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 [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos)

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The Fallen Mutant
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MessageSujet: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyJeu 29 Déc - 2:11



Breaking Down
ft. Stepford Cuckoos




D'un air blasé, Candace tournait son stylo entre ses doigts. La journée avait été calme, apportant son lot habituel de coupures diverses et variées et d'objets coincés dans des orifices définitivement pas prévus à cet effet. Alors, ayant déjà fini de rentrer tous les dossiers qui devaient l'être dans son ordinateur, la réceptionniste médicale avait attaqué un mot croisé particulièrement coriace. Son attention centrée sur une case récalcitrante, elle n'avait pas remarqué tout de suite le trio qui venait de débarquer. Lorsqu'une ombre se profila sur sa page, Candace releva la tête pour se trouver face à des triplées, identiques jusqu'aux vêtements.

Habituée aux patients plus étranges les uns que les autres et ayant vu son lot de mutants avec les attentats, elle se contenta d'un sourcil avant de poser la question fatidique :

- Bonjour. C'est pour quel patient ?


Elles n'avaient pas l'air blessées, donc autant aller au cœur des choses. La réponse ne tarda pas à venir et, en quelques clics et pressions sur son pavé numérique, le dossier s'afficha sur son écran. Elle voyait bien de qui il s'agissait - le Shield avaient briefé l'hôpital sur son dossier médical qui s'arrêtait brusquement à ses douze ans et les infirmières parlaient souvent d'elle à la pause. Ces dernières avaient d'ailleurs ajouté une note qu'elle s'empressa de transmettre :

- Pas de soucis pour la récupérer, il vous faudra juste passer par le bureau des infirmières du quatrième étage, elles aimeraient discuter avec vous avant de vous la confier.


Ledit bureau des infirmières était un espace assez exiguë, situé au fond du couloir à gauche en sortant de l'ascenseur. Le chemin était relativement désert à cette heure-ci et les Cuckoos ne furent arrêtées que par un homme en tenue de patient, aux cernes violacés et au crâne à la calvitie naissante. Comme si il les connaissait depuis des années, il décida de se plaindre :

- 3 des 4 voix dans ma tête veulent dormir, la dernière se demande si les pingouins ont des genoux... Je lui dis quoi ?

Une infirmière sortit d'un pas pressé de la chambre d'où il avait probablement émergé lui-même, avant de poser une main avec douceur sur son épaule et de s'adresser à lui, avec une expression contrite pour les Cuckoos :

- Vous pouvez me le demander à moi monsieur Coleville, j'ai mon fils qui m'a posé la même question récemment.

Elle tourna doucement l'homme pour l'orienter vers sa chambre, ses lèvres formant un "j'arrive" silencieux pour le trio.

- Figurez-vous qu'ils en ont, on ne les voit juste...

La conversation s'arrêta là, coupée par la fermeture de la porte. Fidèle à ses promesses, l'infirmière accueillit les Stepford à son bureau, avec un grand sourire. La petite brune rondouillette sortit le dossier de Kali, ayant été prévenue un peu plus tôt par la réceptionniste. De sa voix douce et enthousiaste, elle expliqua ce qui s'était passé un peu plus tôt avant d'enchainer sur ce qui les intéressaient :

- Désolé pour monsieur Coleville, il est très gentil, mais il a une petite tendance à la fugue involontaire. Vous venez chercher Kali, c'est ça ? Je suis Judy, une des infirmières qui s'est occupée d'elle. Pauvre petite, elle a morflé pendant toute une semaine. J'en avais un peu parlé à monsieur Xavier, mais il semblerait que son système immunitaire ne soit pas des plus efficaces. Elle a guéri de son hématome sans souci, mais elle nous a fait une montée de fièvre à 41 degrés et souffre de douleurs musculaires et articulaires qui l'ont empêché de bien dormir ces dernières nuits.


Elle confia un petit sac en papier contenant principalement des anti-douleurs, avec un petit mot destiné à l'infirmière de l'institut.

- Vous pourrez donner ça à l'infirmière de votre école. Attention, Kali est très fatiguée, donc n'hésitez pas à la ménager.

Répondant aux questions si le trio en avait, Judy les mena ensuite jusqu'à la chambre de la jeune mutante, ouvrant la porte, non sans avoir toqué au préalable. Allongée sur ses draps, mais toute habillée et prête à partir, Kali faisait penser à un fantôme. Très pâle, l'énergie habituelle qui la caractérisait semblait avoir disparu pour laisser place à des cernes et une léthargie qu'elle semblait combattre.

Son visage s'illumina néanmoins lorsqu'elle vit les Cuckoos et elle fit l'effort de s'assoir sur le lit, s'exprimant alors de la voix rauque de quelqu'un de malade et ayant perdu l'habitude de s'exprimer :

- Hey.

Dans son esprit tout aussi au ralenti, une pensée vint compléter sa phrase.

- Vous m'avez manqué.







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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyVen 30 Déc - 15:24




Breaking Down

Vendredi 11 Octobre 2024 – 02 : 09 P.M.

On n’est pas allées voir mademoiselle Herrera à l’hôpital. Notre mission était d’aller chercher mademoiselle Yukio, on l’a accomplie. Tout comme on a accompli toutes nos missions habituelles, malgré les changements imposés par l’ambiance de terreur. La seule chose dont on est contentes, depuis les attentats, est d’avoir réussi à faire évoluer notre relation avec monsieur Xavier. On pense, on espère, qu’elle est devenue réciproque. Plus une aide, une entraide. Ces relations, de ce que l’on découvre, sont rares. On n’a aucun souci avec les relations unilatérales, étant à notre aise avec le fait d’aider et de servir sans attendre plus, mais on craint s’être découvertes une préférence pour quand on est considérées autrement pour ce qu’on apporte à l’autre. Chose qui ne nous empêche nullement de réfléchir régulièrement à notre départ de l’Institut. Plus on y réfléchit et plus l’évidence qu’on aurait été plus utile au SHIELD, comme on y avait été prédestinées, est implacable. Cela touche à tous les mystères qui entourent nos êtres, cependant. On a été créées pour quelque chose et on a eu l’occasion de devenir quelque chose d’autre. Qu’est-ce qui est le plus souhaitable ? Pour les autres, la réponse est logique : la première solution. Pour nous, c’est compliqué.

Toute notre existence est compliquée.

Cela fait deux mois que l’on s’est ouvertes à l’amitié, n’en ayant eu jamais réellement envie avant. Cela étant, on n’est toujours pas certaines de ce dont il s’agit. On en définit les formes et les contours mais jamais réellement les limites et les frontières. D’après Wikipédia, "L’amitié est une inclination réciproque entre plusieurs personnes n'appartenant pas à la même famille" ; Phoebe a été ravie de l’apprendre, comme ça elle est certaine de ne pas être amie avec nous. "La relation d'amitié est aujourd'hui définie comme une sympathie durable entre deux ou plusieurs personnes n’ayant aucune attirance physique ou psychique" ; Céleste a été ravie de l’apprendre, elle ne risquait plus de finir dans la friendzone, et Mindee aussi, comme ça elle est certaine que Phoebe ne peut pas être amie avec une rousse.

"Une relation d'amitié peut prendre différentes formes ; l'entraide, l'écoute réciproque, l'échange de conseils, le soutien, la critique bienveillante, l'admiration pour l'autre, en passant par le partage de loisirs. Une ou un meilleur(e) ami(e) sert aussi à se confier et avoir confiance". Outre qu’on est donc incapable d’avoir une meilleure amie, puisque se confier est un sacré problème lorsqu’on ne joue pas sur notre franchise pour avoir des réponses non filtrées, la check-list est problématique. Ce que l’on réussit le mieux, c’est le partage de loisirs… et il nous semble très unilatéral également, par notre faute à avoir voulu faire participer mesdemoiselles Herrera et Grey à notre emploi du temps. D’après nos évaluations, la personne avec laquelle on remplit le plus de critères d’amitié c’est monsieur Xavier. Ce qui n’est pas une bonne réponse. Il n’est pas sensé être un ami, pas plus qu’une figure paternelle, il est sensé être notre patron et le supérieur de Phoebe.

Plus on cherche à comprendre et moins on comprendre, comme pour le reste de notre vie. On a parfois envie de pleurer, lorsque les choses commencent à trop tourner dans nos têtes. De plus en plus régulièrement, on se dit que tout irait mieux si on avait fait ce pour quoi on a été éduquées. Voilà qui répondrait à la question précédente : qu’est-ce qui est le plus souhaitable, pour nous comme pour les autres ? Mais comment le faire sans faire souffrir ceux qui nous importent le plus, à présent ?

