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 [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir.

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Storm
Ororo Munroe
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MessageSujet: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyMar 27 Sep 2022 - 21:53

La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir.

Vingt-neuf Avril 2024 à l’institut Xavier.


Te voilà dans ta chambre en pleine soirée. C'était l'heure du soupé et les élèves et les professeurs mangeaient dans la salle commune, en tout cas pour la plupart. Normalement, tu prenais toujours le temps de descendre. Tu appréciais toujours le fait de partager un bon repas avec les habitants du manoir et tu mettais toujours un point d'honneur à être dans la coexistence avec eux… Cependant, ce n'était pas le cas ce soir. Tu n'avais d'ailleurs pas faim du tout et tu te contentes d'être recroquevillée sur une chaise et vers ton bureau en regardant la fenêtre qui te faisait face. L'atmosphère était lourde dans l'institut depuis que certains élèves et certains professeurs avaient appris la funeste nouvelle d'un ancien pensionnaire qui était décédé et avait été enterré. Ceux qui savaient se souvenaient même que tu étais particulièrement attaché à ce garçon et que tu avais été présente à ses funérailles en petit comité.

Il était sous ta responsabilité, tu n’aurais jamais dû le laisser partir…  Ce ne sont que les conséquences de tes inactions.

Ton regard n'est pas blanc comme lorsque tu utilises tes capacités, mais il est vide et fatigué. Cela fait un certain moment que tu n'es qu'un fantôme dans ces lieux. Tu vas et viens sans aucune envie et sans aucun but. Les élèves sont surpris par cela et tu ne souhaites pas les inquiéter outre mesure, mais tu n'y arrives tout simplement plus. Tu ne donnes plus de cours non plus, après-tout le mérites-tu vraiment ? Toi qui n'as pas su être là au bon moment pour le mutant électrique, toi qui n'as pas sourcillé une seule seconde lorsqu'il a décidé de partir en se mettant à la rue et toi qui n'as pas su le rendre plus fort pour rester en vie. Tu ne peux en aucun cas te pointer comme une fleur et enseigner à nouveau comme si rien ne s'était passé. Ton visage se tourne lentement vers une photo de classe qui est dans un petit cadre. Tu es avec les autres élèves et tu es à côté de lui… Tu es à côté de Shane dans cette photo.

Il faudrait mieux que tu t’en ailles…

Ces maudites idées noires te reviennent. Tu tentes de les chasser, mais elles se cachent toujours dans l'ombre. Tu agrippes le cadre photographique et tu te plonges dans une certaine nostalgie. Les larmes montent et finissent par émerger. Ton pouvoir de la météo t'est parfaitement inutile à l'heure actuelle. Tu rêverais d'avoir la capacité de remonter le temps. Cependant, tu n'as pas ce don et c'est trop de douleur… Tu es un fardeau pour ce manoir, tu n'es bonne qu'à servir un mutant délirant dans ses aspirations morbides. Une colère monte en toi, la colère envers toi-même et dans un acte irréfléchi tu viens jeter le cadre photographique et celui-ci vient se briser en mille morceaux. Tu écarquilles les yeux et tu ne comprends pas vraiment ce que tu venais de faire. Un coup de sang qui te peine plus qu'il ne te fait du bien. Tu te lèves et tu t'approches lentement de ta bêtise. Tu t'agenouilles et tu te sèches les yeux pour y voir plus clair.

« Quelle idiote… »

Tu ramasses les bouts de verre comme tu le peux en évitant de te blesser. Cela allait prendre un moment pour tout nettoyer, tu pouvais être fière de toi… Tu sembles avoir perdu tout sens du discernement depuis un certain temps et tu mériterais de prendre du recul sur les choses, mais c'est trop difficile. Quelqu'un vient alors toquer à la porte de ta chambre et tu ne peux t'empêcher de lâcher un soupir de gêne. Quelqu'un semblait avoir entendu ta bêtise.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyJeu 29 Sep 2022 - 7:51



LA DOULEUR PERSISTE POUR QUI N'A PAS D'ESPOIR
SOIRÉE DU 29.04.24 AVEC @Ororo Munroe


« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. » J. d'Ormesson



Et après ? Que reste-t-il de celui qui n’est plus parmi les vivants ? Une pierre tombale, une inscription faite à sa mémoire, des discours, des larmes, le vide. La cérémonie pour les funérailles de Shane avait été à la hauteur de l’affection que tous lui portaient, certes, mais la beauté des adieux peut-elle effacer la douleur de l’absence ?

