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 [Terminé] Le Chant du Phénix

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MessageSujet: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyLun 9 Jan 2023 - 13:29




Le Chant du Phénix

Samedi 24 Aout – 08 : 56 A.M.

Cette semaine a été notre première semaine à véritables responsabilités. Les vacances de monsieur Xavier, commencées le 19 et s’étendant jusqu’au 25 au soir, nous ont vu gagner en indépendance. Phoebe a jouée les assistantes de direction sans directeur et donc les directrices lorsque madame Darkhölme ne regardait pas trop ; sachant que, à part préparer les derniers points administratifs et budgétaires pour le retour du Directeur, elle n’avait pas grand-chose à faire. Possiblement, régler les problèmes qui auraient nécessité l’intervention de Monsieur ; l’un des deux points où Madame pourrait considérer son appartenance au manoir Graymalkin comme supérieure à la hiérarchie de l’Institut Xavier qui se trouve en ses murs. L’autre point, c’est la sécurité. Monsieur Xavier nous a confié le boitier d’alarme et la tâche d’assurer la sécurité des lieux, de jour comme de nuit. Evidemment, quand est arrivé le problème de monsieur LeBeau-Cambrioleur, Céleste la ferme, on s’en est remises aux décisions de madame Darkhölme.

L’interception de l’intru n’a cependant pas été le problème le plus problématique d’avant-hier soir. Les nombreuses références à la Confrérie et à ses mystérieux liens avec l’Institut nous ont amené à nous méfier d’avoir été, une fois de plus, trompées. N’ayant pas la moindre confiance envers Mystique, ancienne membre de l’organisation terroriste et n’ayant jamais nié que Magneto et d’autres aient résidé à l’Institut comme le voleur le déclarait, on a consulté sa mémoire. Toutes ses expériences avec la Confrérie. Cela a été doublement dévastateur : plus que l’empathie et la compréhension que l’on a désormais pour elle, on a eu les confirmations de craintes vis-à-vis des X-Men, au point de ne plus vouloir les rejoindre, et on a découvert de nouveaux mensonges du World. Notre mère est un mensonge. Notre mère n’est pas une héroïne s’étant sacrifiée pour l’Humanité, c’est une terroriste ayant été tuée et disséquée par l’Humanité.

L’exemple auquel on a aspiré ressembler durant toute nos vies est faux.

Une révélation de plus. Un mensonge de plus. Une certitude de moins. Un espoir de moins.

On n’en parle pas. Enfin, pas au-dehors de nous.

Il y a un mois jours pour jour, on a rencontré mademoiselle Herrera. La découverte de nos points de ressemblances, puisqu’elle est également endeuillée d’une jumelle suite à une éducation en partie dans un centre pour armes biologiques malgré les objectifs et les méthodes diamétralement opposés, nous a valu un attachement apparemment sans précédent auprès d’elle. Une amie, donc ? C’est comme cela qu’on l’a pris mais on n’est pas certaines que cela soit réciproque et on ignore ce qu’est l’amitié. On n’a jamais eu besoin d’avoir d’amies, puisqu’on était entre nous.

Niveau amitié, cependant, il y avait mademoiselle Grey. Rencontrée deux jours après mademoiselle Herrera, on s’est approchées de Mademoiselle par connaissance de nos ressemblances et idée, d’une manière peut être similaire à Kali, qu’on pourrait avoir un lien qui nous est familier. Le télépotin. Jean nous a touchées, autant émotionnellement que physiquement et tu te démerdes avec ça Mindee, ainsi a-t-on sue qu’on voulait une amitié.

Deux amies.

C’était peut-être maladroit de vouloir les inclure comme on l’a fait dans notre emploi du temps. Heureusement, mesdemoiselles Herrera et Grey ont fait de leurs mieux pour ça. C’était drôle, c’était touchant. C’est peut-être chaotique. Néanmoins, on veut être là pour elles. Plus que pour n’importe qui, s’entend. Des fois, on se dit qu’on accepterait aussi qu’elles soient là pour nous. C’est… compliqué.

On est habituées à régler nos problèmes entre nous sans en parler à l’extérieur. Au World, Père n’aurait pas apprécié. Au-dehors, c’est toujours comme cela que ça a fonctionné. Monsieur Xavier a réussi à percer cela dès notre rencontre et, du fait, on n’est pas au clair sur notre relation. Aujourd’hui, c’est mademoiselle Grey qui a besoin de nous. Elle est revenue hier de son "escapade" avec monsieur Summers, événement pour lequel on était aussi enthousiastes qu’elle, même Phoebe, et qui se transformait dans nos têtes en lune de miel. Le retour à l’Institut, et à la réalité, a été dur. Rupture. Si on comprend parfaitement l’attirance physique, la ferme Céleste, on comprend beaucoup moins l’amour. Si on comprend à moitié l’amitié, on sait qu’on veut être là pour Jean.

C’est samedi, on n’est théoriquement pas au travail. S’il y a un problème, on travaillera. En attendant, on est vêtues t-shirts noirs à manches longues accompagnés d’un nœud papillon couvert de faux-diamants ainsi que d’une jupe noire effet plastique. Et on a retrouvée nos bottes à cuissarde et talon haut ! Est-ce qu’on est contentes quand on avance et qu’on fait du bruit ? Chut, il ne faut pas le dire. Après, notre contentement est mitigé par la situation. Situation qui, d’apparence, ressemble à notre première rencontre.

Il n’y a cependant qu’un plateau, cette fois. Avec le bol de lait et les céréales habituels de mademoiselle Grey ainsi que des cookies, faits par le cuisinier pour des raisons qualitatives, et un second bol ; de jus d’orange cette fois. C’est la faute à Mindee mais, dans le doute, blâmer Céleste.

Il va bientôt être 9 heures et on s’est dit qu’il fallait peut-être tirer mademoiselle Grey du lit. On a des propositions pour toutes une journée de lui changer les idées ainsi que la possibilité de simplement lui déposer son petit déjeuner, qu’elle n’a pas pris à notre connaissance, avant de repartir. C’est à elle de voir ce qui lui fait le plus de bien.

Arrivées devant sa porte, celle de droite tient le plateau tandis que celle du centre s’en va toquer un peu timidement et que celle de gauche garde les mains jointes devant son ventre. Une fois notre présence énoncée, on attend. Et si on doit attendre sans réponse devant ? On recommencera à toquer. Cette fois, celle de droite donnera le plateau à celle du centre et ça sera pas timide le frappage de porte !



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Dernière édition par Stepford Cuckoos le Mar 10 Jan 2023 - 18:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyLun 9 Jan 2023 - 21:47



LE CHANT DU PHOENIX
24/08/2024 AVEC @Stepford Cuckoos


« L'amitié demande beaucoup d'efforts, elle exige surtout de savoir offrir ce que l'on a de plus cher dans la vie : du temps ! » (Catherine Deneuve)



Depuis son retour, depuis la fin de ce qui aurait dû être une escapade romantique avec Scott, Jean détestait l’espoir. C’était si décevant. Si mensonger. Si trompeur. Mais la rupture avait été inévitable, presque aussi naturelle que ce qui avait poussé les deux mutants à se rapprocher ; avaient-ils été aveuglés par une attirance fabulatrice ? Avaient-ils cru qu’ils s’aimaient alors qu’ils n’avaient, en somme, trop peu de points communs pour que leur histoire puisse fonctionner ? Pourtant, elle y avait cru. Pourtant, elle aurait voulu y croire.

