Sans qu'il ne s'y attende, Rocket avait fait un véritable carton au karaoké et y avait même prit un certain plaisir, chose qu'il n'aurait pas cru. Lucy avait raison finalement, en disant qu'il pouvait lui faire confiance... Cependant, il était loin de se douter de l'idée qui avait germé dans l'esprit de la jeune femme et qu'il se retrouverai, dans un futur plus ou moins proche, avec une guitare entre les mains.
Il ne s'attarda pas vraiment sur l'échange qui s'en suivit concernant Johnny, n'ayant pas vraiment connu le chanteur en question, dont juste le nom et quelques chanson lui étaient familière.
Lundi 14 Octobre – 07-09 AM
Le montage des décors contenait en musique, justement sur une chanson du fameux dénommé Johnny. Au moment ou les filles étaient partie répéter leurs chants, Rocket resta a la préparation des treillis, se limitant aux taches demandant le moins de force, a savoir, les finitions et derniers fignolages de celles ci, toujours en musique.
Lundi 14 Octobre – 11-12 AM
Retour a la plage, avec Lucy et le face a face de Rocket avec ses peurs... qui semblaient s'être atténué depuis l'épisode du transat. Non pas qu'il éprouvait un très grand plaisir a rester dans l'eau pour une durée prolongé, mais le hérissement de son pelage au contacte de celle ci était plus mesuré et Rocket parvenait a maitriser plus ou moins ses instincts primaires de fuite. Mains dans la main avec Lucy, il faisait de son mieux, rebroussant chemin lorsque l'appréhension se faisait trop présente. Avancer a son rythme, un pas après l'autre...
Dimanche 13 Octobre – 10 : 10 PM
Travail, musique et petite session chant amateur, puisque Rocket fredonnait par dessus la musique pendant son temps de travaux. Il en était même presque venu a remercier ses créateur de lui avoir implanté un traducteur universel dans le cerveau, qui, il fallait le reconnaitre, était d'une grande utilité dans la vie quotidienne ou il naviguait sans cette a travers la galaxie. Les différentes langues terriennes ne faisaient pas exception a la règle.
Lundi 14 Octobre – 03-04 PM
Moment a la fois attendu et redouté. Attendu, car Rocket ne pouvait s'empêcher d'être curieux de voire ce que Lucy lui avait réservé. Redouté, car bien entendu, il fallait faire les essayage, et potentiellement un défilé, même si il n'avait pas vraiment ni la silhouette, ni la taille mannequin. Dans un premier temps, Rocket tenta de se mouvoir avec autant de grâce qu'il lui était possible, affublé d'un costume de chat-botté, bien qu'il ait gardé son propre pantalon pour l'essayage du costume qui en était dépourvu. Aucun homme de la maison n'aurait l'idée de se promener avec les parties a l'air, Rocket ne voyait pas pourquoi lui devrais faire exception a la règle. Il se sentit en revanche bien plus a son aise dans le costume de cow-boy. Ce fut donc vers ce dernier que se dirigea le choix du petit gardien.
Dimanche 13 Octobre – 10 : 15 PM
Lucy semblait de plus en plus créative au fur et a mesure que le temps passait, et ce soir la, c'est une nouvelle chanson en son honneur qu'elle avait composé. Ou allait-elle chercher tout ca?
Code Roro, tout faire exploser ! Code Roro, un mec bien armé ! Code Roro, tout faire exploser ! Code Roro, un mec bien armé !
Alors qu'il s'abonnais a ses taches, Rocket chantonnait ce refrain qui lui trottait inévitablement dans la tête.
Lundi 14 Octobre – 09-10 PM
Séance cinéma ce soir la. Lucy lui avait parlé de la Belle et la Bête, avec la rose sous cloche. A présent, Rocket avait la référence, même si celle ci se résumait a une métaphore peut être un peu capillotractée au niveau du rapport entre le film et le contexte ou elle avait été placée. On pouvait néanmoins en tirer une conclusion: La Belle avait finit par tomber amoureuse de la Bête avant que celui ci ne reprenne son apparence de prince humanoïde. Si Rocket n'avait pas finit par s'enfermer dans une sorte de résignation maladive concernant June, cela lui aurait presque redonner de l'espoir concernant sa relation manquée avec celle ci...
Mardi 15 Octobre – 12-10 PM
Plage, baignade et première brasse...coulée. C'était désordonné, disgracieux et fortement anarchique dans les mouvements, mais on pouvait parler de nage, même si celle ci ne s'était fait que sur quelques mètres avant que Rocket ne déclare forfait, se réfugiant dans le cocon moelleux de la serviette. On pouvait cependant noter qu'il avait perdu le reflexe de s'ébrouer.
Code Roro, tout faire exploser ! Code Roro, un mec bien armé ! Code Roro, tout faire exploser ! Code Roro, un mec bien armé !
Mercredi 16 Octobre
la routine continuait, levé, travaux, nage, repas, travail encore, puis chant le soir, pour décompresser. Premier accords de guitare, presque concluants, bien qu'encore maladroit. En revanche, la nage, elle, semblait acquise. Pas aisée, ni particulièrement plaisante, mais au moins, Rocket était en mesure d'assurer sa survis en cas de chute dans l'eau au lieu de s'épuiser inutilement dans des mouvements de paniques. Ainsi, la vie suivait son cour, les travaux avançaient et tout semblait aller pour le mieux. Mais un élément perturbateur allait bientôt perturber cette routine familière...