Assise à la longue table réunissant ses semblables pour le repas du soir, le Phoenix remarque rapidement qu’une personne manque à l’appel parmi l’assemblée ; il ne faut qu’une nuée de secondes à Jean pour comprendre qu’Ororo n’est pas là, et en ressentir une profonde inquiétude, comme une tension venue des tréfonds de son instinct pour lui murmurer que la mutante est en proie à un immense chagrin, dans une solitude tout aussi vaste. Le coude appuyé à côté de son assiette peu entamée, son index logé contre sa mâchoire, la rousse parcourt la pièce du regard pendant quelques secondes avant de soupirer, mordant dans le coin de sa lèvre sous la piqûre d’une inquiétude vivace, oubliant même d’écouter son voisin qui lui fait la conversation depuis quelques longues minutes déjà. « Eh oh, Jean ? Tu m’entends ? » Cherchant la belle Tornade du regard, elle sursaute presque en se retournant vers le brun qui lui fait face et, devant son air soucieux, elle ne peut que lui offrir l’ébauche d’un sourire pour tenter de le rassurer : « Je reviens. » dit-elle en impliquant le geste à la parole, son corps se relevant déjà pour s’éloigner de la table et sortir de la pièce, sans qu’on ne remarque réellement sa fuite.

En montant les marches avec souplesse, la rousse fait glisser sa paume contre la rambarde d’escalier, localisant mentalement la mutante dans le complexe du manoir : en prenant une fine inspiration, Jean se dirige alors sans attendre vers la chambre de son professeure, non sans en éprouver une certain appréhension. Comment va-t-elle être reçue ? Si Ororo n’est pas descendue souper avec les autres, c’est qu’elle veut être seule mais Jean ne connait que trop bien les affres de la solitude, qui enveloppent et rassurent pour isoler, tromper, enfoncer. Qu’importe si elle doit subir le rejet de celle qui a les cheveux argentés, elle est prête à prendre le risque.

Un bruit de fracas et de verre brisé lui parvient derrière la porte, et la rousse se fige un instant contre celle-ci, tendant l’oreille à ce qui se passe dans la chambre ; elle entend la voix d’Ororo qui articule quelques syllabes puis, comme le calme semble revenir, Jean se permet de cogner délicatement contre le bois de la porte, manifestant et annonçant sa présence d’une voix tendre : « Ororo, c’est Jean... » Les cils vers le bas, les bras le long du corps, la rouquine attend qu’une première réaction lui parvienne : bonne ou mauvaise, elle est prête à tout entendre. Soucieuse de celle qu’elle considère davantage comme une amie que comme un professeur, elle ajoute d’une voix toujours aussi amicale et bienveillante : « Je comprendrai que tu veuilles être seule mais, je suis là. Je suis là. » La main venait d’être tendue, allait-elle être saisie ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptySam 1 Oct 2022 - 14:45

La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir.

Parmi toutes les personnes qui pouvaient se trouver derrière cette porte il fallait que ce soit une de tes élèves avec qui tu t'entendais le mieux. Si cela avait été une autre personne, tu aurais sans aucun doute affirmé que tu voulais rester seule, qu'il n'y avait pas à s'inquiéter et que tu n’avais tout simplement pas faim. Cependant, les choses sont bien différentes pour la belle Jean Grey qui venait s'annoncer d'une voix retenue et inquiète. Ses dons extraordinaires, son empathie à toute épreuve et le fait que vous ayez longuement discuté par le passé sur ses craintes et que tu lui en as même dit plus sur ton ancienne relation avec Apocalypse, montre qu'un lien de confiance c'est créé entre vous deux et qu'il t'est parfaitement inutile de lui mentir. Ce serait grossier et elle le sentirait instantanément, non pas qu'elle utiliserait ses pouvoirs envers toi, mais elle commençait sans doute à bien te connaitre.

« Rien de grave Jean, une petite bêtise de ma part… Ne t'en fais pas. »

Même si tu n'es pas dans l'optique de lui mentir, tu tentes de minimiser les faits. Si ce cadre c'est brisé c'est que tu l'as jeté, si tu l'as jeté c'est que tu as été dépassé par des émotions. Les choses ne se sont pas passées de manière anodine, cependant c'est le meilleur compromis que tu as pu faire à cet instant. La rouquine souligne le fait qu'elle est là, qu'elle a conscience que tu souhaiterais rester dans ta solitude, mais qu'elle est présente. Tu esquisses un sourire crispé en constatant le paradoxe. Normalement, c'est toi qui es le plus souvent auprès d'elle, c'est toi envers qui elle peut parler en toute liberté et c'est toi qui pourras la soutenir quoi qu'il arrive. Ce serait une mauvaise chose de la rejeter, car elle, elle a toujours accepté de se confier à toi. En même temps, les rôles n'ont pas à s'inverser. Tu es son enseignante, tu dois continuer à faire bonne figure, même si elle décèle un chagrin en toi. Si tu vacilles auprès d'elle, tu montrerais le mauvais exemple et tu prouverais une nouvelle fois ton incapacité à tenir ton rôle de professeur.

« La porte est ouverte, tu peux entrer… »

Tu n'envoies pas ton élève dans les fleurs, mais tu gardes une certaine retenue envers elle et c'est très difficile. Lorsque tu entends la porte s'ouvrir et que tu ressens la présence de Jean dans la pièce, tu te forces à faire en sorte que les larmes restent là où elles sont. La rouquine pourra même constater que tu n'oseras sans doute pas la regarder dans les yeux, sinon le chagrin refera surface instantanément. Te voici là, les yeux baissés vers le cadre et le fait d'avoir parlé à Jean t'a fait perdre ta concentration et la paume de ta main vient s'écharper sur un bout de verre. Tu grimaces et tu regardes la blessure et tu constates que ce n'est pas bien grave. Cependant, le sang commence légèrement à couler et il faudrait au moins désinfecter le tout. Tu lâches un profond soupir… Tu n'as même plus l'envie de t'énerver sur ce genre de coup du sort. À vrai dire cela te fatigue plus qu'autre chose et tu aurais besoin d'un peu de repos. Tu ne sais plus vraiment où tu en es.