Mais c’était ainsi. Une rupture, c’est un fragment dans l’os : c’est un poison qui s’infiltre dans le sang et qui conduit l’esprit à croire qu’il ne s’en remettra jamais, que c’est l’ultime souffrance qui pointe dans le coeur pour le décharner. On meurt toujours un peu d’une rupture. Au départ, comme l’évanouissement, il y a un moment de flottement : on a du mal à croire ce qu’il vient de se passer, on reste parfois dans le déni ou on s’accroche à l’idée que l’autre va revenir pour guérir les plaies qu’il a causé. Ensuite, avec le temps, pour ceux qui ont de la chance, on finit par oublier. Mais à l’intérieur, ce qui est mort, ne revient jamais : trop de ruptures, c’est trop de morceaux à l’intérieur. Trop de douleurs. De regrets. De souvenirs qui ne veulent pas s’effacer.

Mais, étrangement, pour Jean, la rengaine était bien différente.

Cette rupture lui paraissait tellement évidente qu’elle ne nourrissait aucun espoir de renouveau — et n’avait guère envie de se replonger dans une histoire qu’elle savait à présent vaine. Seulement, le sentiment d’échec était particulièrement affligeant. Comme la sensation d’abandon.

Dans les faits, Scott ne l’avait pas abandonnée. Ils avaient décidé, au prix d’une longue et éprouvante conversation, que c’était la meilleure chose à faire pour préserver leur amitié et elle en était consciente : était-ce son égo qui parlait ? Ou était-ce plus profond ? Peut-être, qu’au fond, elle avait été amoureuse de l’idée d’être aimée.

Des coups virulents contre la porte la firent sursauter ; assise à son bureau, le menton niché dans son coude et le regard égaré à travers la fenêtre de sa chambre, elle ne s’attendait pas à recevoir de la visite. Pour ainsi dire, depuis son retour, elle évitait au maximum de sortir de sa chambre pour ne pas croiser Scott ; même s’ils n’étaient point fâchés l’un contre l’autre, il substituait encore une certaine froideur, un mal-à-l’aise qui finirait sans doute par s’estomper. Et comme elle savait que ce n’était pas Cyclope qui attendait derrière sa porte (mais la personne perdait un peu patience visiblement), la rousse n’avait pas pris le temps de correctement se recoiffer avant d’aller ouvrir la porte : tombant alors sur son trio de blondinettes tout à fait charmantes, elle leur offrit un sourire complice avant de baisser les yeux sur le plateau que Mindee portait. Des cookies. C’est ce qu’elle avait vu en premier, évident. « Oh, c’est trop gentil ! » S’était-elle exclamée en se décalant sur le côté pour leur permettre d’entrer, les faisant rentrer dans la pièce avant de refermer la porte, même si sa chambre était un joyeux bordel. Elle n’avait pas encore défait ses valises, une tonne de livres étaient amassés sur le bureau (si on pouvait encore l’identifier comme tel) et son lit était défait. Pas de quoi être présentable donc mais, aux yeux de Jean, il n’y avait aucune gêne à avoir en compagnie d’amies : c’est ce que Céleste, Mindee et Phoebe représentaient à ses yeux. Des amies. Et leur arrivée produisait un grand réconfort à la rouquine. « Je suis contente de vous voir… Vous êtes déjà au courant, je suppose. » Inutile de tourner autour du pot ou de faire semblant, la rousse savait très bien pourquoi les mutantes étaient ici, avec option réconfort-pépites-de-chocolat. Elle appréciait évidemment leur démarche mais, de ce fait, elle avait pris les devants pour les rassurer : « Je vais bien, promis. C’est mieux comme ça… Pour être honnête, il y a autre chose qui me préoccupe mais je n’ai pas eu le temps d’en parler avec Charles… »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptySam 14 Jan 2023 - 14:09




Le Chant du Phénix

Céleste, frappe plus fort, encourage Mindee. Phoebe, vas-y, encourage Céleste. Prends le plateau, demande Phoebe.

Frappant la porte comme si celle-ci le méritait vraiment, celle de droite nous fait entendre avec indélicatesse.

Dans le doute, blâmer Céleste. Merci, Phoebe, je suppose que je garde le plateau ? Oui.

Ayant arrêté de frapper la porte après trois coups de semonce, celle de droite retourne à sa place avant de croiser les bras. Celle du centre ayant le plateau dans les mains, elle se contente d’un regard à la précédente avant de regarder sa nouvelle charge. Celle de gauche sourit, elle.

Sourire qui se partage lorsque la porte s’ouvre sur une mademoiselle Grey décoiffée. Mademoiselle qui sourit avec complicité, augmentant nos propres sourires, avant de voir le plateau. Plateau que celle du centre avance un peu vers elle, pour lui présenter sans un mot.

« Oh, c’est trop gentil, s’exclame mademoiselle Grey alors qu’elle nous laisse la place d’entrer et un gros doute : qui passe devant ?

- Trop ? »

On hésite à trois avec la douceur d’une Céleste qui fait réaliser à Phoebe son erreur : le plateau est un totem d’immunité au contact physique !

Trop tard. J’y vaaaaaais. Merde.

Alors que celle du centre s’avance avec un sourire, les deux autres se fixent du coin de l’œil.

C’est moi qui y suis allée la dernière fois, souligne Mindee. C’est vrai, admet Céleste. M’en fout, affirme Phoebe. Chacune son tour ça me semble juste. C’est pas faux. M’en fout toujours. Tu vas pas me frapper ! C’est discutable. Pas si tu passes d’abord. Phoebe, tu es une mauvaise protectrice. Alors ça… Céleste la ferme.

Après pratiquement deux secondes d’échange mentaux et un rictus à destination de celle de gauche, celle de droite resserre ses bras et entre à son tour. Est-ce qu’elle tente d’être aussi peu accueillante que possible ? Non, elle serre juste les fesses. Et les bras. Puis la troisième doute.

Mais attend, je suis toujours en danger de contact là. C’est pas faux. Dans le doute, blâmer Céleste. C’est vrai : elle a gardé le plateau ! Mais t’avais qu’à me le demander. Non mais c’est très bien comme ça.

Cette fois, il faut à peine plus d’une seconde pour que celle de gauche entreprenne de suivre celle de droite en serrant les bras et les fesses aussi : sait-on jamais, si ça fonctionne pour la première, ça fonctionnera peut-être pour elle aussi ?

Entrées, on fait une petite haie d’honneur pour mademoiselle Grey : celles de droite et de gauche d’un côté, bras croisés mais plus détendue et n’ayant pas l’air renfrogné, et celle du centre avec son plateau de l’autre, souriant doucement avec le bouclier en attendant la permission d’aller le poser au même endroit que la dernière fois. Il est assez vite évident que, contrairement à la dernière fois, la chambre est en chantier : les valises ne sont pas défaites, la bibliothèque a décidé d’emménager sur le bureau et le lit témoigne de la récente sortie de Mademoiselle. L’a-t-on réveillée malgré l’heure et s’est-elle habillée rapidement ? C’est possible. On hésite à s’excuser.

Comme mademoiselle Grey est contente de nous voir, on n’en dit rien et lui sourit. Le contentement est partagé même si accompagné de craintes quant à son état émotionnel. Elle n’a pas l’air trop mal, Mindee et Céleste la ferme Phoebe ne parle pas de sa chevelure et vous le savez très bien, quand au fait que l’on soit déjà au courant…

« C’est la faute de Céleste, répondent les deux du même côté, blasant celle au plateau qui rentre la tête dans les épaules, au cas où.

« Je vais bien, promis, déclare-t-elle en nous faisant acquiescer à trois, l’incriminée se resynchronisant avec les deux autres. C’est mieux comme ça… »

On n’a pas la moindre idée de comment interpréter cette hésitation. Si l’on a pas sourit lors de notre acquiescement, on grimace toutes trois dans les quelques instants de silence qui s’en suivent. Qui Mademoiselle essaie-t-elle de convaincre ? Nous ou elle ?