Vendredi 25 Octobre – 06-00 AM
Rocket avait l'impression de n'avoir regagner sa chambre que depuis quelques minutes quand sonna l'heure du levée. Lui même n'avait aucune idée si il avait passé ce temps a somnoler, cauchemarder ou juste a pleurer en silence sur son sort contre son oreiller. Quoi qu'il en soit, il n'avait pas l'envie de se lever. Il avait placé beaucoup d'espoir dans la mission de sauvetage de cette nuit, mais même si celle ci avait été un succès, pour le petit gardien, elle avait un gout amer de désillusion.
Lorsqu'il était rentré, il était tombé sur Nathan et avait donné a celui ci une raison tout a fait bidon a son escapade nocturne. Nathan n'était pas dupe, Rocket le savait, et même dans le cas improbable ou ce dernier avait gober son histoire de chute dans un rosier, Lucy ne s'y laisserai surement pas avoir et Rocket devrais donner des explications. C'est dans un long soupire que le petit gardien tourna tristement le dos a la porte en relevant le drap sur lui, attendant que ce soit Lucy en personne qui vienne le tirer du lit, puisque seul, il ne trouvait pas la motivation de le faire ce matin la
On toque à ma porte. C’est pas grave, on attendra. On ouvre ma porte. C’est pas grave, on est chez moi.
« Lucy, averti un Nathan qui doit être réveillé depuis je-ne-sais-combien-de-temps puisque je ne sais pas quelle heure il est ; au-delà de "trop tôt". Cinq. Quatre. Trois. Deux.
- Meow ! »
L’allumée de la lumière m’allume comme ladite lumière et ladite allumée. Mon miaulement est aussi désagréable que fort. Mes bras récupèrent mon oreiller pour m’enfouir la tête dessous et me permettre de m’enfuir de la cruelle réalité : j’ai pas la lumière à tous les étages mais je l’ai dans la truffe !
« Je bazarde ton lit aussi ?
- Moui… enfin non ! »
Je me redresse avec brutalité alors qu’il s’approche pour saisir le matelas, tendant les mains vers lui (et l’oreiller, qui se désolidarise et tombe pathétiquement) avant de me stopper. C’est bon, je suis réveillée. Pas fraiche mais bien refroidie.
« Quel est le problème, demande-je, interdite mais consciente que Nathan n’agirait pas ainsi sans un souci.
- Rocket, répond Nathan en mettant ses mains dans son short de jogging. Il m’a pris pour un con. »
Je le fixe, attendant de savoir en quoi c’est un fait méritant mon attention.
« Je l’ai surpris dans un rosier en rentrant, continue-t-il donc, sévère. Il m’a avoué y avoir chuté. Reste à déterminer ce qu’il foutait à faire de l’escalade depuis sa chambre. »
Je pousse un soupir fatigué alors que mes mains, désormais débarrassées de l’oreiller, s’en vont réunir mes cheveux en un chignon. La natation aide à la rééducation de Rocket vis-à-vis de sa hanche et de sa jambe mais de là à aller jouer les alpinistes sur ma maison française… surtout en pleine nuit.
« Ou s’il a pas juste tenté de s’y cacher parce qu’il a fait le mur avec un chemin plus praticable.
- Je m’en charge, acquiesce-je une fois l’élastique dans mes cheveux, entreprenant de sortir mes pies de la couette avant d’en faire de même du lit. Combien de temps ?
- A l’instant. Il est dans sa chambre.
- Okay. Va te doucher, tu sens autant que j’ai l’impression de le faire en fin de journée.
- Si seulement c’était qu’une impression.
- Sérieusement ?
- A toute.
- Jo ? Jo… Jo ! »
J’inspire et me renfrogne alors qu’il s’en est allé sur un suspens bien trop grand ; enfin, deux suspens techniquement. Levée, je décroche ma robe de chambre de mon chevalet afin de le passer sur ma chemise de nuit. Il me faut quelque seconde à me masser le cou pour accuser le coup d’une journée qui ne va pas être courte et risque d’en donner, des coups. Mike et Yit arrivent demain pour les dernières répétitions mais j’ai un mauvais pressentiment, se retraduisant par une boule au ventre pas entièrement due à la faim. Le massage nucal terminé, j’entreprends de sortir de ma chambre et de m’en aller dans celle de mon invité. Mon réveil sonne et je reviens l’éteindre en étant blasée puis je m’en retourne à mon investigation improvisée.
Je toque à la porte avec plus de douceur que Nathan mais n’attend pas plus de réponse que lui pour entrer. Rocket est sur le flanc et dos à la porte, comme moi pour la première partie même si je suis généralement face à la seconde, avec la couette sur lui. Je n’arrive pas à savoir s’il est en position fœtale, ce qui serait positif vis-à-vis de l’évolution de sa jambe mais potentiellement négatif vis-à-vis de celle de son moral. Mon ami apprend vite, quelques heures ayant suffit à ce qu’il sache nager, mais s’enfonce tout aussi vite. Or, là, ce n’est pas quelques heures dont il a besoin pour se remettre.
J’avance jusqu’à son lit à la lumière qui m’accompagne depuis l’encadrement de la porte d’entrée. Là, je m’assieds en lui tournant le dos. Je m’allonge. Je m’installe dos à dos avec lui. Je ne dis rien de plus.
The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Mar 2 Jan 2024 - 15:04, édité 1 fois
"Elle m'a oublié"..."Elle m'a a peine regarder..."Remuant ses sombres pensée et ses illusions brisés, Rocket ne trouvait toujours pas la force de sortir du lit ce matin la. A quoi bon continuer a bien faire les choses, si on y gagnait rien? A quoi bon risquer sa vie dans le sauvetage d'un être aimé si cela n'aboutissait pas a une deuxième chance? C'était stupide. Croyait-il vraiment que June allait retrouver miraculeusement la mémoire et lui tomber dans les bras juste parce qu'il avait répondu a son appel a l'aide? Cela n'arrivait que dans les fameux Disney que lui montrait Lucy. Des contes pour enfants, qui n'avait rien en commun avec la réalité.
