gribouille quelques mots sur une page qu’elle brandit ensuite vers Dominique, lui demandant : Que fait Strange pour qu’il ne puisse pas me faire visiter lui-même ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyMar 2 Mai - 11:53




Une indienne dans la ville

Dominique semble satisfait de la vélocité de la nouvelle venue, même s’il accorde un regard à la valise. Plus que ne pas poser de difficulté à sa porteuse, Milena lui semble s’y accrocher. Un anti-stress ? L’humour et le nihilisme en sont de bons. Il ne va pas juger celui des autres. Il reste dans le sien et fait la visite comme il l’entend. Cela implique qu’il ne l’entende pas elle. Il ne va pas la forcer à parler, surtout qu’elle est bègue. Il peut l’emmerder sur beaucoup de choses mais il n’a pas l’intention ni de le faire sur cela ni de le faire dès à présent. Ça viendra naturellement. Il y va toujours au talent, de toute façon.

Milena, elle, contourne la barrière. Il en prend note. Tout comme l’incompréhension enfantine qui se dessine sur les traits de la nouvelle venue. Elle ne comprend pas ? Parfait, cela signifie qu’elle est saine d’esprit. Tout ne fait pas sens dans le Sanctuaire de New York. Essayer d’en trouver, ou demander les explications à Stephen, est néanmoins un bon moyen de passer le temps. Surtout quand il faut faire le ménage. Cette tâche hebdomadaire est le moment où tous les détails du manoir réclament le plus d’attention, sachant que le Maître ne va pas le faire lui-même. D’un autre côté, c’est aussi le moment de s’exercer à l’art de la conjuration. Les balais du Sanctuaire étant ranger dans le rectum de son gardien, il faut user de la magie pour virer la poussière.

Sans surprise, le What The Fuck polie de l’autre apprentie arrive avec la Rotonde des Passages. Dominique le regarde et la regarde. L’envie de tourner le contrôleur runique pour changer les décors est là mais il n’en fait rien. Cela impliquerait sortir les mains de ses poches. Au moins une. De plus, si elle veut essayer, que la nouvelle le fasse par elle-même : ça fait parti du charme. Charme qui sera exploré plus avant à l’avenir, ils ont un Stephen à emmerder.

D’ailleurs, le naturel arrive au galop à défaut d’avoir été chassé : Milena n’aime pas la blague sur le fait de faire le mur. C’est avec une relative indifférence que Dominique en prend note. Qu’elle lui lance un regard réprobateur ne change rien à sa vie. Qu’il lui déplaise non plus. Tout comme elle, s’il est ici c’est car c’est un emmerdeur et il l’assume parfaitement. Il est comme il est et il n’y a plus personne de vivant pour pouvoir le changer. Voilà une pensée qui assombrit son regard à défaut de son visage. Puis ses yeux vont sur la valise, à nouveau. C’est néanmoins le sac en bandoulière que la jeune femme utilise comme anti-stress, actuellement. Même mécanisme : on enserre.

Dominique la laisse entrer dans sa chambre sans un mot. Il a envie de fumer, histoire de rajouter l’insulte à la blessure. Stephen n’en veut pas à l’intérieur du manoir, pour l’odeur. La Rotonde des Passages est pratique pour cela : fumer les pieds dans le vide dans des endroits exotiques. D’une main, Dominique soulève sa veste. De l’autre, il récupère son paquet de cigarettes et l’ouvre. Des lèvres, il en attrape une. Lorsqu’il redresse la tête avec son prix, il regarde sa première main. Elle est prête à claquer des doigts. Ce seul réflexe lui cause un frisson et il s’en va chercher son briquet. Il allume celui-ci tout en restant en apnée. Il éteint celui-ci dès que la flamme a embrasée le tube de bonheur empoisonné. Tout est rangé le temps que Milena ne revienne, à l’exception de la cigarette. Celle-ci lui réclame une attention particulière lorsque la nouvelle venue se ramène avec un papier, n’ayant vraisemblablement plus le courage de parler depuis que leur Maître à tous les deux a été égal à lui-même.

