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 [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos)

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The Fallen Mutant
Kali Herrera
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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) - Page 2 EmptyMar 17 Jan 2023 - 17:01



Breaking Down
ft. Stepford Cuckoos




Kali ne s'était pas attendue à ce que le Choeur tienne sa main jusqu'au canapé. Si son coeur battait un peu plus vite, c'était pourtant un sentiment d'appréciation qui dominait ce dernier. Elle n'avait pas à être là et pourtant elle l'était. Jusqu'au bout.

Sa remarque la tira de sa torpeur contemplative. Son petit coeur affaibli par la maladie rata trois battements alors qu'elle se tourna vers son interlocutrice, passant d'une laide moisissure aux yeux d'un bleu saphir en partie dissimulés sous une épaisse teinte noire.

Sans un mot, Kali hocha la tête, approuvant chacune des phrases - même l'avant-dernière dont la justesse en était presque douloureuse - sauf la dernière, qui l'amena à secouer vivement la tête et lever sa main inoccupée en signe de paix.

- Ce n'est pas le but ! Je ne t'ai pas amené ici pour te faire pleurer. Ou nous faire pleurer d'ailleurs. Je voulais juste partager cet instant que je trouve... paisible.

Son regard quitta brièvement celui du Choeur pour contempler le décor.

- Je sais que le décor n'est pas exactement des plus sublimes, mais c'est le dernier moment calme de ma vie. Alors, je voulais partager ça avec toi et... il me semblait important de te montrer mon enfance aussi. Ne serait-ce que par équité.

Son regard se perdit un instant.

Elle laissa le Choeur se caler confortablement, le regard tourné vers les moisissures. Puis, après une brève hésitation, Kali s'affala à ses côtés, contre elle, tandis que leurs mains jointes reposaient contre leurs genoux.

- Et... il y a ça.

Elle se concentra sur la fameuse pièce, les yeux fermés.

Coincée entre deux espaces de stockage se trouvait une chambre. La décoration était radicalement différente du reste de la maison : sur les murs s'alignaient des photographies prises avec un polaroid, avec quasi toujours les deux mêmes sujets. Sur leurs supports bleus se trouvaient aussi des posters de groupe de pop et des diplômes officieux, tous au nom de Kali. Le mobilier était limité, la pièce étant majoritairement occupée par un lit double et une armoire. Cette dernière était ouverte, révélant des vêtements simples, tous d'occasion mais en double - seul un tutu rose et des ballerines se retrouvaient sans paires.

Le lit, légèrement affaissé sur la gauche, se parait d'un dessus de lit vert et d'une couette légère de même couleur. Et sur celle-ci se trouvait une Herrera.

Les cheveux roux étaient associés à une adolescente de douze ans, vêtue d'un short et d'un t-shirt baillant, actuellement occupée à écouter un walkman. Celle-ci fit un geste de la main en direction des nouveaux arrivants, avec un sourire qui ne laissa aucun doute quant à son identité. Il y avait une bonté et une innocence en elle que l'on ne retrouvait pas chez Kali, même avant Hydra.

La voix de la jeune mutante se fit entendre dans le salon, alors qu'elle ouvrait ses yeux.

- Je pensais juste que tu devais la rencontrer. Dans des circonstances moins... tragiques.

Les mots étaient prononcés d'une voix basse, légèrement tremblante. La main de Kali avait serré celle du Choeur un peu plus fort, alors qu'un mélange de tristesse et de colère refluait lentement en elle. Elle ne voulait pas s'attarder sur sa soeur. Elle voulait juste partager ce moment un peu plus longtemps avec les Cuckoos.

D'une voix plus ferme, elle reprit :

- Tu veux rester ici encore un petit moment ou retourner à la réalité ?

Si elle voulait rester, Kali proposerait un petit tour sous les pommiers. Pas question de coincer les soeurs dans un endroit qu'elles jugeaient putride - et non sans raison d'ailleurs.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) - Page 2 EmptySam 21 Jan 2023 - 9:17




Breaking Down

Tu ne t’es pas attendue à quelque chose que je n’aurai pas dû faire. Nous sommes donc en accord sur ce point, consciemment ou inconsciemment.

Tu me regardes face à ce que je pense, une mise en abîme considérant que tout ici est ce que je nous fais penser selon ce que tu penses toi-même.

