Le chemin de vie est différent pour chacune personne dans ce monde. Pour certains, ils seront tracés d'une ligne droite et auront des allures de fleuves tranquilles et pour d'autres leurs courbes seront parsemés de zig-zag et de nombreuses difficultés viendront arpenter ces chemins. Malicia devait sans aucun doute faire partie de cette deuxième catégorie. Lorsque, vous aviez évoqué cette potentielle guerre civile elle porte des paroles presque nihilistes sur la situation. L'homme a une sainte horreur du changement et lorsqu'une nouvelle technologie a fait son apparition ou des nouveaux pouvoirs il y a souvent eu de la casse. Ensuite, tu l'avais plaint de s'être retrouvé au milieu du carnage des masques. Encore une fois, une réaction bien fataliste face à tout cela. Elle t'affirme que ce n'est pas la fin, qu'il y aura encore autre chose qui se prépare dans l'ombre. Elle est habituée à cela, elle a déjà vécu des choses traumatisantes dans sa vie et cela fait longtemps qu'elle doit avoir ce mode de pensée.
C’est une survivante, tout comme toi.
Tu décides de ne pas l'interrompre lorsqu'elle te dévoile une partie de son passé. Car, de son point de vue c'est réellement déchirant. Fuir sa famille d'adoption lors de l'apparition du gène X, beaucoup de mutants sont dans son cas et c'était là le nœud du problème. Personne ne devait quitter les sien par la pression de ce qu'ils sont et pourtant, l'institut avait pas mal de cas similaires et le refuge de madame Mac Taggert devait sans doute avoir des jeunes désœuvrés. La solitude ensuite, quelque chose que tu as eu la chance de ne pas avoir vécu. Le fait d'être chassé n'est pas une chose facile, mais en plus ne pas pouvoir exprimer son mal être mise à part à soi-même ne doit pas être quelque chose de supportable. La solitude et ce sentiment de déranger ont dû amener à l'erreur. Elle venait de t'avouer, le cœur serré, qu'elle avait pris la vie d'un autre. Il s'agissait là de légitime défense, mais un acte comme celui-là doit laisser des traces indélébiles au niveau de l'esprit.
« J'ai toujours remercié le ciel de n'avoir jamais ôtée la vie. J'imagine que cela doit peser comme geste… »
Pour sûr, tu avais failli franchir la ligne rouge lorsque tu avais croisé la route d’Apocalypse, en revanche tu as toujours eu de la chance de ne pas tuer quelqu… Ouais, mais le problème c’est que tu en avais vu mourir des personnes. Pourquoi le visage de ton élève te revient encore ? Lorsque tu t’étais recueillie sur sa tombe, tu pensais être parti avec un peu de paix intérieur. Alors, pourquoi est-ce le visage de Shane te revient encore ?! Ta mine se fait plus sombre et par son parcours de vie, la copieuse de pouvoir avait sans doute appuyé sur quelque chose qui avait ravivé cette douleur en toi. Certes, ce n’était pas volontaire, mais c’était le fait qu’elle t’avait affirmé avoir déjà tué quelqu’un. Toi, tu n’as jamais tué et tu n’arrives pas à comprendre ce sentiment de mal être qui te fait frissonner à nouveau. Ah oui, c’est vrai. Tu n’as jamais ôté la vie, mais c’était tout comme quelque part. Tes yeux se baisse vers l’obscurité de l’horizon.
« Mais bon, parfois je me demande. Qu’est-ce qui est le plus grave : tuer un homme ou le laisser mourir ? »
Tient donc. Tu vas répondre à ses confidences par d’autres confidences ? Tu sais pourtant à quel point c’est douloureux d’en parler. Malicia avait sans doute réussi à dompter des craintes et ses tristesses, mais qu’en est-il de toi ? Est-ce que tu vas réussir à parler de ton passé sans t’effondrer ? Rien n’est moins sûr.
