Dans l'ombre de la louveFenris & Soraya Rhani29 septembre 2024
La pluie ne semblait pas vouloir cesser de s'abattre sur New-York, comme le reflet des sentiments de la ville aux évènements tragiques qui s'étaient produits la veille. Contemplant les gouttes qui s'écrasaient avec force sur la vitre arrière-gauche du taxi, Malady avait encore du mal à saisir les informations qu'on lui avait donné. Le nombre de victimes était atterrant et le ciblage chirurgical des mutants quelque chose qui la dépassait totalement. Les elfes noirs étaient très unis, trouvant rarement matière à des conflits internes. C'était là une épée à double tranchant - les décisions étaient prises vites et habituellement dans le bien commun, mais cela voulait également dire parfois suivre aveuglément une personne comme son père.
Un petit ronflement lui fit brièvement tourner la tête, ses yeux se posant sur l'agent du Shield à ses côtés. Un homme d'une soixantaine d'années étaient en train de dormir à ses côtés, sa tête miraculeusement droite en partie cachée par un béret et le col d'un long imperméable noir. Lors du briefing, l'agent avait été présenté comme une force tranquille répondant au nom de Gary Hibbert, le genre de personne envoyée en cas de risque élevé d'accident diplomatique ou comme simple présence rassurante pour les tâches les plus mondaines de l'agence.
La mission était relativement simple. Interroger une survivante du massacre du Queens qui avait été vue en compagnie de la louve-garou Helaris pour connaitre sa relation avec l'intéressée et se renseigner sur les raisons de sa présence en ce jour fatidique. Bien qu'également présente à l'hôpital, elle n'était pas du genre à coopérer avec le Shield - l'organisation et elle avaient tendance à se regarder en chien de faïence mais à tout de même garder une bonne distance. La raison de sa présence était au cas où ladite louve décide de redevenir violente, auquel cas Malady avait pour directive de protéger les civils alentours puis l'agent Hibbert.
Le taxi s'arrêta et la voix de Gary manqua de faire sursauter Malady :
On est arrivés votre altesse. Si vous voulez bien me suivre.
Sans un mot, l'elfe noir s'exécuta. Également vêtue d'un imperméable long, elle cachait sous ce dernier son armure de combat. L'absence de sa fourche la chagrinait mais il n'était pas question d'envoyer le mauvais message à Mme Rhani ou d'attirer trop d'attention sur eux. Le duo entra avec désinvolture dans l'hôpital, se dirigeant vers l'accueil, alors que des têtes se tournaient au passage vers Malady, qui se préparait à tout moment à faire jouer sa couverture de mutante. Avec un grand sourire chaleureux, l'agent s'adressa à l'infirmière en sortant son badge.
- Bonjour, serait-il possible de parler à Soraya Rhani ? Elle est arrivée hier avec les survivants du Queens. Nous avons simplement quelques petites questions à lui poser et nous serons vite repartis.
L'infirmière jeta un rapide coup d’œil au badge puis tapa le nom de la jeune mutante avant de lui répondre d'un ton ferme.
- Elle est en chambre 467. Les évènements d'hier l'ont bien marqué donc ménagez la s'il vous plait. Et pas plus d'une heure.
- Mais bien sûr, merci.
L'elfe et l'agent entrèrent rapidement dans un ascenseur, Gary pressant le bouton du quatrième étage.
- Je vais m'occuper de faire la conversation. Elle vous demandera sûrement des explications sur votre apparence - libre à vous de lui dire la vérité ou non, ça n'a pas grande importance ici.
- Très bien. De mon côté je garde un œil ouvert pour la louve-garou.
Le "ding!" de l’ascenseur les interrompit, révélant un couloir en pleine effervescence, alors que des infirmières passaient rapidement de chambre en chambre, probablement en sous-nombre par rapport à leurs patients. La marche jusqu'à la chambre fut courte et, sans perdre de temps, l'agent Hibbert toqua à la porte.
Une voix à l'intérieur lui répondit et l'homme entra, son béret contre son cœur.
- Madame Rhani ? Je me présente, agent Hibbert du Shield. Est-ce que je peux vous embêter un petit moment pour vous poser quelques questions sur la journée d'hier ?
Malady rentra à sa suite, se présentant succinctement.
- Alisson Cain, je suis l'assistante de M. Hibbert.
