quand sa mère s'excusa, Earwen ne comprit pas vraiment pourquoi. Après tout, la jeune fille avait aussi gardé pour elle son attirance naissante pour Aerin, pensant que cela n'était pas le moment, alors que toute l'attention était monopolisée sur la recherche d'Helena.
"Tu ne pouvais pas savoir. Je ne comptait pas en parler avant de lui avoir donné la lettre et qu'elle m'ait dit oui..."
Une fois dans le dressing princier de sa mère, Earwen avait lancé un regard admiratif sur les tenues présentées sur les mannequins, jusqu'à ce que sa mère lui propose d'essayer l'une d'entre elle. Bien que celle ci lui allait a ravir, l'adolescente ne voyait que ses imperfections. "Mais pourquoi est-ce que tu te dénigres comme ça tout le temps?"
"Je ressemble a un manche a balais..."
Repliqua-elle, pour signifier a sa mère de façon imagée, ou pas, combien elle trouvait sa silhouette désespérément enfantine, malgré les formes discrètes, tout juste naissantes. "Tu es sublime ma chérie! Cette tenue te va très bien!" Mais Luthien était sa mère, qui l'enveloppait depuis toujours d'un cocon d'amour inconditionnel. Du point de vue de l'adolescente en pleine période de doute, celle ci ne pouvait pas être objective. La conversation prit fin et s'était sans doute mieux ainsi.
Une fois vêtues toutes deux avec les même uniformes dont la couleur les différenciaient, mère et fille ainsi parée arrivèrent au parc royale dont la jeune fille ne parvenait pas a apprécier la beauté tant son esprit était encore accablé par sa peine de cœur.
Quand sa maman le lui demanda, Earwen obéis et ferma les yeux avec un petit soupire, si cela pouvait lui faire plaisir... elle se laissa donc guidé et l'odeur du lieu était tout a fait caractéristique. Cela sentait les écuries?! Pendant un instant, Earwen comprit ou elle était et l'expression de tristesse sur son visage fut illuminé par un léger sourire. Depuis son enfance, elle avait toujours aimé les chevaux. "Et voilààà! Tu peux ouvrir les yeux".
"oh maman, ils sont magnifiques..."
Le chagrin était toujours présent, trahis par le tremblement de sa voix et ses yeux noisettes encore luisants, mais il se mêlait maintenant a une certaine joie. Un sentiment que la jeune fille laissa s'exprimer en sautant dans les bras de sa mère pour la serrer un instant contre elle en guise de remerciement
"Je ressemble a un manche a balais..." La tendance à l'autodénigrement de sa fille commençait à l'inquiéter. Elle avait déjà remarqué que, hormis pour ses études et ses activités sportives, Earwen avait la fâcheuse tendance à se sous-estimer. Dans un coin de sa tête, Lùthien se fit la promesse d'en parler à Aemon et peut-être à Aaron. Mais ce dernier avait encore la problématique de la disparition de sa fille en tête et Lùthien ne voulait pas que son ami se mette martel en tête. Elle ne souhaitait encore moins que sa fille mette sa vie et ses choix en l'air parce qu'elle se dénigrait. Absolument pas! Répondit Lùthien à sa fille. Chérie, tu es belle comme tout. Certains pourraient dire que l'elfe n'est pas objective puisqu'elle est la mère mais ce n'était pas que son avis. La mère de famille avait déjà surpris des bruits de couloir en train de complimenter la semi-elfe. Arrête de dire ça. je te le promets, tu es superbe!
Sur ses paroles, Lùthien guida sa fille jusqu'aux écuries royales. La surprise marcha puisqu'Earwen entraina sa mère dans un câlin auquel Lùthien ne se fit pas prier pour y répondre. Quelques instants plus tard, Lùthien s'adressa aux palefreniers: Pourriez-vous apprêter deux chevaux? Evitez d'en prendre un trop sauvage pour ma fille s'il-vous-plait. Un de ses regrets était que même si sa fille adorait les chevaux, Lùthien ne lui avait pas vraiment enseigné l'équitation. Un peu idiot quand on sait que, avec l'archerie, l'équitation faisait office de sport national. Le plus noble étant l'archerie montée. Mais il n'y avait pas réellement de centre équestre à New-York où elle s'était installée après son mariage.