Ce n’est pas le but que de me faire pleurer. "Ou nous faire pleurer d’ailleurs". Qui a dit que cela l’était ? Qui a dit que tu en serais responsable ?

Je suis désolé de ne parvenir à trouver cet instant aussi paisible que toi, au-delà de l’empathie télépathique que Père m’a entrainé à ignorer. Je n’arrive pas à me fixer dans l’instant. Il y a tant d’enjeux. Ce n’est pas qu’une question de décor, même s’il joue. Ce n’est pas qu’une question d’espace. Plutôt d’espace-temps.

Le dernier moment calme de ta vie, Kali… n’en as-tu retrouvé après ? Avec l’Institut ? Avec Jean et mes composantes ? C’est le dernier moment calme de ta vie avec elle.

Tu voulais le partager avec mes composantes. A défaut, avec moi. Je suis elles, même si je suis à la fois légèrement plus et légèrement moins.

Il te semblait important de montrer ton enfance aussi. "Ne serait-ce que par équité".

Que répondre à cela ? J’ai des idées. Tant d’idées. Tant de possibles. La question qui m’importe est de savoir lesquels favoriseront, pour ne pas dire laquelle favorisera, la fin qui me parait la plus souhaitable.

« Et... il y a ça. »

Sita. Sans surprise, Sita. Je m’étais attendu à te voir avec elle. Cependant, non, elle est seule. Toi aussi. Tu l’as longtemps été. Peut-être est-ce pour cela que tu ne retrouvais pas le calme. Déséquilibre. Manque. Mes composantes connaissent. Je connais. Beaucoup trop bien.

Mes yeux sont tournés vers le plafond moisie et l’univers dont il est témoignage. Mes lunettes sont tournées vers votre chambre. Le lit double est tout aussi signifiant que les photos qui vous accolent. Celles-ci contrastent parfaitement avec les propres représentations mémorielles de mes composantes. Vous êtes, nous sommes, à un bout du spectre. Similaires et opposées. Ma couleur est le bleu. Celle de Jean est le rouge. La tienne, ici, se dévoile comme le vert. Là encore, rien de surprenant. Cela fait longtemps que mes composantes ont imaginé cela, dans leur recherche de compréhension de l’amitié. Complémentarité chromatique via la synthèse additive. Un hors sujet, oui, mais qui témoigne de quelque chose de plus profond.

Je souris au souvenir de Sita et je souris donc au plafond, à ton côté. Un sourire réflexe, lequel se teinte rapidement de tristesse.

Tu pensais "juste" que je devais la rencontrer. "Dans des circonstances moins… tragiques". Dis-moi, Kali, qu’y a-t-il de plus tragique que ton dernier moment de calme ? Qu’y a-t-il de plus tragique que ce simple souvenir dont la seule imagination te fait trembler la voix, serrer la main, t’attrister et t’encolérer ?

La tragédie n’est pas uniquement le fait de perdre quelque chose. C’est de savoir qu’il est inévitable qu’on le perde. Tu ne le savais pas, à l’époque, ainsi pouvais-tu y trouver du bonheur. Désormais, toi et moi ne savons que cela.

« Tu veux rester ici encore un petit moment ou retourner à la réalité ? »

Le décor change instantanément autour de nous. On est désormais sous le pommier où tu lisais, au printemps. La température est basse, du fait je la remonte me concernant, et les arbres sont en fleurs.

« Petit tour accepté, soupire-je tranquillement, alors que ce sont les branches colorées et le ciel que je fixe à présent que nos dos sont contre le tronc et nos bassins contre les bases de ses racines. Même si ça n’est pas réellement une fuite. »

Comment aborder cela de la façon ayant le meilleur rapport efficacité/limitation des dégâts ? J’imagine trop, je sais. J’intellectualise trop. L’Esprit-Ruche permet à mes composantes d’avoir les capacités d’analyse de plusieurs personnes et je les démultiplie. Elles n’ont que peu de symptômes, j’en ai bien plus. C’est l’une de nos différences. De plus, je suis encore plus diminué qu’elles.

Je te proposerais bien de me montrer des moments de ton enfance qui te rendent joyeuse, Kali, et non pas en colère. Cela étant, je sais qu’ils te rendront tous triste. C’est pour cela que je n’ai jamais demandé. Que mes composantes n’ont jamais demandé. Elles ne voulaient pas t’infliger cette souffrance. Pourtant elles savent qu’il faut parfois, pour ne pas dire souvent, souffrir afin de faire avancer les choses.