Lorsque Soraya s'était réveillée, elle avait mit un moment à réaliser où elle était, ne reconnaissant pas sa chambre. Elle mit d'ailleurs un certain temps à comprendre qu'elle n'était pas au refuge, mais bien dans une chambre d'hôpital, la jambe immobilisée et surélevée. Elle se rappela alors le cauchemar de la veille, qui en fait n'en était pas un. La douleur dans sa jambe le lui rappela au moment ou elle essaya de bouger le pieds. Une autre réalité s'était alors imposée à elle: la jeune femme n'avait pas les moyens de payer des frais d'hospitalisation et des soins digne de ce nom. Cela lui coûterait tout ce qu'elle avait pu économiser ces derniers mois avec son salaire.
Soupirant doucement, elle ne tarda pas à voire Fenris, qu'elle connaissait toujours sous le faux nom de Helaris, dans le lit à côté d'elle. Après un bref échange, cette dernière était allée chercher des boissons à un distributeur. Elle n'était pas encore de retour au moment ou une visite aussi inattendue que surprenante se présenta: des personnes du Shield, que Soraya invita à entrer alors qu'ils se présentaient. La femme avait une apparence étrange, mais elle fit comme si de rien était. Certains héros avaient une apparence non humaine, à commencer par Hulk, ou Rocket, ou même Kurt, de l'institut Xavier qu'elle avait eu l'occasion de croiser au jour des héros. Rien de surprenant à voire l'une de ceux-ci travailler au SHIELD, d'autant plus que l'apparence pouvait être un sujet sensible pour certains, qu'il valait mieux éviter d'aborder dans le doute.
Malady & Soraya “L’hôpital est un établissement où les malades ont leurs maux à dire.”
Les bras croisé, simplement vêtue de la blouse typique des patients, à moitié allongée sur le lit d’hôpital, Helaris patientait. Le léger vêtement dissimulait un large bandage, dissimulant à son tour les compresses et autres pansements éparpillés sur son torse. L'opération visant à extraire les shrapnels du corps de la Louve avait été particulièrement atypique. Tout d'abord, le Fléau des 9 Royaumes avait refusé l'anesthésie. De toute façon, aucune aiguille n'était parvenue à transpercer sa peau. Le scalpel classique ne suffisant pas, un scalpel en diamant avait dû être récupéré depuis l'aile de la chirurgie esthétique. Impassible, se contentant de petits rictus lorsque le chirurgien tâtonna trop près des nerfs pour extraire certains petits morceaux de métal, la Louve rêvassa un peu, pensant au sort qu'elle réserverait aux agresseurs si leur odeur lui parvenait au museau un jour. Pour ce qui était de sa brûlure, des compresses de tulles avaient été appliquées. Aucun antalgique n'avait été administré, essuyant à nouveau le refus de la Louve. Malgré tout, la douleur était là.
C'est pourquoi Fenris ne semblait pas particulièrement de bonne humeur. Ayant veillé sur sa fille toute la nuit, après avoir "convaincu" les infirmiers de les mettre dans la même chambre, la Louve avait attendu son réveil. L'échange avait été succinct. " As-tu faim ? Soif ? " Le Fléau des 9 Royaumes n'avait pu faire mieux niveau amabilité. Après avoir récupéré de quoi aller quérir les vivres en question des mains de Soraya, n'ayant pu récupérer les restes de ses vêtements avant son transport à l’hôpital, la Lupine s'était trainée dans les couloirs en effervescence. Croisant infirmiers, patients et un agent de sécurité avec qui elle échangea un regard froid, Fenris arriva dans une petite salle avec fauteuils en tissus, chaises et distributeurs automatiques. Le fonctionnement de ces machines n'était lui était pas inconnu. Cependant, elle avait omit de demander à sa fille quelle boisson lui ferait plaisir. Rien que sur la première rangée, six boissons étaient proposées et la machine disposait de plusieurs rangées. Levant un sourcil, la Louve avait poussé plusieurs soupirs avant de reporter son choix, préférant se concentrer sur le deuxième distributeur, de denrées alimentaires cette fois. Nonobstant les sucreries et autres cakes, la lupine avait naturellement opté pour le sachet de viande de bœuf séchée épicée.
Pour ce qui était de la boisson, Helaris opta simplement pour une bouteille d'eau arôme citron. Cependant, au moment de récupérer son achat dans le bac, les narines de la Louve s'animèrent. Une odeur étrange lui parvint. Une odeur... différente de celle des Midgardiens. Fronçant les sourcils, la Lupine se hâta de retourner dans le couloir pour y glisser sa tête, remontant la piste olfactive. Au fur et à mesure de son avancée, son visage devint de plus en plus hostile. Il ne pouvait s'agir d'une coïncidence. Sa marche gagnant en détermination et en vitesse, Fenris entra en collision avec un infirmier lui coupant la route. Ce dernier tomba lourdement sur le sol en gémissant, l'épaule déboitée. L'agent de sécurité aperçu plus tôt ne manqua pas l'occasion de s'interposer. Retenant la Louve par l'épaule, se faisant tirer sur quelques pas, il invectiva cette dernière d'aller présenter ses excuses. S'immobilisant, Helaris tourna lentement la tête, offrant un regard noir et hostile au Midgardien. Lui saisissant brusquement le poignet, elle le tira brusquement vers l'avant, l'amenant au sol, avant de tourner son propre poignet d'un coup sec. Le craquement qui suivit fit hurler l'agent de sécurité. Abandonnant le Midgardien à la souffrance de son poignet disloqué, Fenris continua sa route, un corridor se formant sur son passage, constitué des infirmiers, médecins et patients médusés.