« Pour être honnête, il y a autre chose qui me préoccupe mais je n’ai pas eu le temps d’en parler avec Charles…

- Monsieur Xavier sera de retour demain soir,
affirme celle de droite, sans décroiser les bras mais en avançant légèrement le buste. Cependant…

- Si nous pouvons vous aider, n’hésitez pas,
affirme celle de gauche, à son côté, en décroisant les bras pour venir joindre les mains au niveau de son ventre et en avançant légèrement le buste.

- Nous sommes là pour cela, affirme celle du centre, de l’autre côté de la haie d’honneur, et ça ne se limite pas à apporter votre petit déjeuner. »

On sourit toutes les trois et s’apprête à suivre celle au plateau pour reprendre nos places sur le canapé. Lui n’a pas l’air trop encombré, sachant que sinon on se serrera entre nous pour ne pas déranger les affaires de Mademoiselle. S’il faut tenir à trois sur une place et demi… disons que celle du centre va être un peu écrasée. C'est pas grave, Céleste le mérite.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyMer 18 Jan 2023 - 18:29



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« L'amitié demande beaucoup d'efforts, elle exige surtout de savoir offrir ce que l'on a de plus cher dans la vie : du temps ! » (Catherine Deneuve)



Dans la tourmente, ou plutôt dans le trouble d’une absence de tristesse qu’elle croyait pourtant éprouvé avec douleur, la jeune femme avait trouvé un réconfort certain en la simple vision de ses trois amies venues toquer à sa porte, avec la certitude qu’il s’agissait là d’une vraie preuve d’amitié de leur part. Elles devaient être au courant pour la rupture alimentant les rumeurs de l’Institut, mais Jean savait qu’elles n’étaient point des vautours désireuses d’en connaître les moindres détails pour les colporter ensuite : elles étaient là parce qu’elles s’inquiétaient de son état, sans doute, et il s’agissait là d’une irréfutable démonstration de bonté.

De quoi attendrir un coeur déjà considérablement ému, si bien que Jean n’avait pu leur épargner le sourire de tendresse qui était venu combler ses lèvres, alors que la première s’avançait déjà avec le plateau pour rejoindre l’intérieur : à défaut de pouvoir lui offrir une étreinte digne de ce nom, la rousse s’était contentée d’une main brièvement posée sur son bras, avant qu’elle ne détourne son attention sur les deux autres. Celles-ci n’avaient pas de bouclier. Elles étaient des proies sans défense.
Après d’âpres négociations intérieures, négociations qui avaient totalement échappé à l’attention de Jean, la deuxième s’était avancée avec les bras croisés pour contrer toute tentative d’approche : c’était mal connaître l’assaillante qui, bras armés de tendresse, l’avait rapidement englobée dans une étreinte chaleureuse qui avait duré quelques secondes, avant qu’elle ne la relâche enfin en lui offrant un sourire suave. La dernière, qui pensait peut-être échappé au Jean-Câlin par le sacrifice de sa précédente, se vit subir le même sort : elle ne parvint donc pas à échapper aux cajoleries de la rouquine. Une fois ses trois victimes à l’intérieur de sa tanière, la porte s’était refermée. Elles étaient piégées !

« Désolée pour le bordel… Je n’ai pas eu le temps de ranger. » S’était-elle excusée en pressant ses lèvres l’une contre l’autre, s’avançant pour ramasser quelques fringues abandonnées au sol, fringues qu’elle avait déposé en boule sur une chaise, en ayant l’impression d’améliorer l’aspect visuel de sa chambre. Tout en continuant le processus de cache-misère un peu vain, elle ne put s’empêcher d’évoquer la raison de leur présence : la rupture avec Scott. Et puisque c’est grâce à Céleste qu’elles sont au courant, Jean s’était retournée vers celle-ci pour lui adresser un sourire complice, qui témoignait promptement du fait qu’elle ne lui en tenait point rigueur. Après quoi, elle avait entrepris de les rassurer sur son état tout en les invitant, d’un geste de la main, à déposer le tableau où elle le voulait : sur le lit, sur le bureau (c’était optimiste car il n’y avait que très peu de place disponible) et enfin, sur la table basse au fond de la pièce, qui dévoilait un canapé tout aussi encombré mais de livres et de brochures d’université, cette fois-ci. « Je sais que Charles rentre demain soir mais… Disons que c’est un sujet sensible. Je ne veux pas qu’il ait l’impression que je remue le couteau dans la plaie. » S’interrompant dans ses mouvements, la jeune femme avait déposé son dernier objet sur le bureau (la dernière place libre était donc désormais occupée), puis s’état dirigée vers le canapé du fond en faisant signe à ses amies de la suivre, tout en continuant son explication : « Peut-être que l’on pourrait se tutoyer, déjà ? » Si elle doit leur parler de son double disparue, elles peuvent bien dépasser le stade du vouvoiement.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyDim 22 Jan 2023 - 18:34




Le Chant du Phénix

Ahah, même le plateau d’immunité n’a pas marché ! Je dirais bien qu’on a zéro solidarité mais on est plutôt à -2. Moi ce qui m’inquiète c’est que s’il marche pas, c’est encore plus dangereux pour nous…

La chose n’a pas manqué. Une petite Phoebe renfrognée s’est faite entourée et enserrée, mademoiselle Grey étant immunisée à toute tentative d’immunité. Bonus non négligeable : en plus d’être crispée et mal à l’aise du contact, notre attrapée ne sait pas quoi faire pour lui répondre et cela accroit le mal à l’aise comme l’inquiète. Elle ne veut pas gâcher le moment de Mademoiselle. Elle décroise les bras sans savoir quoi en faire puis les recroise parce que c’est pas possible de les décroiser complètement sans rejeter mademoiselle Grey et qu’elle ne le veut pas. Certes, l’étreinte dure quelques secondes. Cela étant, l’étreinte dure quelques secondes. C’est long. Surtout avec 2 télépipelettes et -2 solidarité.

La justice semblant exister dans ces bras mondes, une seconde petite Phoebe renfrognée se fait avoir tout pareille. Et même le bug y est ! Ben oui, se moquer de l’autre c’est bien, réfléchir à une solution c’est mieux. Comme on dit, le bien est l’ennemi du mieux et paf Mindee.

« Désolée pour le bordel, commence Mademoiselle en nous faisant prendre trois inspirations pour lui répondre qu’on peut envisager qu’elle ait besoin de câlins après sa rupture. Je n’ai pas eu le temps de ranger. »

Ah, ce bordel-là.

« Voulez-vous qu’on vous aide ? »

On n’aurait aucun souci à participer au rangement de la chambre de Mademoiselle avec elle. Pour être totalement honnête, notre seul souci avec le fait de ranger la chambre de Mademoiselle pour elle serait la crainte de ne pas ranger les choses aux bons endroits. Autant dire que si elle veut une connexion télépathique pour nous guider tout en restant sur son canapé à petit déjeuner, tout est parfait.

D’autant que cela éviterait qu’elle encombre de vêtement la seule chaise qui lui permettrait d’être au même niveau que nous lorsqu’elle nous aura charitablement cédé le canapé. Nonobstant cette considération, le fait que Céleste obtienne un sourire complice de la part de mademoiselle Grey lorsqu’on l’accuse d’avoir été la plus curieuse de nous trois nous surprend toutes les trois. Puis celle de gauche s’avance un petit peu pour parler tandis que celle du centre est toute fière d’elle et que celle de droite est impressionnée. Cela ne dure qu’une demi-seconde avant que les deux extrêmes s’accordent et que la troisième commence à buller…

Nan mais c’était moi hein, veut déclarer Mindee. Trop tard, s’enjoue Céleste. On s’est faites avoir avec un "dans le doute, blâmer Céleste", s’épate Phoebe. C’est-vraimentrop’injuste ! Ey, c’est mon mot à moi ça ! C’est-vraimentrop’injuste. C’est-vraimentrop’injuste ! C’est-vraimenrop’injuste… C’est-vraimentrop’injuste.