Tournant le dos a la porte, Rocket était recroquevillé sur lui même dans le lit au moment ou Lucy frappa, avant d'entrer dans sa chambre alors qu'il n'avait pas répondu. Il ne réagit pas non plus lorsque la jeune femme s'installa sur le lit, voulant faire semblant de dormir, ou juste faire croire qu'il ne se sentait pas bien, mais son oreiller encore humide de larmes trahissait sa petite mascarade. Il ne fit que se recroqueviller d'avantage lorsque Lucy s'allongea a ses cotés, lui tournant le dos tout en se tenant suffisamment proche pour qu'il ressente ce contact, qui avait quelque chose de réconfortant. Un peu trop peut être...
"Oui, c'est bon, je me lève..."
Dit-il d'un ton morose, en se décidant enfin a sortir du lit, trainant un peu des pied. Evitant de croiser le regard de Lucy, Rocket contourna le lit, s'essuyant précipitamment le museau après un reniflement qui trahissait les larmes qu'il retenait encore. Au moins, les activités de la journée allaient peut être lui occuper suffisamment l'esprit pour qu'il ne repense pas a la conclusion décevante de son escapade héroïque nocturne. A moins que Lucy ne sache encore une fois trouver les mots pour adoucir un peu sa peine?
S’il est resté immobile tout le temps de mon approche et de mon installation, Rocket se crispe lorsque je le colle.
« Oui, c'est bon, râle-t-il, je me lève…
- Meow, commence-je à miauler car, oui parfaitement monsieur, je râle dans la barbe que je n’ai pas moi aussi… Nathan me réveille car tu fais le mur et tu te tires quand je me recouche chez toi… »
J’entends le reniflement dans la pénombre alors que tu contournes le lit et le chat qui y squatte.
« Si t’as envie d’en parler, je suis et je serais là, promets-je avec douceur, avant d’hésiter. Enfin, "là". Par là. Pas spécifiquement "là" dans ton lit. Quoi que si tu veux en parler maintenant, j’y suis j’y reste. Là. »
Histoire d’argumenter mon propos, je quitte ma position fœtale habituelle, que je préfère appelée "lovée" d’ailleurs parce que ça fait plus chat, pour m’étirer les bras et les jambes vers le bas, puisque ça fait toujours plus chat. Usant de toute la force dont je dispose à cette heure de la matinée, je laisse tomber mes membres et reste là à être échouée comme une carpette. Seule ma tête bouge, cherchant à croiser le regard de Rocket pour l’observer.
J’ignore ce qui a bien pu se passer et je crains que cela ne mette à mal tous les progrès faits par mon ami au cours des dernières semaines. Sachant qu’il ne nous reste plus qu’une seule avant mon départ et l’impossibilité de l’accompagner comme je l’ai fait jusqu’à présent. Je connais l’adage du fait que détruire prenne le temps d’un après-midi alors que construire, et reconstruire, prend celui d’une vie. Après, j’aimerai bien que Rocket retrouve ce qu’il a trouvé, ou retrouvé, ici. Que tout n’ait pas été fait pour rien.
« Tu vas pas me forcer à me relever pour te suivre, hein ? »
Succombe au pouvoir de la carpette, mon ami. Regarde, je te tends même une patte pour t’inviter à me rejoindre.
« S’il faut que tu pleurs, tu peux le faire dans mes bras, souffle-je avec cette même douceur que précédemment. S’il faut que tu griffes, par contre, la tête de Jo est dans sa douche. »
Lucy était la. Elle n'avait fait que s'allonger à ses côtés sans rien dire. Non pas que Rocket ait ressentit cette proximité comme une agression, bien au contraire. Mais il pensait que c'était sa manière a elle pour lui dire, de façon détourné, que ce n'était pas le moment pour la grasse matinée. Il se trompait. Il s'attendait a ce que la jeune femme se relève à son tour avec son énergie habituelle pour l'entrainer avec elle dans le rythme effréné des préparatifs. Mais il n'en fut rien. Lucy n'avait pas bouger, elle se contentait de lui parler, semblant chercher a le faire sourire, si bien que Rocket daigna enfin tourner la tête vers elle. Son amie lui tendait les bras et le petit gardien eu l'envie de s'y blottir pour laisser s'exprimer sa peine, mais c'est bien la fierté le retenait. "S’il faut que tu pleurs, tu peux le faire dans mes bras. S’il faut que tu griffes, par contre, la tête de Jo est dans sa douche."
"J'ai pas besoin de griffer la tête de Jo... ni de personnes ici. C'est pas de votre faute."
Des larmes luisaient au coin de ses yeux lorsque Rocket se décida enfin à lever son regard vers Lucy. Il pourrait hurler, grogner, griffer et mordre tout ce qui se présentait devant lui, y comprit les personnes de son entourage, cela ne soulagerait pas sa peine. Une blessure sentimentale ne guérissait pas en s'en prenant au monde entier. Tourner le dos aux personne qui offraient leurs soutiens n'était pas efficace non plus. N'arrivant plus à tenir, Rocket se jeta presque sur le lit, atterrissant contre l'épaule de Lucy pour s'y peletonner, baissant peu à peu sa garde pour laisser le chagrin s'exprimer, les mains crispées sur le haut de la robe de chambre de la jeune femme. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi il pleurait, puisqu'il n'avait jamais parler de June. Mais à cet instant, il n'avait plus la force de garder tout pour lui
Tu n’as pas besoin de griffer la tête de Jo ; il sera ravi de l’apprendre. Ou au moins que tu ne le fasses pas. Parmi celles que je t’ai proposé, cela te laisse une seule option. Merci de préciser que tu n’as pas besoin de te passer les nerfs sur l’un d’entre nous. J’ignore ce qui n’est pas de notre faute mais c’est du coup une preuve supplémentaire que cela ne l’est pas. Pour ma part, je te tends les bras comme proposé.