Les employés de l'écurie acquiescèrent avant de se mettre au travail. Je suis consciente que tu aurais voulu apprendre l'équitation plus tôt. Je suis navrée qu'on en aie pas eu la possibilité mais j'espère que ce n'est pas trop tard. La réaction de sa fille en voyant les chevaux lui laissait supposer que non. Ne t'inquiète pas, je serais juste à côté et si tu veux qu'on s'arrête, dis le moi. Mais ne te mets pas la pression. L'équitation prend du temps à être enseigner et, de toute façon, les elfes sont plus patients que les humains. L'avantage de l'immortalité et de la jeunesse quasi éternelle dont les elfes bénéficiaient. En vivant aussi longtemps, on apprend la patience.
Quelques instants plus tard, les chevaux étaient prêts et sortis dehors. Lùthien laissa la bride du sien à un serviteur le temps d'aider sa fille à monter. Voilà, tu mets ton pied gauche dans l'étrier, tes mains bien ancrées sur la selle, des deux côtés, puis utilise ta jambe droit pour te propulser et utilise l'élan pour l'envoyer de l'autre côté. Devinant que c'était une des premières fois de la fille de la princesse sur un cheval, un serviteur était de l'autre côté paré à amortir la chute d'Earwen au cas où.Tu es prête?
"Absolument pas! Chérie, tu es belle comme tout." cette phrase, Earwen se rappelait l'avoir entendu bien souvent, chaque fois qu'elle critiquait son physique devant sa maman. Au fond, celle ci n'avait pas tort, la jeune fille savait le reconnaitre et la croyait sur certaine chose. Elle aimait son visage, ses yeux et ses longs cheveux bruns. Mais c'est sa silhouette qui lui semblait désespérément filiforme et enfantine, en tout cas, toujours trop a son gout. "Arrête de dire ça. je te le promets, tu es superbe!"
"oui, mais j'ai pas de seins..."
Ce qui n'était pas tout a fait vrais, puisque sa poitrine avait commencer a se développer durant ces derniers mois. Earwen était simplement impatiente de pouvoir remplacer ses brassières par de vrais soutien-gorge.
La conversation prit fin au moment ou la mère et la fille se dirigèrent vers les écuries, balayant rapidement les complexes de l'adolescente. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'était pas montée a cheval, ne serait-ce que le temps d'une promenade, n'ayant pas renouveler l'expérience depuis son enlèvement, par peur de ce dont elle était capable a présent. D'ailleurs, cela pourrait peut être être en projet une fois de retour sur terre, c'était du moins ce que laissait entendre sa maman.
"Je me rappel quand on faisait des promenades pendant l'été. J'aurais au moins apprit a tenir sur la selle et a prendre soin des chevaux, c'est un bon début non?"
Vint enfin le moment de monter. Lorsqu'elle était enfant, c'était toujours un adulte qui la soulevait a bout de bras pour l'installer sur le cheval et la fillette n'avait plus qu'a se positionner. Aujourd'hui, elle allait apprendre a monter par elle même et autant dire que le spectacle était cocasse, puisqu'elle du s'y reprendre a plusieurs fois, aidée tant bien que mal par le serviteur qui se retrouva plusieurs fois avec la jupe ample de la jeune fille sur la tête le temps que celle ci ne trouve enfin son équilibre. Encore une fois, elle se sentait bien empotée. "Tu es prête?"
A la question de sa mère, Earwen remit sa jupe en place qui lui était remontée jusqu'en haut des cuisse lors de ses tentative malheureuse de se mettre en selle. Presque ni vu ni connu!
La dernière fois que les Baskerville avaient emmené leur fille faire de l'équitation, cette dernière était encore une gamine. C'était avant les Années Sombres. Ils avaient passé un merveilleux été. Après, Thanos était passé par là et de quatre, elles n'étaient plus que deux. Trois si on compte les jours qu'Elena avait passé dans leur cottage après la mort de Clara. Et, forcément, même si elles tentaient de reconstruire leur vie, la joie était passée et les moments heureux en famille, également.
C'est de famille. Répondit-elle à la remarque de sa fille. Décidemment, Earwen était une vraie ado. Toutes pensées dirigées vers son physique. Et crois-moi, une grosse poitrine, c'est pas pratique.