Ceci n’étant pas dit et ne ralentissant pas réellement, puisqu’une seconde nous suffit à nous interrompre seules et à afficher les deux émotions sur chaque visage avant qu’on passe totalement à autre chose au moindre papillon dont nous fait part mademoiselle Grey, on se retrouve très vite à répartir nos regards entre les différents points d’atterrissage du plateau pour trouver celui ayant le meilleur potentiel pour ne pas devenir un point de chute.

La table basse gagne haut la main. Même si, contrairement à notre anticipation, le canapé n’est pas plus libre que la chaise. Voilà qui nous fait nous concentrer. Les livres doivent être faciles à ranger mais les brochures d’université ?

Comme la conversation continue, la plus proche de Mademoiselle se tourne vers elle alors que les deux autres continuent d’essayer de préparer le déplacement des effets personnels afin d’avoir un espace personnel. Monsieur Xavier rentre demain soir, oui, mais c’est un sujet sensible, d’accord. Mademoiselle Grey ne veut pas qu’il ait l’impression qu’elle remue le couteau dans la plaie.

« Il est télépathe, répond-t-on à trois en voulant être rassurantes, ainsi que psychologue. Il saura. »

Et nous on sait où on va, constate Mindee lorsque mademoiselle Grey finit d’enterrer son bureau. C’était là-bas qu’on voulait aller de toute façon, considère Céleste en entreprenant de la suivre vers le canapé. Reste à ce que Mademoiselle prenne le canapé pour manger, considère Phoebe en suivant le mouvement de sa seconde position.

Tandis que celle du centre pose le plateau sur la petite table, celle de droite s’empare d’une pile sur le canapé pour la faire passer à celle de gauche, juste derrière elle dans notre file indienne. Ainsi chargée, la troisième s’en va vers le lit tandis que la seconde s’emparer d’une nouvelle pile puis s’en va suivre. Enfin, celle du centre pousse le plateau et invite des deux mains et du sourire Mademoiselle à s’assoir.

« Peut-être que l’on pourrait se tutoyer, déjà ?

- Si vous le souhaitez,
répond-t-on immédiatement à trois avant de toutes hésiter quand au fait qu’on soit déjà hors sujet.

- C’est plus simple de vouvoyer, selon nous, explique celle du centre, restée face à Mademoiselle. Vous le ferez quand vous vous adresserez à nous trois et nous avons l’habitude.

- Nous avons toujours vouvoyé tout le monde,
ajoute celle de gauche désormais la plus éloignée, qui regarde celle de droite arriver avec ses livres en croisant les bras pour ne pas se les faire refourguer. Sauf certains jeunes à notre ancien travail, ils n’aimaient pas.

- Nous ferons donc l’effort si tu préfères,
conclut celle de droite après une fusillade du regard à celle de gauche et avant de déposer les livres sur le lit ; la partie faite, évidemment. T’appeler "mademoiselle" suffira à marquer notre respect pour toi. »

Nan mais si elle veut pas du "vous", tu penses vraiment qu’elle va vouloir du "mademoiselle" ? Dit comme ça, c’est pas faux. Oui ben on va faire des efforts mais il y aura des ratés, hein ?

« Arrives-tu à parler de deux choses à la fois, demande la plus éloignée.

- C’est notre cas, précise celle de droite, à mi-distance. Cela nous permettra de ranger v… ta chambre…

- Tout en apportant notre aide sur autre chose et te laissant déjeuner,
affirme la plus proche, anciennement au centre, avec une motivation serviable. Si tu veux passer par la télépathie, cela nous va. »

Sans doute qu’elle ne voudra pas qu’on s’invite. Oui, on découvrirait peut-être un peu trop. Céleste, t’es en face d’elle, tu fais relais.

« Vous venez, propose l’ancienne du centre, penchant la tête sur le côté à la fin de sa question, ou vous préférez rester à l’oral pour plus de calme ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyDim 22 Jan 2023 - 23:46



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« L'amitié demande beaucoup d'efforts, elle exige surtout de savoir offrir ce que l'on a de plus cher dans la vie : du temps ! » (Catherine Deneuve)



Après le câlin qui ressemblait davantage à une prise d’otage qu’à une véritable étreinte, mais qui ne perdait rien de son caractère réconfortant et rassurant pour la rouquine, celle-ci avait entrepris de refermer la porte pour se lancer dans un grand rangement qu’elle aurait dû, si elle avait été prévenue de l’arrivée du trio, commencer plus tôt. C’est le risque quand on rend une visite impromptue à une fille qui vient de se faire larguer : sa chambre est un véritable foutoir !  Heureusement, celle au coeur pas si brisé que ça n’a pas perdu ses bonnes manières en même temps que son premier petit-ami alors, elle s’excuse rapidement pour l’agencement très particulier et personnel de la pièce. « Voulez-vous qu’on vous aide ? » La proposition l’attendrit, elle se redresse même pour leur lancer un regard suave accompagné d’un sourire qui l’est tout autant mais, sachant pertinemment qu’elle serait véritablement malaise de leur faire ranger sa chambre et son bordel, elle ne peut que décliner l’offre, sans perdre son sourire. « C’est adorable mais, je n’en ai pas pour longtemps. » Ça, c’est plutôt optimiste.

S’affairant à droite et à gauche, trimballant des affaires d’un meuble à l’autre, s’emmêlant les pieds dans les vêtements tombés au sol, ne se rendant même pas compte de l’effet du sourire complice envoyé à Céleste, la rousse continue ses voyages à travers la pièce, se délestant parfois du déplacement en usant de sa télékinésie pour replacer certains objets. Elle pourrait le faire en un seul mouvement mais cela lui demanderait une concentration qu’elle n’a pas. Au moins, là, elle est lucide. « On se met sur le canapé ? » dit-elle dans un sourire joyeux mais essoufflé, en désignant le fameux sofa au fond de la pièce qui, lui, est tout aussi encombré que le reste. Elle s’en rend compte bien rapidement et perd son sourire dans la foulée, transmettant sa désillusion avec un petit : « Oh… » Les livres et les brochures, oui. Elles ne vont peut-être pas s’asseoir dessus. « Je vais débarrasser le canapé. » Sa voix veut se faire légère et détachée mais, au fond, on peut sentir qu’elle est un peu embarrassée de la situation, et qu’elle n’a pas vraiment l’habitude de recevoir dans pareilles circonstances. Promis, d’habitude, sa chambre est moins en bordel !

Heureusement, le sujet dévie rapidement sur Charles Xavier. « Même s’il le sait, cela ne l’empêchera pas d’en souffrir et de se sentir à nouveau coupable. » Plaide-t-elle en tordant sa bouche dans un sourire teinté de tristesse, que les soeurs ne purent voir car elle avait baissé la tête pour attraper quelque chose au sol. Le plateau — les cookies, les cookies, les cookies, finissent sur la table basse et la rousse zieute avec gourmandise les biscuits qu’elle a déjà envie de dévorer, avant de lever ses yeux sur les trois blondes qui, formant une chaîne humaine pour déplacer les livres, qui finissent sur le lit ; une fois qu’elles ont achevé cette tâche, la rousse fait un mouvement de la main droite et les livres, les uns après les autres, comme un tas de feuilles mortes soulevé par le vent, se lève dans l’air pour rejoindre l’étagère à côté du bureau, se rangeant religieusement les uns après les autres. À son tour, Jean s’installe mais, laissant le canapé à ses comparses, elle décide de s’asseoir au bord de la table basse, juste à côté des cookies : une place stratégique en somme.