Arrivant un instant plus tard à la porte de la chambre 467, la Lupine l'ouvrit avant de la pousser, cette dernière glissant sur ses gonds dans un petit grincement. Son regard détailla brièvement les deux intrus. Un homme en imperméable noir, un peu dégarni ; Une créature humanoïde dans le même imperméable noir. C'était de cette dernière qu'émanait l'odeur atypique. Son visage blanc strié de noir, ses long cheveux blancs, ses oreilles pointues, ses yeux marrons. La créature la dépassait d'une bonne tête, mais il lui manquait une bonne dizaine de mètres pour arriver à sa hauteur. Plongeant son regard émeraude dans le sien, la Lupine ne le quitta plus, nonobstant le Midgardien à proximité. " Je ne le dirais qu'une seule fois. " Commença-t-elle avant de bifurquer son regard vers l'homme dégarni. " Ne vous approchez pas de Soraya. " L'avertissement était clair. Des intrus s'approchant de sa fille, en sachant qu'il y avait une chance que ces derniers soient du Shield. Soraya ne devait pas être impliquée. Même blessée, la Louve était prête à protéger sa louvette.
Dans l'ombre de la louveFenris & Soraya Rhani29 septembre 2024
L'agent Gibbert ne sembla pas se démonter devant la réponse laconique de la jeune mutante. Avec un grand sourire, il expliqua le contexte de leur requête.
- Nous venons vous voir pour vous poser des questions sur la présence de la louve-garou aux évènements d'hier.
Ses mains se levèrent en un geste apaisant, comme anticipant d'éventuelles protestations de la part de miss Rhani.
- Il ne s'agit pas là de l'incriminer de quoique ce soit. Nous savons le rôle qu'elle a joué pendant cette soirée fatidique et nous lui en sommes reconnaissants. Cependant, du fait de quelques... rencontres négatives dans le passé, nous devons tout de même nous enquérir des raisons qui l'ont amené à se retrouver à la Journée Mutante du Mutant Care hier. Vous a-t-elle dit la raison pour laquelle elle était venue ?
Pendant ce temps, Malady écoutait d'une oreille l'agent parler, tandis que l'autre était concentrée sur le couloir sur lequel elle menait. Son rôle était de protéger les civils et Gibbert, elle ne pouvait donc se permettre de baisser sa garde.
De son côté, l'agent Gibbert écouta avec une attention sincère ce que la jeune femme en face de lui avait à raconter. On ne le lui avait pas survendu pensa Malady, voyant pourquoi le Shield avait fait appel à un homme aussi tranquille pour un "interrogatoire" comme celui-ci.
Un bruit attira son attention. Un cri de douleur et des réactions de choc et de surprise. Sans attendre un deuxième son, l'elfe noir se plaça entre Gibbert et la porte, un peu plus proche du lit de la rescapée. Un hurlement de douleur se fit entendre.
Cette fois-ci, même Gibbert s'interrompit pour se tourner vers l'elfe.
- Nous ferions mieux d'aller v...
- Quelqu'un arrive.
Un instant plus tard, cette dernière s'ouvrit, révélant la fameuse Hélaris, sous apparence humaine. Plus petite qu'elle, cette dernière se fendait néanmoins d'un regard intense, rivé droit dans ses yeux. Prenant cela pour de la surprise ou de la méfiance vis-à-vis de son apparence, elle n'en eut cure. L'avertissement qu'elle venait de proférer était quant à lui bien plus explicite.
Sans surprise, ils n'étaient pas les bienvenus.
D'un geste délibérément lent, Malady fit reculer d'un pas l'agent Gibbert avant de faire de même. Même si le mouvement était purement symbolique, il dénoterait au moins de leurs bonnes intentions. Celui-ci sembla d'ailleurs comprendre les desseins de la reine, puisqu'il reprit la parole d'une voix toujours aussi assurée :
- Miss Helaris, c'est un plaisir de vous rencontrer. Mon associée et moi représentons le Shield et étions venus discuter avec Miss Rhani. Je vous rassure, il n'est pas question de l'importuner plus que quelques minutes. Nous voulions simplement savoir quelle était votre relation avec elle et, à défaut de pouvoir vous poser directement la question, de nous enquérir de la raison de votre présence à l'évènement d'hier. Que nous ayons ces réponses ou non, nous partirons d'ici et si Miss Rhani le désire, nous pouvons le faire à l'instant même.