"Que fait Strange pour qu’il ne puisse me faire visiter lui-même ?". Dominique sourit au fait que ce soit d’ores et déjà "Strange" et non "le Sorcier Suprême", "le Docteur" voire "le Maître" comme certains fayots de Kamar-Taj appellent leurs tuteurs.

« Il fait la gueule, répond donc l’Apprenti après avoir rendu le carnet à sa propriétaire et avoir pris sa cigarette en main pour se libérer l’élocution. Tu fumes ? Si oui, je peux t’en passer une mais faut savoir que le vieux veut pas qu’on le fasse en intérieur. »

Après avoir écouté la réponse, Dominique accorde un regard à sa cigarette. Le mégot est prêt à tomber ainsi le fait-il disparaitre. Ensuite, il remet la clope à la bouche pour inspirer ; une inspiration pouvant, ou non, s’accompagner du don de paquet à la nouvelle.

Lorsqu’il reprend la marche, Dominique se dirige vers l’escalier montant au dernier étage.

« Y’a rien de personnel avec le vieux, considère-t-il bon de préciser, même s’il n’y met pas une grande conviction. C’est juste un con. Comme moi. Après, j’irais pas jusqu’à lui manquer de respect en l’appelant le vieux con. Le vieux suffit. »

Contrairement au précédent, l’escalier qui monte au troisième étage est droit et court. L’éclairage naturel y parvient du fait d’une grande fenêtre ronde frappée du symbole d’Agamotto. Une fois les marches de l’escalier franchies, on arrive devant un nouveau petit trio de marche. La première, ronde, permet d’accéder au niveau des appartements privés du gardien. A gauche, l’arche carrée laisse voir un petit salon puis un bureau. A droite, l’arche carrée laisse voir une chambre similaire à celle de l’étage précédent : un grand lit encadré de bibliothèques, une commode, une armoire, une fenêtre et un accès jusqu’à la salle de bain privative. En face, une nouvelle marche mène à l’estrade, gardée de deux petites gargouilles, qui se trouve au pied du symbole des Maîtres des Arts Mystiques. Deux commodes supportent deux coupoles. Les murs mitoyens supportent eux aussi des artefacts ou des reliques, avec à droite un étrange maillage de fer et à gauche deux haches croisées derrière un bouclier rond. Se retourner vers la suite de l’étage permet de découvrir le reste du véritable musée qu’est le Sanctum Sanctorum : deux rangées d’armoires vitrées contiennes des objets divers, allant du météore au casque de samouraï en passant par des assiettes, des vases et des jares, jusqu’à une cuirasse d’armure. Les murs latéraux, entre les fenêtres de toit, regorgent de présentoirs et d’objets mystiques.

« Bienvenue dans le Sanctum Sanctorum, le saint des saints, déclare Dominique après un tour d’horizon empli d’indifférence qui se termine sur le seul objet digne de son intérêt dans toute la pièce. Nous noterons d’ailleurs la rallonge électrique de Jean Cérien, relique la plus utile de l’étage si tu veux mon avis. »

En effet, s’échappant du côté droit de l’escaler et s’en allant tant vers la chambre du gardien que vers l’arrière de la chambre des reliques, un fil électrique se tient fièrement là. Satisfait de cette connerie comme de la sienne, Dominique se permet un souffle enfumé vers le plafond alors même qu’il téléporte un nouveau mégot afin que celui-ci ne touche pas le sol.

« La Cape ne se trouve pas loin derrière, cela dit. Elle est cool la Cape. »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyDim 7 Mai - 12:43



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« Vous avez besoin de mentor, mais à la fin, vous avez juste besoin de croire en vous. » Diana Ross.