Et puisqu’elles ont vu l’état pitoyable de sa chambre, autant qu’elles se tutoient ! Les blondinettes acceptent, bien qu’elles avouent qu’il est plus simple de vouvoyer ; le « vous » cède finalement sa place au « tu » dans leur élocution, ce qui fait doucement sourire la plus jeune. « Je préfère ! C’est moins formel de mon point de vue… » Peut-être que cela ne lui donnait pas l’impression d’être en compagnie des assistantes de Charles et de Hank, mais d’être avec des jeunes mutantes tout à fait semblable, d’égale à égales. « Vous n’êtes pas obligées de m’appeler ‘’mademoiselle’’, je vous assure. » Est-ce quelqu’un l’a déjà appelée comme ça, avec autant de sérieux et d’estime ? Elle ne s’en souvient pas… Et elle n’a pas trop le temps de s’en souvenir puisque le sujet épineux de la chambre en bordel revient sur le tapis. Diable, elle pensait avoir étouffé l’affaire !

Ses épaules se raidissent en même temps que le sourire un peu niais qui apparait sur ses lèvres, alors qu’elle affirme avec aplomb : « Oh, pas la peine ! Je le ferai tout à l’heure, ça m’occupera l’esprit et les mains. » Il faut qu’elles soient convaincues parce que la malheureuse rousse n’a plus aucune excuse en stock. De ce fait, elle ne s’attarde pas sur le sujet et se contente de hocher la tête en prenant une fine inspiration, redevenant curieusement sérieuse à présent : « Je viens. »

Ses yeux se parent de lueurs dorés semblables à des flammes tandis que, invitée dans l’esprit des Cuckoos, elle projette une vision au coeur de celui-ci : les quatre demoiselles se retrouvent alors au milieu d’une route coupant la foret, vraisemblablement éloignée de toute civilisation. Aucun bruit sinon celui des feuilles que le vent vient caresser. Pas l’écho d’une voix ni d’un moteur, et les hauts arbres aux troncs centenaires, épais et denses, serrés les uns contre les autres comme pour étouffer les passants, laissent à peine entrevoir le ciel d’humeur changeante ; gris et pâle, il commence à être envahi par de sombres nuages menaçants. (Je… C’est le jour où j’ai perdu mes parents.) Comme pour illustrer ses propos, une voiture apparaît au loin, filant doucement sur la route À son bord, l’on peut apercevoir un couple charmant et enjoué, qui échangent le sourire aux lèvres ; entre eux, assise au milieu de la banquette arrière, se trouve une petite fille rousse dont les cheveux sont tirés en arrière, et qui semble boudeuse. (Je me rappelle, maintenant, de la radio qui grésillait. Ça m’énervait. Je voulais juste qu’elle se taise, alors…)

Alors…

Elle se tait, parce que le souvenir se développe dans toute l’horreur d’une petite fille mutante qui, ignorant ses pouvoirs, provoque la mort de ses parents bien-aimés. La voiture qui arrive en sens inverse. Le crissement des pneus sur la route, déviant tout à coup de sa trajectoire. Le bruit de la ferraille qui s’entrechoque. Les vitres qui se brisent, le dernier cri d’une femme et… Le silence qui retombe. Lourd. Mortifère.

Les deux voitures sur là, épaves immobilisées au milieu de la route, et les occupants ne bougent guère plus : même les feuilles des arbres semblent avoir cessé de s’agiter. Soudain, la portière arrière enfoncée est propulsée sur la route sans un bruit, et un petit corps sans dommage physique s’extirpe de l’habitacle : l’enfant, habillée d’une robe fleurie, de chaussettes blanches et de souliers vernis, s’avance calmement pour se positionner à l’avant de la voiture, sans un mot, sans un bruit, sans une expression. Elle doit avoir une dizaine d’années à peine, mais il y a dans son attitude quelque chose de furieusement troublant, d’inquiétant même. Pourquoi ne pleure-t-elle pas ? Pourquoi n’appelle-t-elle pas à l’aide ? Parce que cette petite fille, cela fait neuf ans qu’elle revit inlassablement ce même souvenir. Et qu’à force, la tristesse a laissé place à la haine. (Cette partie n’est pas fidèle à la réalité. J’étais inconsciente quand les secours sont arrivés. Ça… Celle que vous voyez, c’est l’autre moi. La partie de mon esprit que Charles a isolé, effacé de ma mémoire. Cette petite fille a vécu depuis dans ma tête sans que je ne le sache, emprisonnée dans ce souvenir.) Considérant que cela faisait déjà beaucoup, la rousse adulte avait tourné son visage vers ses trois comparses pour jauger leur réaction, avant de poursuivre. Qu’est-ce qu’elles allaient dire, en penser ? Allaient-elle toujours vouloir l’aider, maintenant qu’elles connaissaient la vérité ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyDim 29 Jan 2023 - 12:29




Le Chant du Phénix

Mademoiselle Grey n’en a pas pour longtemps à ranger tout ça ?! On est impressionnées. La télékinésie doit aider. Cela étant, ça ne nous empêchera pas de dégager le canapé pour qu’on puisse essayer de la faire assoir. Surtout qu’elle n’utilise pas la télékinésie pour tout déplacer mais ses mains. On n’ose pas lui dire qu’on serait trois à quatre fois plus rapide si on l’aidait. Après, on admet que les talons hauts ne sont pas tout terrain et que celui-ci, comme le prouvent les difficultés d’avancement de la propriétaire des lieux, est difficile. On ne se ferait pas mal en tombant mais on risquerait de faire mal au plancher, sans parler de ce sur quoi on serait tombées… D’ailleurs, après avoir manqué de chuter, Mademoiselle utilise finalement ses pouvoirs. Plus simple et efficace. Peut-être même plus que nous.

« On se met sur le canapé ?

- S’il vous plait,
répond-t-on à trois.

- Oh…

- Oh,
répète celle du centre, la plus proche.

- Ah, renchaine celle de droite, en seconde position.

- Hum, reprend celle de gauche, en troisième position.

- Je vais débarrasser le canapé, tente de se rattraper une Mademoiselle gênée.

- On…

- S’en…

- Occupe.
»

Et voilà comment on privatise la déprivatisation du mobilier ! Certes, cela n’égaie pas l’échange suivant à propos de monsieur Xavier et on se contente d’acquiescer au fait qu’il pourrait en souffrir et culpabiliser même s’il comprend intellectuellement. Ce que, nous, on ne comprend pas c’est l’histoire : de quoi pourrait-il culpabiliser et souffrir ? Notre curiosité est contrebalancée d’inquiétude.

Une inquiétude qui n’empêche pas les deux porteuses d’avoir zéro entraide sur le déplacement des livres ni Mademoiselle d’user de sa télékinésie pour les ridiculiser, au petit sourire de celle du centre qui n’est pas directement impliquée. Et qui se fait rapidement bâcher mentalement afin que le petit sourire soit partagé à trois. Enfin, deux et demie. Puis vient l’invitation, anticipée, à ce qu’on prenne le canapé. Le problème logistique est le suivant : où Mademoiselle s’assoit-elle et comment fait-on pour nous assoir en conservant notre position ?

Mademoiselle Grey s’assied sur le bord de la table basse, se qui nous surprend puis nous interdit. Cela ne se fait pas ! Même chez soi. Le fait que ça soit au plus proche des cookies n’est pas noté. Comment parler de cela lorsqu’il est déjà question de faire sauter une barrière de politesse avec le tutoiement ?

"C’est moins formel", oui, c’est le problème.
On n’est pas obligées de l’appeler "Mademoiselle", c’est un autre problème.
Mademoiselle Grey nous assure, à défaut de nous rassurer.

Donnez-nous… donne-nous à bosser, c’est rassurant !

« Oh, pas la peine ! Je le ferai tout à l’heure, ça m’occupera l’esprit et les mains. »

On acquiesce à trois alors que les deux proches du lit reprennent leur marche vers le canapé et qu’on entreprend de discuter à trois même si cela va devenir obsolète : on invite Mademoiselle chez Céleste. Celle d’en face, anciennement et futurement au centre. Il faudrait peut-être préciser, c’est pas forcément évident qui est qui lorsqu’on n’est pas nous.