Sans vraiment comprendre pourquoi, Malicia se confiait à la jeune femme. Peut-être parce qu’elles venaient d’échapper à deux hommes qui avaient clairement l’intention de s’en prendre à des mutantes. Parfois, il y avait des gens qui avaient du courage de s’en prendre à plus fort qu’eux, même s’ils savaient qu’ils pouvaient en mourir... Malicia n’avait jamais été dans ce cas. Les seules fois où elle avait du se jeter sur plus fort qu’elle, c’était parce qu’elle était en danger. Elle survivait dans ce monde depuis trop longtemps, même si le snap avait été une espèce de libération pour elle. Elle avait certes perdue cinq années de sa vie, mais pendant ce temps, elle n’avait pas besoin de chercher quelque chose à manger ou autre chose... Elle devait faire attention mais maintenant qu’elle était à l’Institut, ce n’était pas pareil. Elle était nourrie, loger et blanchie. Elle avait un bon salaire en plus de celui qu’elle se faisait avec ses tableaux. Maintenant, elle vivait presque dans le luxe, mais elle avait gardé son appartement dans le Bronx parce qu’elle ne se voyait pas du tout s’en séparer. Ses propriétaires avaient toujours été très gentils avec elle et ils avaient tout fait pour qu’elle garde cet appartement. Elle avait d’ailleurs payer tous ses loyers de retard et ils n’avaient pas compris comment elle avait fait pour avoir cet argent. Elle leur avait sourit avant de rentrer chez elle. Ils n’avaient pas besoin d’être au courant. Cela les mettaient bien aussi parce qu’ils avaient d’autres locataires qui ne payaient pas leur loyer... Les pauvres survivaient aussi.
Malicia se reprit et se concentra de nouveau sur Ororo qui lui dit qu’elle remerciait le ciel de n’avoir jamais ôtée la vie à quelqu’un. La copieuse de pouvoirs lui sourit timidement et perdit ce sourire assez rapidement quand elle lui dit que cela devait peser comme geste.
“J’arrive à me dire maintenant que la personne n’était pas faite pour vivre sur cette Terre. Il avait prévu beaucoup de mauvaises choses. Et il s’en prenait à mon ami... bon peut-être que mon ami avait fait quelque chose pour le contrarié, mais ce n’était pas une raison d’être là, à cinq pour s’en prendre à lui...”
Et peut-être que Malicia s’était importée dans son geste. Mais elle n’avait clairement pas l’intention de mourir aux mains de cette brute et de laisser Remy dans la merde tout seul. Oui, elle regrettait son geste, c’était dur de se dire qu’elle avait tué quelqu’un, mais d’un autre coté, elle avait sauvé deux vies... C’était parfois nécessaire. Ororo lui demanda alors ce qui était le plus grave, tuer un homme ou le laisser mourir. Malicia tourna la tête vers la jeune femme. Elle ne savait pas quoi répondre à ça. Elle réfléchi un petit moment avant de dire :
“Je pense que les deux ont leur part de difficulté... Dépendant de la situation, je crois qu’il n’y a pas de plus grave... Malheureusement, la situation fait qu’on fait des choix et parfois, on doit en assumer les conséquences...”
C’était la vérité en soi... Malicia sentait que Ororo avait vécu quelque chose de difficile aussi, mais comme elle l’avait dit plus tôt, elle n’avait tué personne. Autre chose ? Elle ne voulait pas paraitre intrusive alors elle lui dit :
“Peu importe ce qui s’est passé dans ta vie, j’ai envie de croire que c’est arrivé parce que ça devait arriver... même si parfois ce n’est pas facile de passer au dessus...”
J'ai placé les mots à mettre en gras pour qu'ils puissent bien être repérés.
Avoir des problèmes vous apprend à les gérer
Un léger alizé venait doucement de s'installer dans l'atmosphère et il commençait à faire légèrement frisquet. Au-dessus de vos têtes, un clair de lune scintillait et éclairait cette nuit d'octobre. Malicia avait bien du courage d'avouer cet accident, il fallait la saluer pour cela. Elle voulut expliquer le fait qu'il fallait bien qu'elle se défende, car son ami était en bien mauvaise posture. Elle répondit d'ailleurs à ton interrogation après mure réflexion. Faire des choix et assumer les conséquences. Là, elle venait de mettre le doigt sur quelque chose de très pertinent. La responsabilité de chacun. C'est sa réponse qui a réussi à résonner dans ton esprit. Oui, tu t'es enfin décidé et tu vas lui en parler. Elle t'a fait confiance en te dévoilant l'un de ses secrets les plus précieux et tu dois bien lui rendre la pareille. Après-tout, la jeune fille à tes côtés est très loin d'être un espion qui pourrait te voler des informations, il faut arrêter ma vieille… Tu deviens paranoïaque.