Faire ce qu’on nous demande est simple. Naturel. On a le contentement de plaire si on le fait bien. Doit-on vraiment chercher plus, quand tout ce qu’on trouve nous semble être toujours plus confus ?

Faire ce qu’on nous demande peut aussi être compliqué. Aujourd’hui, c’est le cas. Aujourd’hui, on a pour mission d’aller chercher mademoiselle Herrera. Mademoiselle Grey s’était proposée de le faire, de ce qu’on sait, mais elle ne fait pas parti du personnel de l’Institut. Brutal rappel que l’on n’aurait pas dû essayer de nouer des amitiés avec des élèves : on n’en est pas. Oh, cela n’a pas été dit ainsi. On se doute que ce n’était pas l’intention non plus. Cela étant, notre définition du professionnalisme nous a offert cette réalisation.

Il nous a fallu une heure dix de route pour aller de l’Institut au Queen Hospital Center, sachant que c’est Phoebe qui a conduit. La voiture, appartenant à l’Institut, a été garée sur le parking un peu plus haut dans la rue. Avec nos manteaux à double boutonnages descendant jusque sur nos jupes, on est vêtues tout en noir. Toujours en ballerines, également. Cela contraste avec les murs blancs de l’hôpital, atmosphère protectrice et sécurisante qu’on apprécie grandement.

L’absence de queue à l’accueil est une surprise logiquement positive et il semble qu’il en soit ainsi à cette heure : l’hôtesse est très occupée à patienter. Au point qu’on la dérangerait presque. Cela va à Phoebe, dont l’humeur a été exercée avec la conduite en ville. Heureusement, on est suffisamment faux-culs pour ne rien laisser paraitre une fois l’attention attirée.

« Bonjour, commence l’hôtesse en nous faisant sourire toutes les trois. C'est pour quel patient ?

- Mademoiselle Herrera, Kali,
répond-t-on à trois, aimables. Nous sommes envoyées par l’Institution Charles Xavier pour jeunes surdoués, dans laquelle elle réside, afin de la récupérer. »

Mademoiselle Herrera n’est pas rentrée avec les autres, ayant attrapée une saloperie à l’hôpital et ayant dû y rester pour être soignée. Désormais qu’elle récupère, elle va pouvoir revenir. Connaissant ses capacités de sociabilisation, on se demande où elle sera le plus tranquille pour récupérer. Après, revenir à ce qui se rapproche le plus d’un chez elle devrait lui faire plaisir. Et nous revoir aussi… maintenant qu’on est là, on se dit que notre attitude n’a pas été la bonne. On aurait dû venir la voir avant. Sentiment conflictuel, entre nous et en chacune, notamment car on a les arguments pour justifier notre distance. Des arguments purement égoïstes, oui, et d’autres plus compréhensibles ; ainsi que plus compliqués à dire. On n’est pas à la hauteur, on s’en rend toujours plus compte. On devrait l’être pourtant. Pour les autres.

« Pas de soucis pour la récupérer, il vous faudra juste passer par le bureau des infirmières du quatrième étage, elles aimeraient discuter avec vous avant de vous la confier.

- D’accord,
acquiesce-t-on à trois avec gratitude. Merci pour votre aide. Passez une bonne journée. »

Les milieux hospitaliers étant généralement conçus pour être efficaces, on s’y retrouve facilement. Bien plus que dans n’importe quel milieu naturel. C’est cela, notre milieu naturel. Ce genre d’institution. Sans forcément la souffrance et le peuplement, cela dit. Quoique, au World, il devait y avoir une souffrance cachée.

On regarde nos reflets dans la vitre de l’ascenseur, une fois les portes de celui-ci closent et notre solitude assurée.

Les panneaux nous permettent d’arriver là où l’on nous l’a demandé en quelques minutes, moyennant que l’on s’arrête lorsqu’un patient croise nos regards.

« 3 des 4 voix dans ma tête veulent dormir, la dernière se demande si les pingouins ont des genoux, commence-t-il en guise de salutation, nous faisant lui sourire avec une politesse teintée d’un doute quand à une mutation similaire à la nôtre. Je lui dis quoi ?

- "Google a la réponse",
propose celle de droite avec un haussement d’épaules.

- "C’est l’heure de la sieste", propose celle du centre avec un haussement d’épaules.

- "La ferme", propose celle de gauche avec un haussement d’épaules.

- Vous pouvez me le demander à moi monsieur Coleville, intervient une infirmière empressée au sortir d’une chambre pour récupérer le concerné, j'ai mon fils qui m'a posé la même question récemment. »

On offre trois sourires aux deux personnes, restant immobiles pour les laisser faire leur chemin tranquillement.

Nan mais c’est une vraie question ça, se dit Céleste. Je t’interdis de la googler avant que j’ai pu vous embêter avec, lui dit Mindee. Je m’en charge, lui dit Phoebe.

« Figurez-vous qu'ils en ont, nous spoile l’infirmière après nous avoir silencieusement demandé d’attendre, pour la plus grande déception  de celle de droite et la plus grande joie des deux autres, on ne les voit juste… »

On tend nos nez vers l’ouverture pour essayer d’avoir la suite puis on reprend une posture d’attente plus digne. Bras le long du corps et très occupées à discuter de pingouin parce que c’est plus léger que nos pensées habituelles en ce moment, même si ça vole pas haut voire pas du tout, on attend en silence et en se regardant les unes les autres.

Puis l’infirmière revient. Elle s’excuse, ce qui n’est absolument pas nécessaire, et s’explique, ce qui nous fait douter que le monsieur ait été comme nous sans réellement nous surprendre ; on aurait dû parler d’éthique de la télépathie, en fait. Lorsqu’il est question de chercher Kali, on acquiesce à trois. Lorsqu’il est question que mademoiselle Judy se soit occupée de mademoiselle Herrera, on hésite à lui demander si ça s’est bien passé. Mademoiselle n’est pas forcément la plus sociable et, blessée voire traumatisée, les choses risquaient d’être compliquées. Si on ne s’inquiète pas trop d’éventuels accidents télékinétiques, on les envisage tout de même. Sans parler de l’inquiétude pour elle, ses propres santés physiques et mentales.

« Pauvre petite, elle a morflé pendant toute une semaine, nous confirme-t-elle en nous faisant baisser visages et épaules. J'en avais un peu parlé à monsieur Xavier, mais il semblerait que son système immunitaire ne soit pas des plus efficaces. »

Tant que ce n’est pas une tentative de fidélisation de l’hôpital. Céleste, attention, tu fais de l’humour noir sans même le faire exprès. Concentrez-vous.

L’hématome, c’est guéri. Les microbes, c’est en cuisson. Les courbatures, c’est entretenu. Il va falloir qu’on s’entraine pour les effets placébos télépathiques en plus de la psychométrie, si on veut aider. Ou juste être présentes, aussi…

Lorsque mademoiselle Judy nous tend un petit sac en papier et des explications, celle de gauche s’avance pour les récupérer tandis que celle de droite plisse les yeux de concentration pour marquer le souvenir.

Ne pas hésiter à ménager quelqu’un de très fatigué, s’étonne Céleste pour qui ça devrait être obligatoire. C’est de la diplomatie pour dire qu’on a intérêt de la ménager, confirme Mindee pour qui c’est évident. Madame Ranevskaia va la garder en observation vous pensez, interroge Phoebe pour qui c’est probable.

« Nous le ferons, assure-t-on à trois avec un signe de tête. Merci pour tout. Et si vous avez besoin de télépathes pour vérifier les voix dans la tête de monsieur Coleville, nous en sommes. »

Ce n’est pas forcément rassurant dit ainsi mais c’est sincère. Si on peut aider, il suffirait que celle de gauche fasse un détour par la chambre du monsieur. A partir du moment où l’une d’entre nous est physiquement présente à un endroit, on est généralement toutes partiellement là. Quoi que l’infirmière décide, on la suit néanmoins jusqu’à la chambre de mademoiselle Herrera.

Ou de ce qu’il en reste.

Allongée sur les draps et habillée, Kali nous fait immédiatement pensée à une personne avant son enterrement. Le choc nous immobilise toutes trois alors que nos gorges se nouent et que l’abîme saute du cœur jusqu’à elles comme au nombril comme il ne l’a pas fait depuis… on ne se souvient pas. Nos poings se serrent, que ce soit sur eux-mêmes ou sur le sac en papier pour celle de gauche, et nos bras se collent à nos corps. On est partagées entre l’envie de vomir et celle de prendre nos formes alternatives. On résiste à l’une comme à l’autre.

Puis elle prend vie. Le visage d’abord, cessant de lutter contre la mort pour s’illuminer de vie. Le corps ensuite, alors qu’elle fait l’effort de s’assoir sur le lit. La voix enfin, qui nous rappelle bien que Kali est en transition : elle ne va pas bien, même si elle n’est pas morte. Comme une lumière trop vive, cependant, l’image de Kali allongée reste dans nos esprits même après qu’elle ait essayé de nous saluer.