On note la présence d’une énergie dorée dans les iris de mademoiselle Grey, doutant un instant d’avoir déjà vue similaire démonstration flamboyante de télépathie ; analogue à notre propre démonstration givrée mais absente chez tous les autres télépathes rencontrés, incluant monsieur Xavier.

L’hallucination n’affecte que celle du centre, qui reste debout en absence alors que les deux autres s’arrêtent à nouveau en prenant conscience du contrôle sensoriel. C’est qu’il est long, le retour du lit jusqu’au canapé. La faute aux interruptions et à nos problèmes logistiques : puisqu’on est parties sur un nouvel embouteillage. Cela est cependant secondaire face à la vision infernale qui nous est offerte. Céleste a beau apprécier, par contamination mentale, l’un des coins du parc de l’Institut… une forêt ainsi isolée nous est désagréable et effrayant.

Puis vient la vérité.

(Je… C’est le jour où j’ai perdu mes parents.)

Merde, pense Mindee. Crotte, pense Céleste. Putain, pense Phoebe.

On est désolées. On le pense ensemble comme on le ressent ensemble, une fois le choc passé. On imagine d’un côté l’implication de monsieur Xavier dans cela, tout comme on imagine la douleur de mademoiselle Grey et le fait qu’un tel endroit paumé soit infernal pour Mademoiselle également.

Céleste, dans l’illusion, se tourne vers le bruit de voiture.
Les deux autres, hors de l’illusion, regardent Mademoiselle sans savoir quoi faire.
Céleste est sur la route, au milieu des bois, et regarde le passé passer.
Les deux autres s’avancent jusqu’à la table et les deux absentes, récupérant les cookies pour l’une et hésitant quand au bol de lait ou à celui de jus d’orange pour l’autre.

(Je me rappelle, maintenant, de la radio qui grésillait. Ça m’énervait. Je voulais juste qu’elle se taise, alors…)

On s’immobilise toutes les trois.

Le silence est là. Lourd. Mortifère.

Les larmes montent aux yeux. Dans l’illusion et au-dehors, Céleste cligne des paupières pour les laisser couler. Les deux autres tentent de les retenir.

Nos trois gorges sont serrées, autant que nos cœurs. Mademoiselle, on est si désolées.

La portière s’arrache par cette même télékinésie qui rangeait précédemment les livres. Le passé que passait dans le ressenti de Céleste s’extirpe de la carcasse qu’il a involontairement créée. Lui est indemne. Physiquement.

Immobiles, les deux autres joignent l’illusion. Rejoignent mademoiselle Grey. Son passé, sans doute sous le choc, est impassible à l’accident. Quid d’elle-même ? Quid de notre amie qui nous montre ceci ?

Ce n’est pas un état de choc. Ce n’est pas un vide. Ce n’est pas un abîme. Ce n’est pas de l’impassibilité. Ce n’est pas de la tristesse. C’est de la haine.

Le voir fait frissonner Céleste. Le voir fait frissonner les deux autres. Physiquement. Mentalement. Une fine couche de givre adamantin se dresse sur nos trois représentations de nous-mêmes, par réflexe. A regarder dans les reflets de ces armures, on peut voir des souvenirs d’Helmut Zemo.

La haine n’est pas fidèle à la réalité, nous corrige Mademoiselle. Elle était inconsciente quand les secours sont arrivés. Alors quoi ?

(Ça… Celle que vous voyez, c’est l’autre moi.)

On ne comprend pas mais l’on a l’impression de s’être faites arracher les cœurs. Et d’être en danger.

(La partie de mon esprit que Charles a isolé, effacé de ma mémoire. Cette petite fille a vécu depuis dans ma tête sans que je ne le sache, emprisonnée dans ce souvenir.)

Nos armures glacées fondent comme neige au soleil mais on conserve leur teint tant on pâlit.
Nos attitudes se décomposent et on force notre sortie de l’illusion, reprenant le contrôle des informations traitées par le cerveau de Céleste d’autant plus facilement que Mademoiselle ne lutte pas.

Elle est toujours présente physiquement. Elle nous regarde. On n’en mène pas plus large à l’extérieur de l’esprit de Céleste qu’en son sein.

On comprend à présent. On connait les risques de la télépathie pour avoir été formées à celle-ci. A ceux-ci. La mnémomanipulation est dangereuse et Mademoiselle, non contente d’avoir vécu un trauma et d’avoir été privée de celui-ci, a connue une complication. Un enfer. Pour son "autre elle".

On ne sait pas quoi faire. Comment la soutenir. Ranger sa chambre est insignifiant. On ne peut pas changer ce qui a été fait et le trouble mental qui a résulté de la mnémomanipulation. Peut-être peut-on essayer de communiquer avec ? D’être des arbitres dans la thérapie du TPM ? On n’est pas formées à cela mais on comprend que monsieur Xavier, qui l’est, ne puisse pas s’occuper de l’accompagnement. Il faudrait un nouveau psychologue pour un suivi. On peut se contenter de transmettre nos télépathies pour qu’il en bénéficie. Et d’accompagner Mademoiselle aux séances, en tant que chauffeuses et soutiens.

Mademoiselle a un trauma à gérer, même si elle semble l’avoir déjà fait lorsque notre panique redescend légèrement, et une double personnalité à… à quoi, d’ailleurs ?

On veut vous aider, Mademoiselle. Ce qui n’est pas une erreur de tutoiement. On veut vous aider toutes les deux. Même si, on ne saurait vous le cacher puisque vous êtes dans les neurones de Céleste et l’Esprit-Ruche, on veut t’aider toi avant d’aider l’autre. L’autre, c’est le réflexe d’aider autrui. Toi, c’est le besoin d’aider une amie.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyMar 31 Jan 2023 - 21:08



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24/08/2024 AVEC @Stepford Cuckoos


« L'amitié demande beaucoup d'efforts, elle exige surtout de savoir offrir ce que l'on a de plus cher dans la vie : du temps ! » (Catherine Deneuve)



Le décor, aussi familier que douloureux, ne lui donne pas réellement envie de s’y attarder ; elle le connaît suffisamment pour ne pas avoir besoin de le regarder, pour ne pas avoir besoin de deviner ce qu’il va se passer. Elle le sait très bien, ce qu’il va se passer.  Longtemps resté enfoui, modifié par la bienveillance maladroite de l’homme l’ayant élevé, le souvenir se déroule sans surprise : la radio qui grésille, la voiture qui dévie de sa trajectoire, l’accident terrible, meurtrier, assassin. Et puis, presque comme un miracle, la petite fille qui s’extirpe de la voiture sans sentiment aucun, sans la moindre expression, mais la rage au ventre, la haine au coeur.

Le menton baissé, un peu honteuse de ces confidences qu’elle ne sait pas où poser, qu’elle abandonne alors entre les mains des Cuckoos comme on jette une bouteille à la mer en espérant qu’elle soit trouvée par une âme charitable, Jean ne bouge pas, jamais, se contentant d’expliquer ce qui peut l’être, tandis que l’avant de son pied chaussé rabroue la terre humide sur le bas côté. Elle le connaît par coeur, ce souvenir, mais elle n’est plus capable de le regarder, elle n’est plus capable de le vivre.

Même si elle sait qu’il n’est pas la réalité.

L’attitude de la petite fille n’est pas la réalité mais, la responsabilité de l’accident l’est. Les Cuckoos l’ont-elles compris ? Dans le doute, elle se pense obligée de rajouter, d’une voix tremblante d’émotion : (Je ne voulais pas les tuer… C’était un accident.) Est-ce nécessaire de le préciser ? Sait-on jamais…
Les sentiments des Cuckoos lui parviennent en écho, et elle s’en veut terriblement de leur imposer pareilles peines mais, c’est avec un instinct affirmé que la rousse a décidé de leur faire confiance, car elle a terriblement besoin d’elles. Qui d’autres, sinon Charles, pourrait effectuer cette lourde tâche ?