« L’institut Xavier. C’est quelque chose qui doit te parler au moins de nom, je suppose… L’un des endroits où les nôtres sont le mieux et où ils peuvent apprendre à gérer leurs mutations avec le plus de pédagogie. Je sais de quoi je parle, j’étais professeur en géographie dans cette école. »
Tu t’efforçais à mettre les formes et les courbes dans tes explications. Tu ne voulais pas balancer tes remords comme l’on catapulte quelque chose que l’on veut se débarrasser à toute vitesse. Rien que le fait de commencer à en parler te fait remonter une certaine émotion. Cela faisait combien de fois que tu avais décidé de parler de ce passé qui te ronge ? Une fois, deux fois ou bien peut-être que c’était la troisième fois que tu l’évoquais, grand maximum, à Hank, au professeur et à Jean. La mutante à côté de toi ne voulait pas te forcer à tout avouer et si ce drame c’était produit, c’est que sans doute qu’il devait se produire, c’était peut-être le destin. Le problème est tout autre malheureusement. Cela n’aurait jamais dû arriver justement parce que tu en avais la responsabilité. Cependant, tu t’égares dans tes pensées Tornade, tu devrais lui expliquer calmement les choses, maintenant que tu es sur ta lancée.
« Il y avait un élève qui maîtrisait l'électricité. Un jeune garçon qui avait été trouvé par le directeur de cet institut. Étant donné que je contrôle les phénomènes météorologiques et donc la foudre j'ai eu la charge de lui apprendre à mieux contrôler ses pouvoirs. C'était un garçon… Qui n'avait pas spécialement confiance en lui. Il se posait beaucoup de questions sur sa place dans ce monde, il avait peur de ses pouvoirs, il ne voulait pas faire de mal aux autres. Malgré ce manque de confiance, il était travailleur et avait cette détermination à s'en sortir. Il voulait aller à l'université, devenir professeur et retourner enseigner à l'institut. C'était un jeune-homme qui avait des rêves pleins la tête. »
Ta voix se resserre à force de donner des précisions sur sa manière de se comporter, de travailler et de rêver. C'est les souvenirs qui remontent et c'est extrêmement difficile pour toi de faire bonne figure. Forcément les larmes veulent s'extirper de tes yeux, mais cette fois-ci il n'en était rien. Parfois, il faut savoir choisir un axe bien précis de son existence. Malicia avait avoué son accident sans fondre dans le tragique. Tu décidas donc de rester calme par rapport à tes explications, même s'il fallait lutter contre le chagrin. Il faut l'avouer, c'est un bel effort de ta part. Parler de ce sujet aussi sensible avec quelqu'un que tu venais à peine de rencontrer, cela n'arrivait pas tous les jours. Tu espérais que la copieuse de pouvoir arrivait à te suivre et que tu ne partais pas trop dans des détails qui risquaient de la perdre. Maintenant, il fallait parler de la raison de ton départ et de pourquoi tu avais quitté l'institut Xavier.
« Mais bon… Un jour il s'est disputé avec le professeur et il est parti. Il m'avait laissé une lettre où il me faisait ses adieux… Puis, en avril il est mort. Une histoire de guerre des gangs à ce que j'ai compris. Je… C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de ne plus être enseignante. J'estime qu'il était sous ma responsabilité. J'ai quitté l'institut peu de temps après son décès. Voilà, tu sais tout. »
Tu t'adosses sur le banc en soupirant. Comme pour lâcher toutes ses paroles lourdes de sens. Tu regardes la lune d'un œil mélancolique. Qu'est-ce que Malicia allait penser de tout cela ? En tout cas, une confidence pouvait bien valoir une autre confidence.
Avouer ce qu’elle avait fait il y a plus d’un an, Malicia ne l’avait jamais fait. La seule personne qui était au courant, c’était Remy, mais il s’était évanoui dans la nature comme tous ceux qui se trouvaient autour d’elle. Remy n’avait plus donner de nouvelles depuis longtemps et Malicia n’avait pas chercher à en donner non plus. Si la vie voulait qu’ils ne se voient plus, c’était peut-être mieux ainsi. Il s’était passé tellement de choses dans la vie de la jeune femme qu’elle ne savait même pas si tout cela était réel... Sans doute, mais il lui fallait beaucoup de temps pour reprendre pied dans cette réalité qui semblait ne pas être la sienne.
