Marchant aux cotés de Erik en tenant au dessus de sa tête son propre parapluie noir, Bella du le retenir pendant un instant, alors qu'une bourrasque menaça de retourner ce dernier. La blonde pesta a voix basse contre les intempéries mais resta attentive a ce qu'il se passait autour, afin de se familiariser au mieux avec le lieu qui a cet heure ci se vidait a vue d'œil.
Magneto utilisa son pouvoir pour déverrouiller l'une des voitures qui devait appartenir a un professeur ou un membre du personnel. Sans doute que ce dernier finirait sa journée plus tard, ce qui leur laissait le temps d'étudier au sec la suite des opération. Bella Donna éprouva une certaine admiration devant le pouvoir de Erik. Celui ci devait se révéler bien pratique. Une fois le signale donné, la dame hocha la tête en direction de ses deux partenaires:
"Bien. prenez soin de mon corp"
A peine avait elle prononcé ses mots qu'elle sembla littéralement tomber de sommeille, affalée contre la portière. Le temps d'une pensée et sa conscience se trouva a l'intérieur du bâtiment. Un coup d'œil sur un plan affiché dans le hall et la voila rendu directement au bâtiment de recherche, trouvant rapidement la salle principale. En visualisant les lieux, elle en mémorisa la configuration. Bureau, plan de travail, tiroirs et surtout, une armoire verrouillée qui devait sans doute contenir les fameux plans. En cherchant a deux pendant qu'un troisième faisait le guet a l'entrée, il ne serait pas très compliqué de prendre ces dernies en douce et de les ramener sur Genosha. Le fait que les plans soient conservés sous clef ne poserait pas de problème au vu des capacités de Magneto. Après avoir fait le tour pour repérer les endroit ou se cacher ainsi que les angles morts des caméras, Bella Donna retourna dans son corp, provoquant un léger sursaut de celui ci. C'était toujours un moment assez perturbant, comme rentrer a l'intérieur d'une "coquille" après avoir éprouver un grand sentiment de liberté, mais cette transition ne durait que quelques instants, pour peu de ne pas être trop brutale
"j'ai pu voire la salle. Il y a une armoire cadenassée dans un coin en retrait. Je pense qu'il faut commencer par la. je vous guiderai pour rester dans l'angle mort des caméras. Pour le reste, on fait comme on a dit"
L'attente fut relativement tranquille : même si elle était "nouvelle", Magneto ne doutait pas des capacités de celle qui se faisait appeler la Reine des Assassins. Le repérage était sans doute le B.A.BA de sa profession, aussi s'attendait-il à un véritable travail de professionnelle qui, dans le cas présent, était plus que souhaitable.
Pour Dent-de-Sabre, c'était une autre histoire. Attendre n'était pas forcément un problème, mais devoir patienter sans bouger dans un endroit exigu avait de quoi le rendre nerveux, même si Magneto le rappelait tranquillement au calme de temps en temps. Un étudiant fort mal avisé s'approcha à un moment de la voiture, poussé par la curiosité sans doute, mais fit rapidement demi-tour en voyant le visage hirsute et bestial du mutant.
Lorsque Rubis revint dans son corps, les deux hommes eurent un sursaut lorsqu'elle en eut un aussi. Ils avaient été pris au dépourvu et avaient envisagé un instant qu'il y eût un problème. Mais ce n'était pas le cas et l'assassine fit immédiatement un état des lieux qui laissa Magneto songeur.
"Mmmmh, cadenassé ? Étrange, il devrait être à l'étude à l'heure actuelle. Son vrai lieu de rangement est un coffre fort, à en croire mes sources. Combien y avait-il de personnes présentes ?"
La réponse de Rubis le laissa d'autant plus perplexe. En principe, il y aurait du y avoir au moins dix personnes présentes, qui quittaient rarement les locaux avant 18 ou 19h. Que se passait-il ? Quelqu'un avait-il eu vent de leurs plans ? Mais qui ? Et comment ? Ces questions l'inquiétaient quelques peu, car il tenait à éviter les victimes pour ne pas relancer leur mauvaise publicité. Il était bien loin d'imaginer que toutes ces interrogations n'étaient issues que d'une raison parfaitement banale : les chercheurs étaient à la cafétéria en train de faire un pot de départ pour un collègue.
"Peu importe, c'est à notre avantage. Entrons, prenons les plans et repartons."
Il ouvrit immédiatement la portière de la voiture et sortit. Victor fit immédiatement de même avec un soulagement évident. Magneto était sur le qui-vive. Il ne voyait pas comment son plan avait pu être éventé alors que seuls lui et ses deux complices étaient au courant. Ainsi que son informateur. L'aurait-il trahi ? Non, c'était peu probable. Mais alors comment ?