Qu’est-ce qui est préférable ? Explorer tes souvenirs avec Sita avant de faire ma proposition ? Faire ma proposition et attendre que la crise passe ?

Tu avais besoin de me partager ton dernier moment paisible car tu as vécu un nouveau traumatisme. L’attentat. La maladie. La solitude qu’ils ont imposée. Jean est venue. Mes composantes, non. Elles n’étaient pas là. Elles t’ont abandonnée. Qu’y a-t-il de pire à t’infliger ? Tu ne t’en es pas encore rendue compte. Cela arrivera. Tu comprendras pourquoi c’est arrivé. Après tout, tu as montré ce qu’il en était de ton côté. C’est la crainte que cela arrive à nouveau qui me fait hésiter. Si je te donne l’espoir de retrouver Sita, je te donne la crainte qu’on te l’enlève à nouveau. Qu’elle t’abandonne, comme tu l’as vécu. Sita ne t’a pas abandonnée, Kali. Elle t’a été enlevée. Phoebe, Mindee et Céleste t’ont abandonnée. Elles ne sont pas venues.

« Si tu veux me montrer ton enfance, montre-moi les moments qui accompagneront tes larmes de sourires, Kali. Cependant, s’il-te-plait, ne le fait pas avant d’avoir retrouvé le calme dont tu as besoin. »

Tu veux me partager ton enfance sans t’attarder sur celle qui l’a partagée. Tu veux me montrer un moment de calme parce que la dernière semaine a été violente. Tu veux faire battre ton cœur affaiblit par la maladie comme il battait par le passé, quand tout allait bien. N’est-ce pas ?

Je lâche ta main et altère ta tenue avant de cesser d’exister.

Si l’on comprend pourquoi on a fait cela, on ne peut s’empêcher de trouver cela aussi lâche que nous-même lors de cet appel au Chœur. On est à trois à présent, toutes assises dos à l’arbre à regarder celui-ci avec nos yeux nus. Chemises blanches, jupes, collants et bottes à talons et à cuissardes noirs, nous voici nous-même dans ce que l’on a de plus classique ; si ce n’est le fait d’être assises par terre et les vêtements blancs en contact avec de la nature. De ton côté, Kali, le Chœur t’a laissée en brassière et short de sport avec tes tennis aux signes d'usure ainsi que ce grand maillot faisant le tour de ton dos. Te souviens-tu de lui et de ce que tu en as fait, lors de notre première rencontre ?

Dites, pourquoi c’est moi qui suis de l’autre côté de l’arbre, demande Céleste. Dans le doute, blâmer Céleste, répond Mindee. Parce que t’as pas voulu t’imposer alors que le calm & quiet c’est ton taff, suppose Phoebe. C’est-vraimentrop’injuste… Nan, c’est ton instinct de glandeuse. Ecoute l’experte en la matière.

« Est-ce que le Chœur te demande le calme et te colle trois fois plus de nous dans les jambes, souligne avec autant d’humour qu’elle le peut celle du milieu.

- Pour quelque chose qui doit augmenter notre intelligence, c’est parfois assez stupide, râle avec autant d’humour qu’elle le peut la plus proche de toi.

- Je suis de l’autre côté, signale la plus éloignée, du coup je voudrais savoir si ça te fait sourire. »

Ce n’est pas calme. On n’est pas calme, mentalement. Cela étant, peut-être qu’on t’aidera plus à sourire que lui n’aurait pu. Oui, nous tenir les mains va être plus compliquer… sauf si tu te souviens. Notre première rencontre a peut-être été douloureuse, non calme, mais il y a eu dans cette douleur des bons moments également. C’est ce dont il veut que tu te souviennes. La douleur n’empêche pas les bons moments. La perte ne doit pas empêcher l’envie de retrouver.

On voudrait que tu retrouves Sita, Kali. Que tu te retrouves, pleine et entière.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) - Page 2 EmptyLun 23 Jan 2023 - 1:31



Breaking Down
ft. Stepford Cuckoos




Le décor changea.

Tant mieux, pensa-t-elle, même si comme le dit le Chœur, il n'y a pas vraiment de fuite possible.