Elles sortent de l’illusion sans résistance aucune, Jean revenant à son tour à la surface de sa conscience, permettant à ses yeux de perdre leur lueur dorée. « Je suis désolée… » Souffle-t-elle après un court moment de silence, les yeux humides et honteux, car la gêne s’insinue lentement dans ses pensées ; est-il légitime de leur en demander autant ? De leur imposer une telle chose ? Vont-elles la considérer autrement, dès lors ? Vont-elles voir en elle le monstre qui s’est longtemps caché ? Il est justement question de lui, monstre au visage juvénile, aux yeux innocents et au coeur entaché par le poison de la rancoeur… Ce monstre là, pour lequel l’amour et la compassion se sont éveillés dans le coeur de Jean. Ça aussi, sont-elles capables de le comprendre, de l’entendre ?

Une larme perle le long de sa joue, presque translucide sur sa peau pale, tandis qu’elle garde les paupières baissées, observant sa main qui joue distraitement avec l’ourlet de son bas de pyjama. Trop tard pour reculer. Elle est allée trop loin, il lui faut poursuivre sa demande. « Cette petite fille, comme je vous l’ai dit, est restée dans mon esprit sans grandir pendant neuf ans… Les barrières psychiques de Charles étaient trop grandes, je ne me suis jamais douté de rien. » Sa voix chevrote comme une vieille machine enrouée. Culpabilité. Douleur. Regret. « C’est la Sorcière Sombre qui l’a libérée et, elle a pris le contrôle. Nous avons plus ou moins cohabité pendant une dizaine de jours, avant que je reprenne le contrôle : depuis, je ne la ressens plus. Mais je sais qu’elle est là ! » En réalité, non, elle n’en sait rien. Peut-elle faire confiance à son instinct quand ses analyses mentales ne trouvent aucun écho du Phoenix ? C’est toute la question.  Et comme elle est épineuse, Jean relève enfin les yeux vers son interlocutrice pour leur demander, d’une voix basse et hésitante, comme si elle avait conscience de la portée délicate de sa demande : « Moi, je ne la trouve plus. Mais peut-être que… Peut-être que vous pourriez essayer… »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyMer 15 Fév 2023 - 12:17




Le Chant du Phénix

Pourquoi la honte, mademoiselle Grey ? La surprise et la perplexité ne sauraient combattre l’inquiétude, la tristesse et l’envie de t’aider. Cela étant, elles sont là. Evidemment que tu ne voulais pas les tuer. Evidemment que c’était un accident. Les émergences des pouvoirs mutants se passent rarement bien : causées par des traumatismes et causant souvent des traumatismes à leur tour. L’Esprit-Ruche et la télépathie ont toujours été là, chez nous, tandis que le Chœur est le fruit d’un travail. Voyez cependant la Forme Alternative. Voyez cependant la disparition de nos sœurs et le choc tel que l’on a cessé d’exister, émotionnellement parlant.

« Je suis désolée…

- Nous aussi,
souffle-t-on à trois tandis que celle s’étant emparé des cookies te les tend. Nous sommes désolées pour toi. »

L’autre finit par se décider : elle s’empare du bol de jus d’orange. Il n’y a pas de céréales cette fois mais ça fera peut-être sourire.

Je fais ce que je peux, souligne Mindee. On sait, souligne Céleste. Tu fais de la merde, souligne Phoebe.

Tu ne nous regardes pas. Tu fuis nos regards. Tu finiras par revenir et l’on tiendra les présents tant qu’il le faudra.

Tu nous expliques, à nouveau. "Cette petite fille". La personnalité secondaire. Enfermée "sans grandir" ; réellement ?

« Les barrières psychiques de Charles étaient trop grandes, je ne me suis jamais doutée de rien. »

On n’est pas là pour condamner une erreur, d’autant qu’on comprend pleinement à présent comment il peut culpabiliser de ses actes.
On est là pour aider des victimes. Ta double personnalité et toi.

Mademoiselle Maximoff, également atteinte du Trouble de la Personnalité Multiple, est responsable. On acquiesce sans surprise ni avis, n’ayant rien à en penser. Pour nous, c’était simplement une mission. Pas d’implications émotionnelles directes, même s’il y avait cette volonté de vous aider et de vous rendre fiers.

Tes deux personnalités ont "plus ou moins cohabité pendant une dizaine de jours" ; la fugue. Tu as repris le contrôle et tu ne la ressens plus. A nouveau on acquiesce. On s’interrompt lorsque tu t’exclames puis on finit nos trois mouvements.

« Moi, je ne la trouve plus. Mais peut-être que… Peut-être que vous pourriez essayer…

- On va le faire,
dit-on à trois, confiantes dans le fait qu’il ne s’agisse pas ici d’une opération de cette puissance dont on manque cruellement mais de maitrise ; peut-être n’est-on que des insectes télépathiques face à mademoiselle Maximoff mais on a été entrainées à notre télépathie pendant des années. Peux-tu sortir de l’esprit de Céleste, s’il-te-plait ? »

Si tu es dans nos têtes, tu sais ce qu’on va faire. Ta double personnalité le saura aussi, potentiellement. Ainsi, si elle se dissimule, on n’a aucune chance de la trouver car elle saura toujours où l’on cherche. Jean, il va falloir nous faire une confiance aveugle.

Dès que tu as confirmé être partie, nos yeux s’illuminent directement d’une lumière d’un bleu si pâle qu’il en devient blanc. Peut-être est-ce une erreur de faire appel à une seule intelligence plutôt qu’à trois pour mener des recherches… mais je compte techniquement pour vingt-sept. De plus, si mes capacités intellectuelles équivalent à vingt-sept Stepford séparées, mes capacités télépathiques sont cent fois meilleures. La beauté des exponentielles.

« Bonjour Jean, dis-je avec mes trois voix parfaitement unies. Je suis à toi dans une minute. »

Mon accroissement est progressif, non instantané, or j’anticipe qu’il soit plus pertinent de me lancer dans l’analyse mentale une fois à mon plein potentiel. Non, celui-ci n’équivaudra pas à la puissance que ta double personnalité et toi-même pouvez déployer mais au moins emploierai-je mes capacités au mieux.

« En attendant, Phoebe te propose les cookies, Mindee le jus de fruit et Céleste le canapé. »

Je suis toujours aussi triste et inquiet que mes composantes l’étaient mais j’ai un avantage sur elles : la dyssynchronie. Je suis donc calme même si je fais de mon mieux pour ne pas paraitre détaché. C’est important, mes trois visages comme ce que tendent mes trois paires de mains en témoigne. Installe-toi. Mets-toi aussi à l’aise que tu peux l’être malgré la honte, la souffrance et les peurs. Je vais rester debout, en partie. Pour des questions pratiques, tu auras chaque Stepford te tendant un plat de chaque côté de toi sur ton canapé.

« Ceci compte comme le début d’alternance sur celui-ci, dis-je pour tenter de te faire, à nouveau, légèrement sourire. Dis-moi quand tu es prête. »

Inutile de te demander de te détendre, principalement pour le fait que l’effort te serait difficile et que la tension peut m’aider à trouver ce qui te tendrait pour se dissimuler. Je n’ai pas une grande expérience des troubles mentaux mais l’inter-individualité m’est normale. De plus, j’apprends vite.

Ma première piste de recherche est la présence de multiples schémas mentaux ; un par personnalité. Cela arrive dans le cas de possessions, où un télépathe projette sa conscience dans le corps d’autrui, même si c’est une probabilité faible ici puisque l’on parle d’un trouble mental. Cela étant, c’est plus prudent de chercher également sur cette piste : mademoiselle Maximoff, par exemple, avait ces deux schémas mentaux bien distincts.