Il offrit un grand sourire à l'intéressée, tandis que Malady, elle, ne lâchait pas des yeux la louve, sans pour autant montrer un quelconque signe d'hostilité.
- Oh, je m'oublie : j'ai sauté les présentations. Je m'appelle Gary Gibbert et voici Alisson Cain, mon associée.
Il s'inclina d'un air affable, son béret toujours sur le cœur, tandis que ladite associée se contenta d'un hochement de tête en direction de la louve.
Fenris était partit pendant un moment a présent et c'est pendant l'absence de celle ci que Soraya avait reçu la visite de deux agents du SHIELD, qu'elle salua avec politesse, malgré un manque évident d'énergie, rendue quelque peu léthargique par les anti-douleurs
"Vous voulez parler de Helaris ? C'est mon amie... Elle m'a sauvé la vie. On s'est retrouvé par hasard a cet évènement"
Faisant une pause, durant laquelle elle semblait s'être endormit sur place, Soraya tourna a nouveau son regard vers les agents du SHIELD pour répondre, avec autant de franchise qu'elle le pouvait:
"Je pense qu'elle se transforme et fait des dégâts quand elle perd le contrôle. C'est un phénomène fréquents chez les mutants qui découvrent leurs pouvoirs. C'est en général provoqué par la peur, ou la colère... Je pense que Helaris ne se rends pas vraiment compte de ce qu'elle fait lorsque c'est le cas."
A ce moment la, de l'agitation se fit entendre dans les couloirs. Des bruits de luttes, un cris de douleur... perturbations qui firent soupirer la jeune femme. Aussi fort qu'elle puisse tenir a son amie la louve, il fallait reconnaitre que celle ci avait de gros progrès a faire sur le plan sociale.
"La voila je crois..."
En effet, Fenris, enfin plutôt Helaris, seul identité que Soraya lui connaissait pour l'instant, venait de faire irruption dans la chambre, menaçant les deux agents dans une attitude exagérément protectrice envers elle...
"Tout va bien, Helaris. Ils ne me veulent pas de mal, promis."
Dit-elle calmement, espérant calmer les ardeurs de sa protectrice. Par la suite, la jeune femme attendit patiemment les autres questions des deux agents, essayant de ne pas se laisser emporter par le sommeil artificielle provoqué par son lourd traitement
Les deux intrus battirent légèrement en retraite sous l'impulsion de la créature humanoïde. L'aura de la Lupine était clairement menaçante. Menace renforcé encore davantage lors de la présentation du duo. Des représentants du Shield, comme supposés. Une brève visite auprès de sa fille afin de discuter, non pas de son état particulièrement précaire, mais bien de son lien avec elle. Il était vrai que la Louve n'était pas particulièrement accessible. Sa tanière était encore dissimulée aux yeux du monde, sauf pour quelques privilégiés et la Lupine se déplaçait souvent incognito à New-York. Modifiant ses trajets d'explorations de la Mégapole, l'on ne pouvait véritablement la croiser que par hasard. Elle représentait une menace, était soupçonnée à juste titre par l'organisation d'être la Louve géante ayant en partie détruit Times Square. Le Shield la surveillait et étant donné les évènements s'étant déroulé la veille, leurs soupçons pourraient sans aucun doute s'intensifier encore davantage. Soit. Mais Soraya ne devait pas y être mêlée.