Il fait la gueule ? Il fait la gueule. Très bien. Cela ne répond pas vraiment à sa question car elle ne comprend pas pourquoi elle doit en faire les frais : fait-il la gueule parce qu’on lui assigne un autre apprenti sans son accord ? Si oui, il devrait savoir qu’elle n’a pas vraiment eu le choix, elle non plus. Elle aurait préféré rester à Kamar-Taj, s’il voulait tout savoir. Sous cette pensée, elle fronce alors ses sourcils en poussant légèrement ses lèvres en avant dans une sorte de moue hésitante, ne pouvant s’empêcher de se demander comment quelqu’un d’aussi immature et aigri peut tenir le rôle de Sorcier Suprême. Ne devrait-il pas être emplit de bienveillance et de sagesse ? Il semblait être en rupture de l’un comme de l’autre.

Les mains appuyées sur les hanches, elle décline l’offre de cigarette en hochant son menton de gauche à droite, mordillant brièvement le coin de sa lèvre avant de se remettre à marcher aux côtés de Dominique, qui partage l’odeur nauséabonde de sa cigarette, d’ailleurs. Ah. Elle avait oublié à quel point ça puait, ce truc…

‘’Le vieux’’ ne peut que la faire sourire, d’un air presque réprimé mais foncièrement amusé, comme si elle n’osait pas dévoiler pleinement le rictus qui menace d’envahir ses lèvres : est-ce qu’il a le droit de parler ainsi de son mentor ? S’il n’a pas le droit, il prend le gauche visiblement, ce qui le fait largement remonter dans son estime. Mais elle retient la leçon : le vieux, pas le vieux con, même si on admet que c’est un con. Comme Dominique. Cela veut donc dire qu’elle est entourée de cons. Génial. « J’esp-ère que ce n’est pa-a-as conta-tagieux. » Lui dit-elle avec humour en lui adressant un sourire adéquat, ainsi qu’un regard complice, alors que sa main glisse le long de la rambarde lorsqu’ils progressent tous deux dans l’escalier.

Le troisième étage est plus lumineux, plus chaleureux et agréable, du moins, de son point de vue. Sans bouger de sa position, presque au centre de la pièce, baignée par la lumière naturelle du soleil qui vient réchauffer sa peau, elle tourne sur elle-même pour balayer du regard tous les objets entreposés là : lorsqu’elle remarque les assiettes dans une vitrine, elle fronce légèrement son petit nez sur la curiosité et se retourne vers Dominique comme pour le questionner silencieusement quant à la présence de ces… objets de cuisine. Est-ce qu’on peut manger dedans ? Elle s’en doute, probablement pas. Mais il faut reconnaître qu’on ne s’attend pas vraiment à voir des assiettes dans pareilles circonstances.
Inconsciemment, elle effleure de son autre main le jonc qui scelle son poignet, et qui se trouve être une relique qui est l’objet le plus précieux qu’elle possède, et auquel elle est viscéralement attachée. L’attachement est réciproque puisque, le bracelet ne la quitte pas. Jamais.

Mais puisque l’objet le plus utile, selon Dominique, est la rallonge électrique, elle se retourne machinalement vers celle-ci en émettant un petit rire sous le jeu de mots. Il a de l’esprit, finalement. Joignant ses deux mains sur le devant de son corps, elle hoche son menton de haut en bas en ne cessant de parcourir la pièce du regard, assez impressionnée de ce tenir là. Pas tout le monde à cette chance, elle le sait. « On peut la vo-o-ir ? » Demande-t-elle aussitôt qu’il évoque la Cape, car elle doit reconnaître que celle-ci l’intéresse bien plus que son propriétaire qui, de toute façon, n’a pas daigné faire acte de présence. Sa Cape sera peut-être plus aimable, mais ce n’est pas très difficile en soi.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyMar 16 Mai - 18:09




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« Y’a rien de personnel avec le vieux. C’est juste un con. Comme moi. Après, j’irais pas jusqu’à lui manquer de respect en l’appelant le vieux con. Le vieux suffit.

- J’esp-ère que ce n’est pa-a-as conta-tagieux,
lui répond Milena en faisant l’effort de parler pour accompagner le sourire, chose qui ne manque pas de faire sourire à son tour Dominique.