« Hey, répète-t-on à trois, par mimétisme automatique, avant que celle des flancs tentent de continuer. Comment… enfin non… ça se voit… »

Vous savez qu’il n’y a rien à dire dans ces cas-là ? Rien dire, c’est plus facile pour toi que pour moi… Vos gueules, merci.

On tâche d’entrer à trois, chose compliquée par l’encadrement de la porte. C’est donc celle de gauche qui passe la première, puis celle de droite et enfin celle du centre. La position reprise, on avance complètement jusqu’au lit de Kali, accompagné d’un seul fauteuil. Pas comme si on comptait s’assoir de toute façon.

« Ça fait plaisir de te voir, commence celle de droite avant de s’interrompre avec gêne. Enfin, pas comme ça…

- Mais de manière générale. Ça fait longtemps,
continue celle de gauche avec de s’interrompre avec agacement. Enfin, c’est notre faute… »

Alors, ça fait quoi de se sentir comme moi ? Céleste, la ferme. Céleste, fais ton taff.

Doucement, celle du milieu accroche son poignet droit de sa main gauche et te sourit timidement, Kali. Les deux autres se synchronisent la seconde suivante, moyennant la gêne causée par le sac en papier chez celle de gauche.

On se tait. Je fais de mon mieux. Putain de sac.

Avec douceur, celle du centre s’en va s’assoir à côté de toi, Kali.



The Stepford Cuckoos



Dernière édition par Stepford Cuckoos le Lun 9 Jan - 11:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyLun 2 Jan - 2:59



Breaking Down
ft. Stepford Cuckoos




Judy a un petit rire à la proposition du trio. Non pas qu'elle ne les croit pas, mais ce n'est pas exactement ce dont M. Coleville a besoin.

- Je vous remercie pour votre proposition, mais ce dont il a besoin est surtout de l'attention et de la patience ! C'est un habitué de l'hôpital et ses voix ne sont pas prêtes de partir... Mais je lui dirais qu'on a parlé de lui, ça lui fera plaisir.


Une fois arrivées à la porte de Kali, l'infirmière avait d'ailleurs laissé les trois jeunes femmes passer devant elle, restant dans l'encadrement de la porte au besoin.

Même avec son esprit (très) embrumé, la jeune mutante ne passa pas à côté de la gêne des Cuckoos, sans pouvoir deviner son exacte origine. Le triple bafouillage la fit sourire, jusqu'à qu'elles disent que leur absence était de leur faute. C'était un point douloureux pour elle, mais pas maintenant. Tout ses sentiments étaient trop engourdis pour qu'elle puisse en discuter librement. Alors qu'elle s'apprêtait à leur répondre, son regard un peu flou croisa celui de Judy. Elle la reconnaissait : malgré son absence de communication totale pendant cette dernière semaine, elle avait mémorisé le nom des infirmières à son chevet et leurs heures habituelles de passage.

On arrête difficilement ce genre d'habitude.

Elle savait ainsi que l'infirmière venait plus souvent à son chevet que ses collègues et faisait la discussion pour deux, d'une manière que même son esprit acide ne pouvait qualifier que d'attentionné.

Alors, à contre-coeur, elle lui adressa pour la première fois la parole :

- Merci, Judy.

Une brève expression de surprise passa sur le visage de l'infirmière avant que celle-ci ne sourisse et fermât la porte, ayant bien compris le sous-entendu de la requête de Kali.

Dans un geste qu'elle voulait rassurant - la fatigue ne l'aidant pas à se rendre compte de son côté déplacé - Kali caressa de son doigt replié la pommette de la soeur venue près d'elle qu'elle soupçonnait être Mindee. Dans son état, elle n'aurait hélas probablement pas fait la différence entre sa jumelle et elle-même.

- Tout ce qui compte pour moi, là tout de suite, c'est que vous soyez là. Merci.

Elle se décala pour se retrouver à la perpendiculaire du lit et le monde sembla tourner à bien plus que quatre-vingt dix degrés. S'accrochant au bord du lit, elle demanda avec douceur à la soeur plus proche d'elle si cette dernière pouvait lui venir en aide.

- Je suis désolé, je crois que je vais avoir besoin de ton aide pour descendre de là. Ma tête tourne un peu trop avec la fatigue.

Une fois remise de sa terrible descente, Kali se rendit rapidement compte que le monde n'avait pas prévu d'arrêter de tourner. Se tournant vers celle qui l'avait aidée, elle quêta une autre salvation :

- Je pensais que ça s'arrêtait de tourner mais je crois que j'ai eu trop d'espoir... est-ce que je peux me tenir à ton bras s'il te plait ?

Si la Cuckoo l'acceptait, Kali tiendrait son bras de sa main droite, tandis que la gauche était dans celle de sa sauveuse. Même si la situation était loin de lui déplaire, la jeune mutante ne se comportait pas ainsi pour profiter de sa faiblesse temporaire - elle allait réellement s'écraser par terre si elle essayait de bouger.

- Je n'avais pas d'affaires en arrivant et mes vêtements étaient fichus, donc je n'ai normalement rien à récupérer hormis ce sac.

Le professeur Xavier était passé la première semaine pour lui apporter des affaires, sans se douter qu'elles lui serviraient pour deux... Méticuleuse, Kali avait bien rangé le tout dans un sac et s'apprêta à le récupérer pour enfin quitter cette maudite chambre.

Elle fit juste une remarque à voix haute avant de s'y mettre :

- Je suis désolé, j'aimerais vraiment beaucoup discuter mais je sens que je vais m'endormir dès lors que mon postérieur va toucher la banquette de la voiture. On pourra parler dans la journée après un petit somme, si ça vous va ?




En cas d'ellipse:


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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyMar 3 Jan - 14:41




Breaking Down

On t’amuse puis on te fait souffrir. On le voit. La seconde partie gâche la première, pour toi comme pour nous. Rien à dire. Rien à faire.

Lorsque tu regardes l’infirmière, la plus proche de celle-ci suit tes yeux vers elle. Cela nous permet toutes de savoir que tu te forces à la remercier ; un double sens qui ne nous échappe pas, sauf si tu ne la remercies que pour qu’elle parte. On ne pense pas. En revanche, on s’attend à ce que ça soit la première fois que tu le lui dises vu sa surprise. Voire que tu lui parles. Comme monsieur Coleman précédemment, tu as l’habitude d’avoir des voix dans ta tête. A défaut de ne pas être prête à partir, sont-elles prêtes à revenir ? L’infirmière part et ferme la porte. Celle chargée de son observation en revient à toi.

Puis tu caresses la joue de celle qui est venue s’assoir à ton côté. C’est qu’un doigt. C’est quand même un doigt. C’est sur la joue en plus. On se fige, interdites. Physiquement.

Oh… Hum… Ah…

Mentalement aussi, pendant un tiers de seconde au moins.

Puis les regards s’échangent.

Elle m’a caressée la joue, considère Céleste. Oui et c’est pas un garçon, considère Mindee. Comme quoi ton approche était efficace, considère Phoebe.

« Tout ce qui compte pour moi, là tout de suite, c'est que vous soyez là, nous dis-tu, ramenant tous les regards et toutes les attentions à toi. Merci. »

Deux d’entre nous ont envie de te répondre que tu n’as pas à le faire, que cela soit par culpabilité pour Phoebe ou par amicalité pour Mindee, mais la troisième se contente d’acquiescer timidement. Elle n’est pas totalement remise de la caresse et elle n’aurait rien à répondre de toute façon. A tort ou à raison, si tu veux nous remercier c’est ton choix. Et oui, l’idée qu’on doive quitter la salle comme l’infirmière nous traverse l’esprit, la faute à Mindee, mais elle n’a pas le cœur à essayer cette blague.

Tu recules, sur le lit. Tu t’éloignes. Tu tangues. Tu t’accroches alors qu’on se tend, prêtes à agir s’il faut te rattraper. Ce n’est pas le cas mais, par précaution, celle de gauche refile d’une main le sac en papier à celle de droite.

Tu es désolée de croire que tu vas avoir besoin d’aide pour partir ? Une fois encore, deux pensent que tu n’as pas à l’être et la troisième te laisse passivement avoir ton sentiment. Elle s’est remise du contact avec la crainte que tu ne tombes et on a toutes l’intention que tu ne tombes pas.

Après s’être relevée, celle du centre te tend les deux mains pour t’aider à te relever. C’est une réussite… temporaire ? Ta tête tourne et être debout plutôt qu’assise n’y change pas grand-chose. La distance de chute, si on est pragmatiques.