" Ce n'est pas toi qu'il veulent Soraya. " Dit-elle d'une voix douce à l'attention de sa fille, contrastant avec le visage hostile qu'elle présentait aux deux agents du Shield. Ces derniers s'étaient présentés, avaient clairement énoncés leurs objectifs et leurs intentions. Ainsi il suffisait simplement de leur demander de partir ? Non. Il était nécessaire que Soraya le fasse. Sa fille était-elle donc déjà utilisée comme moyen de pression ? Peu importe. Le plus important était de la préserver. Cette dernière était au bord de l'épuisement. Elle n'était qu'une Midgardienne, bien qu'étant une "mutante". " J'ai déjà clairement énoncé à Coulson que je ne voulais plus que le Shield s'approche de moi. " Dit-elle en fixant un instant l'homme dégarni avait de replonger son regard dans celui de l'humanoïde. " Alisson Cain, est-ce le nom que vous avez choisi ou que le Shield vous a donné ? " Demanda-t-elle a l'intéressée. Cette créature n'était pas Midgardienne. La probabilité qu'elle possède un nom semblable à ces vermisseaux était quasi nulle. Haussant brièvement un sourcil, elle passa à côté de la demoiselle en la frôlant pour se mettre entre le duo et le lit de Soraya. " Je considère Soraya comme ma fille. Ma présence hier était le fruit du hasard. " Dit-elle d'une traite avant de croiser les bras. " Une chance que Soraya ai été présente et menacée, sans quoi je ne serais pas intervenue. A bien y réfléchir, j'aurais dû l'emmener loin de ce chaos au lieu de courir à l'affrontement. " Il était malheureusement impossible de revenir en arrière. Le Fléau avait affronté les armes des agresseurs, le payant de son corps, tout cela pour sauver quelques Midgardiens. " J'ai moi aussi des questions, Shield... Où étiez-vous ? Où étaient vos héros ? " Commença-t-elle avant d'enlever sa blouse médicale, dévoilant les imposants bandages recouvrant son torse du cou jusqu'au bassin. " Moi, j'étais présente. " Fenris remit sa blouse et contourna le lit pour s'accroupir auprès de Soraya, remontant un peu le drap sur elle. " Avez-vous d'autres questions, Shield ? " Demanda-t-elle en levant comme à son habitude un sourcil. Son visage s'était quelque-peu adoucit mais son regard conservait sa dureté. la proximité avec sa fille avait quelque-chose d'apaisant.
CSS par Gaelle
Malady Malekithdóttir Reine de Svartalfheim Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 4 Membre du S.W.O.R.D.
Dans l'ombre de la louveFenris & Soraya RhaniAinsi miss Rhani voyait Helaris comme une mutante ayant quelques difficultés à contrôler ses pouvoirs ? Intéressant. Elle nota également la minimisation qu'effectuait la jeune femme et l'affection qu'elle semblait porter pour la louve-garou. Leur relation semblait être plus qu'une banale amitié.
Hélas, la fracassante arrivée de la louve-garou avait immédiatement coupé toute chance de pouvoir discuter simplement avec miss Rhani, son attitude menaçante et ses mots cinglants prenant le pas sur tout le reste. L'agent Gibbert répondit d'ailleurs très rapidement à la remarque de la louve, mentionnant Coulson :
- C'est pour cela que nous sommes venus voir miss Rhani. Nous ne désirions pas vous troubler pour des questions aussi simples.
La remarque suivante fit immédiatement tiquer Malady. La tournure de la phrase semblait indiquer qu'elle la soupçonnait d'avoir menti sur son identité de mutante - comment le savait-elle ? Dur de savoir. Cependant - et avoir confirmé cela d'un geste de tête avec Gibbert - l'elfe noire décida de ne pas maintenir l'illusion plus longtemps. - Vous êtes très perspicace miss Helaris. Alisson Cain est une création de mon choix, pour maintenir mon identité secrète le temps que celle-ci soit officialisée. Je suis Malady Malekithdóttir, reine des elfes noirs de Svartalfheim. Pour faire simple, je viens d'un royaume similaire au votre, bien qu'actuellement désolé.
Elle se tourna en direction de Soraya. - Je vous présente mes excuses pour la supercherie, mais je ne peux hélas dévoiler mon identité librement sans courir des risques inutiles.
Il lui semblait que dans le cas présent dévoiler son identité serait quelque chose de positif - la louve-garou semblait apprécier l'honnêteté. C'est d'ailleurs d'honnêteté dont elle fit preuve en leur apprenant qu'elle considérait la jeune femme comme sa fille et qu'elle n'était là que par le fruit du hasard. Au vu de leur relation, le fait qu'elle soit intervenue avait beaucoup de sens - tout comme le "fruit du hasard' n'étaient probablement qu'un désir d'être proche de sa fille.
La prochaine question, formulée comme une reproche fit de nouveau tiquer Malady qui ne put s'empêcher de penser qu'il y avait une certaine injustice dans ce que disait la louve. Néanmoins, avant qu'elle ne puisse rétorquer quelque chose, l'agent Gibbert reprit la parole.
- Hélas, nos agents ont succombé aux actions combinés des terroristes et de leur mutant. C'est une tragédie mais également un échec de notre part. Pour ce qui est des héros, ceux-ci se sont retrouvés débordés, puisque des évènements similaires ont eu lieu dans tout New-York. Et ne nous pensez pas ingrats - nous vous remercions pour vos actes lors de cette journée, qui ont sauvé de nombreuses vies.