- La vieillesse, je crains qu’on ne puisse y échapper, soupire-t-il exagérément en haussement les épaules, avant de se reprendre et de surenchérir. La connerie par contre, tu dois bien en avoir un peu pour avoir été envoyée ici, non ? »

Ce n’est pas dit comme un reproche mais comme une connivence. Après tout, c’est l’entente complice d’un secret de polichinelle que de savoir que Kamar-Taj tente de réunir les plus cons chez son soi-disant Sorcier Suprême.

***

Combien de temps se passe-t-il entre le moment où je reprends ma lecture et celui où j’entends la voix de Dominique raisonner dans le Sanctum Sanctorum ? Une dizaine de minutes, grand maximum. Je soupire. D’autant qu’il raconte encore des idioties. C’est un idiot, c’est donc cohérent et attendu. De plus, il n’y a guère de mal avec son histoire de rallonge magique. Tant que ce n’est pas pris au sérieux. Quant à la Cape… Je lève les yeux de mon livre jusqu’au ciel. Etant assis sur un siège, j’ai tout loisir de l’avoir sur les épaules et elle a tout autant de loisir d’être collée contre moi. Tranquille. Impensable qu’elle s’en aille distraire la nouvelle seule, il va falloir que j’y aille avec elle. Surtout que la nouvelle a eu le temps de faire connaissance avec Dominique et que je vais avoir à rattraper les conneries de celui-ci tout comme devoir faire connaissance avec Kayser. J’ai autre chose à faire que lui faire visiter, cela ne signifie pas que je n’ai pas de temps à lui accorder. Elle doit devenir mon apprentie, après tout.

Je me lève et referme le livre. Après l’avoir déposé sur le bureau, je marche normalement pour traverser la pièce puis le salon privé qui la lie à la pièce principale. L’arche rectangulaire n’étant pas dotée de rideau, il est aisé de me voir avancer dans cette petite pièce où les commodes et les objets décoratif, au premier rang desquels un globe terrestre, côtoient des sièges confortables. Comme à l’époque où j’ai accueilli Thor ici, mon fauteuil est de bois avec les accoudoirs bas et le dossier droit. L’autre, destiné à mes invités, est de cuir épais histoire de restreindre leurs mouvements comme de leur offrir beaucoup de confort. Il s’accompagne d’une table de chevet, actuellement vide. Arrivé entre les deux sièges et face aux deux Apprentis, je reprends la parole.

« Elle est avec moi, dis-je suavement, ma voix portant dans le Sanctum Sanctorum, et de m’interrompre dans les mots comme dans l’avance face à la dernière provocation de Dominique. J’espère qu’il vous a au moins expliqué ce qui arrive lorsque l’on fume. »

Je n’ai besoin que d’une pensée pour expédier Dominique devant la porte d’entrée du manoir ; chose qui ne me réclame pas un regard de plus. Ainsi reste-je tourné vers Kayser afin de l’interroger suavement.

« Dois-je vous inviter à vous assoir ou a-t-il tant bâclé la visite que vous ne connaissez rien à l’exception de votre chambre ? »

La question n’est pas rhétorique mais je privilégie une hypothèse à l’autre. Il y a quelques jours, Dominique a fait de son mieux pour éviter l’accueil de Jericho Drumm et de Tina Minoru en ces murs. Il a admis avoir des regrets à celui puisqu’il a raté une triple prise de tête impliquant similaire congé à ce que je viens de lui infliger et une insubordination de la part d’un membre respecté de l’ordre que lui-même n’a encore jamais osé faire. Si je ne lui impose pas d’escorter d’éventuels nouveaux, il ne cherchera pas à les croiser autrement que lorsqu’il y aura des tâches domestiques à accomplir ; histoire qu’il se décharge d’elles sur eux comme je m’en décharge sur lui.