« De mieux en mieux… »

Tu jettes un bref regard sur la trousse à pharmacie qui était posé sur le bureau. La rouquine était quelqu’un d’avenante et ne tarderait pas à voir que tu t’es blessée. Cette plait était symboliquement pertinente d’ailleurs. Après-tout il y avait sans doute des entailles au plus profond de ton cœur.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptySam 8 Oct 2022 - 21:48



LA DOULEUR PERSISTE POUR QUI N'A PAS D'ESPOIR
SOIRÉE DU 29.04.24 AVEC @Ororo Munroe


« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. » J. d'Ormesson



La main tendue se maintient dans le vide durant quelques secondes, le temps pour les yeux d’étudier plus minutieusement le bois de cette porte qui est encore fermée, tandis que les oreilles se tendent pour tenter d’entendre une quelconque réponse ; Jean sait que le rejet plane au-dessus de sa tête mais elle n’en éprouve aucune frayeur, comprenant que le chagrin est un sentiment que chacun dompte à son rythme. Finalement, depuis l’intérieur de la pièce, une petite voix chevauchée par l’émotion se fait entendre : « Rien de grave Jean, une petite bêtise de ma part… Ne t'en fais pas. » La rousse soupçonne deux mensonges dans cette élocution : bien sûr que la situation est grave, et bien sûr qu’elle s’en fait. Mais la position d’Ororo est délicate puisqu’elle représente la figure d’autorité, le professeur qui ne peut flancher devant son élève, celle qui doit tenir un rôle ; ça aussi, Jean le sait. Elle ne veut pas forcer l’intimité de sa douleur, ni s’imposer dans un moment aussi difficile, mais ne peut se résoudre à simplement tourner les talons et ignorer sa détresse maintenant qu’elle s’en est approchée aussi près ; mordant le coin de sa lèvre, la mutante racle discrètement sa gorge en redressant ses épaules, ses sourcils se fronçant légèrement tandis qu’elle cherche rapidement quelque chose à dire pour rompre le silence gênant de leur conversation cloisonnée, étant rapidement devancée par Ororo qui reprend la parole pour l’inviter à entrer. Un peu surprise, l’adolescente reste derrière la porte quelques secondes supplémentaires avant de glisser sa main jusqu’à la poignet pour la presser, dévoilant ainsi la scène qui se déroulait secrètement derrière la porte : la belle mutante aux cheveux argentés est agenouillée près du sol, penchée au-dessus des débris de verres échoués sur le parquet, sans l’ombre d’un regard pour son élève. Sans doute, ne peut-elle pas soutenir les yeux pourtant doux de celle qui s’avance… Celle-ci entre sans faire de bruits, prenant soin de refermer la porte derrière elle avant de s’approcher tout aussi lentement, comme par crainte d’accroitre la souffrance en ces lieux par sa simple présence.

« Est-ce que tout va bien ? » Demande-t-elle avec un brin de maladresse et d’hésitation dans la voix, mais n’étant point familière avec le chagrin d’autrui, elle tâtonne et mordille sa lèvre sans pouvoir s’en empêcher, joignant ses mains sur le devant de son corps avant de les relâcher. Comme d’une réponse donnée par la providence, Ororo se blesse avec un morceau de verre et, en voyant le sang afflué, Jean se précipite près d’elle en courbant ses sourcils avec compassion. « J’imagine que c’est douloureux…» Dit-elle après un bref coup d’oeil à sa paume, mais il est certain qu’elle ne parle pas de la blessure superficielle trônant sur sa peau, mais bien de la douleur tournoyant dans son coeur.

Sous l’élan de sa pensée, la trousse à pharmacie posée sur le bureau se retrouve rapidement entre ses mains et elle ne perd pas de temps avant de l’ouvrir, en ressortant de quoi désinfecter la plaie ainsi qu’un bandage. « Laisse-moi faire… » Délicatement, Jean se saisit de la main d’Ororo afin d’entamer le nettoyage de sa plaie, reprenant presque aussitôt la parole pour lui murmurer, d’une voix tout aussi douce que ses gestes, tout en lui lançant des regards complices : « Tu as su être une oreille très attentive pour moi, tu sais… Laisse-moi l’être pour toi. Je peux t’écouter, je suis là. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyMar 11 Oct 2022 - 22:46

La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir.