Le sentiment oppressant que l'inéluctable approchait s'emparait petit à petit de son esprit. Alors que l'air commençait lentement à se faire rare, la remarque du Chœur lui fit tirer une grimace involontaire - il avait raison. Elle n'aurait pas d'autre souvenir paisible à montrer sans calme dans son cœur. Et ce dernier n'était pas près de l'être.

En un instant, le Chœur disparut. Et ses vêtements changèrent dans une tenue qui n'était pas anodine. Kali n'était pas du genre superstitieuse, mais le fait de se retrouver dans la tenue dans laquelle elle avait fait pleurer les Cuckoos la dernière fois ne l'aidait pas à se calmer. Loin de là.

Un sourire apparut néanmoins sur ses lèvres devant l'humour des Cuckoos - enfin, deux d'entre elles, Céleste semblant comme d'habitude avoir tiré la courte paille - ce qu'elle confirma auprès de l'intéressée :

- Je souris, en effet. Et je remarque aussi que son premier réflexe est de me déshabiller...

Elle poussa un soupir nerveux, alors que le stress commençait à la gagner.

- Écoutez, j'aimerais vous dire merci d'avoir été là pour moi dans ce souvenir. Quoiqu'il arrive, je n'oublierais jamais ces expériences avec vous.

La présence de Céleste derrière l'arbre ruinait un peu le sérieux du moment. Elle n'était pas du genre à diriger les Cuckoos, mais pour la suite des choses, il fallait que cela change. Une grande inspiration. Elle pouvait y arriver - il fallait être directe, comme Jean en avait convenu.

- Céleste, désolée de t'embêter, ça te dérangerait de t'aligner avec tes sœurs ? Je voudrais vous parler de quelque chose qui me tient à cœur.

Kali se leva et se mit face au pommier et aux trois blondes. Pas de rouge sur ces joues cette fois-ci - elle était trop stressée et fatiguée pour ce genre de réactions. Sachant pertinemment où avait voulu en venir le Choeur, la demi-rousse se remit en position, à genoux, la main de la sœur devant elle dans la sienne et les deux manches du maillot serrant celles qui se trouvaient à ses côtés.

- Je sais que vous pouvez le lire dans mon esprit et que vous êtes probablement au courant depuis le premier jour. Je sais que vous n'aborderez pas le sujet par vous-même, que ce soit parce que vous ne voulez pas me faire du mal ou que vous ne connaissez pas la réponse vous-même. Et je sais qu'il ne sert à rien de tourner autour du pot.

Un autre soupir. Plus facile à dire qu'à faire. Elle avait espéré un environnement aussi idyllique, mais également que les mots lui viendraient plus facilement. Ce n'était pas la maladie qui venait ralentir son cerveau, non. C'était le stress. La peur du rejet. La peur de l'inconnu.

Cependant, il n'était pas question d'abandonner.

- Depuis le premier jour où je vous ai rencontrées, j'ai été prise d'une émotion que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Un attachement unique, que je ne savais expliquer. Il y a bien sûr de l'amitié. Une amitié durable, qu'importe l'issue de ce qui va suivre. Mais c'était plus que ça. Je m'en suis rendue compte alors que j'attendais dans l'ambulance après les attentats. Ma première pensée n'est pas allée aux victimes. Ou à Sita. Non, c'était vous trois. Une lueur dans un évènement si sombre. Dans ma vie si grise.

Elle regarda les trois sœurs, marquant une légère pause avant de continuer. Pour se donner du courage. Pour ne pas faiblir.

- Je vous aime. C'est un sentiment simple mais une situation terriblement complexe. Un absolu qui ne souffre pas d'exception. Mais mon sentiment à votre égard, je le connais. C'est vos cœurs qui m'intéressent. Est-ce que... vous partagez mon sentiment ?

Sa respiration se bloqua. Elle était prête à encaisser - qu'importe la réponse.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) - Page 2 EmptySam 28 Jan 2023 - 11:30




Breaking Down

"Tant mieux même si, comme le dit le Chœur, il n’y a pas vraiment de fuite possible". En effet.

Pas contraste avec l’environnement illusoire, l’environnement mental s’assombrit. Le tient, en tout cas. Le nôtre… il était trop étendu. Maintenant que l’on tente d’aller vers l’éclaircie, c’est trop tard. L’inéluctable approche. Oui.