Tu me regardes. Je te regarde. Je te tends les mains.
Tu te jettes sur le lit. Tu te jettes sur moi. Cela me surprend. Cela m’amène à t’attraper.
Tu enfouis ton visage dans mon épaule. Je referme les bras sur toi. Je te serre contre moi.
Une main dans le dos, pour te soutenir.
Une main à l’arrière du crâne, pour te caresser.
Accroche-toi. Je te tiens.
Pleurs. Je te soutiens.
Ça va aller.
Ça va aller.
Quoi qu’il se soit passé, ça va aller.
On fera aller.
Promis.
Je resterais là tant que tu en auras besoin, Rocket. Tu peux rester là tant que tu en as besoin, Rocket.
Je ne dis rien. Notre contact parle pour moi. Je te masse l’arrière de la tête, en soutien. Je te tiens l’arrière du dos, en soutien. Je pose ma tête contre la tienne, en soutien.
Je ferme les yeux.
J’attendrais la fin des sanglots. J’attendrais que tu te retires. J’attendrais que tu agisses. J’attendrais tout le temps dont tu as besoin.
Ça va aller.
Je n’ai pas grand-chose à dire si ce n’est cela.
Accroche-toi. Je te tiens.
Pleurs. Je te soutiens.
« Ça va aller, mon ami. On fera aller. Je ne t’abandonnerais pas. C’est promis. »
Elle était la. Alors que Rocket s'était raccroché a la première présence amicale qui lui avait tendu les bras, il s'y était réfugié, déversant sa peine.
Lucy le soutenait, alors qu'il venait de s'effondrer. Cela prit un certain temps avant qu'il ne commence a se calmer. Enfin, au moment ou cela arriva, il releva la tête vers La jeune femme. Elle n'avait pas demander d'explication, mais Rocket se disait qu'il lui en devait une, ne serait-ce que pour avoir pondu une excuse a coucher dehors a Nathan. Mais par ou commencer?
"J'ai cru qu'en faisant le héro, je pouvais obtenir ce que je voulais... c'est comme ca que ca se passe dans les films qu'on, regarde le soir."
Réalisant qu'en l'absence de contexte, cette révélation n'avait aucun sens, Rocket finit par se confier sur ce qui le rongeait depuis début septembre, et qui avait précipiter sa chute dans le déclin, le menant dans ses pires travers:
"J'avait rencontrer quelqu'un cet été. Une femme... Je l'aimais. J'ai penser que ca pouvait peut être être réciproque, alors avant d'aller chez elle un soir, j'ai acheter un foutu bouquet de rose rouge dans le bute de lui déclarer ma flamme."
Et voila, L'explication concernant son aversion pour les roses rouges évoquées au début du mois trouverai bientôt tout son sens aux yeux de son amie.
"Je lui ait offert le bouquet et ca semblait lui faire plaisir, mais..."
Il s'interrompit un moment, luttant pour ne pas s'épancher dans une nouvelle crise de larmes
"Elle m'a annoncé qu'elle partait. Pas pour un petit voyage d'une semaine, mais un départ qui pourrait être définitif. Je l'ai jamais revu depuis. Jusqu'a cette nuit. Elle m'a appelé a l'aide, alors j'y ait été avec Bucky. On l'a sauvé, on peut dire que la mission était une réussite, mais... Elle m'a a peine parler, ni regardé. Il lui ont lavé le cerveau ou je sais pas quoi, mais c'était comme si il elle me voyait pour la première fois en se demandant ce que je foutais la. C'était comme la perdre une deuxième fois alors que je pensais l'avoir retrouvé."
Beaucoup de chose pouvaient alors prendre son sens. Lucy pouvait a présent comprendre la raison pour laquelle il était tombé si bas en septembre, au point de remettre en cause son statut héroïque et même, sa légitimité a exister.
"Comme j'avais pas envie de déballer tout ca a Nathan, j'ai inventer cette histoire stupide de chute dans un rosier et je suis monter rapidement avant qu'il ne me pose la moindre question. C'est a ce moment la que tu es arrivé"
Et qu'elle l'avait trouver en position fœtal dans son lit, malgré l'heure du réveille dépassée.
Combien de temps cela prend-t-il pour que tu te calmes ? Aucune idée. Combien de litre de morve cela prend-t-il pour que tu te calmes ? Un peu trop. C’est la glorieux, les sanglots. Tu n’as pas à être glorieux, mon ami.
Tu as cru que la gloire, l’héroïsme, le pouvoir permettait de faire ce que tu voulais. Virtus ius superat, "le pouvoir surpasse la loi". Pensée Spinozienne non-pas pour appeler à l’anarchie mais bien pour rappeler que la Loi et le droit ne sont en place que parce qu’il existe un pouvoir suffisamment fort pour les appuyer. Ce qui ne change rien au fait que le pouvoir permet de faire, d’imposer, comme c’était discuté avec Joseph Rowles du temps où il feignait encore d’être quelqu’un de bien ; sachant que sa malfaisance dissimulée n’enlève rien à sa sagesse affichée. Captain America prônait, du temps des Accords de Sokovie, la possibilité pour les Super-Héros de faire ce qu’ils voulaient sans supervision de l’ancien détenteur du pouvoir et éditeur des règles : l’Etat. Les Etats. Ironman était contre. Rocket aurait donc été du côté de Captain America. "Comme dans les films qu’on regarde le soir"… je ne suis pas certaine que le Roi Lion soit réellement une bonne référence sur le "faire ce que l’on veut" puisqu’il s’agit de prendre ses responsabilités et d’accepter son héritage. Par contre, je me dis que les Gardiens le faisaient peut-être d’ailleurs considérant que leur acceptation de la société galactique s’est faite via l’héroïsme salarié. Quelque soit la réponse, je ne sais as tellement quoi dire et donc je me tais.