Tu entends un grésillement, la porte s'ouvre et tu ressens alors la présence de ton élève dans la pièce. Les bruits de pas s'avancent vers toi, mais tu ne peux en aucun cas soutenir ton regard envers la douce mutante aux cheveux enflammés. Qu'est-ce qu'elle devait penser de toi ? Tu ressemblais à un animal apeuré qui avait besoin d'être secouru et ta blessure à ta main n'allait pas arranger les choses. La télépathe t'avait demandé si tout allait bien et tu n'as même pas le courage de lui répondre verbalement. Tu te contentes simplement de lui faire un léger signe de tête affirmant ainsi que tout allait bien. Franchement… Jean n'avait nullement besoin d'entrer dans ton esprit pour savoir ce qu'il en était réellement. Ton langage corporel parle pour toi. Lorsqu'elle remarque ta plaie elle tente d'être délicate et compatissante. Oui, cela est douloureux, mais le pire dans tout ça c'est que tu commences à t'habituer à cette fichue douleur qui ne veux pas s'en allez, qui te colle à la peau comme une sangsue aspirant toute ton énergie.

« Ce n’est rien. Dans deux ou trois jours ça s’en ira. »

Menteuse… Combien de temps est-ce que tu vas t'auto persuader que tu peux berner son empathie avec des mots qui sonnent plus faux les uns que les autres. N'insulte pas son intelligence, tu sais pertinemment que cela aura l'effet inverse. Elle risque de bien plus s'inquiéter et qui peut l'en blâmer au final ? Voir son enseignante dans cet état, cela ne doit pas être facile. D'ailleurs il ne faut que quelques secondes pour que la trousse de secours réagit à son désir de te venir en aide en atterrissant dans ses mains. Lorsqu'elle commence les soins tu t'assois simplement en tailleur et tu te mets de nouveau à regarder cette fenêtre qui était plus loin et plus précisément l'horizon. Elle t'affirme que tu avais toujours été là pour elle et que désormais elle pouvait te rendre la pareille. Ta main tremble lorsqu'elle emploie ses mots. Ton autre main vient se poser sur la sienne avec douceur, empêchant momentanément la rouquine de continuer son bandage. Tu tournes ta tête vers elle et tes yeux s'humidifient d'eux-mêmes sous cette décision.

« Non… Je t’en prie… Ne me demande pas ça… » Ton visage se crispe sous le chagrin et tes yeux s’illuminent de tristesse. « Quelle image tu aurais de moi ?!  Cette posture, d’enseignante c’est tout ce qui me reste ! »

Il n'aura fallu que d'une seule phrase de ton élève pour te faire trembler et faire vaciller cette protection factice qui de toute façon n'était pas censée tenir bien longtemps. Tu avais réussi à sécher tes larmes la première fois, mais elles reviennent au galop avec une intensité plus forte. Ta tête tombe sur l'épaule de Jean et tu éclates alors totalement en sanglot. Ton esprit était pris dans l'œil du cyclone et il pleuvait à l'intérieur de tes sentiments. Cela ne servait à rien de maîtriser les événements météorologiques si tu n'arrivais pas à apaiser les tumultes de ton propre cœur. Voilà, ta posture professionnelle est totalement brisée et tu t'en veux encore plus. Il s'agissait là d'un dernier rempart symbolique entre ton métier et ton incapacité à la mener à bien. Jusqu'au bout ce sera du gâchis. Tu n'aurais jamais dû rejoindre ce manoir, tu n'y as pas ta place. La jeune Grey pouvait sentir l'eau de tes yeux s'ancrer dans son vêtement et dans son épaule.

« C’est trop de douleur ! »

Tu n'en peux plus. C'est à te rendre folle. Tu avais pris le problème et l'avais retourné dans tous les sens. Tu en étais arrivé à la même conclusion à chaque fois. Shane était sous ta responsabilité. Tu aurais dû savoir qu'il n'était pas bien dans cet institut, tu aurais dû lui en parler, tu aurais dû empêcher son départ et surtout tu aurais dû être présente pour le protéger. Tu l'as abandonné… Comme tu as abandonné ton groupe lorsque tu étais en Egypte et que tu avais rejoint le mal en personne. Une égoïste, voilà ce que tu es…
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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyLun 17 Oct 2022 - 15:22



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« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. » J. d'Ormesson



La partition du chagrin feutrée dans un écho, une retenue qui se fait pudeur, fierté, fardeau à porter, est comme un orchestre jouant tout bas une mélodie que l’on voudrait crier. Jean ne s’aventure nullement dans les pensées nébuleuses d’Ororo, mais ne peut ignorer, presque malgré elle, que la torpeur de son professeur est si bruyante qu’elle se fait entendre dans son silence. Alors, d’un pas léger, comme pour ne pas troubler la tristesse naturelle et légitime qui siège dans le coeur de la plus âgée, la rouquine se glisse à ses côtés sans faire de bruit, comme pour se fondre dans le décor et ne pas dérangée. Elle préfère être la compagne muette qu’absente, le soutien discret, l’épaule silencieuse sur laquelle on peut pleurer. « Tu crois ? » Demande-t-elle d’une voix douce, sans lever son regard vers la mutante aux cheveux blancs, afin de ne pas l’acculer davantage. Si Ororo doit évoquer ses maux, Jean veut qu’elle le fasse en se sentant libre d’exprimer ses émotions, sans retenue ni crainte ; quand bien même l’exercice lui semble périlleux et compliqué, il est surtout nécessaire.