« Vous a-t-il bien installé à l’arrière du bâtiment et non à côté de la sienne, d’ailleurs ? »

J’ignore si Kayser va me mentir ou non. Néanmoins, je suis presque certain que d’avoir voulu installer la jeune femme à l’arrière du bâtiment et d’avoir laissé Dominique exécuter cet ordre signifie qu’il l’a mise à l’avant du bâtiment ; à côté de lui. Un moyen comme un autre qu’ils soient plus amenés à se croiser. Et qu’ils soient plus proche du Sanctum pour que je les réveille le matin afin d’aller pratiquer les katas de l’Eldritch. Nous évitons d'utiliser le toit pour le faire ici mais le hall comme la salle d’art mystique sont suffisants ; sans même impliquer la Dimension Miroir. Il y a beaucoup de tests ce soir et je regarde la nouvelle témoigner de ceux passé par son homologue, ce qui est un test pour elle.

Je sais pourquoi elle est ici. Reste à voir quelle va être la nuance de chiantise qu’elle exprimera.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyMar 6 Juin - 19:39



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« Vous avez besoin de mentor, mais à la fin, vous avez juste besoin de croire en vous. » Diana Ross.



«  La connerie par contre, tu dois bien en avoir un peu pour avoir été envoyée ici, non ? » Piquée. Ayant suffisamment d’humour pour ne pas le prendre comme une attaque mais plutôt une camaraderie amusante, elle fait d’abord mine d’être aussi offusquée qu’innocente, en courbant sa lèvre inférieure vers le haut et en secouant son menton de gauche à droite pour signifier la négative, alors d’émettre un petit rire presque enfantin. Dire qu’elle a parfaitement obéit aux ordres serait mentir mais, tout de même… Elle n’est pas non plus une grande criminelle !
Appuyant ses deux mains sur ses hanches seyantes, elle hausse ses épaules d’un air désinvolte avant de dire, un grand sourire malicieux ornant ses lèvres : « J’ai ju-uuste volé des li-livres. » Autrement dit : pas de quoi casser deux pattes à un sorcier. La lecture, c’est bon pour s’endormir, ça rend plus intelligent et en plus c’est un passe-temps tout à fait charmant.

La conversation entre Dominique et Milena se poursuit sur un ton tout aussi léger, jusqu’à ce que la silhouette de Strange apparaisse : tiens donc, le Grand Seigneur ose enfin les bénir de sa présence. « Elle est avec moi » C’est pas flagrant, mais en effet. Le regard de la brune passe du Sorcier Suprême au maitre, tandis que ses dents de devant pince sa lèvre inférieure, les pressant l’une contre l’autre d’un air faussement boudeur, voire hésitant. « J’espère qu’il vous a au moins expliqué ce qui arrive lorsque l’on fume. » Il me l’a expliqué en fumant ? Non, pardon, ce n’est pas la bonne réponse à donner. Hoche la tête Milly ! Obéissant à l’ordre qu’elle se donne, Milena hoche vivement son menton de haut en bas sans lancer de regard à Dominique, car cela pourrait les trahir. Enfin, ce n’est pas vraiment un mensonge puisqu’il l’a effectivement prévenu mais… Fais ce que j’dis et pas ce que je fais.

L’omission faite, elle fronce soudainement ses sourcils en tournant son menton vers Dominique — ou du moins, l’endroit où se tenait Dominique il y a encore une seconde, se demandant pourquoi le malheureux a été ainsi évincé. « Euh… » Doit-elle demander pourquoi ? Non ? D’accord. « Pourquoi… » Elle pointe machinalement du doigt… le vide, en arquant l’un de ses sourcils face à Strange, sans réellement attendre de réponse. Drôle de méthode, pour un mentor !

«  Dois-je vous inviter à vous assoir ou a-t-il tant bâclé la visite que vous ne connaissez rien à l’exception de votre chambre ? » Décidément… Le vieux (qui n’est pas un vieux con mais qui peut être un con également) n’aime pas Dominique, lequel ne l’aime pas des masses non plus. Cela promet une ambiance folle, vivement les samedi soir devant la télé. Les mains de nouveau appuyées sur les hanches, elle lève légèrement le menton tout en observant son nouveau mentor durant quelques secondes, avant de répondre par le geste : songeant qu’elle a déjà fait la visite du Sanctuaire — à la manière très particulière de Dominique, certes, Milena prend place sur l’un des fauteuils et, malheureusement, elle prend le mauvais sans le savoir : pas celui des invités, mais celui avec les accoudoirs bas et le dos droit.