Dernière édition par Erik Lehnsherr le Sam 14 Jan 2023 - 22:31, édité 1 fois
la description des lieux était aussi détaillé que si la dame s'y était rendu physiquement, a l'exception près que personne n'avait décelé sa présence. En passant devant ce qui devait être une salle de réunion, elle y avait vu de la lumière et entendu des éclats de voix festifs, expliquant l'absence de personnel dans les couloirs et dans la salle en question.
"De ce que j'ai pu voire, ils étaient une dizaine rassemblés dans une seul salle. Ils avaient l'air bien occupés a fêter quelque chose. Il sera facile de passer devant sans se faire remarquer. Je n'ai pas pu voire a l'intérieur de l'armoire, le coffre fort y est peut être, ou alors, c'est dans une autre pièce que je n'ai pas eu l'occasion de visiter. Je me suis concentré sur le lieu des recherches"
Suite a ce rapport, le trio sortit de la voiture. la tête de l'étudient en voyant Victor Creed lui avait extirpé un sourire amusé, avant qu'elle ne reprenne son sérieux pour la poursuite de la mission. Le moment était venu de renter pour de bon dans le bâtiment, avec le risque de se faire prendre, d'où l'intérêt d'être discret
"Venez, c'est par la"
Dit-elle en guidant ses eux équipiers vers un escalier, non sans avoir regarder avant si personne ne descendait a ce moment la
Une fête ? Voilà qui expliquait des choses. Mais qui pouvait aussi poser un problème : si les chercheurs étaient assez prudents, ils avaient remis les documents dans le coffre fort. Mais s'ils ne craignaient pas pour la sécurité de leurs recherches, du moins pas dans le cadre d'une petite fête juste à côté, les documents étaient peut-être tranquillement à les attendre. Ils n'auraient qu'à se servir.
Magneto suivit Rubis en se disant que, dans le pire des cas, il forcerait le coffre-fort avec ses pouvoirs. Ce serait une annonce de son retour un peu trop tôt, mais tant pis, la survie de Genosha était sa priorité. Dent-de-Sabre fermait la marche en regardant tout autour de lui d'un air menaçant, mais restant limité sur son aspect bestial pour le moment. Il était certain que si le trio était remarqué, ils auraient du mal à se faire passer pour des professeurs ou des chercheurs.
Ils arrivèrent à l'escalier et montèrent vers la porte de derrière où les menait Rubis. C'était une issue de secours, qui ne s'ouvrait que d'un côté, mais un peu de magnétisme suffit à la faire ouvrir comme si quelqu'un leur avait gentiment ouvert l'accès. À l'intérieur, on entendait en effet des gens parler fort et riant comme s'ils étaient seuls dans le bâtiment, ce qui était probablement le cas jusqu'à leur intrusion.
La difficulté fut de glisser entre les champ de vision des caméras sans en plus se faire voir par les quelques personnes qui ne participaient pas à la petite fête. Au début, ils tâchèrent de suivre les pas de Rubis, mais il fut rapidement difficile de concilier les deux. Au final, Magneto se décida à contraindre les caméras à regarder le plafond pour faciliter leur progression, ce qui leur permit de ne se préoccuper que des gens. Il était fort peu probable qu'il y ait un centre de sécurité actif, ces caméras ne servaient qu'à enregistrer.
Après quoi, ils parvinrent finalement à la salle qu'avait repérée Rubis plus tôt. Comme elle l'avait décrit, un vigile montait la garde devant la salle, ce qui voulait probablement dire que les documents étaient bel et bien là. Ils savaient aussi qu'il y avait deux autres personnes à l'intérieur, mais il s'agissait de savoir où exactement pour les mettre hors circuit sans qu'ils ne crient.
Au même moment, Rubis put sentir sa tunique se raidir tandis qu'elle obéissait soudainement au pouvoir de Magneto, la maintenant dans sa position actuelle sans qu'elle ne puisse bouger autre chose que les mains et la tête, qui n'étaient pas à l'intérieur de la tunique.
Bella Donna menait le groupe dans les couloirs, connaissent parfaitement le chemin. Arrivée dans le secteur des recherches, les choses s'était compliquées. Il devenait en effet dificile de rester dans l'angle mort des caméras tout en échappement à la vigilance des quelques personnes encore présentes. Ce fut Magneto qui solutionna le problème en braquant toutes les caméras vers le plafond
"C'est aussi une solution"
Murmura-elle, assez amusé de ce que le personnel pourrait voire en visualisant l'enregistrement. Arrivé en toute discrétion devant la salle, il fallait tromper la vigilence du vigile et des personnes à l'intérieur.