« Je pensais que ça s'arrêtait de tourner mais je crois que j'ai eu trop d'espoir, reprends-tu alors que celle du centre se tient face à toi, gênant celle de gauche qui croise les bras. Est-ce que je peux me tenir à ton bras s'il te plait ?

- Oui,
te répond celle du centre avant de tendre son bras droit pour que tu le crochètes, s’attendant à ce que tu t’accroches aux deux épaisseurs de manche mais constatant bien vite que tu lui attrapes la main également.

- Je n'avais pas d'affaires en arrivant et mes vêtements étaient fichus, donc je n'ai normalement rien à récupérer hormis ce sac.

- D’accord,
acquiesce celle de gauche. Laisse-nous faire. »

Décroisant les bras, elle s’en va le récupérer pour toi puis tourne son regard vers celle de droite, avec le sac en papier, qui lui rend ; le regard, le sac en papier c’est en discussion interne.

Vous pensez qu’on peut emprunter un fauteuil roulant, demande Céleste. Céleste Kali, moi le petit sac et toi le gros comme ça on sert chacune à quelque chose, se défend Mindee. Il en faut une pour ouvrir les portes, s’offense Phoebe.

Tu es une nouvelle fois désolée, ou toujours sur le même sentiment, car tu n’arriveras pas à discuter. On s’interrompt toutes trois pour te regarder avec compassion, souriant même très légèrement lorsque tu parles de dormir en voiture. Il ne faut donc pas tarder, alors.

« Ça nous va, répond-t-on à trois. Tiens le coup, on fait au plus vite. »

Celle de droite s’en va ouvrir la porte de sa main libre et sort dans le couloir à la recherche de l’infirmière, vraisemblablement déjà repartie vers un autre patient.

Bon ben plan B alors. Allez-y. A loisir.

« Nous allons te porter, déclare celle de gauche avec franchise, passant le sac sur une épaule et s’avançant vers toi.

- Comme ça t’auras pas d’effort à faire, déclare celle à qui tu te tiens avec douceur.

- Mademoiselle Judy nous a conseillé de te ménager, reprend-t-on à deux puisque notre troisième s’en revient vers nous sans avoir trouvée la concernée. Si cela te malaise, dis-le nous. »

Celle de gauche se place à ton côté puis se penche, de manière à avoir un bras dans ton dos et l’autre sous les genoux.

« Mets tes bras sur mes épaules, demande-t-elle pour que tu transferts le poids et puisse te stabiliser. Prête ? »

Lorsque tu confirmes, sa chevelure, son visage, sa gorge et ses mains scintillent un instant alors que toutes se cristallisent, causant aux deux autres un désagréable frisson. La forme adamantine te soulève ensuite comme une plume et te regarde de ses iris légèrement plus bleutées que le reste de la structure bio-minérale d’une complexité impossible à appréhender à l’œil nu. Les cheveux sont l’exemple de cette capacité à se mouvoir avec fluidité sans faire se courber les facettes, même si le visage se meut aussi t’offre un sourire qui se veut rassurant.

« Ça va, te demande celle du centre, à ton côté. Pas trop secouée ? »

La troisième entre avec le nez en avance, curieuse également de la réponse. Si tu nous réponds que tout va bien, et que tu es à peu prêt convaincante, elle s’en vient te sourire puis te proposer de poser le petit sac en papier entre tes bras ; histoire d’essayer de te faire sourire aussi. Ensuite, on reprendra la marche et elle se détachera pour signer les papiers de la sortie tandis que l’autre tiendra les portes et appuiera sur les boutons. Arrivée à la voiture, elle récupérera les clés dans la poche de l’adamantine pour continuer son boulot de portière avant que notre altérée ne t’installe dans un siège. Cela fera pencher le véhicule sous son poids mais rien que ne nous inquiète : on a demandé un 4x4 au cas où, pour cette raison. Une fois que tu seras attachée, elle reprendra forme humaine au soulagement des deux autres et ira s’installer en place passager avant. De l’autre portière arrière, celle du centre viendra s’installer à ton côté sur la banquette. Enfin, la dernière arrivée sera désignée conductrice, comme c’était prévu, et prendra les clés puis le volant pour te ramener chez toi.

Si tu nous réponds que ça tourne trop, il faudra définitivement trouver un fauteuil roulant à l’hôpital. On le leur rendra dès que tu seras dans la voiture, après tout il doit y en avoir de rechange à l’Institut. Et des électriques, en plus !


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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyMer 4 Jan - 2:03



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Même l'esprit embrumé de Kali sut noter la réaction des Cuckoos à sa caresse. Ce qu'elle allait faire de cette information, par contre... Rangeant l'information dans un coin de sa mémoire - ce qui était équivalent à jeter un pavé dans une mare et essayer de le retrouver plus tard - la demi-rousse descendit de son lit avec l'aide des Cuckoos, qui se plièrent en trois pour venir à son aide.

Concentrée à ne pas s'étaler par terre, elle ne vit pas les signes du débat du trio sur la meilleure méthode pour lui venir en aide. C'est pour cela que lorsqu'une d'entre elle lui suggéra de la porter, elle fut prise de court, ne trouvant rien d'autre à répondre que "ça me va très bien" et un "je suis prête".

Et elle ne l'était pas. Pas du tout.

La forme adamantine lui coupa le souffle, non pas en l'attrapant, mais de par sa beauté étincelante. Elle était si... belle. Chaque jeu de lumière, chaque ondulation de sa chevelure, chaque micro-expression lui confiait une magnificence que Kali ne pensait pouvoir être que littéraire. Pour la première fois depuis longtemps, la jeune mutante se sentit intimidée.

Fascinée et hébétée, elle put à peine bredouiller quelques mots à la sœur qui lui demandait comment elle se portait.

- Je... euh. Ça... ça va, merci.

Tout le voyage - beaucoup trop court à son goût, évidemment - se déroula paisiblement, avec une Kali transie qui ne pouvait lâcher des yeux la Cuckoo adamantine, jusqu'à la voiture. Dès lors que son postérieur touchât la banquette arrière, elle sentit toute son énergie la quitter et, en à peine quelques minutes, la demi-rousse s'endormit contre l'épaule de celle qui se trouvait à côté d'elle. Fort heureusement, elle n'était pas du genre à baver et était même extrêmement silencieuse, au point où on en venait à se demander si elle respirait vraiment.

Kali n'avait aucun souvenir du trajet en voiture. Pas même de son arrivée à l'institut. Elle s'était réveillée dans un lit de l'infirmerie, avait discuté un peu avec l'infirmière puis s'était rendormie. Ses rêves étaient tous plus étranges les uns que les autres, avec comme seul dénominateur commun les Cuckoos, de temps en temps accompagnées d'un caméo de Jean.

Après s'être réveillée - un peu abruptement - d'un rêve ou Phoebe l'avait lancé comme un javelot pour punir une Mindee trop bavarde, Kali n'avait que pu constater l'heure sur l'horloge de l'infirmerie.

19h.

Elle avait donc passé toute la journée à dormir... L'avantage étant qu'elle se sentait maintenant beaucoup mieux, sans pour autant être remise totalement. Son esprit semblait avoir repris sa vitesse normale, tandis que son corps, bien que douloureux et lent, semblait opérationnel pour des activités peu gourmandes en efforts physiques.

Prétextant un besoin d'aller grignoter un peu, elle obtint sa sortie de l'infirmerie contre une entrée demain matin à neuf heures pour un check-up complet. La remerciant, la jeune mutante ne s'éternisa pas et fila droit vers son but. Ce n'était non pas le réfectoire dans lequel ses amies devaient être en train de manger, mais la chambre du trio qui l'intéressait.

Fermée, mais pas à clef - qui oserait donc pénétrer dans l'antre du dragon Phoebe et ses deux sœurs jumelles maléfiques ? - la porte n'offrit aucune résistance pour Kali qui entra dans la chambre en vérifiant rapidement qu'elles n'étaient pas là. Pas besoin d'allumer la lumière pour celle voyait en cette pièce comme si il y faisait jour. Et c'est ainsi que Kali vint à grimper sur le lit du centre, le regard tourné en direction de la porte pour mieux accueillir les Stepford. Ses lèvres illuminées étaient tirées en un sourire non feint, par pur plaisir de surprendre des télépathes - si celles-ci ne trichaient pas en la détectant avant.

Maintenant pleine d'énergie, elle attendit patiemment qu'elles aient fini de manger et décidé de rentrer à leur chambre. Il y eu d'abord les pas. Puis la porte. Puis la main tendue vers l'interrupteur.