Les deux femmes étaient presque prêtes pour leur virée dans les campagnes elfiques. Comme dit précédemment, Earwen avait déjà fait de l'équitation mais, avant, elle était trop petite pour monter à cheval toute seule. C'est donc en solitaire mais aidée par sa mère et le palefrenier de l'écurie royale qu'elle monta. Assurée que sa fille n'allait pas dégringolée au prochain mouvement de hanche ou lors d'un galop, Lùthien monta sur son propre cheval en demandant à Earwen si elle était prête.
Bon allons-y! Je vais te montrer des coins sympas. Elle ne fit aucun commentaire à la remise en place de jupon. Sachant que sa fille n'allait peut-être pas savoir la suivre si elle partait directement au galop - et vu son état aussi - Lùthien donna un léger coup de talon à son cheval qui partit au trot.
La balade se passa bien et elles arrivèrent au sommet d'une colline donnant une vue sublime sur la vallée. Décidemment, ça n'a pas changé. Il fallait aussi dire que vu le culte que les elfes portait à la nature, ils étaient - en grande partie - anti modification si jamais cela portait nuisance à cette dernière. Réflexion faite, j'aurais mieux fait d'emporter de quoi boire. Mais je pense qu'il y a une rivière pas loin. Dans un monde prêtant une grande attention à tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la nature, cette dernière ne souffrait d'aucune souillure. Les habitants pouvaient donc boire directement l'eau des cours d'eau et des lacs sans crainte de s'empoisonner. Petite pause?
Regardant d'un air morose son buste encore trop plat selon elle, Earwen fit part de son insatisfaction, s'étant bien trop souvent comparée a ses camarades qui commençaient a avoir un peu de poitrine, réalisant qu'elle avait du retard a ce niveau la, même si il n'y avait rien d'alarmant, c'était juste la nature qui prenait son temps avec elle. Mais il est bien connu que les ados voulaient tout tout de suite et la jeune fille n'échappait pas a la règle:
"Toi au moins tu peux mettre des soutiens gorges... et toutes les filles en ont sauf moi."
Focalisée sur le négatif, la jeune fille ne se rendait pas compte qu'elle avait un avantage de taille par rapport a beaucoup, a savoir, très peu d'acné et pas encore de règles. "Et crois-moi, une grosse poitrine, c'est pas pratique."
"Je tiens pas a en avoir une grosse... juste... moyenne? Comme ca."
En disant cela, elle posa ses mains sur son buste en les arrondissant pour mimer une poitrine de taille raisonnable, juste pour faire comprendre a sa maman sa crainte de rester dans la catégorie "planche a pain"
Une fois passé ce moment confidence de complexes, il fut bien vite laisser de coté au profit d'une balade a cheval, faisant découvrir a la jeune fille la beauté des paysage du monde dont elle était l'héritière.
Les chevaux marchaient tranquillement au pas et Earwen oublia bien vite ses tracas pour profiter de la balade. Même sa peine de cœur lui semblait moins douloureuse devant l'étendue de la nature qu'elle avait en face d'elle. Depuis le haut d'une colline, elle admira la vue, regrettant de ne pas avoir sur elle de quoi prendre une photo. "Décidemment, ça n'a pas changé." Quittant un instant sa contemplation pour regarder sa mère, Earwen s'imagina un instant a la place de celle ci, plusieurs années en arrière.
"Tu venais souvent ici?"
Demanda-elle, curieuse d'en savoir d'avantage sur la jeunesse dorée de sa maman. En y repensant, Earwen se rendait compte qu'elle n'avait jamais vraiment envisager que sa mère qu'elle admirait tant avait pu avoir une vie avant elle. Et pourtant, elle en découvrait un aperçut aujourd'hui même. "Réflexion faite, j'aurais mieux fait d'emporter de quoi boire. Mais je pense qu'il y a une rivière pas loin." Earwen regarda sa maman d'un air perplexe. Boire directement a la rivière... encore une preuve que le monde ou elles se trouvaient était très différents de la Terre qui l'avait vu naitre, ou boire de l'eau dans une rivière était quelque chose de marginale. Ici, c'était normal. "Petite pause?"