« J'avais rencontré quelqu'un cet été, reprends-tu en me faisant me demander le lieu qu’il y a avec l’héroïsme et obtenir ce que l’on veut avant que je réalise qu’il s’agit d’obtenir la princesse comme n’importe quelle version de prince du film ; qu’il soit personnage principal ou secondaire. Une femme... »
Humaine ou de ton espèce ? C’est bête mais cela me semble important. J’ai déjà soulevé l’existence de la zoophilie, sans vouloir être insultante, mais ce n’est pas une tendance sexuelle qui me semble très courante ou reconnue. Je ne suis pas certaine que l’héroïsme soit suffisant à outrepasser l’interracial lorsque les races ne sont pas suffisamment proches. Lorsque le physique n’est pas suffisamment humain. Et j’en suis désolée, Roro.
Tout comme le fait que tu ais une peine de cœur. On n’est guère avancé dans le passé de ton histoire, qui me laisse d’ailleurs perdue sur le rapport avec ce soir puisque tu parles d’il y a "longtemps" et non de cette nuit, mais je comprends déjà le thème. Quoi dire ? Quoi faire ? Mon expérience là-dedans est sans doute trop différente. Alors je me tais et j’écoute : je ne t’interromprais pas.
« Je lui ai offert le bouquet et ça semblait lui faire plaisir, continues-tu dans une situation qui peut être aromantique malgré le message plutôt explite des roses et d’une déclaration qui ne devrait pas, en y pensant, laisser d’ambiguïté… mais… »
Je prends une légère inspiration buccale avant de m’interrompre. Tu en fais de même, t’interrompre, et je sens que tu luttes. Alors je serre un peu plus fort. Alors je caresse un peu plus doucement. Alors je suis là.
Elle t’a annoncé qu’elle partait. Une déclaration d’amour recevant un rejet. Pas un petit rejet. Un rejet définitif. Pour moi, ce n’est pas forcément plus mal : cela peut t’aider à tourner la page. Tu ne l’as jamais revue depuis. Jusqu’à ce soir, n’est-ce pas ? Mais bazar de litière et au-dehors, qu’a-t-il pu se passer ? Elle t’a recontacté et t’y es allé malgré ton état ? Malgré tes états ? Malgré le fait qu’on soit complètement paumé vis-à-vis du reste de l’Etat ? D’accord, j’arrête mes considérations logistiques… désolée.
« Elle m'a appelé à l'aide, alors j'y ais été avec Bucky. On l'a sauvée, on peut dire que la mission était une réussite, mais... Elle m'a à peine parlé, ni regardé. »
Je pince les lèvres de tristesse et d’un certain malaise. C’est le souci avec l’héroïsme salarié, l’altruisme intéressé : on ne sauve pas autrui parce que c’est la bonne chose à faire et qu’on le peut mais parce qu’on attend d’autrui quelque chose. Ainsi donc peut-on avoir l’impression d’avoir perdu même lorsque l’on a objectivement gagné ; objectivement fait la chose morale à faire. La bonne chose à faire. Comment en parler ?
Comment en parler sachant qu’en plus il est question de lavage de cerveau ? Qu’elle n’ait pas été réellement elle-même. Que sa personnalité, liée à sa mémoire et à ses expériences, n’était plus là ? Comment faire comprendre sans trop de douleur que ce corps si familier, si aimé, n’était plus la personne à qui le souvenir et l’affection le rattachaient ? Mes épaules s’abaissent, comme si elles pouvaient le faire encore un peu plus.
« C’était comme la perdre une deuxième fois alors que je pensais l'avoir retrouvée. »
Le double tranchant de l’espoir. Je déglutis. J’aurais aimé que tu m’en parles, que tu n’agisses pas dans mon dos, mais je comprends pourquoi tu ne l’as pas fait. Une affaire d’Avengers, pas de civile comme moi. Quand bien même j’ai déjà été mêlée à des situations compliquées et même héroïques ; sans parler des @robeez. Sais-tu au moins qu’elles existent ? Sais-tu que j’aurais pu t’aider ? Qu’importe : tu as besoin d’aide maintenant et je vais le faire.
Je comprends qu’en parler à Nathan ne faisait pas envie. Sans même passer par les comparaisons entre vous et vos expériences romantiques, sachant qu’il en a plus qu’Enzo et moi réunis même si "romantique" n’est peut-être pas toujours le bon terme, il peut avoir un manque de délicatesse et des valeurs masculines traditionnelles des fois ; complètement hors sujet te concernant toi. Après, tomber dans un rosier n’était au final qu’une image : tu t’es piqué sur le symbole de l’amour et pas d’une fois, c’était le plongeon et la difficulté pour en sortir.
« Quand je suis revenue, dis-je après toi puisque tu parles justement de moi et de mon arrivée, du Blip s’entend, j’ai découvert que ma première et seule petite amie n’avait pas disparue, comme moi. Qu’elle avait refait sa vie. Avec mon plus proche collègue de travail… »
Partager l’expérience n’est pas agréable mais j’espère qu’elle te permettra de comprendre, Rocket. De comprendre que je comprends.