Et enfin le "Bien mangé ?" brusque de Kali.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyDim 8 Jan - 16:42




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J’ai un gros doute sur le fait que ça aille vraiment, se dit Céleste. Dommage que tu ne le partages pas à Phoebe, lui dit Mindee.

L’adamantine, en effet, se contente de plisser les yeux pour observer si les paroles sont vraies ou non malgré les hésitations. Son choix se fait seul, en silence physique et mental, puis elle part. Voilà qui force les deux autres à suivre le rythme, malgré la légère déception de celle de droite face au plat de sa blague. Après, elle ne porte plus le petit sac donc elle n’a pas tout perdu. Où atterrit-il, lui ? Dans la voiture. Par rebond.

Tu penses qu’elle aurait voulu te le faire bouffer ? Elle peut pas, c’est pour Kali !

Une fois la situation revenue aussi proche de la normale que possible, celle du centre se retrouve à signer pour un nouveau moment de contact physique. Long, cette fois. Mais pas au visage, même si la mademoiselle Herrera endormie n’est pas des plus présentables. Plusieurs fois, et toujours avec le même doigt, notre impliquée à l’arrière repousse aussi délicatement que possible la tête qui s’en revient encore et toujours sur elle. Précaution anti-bavure. Dans les deux sens du terme.

A l’avant, s’il fallait résumer la différence de conduite entre Phoebe et Mindee, cela serait de la manière suivante : l’une suit scrupuleusement le code de la route et peste contre tous ceux qui ne le font pas tandis que l’autre suit scrupuleusement le code de la route et signale tous ceux qui ne le font pas au cas où la première ne les aurait pas vu. Est-ce qu’elle le fait aussi quand elle est à la place passagère ? Mindee n’a pas le droit d’être à l’avant quand c’est Phoebe qui conduit. Quant à Céleste, elle ne conduit pas. C’est plus simple.

***
Lundi 7 Octobre 2024 – 07 : 28 P.M.

Le repas avec Jean s’est passé à discuter de Kali, déposée à l’infirmerie et aux bons soins de madame Ranevskaia dès notre retour. Oui, on culpabilise de pas être allées la voir. En même temps, nos horaires sont chargés et le temps qu’on arrive à New York on n’aurait pas été dans les horaires de visite. Le weekend ? On est en tort, oui. On s’est également excusées auprès de Jean d’avoir pris sa place pour récupérer Kali, on ne savait pas. Et c’était un ordre. Les ordres sont prioritaires, chez nous. Rien de bien nouveau… Il y a un autre point qui n’est pas nouveau mais qui nous tracasse. Sauf qu’on n’en parle pas de celui-là.

Comme tous les soirs depuis les attentats, on part dans notre chambre après le repas. Ce n’est pas forcément isolant, comme attitude, puisqu’on est télépathes. Cela l’est néanmoins, puisqu’on n’utilisait pas notre télépathie. Absence de notre cerveau de réunion ? Pas seulement. Il faudrait voir lorsqu’on y retournera. Lorsque Kali serait prête à de nouveau faire du télépotin. Lorsqu’on serait prêtes à refaire du télépotin avec elle. Nous connaissant, cela ne saurait tarder. Reste le non-dit mais parfaitement perçu à traiter et c’est une cause de confusion, donc de stress, supplémentaire.

Notre première ouvre notre porte de chambre, jamais fermée à clé, puis action avec automatisme l’interrupteur qui illumine le tout. Un sursaut partagé amène l’apparition de trois formes adamantines, heureusement dans les mêmes ballerines aux semelles tassées portées plus tôt. Toujours la main sur l’interrupteur et le visage adamantin inexpressif, la première fixe l’intruse. Après une seconde, elle reprend forme humaine et est immédiatement imitée par les deux autres. Franchissant l’armoire et la penderie de part et d’autre de la porte, on entre en file indienne avant de se placer à trois de front. La première part à gauche et croise les bras, son visage se parant d’un doux sourire. La seconde reste au milieu et joint les mains, son visage se parant d’un doux sourire. La troisième se place à droite et attrape son poignet droit de sa main gauche. Après une seconde à signifier qui est qui, nos mains reviennent le long de nos corps. Nos sourires restent.

L’agencement de notre chambre ne laisse guère d’espace à la place. Sur le côté gauche s’alternent trois lits aux draps bleus et trois larges tables de nuit de bois faites surmesure par monsieur Summers. Finalement, dans l’angle du mur, une étagère en colonne supporte notre cabinet de curiosités ; un cadre avec cinq papillons naturalisés aux couleurs aussi variées qu’irisées, cinq coquillages, une horloge ancienne, des photos des camps de réfugiés, des militaires et des membres de l’association BASO ainsi qu’un reste de cannette explosée par un rayon optique. Face aux lits se trouvent coiffeuses et sièges tandis que, dans l’angle du fond, se tient un miroir de plein pied. Entre les deux meubles uniques, un long bureau de bois est accompagné de trois sièges roulant et fait face à la fenêtre de la chambre. De part et d’autre de celle-ci comme entre chaque lit et chaque maquilleuse se trouvent des feuilles A2 encadrées et sous verre, décorant les murs blancs. Tous les tableaux sont des dessins dénués de couleurs, faits au crayon, très fins et complets, sans la moindre signature. Sur la base de blanc apparait mobilier avec beaucoup de détails. L’un d’eux représente une chambre supportant trois lits côtes à côtes, uniquement séparés par des tables de nuit vides, et positionnés sous une unique fenêtre tandis qu’une seule armoire-dressing couvre un mur. Un autre représente une salle principale avec un canapé face à une télévision logée à côté d’une fenêtre et trois coiffeuses sur le mur opposé tandis que l’arrière-plan est coupé par le bar d’une cuisine américaine, laquelle étend son plan de travail et son mobilier grâce à la légère plongée du point de vue. Un troisième représente le bâtiment du 179 Bleecker Street avec, dans le coin du cadre, l’étrange bâtiment du 177A juste à côté. Un quatrième supporte un gymnase avec ses tapis de course, ses éléments de sauts et de lancer, ses mannequins d’entrainement. Un cinquième a une salle d’ateliers avec des tableaux, des bibliothèques, une table ronde entourée de cinq chaises et supportant du matériel scolaire réparti en cinq places. Une cantine se distingue du dessin précédent par l’argenterie, sobre et efficace, comme des fenêtres qui ne donnent sur rien. Une salle de bain, avec cabines individuelles qu’on croirait sorties d’un vestiaire par leur sobriété et l’absence de rideau de douche ; d’intimité. Une chambre avec cinq lits disposés en étoile et connectés à la tête par un meuble qui peut servir de commode. C’est cette chambre le plus détaillé car les murs n’y sont pas que de blanc mais possèdent des strates de progressions de dessins d’enfants. Aucun de ces tableaux ne présente d’êtres vivants à deux exceptions. La première, c’est un dessin de central parc où madame Malicia D’Ancanto, tournée vers nous, nous dessine. L’autre est posé sur le sol, couché de travers sous la table qui nous sert de bureau. Il s’agit du seul qui ne soit pas un paysage mais un portrait. Six portraits, plus exactement. En haut, au centre, un homme. Difficile de lui donner un âge. Son front est large. Ses sourcils sont fins. Son nez est droit. Sa bouche est droite. Son menton est pointu. Il y a un air de famille. Tout autour de lui, cinq portraits de femmes. L’air de famille est encore plus présent chez elles mais aucun n’est identique et elles doivent avoir la trentaine. Une crinière de cheveux, des yeux si semblables aux nôtres.

Malgré notre aisance à nous rendre dans les chambres des autres, on invite rarement dans la nôtre. Manque de place. Sur-présence de souvenirs.

« C’est un plaisir de voir que tu vas un peu mieux, dit-on à trois avec douceur. Comment te sens-tu à présent ? »


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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyMar 10 Jan - 2:58



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Un grand sourire satisfait apparut sur les lèvres de Kali devant les trois formes adamantines. C'était parfait pour elle, une petite blague sans conséquence qui en plus l'amenait à revoir sa forme préférée. Non pas que la forme humaine était en reste - mais ce n'était pas le sujet.

Elle observa le trio se rapprocher d'elle avec des sourires qui lui réchauffèrent son cœur encore un peu grippé. Chacune effectua un signe distinctif qui lui permit instantanément de savoir qui était qui. Quand elles lui demandèrent comment elle se sentait à présent, la demi-rousse conserva son sourire en leur répondant :

- J'ai fait un rêve pendant le trajet dans lequel tu me lançais comme un javelot, Phoebe. Droit sur une Mindee adamantine. Je pense qu'on est pas loin du résultat.