Après avoir avouer ce qu’elle avait fait, bizarrement, Malicia se sentait bien. Peut-être que parler de ça avec une personne qu’elle ne connaissait pas, c’était le mieux qu’elle puisse faire. C’était aussi une grande preuve de confiance parce que Ororo pouvait tout aussi bien aller raporter ce qu’elle venait de dire... mais Malicia sentait que la jeune femme n’était pas comme ça. Quelque chose lui disait qu’elles avaient beaucoup plus en commun qu’elle ne le pensait. Alors, Ororo décida de se confier sur quelque chose. Quelque chose qui semblait être très dur pour elle. Pas besoin d’être télépathe pour le sentir. Malicia la regarda, l’invita doucement à commencer son récit. Ororo lui parla de l’Institut Xavier, du fait qu’elle avait été professeur de géographie la bas. Petit haussement de sourcils de la part de Malicia. Elles avaient bien quelque chose en commun et elle était loin de s’imaginer que c’était l’Institut.
“Oui je connais l’Institut, je le connais même très bien depuis quelques temps...”
Elle fit signe à sa nouvelle amie de continuer ses explications. Cela était difficile pour la jeune femme, elle cherchait ses mots, les émotions menaçaient de la submerger, mais elle arriva quand même à lui expliquer ce qui s’était passé. Un jeune homme donc elle avait la responsabilité, parti de l’Institut après une dispute et retrouvé mort quelques temps plus tard, guerre de gang. Malicia sentit son corps se serrer malgré le fait que cela ne la concerne pas. Ororo semblait vraiment porté la responsabilité de cette mort plus qu’elle ne le devrait. Malicia posa doucement une main sur l’épaule de celle qui maitrise les éléments. Bien sûr, la copieuse de pouvoirs avait remis son gant entre temps. Son pouvoir pouvait revenir d’un instant à l’autre.
“Je connais très bien l’Institut pour la simple et bonne raison que j’y suis professeur depuis peu. Moi aussi, j’ai peu confiance en moi avec ce pouvoir que je ne peux pas contrôler... Et qui fait du mal aux gens. J’ai rencontré trois soeurs qui sont aussi à l’Institut...”
Elle regarda la jeune femme avant de rajouter :
“Pour ce qui est de l’élève qui est décédé, je pense que tu n’as pas à te rendre coupable de ce qui s’est passé. Ce n’est pas toi qui l’ai tuer. Ce sont ces membres de gangs qui l’ont fait. Il a prit des décisions qui l’ont menés jusqu’à là. Peut-être qu’il n’avait pas envie de se retrouver là, que c’était la solution la plus simple. Peut-être même qu’il l’a regretté et qu’il cherchait un moyen de revenir vers toi. Tu n’es en aucun cas responsable de sa mort d’accord ? Et puis, revenir dans les rangs des professeurs de l’école pourrait peut-être t’aider à remonter la pente ? Je suis certaine que le professeur Xavier serait ravi de te voir revenir. Il y a beaucoup de petits nouveaux dans les rangs des élèves.”
Elle essayait de la faire sourire avant de reprendre :
“Ce que font les gens de leur vie, on n’y peut rien. C’est leurs choix. J’ai compris ça après plusieurs années. A toi maintenant de prendre en main la tienne”
Il y avait quelque chose dans le regard de Malicia qui s'était illuminé d'un seul coup. C'était lorsque tu avais évoqué l'institut Xavier, tu ne soupçonnais même pas à ce moment précis que le monde pouvait être aussi petit. Oui, la mutante à la mèche blanchâtre était également une habitante de l'école, depuis récemment. Tu l'observes avec surprise encore une fois. S'agissait-il d'une habitante du manoir ou d'une jeune enseignante ? Elle semblait avoir ton âge à peu près et il était plutôt rare d'avoir des enseignantes aussi jeunes. Si tu ne te trompes pas, tu étais la plus jeune ou en tout cas l'une des plus jeunes professeurs de l'institut avant ton départ. Elle te laisse continuer ton récit par politesse, mais aussi parce qu'elle semblait vouloir en savoir plus sur ton passé. Elle ressemblait à Jean sur certains traits, un soutien indéfectible qui est toujours à l'écoute de l'autre. Tu en as de la chance de tomber sur des personnes aussi bienveillantes, dis-donc…
« Tu es professeur là-bas ? Tu y enseignes une matière en particulier ? »
Tu étais curieuse et tu n'avais pas pu te retenir de lui poser la question. Cependant, elle tenait à éclaircir un point avec toi. C'était au sujet de Shane, l'élève dont tu lui avais parlé. Tu n'avais pas évoqué son prénom, d'ailleurs cela aurait sans doute été le coup de grâce pour toi si tu l'avais fait et les larmes auraient finit par couler. Dans tous les cas, ce qu'elle venait de t'expliquer, le fait de ne pas prendre toute la responsabilité de ce drame et qu'il s'agissait là d'une corrélation entre plusieurs choses, pas mal de personnes te l'ont répété. Luke Hunt tout d'abord qui t'avait dit la même chose lorsqu'il était resté avec toi et Jean aussi lorsqu'elle avait tenté d'apaiser ta peine. Pourquoi tu ne veux pas entendre cet argument plein de bon sens à la fin ? Tant de personnes te l'on répété, pourtant. Il faut accepter cet état de fait ! Les choses ne peuvent pas toujours être maîtrisé comme tu le voudrais.