« C’est tellement plus banal que toi, je sais. Mais je connais une peine de cœur. Au moins celle-là… »
Je te serre un peu plus : quitte à étaler la morve sur ma chemise de nuit, on va faire ça bien pour que tu ailles bien. Couine si tu n’arrives plus à respirer par contre. J’ai pas ta force physique mais tu ne l’as pas non plus actuellement et je ne voudrais pas te faire mal.
« L’amour est un feu. Le temps apaise la brûlure. Ce n’est ni de ta faute ni de la sienne qu’elle ne t’ait pas reconnu. »
Et j’espère que ce n’était pas de la tienne, sachant que c’était de la sienne à elle mais sans contexte je ne peux reprocher et je ne le ferais pas puisque c’était son choix, qu’elle soit partie. J’inspire et souffle par le nez en un soupir discret.
« Veux-tu essayer de la retrouver en sachant que celle que tu aimais est peut-être perdue à jamais par ce qu’ils lui ont fait, te demande-je avec douceur. Peux-tu essayer de la retrouver à travers celle qu’ils ont fait d’elles ? Puisque vous avez réussi à la sauver… »
Je déglutis, consciente que la réponse à cette question peut être aussi impulsive que douloureuse.
« L’un comme l’autre sont okay. Tout comme le fait de ne pas savoir. Tu as le temps, n’est-ce pas ? Celui de te reprendre, de réfléchir et de te décider. »
Je prends une inspiration par la bouche.
« Si vous l’avez sauvée, tu peux prendre le temps. Continuer de prendre le temps. Continuer de te remettre. »
The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Mer 28 Fév 2024 - 16:15, édité 1 fois
Il devait être ridicule, recroquevillé ainsi contre Lucy, a pleurer tout ce qu'il pouvait: ses illusions perdues, son amour a sens unique et sa haine viscérale contre HYDRA.
Elle aurait très bien pu rire de lui, ou lui reprocher son comportement déraisonnable pour le briser encore plus, elle en avait le pouvoir a cet instant. Mais elle ne le fit pas. Elle se contentait d'être la, de le soutenir, de lui offrir la force qu'il n'avait plus a cet instant.
Lucy se comportait ici en amie. C'est sans aucun doute ce qui poussa Rocket a confier les raisons de sa peine, non sans une petite remise en contexte. En le sentant faillir a nouveau, Lucy referma d'avantage ses bras sur lui, alors que Rocket se recroquevillait un peu plus contre la jeune femme, laissant échapper un reniflement. Aussi adulte qu'il soit, a cet instant, Rocket se sentait comme un enfant blessé qui cherchait du réconfort auprès d'une figure bienveillante, rôle que remplissait Lucy. Qu'aurait-il fait en temps normal? Il se serait sans doute enivrer pour oublier, même si cela se soldait par une perte de conscience au bord de la route. Mais il n'en avait pas besoin aujourd'hui. Lucy était la, et même si elle ne lui ferait pas oublier sa peine, le fait de partager celle ci la rendait plus supportable.
A son tour, et a la grande surprise de Rocket qui finit par se redresser pour l'écouter, Lucy se confiait a son tour. Elle aussi avait aimé et elle en avait également souffert. Thanos, le snap... si lui avait tout perdu ou presque, Lucy avait perdu son amour sans aucune chance de le retrouver. Elle partageait et comprenait sa peine, pour avoir vécut la même. « C’est tellement plus banal que toi, je sais. Mais je connais une peine de cœur. Au moins celle-là… »
"Tu as aimé a nouveau depuis?"
Demanda-il, alors que les pleurs s'étaient enfin calmés suffisamment pour qu'il retrouve l'usage de la parole. Lucy avait encore resserrer ses bras autour de lui et Rocket s'y sentit encore plus petit et vulnérable, mais c'était sans importance a ses yeux a cet instant. « L’amour est un feu. Le temps apaise la brûlure. Ce n’est ni de ta faute ni de la sienne qu’elle ne t’ait pas reconnu. »
"Non. C'est HYDRA. Tout est de leurs faute. Je voudrais les détruirs, éliminer chacune de leurs base jusqu'a rayer de la galaxie tout ce qu'il reste d'eux. Je les hais!"
Dit-il d'un ton colérique, alors que la rage et la haine le faisaient trembler. Son petit poing s'était également resserrer sur la robe de chambre de la jeune femme, restant quelques instants crispée sur l'étoffe fluide. « Veux-tu essayer de la retrouver en sachant que celle que tu aimais est peut-être perdue à jamais par ce qu’ils lui ont fait? Peux-tu essayer de la retrouver à travers celle qu’ils ont fait d’elles ? Puisque vous avez réussi à la sauver… »
"Je sais pas.... c'est peut être mieux comme ca je suppose? Si elle ne dois plus jamais être la même, ca sers a quoi de s'accrocher? Autant oublier."
En était-il seulement capable? Rocket n'y croyait pas. Ou tout du moins, il ne se sentait pas capable de supporter une nouvelle déception. « L’un comme l’autre sont okay. Tout comme le fait de ne pas savoir. Tu as le temps, n’est-ce pas ? Celui de te reprendre, de réfléchir et de te décider. si vous l’avez sauvée, tu peux prendre le temps. Continuer de prendre le temps. Continuer de te remettre. »
"Je vais prendre le temps... je crois. J'ai juste envie de tout oublier. Oublier cette nuit, oublier que j'ai aimé une ombre. Même si je l'aime toujours... C'est complètement stupide pas vrais? Tu peux le dire, je suis plus a ca près."