Mais si Jean ne peut panser les maux de son coeur, elle s’emploie alors à soigner ses plaies ; elle ne peut s’y attèle que brièvement, rapidement empêchée par la main tremblante de son professeure qui, visage découvert, dévoile la monstruosité de sa tristesse : ses traits sont crispés comme du papier froissé, un grand lac baigne ses yeux et, dans sa voix brisée, torpillent les derniers éclats de verre du cadre cassé. « Tu te trompes… » Mais les mots prononcés se meurent, et la joue d’Ororo trouve enfin l’appui solide de son épaule amicale, tandis que des bras chaleureux l’enveloppent pour former un refuge, un nid douillet dans lequel elle est protégée, aimée, cajolée. Jean n’est guère crispée par ce contact, appréciant même d’être dans la confidence de ses tourments : ainsi, leur amitié ne pouvait que s’étoffer. Une des mains de Jean remonte sur la nuque d’Ororo tout en la laissant expier toute la tristesse trop longtemps contenue, la laissant se décharger de cette rivière malfaisante qui creuse des sillons profonds jusque dans son coeur. « Il te reste tellement plus… Tu as fait tout ce que tu pouvais, tu ne pouvais pas deviner. Même Charles n’a rien vu. » Si le plus grand télépathe du monde n’avait pas remarqué la situation de Shane, comment Ororo aurait-elle pu ? Sa disparition était une tragédie qui ne requière aucune explication, mais Ororo avait besoin de réponses et, surtout, elle avait besoin d’un coupable. Elle-même.

« Je sais que c’est douloureux… » Elle le sait, elle le sent. Elle aimerait l’en décharger, prendre de sa souffrance et la recueillir pour la soulager mais, une petite voix lui murmure qu’il est important de vivre le chagrin, car l’enfouir ne fait que le rendre plus hargneux encore. « Tu veux savoir quelle image j’ai de toi ? Une femme forte. Une femme qui s’est toujours battue pour survivre, qui n’a pas peur de se tromper et qui n’hésite pas à venir en aide aux autres. Tu es une belle personne Ororo, ne remets pas tout cela en doute… »  Mais plus facile à dire qu’à faire…

La main libre de Jean caressant doucement le dos d’Ororo en espérant ainsi lui distiller un peu de tendresse, la rouquine avait mordu le coin de sa lèvre tout en déglutissant avec difficulté, véritablement émue de la peine de son professeure. Mais celle-ci ne perdait rien de sa superbe, car sa réaction n’était que le fruit de son âme pure. « Je sais ce que c’est que de perdre quelqu’un que tu aimes, mais personne n’aurait pu éviter la mort de Shane… Il faut continuer à vivre, pour lui, pour tous les autres. Il continuera à vivre dans nos coeurs. » Mais serait-ce suffisant pour apaiser les tourments de la belle mutante ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyMer 19 Oct 2022 - 22:13

La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir.




Il était certain que la jeune Grey avait attiré ton attention et cela dès la première fois où tu as conversé avec elle. Votre première rencontre n'avait pas été des plus aimables pourtant. En effet, vous étiez dans deux camps. Celui de la protection du monde face à celui de sa destruction. Lors du passage temporel tu avais été un peu mal à l'aise lors de ton intégration à l'institut. Tu ne savais pas vraiment sur quel pied dansé et tu avais cette crainte d'être toujours jugé par tes actes. C'est alors que vous avez pris le temps de discuter et Jean ne t'en a jamais voulu pour tes funestes décisions d'autrefois, non, pas une seule fois… Pour son jeune âge tu avais noté une maturité et une sagesse qui flamboyaient autant que la couleur de ses cheveux. Elle était de ceux qui pardonnent à chaque fois et qui laisse transparaître cette bienveillance presque naturelle. Tu arrives à le ressentir encore lorsque tu es blottie dans ses bras. D'autres auraient pu être au mieux plus mesuré et au pire crispé face à ta détresse, mais pas elle.

« Je n’ai rien fait Jean… C’est ça le pire dans cette histoire. Le professeur a tenté de le secourir et a mis des moyens en œuvres. Moi je n’ai rien fait. »

Il y avait ce côté de toi qui jouais à l'avocat du diable. Cette même facette qui prenait un malin plaisir à t'accuser comme étant coupable et à te flageller de remords. Il n'a suffi que la télépathe n'émette qu'une simple hypothèse sur un malheureux coup du sort et une tragédie dont les seuls reproches à faire seraient envers les caprices du destin et tu réfutes immédiatement cette possibilité. C'est forcément de ta faute, il ne peut en être autrement. Pourtant, ton élève ne tarit pas d'éloges à ton égard. Une survivante qui n'a pas peur de l'échec et qui aime profondément aider les protégés du manoir. C'est tout à son honneur de vouloir t'offrir une estime de soi et du courage. Cependant, tu penses qu'elle regarde la réalité dans un trou de souris et qu'elle ne connaît pas tout sur toi. Bien sûr que si tu es effrayée par l'échec, maintenant que Shane est parti, la cruelle vérité te frappe en plein visage. Il y a des conséquences dans ton métier, les choses ne sont pas éternelles et d'un simple claquement de doigts les choses peuvent prendre des proportions tragiques.