Kali se releva, s'asseyant en tailleur sur le lit - sans ses chaussons, bien sûr - avant de reprendre la parole :

- Mon esprit fonctionne à plein régime, même si j'imagine qu'il faudra bien plus qu'une seule sieste pour rattraper le sommeil qu'il me manque. Merci d'ailleurs. Autant pour être venues me chercher que pour le trajet retour. Vous avez été si douces que je ne me suis même pas réveillée. Particulièrement Phoebe. Merci.


Avec encore un sourire pour l'intéressée, la jeune mutante réalisa enfin le décor riche qui l'entourait. Omnibulée par l'idée de les surprendre, elle avait complètement ignoré son environnement direct. C'était peut-être là le signe qu'elle n'avait pas tout à fait récupéré toutes ses fonctions mentales.

- Je sais que je m'invite, mais est-ce que je pourrais explorer un peu la pièce ?

Si les Cuckoos venaient à explorer la sienne, ce serait sûrement avec ennui. Kali n'avait aucun objet qui n'avait pas une fonction vitale dans sa chambre et sa garde-robe n'était pas très fournie.

Recevant l'aval des trois sœurs, elle commença à explorer les lieux. D'un sourire doux mais légèrement triste, elle approuva la métaphore qu'évoquait les papillons et les coquillages, avant de jeter un coup d’œil curieux à l'horloge ancienne. Les photos attirèrent bien vite son œil aiguisé et c'est avec une agréable surprise qu'elle découvrit des Cuckoos plus jeunes dans le camp militaire qu'elles avaient évoqué lors de ce jour fatidique dans le gymnase. La canette la laissa également perplexe et curieuse d'en apprendre plus sur elles, elle se retourna dans leur direction :

- L'horloge et la canette sont liées à des souvenirs ou sont plus symboliques ? Si ce n'est pas trop demander, évidemment.


Elle n'oubliait pas la conclusion dudit jour - pas question de les remettre dans un tel état. Sa curiosité satisfaite ou non, elle se tourna en direction des tableaux. C'est en voyant la configuration des lits en étoile qu'elle devina la scène représentée et les auteurs du dessin. Prenant un air faussement irrité, elle se tourna vers les Cuckoos :

- Oh génial, il faut que j'ajoute dessinatrices talentueuses à la longue liste de vos qualités, maintenant...


Son expression se mua rapidement en espièglerie, alors qu'elle se retournait pour contempler les scènes devant elle.

- C'est très beau. Et je reconnais certains endroits, fit-elle, son doigt pointé vers les salles dans lesquelles elles avaient grandi. Est-ce que vous pouvez me parler des autres, s'il vous plait ?

Elle but avidement des paroles des trois sœurs, presque déçue lorsque celles-ci eurent fini de parler. Cependant, un tableau attira son regard. Un visage en particulier. Professeure d'Ancanto ?

La surprise fut nettement visible sur son visage - comment se connaissaient-elles ? Peut-être était-ce via un club de dessin, puisque celle-ci semblait dessiner aussi ? Cependant, le tableau étant plutôt explicite quant à son sujet, elle ne posa pas de question - autant réserver les bons sujets pour le télépotin.

Il ne restait plus que le dernier tableau. Son placement la gênait un peu. Comme si il n'était pas réellement assumé, pas censé être montré. Kali se contenta donc de l'observer rapidement, sans faire de commentaires dessus. Si elles voulaient lui en parler, elle le ferait. Pas question de leur forcer la main, quand celui-ci avait l'air si personnel. Seule une interrogation demeurait en son esprit : Était-ce un idéal auquel elles avaient aspiré ?

Ses yeux dans le vide alors qu'elle contemplait de nouveau le tableau des cinq lits, Kali s'adressa au trio :

- Est-ce que... vous aimeriez visiter le Texas ?

Quelque chose la troublait. En fait, plusieurs, mais elle voulait d'abord se concentrer là-dessus. Elle connaissait beaucoup de l'enfance des Cuckoos mais ces dernières ne savaient rien de la sienne, de par son blocage dès qu'il s'agissait de mentionner sa sœur et parce que les quatre années de sa vie passées chez l'hydre avait tendance à faire de l'ombre au reste. Si elle voulait être... honnête avec elles, il fallait leur montrer où elle avait grandi.

- Ma maison d'enfance, fit-elle, se tapotant la tempe.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptySam 14 Jan - 18:14




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« C’est un plaisir de voir que tu vas un peu mieux, dit-on à trois avec douceur. Comment te sens-tu à présent ?

- J'ai fait un rêve pendant le trajet dans lequel tu me lançais comme un javelot, Phoebe,
nous déclares-tu avec un sourire, nous amenant à douter de si c’est une blague ou non. Droit sur une Mindee adamantine. Je pense qu'on est pas loin du résultat. »

D’un même mouvement, nos trois têtes se penchent sur le côté. Réflexe reptilien, on change de point de vue et d’audition car on n’a pas compris. Si on imagine parfaitement un lancé de Kali sur une Mindee adamantine par une Phoebe adamantino-agacée, on ne comprend pas en quoi le rêve est un rêve et non un cauchemar ; surtout considérant le résultat qu’on imagine et dont on est, heureusement, encore loin actuellement. Ou alors tu as vraiment l’impression de t’être faite briser les os lors d’un impact sur une surface extrêmement résistante ? Voilà qui nous inquiète.

Ton esprit fonctionne à plein régime, et pas que pour des rêves étranges… on relève nos trois visages. L’imaginaire du temps de repos, auquel tu échappes actuellement d’ailleurs, obtient notre accord même si on reste silencieuses et immobiles. C’est aux remerciements qu’on recommence à sourire légèrement, moyennant un peu de gêne d’avoir piqué cela à Jean.

On a été si douce qu’elle s’est même pas réveillée, s’enjoue mentalement Céleste. "Particulièrement Phoebe", s’enjoue ironiquement Mindee. La ferme, s’enjoue mentalement Phoebe.

« De rien, répond-t-on à trois avant que celle du milieu ne poursuive seule et accompagnée d’un regard agacé de celle de droite. Tu es sure que c’est pas le lancé sur moi qui a fait que tu ne t’es pas réveillée suite à la douceur particulière de Phoebe ? »

Attends, je me décale. Non Céleste, non ! Merci Céleste, je vais pouvoir tester le lancer de Mindee…

Alors que celles de droite et du milieu font un pas en arrière en simultanée au pas de côté de celle de gauche, tu commences à regarder tout le reste de la pièce sauf nous. Parfait… pour la moitié d’entre nous. Oui, Céleste n’est pas entièrement convaincue : elle reste en ligne de mire.

Le fait que tu nous dises que tu saches que tu t’invites nous interromps dans nos rapprochements, entre nous comme avec le mur, et on te regarde toutes de biais. Explorer la pièce nous amène à échanger regards et pensées perplexes ; à part la salle de bain attenante, dont la porte se trouve entre la première coiffeuse et le dressing, il n’y a pas grand-chose à explorer ici. Tout est visible aisément à l’exception du tableau que l’on a caché car, malgré les maux qu’il nous procure, on n’arrive pas à se décider à le détruire. Croisant toutes trois les bras, on regarde un instant le vide entre nous puis on en revient à toi pour acquiescer. Vas-y, regarde.

Le cabinet de curiosité est ta première escale et on se tourne toutes trois pour t’observer la faire.

« L’horloge nous rappelle celle de notre père, dans son bureau, répond-t-on franchement en nous rappelant que l’on n’a pas remonté l’objet daté du début du siècle dernier, dont le mouvement perpétuel n’est pas réellement perpétuel et qu’on a laissé s’éteindre après des révélations le concernant. La cannette, c’est monsieur Summers qui l’a… personnalisée. Lorsqu’il nous a accueillies. »

Démonstration de pouvoirs, que l’on n’a pas laissée traitée dans le jardin et que l’on a gardé en souvenir.

Était-ce trop demander ? On n’en sait rien.
Est-ce le début d’un chemin qui va nous emmener aux larmes sans que l’on ait d’endroit où se replier ? On l’anticipe.
On a travaillé sur nous-même pour conserver les souvenirs affichés lorsqu’ils ne faisaient pas trop mal, conscientes que si on ne le faisait pas cela nous amènerait à trouver l’Institut encore plus inapproprié pour nous qu’on le ressent déjà. Il n’y a qu’un tableau qu’on ne peut plus voir, sans pour autant pouvoir le dissimuler complètement sans qu’il nous hante.

On déglutit à trois.