« Je n'arrive plus à savoir les véritables raisons de sa mort. Me blâmer moi me permettait quelque part de trouver un responsable. Ce que tu dis est vrai, mais le problème c'est que c'est terriblement injuste. Personne et surtout pas ce garçon ne devrait ressentir ce mal être et être livré à lui-même dans un monde qu'il ne comprend pas. »
Tu venais de l’avouer à demi-mot. Le fait de t’avoir placé en étant responsable de sa mort te permettait d’encaisser le deuil en te flagellant toi-même. Une manière complexe d’être triste, mais tout était inconscient. En quittant l’institut Xavier, tu avais agi avec un surplus d’émotion et maintenant tu sembles tout aussi perdu que ton élève lorsqu’il était parti lui aussi du manoir. La copieuse t’affirme que tu pourrais retourner dans cet institut, que cela te serait salvateur. En effet, selon ses propres dires, cela pourrait te permettre de remonter la pente et de prendre ta vie en main. Certes, tu en as l’envie, ce souhait de revenir est sans doute caché par ton émotivité, mais il est bien présent. Malicia avait parlé à trois sœurs qui l’avait par la suite conduite à l’école, trois sœurs qui ne te disent rien d’ailleurs, mais la mutante semblait aussi vouloir te conduire vers ce chemin qui est la rédemption.
« Je ne sais pas bien où j’en suis Malicia… Enfin, reprendre ma vie en main m’effraie pas mal… » Tu es hésitante dans tes propos, mais au final tu lui fis cette promesse : « Enfin… Je vais essayer de parler à Charles Xavier dès que je le peux et dès que j’en aurais le courage. Tu as ma parole là-dessus. »
C'est une grande décision que tu prends. Il va falloir tenir cet engagement où le prix à payer sera de terrible regrets. Les graines de ton retour avaient été plantées par Earwen et les retrouvailles avec Hank. Malicia quant à elle, par ses paroles pleines de bon sens, venait de faire grandir ces graines en petits bourgeons.
Parler de l’institut Xavier était quelque chose qui faisait vraiment plaisir à Malicia parce qu’elle avait trouvé une raison de vivre un peu mieux en faisant un travail qu’elle aime. Et surtout, elle se savait entouré de gens qui pourraient l’aider si elle avait besoin d’aide avec son pouvoir. Ororo semblait être surprise de trouver une autre mutante qui travaille à l’institut. Etant partie avnat que Malicia arrive, elle n’avait sans doute pas connu les trois soeurs aussi. La jeune femme au cheveux blancs demanda alors si elle était professeur la bas et si elle y enseignait une matière en particulier. Malicia hocha doucement la tête et lui répondit :
“Je suis professeur d’Arts Plastiques. C’est une matière qui a son importance je trouve pour la construction d’un adolescent donc les pouvoirs sont grandissants. Et d’un autre coté, je sais que je peux avoir de l’aide pour mon propre pouvoir aussi.”
Malicia continua de parler de ce jeune homme qui semblait avoir été très important dans la vie d’Ororo. Ce qui était important de faire et de se rendre compte, c’était que ce n’était pas de sa faute, de sa responsabilité s’il était mort. Peut-être un mauvais concours de circonstances... Ororo lui dit alors qu’elle n’arrivait pas à savoir les véritables raisons de sa mort, qu’elle ne trouvait pas de responsable alors en se blâmant, elle trouvait un responsable en quelque sort. Malicia disait vrai, mais c’était aussi très injuste. Ororo disait que personne et surtout pas ce garçn ne devrait ressentir le mal être et être livrer dans un monde qui ne le comprend pas. Malicia hocha doucement la tête.