Malady ne savait pas si c'était là le script officiel de l'agence ou une version changée par les soins de Gibbert, soit pour apaiser la louve, soit par conviction personnelle. Elle s'abstint néanmoins de commenter sur le sujet : elle n'était pas là ce jour là et n'avait qu'une vague idée de l'ampleur du massacre.
Alors qu'Helaris se blotissait non loin de miss Rhani, celle-ci leur demanda si le Shield avait d'autres questions. Il semblait à l'elfe noire que non, ainsi elle se tourna vers l'agent Gibbert qui prit la parole :
- Non, merci pour vos réponses. Nous voulons simplement vous souhaiter une bonne reconvalescence. A ce propos Miss Rhani-
Il se tourna vers Soraya, sortant lentement une carte de visite de sa poche. Malady la prit pour lui, avant de la tendre à la jeune femme, ne montrant ni hostilité ni peur pour la louve présente à côté d'elle.
- Une dénommée Lucy Orchent, philantrope, a offert de payer pour vos soins, ainsi que ce de toutes les personnes présentes sur les lieux du drame. Vous retrouverez des informations de contact qui vous permettront de vérifier que votre assurance a bien fait le nécessaire.
Avec un autre de ses sourires chaleureux, l'agent Gibbert reposa son chapeau sur sa tête, avant de s'adresser aux deux femmes :
- Et bien, nous allons y aller, à moins que vous n'ayez des questions ?
Pendant tout le temps de l'echange, Soraya ne pu qu'assister à l'attitude surprotectrice de Helaris envers elle et à bien y regarder, elle ressemblait réellement à une mère louve qui protégeait son petit, elle, en l'occurrence. Était il vraiment possible que celle qu'elle prenait depuis le début pour une mutante soit en réalité une véritable hybride? Cela expliquerai ses difficultés dans la langue et son appétit féroce, en plus des moments où elle semblait plus proche de l'animal que d'une humaine: les pertes de contrôles...
Soraya croisa le regard de sa protectrice lorsque celle-ci lui assura que le SHIELD ne la voulait pas elle. Visiblement, Helaris avait déjà un passif avec l'organisation, prononçant certains nom qui lui étaient inconnu, Sans doute d'autres agents. Qui était elle en réalité ? Elle la considérait, elle, comme sa fille. Comment ne pas être touché par ce lien que la mystérieuse Helaris avait créé ? Mais la suite laissa Soraya sans voix, lorsque l'agente Cain révéla son identité... "reine des elfes noirs de Svartalfheim" cette révélation laissa la jeune femme bouche bée. Tout basculait en ce moment dans sa petite vie. D'abord, le sorciers suprême, et a présent, elle rencontrait la reine d'une autre civilisation.
"Une reine...?"
Dit-elle d'un ton songeur, comme si elle venait de decouvrir un univers caché derrière une porte déjà entrouverte. Si l'agente Caine etait en réalité la reine d'un autre monde... qui était Helaris?
"Je... je comprends. Aucun soucis..."
Articula-elle, un peu intimidé pour le coup. Par la suite, elle appris que des attentas comme celui dont elle était rescapée avaient eu lieu à d'autres endroit et que le groupe visé avaient également des mutants dans leurs rangs. Mais que cherchaient ces gens exactement ?
Au moins, les deux agents semblaient d'accord sur le fait que Helaris avait été l'une des héroïne jour. En revanche, ce que Soraya avait apprit par la suite la laissa un instant figée par la surprise. Quelqu'un avait prit en charge ses frais d'hospitalisation? La jeune femme resta un moment partagée entre un sentiment de soulagement et une certaine appréhension. En effet, qu'attendait donc cette Lucy Orchent en échange ? Soraya secoua la tête, encore un peu abasourdie quand l'agent lui demanda si elle avait encore des questions
"Non, je vous remercie"
Dit elle doucement, avant de laisser les agents prendre conger, les saluant poliment. Une fois seul avec la louve, Soraya s'adressa a celle ci d'une voix douce, lui posant la question qui lui brûlait les lèvres et qu'elle n'avait pas oser poser en présence du SHIELD:
"Helaris, qui es tu exactement ? Je ne te repousserai pas, promis. Après tout, tu m'as sauvée, une deuxième fois"
La Louve écouta les justifications du Midgardien au béret. Ainsi, ils avaient préféré s'adresser à l'une des Midgardiennes l'ayant côtoyé de près. Un moyen détourné d'obtenir des informations sans se faire rejeter par la source. Une manœuvre intelligente, qu'il fallait impérativement tuer dans l’œuf. " Me troubler... Plutôt la certitude que je vous aurais rejeté. Non ? " Une inaccessibilité assumée, mais qui allait sans doute arriver à son terme. La Lupine ne permettrait pas que sa fille soit importunée à cause d'elle.