"J'y vais!"
Dit-elle, quand Erik lui demanda de faire un premier repérage. Alors qu'elle venait de quitter son corp, Bella Donna eu un léger sentiment d'embarras et d'amusement en voyant son propre corps debout, avec la tête basculée vers l'avent et les bras ballants. Elle dormait debout, littéralement !
Pas le temps de s'extasier d'aventage, elle projeta directement sa conscience dans la salle, perturbant peut être quelques appareils de mesure sur son passage, mais rien de remarquable. Repérant la position précise des "geneurs", elle en fit la description des so retour dans le monde physique
Visiblement, une des deux personnes précédemment présente avait fini par rejoindre la fête, car il était absent de la pièce. Seul un dernier chercheur plus studieux que les autres (ou plus isolé), était en train de taper un rapport sur son ordinateur, baillant à s'en décrocher la mâchoire. À en croire le nombre de bâillements, il était évident que ce rapport le barbait au plus haut point et qu'il aurait préféré être avec les autres, mais il faisait passer ses obligations avant tout.
Le chercheur se trouvait au fond de la salle, proche du casier cadenassé, soit à l'opposé de la porte de sortie de la pièce. Les lumières étaient grandes allumées dans toute la pièce et deux caméras de sécurité balayaient la pièce depuis ses coins opposés. Côté mobilier, on y trouvait une sorte de grand assemblage de tables au centre où se trouvaient divers appareils de mesure qui véhiculaient des liquides transparents, tandis que les contours de la pièces étaient bordés des bureaux respectifs des différents chercheurs, tous munis d'un ordinateur et d'affaires de bureau divers. Près de la porte se trouvait également un gros photocopieur/imprimante.
Magneto relâcha immédiatement son pouvoir au retour de Rubis dans son corps. Il écouta attentivement ce qu'elle avait à dire. La difficulté allait être d'atteindre le chercheur du fond et l'empêcher de crier. Neutraliser le vigile serait ce qu'il y avait de plus simple, même s'il fallait prendre garde à ce que le bruit de lutte ne se fasse pas entendre. Le mutant regrettait de ne pas avoir emporté une arme à feu. Ça aurait permit de menacer le vigile sans attirer l'attention du chercheur. Tant pis, ils allaient devoir improviser.
"Dent-de-Sabre, tu es le plus rapide. Dès qu'on commencera à s'occuper du garde avec Rubis, tu fonces sur le chercheur et tu l'empêche de crier. Rubis, une idée pour le vigile ?"
En temps normal, Magneto donnait des ordres et prenait peu de conseils. Mais dans le cas présent, il tenait à éprouver les capacités de Rubis et était curieux de connaître ses méthodes. Ce serait de nouvelles cordes à son arc, et il en avait bien besoin.
Pendant une fraction de seconde, Bella eu l'impression de se retrouvée figée dans son corp avant que Magneto ne lui laisse les commandes. La sensation était des plus singulière.
Les choses se passaient plutôt bien pour le moment. La plus grande partit du personnel était trop occupés a faire la fête, faisant certainement confiance au vigile devant la salle de recherche. d'ailleurs, en parlant du vigile, c'était le principale obstacle. Ce fut Dent de Sabre qui fut chargée de neutraliser le chercheur dans la salle et pendant un moment, Bella Donna se demanda si celui ci arriverait a maitriser l'homme sans le dévorer vivant, mais soit. Erik saurait l'arrêter a temps. Concernant le garde, elle réflechit a l'ensemble des solutions a envisager. Bien qu'elle ait toujours toujours son couteau de poche sur elle, égorger sournoisement le vigile ne faisait pas partit du plan. Pas de victime. Il faudrait donc s'y prendre autrement:
"Je peux l'assommer avant qu'il n'ait le temps de réagir. On aura quelques instants pour le bâillonner et l'enfermer dans une salle. J'imagine que fermer une porte a clef ne vous pose pas plus de problème que de l'ouvrir ? A moins que vous n'ayez une meilleur idée"
Magneto eut un rictus à la remarque de Rubis concernant la fermeture de porte. Oui, c'était largement dans ses cordes, heureusement. Il était cependant curieux de la voir agir, donc il laissa passer et accepta l'idée de l'assassine. Tous trois se tinrent prêts pour passer à l'action. Magneto donna le signal pour Rubis. Lorsqu'elle eut terminé son affaire, tous trois entrèrent rapidement dans la pièce.
Dents-de-Sabre fonça sur le chercheur qui en était encore à se demander ce qu'il se passait, glissant comme un félin entre les tables pour finalement atterrir littéralement sur le chercheur qu'il plaqua violemment au sol, sa main griffue pressant fortement sur sa bouche. Il le regarda droit dans les yeux avec un sourire carnassier et dit seulement :
"Un mot, un bruit, t'es mort."