La symbolique que tu vois aux vêtements est partiellement juste. Tu nous avais fait pleurer. Tu t’étais faite pleurer, également. Cependant, tu avais eu assez de mains pour tout le monde. Face à la tempête, tu souris et tu plaisantes.

« Et je remarque aussi que son premier réflexe est de me déshabiller…

- Pas ma faute,
souligne immédiatement la plus proche.

- Ni la mienne, souligne immédiatement celle du milieu.

- Ni la mienne, souligne immédiatement la plus éloignée.

- C’est la partie supplémentaire du Chœur, souligne-t-on rapidement à trois. Quoi d’autres ? »

On est unanimes, se contente Céleste. C’est vrai qu’on n’a pas accusé la roussophylie de Phoebe, remarque Mindee. Dans le double, blâmer Céleste, rappel Phoebe.

« Écoutez, reprends-tu après un soupire qui ramène nos attentions à toi, j'aimerais vous dire merci d'avoir été là pour moi dans ce souvenir. »

On déglutit toutes les trois. "Quoi qu’il arrive"… sans pouvoir se projeter comme le fait le Chœur, on se souvient de ses projections. Ainsi est-il plus aisé de se concentrer que CELESTE gâche tout ! Encore !

Désolée. Merci. La ferme.

Désolée d’embêter Céleste ? Kali, allons, tu sais qu’il ne faut pas ! Merci quand même. Quant à vouloir nous parler de quelque chose, on sait. Cela te tient à cœur, on sait. Cela te tient au cœur, aussi. Cela presse les nôtres. Le Chœur aurait dû s’en charger. A défaut, on se déplace.

C’est dur de se relever sur des racines et avec des talons hauts. Comment tu fais pour te concentrer sur les fringues à un moment pareil ? Le déni, je dirais.

La plus éloignée se relève mais tu es plus rapide qu’elle, Kali. Pour te relever. Pour nous faire face. Pour nous faire déglutir une nouvelle fois. Tu es stressée et fatiguée. On le sait. On le ressent. Nos six épaules sont basses. Nos trois visages abaissés et nos trois bouches pincées. Nos six yeux te regardent néanmoins.

Celle du milieu et l’autre tâche de se relever pour faire face. Elles prennent appuis sur l’arbre, elles. La troisième s’enserre le bras droit de la main gauche. Les deux autres l’imitent encore.

Tu parles.
Tu dis que tu sais qu’on sait.
Tu dis que tu penses savoir depuis quand on sait.
Tu dis que tu sais qu’on n’en parlera pas.
Tu dis que tu penses savoir pourquoi on ne le fera pas.

Et tu sais qu’il ne sert à rien de tourner autour du pot. A part ne pas pleurer.

Soupire, Kali. On est immobiles face à toi. Nos mains droites sont ancrées sur nos bras gauches. Nos visages sont abaissés vers le sol. Nos yeux bleus restent dirigés vers toi.

Crains, Kali. Crains la seconde chose qui t’effraie le plus et la chose qui est la plus effrayante. Le rejet et l’inconnu. Est-ce moins pire que l’abandon ?

N’abandonne pas, Kali. Nous, on a l’impression de l’avoir fait. Ça ne rend la chose que pire.

"Depuis le premier jour", cela résonne dans les vergers.
"Prise d’une émotion que je n’avais jamais éprouvé", cela glisse le long du tronc de l’arbre.
"Il y a bien sûr de l’amitié", cela court le long des branches.
"Une amitié durable, qu’importe ce qui va suivre", les fleurs naissantes vacillent.
"Plus que ça", les fleurs et les feuilles penchent légèrement vers nous, face à nos inspirations.
"Alors que j’attendais dans l’ambulance après les attentat", tout se fige.
"Ma première pensée n’est pas allée aux victimes", on se fige.
"Ou à Sita", une fleur se décroche de l’arbre, au-dessus de nous.
"Non," elle tombe.
"C’était vous trois", nos yeux se ferment.
"Une lueur dans un évènement si sombre", ça fait si mal.
"Dans ma vie si grise", la fleur volette.

Un regard. Trois ouvertures d’yeux.

Trois mots qui empalent quatre cœurs en voulant les trouver.