Le masque de la créature tomba enfin. Cette dernière admit qu'elle avait choisi un nom d'emprunt pour conserver un certain anonymat. Néanmoins, son véritable nom de manqua pas de faire tiquer le Fléau des 9 Royaumes. Svartalfheim ? Reine des Elfes noirs ? Cette Malady était loin d'être une anonyme. Les Elfes noirs avaient toujours été les ennemis d'Asgard. Cette Reine était-elle différente ? Elle évoluait aux côtés du Shield et ne devait donc pas représenter une menace pour eux. Contrairement à la Lupine.
Les agents du Shield n'étaient que des humains et les Gardiens de Midgard, débordés par le nombre d'actions conjointes ce jour-là. Une catastrophe savamment orchestrée par les agresseurs. Le Fils de Coul avait bien précisé que le Shield n'était pas tout puissant. Pourtant, ils intervenaient, à leur niveau. Soufflant du nez, Fenris se radoucit un peu à leur égard. " J'étais là. J'ai été témoins de leur martyre. Je ne laisserais pas les agresseurs s'en tirer. Aussitôt remise, je les traquerais jusqu'au dernier. " Une promesse que la Louve s'était faite. Ces misérables vermisseaux n'avaient pas tenu compte de sa mise en garde. Ils avaient poursuivi le massacre. Ils périraient donc de sa main, peu importe le temps que cela prendrait. Leurs odeurs étaient enregistrées dans sa mémoire olfactive. Ils suffiraient qu'ils soient à porter de flaire.
Fenris observa le petit manège du Midgardien dégarni, suppléer par la Reine des Elfes noirs. Une petite carte fut tendue à Soraya. Une étrangère avait offert de payer les soins dispensés par les guérisseurs. Était-ce également son cas ? Une bonne chose. Ainsi la Lupine ne créerait pas de scandale en quittant l'antre des guérisseurs. Ceci fait, les agents quittèrent la pièce. Fronçant légèrement les sourcils, la Lupine en redressa un. Plusieurs questions à l'attention de cette Reine venaient de germer dans son esprit. Se redressant, elle s'apprêta à sortir pour la rejoindre avant d'entendre la question de sa fille. S'immobilisant, Helaris se retourna vers Soraya. Il était hors de question de lui mentir. Néanmoins, sa petite loupiote tiendrait-elle sa promesse après avoir appris la vérité ? Soupirant bruyamment, le Fléau des 9 Royaumes se lança: " Fenris, Fléau des 9 Royaumes, Fer de lance d'Asgard, créée par Déesse Hela et Odin Père de Toute Chose. Je suis la Louve Géante qui a détruit Time-Square. Conçue comme une arme légendaire, j'ai anéantis des civilisations entières ennemies d'Asgard. Désormais, je suis libre de toute emprise et je protégerais ma meute coûte que coûte. " Les mots avaient été prononcés d'une seule traite, le regard neutre. Tout avait été dit, ou presque. " Mais tu peux m'appeler Helaris ou Maman Louve. Tout comme cette Reine, prononcer mon véritable nom en public pourrait s'avérer dangereux pour moi... et pour toi. Ma réputation me précède, que cela soit pour Midgard à cause de Time-Square, où les Asgardiens ayant échappé à ma vengeance. Je ne suis pas une héroïne Soraya... Je suis une superprédatrice, dangereuse, puissante, égoïste et impitoyable. Mais toi, ma fille, tu n'auras jamais rien à craindre de moi. " Un portrait peu glorieux, mais si Soraya souhaitait l'accepter telle qu'elle était vraiment, elle devait tout savoir. " Je reviens dans un instant. Nous pourrons discuter toutes les deux. " Dit-elle avant de quitter la chambre pour tenter de rattraper le duo. Ces derniers empruntaient l’ascenseur et alors que les portes allaient se refermer, la Louve glissa un de ses doigts et les rouvrit sans peine. "Deux questions, pour chacun " Dit-elle avant de s'adresser au Midgardien dégarni " Que compte faire le Shield me concernant ? Avez-vous une piste pour les agresseurs ? " Se tournant ensuite vers Malady, la Louve poursuivit. " Que pensez-vous des Asgardiens ? Qu'espérez-vous des humains ? " Laissant ensuite les agents reprendre leur route après ce bref échange, Fenris retourna auprès de Soraya. Cette dernière devait avoir eu un peu de temps pour digérer l'identité de sa maman Louve.
CSS par Gaelle
Malady Malekithdóttir Reine de Svartalfheim Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 4 Membre du S.W.O.R.D.