“Je ne peux que comprendre et confirmer. Personne ne devrait être seul dans cette situation. Mais parfois, il faut passé par des epreuves pour réussir à se relever. Ce jeune homme n’a peut-être pas réussi parce qu’il s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais tu peux encore aider d’autres jeunes gens, à sa mémoire, en revenant à l’Insititut, seulement si tu en as envie bien sûr.”
Malicia écouta encore Ororo pendant quelques secondes, cette dernière lui disant qu’elle ne savait plus trop où elle en était, que reprendre sa vie en main l’effrayait pas mal. Elle rajouta qu’elle allait essayer de parler à Charles Xavier dès qu’elle le pourra et dès qu’elle aura le courage. Malicia lui fit un sourire avant de poser doucement sa main ganté sur le bras de sa jeuen amie.
“Prends ton temps et si jamais tu as besoin, tu sais où me trouver. Tu connais l’adresse”
Elle lui fit un clin d’oeil avant de regarder autour d’elles.
“Tu te sens capable de marcher ? Je te racompagne. On ne devrait pas rester ici si jamais nos deux chers amis reviennent et nous trouver !”
Professeur d'arts plastiques hein… Voilà une matière qui a son utilité, en effet. Non seulement cela pouvait pousser la créativité des élèves dans une démarche seine et positive, mais il y avait aussi cet aspect de canaliser les jeunes mutants avec ce domaine artistique. La jeune copieuse de pouvoir avait sans aucun doute un bon coup de pinceau pour enseigner cette matière. Tu étais curieuse de contempler ses œuvres un de ces jours, si jamais elle en a. Ta jeune amie de fortune continue sur sa lancée en t'affirmant que tu pouvais continuer d'enseigner « en la mémoire » de ce jeune homme. Tes yeux se posèrent à nouveau sur elle. Elle dit là quelque chose de pertinent. Continuer à vivre malgré le deuil pour surmonter les obstacles. En y réfléchissant bien, c'est vrai que tu avais regardé pas mal vers le passé pendant ces quatre ou cinq mois et il serait judicieux de se tourner vers le présent et même vers l'avenir.
« Ouais. J’connais l’adresse comme tu dis... Encore merci, Malicia ! Tu es une chouette fille. »
C'est vrai qu'en y réfléchissant bien, tu venais de faire une belle rencontre et même une rencontre déterminante dans un sens. Tu ne t'en rendais pas vraiment compte à cet instant, mais les graines d'idée d'un retour étaient en train d'être plantées dans ton esprit. La demoiselle aux gants te propose de te raccompagner en te demandant si tu pouvais te déplacer. Tu hoches alors la tête de manière positive et tu te lèves doucement. Tu commences alors à te déplacer vers la sortie du parc en faisant quelques détours pour éviter de mauvaises surprises. Tu étais également attentif au son et à savoir s'il s'agissait des gens qui voulaient te faire du mal pendant cette soirée. Finalement, vous voici devant l'hôtel où tu avais décidé de dormir de façon temporaire. Il ne payait pas de mine, mais tu ne comptais pas vraiment t'y attarder de toute façon. Tu te retournes alors vers Malicia en lui adressant un nouveau sourire plein de tendresse.
« Ce n'est pas du luxe, hein ? Bon, j'y passe encore quelques nuits avant de changer d'endroit alors ça me convient… » Un léger moment de flottement se fait sentir avant que tu ne reprennes « Tiens j'oubliais ! Voilà mon numéro. Si tu as le moindre souci tu n'hésites pas à m'appeler. Cette bande de tocard doit surement encore roder dans les parages alors promet-moi de faire attention à toi, d'accord ? »
En même temps que tu venais attraper ton téléphone portable pour lui montrer ton numéro tes sourcils se froncèrent en observant derrière la jeune femme à la mèche blanchâtre. Tu semblais chercher une ou plusieurs silhouettes. C'est à croire que tu deviens totalement paranoïaque, il n'y a personne pour l'instant et la rue est déserte. Tes yeux se posèrent à nouveau sur ton amie avant que tu ne ranges ton portable. C'était le moment de se dire au revoir il semblerait. Un dernier sourire avant d'avoir un début de mauvais réflexes. Oui, tu as bien failli lui faire un câlin avec toutes les conséquences que cela aurait impliqué. Cependant, tu t'arrêtes au dernier moment, dans un élan de prudence et tu recules légèrement d'un pas. Bon sang, il ne s'en est vraiment fallu de peu pour qu'une nouvelle catastrophe pointe le bout de son nez. Tu lui aurais bien fait une étreinte amicale, mais ses pouvoirs ne le permettaient pas, il y avait trop de risques.