- J’ai appris à vivre avec les cendres d’un amour, dis-je simplement puisque c’est le cas ; j’aime toujours Charlotte en sachant que notre histoire est finie. Mais j’ai eu une attirance. »
Je pense à Jean. A cette beauté et cette timidité extérieure qui se découvre comme une fleur, de l’expérience que j’en ai. A cette volonté d’aller de l’avant qui pourrait l’amener à achever des rêves qu’elle ne s’autorise peut-être pas si elle est soutenue dans sa quête d’elle-même. A cet humour un peu involontaire qui tend parfois à l’innocence qui. A cette capacité télékinétique qui pourrait être excessivement drôle hors d’un cadre utilitaire. A cette recherche d’un avenir au sein de ces études et d’un monde qu’elle découvre avec ingénuité. Elle a déjà quelqu’un. Sa bonne personne. Tout comme elle a arrêté de répondre à mes sms quand je lui ai signalé mon attirance. Viendra-t-elle à mon Challoween ? Elle y est invitée. Nous verrons. Inutile de t’en parler cependant. Partageons nos douleurs communes pour nous réunir, pas des espoirs qui nous sépareraient.
Partageons la sagesse obtenue de la douleur, qu’elle soit personnelle ou apprise auprès des autres.
Rejeter la faute. Haïr quelqu’un. Je ne nie pas que c’est la faute d’Hydra : cela l’est. Est-ce cependant utile d’alimenter le feu de la haine plutôt que de chercher à nourrir celui de l’amour ? Haïr Hydra ne changera rien à la situation avec ton aimée, Rocket. Souhaiter le malheur et l’apporter n’a jamais rendu quiconque heureux sur le long terme. Ni même sur le moyen. D’où que ceux qui le font aient toujours besoin de faire du mal avec régularité. Avec toujours plus de régularité puisque, comme n’importe quelle addiction, la dépendance développe une résistance. Il serait inutile d’en parler dès maintenant cependant. Je le sais. Les émotions sont trop vives. La fragilité trop grande. Prends ton temps, mon ami.
Tremble si tu en as besoin. Tant que tu ne me fais pas mal pour te soulager, on est bons. Quid de mes vêtements ? Euh… à mettre aux pertes et profit. Je peux en racheter et de toute façon ma chemise de nuit est déjà souillée de ta morve ; elle peut l’être de quelques traces de griffes. Je ne t’en voudrais pas.
Pas plus que je ne t’en veux de l’ignorance. Du fait de ne pas savoir. Je m’y attendais. Je comprends ta tentative d’optimiser les choses : peut-être est-ce mieux ainsi. Peut-être. La question est de savoir vers quoi on veut tendre, en l’état actuel des choses. Cela sera mieux si tu veux tourner la page. Oublier. Tu sais que tu ne la trouveras jamais plus et tu n’as pas à essayer de le faire. D’autant que, considérant son rejet, rien n’implique que tu trouverais son amour à l’aider. Même si, pour moi, tu devrais.
Tu devrais l’aider. Sans rien attendre d’elle. Faire la bonne chose. Parce que c’est la bonne chose. Pas parce que tu attends quelque chose en retour. Je pourrais l’aider également. Sans autre ambition que cela. Peut-être que, à défaut de la savoir amoureuse, la savoir bien t’aiderait tout autant. Ça ne change rien à ma vie mais c’est la bonne chose à faire et cela pourrait changer la tienne, mon ami, comme la sienne, à cette inconnue. Il n’est pas temps d’en parler.
« Je vais prendre le temps… je crois. J'ai juste envie de tout oublier. Oublier cette nuit, oublier que j'ai aimé une ombre. Même si je l'aime toujours… C'est complètement stupide pas vrai ? Tu peux le dire, je suis plus à ça près.
- Si l’envie d’oublier était stupide, personne ne boirait pour le faire mais c’est l’une des activités les plus anciennes chez les humains, réponds-je doucement sans savoir si c’est cela qui est stupide ou mon point suivant ; sachant que le fait que des milliards de gens fassent une chose ne signifie pas qu’elle est intelligente, il suffit de regarder les excès de vitesse. Si aimer quelqu’un malgré qu’il ne soit pas disponible était stupide, ça signifierait que l’amour répond à des raisons logiques. C’est faux. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. »
Je clos mes lèvres un instant pour prendre une inspiration nasale, hésitant ce même instant avant de poursuivre.
« Et puis si aimer quelqu’un que la vie a séparé de nous est stupide, alors on l’est autant tous les deux, murmure-je avec douceur en essayant de chercher ton regard. Tu veux me traiter de stupide ? »
Heureusement que Nathan et Enzo ne sont pas là parce que j’aurais une approbation aussi naturelle qu’énergique. Remarque, si cela te fait du bien, vas-y ! Dis-moi que je suis blonde ! Sous le roux, c’est vrai en plus.
« Vas-y, encourage-je avec un sourire. Ose me dire que mon QI est inférieur à la température ambiante, en degrés Celsius et non en Fahrenheit ! »
***
Vendredi 25 Octobre 2024 05:53pm
La journée a été ce qu’elle a été. Je n’ai pas cherché à trop pousser Rocket : s’il voulait s’oublier dans le travail, lequel approche fort heureusement de la fin même s’il ne sera réellement fini que le jour J, qu’il le fasse. S’il ne voulait rien faire du tout niveau préparation afin de partir sur d’autres activités, à loisir. J’avais toujours 11am à 12pm pour être exclusivement à son côté. Faire des longueurs de piscine m’allait parfaitement, histoire de l’y accompagner.
C’est notre dernier weekend avant la représentation et il est donc temps pour les derniers participants de celle-ci de se joindre à nous pour des répétitions sur le terrain. Il y a suffisamment de chambres à la Maison des Jardins pour eux-trois, surtout qu’ils n’en prennent que deux.