Dans l'ombre de la louveFenris & Soraya RhaniL'agent Gibbert s'était contenté d'un sourire poli devant la réplique de Miss Helaris. Sage décision. Il n'était pas question de contrarier la louve pour si peu, sa question étant de toute façon rhétorique : elle avait bien fait comprendre au Shield qu'elle ne coopérerait pas.
Malady aurait bien été incapable de dire si la révélation de son identité avait eu un quelconque impact sur la louve-garou. Elle ne sembla pas réagir à cette déclaration, tiquant plutôt sur celle de l'agent Gibbert. Les traquer jusqu'au dernier ? L'intention était louable, mais elle doutait que le Shield se contente de la regarder faire. L'agent à ses côtés répondit de son verbe diplomatique habituel :
- Oh, ne vous inquiétez pas. Nous travaillons déjà là-dessus.
Il lui sembla que c'était sa façon à lui de dire de ne pas se lancer dans une extermination sans vergogne, tandis qu'il donnait également l'information évidente que le Shield ne comptait pas laisser les agresseurs s'échapper comme ça. Encore une fois, bien formulé de sa part. Malady prenait des notes mentales, songeant qu'elle ne rechignerait pas à travailler avec lui pour d'autres missions.
Miss Rhani, quant à elle, sembla surprise de son annonce et encore plus du fait qu'une dénommée Lucy Orchent ait payé pour ses frais d'hôpital. Le système de santé des Etats-Unis échappait à la Reine des elfes noirs, qui soupçonnait que ce serait le cas pour un bon moment, celui-ci étant si différent de sa planète natale. Il lui faudrait se pencher dessus bientôt - peut-être même ce soir.
Leurs questions posées, Malady et Gibbert s'en allèrent. Juste derrière la porte, ils trouvèrent deux agents équipés de pistolets à impulsion électrique et leur camarade au poignet cassé un peu en retrait. Flashant immédiatement son badge, l'agent Gibbert s'employa à dés-escalader la situation tandis qu'il continuait son bonhomme de chemin en direction de l’ascenseur. Malady se contenta de les suivre, jetant tout de même des coups d’œil de temps en temps en direction de la porte de la chambre 467.
La situation promptement réglée, malgré trois agents de sécurité très remontés, le duo entra dans l'ascenseur, Gibbert s'apprêtant à faire une remarque quand l'elfe perçut des bruits de course. Elle lui fit immédiatement signe de reculer légèrement, tandis qu'elle se plaçait devant lui et les portes.
Sans surprise, la louve-garou était celle qui bloquait leur ascenseur, avec des questions pressantes. Pour sa part, le sexagénaire à ses côtés lui répondit d'un ton affable :
- A ma connaissance, rien dans l'immédiat. Et pour ce qui est des agresseurs, une enquête est en cours, mais je ne pourrais vous donner un lieu ou des identités précises.
Malady enchaina, ne laissant pas paraitre sa surprise vis-à-vis de la question : - J'aimerais pouvoir compter les Asgardiens parmi mes alliés et réparer les torts que mon peuple leur a causé. Je n'ai pas eu cette chance pour l'instant, hélas. Pour ce qui est des humains, j'espère pouvoir compter sur leur aide pour assurer la pérennité de mon espèce.
Elle resta très vague à ce sujet, ne désirant pas mettre une cible sur le dos de ses compatriotes avant même que ceux-ci ne puissent être sauvés. Apparemment satisfaite de ces réponses, la louve-garou retourna en direction de la chambre, tandis que le duo pu continuer leur trajet en ascenseur pendant lequel un silence prudent fut observé. Après une courte marche, ils rentrèrent tout deux à l'arrière du taxi qui les attendait, prenant la parole dès que les portes furent fermées.
- Et bien, les rapports ne mentaient pas sur son caractère. - Non, en effet.
- J'ai l'impression que quelque chose qu'elle vous a dit vous a chagriné lorsque nous étions dans la chambre et un peu plus tard dans l'ascenseur, je me trompe ?
- Mmm. Fit Malady, pensive. Quelque chose dans l'aisance avec laquelle elle a deviné que j'étais sous couverture et sa mention des Asgardiens et des "humains" comme si elle ne leur appartenait pas m'a troublé, en effet.
- Je l'avais également relevé, j'en ferais mention dans mon rapport. Merci pour votre précieuse aide, je n'avais que très peu envie de me faire croquer le cuissot. - Oh je suis sûre que vos talents diplomatiques l'auraient empêchée d'en arriver là.
- Vous me flattez, votre altesse.
Le duo échangea d'autres plaisanteries jusqu'à ce que l'agent Gibbert décide de piquer un roupillon. Malady observa alors le paysage, son esprit se repassant les évènements de la journée en boucle. Quelque chose lui faisait dire qu'elle serait amenée à recroiser la louve.
Accueil