S’essayant à un sourire pour détendre l’atmosphère, elle grimace discrètement face à la question de son hôte : pire qu’un molosse sur un morceau de viande… Oui, Dominique, tu es le morceau de viande. La voilà dans l’embarras ! Doit-elle protéger Dominique en mentant ouvertement à Strange — lequel le découvrira rapidement, ou doit-elle être honnête en se disant que, de toute façon, Dominique ne pourra pas davantage descendre dans son estime ?
Prenant quelques secondes pour réfléchir, elle finit par redresser son menton vers lui, affirmant avec simplicité : « À cô-côté de lui. » Et de toute façon, qu’est-ce que ça peut faire ? Désireuse de savoir pourquoi c’est si important, elle fronce légèrement ses sourcils en penchant son menton sur le côté, demandant ainsi : « Pour-Pourquoi ? » Il n’a pas l’air bien méchant, ce Domi. Il est plus aimable que Strange, déjà, même si ce n’est pas bien difficile.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Une indienne dans la ville [Terminé] Une indienne dans la ville EmptyJeu 15 Juin - 15:26




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Kayser détourne son regard de moi pour retourner vers Dominique alors que je dévoile l’emplacement de la Cape de Lévitation. Elle entreprend de bouder. Je m’en moque et continue ma précision. Voilà de quoi la faire acquiescer sans pour autant s’attendre à la sanction. Elle m’a donc menti. Elle hésite et interroge. J’en ai une fois de plus rien à faire. Qu’elle pointe du doigt le vide, j’ai parfaitement compris ce qu’elle n’a pas compris. Elle comprend qu’elle n’aura pas de réponse. Une autre question à laquelle j’attends une réponse comme un nouveau mensonge. Une autre question qui amène Kayser à me faire face avec les mains sur les hanches.

Le silence intervient.

Puis, pour toute réponse, Kayser s’en va vers les sièges. Je soupire par le nez en la regardant faire. Elle n’a pas directement menti cette fois puisqu’elle n’a pas répondu ; ce qui est une réponse en soi. L’interrogation suivante cache le sourire d’emmerdeuse qui commence à se dessiner sur les lèvres de la jeune femme. Il laisse place à des doutes qui sont un aveu tout aussi grand.

Le silence reste.

Dos droit, je surplombe l’Apprentie qui est partie s’installer dans mon siège ; supposant sans doute que le plus confortable m’est réservé. J’avance dans le salon, me plaçant à côté de la table de chevet à défaut de m’installer dans le fauteuil. Mes bras sont toujours le long de mon corps et mon visage est toujours penché vers la nouvelle arrivante. Je suis dru et fermé, la mâchoire légèrement serrée.

« À cô-côté de lui, finit par répondre Kayser en relevant son visage vers moi, me disant une vérité que j’ai depuis longtemps comprise et m’amenant à acquiescer. Pour-Pourquoi ?

- Parce que le meilleur moyen d’obtenir quelque chose de lui est de lui demander l’inverse.
»

Ma réponse est exprimée avec autant de simplicité que de rapidité. Dans son emmerdement, Dominique devient prévisible. Je me dis qu’il est conscient de ce fait et que c’est sa manière à lui d’obtempérer, lorsque je suis optimiste. Ce qui est rare.

« Vous le remercierez pour la balade. »

Un instant, nous sommes dans mon étude au sein du Sanctum Sanctorum. Le suivant, nous sommes dans l’antichambre qui donne sur la salle à manger, dans la partie ouest du second étage. Les fenêtres impossibles donnent sur le ciel newyorkais tandis qu’à quelques pas de nous se trouvent une table bien grande et bien fournie en chaises pour notre petit nombre.