« Jean… Ne va pas croire que je ne fais pas d’efforts pour comprendre ce que tu veux me dire. Tu as toujours partagé avec le professeur… Ce même talent pour trouver les mots justes. » Ta respiration est saccadée, ton chagrin rend ton souffle irrégulier. « Mais tu me places en trop haute estime... Je suis terrifiée par le fait de m’être trompé ! C’est comme avec mes parents, quand cet avion a ravagé notre maison… Toujours cette même angoisse. »

Tu ne lui avais jamais parlé de ça avant. Cette partie de ton histoire qui touchait directement ton enfance. À vrai dire, Hank était le seul envers qui tu t'étais confié à ce sujet. Cet accident qui détruit ton foyer en Egypte, tuant père et mère bien aimées. Toi qui avais tenté de les secourir et qui avait été bloqué sous les décombres. En rappelant ces démons à l'ordre, tu commences à ressentir les effets désagréables de ta claustrophobie. Cette sensation d'être oppressée et de ne pas pouvoir te sortir de cette situation. Fort heureusement, ce n'était pas dans un endroit désagréable où tu te trouvais actuellement. Tu étais simplement là, avec ton amie qui vient offrir un peu de tendresse à ton dos, celui-ci se décontracte alors légèrement. Continuer à vivre pour qu'il continue à rester dans ton cœur. À ce moment précis, Jean avait dit quelque chose d'essentiel et de très avisé. Malheureusement, tu n'avais pas encore passé cette étape du deuil et tu en étais même très loin.

« Ça t'arrive à toi… ? De vivre en l'honneur des personnes que tu as perdue ? »

Cette question était non seulement maladroite, mais également très indiscrète. Dans un sens, cela était parfaitement logique. La mutante avait réussi à rentrer dans ton jardin secret et c’est comme ci elle faisait face à l’enfant qui était en toi et qui n’avait plus aucune retenue dans ses questions. Ton masque d’enseignante était totalement tombé face à elle et c’était plutôt agréable de se libérer de ce fardeau.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyDim 20 Nov 2022 - 13:47



LA DOULEUR PERSISTE POUR QUI N'A PAS D'ESPOIR
SOIRÉE DU 29.04.24 AVEC @Ororo Munroe


« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. » J. d'Ormesson



La culpabilité d’Ororo, libérée en paroles par une voix brisée, reflétait une condamnation qu’elle avait elle-même proclamée : elle s’estimait coupable d’une inaction qu’elle jugeait fautive, presque responsable d’une mort qui, dans le fond, n’aurait sans doute  pu être évitée. Mais la rousse, qui ne cherchât point à l’en dissuader sur l’instant, accueillit plutôt son corps et ses paroles d’un même mouvement : sans les réprimer, sans les repousser, sans l’en blâmer. Ses bras aimants encerclèrent le corps tout aussi frêle de son professeure qui, peut-être, allait trouver un refuge réconfortant pour quelques instants ; d’une main câline, Jean effleurait le dos de son amie tout en gardant encore le silence, lui laissant tout le temps et l’espace nécessaires pour exprimer sa douleur, ses regrets, et ses peines. Puis, alors que le calme s’imposait dans la bouche de la Tempête en cet instant pluvieuse, le Phoenix prit enfin la parole d’une voix douce et souple, sans nier la vérité mais en essayant de l’aborder d’une autre façon, pour tenter d’adoucir le regard acéré qu’elle posait sur elle-même : « Tu as fait ce que tu pouvais à ce moment-là… Comment aurais-tu pu prévoir ce qui allait se passer ? Personne ne le pouvait, pas même le Professeur… » Il ne fallait pas nier les faits, ni les amenuire, mais cette sentence lui paraissait aussi cruelle qu’infondée, et elle ne pouvait décemment pas tourner le dos à la souffrance de celle qu’elle considérait comme une amie.

D’une voix tout aussi caressante que sa main, Jean se mit alors à dévoiler un portrait élogieux de celle qui portait une chevelure argentée, en pensant chaque syllabe de son élocution ; mais le chagrin était trop immense pour que ces simples mots de douceur puissent l’apaiser, et la réponse d’Ororo ne fit que serrer davantage le coeur de la jeune adolescente, qui entrevoyait l’enfance douloureuse de celle qu’elle cajolait dans ses bras.
Et malgré une respiration saccadée, sa voix parvint toutefois à articuler des mots que Jean n’avait, jusqu’ici, jamais entendu : Ororo venait d’évoquer ses parents et un avion ayant ravagé leur maison et, cette révélation affligeante ne put que l’émouvoir. Ainsi donc, Ororo aussi était orpheline… « Tu n’étais qu’une enfant… Rien de tout cela n’est de ta faute. On ne peut, malheureusement, pas toujours avoir le contrôle de ce qui se passe… » Est-ce que des mots peuvent soulager le fardeau de la culpabilité ? Jean, qui ressent toutes les émotions de son amie, se rend bien compte qu’elle lutte contre des vagues qui ne cesseront pas de sitôt de la tourmenter. Il lui faudrait passer les étapes du deuil pour voir les éclaircies au-dessus de sa tête, et la rouquine comptait bien l’accompagner à chacun de ses pas… Du moins, elle pensait encore qu’elle en aurait la possibilité.