Le compliment nous fait sourire et nous redresser d’une fierté satisfaite, déclenchant notre penchée de tête et levée de sourcils signifiant "tu t’attendais à quoi, nous le valons bien". Que tu reconnaisses certains endroits ne nous surprend pas le moins du monde, même si nous trouvons à notre monde une âme que le tien n’avait pas. Quant à parler des autres…

« 179 Bleecker Street, commence-t-on sans désigner de quels tableaux on parle puisque cela nous semble évident. C’est là où l’on a habité avant l’Institut, quand on travaillait pour la Mairie de New York. »

Un petit appartement simple mais qui nous convenait. Un quartier sympa, reconstruit durant les Années Sombres pour effacer les conséquences de l’Attaque des Greenwich par les serviteurs de Thanos afin d’enlever le Docteur Strange ; qui vivait littéralement à côté de nous, même si on ne l’a jamais vu avant la mission pour mademoiselle Maximoff.

« Central Park, là où l’on allait courir le weekend. Et où l’on a rencontré mademoiselle d’Ancanto.

- On lui a accidentellement piqué un spot de peinture,
s’excuse celle de droite, sa voix légèrement plus basse.

- Du coup on a discuté avec elle et on s’est dessinées mutuellement, explique celle du milieu, sa voix légèrement plus forte. Il faudrait qu’on affiche son dessin… mais on n’aime pas se voir à trois.

- Elle nous l’a offert,
confirme celle de gauche en parlant du dessin, sa voix légèrement plus sèche. On est celles à l’avoir mise en contact avec l’Institut. »

Désormais, mademoiselle Malicia est professeure ici. Malgré les belles promesses et les bons sentiments de la rencontre, ce changement de vie est tout ce qu’on ait fait pour elle. On ne l’a pas aidée avec ses pouvoirs, comme on aurait aimé. Un regret de plus. Tant pis.

D’autres pourront le faire.

Nos gorges se serrent à nouveau lorsqu’on voit que, désormais que tu as fait le tour de notre galerie de souvenir, tu regardes celui qu’on tente de chasser et d’enterrer sous la table dans l’espoir qu’un jour, accidentellement, on lui mette un coup de pied fatal.

Nos trois mains gauches s’en vont à nos trois poignets droits alors qu’on te regarde le regarder. Nos visages s’assombrissent et s’abaissent. On respire calmement alors que l’abîme entreprend de s’échapper de nos cœurs pour s’étendre et dévorer.

Puis il reflux.

Tu changes de sujet et il reflux.

On sourit tristement, reconnaissantes.

Cela t’a causé de la tristesse, on le sait. On le voit. Tu as douté et accepté l’ignorance : si tu nous partages tout, nous ne sommes pas prêtes à le faire. On n’est pas prêtes à le faire. Pas sans pleurer. As-tu compris ce que représente le dessin ? Est-ce pour cela que tu regardes notre première chambre, à cinq ? Est-ce que cela te rappelle également Sita ?

On est désolées, Kali.

On se tend lorsque tu entreprends de nous poser une question… puis se surprend à sa conclusion. On comprend vite.

Visiter le Texas.

Visiter ta galerie de souvenir, comme tu viens de le faire de nous.
Tu nous partages tout, toujours. Tu ne nous avais jamais partagé cela mais tu es prête à le faire, à présent. A nous montrer que tu comprends.

Ta maison d’enfance… dis-tu en te tapotant la tempe pour qu’on revienne dans ton esprit. On savait que cela allait arriver rapidement et on l’accepte.

« Assieds-toi, te demande-t-on à trois avec douceur, s’il te plait. »

A la queue leu-leu, on entreprend de contourner le lit derrière lequel on se trouvait pour venir s’y assoir. Celle du milieu laisse la place aux deux autres et notre ordre s’inverse. A droite, elle croise les bras puis s’assoit. Au centre, elle reste avec son poignet enserré et s’assied. A gauche, elle joint les mains sur son bassin et pose son popotin.

Lorsque tu t’assieds également, nos yeux s’illuminent de bleu puis de blanc.

Montre-moi ce dont tu te souviens et je le matérialiserai autour de toi, Kali. Enfin, autour de nous. L’épreuve promettant d’être dure, mes composantes ont joint leurs forces pour me dévoiler moi. Ainsi, tu seras accompagnée dans ton hallucination mémorielle d’une seule Cuckoo. Je suis vêtue d’un t-shirt et d’un pantalon noirs, ainsi que de chaussures plates pour une marche illusoire. Finalement, mes yeux sont dissimulés derrière des lunettes de soleil, même si le teint ne les cache pas totalement.

Je prends une inspiration puis ouvre mes yeux bleus. Tout en regardant ce que tu me montres, je passe chaque seconde à devenir plus puissante et à considérer plus de futurs possibles afin de voir s’il est un moyen que cela se finisse bien.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyLun 16 Jan - 2:28



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C'est avec un sourire enjoué que Kali répondit à Mindee :

- Oh j'en suis sûre.


Son expression se transforma encore une fois en espièglerie - elle n'allait pas laisser Mindee troller Phoebe pour une fois.

Elle nota l'explication concernant l'horloge et la canette dans son esprit, le détail de l'arrêt de la première ne lui échappant pas. Chaque chose en son temps cependant.

L'explication fut aussi intéressante que ce à quoi elle s'attendait. Elle se demandait comment les sœurs fonctionnaient dans leur appartement, à quoi ressemblait leur vie de tous les jours à la mairie. Ce n'était là que simple curiosité, puisqu'elle ne regrettait pas un seul instant leur déménagement à l'institut.

Leur rencontre avec la professeure d'Ancanto fut également fascinante pour elle - bien que la déficit de télépotin éventuel était probablement une grande perte pour l'humanité. Ce qui lui fit penser qu'il serait bien d'immortaliser quelques moments avec ses amies - cela faisait longtemps qu'elle n'était pas apparue dans une photo sans rapport avec Hydra.

Même pour quelqu'un d'aussi peu réceptive qu'elle, la tension lors de son examen du tableau fut palpable; la tristesse des Cuckoos tout autant. Bien que ce n'était pas initialement son intention, Kali pensait que le changement de paysage ferait du bien aux sœurs.

Obéissante, Kali s'assit sur le lit, fermant ses yeux pour se concentrer sur un souvenir - non, pas exactement - un moment dans le temps. Une heure qui restait gravée dans sa mémoire et où chaque détail se retrouvait cristallisé. Alors que la scène se matérialisa autour d'elle, la première sensation qui la frappa fut celle de chaleur. Il faisait trente six degrés et le soleil ne pardonnait pas pour ceux qui ne trouvaient pas d'ombre.

Découvrant d'un œil appréciateur le chœur à ses côtés, Kali ne put s'empêcher de faire un commentaire sur sa tenue :

- Pfft. Même la base te va bien. Tu risques d'avoir un peu chaud avec cette couleur par contre.

D'un geste de la main, la demi-rousse présenta le décor devant elle.

- Bienvenue à l'endroit où j'ai grandi.

Pas sa maison, pas son chez soi. Elle n'en avait plus. La personne qui comptait le plus pour elle et lui apportait un sentiment d'appartenance était à ses côtés. Si le chœur se laissait faire, Kali lui prit la main, montrant de l'autre l'étendue verte et rouge à ses côtés.

- Mon père tenait un verger de pommiers. Un hectare qui allait de la maison jusqu'au champ du voisin. Je lisais souvent à l'ombre de celui-ci au printemps, fit-elle, montrant un arbre visiblement plus ancien que les autres et lourdement chargé de pommes en cours de maturité.

- Et voici la maison.

Kali montra d'un geste vague une bâtisse sur deux étages qui semblait avoir connu des jours meilleurs. L'ouvrage n'était pas une maison de maitre, mais une grange reconvertie avec plus ou moins de succès. La peinture était écaillée, une des fenêtres condamnées et une partie du porche semblait s'être fraîchement écroulée. Évitant habilement celle-ci, Kali amena celle qui explorait sa mémoire devant la porte, l'ouvrant dans un grincement inquiétant.

L'intérieur de la maison était... chargé. Son père n'avait que peu d'intérêt pour le décor, n'accrochant que quelques vieilles photographies montrant des ancêtres qu'elle n'avait jamais connu. Sa mère en revanche...

Sur chaque surface, verticale ou non, se trouvait des bibelots ou éléments religieux en rapport avec l'Hindouisme. C'était la grande lubie de sa mère qui, après un voyage en Inde, était tombée amoureuse des symboles et icônes du pays. Elle était allée jusqu'à donner à ses filles des noms de déesses hindoues - enfin, déesse pour l'une, avatar pour l'autre.

Outre ces éléments religieux, l'agencement de la maison était des plus standards. Un salon, une cuisine, une chambre et un escalier qui montait au deuxième étage. Dans l'air flottait un curieux mélange d'encens, de cigarette et de moisissure qui restait des plus familiers pour elle. Tout était plutôt bien rangé, à l'exception d'une série de photographies encadrées sur le manteau de la cheminée et d'une pile de lettres sur le comptoir de la cuisine. En inspectant de plus près, on pouvait aisément se rendre compte que les enveloppes non-ouvertes contenaient toutes des factures impayées, un imposant "DUE" étant marqué sur chacune d'entre elles.