"Un sentiment simple ; une situation terriblement complèxe", la fleur est au sol.
"Un absolu qui ne souffre pas d’exception", elle roule encore, poussée par un vent aphone, sur l’herbe qui tente de se remettre du gel printanier.

Ce sont nos cœurs qui t’intéressent. Nos cœurs qui devraient avoir disparu dans l’abîme à cet instant.
Est-ce qu’on partage ton sentiment ?

Silence.

Un silence.
Un arbre.
Une ombre.
Trois silhouettes ramassées.
Trois mains gauches remontées jusqu’aux épaules droites, basses.
Trois visages baissés jusqu’aux gorges, étranglées.
Six yeux sur cette unique fleur, immobile.

On pourrait se dire que c’est une fleur, qu’elle peut s’enraciner pour survivre et être belle comme les autres. C’est un bourgeon. Inféconde, elle mourra. Séparée de l’arbre, elle mourra.

« On espérait que c’était la redécouverte du lien perdu qui rendait notre relation si différente pour toi que celle que tu possèdes avec Jean, répond-t-on à trois. La redécouverte du lien de jumelle, par procuration ou transfert émotionnel. »

Parler comme le Chœur quand on n’est pas lui sonne faux. C’est pourtant… c’était pourtant… un véritable espoir. De véritables hypothèses. Rassurantes ou fuyantes, on ne sait pas réellement.

« Même sans prendre en compte qu’il s’agirait de détournement de mineur avec circonstances aggravantes puisque dans le cadre de nos travails… »

Vous arrivez à tourner autour du pot, bravo. Céleste, on explique le propos. Céleste, on fuit.

« On peine à comprendre l’amitié… alors l’amour… on ne pense pas, Kali. Et on en est désolées. »

Où est l’abîme ? Où est-il alors qu’il y a un tel festin de tristesse et d’amertume ? De culpabilité.

« Non, Kali. On ressent ton sentiment à travers toi… mais pas à travers nous. Aucune de nous. »

On te brise le cœur alors que tu as traversé la seconde pire épreuve de ta vie. On s’en veut mais cela n’importe pas. C’est toi qui importe, Kali. Ta nouvelle tragédie. Tu le savais aussi bien que nous, cette fois, n’est-ce pas ?

« On voulait… »

On se tait à trois.

« On voulait, reprend une seule, autrefois la plus éloignée. On voulait te proposer de partir à la recherche de Sita. Peut-être qu’elle peut t’aider à retrouver le calme. La paix. »

Comme on en est incapables.

Est-il encore plus horrible de faire cela par télépathie ? Pour nous, oui. Parce qu’on ressent ce qu’on t’inflige. Une pénitence ? Aurait-il fallu que l’une de nous fasse semblant ? On n’en est pas capable. Pas d’ordinaire. Pas en ce moment.

On pourrait t’expliquer à quel point les affections, amour ou amitié, commencent à nous perdre et à nous ronger. On ne le fera pas. On voulait être là pour toi, comme on ne l’a pas été jusque-là. Rétrospectivement, c’était probablement mieux ainsi. C’était probablement mieux qu’on t’abandonne. Tu aurais moins souffert… n’est-ce pas ?

Un pouffement aussi nerveux qu’étouffé. Enfin, trois pouffements aussi nerveux qu’étouffés.

On n’est pas capable de croire cette hypothèse. Oui, on vient de te rejeter. On vient de te briser le cœur. On vient de faire se réaliser la seconde plus grande peur que tu avais. Cela étant, on est là. On refuse de t’abandonner. On refuse de, à nouveau, faire se réaliser ta plus grande peur.

On ne peut être là comme tu le souhaites, Kali.
On veut être là tout de même, pour toi.
Parce que si on ne t’aime pas du même amour que toi, on t’aime quand même. On suppose qu’on t’aime d’amitié. On n’y comprend rien.

Plus les choses avancent et moins on y comprend.
A défaut qu’on sache pour nous, tu sais pour toi.

Comment t’aider ? Partir ? Rester ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) - Page 2 EmptyMar 31 Jan 2023 - 15:09



Breaking Down
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Prête à encaisser ? L'univers allait lui faire payer cher sa naïveté. Le premier indicateur fut le long silence qui suivit sa déclaration. Ce n'était en soi pas négatif - après une telle déclaraction, même évidente, n'importe qui aurait besoin de chercher ses mots. Mais l'esprit des Cuckoos était vif. Tout silence était mesuré.