Lorsque la question lui fut retournée, Jean n’avait pu s’empêcher de soupirer discrètement, se rendant peut-être compte combien les mots enjolivent les pensées. Néanmoins, un sourire tendre mais attristé était venu combler ses lèvres fines, alors qu’elle disait : « J’essaie… Comme toi, j’ai perdu mes parents. J’essaie de vivre en me disant qu’ils auraient été fiers de la personne que je suis devenue, et de celle que je suis en train de devenir. Il ne s’agit pas d’être parfaite, tout le monde fait des erreurs mais… Je fais toujours de mon mieux. Et je suis sûre que tes parents sont fiers de la personne que tu es, Ororo. Ils doivent être fiers de ton engagement auprès des mutants, auprès des adolescents, dans cette école. »  Glissant ses deux mains douces auprès du visage d’oromo pour l’encadrer et le redresser avec douceur, Jean avait planté ses yeux bleus dans ceux de la jolie mutante pour lui intimer, d’une voix ferme mais tendre : « Et tu peux être fière de toi, aussi. »



THE FIRE FINDS A HOME IN ME clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyMer 23 Nov 2022 - 22:46

La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir.

L'élève et le professeur, le maître et le disciple. Deux visions de l'un et de l'autre qui tentent de ne faire qu'un et qui essai d'être complémentaire. Deux postures qui paraissaient si opposées de prime abords, mais qui au final se mélangeaient pour offrir une évolution pour ces deux facettes. Si quelqu'un, à ce moment précis, ouvrait la porte de ta chambre et pouvait observer la scène qui s'y déroulait il se demanderait sans aucun doute qui serait l'enseignant et qui serait l'élève. Les rôles semblaient inversés, non, ce n'est pas exactement cela… Les rôles ne semblaient plus avoir d'importance. Ce n'était plus une élève qui tentait de soutenir sont enseignante, mais bien une amie qui réconforte une autre amie. Tu ressens bien l'émotion de la rouquine lorsque tu lui as avoué une partie de ton passé et de la sensibilité qui en ressort en elle. Tu n'étais qu'une enfant c'est vrai et tu n'as pas eu le contrôle sur ce qui s'était passé c'est encore et toujours le cas aujourd'hui.

Alors, comme ça elle aussi elle a vécu la perte de ses parents… C'était donc ça votre connexion ? Le fait que vous pouviez vous comprendre autant l'une de l'autre.

En effet, elle a répondu à ta question avec dignité. Ton regard se porte sur son visage à ce moment-là et tu estimes que malgré le fait qu'elle tente de le cacher, une amertume et des regrets viennent se peindre sur ce visage de réconfort. Vivre en ayant cette image qu'ils auraient été heureux de la personne qu'elle était devenue. Elle vient agripper ton visage avec douceur et vient faire ce parallèle avec tes parents. Est-ce que cela aurait été réellement le cas ? Peux-tu avancer dans la vie en te construisant cette image qu'auraient pu avoir ton défunt père et ton amour de mère ? Est-ce que Shane aussi sera fier de toi en te regardant à travers le ciel ? Rien n'est moins sûr, à vrai dire tu ne sais pas trop. Ce n'est qu'une pensée factice pour éviter de trop souffrir sans doute, ce n'est qu'une illusion pour endormir la douleur. Tu viens alors coller ton front contre celui de la télépathe avec un sourire, un sourire de façade.

« Merci Jean… Du fond du cœur… Tu as toujours été un amour. Tes mots m’apaisent comme d’habitude. »

Ce n'était pas totalement vrai, mais ce n'était pas totalement faux non plus. Bien entendu, la présence de l'étudiante te faisait du bien elle était un soutien indéfectible. Malheureusement, aussi talentueuse soit-elle, elle ne pouvait pas faire de miracle. La blessure était vive. Cependant, tu voulais la protéger par tes paroles. Tu voulais lui faire croire qu'elle n'avait pas totalement échoué dans sa façon de te réconforter. Elle n'a pas totalement échoué, mais elle n'a pas totalement réussi non plus. C'est pénible à admettre, mais c'est comme cela. Seul le temps pourra faire son œuvre et malheureusement, une décision importante commençait à faire son chemin dans ton esprit. L'une des décisions les plus importantes de ta vie. Ton cœur commençait à étouffer dans ce manoir et tu n'arrivais plus à penser avec logique. Ne plus réfléchir avec pondération amène toujours à faire des choix extrêmes. Ton regard vient se diriger, presque par réflexe, vers la fenêtre de ta chambre qui menait vers les nuages et les étoiles de cette nuit.