S'asseyant sur le canapé aussi fatigué et défraichi que la maison, Kali tapota la place à côté d'elle.

- Qu'est ce que tu en penses ? Si tu veux explorer, tu peux d'ailleurs. Et si tu as des questions, je me ferais un plaisir d'y répondre.
Cet instant passé, Kali contempla les taches au plafond sans vraiment les voir. D'une voix étrangement distante, elle déclara :

- Je pense que tu auras envie de voir le deuxième étage, la pièce du fond. Je... t'attendrais ici.




Précisions:


-
I need relief, a failure's coming on
Just breathe in deep, it's taking far too long
I need relief, this weakness carries on
Please be a dream, or was it all along?
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MessageSujet: Re: [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) [Terminé] Breaking Down (feat. Stepford Cuckoos) EmptyMar 17 Jan - 11:13




Breaking Down

La chaleur. Etouffante. Le soleil, cuisant. Le Texas, texan ?

« Pfft, me déclares-tu en conclusion de ton appréciation, te concentrant sur un développement autre que ton attirance et me faisant tourner le visage vers toi. Même la base te va bien. Tu risques d'avoir un peu chaud avec cette couleur par contre.

- Heureusement que j’ai enlevé la veste,
commente-je avec connivence, tout en altérant ma propre perception de la chaleur environnante pour la ramener à des niveaux appréciés, avant de suivre ta main du regard.

- Bienvenue à l'endroit où j'ai grandi. »

Aurais-je noté la signification des termes même sans que tu y penses toi-même ? C’est probable. Cela étant, tu m’apportes les réponses sur un plateau conscient. Pas de maison. Pas de chez soi. Plus maintenant. Tu veux me prendre la main ? Je n’aime pas les contacts et je n’aime pas les futurs possibles que cela favorise. Cela étant, j’anticipe que tu en aies besoin. J’hésite un instant à te la tendre ou à te laisser faire, évaluant les influences que cela va avoir sur les suites. Je te laisse donc m’attraper. Me montrer. M’expliquer.

Je ressens ton souvenir lorsque tu m’en parles. Le printemps arrive, ton passé sous le pommier aussi. Un moment parmi tant d’autres, le premier auquel tu as pensé. Je pourrais en aligner tant mais je préfère suivre ton rythme. Ta main. Ton regard.

Ta main perd de sa précision lorsque tu passes d’un endroit qui te sécurise, l’ancien pommier, à un qui a perdu ce droit, l’ancienne grange. C’est donc à cela que la pauvreté ressemble. J’aimerai pouvoir considérer que c’était suffisant au bonheur mais je sais comment cela a fini. Je te suis, main dans la tienne, jusqu’à cette partie sensément la plus récente et pourtant déjà endommagée. Était-ce réellement ainsi, aussi cadavérique, ou est-ce le souvenir que tu en as ? Je crains fort la première hypothèse. Comme matériau de construction, le bois me donne toujours cette impression de mort ; sans doute parce que mes composantes ont grandi en milieu hospitalier. Cependant, cette maison porte des traces de blessure. Ce n’est pas que son matériau qui sent la mort. Elle semble morte.

Mimiquant ton habileté et n’ayant que peu à me préoccuper des lois de la physique, je te suis à l’intérieur du lieu alors que tu fais râler de douleur celui-ci. La surcharge décorative, sans rien contre l’esthétique hindou, me fait penser à des vers. Accrochés de partout à l’intérieur de la carcasse. Effectivement, tout est à peu près rangé. Ordonné. Cela évite de trop partir dans l’aspect dérangeant que je me figure. L’odeur, néanmoins, est adaptée : moisissures, cigarette et encens. Qui cherche à cacher qui ? Sachant ce dont tu as conscience, je n’ai pas besoin de m’approcher de chaque pièce pour la détailler ; tout particulièrement les lettres, qui annoncent la mort prochaine que je vis déjà et que tu as vécu il y a longtemps. C’est donc pour cela que vous avez été vendues à l’Hydra. Les lettres blanches et amoncelées sont en contraste direct avec les cadres en couleur dressés comme un collier de cheminée. Je pourrais forcer ton cerveau à m’éclairer sur ces souvenirs pour l’heure flous mais je ne le fais pas. Si tu avais voulu ouvrir ces portes sur ces souvenirs, elles le seraient déjà. Ce que tu as voulu, consciemment ou non, c’était l’opposition entre les lettres couchées et les cadres relevés. L’opposition entre ta famille et ce qui l’a détruite.

Je suis dans tes souvenirs. Je suis dans ceux de mes composantes. Je suis dans les passés et les présents. L’illusion mémorielle. Le gymnase. Le labyrinthe. Votre dossier. Votre séparation. La déesse. L’avatar. L’arrestation. Le SHIELD. L’Institut.

Tu t’assieds. De ta main libre, tu m’invites à le faire. Je le fais. Je n’ai pas lâché ta main. Je ne suis pas absente, malgré tout ce qui devient vague à la surface de ma conscience sous l’effet des courants de mon inconscient.

Tu me demandes ce que j’en pense. Tu m’autorises à explorer. Tu tentes de te convaincre que cela te ferait plaisir de répondre à mes questions, alors qu’elles seront douloureuses. Regarde le plafond, Kali. Regarde la moisissure. Regarde ces lointaines étoiles d’une vie odorante dans l’univers mort du bois et de ce souvenir. Laisse-toi porter par la gravité, tant au sens physique qu’au sens affectif.

« Je pense que tu auras envie de voir le deuxième étage, la pièce du fond. Je… t'attendrais ici.

- Alors je resterai avec toi.
»

Je n’ai pas besoin de lâcher ta main pour aller voir ce que tu veux que je vois. La physique est un concept illusoire ici et, tout comme je pouvais manipuler ma perception de la chaleur précédemment, je peux matérialiser ce que je veux percevoir ailleurs que là où tu t’en souviens.

D’un côté du verre teinté de mes lunettes, il y a le reflet de ton visage. De ta personne. Affalée sur le canapé en attendant que je continue de me balader de l’autre côté de tes yeux pour découvrir ce qu’ils ont perçu autrefois.

De l’autre côté du verre teinté de mes lunettes, il y a mes yeux. Mes yeux qui voient ton image à travers le souvenir que tu veux me montrer. Je le perçois. Je suis à l’étage tout en étant avec toi. Tu connais la réalité virtuelle, n’est-ce pas ? Imagine cela comme de l’irréalité virtuelle.

« Je pense que cette maison est mourante, reprends-je franchement mais avec douceur, la douceur de Céleste. Je pense que tu as déjà fait les étapes du deuil vis-à-vis d’elle mais qu’il reste quelque chose ici qui maintient tout en vie. Je pense que nous allons toutes pleurer d’ici la fin de cette découverte. Voilà pour le plus pertinent. »

Si tu es adossée jusqu’à l’affalement, regardant le ciel de bois et les étoiles de moisissures, je suis assise de trois-quarts vers toi. Je te regarde, tout comme je regarde le second étage. Je te tiens la main, tout comme j’ouvre les portes vers ce qui maintient tout en vie.

Je suis mal à l’aise, même si la dyssynchronie ne le laisse pas réellement voir.

J’aurai dû te lâcher. J’aurai dû faire comme si tout ceci était physique et m’en aller par les escaliers. J’aurai dû faire comme si j’avais un tant soit peu de normalité. Je ne l’ai pas fait. Pour l’instant, cette épreuve n’est pas mienne. N’est pas nôtre. Cela va arriver. Tu le sais aussi bien que moi. Aussi bien que mes composantes qui n’auraient pas dû me faire intervenir. J’ai beau ne pas être une personne, je reste un moyen de toutes les atteindre en même temps. Tu ne peux pas les embrasser toutes à la fois mais tu peux m’embrasser moi ; combien de minutes avant que tu ne le réalises ?

Je me repositionne pour m’adosser à mon tour et m’affaler jusqu’à regarder, au-delà du second étage, le plafond. Cette petite Voie pas si lactée que cela. Voie moisie ? Voie vivante ? Après tout, les champignons qui constituent la moisissure sont des formes de vie.

La symbolique serait diamétralement opposée.

Je suis calme. Je suis à ton côté, main dans la tienne. Je suis à ton étage, percevant ce que tu veux que j’y découvre même si je le sais depuis que tu as voulu que je le découvre. Je suis à nos passés. Gymnase. Labyrinthe. Réfectoire. Parc de l’Institut. Ta chambre. Celle de Jean. Hôpital. Je suis à nos futurs.



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