Ce dernier fut brisé lorsque le trio lui annonça qu'elles pensaient - non, qu'elles avaient espéré - que Kali recherchait en elle sa jumelle perdue. Deuxième indicateur. Plus évident cette fois. Son coeur sembla tomber dans sa poitrine. Tout espoir qu'elle avait jusque là venait de s'effondrer - il ne restait plus que l'appréhension de ce qui allait venir. Du non-dit finalement explicité.

Dernier indicateur. Son âge. Elle... était trop jeune pour les Stepford. La jeune mutante le savait, mais n'en avait cure. Cependant, elle n'était pas naïve au point de penser qu'elles n'en auraient rien à faire. C'était leur job, comme elles le soulignaient si bien. C'était la fin. Le regard de Kali s'abattit sur le sol - l'angoisse l'asphyxiait.

"L'amour... on ne pense pas, Kali." Elle eut l'impression que quelqu'un venait de se saisir de son coeur et le pressait de toutes ses forces. La douleur était terrible, mais elle n'émit aucun son, aucune pensée - elles n'avaient pas fini.

"Pas à travers nous. Aucune de nous." On venait de lui arracher son coeur. Son souvenir se colorait lentement de rouge, contaminé par des pensées agonisantes. La maison. Les arbres. Le soleil. Son esprit n'était plus qu'une ruche de pensées négatives, toutes prêtes à faire exploser son crâne. Mais elles n'avaient pas fini. Que pouvaient-elles bien rajouter à cela ? Elle ne pouvait pas encaisser. C'était trop. Beaucoup trop.

Sita. A l'évocation de son nom, Kali tourna d'un geste violent la tête, arrachant mentalement le lien qui les unissait. Les larmes lui montèrent aux yeux, incapables cependant de couler. Elle bouillonnait d'émotions contraires : la rage et la haine à l'évocation de sa soeur, la culpabilité de faire souffrir les Cuckoos par rebond, la terreur et le désespoir qui allait avec le rejet et l'amour qui refusait de la quitter si rapidement. Parce que contrairement à Sita, elle ne les détestait pas. Ce n'était pas un abandon. C'était pire. Mais ce n'était ultimement pas leur faute. Elle resta encore un instant paralysée, la tête toujours tournée de par la violence de son geste.

Elle devait s'isoler. Elle avait besoin d'exploser. De se vider de son âme. Elle ne savait pas trop. Ce qui était sûr, en revanche c'est qu'elle devait faire quelque chose. Ne pas laisser la situation comme ça. Kali les aimait encore. Autant en tant qu'amies que les partenaires qu'elles ne seraient jamais. Douleur. Se concentrer. Il fallait qu'elle se concentre. Il y avait quelque chose de plus important. Là tout de suite.

D'un pas lent, Kali se dirigea en direction de Mindee. Elle ne la visait pas spécialement - elle allait juste droit devant elle, incapable de faire plus de chemin. Initialement sans mot, elle prit la tête de cette dernière et la posa contre sa poitrine, en une étreinte qu'elle voulait affectueuse mais qui n'était au final que triste. Profondément triste. Puis le mot sortit. Finalement.

- Désolée.

Et sans plus tarder, elle contourna le lit et se dirigea vers la porte. Elle ne pensait plus qu'à sa chambre maintenant. S'allonger. Oublier. Ne pas pouvoir oublier. Pleurer. Peut-être. Non. Elle oubliait quelque chose. D'important. Pour elle autant que pour elles. La porte à moitié entrouverte, une Kali à la voix étranglée s'exprima, sans pour autant se retourner. C'était trop douloureux maintenant.

- Je serais là.

Et sans attendre une réponse, elle sortit de la chambre, refermant doucement la porte avant de se diriger vers sa propre chambre, inconsciente du monde qui l'entourait, perdue dans son for intérieur qui venait de voler en éclats.

---

I think I think too much
I'm a little bit paranoid, I think I'm breaking
Maybe it's in my blood
Got a pain that I can't avoid, I think I'm breaking down



Rp fini pour Kali <3




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Just breathe in deep, it's taking far too long
I need relief, this weakness carries on
Please be a dream, or was it all along?
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