Je me suis préparée à leur arrivée, laquelle advient avec quelques minutes d’avance même s’ils avaient dit "vers 06pm" donc techniquement ils sont dans le bon, avec costume et maquillage. Mes lèvres d’un rouge diabolique se plissent d’un sourire qui ressort d’autant plus que le maquillage clownesque rend ma peau aussi blanche que la crème chantilly d’un Mocha. Oui, c’est important. C’est dans la chanson qu’ils ont intérêt d’avoir répété avant de venir. Autour du blanc visage aux yeux vert d’eau entourés de noir, c’est un blond aussi naturel qu’une perruque à couettes le permet qui me coule jusqu’à la barrière de la gorge. Celle-ci est matérialisée par un large ceinturon à boucle porté en tour-de-cou, renvoyant à la blondeur comme au noir des mèches de droite. A gauche, elles sont rouges. Noir et rouge, les deux couleurs qui se partagent le bustier à bretelles, s’alternant en lignes, ainsi que le pantalon bas tenu par une ceinture assortie. Une jambe noire avec un symbole de carreau et une plaque de ceinture rouges, l’autre jambe rouge avec un symbole de carreau et une plaque de ceinture noirs. Si les bottes montantes font l’affront de n’être que noires, et sans talon pour des raisons d’instinct de survie, les gants longs sont également de cuir et d’alternance de couleur. Noirs et Rouge, ou rouges et noirs, se retrouvent finalement sur les ongles au bout des doigts qui enserrent le micro et le descendent afin que tous puissent admirer mon sourire et mon costume.
De la portière conducteur s’échappe un homme de la taille et de la carrure de Nathan, soit plutôt impressionnant, vêtu d’un costume noir à chemise blanche et de cheveux noirs notamment mi-longs par rapport à son habitude. Ses lèvres pulpeuses se parent d’un sourire alors que ses yeux marrons font un haut-bas-haut me concernant. Derrière lui, de la place passager avant sort un autre trentenaire encore plus grand qu’Enzo, le record chez moi. Costume droit et cheveux courts, il a quelque chose de religieux dans sa posture et sa dignité. Si son regard similaire au précédent fait la même action, il y a plus de surprise chez lui que chez l’autre. Enfin, de la porte arrière conducteur sort une jeune femme à la chevelure longue et châtain dont la taille est entre celles des garçons et celles des autres filles, dont moi. Une veste de cuir est passée sur un t-shirt à col en V qui descend jusqu’à un pantalon legging des plus seyants. Son visage et sa démarche de mannequin m’accaparent plus longtemps que les autres alors qu’elle a un pouffement amusé mais absolument pas surpris à m’offrir.
« Pauvres âmes infortunées, déclare-je en claquant mes mains l’une contre l’autre alors que j’avance sur le parking au pied de mon garage. J’espère que vous êtes prêts pour vivre la vida loca. »
Elle écarte les bras pour m’accueillir et j’en fais de même afin qu’on puisse se prendre en accolade.
« Coucou la belle, lui dis-je avant de mimer des baisers sur les jouent rendus impossibles par mon maquillage.
- Coucou la minette, me dit-elle avant de mimer des baisers sur les jouent rendus impossibles par mon maquillage.
On s’écarte non sans s’échanger un regard, lequel dure une seconde de plus pour moi que pour elle et donc deux de plus que le geste ne le réclame, puis je me tourne vers le premier sorti tandis qu’elle se tourne vers Nathan et Enzo qui sont presqu’aussi ravis que moi de la voir ; et réciproquement.
Le premier de cordée écarte les bras un instant avant que je le fasse puis on s’accole.
« On sent la journée de travail mon Mike, le salue-je avec une vacherie d’entrée de jeu.
- Haha, me répond-t-il du tac au tac, me faisant pouffer. Tout comme toi. »
Pardon ?! Alors qu’on s’éloigne d’une longueur de bras, je regarde son visage satisfait de sa blague. Lorsqu’il s’en va saluer ma paire de deux, je profite d’un instant pour me renifler sous une aisselle aussi discrètement que possible. Il ment ! Merci ma Chance. #soulagée.
« Mademoiselle Orchent, me salut respectueusement le troisième.
- Lucky, je vous en prie, lui dis-je amicalement. Et même le tutoiement si tu veux, sauf si vous préférez le vouvoiement. J’ai beaucoup aimé vos œuvres en compagnie de Mike et je suis contente de travailler avec vous. »
Après quelques échanges civils que j’espère sincères également, je me retourne pour voir que les retrouvailles des rallyes dansants entre Tarja, Sarah-Louise, Charlotte et Mike se font sans peine. J’avance donc pour me positionner auprès de Rocket, que j’imagine légèrement en retrait, afin de le présenter.
« Madame et messieurs, Rocket Raccoon, énonce-je sans avoir besoin de le désigner ; chose que je fais du doigt concernant les autres. Rocket, voici Charlotte.
- Monsieur Raccoon, c’est un honneur, lui répond-t-elle en s’avançant ainsi que sa main pour la lui présenter.
- Son compagnon Mike, reprends-je quand l’ancien conducteur et accusateur d’odeur imite la dame auprès du super-héros.
- Impressionné et enchanté, monsieur.
- Et Yitzhak d’Eyncourt.
- Comme ils ont tout dit, je me contenterais de "bonjour", ricanne-t-il en approchant à son tour sa main pour la poignée. Appelez-moi Yit. »
Je laisse les présentations se faire tant avec Rocket pour les trois arrivants qu’avec Yit pour tout les autres. Je sens le point Godwin arriver très vite avec un "It l’air" mais du coup je vais m’en abstenir. Siiiiii…
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![[Terminé] Convalescence oui, mais pas que! - Page 5 C9lv](https://zupimages.net/up/23/45/c9lv.gif)