« Salle à manger, dis-je simplement avant de laisser trois secondes à Kayser pour s’y familiariser, les portes vitrées devant lui permettre de se repérer vis-à-vis du couloir avant que notre position change. Salle d’arts mystiques. »

En lieu et place des portes vitrées se trouvent des fenêtres donnant sur la rue. La pièce semble en miroir à la précédente, si ce n’est que les portes sont de bois à présent et qu’il y a bien moins de mobilier. Kayser est toujours sur le siège de bois, que le Sanctum balade avec nous.

« Notez que ces salles sont susceptibles de changer si je le décide. »

Lorsque l’on est capable de téléporter le mobilier, la stabilité des pièces est surtout due à leur structure : il vaut mieux laisser la cuisine où se trouve les évacuations pour les hottes. Et en parlant de cuisine, le lieu dans lequel nous nous trouvons change encore sans que je prenne la peine d’énoncer ce qui est flagrant. Située au premier étage, la cuisine est dotée de deux fenêtres donnant sur le ciel et est plus petite que les autres pièces ; à l’exception des chambres, où elle est similaire. Dans le coin arrière se trouve une cheminée, non loin des plans de cuisson, tandis que les éviers se trouvent du côté des fenêtres. Encastrés dans les meubles se trouvent four et lave-vaisselle. C’est relativement modeste pas rapport au reste du manoir mais cela reste cossu. Le thé que j’ai lancé précédemment a fini d’infuser.

« Vous avez la réserve en face, précise-je alors que je m’en vais jusqu’à la porte, l’ouvrant sur le couloir du premier étage avant de me retourner vers Kayser. L’escalier est en miroir à celui du second et s’en va au sous-sol. »

Aussitôt dit, aussitôt téléporté : nous voilà dans la buanderie bordélique et bien moins cossue. La suite de l’étage est encore pire puisque la pièce s’ouvre sur une autre pièce en ruine, avec pilier et cellules de pierre. Une ouverture dans le plafond donne sur le puit de lumière et permets donc à la lumière provenant du troisième étage de descendre jusqu’ici ; ainsi que d’éviter l’odeur de renfermé.

« Le Jonc de Patripatan devrait apprécier ce lieu, reprends-je avec mon parlé rapide. Il s’agit du point de canalisation de l’énergie tellurique afin de la projeter dans l’atmosphère par l’intermédiaire du Sanctum. »

Sauf si je ne m’abuse, ce qui n’est pas le cas, le bracelet conscient est une relique liée à l’art tellurique. Ramené d’Inde par les colons anglais puis conservé au Sanctuaire de Londres après sa découverte, le fait que la Relique ait choisi Kayser est témoin de son potentiel. Potentiel qui se retrouve proche de son point de départ : assis dans mon bureau mais sur le confortable fauteuil cette fois. Sur la table de chevet à son côté se trouve un petit verre en terre cuite contenant un thé noir proche du darjeeling ; deux points identiques aux pratiques de Kamar-Taj. Ayant compensé les errements de mon premier apprenti, je m’assois dans le siège dru que ma seconde apprentie a baladé dans l’entièreté du Sanctum.

« Histoire de continuer à éclaircir les choses, vous n’êtes pas ici uniquement car vous avez volé des livres, dis-je en me penchant vers vous, avant-bras sur les cuisses et yeux dans les vôtres. Vous envoyer ici ne change rien à votre capacité à le faire. Vous êtes ici car votre ancien maître vous a trouvée ingérable. »

Je laisse une seconde s’écouler alors que je vous fixer en fronçant les sourcils.

« Contrairement à votre précédent mentor, je suis difficile à décevoir : je n’attends rien de vous. Si votre objectif est de rester dans votre misère sans pour autant finir à la rue, soit. Participez aux tâches ménagères et nous n’irons pas plus loin. »

Je me redresse après un acquiescement de connivence.

« Si vous souhaitez réellement dédier votre vie aux autres par l’intermédiaire des Maîtres des Arts Mystiques, tant mieux. Sans doute pourrez-vous nous dévoiler pourquoi le Jonc vous a choisie. »



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