« Tu ne te sens pas à l’étroit dans ce manoir parfois ? Je veux dire… Je ne sais pas… Peut-être qu’on devrait voir du pays. Qu’est-ce que tu en penses ? Un voyage dans un pays qu’on ne connait pas. Toi et moi pour découvrir le monde. »

Tu avais dit cela sur le ton de la plaisanterie. Cependant, c'était une annonce cachée. Tu ne t'en rendais pas compte à ce moment-là. C'est comme si ton subconscient venait prévenir ton amie que tu venais de faire un choix qui allait changer les choses de façon drastique. L'institut t'avait apporté tant de choses en quelques mois, mais le cœur a ses raisons et au final tu es comme le vent. Tu es quelqu'un de volatile.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. [Terminé] La douleur persiste pour qui n'a pas d'espoir. EmptyMar 29 Nov 2022 - 20:48



LA DOULEUR PERSISTE POUR QUI N'A PAS D'ESPOIR
SOIRÉE DU 29.04.24 AVEC @Ororo Munroe


« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. » J. d'Ormesson



Les aveux partagés dans cette bulle secrète, ce nid de murmures dispersés et de sanglots étouffés, resteraient sans doute au coeur de cette chambre ayant accueillie ces confidences certes douloureuses, mais dont le noeud desserré venait d’alléger le fardeau. Elles n’étaient plus seules au milieu de leurs tempêtes respectives, de leurs tourments cachés sous la poussière de leurs pensées car, désormais, elles étaient ensembles.

Toutes deux avaient assisté à la mort de leurs parents dans de terribles conditions ; l’une avait été impuissante, l’autre avait été involontairement responsable, bien qu’elle n’en savait encore rien. Sur l’instant, leurs douleurs avaient rebondi en écho, s’entrechoquant l’une à l’autre sous l’ombre bienveillante du regard de Shane, sans nul doute posé sur elles depuis les cieux; du moins, c’est ce qui était le plus doux à croire. Voudrait-il qu’elles se morfondent ainsi ? La rouquine pensait bien évidemment que non, mais elle avait déjà utilisé toutes ces cartes pour tenter d’apaiser son amie, et craignait à présent de faire tomber son château fragile si elle prononçait encore une seule parole aussi nébuleuse, sans preuve pour attester ses propos. Alors, en prenant le visage d’Ororo entre ses fines mains, Jean se met à caresser ses joues à l’aide de ses pouces tout en gardant le silence, se contentant d’être une figure robuste, une présence réconfortante qui atteint, muette, que l’on déverse son chagrin sur elle. Mais ce n’est point le chagrin de la belle Tornade qu’elle reçut, mais plutôt sa gratitude sincère, ainsi qu’un sourire qui l’était moins. Mais qu’importe. Front contre front, sourire contre sourire, la rouquine avait fermé les yeux quelques secondes pour profiter de cet instant précieux, de ce moment de douceur où, dans le coeur d’Ororo, enfin, une faible lumière venait briller dans la pénombre de cette souffrance qui apparaissait sans fin. « Je suis contente si j’ai pu t’aider, d’une façon ou d’une autre… » Bien sûr, Jean n’était pas dupe, elle ne savait que trop que l’affliction de son amie ne se laisserait pas apaiser aussi facilement, mais elle songeait que, désormais, elle n’était plus seule à se battre contre son chagrin.

Et quoiqu’à ses côtés, la télépathe ne sut point déceler les envies échappées de son amie, dont l’esprit commençait à formuler l’étroitesse des murs l’entourant. Partir loin de cet endroit lui ferait sûrement du bien, Jean l’aurait attesté sans détour mais, pour l’heure, elle n’était pas encore prête à la voir partir. Il le faudrait, il allait falloir accepter son départ, la laisser s’éloigner pour mieux revenir mais… Quand les liens du coeur sont si fermement noués, comment les détacher ? Peuvent-ils s’étendre de l’autre côté de la Terre ? Peuvent-ils perdurer dans l’absence ?
Ororo détourne le regard vers la fenêtre donnant sur un ciel béni d’étoiles, comme la promesse d’un voyage de l’âme et du corps : si la rousse ne comprit guère le message et les envies cachées derrière les paroles de sa comparse, elle avait machinalement redressé son dos pour faire tournoyer sa main au-dessus du cadre brisé, les morceaux de verres reprenant alors leurs places sans la moindre trace d’éclat. Comme si rien ne s’était passé. Si seulement on pouvait en faire de même avec les blessures du coeur. « Difficile à dire, je n’ai toujours connu que cet endroit… Mais j’imagine que oui, je serai curieuse de voir autre chose. Où aimerais-tu aller en premier ? » Un doux sourire étant venu rompre ses lèvres pour dévoiler ses dents blanches, la jeune femme avait tendu ses mains pour se saisir du cadre tout en parlant, se redressant sur ses jambes pour aller le remettre à sa place initiale, sur le meuble où il était disposé.

C'est alors que, dos à Ororo, Jean fut prise d'un étrange pressentiment... Un sentiment qu'elle avait bien du mal à définir, mais qui l'avait poussé à se tourner vers son amie en fronçant légèrement ses sourcils, sous l'incompréhension. Il lui avait fallut quelques secondes pour comprendre que ce sentiment ne lui appartenait pas mais rodait dans l'esprit de la Tornade, qu'elle avait alors questionné du regard en penchant légèrement son menton sur le côté. Son regard disait : vas-tu partir ? Mais surtout : vas-tu me revenir ?



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