Parallèlement, je commence à consulter l’ensemble de tes réseaux neuronaux. De tes souvenirs. De tes savoirs. De tes connaissances. Depuis ton cerveau jusqu’à tes intestins et dans chaque fibre de ton système nerveux, je cherche cette conscience qui pourrait se dissimuler au scan superficiel précédemment évoqué. Mademoiselle Maximoff est encore un bon exemple : elle s’était cachée dans un souvenir, dans un petit circuit neuronal. Tout comme le Baron Zemo pourrait en témoigner, ce n’est que l’affaire de dizaine de secondes avant que toute ta mémoire me soit connue. Contrairement à lui, je ne la copie pas. J’en garderai mon souvenir, pas le tien.

C’est indolore pour toi. Si je n’étais pas en face de toi et que tu n’avais pas été demandeuse de cette recherche, je pourrais la faire sans que tu ne l’aies jamais su. Le Baron, encore une fois, en a fait les frais.

Les pupilles noires de celle du centre te fixent dans les tiennes, même si elles ne sont plus qu’un petit point au centre de la lumière blanche émise par le reste de mes yeux. Je suis au-delà de ces petits lacs d’une couleur plus intense que tes pâles larmes et je me tiens vêtue de ce noir pupillaire au sein de tes yeux. Je n’y suis pas seule car un observatoire de milliers de fragments se reflète sur les verres de mes lunettes. Tu es deux fois plus jeune qu’Helmut Zemo, Jean, mais tu as une dizaine d’années de souvenirs de plus que ton âge effectif. Après tout, ta seconde personnalité a également accumulé les souvenirs dans sa prison, puisqu’elle a revécu la même scène durant tout son emprisonnement.

Ces dix ans sont ma troisième piste. S’ils sont là, sans doute puis-je les utiliser pour traquer ta seconde personnalité. S’ils ne sont pas là, c’est qu’ils sont dissimulés ou pire. C’est par l’intermédiaire de ce genre d’interrogatoires télépathiques que j’ai appris à user de la majorité de mes capacités psychiques. Je suis dans mon élément. Si je ne trouve pas quelque chose par sa présence, je tâcherai de le faire par son absence.

Je réfléchis aussi à ce que pourrait signifier mon échec. Que je ne trouve rien. Outre l’évidence que le Phénix m’aurait battue, considération blessante pour l’égo mais probable, il y a également la possibilité que ta double personnalité ait utilisé d’une projection astrale pour partir. Quelques soient les vérités concernant ces hypothèses, elles ouvrent encore plus de possibles : que fait-elle actuellement ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] Le Chant du Phénix [Terminé] Le Chant du Phénix EmptyJeu 16 Fév 2023 - 21:42



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24/08/2024 AVEC @Stepford Cuckoos


« L'amitié demande beaucoup d'efforts, elle exige surtout de savoir offrir ce que l'on a de plus cher dans la vie : du temps ! » (Catherine Deneuve)



Le fait d’être désolée de la peine causée par le partage de ce souvenir, ô combien douloureux et honteux, encore, n’efface pas totalement l’envie de leur demander leur aide ; il est certes vrai qu’elle pourrait attendre le retour de Charles pour faire appel à ses capacités mais, n’a-t-il déjà pas assez souffert, de toute cette histoire ? Le voilà à peine revenu de vacances avec sa belle qu’il lui faudrait se replonger dedans… Inenvisageable pour la rousse, qui peine encore à se déculpabiliser. C’est pourquoi, lorsqu’elle entend que les Cuckoos sont désolées pour elle, Jean ne peut que plisser ses lèvres l’une contre l’autre en baissant le menton, ne se sentant pas réellement légitime d’inspirer de tels sentiments. Ce n’est pas pour elle qu’il faut être désolées. C’est pour l’enfant torturée dans son esprit pendant bien trop d’années.

Mais elle se garde bien de s’étendre sur le sujet, et le temps que ses effluves d’émotions négatives disparaissent, elle ose enfin leur demander si elles peuvent sonder son esprit à la recherche de cette petite fille, dont elle ne perçoit plus la présence. C’est peut-être étrange, de formuler autant de douceur et d’inquiétude envers un être ayant causé tant de souffrances mais… Jean sait, au fond, pourquoi elle l’a fait. La douleur. Elle a répondu à la douleur par la douleur. Rien de plus, rien de mois.

Les Cuckoos acceptent à trois, produisant une expression de soulagement au visage de la rouquine qui leur adresse un sourire franc et sincère, bien qu’un peu émue. Elles vont l’aider. « Oui, bien sûr. » Passant la pointe de sa langue sur ses lèvres, elle s’extirpe de l’esprit de Céleste sans produire le moindre bruit, concédant une porte pleinement ouverte sur le sien : la confiance aveugle est accordée. « C’est fait. » Un instant, elle hésite à dire « ne lui faîtes pas de mal » mais s’abstient finalement. Se détendre. Elle est à la fois nerveuse et impatiente. Surtout, elle ne sait pas trop quoi espérer ? Serait-ce encore plus étrange de vouloir ressentir encore sa présence, juste s’assurer qu’elle est là et que tout va bien ? Devra-t-elle se réjouir si elle a disparu ?

Soufflant une fine quantité d’air par la bouche alors que les voix des Cuckoos résonnent dans sa tête, elle s’installe sur le canapé en froissant ses paumes contre le jean qui recouvre ses cuisses. « Merci… » Dit-elle avec un vague sourire aux lèvres en prenant par réflexe un cookie généreusement offert par Phoebe, sans l’apporter à ses lèvres. Elle ne le mangera pas tout de suite, celui-là. « Je suis prête. » Et les recherches sont lancées…

Ne sachant pas tellement si elle peut parler ou non pendant cette phase, la rousse garde le silence, sa main tenant encore le cookie contre sa cuisse tandis que l’autre, sur la seconde jambe, tremblote légèrement. L’incertitude est presque douloureuse. L’impatience, aussi. Dans son esprit, aucune douleur ni gêne n’est ressenti ; c’est vrai, la recherche aurait pu être faite sans qu’elle ne le sache, ce qui est presque inquiétant d’ailleurs.

Toujours assise dans la même position sur le canapé en tenant son biscuit intact (un cookie n’a jamais survécu aussi longtemps à son contact), ses yeux azurés plantés dans ceux de la blonde qui lui fait face, elle attend qu’une réponse tombe. Elle écoute attentivement le cheminement qui est fait dans ses pensées sous les recherches de cette voix unie en trois échos, spectatrice d’un sondage de son esprit qui ne la rend pas gênée, mais presque. Heureusement, elle a rarement de mauvaises pensées…

Les souvenirs de l’emprisonnement du Phoenix sont là. Tous. Intacts. Ou presque. Il est possible qu’ils se soient détériorés depuis la symbiose avec l’esprit de Jean ; les deux entités, désormais fondues l’une dans l’autre (dit-on), ont partagé leurs souvenirs sans distinction aucune. C’est pourquoi, l’accumulation de cette scène d’accident apparaît sous la forme d’un noeud impossible à démêler. Quant au Phoenix, les recherches ne pourront révéler rien d’autre qu’une absence à déplorer : s’il subsiste les traces de son existence et de son passage, rien ne peut attester qu’il a perduré ici. Ou alors, il s’est volontairement calfeutré là où on ne peut le trouver : il a bien appris de la technique de Charles. Il peut l’utiliser à son avantage, peut-être ? Toujours est-il que, pour l’heure, le verdict est sans appel : le Phoenix a laissé des plumes derrière lui, mais il semble qu’il ait pris son envol. (Alors…?) finit-elle par demander, ayant véritablement besoin de connaître la réponse. Où est-il ? Elle l'ignore. Qui peut le savoir ? Personne.



The Phoenix
Watch me. I will go to my own sun and if I am burned by its fire I will fly on scorched wings and I'll rise !

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