« Prends soin de toi et n'oublie pas. Ce ne sont pas des adieux, vu qu'on se reverra. Je t'ai donné ma parole de toute façon. »
Tu viens tendre ta main en guise de salutation un peu plus modeste. Le cœur était là de toute façon. Ses conseils de cette soirée, tu allais les garder précieusement dans ton esprit. Après cela tu tournes les talons pour entrer dans cet hôtel. Un dernier regard complice envers ta congénère avant que tu ne repartes à nouveau. Cette soirée, tu ne l’oublieras sans doute jamais.
Malicia avait a coeur le bonheur des autres et surtout depuis qu’elle était devenue professeur à l’Institut, elle sentait qu’elle pouvait aider les autres. Et c’était le cas avec Ororo même si cette dernière était aussi professeur à l’Institut... Enfin, l’était. Pour le moment, elle ne semblait pas être prête à revenir et Malicia pouvait le comprendre. Mais elle lui dit quand même qu’il fallait qu’elle avance. Ce n’était de sa faute si ce jeune homme était décédé. Il s’était peut-être trouver au mauvais endroit au mauvais moment. La jeune femme rajouta qu’elle pouvait toujours revenir enseigner à la mémoire de ce jeune homme. Ororo lui dit alors qu’elle pouvait, qu’elle connaissait l’adresse et rajouta que Malicia était une chouette fille. Cette dernière rougit légèrement avec un sourire. Elle n’avait pas l’habitude des compliments, mais parfois, cela faisait du bien. Puis, elle proposa à sa nouvelle amie de la racommpagner. C’était pour éviter des mauvaises surprises, surtout qu’Ororo en semblait pas vraiment en état de se battre de nouveau. Malicia avait retrouvé son propre pouvoir quelques minutes auparavant. Ororo allait pouvoir se reposer et demain, elle ira mieux. Les deux jeunes femmes s’avançaient dans la rue jusqu’à un hotel qui ne payait pas de mine. Ororo se tourna vers elle en lui disant que ce n’était pas du luxe, mais qu’elle allait y passer quelques nuits avant de changer d’endroit. Malicia hocha doucement la tête, elle n’était pas là pour juger. Sa nouvelle amie lui donna par la suite son numéro au cas où elle est le moindre soucis rajoutant que les mecs devaient encore être dans le coin alors elle devait faire attention.
“T’en fais pas pour moi, je connais l’endroit par coeur. Je t’enverrais un message pour te rassurer si tu veux !”
La jeune femme lui fit un clin d’oeil et nota le numéro de téléphone de la jeune femme sur son propre téléphone. Lorsque Malicia leva les yeux de son téléphone, elle vit que Ororo semblait regarder derrière elle. La mutante se tourna vers l’endroit où sa nouvelle amie regardait. Il n’y avait personne, mais elle se doutait bien que la jeune femme était sur les nerfs. C’était normal. Elle voit bien le pas en avant que fait Ororo pour lui faire un calin, mais Malicia recule d’un pas par sécurité. C’était la malediction de la jeune femme... Tristement, la jeune femme serre la main de l’autre mutante, cette dernière lui disant de prendre soin d’elle et de ne pas oublier que ce n’était pas des adieux, elles allaient se revoir. Malicia sourit doucement avant de lui dire :
“Alors à bientôt Ororo.”
Elle la regarde partir vers l’hotel et y entrer. Malicia venait de se faire une nouvelle alliée, une nouvelle amie. C’était une bonne chose. Maintenant, elle devait rentrer chez elle avant de prendre de nouveau le départ pour Institut le lendemain. Le chemin de retour se fit un peu en tension, mais heureusement, elle ne croisa personne. La bande de mecs devaient les chercher ailleurs. La soirée avait été mouvementer, mais ça avait été une belle soirée.
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