La seule raison pour laquelle le chercheur ne tomba pas immédiatement évanoui fut l'adrénaline qui le maintenait éveillé, mais la pression du mutant sur sa cage thoracique et sa bouche auraient rapidement raison de cela. Il acquiesça prestement, les larmes perlant à ses yeux, croyant sa dernière heure arrivée. Mais Dents-de-Sabre n'était pas un homme de confiance de Magneto pour rien : s'il disait de ne pas tuer, alors il ne tuait pas. Il se contenta de maintenir le chercheur dans un coin tandis que les autres avaient le champ libre.
Magneto était entré en dernier, aidant à traîner le corps inanimé du vigile. La porte sembla se refermer toute seule et se verrouiller tandis qu'ils déposaient le corps dans un coin. Les caméras de sécurité levaient déjà le nez vers le plafond et ils avaient le champ libre pour fouiller la pièce à la recherche des plans.
Avant même que le vigile n'ait le temps de réagir, Bella Donna se glissa derrière lui et le coup de poing de la blonde fut tel que l'homme s'effondra lourdement au sol, étourdit pour un petit moment. Le temps de trainer ce dernier vers la pièce et d'en sceller la porte et la voie était libre.
Un sourire s'afficha sur le visage de la blonde au moment ou les caméras se dirigèrent toutes vers le plafond. Les facultés du chef de la confrérie étaient remarquables. Ce fut au tour de Dent de Sabre de s'occuper du chercheur qu'il menaça, mais sans lui faire de mal, conformément a l'ordre de mission. La dame réalisa qu'elle avait sous estimé la loyauté de ce dernier, qui n'était visiblement pas aussi rustre qu'elle ne l'aurait pensé.
A présent, c'était le moment de chercher les plans en fouillant la pièce a la recherche d'un coffre fort, sans doute caché, étant donné qu'elle ne l'avait pas vu pendant son tour de reconnaissance. Elle retrouva malgré tout aisément l'armoire verrouillée qui avait attiré sa curiosité et s'adressa a Magneto:
"Voila l'armoire. On trouvera peut être des indications a l'intérieur. Ou sinon, on peut interroger notre ami ici présent..."
Son regard se tourna alors vers le chercheur, toujours immobilisé et reduit au silence entre les griffes de Dent de sabre
Magneto observa avec intérêt l'entrée en action de Rubis. La vitesse d'exécution, la précision et la force dont elle venait de faire preuve était au moins équivalente aux membres les mieux entraînés des X-Mens qu'il avait déjà du affronter par le passé, du moins sans compter leurs pouvoirs. Le vigile n'avait même pas eu la chance de réaliser qu'il se passait quelque chose, il avait été instantanément mis K.O.
Et lorsqu'ils furent à l'intérieur, elle fit à nouveau preuve d'efficacité en cherchant immédiatement deux moyens différents d'atteindre le même but. Pour l'instant, Magneto opta pour le plus rapide à vérifier sans prendre le risque de faire trop de bruit : l'ouverture du casier. Ce ne fut bien sûr qu'une formalité. À l'intérieur se trouvait, au sommet d'une pile de papier, un dossier cartonné d'où dépassaient quelques feuillets bleus quadrillés. Des plans.
Le chef de la Confrérie ouvrit le dossier et commença à parcourir ce qui y était écrit. Même s'il n'avait pas le bagage pour comprendre tout ce qu'il s'y trouvait, il en avait assez pour en avoir une idée générale. Il était bien question d'un générateur, d'une pompe et d'un processus de filtration, mais il ne trouva trace ni de la machine chargée du filtrage, ni des produits chimiques nécessaires à son fonctionnement. Le dossier était incomplet. Ou faux.
"Il manque des feuillets. Chargez-vous d'interroger monsieur, pendant que je cherche."
Il entreprit de fouiller chaque tiroir et chaque placard de la pièce, n'était arrêté ni par des serrures ni par des verrous magnétiques. Les bureaux contenaient toutes sortes de choses, mais aucune trace d'autres feuillets bleus. Il leur manquait la pièce maîtresse du dispositif, et Magneto ne comptait pas partir sans.
De son côté, Dents-de-Sabre obéit à l'ordre implicite qu'avait donné son chef : il découvrit la bouche du chercheur et l'assit solidement sur une chaise, le tenant par les deux épaules en laissait doucement glisser ses griffes sur la gorge du prisonnier, pour qu'il comprenne bien qu'un mauvais geste de sa part se terminerait très mal pour lui.
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