"Oui, j'ai un peu soif justement"
Répondit la jeune fille, prête a franchir le pas. Quitte a découvrir le monde de ses ancêtres, autant se plonger jusqu'au bout dans leurs culture et s'en imprégner, d'autant plus si elle était un jour amené a régner sur ce même monde... plus tard. Cette perspective lui faisait peur pour le moment. Chaque choses en son temps.
On en reparlera quand tu auras l'armature enfoncée dans la peau. Les soutiens gorges étaient peut-être plus pratiques que les corsets mais quand ils bougeaient, c'était pas pratique. Merci à l'inventeur des brassières de sport. C'était ce qu'elle portait le plus souvent. Vu son métier autant être plus pratique qu'esthétique. Enfin. Arrête de t'auto-flageller! J'vous jure! Une vraie ado! Tu es très bien comme tu es! Et pour ce qui est de ton tour de poitrine...Dit-elle en réponse à la dernière réplique de sa fille, C'est normal! Déjà de Un. Comme j'ai dit: les femmes de notre famille - de mon côté en tout cas, du côté de ton père: je ne sais pas - n'ont pas été gâtées de ce côté là. Et de Deux. Tu n'es pas encore pubère. Crois-moi, ça viendra après tes premières règles. Dans la moyenne humaine, on pouvait dire qu'Earwen avait du retour. Elle avait plus de 13 ans et n'avait toujours pas saigné. Cependant, Lùthien avait mis ça sur le compte de sa moitié elfique. Elle espérait, bien sur, que sa fille les aie - au cas-où elle voudrait faire sa propre famille - mais pensait que ça finirait bien par arriver un jour. Toujours pas de signe de ce côté? Elle avait plus ou moins expliqué comment ça se passait au début: nausée, sautes d'humeur... Mais, en ce moment, à part que sa fille était incroyablement négative, Lùthien ne saurait dire.
Finalement, elles finirent pas aller jusqu'au bout du projet: balade à cheval. Lùthien prit plaisir à montrer les lieux qui avaient bercés son enfance. Plutôt oui. Parfois seule, parfois accompagnée. Souvent avec ta tante... Du temps où elles s'entendaient bien. Maintenant, devenant une sorte de Loki Rule 63, Kementari avait hyper mal pris son déménagement sur Terre et son mariage. A ce niveau, Lùthien s'estimait heureuse que sa cadette ne soit toujours pas venue lui prendre la tête. A part lors de leur arrivée... Tellement soupe-au-lait que même Clint avait flairé de quel genre de personne il s'agissait. Et bien que la blonde préférerait se tirer une balle (ou une flèche, si on veut du local) dans le pied que de le reconnaitre: le comportement de sa sœur la peinait. Rassure-moi, elle n'est pas venue vous chercher des noises à toi et à ton frère? Vu le contrôle, tout relatif, de sa fille sur son élément, Lùthien espérait que non. Etant donné qu'elle n'avait pas encore vu une Kementari volante... Mais sait-on jamais. Si jamais elle vient t'embêter, n'hésites pas à me le dire. C'est peut-être votre tante mais elle n'a pas à mal te parler.
Souriant à l'acceptation de sa fille, Lùthien dirigea son cheval vers la source. Planquée entre différents bosquets, un peu en hauteur et sortant entre trois gros rochers, cette dernière s'écoulait tranquillement dans la rivière en dessous en une cascade.
La princesse elfe descendit de cheval avant d'attacher la bride de ce dernier à la branche d'un arbre et présenta sa main pour aider Earwen à descendre tout en immobilisant le cheval de cette dernière.
"On en reparlera quand tu auras l'armature enfoncée dans la peau." Dotée d'une oreille assez sélective sur ce sujet en particulier, Earwen ne releva pas les dires de sa mère qui semblait pourtant parler par expérience. Elle trouvait les soutiens gorges très beaux et rêvait toujours de pouvoir en porter, peu importe le confort, ou l'inconfort ici, en l'occurrence.
Sa maman tenta ensuite de la rassurer sur son physique, durement jugé par sa petite cervelle d'adolescente. "Tu n'es pas encore pubère. Crois-moi, ça viendra après tes premières règles." En parlant de ca..."Toujours pas de signe de ce côté?" La jeune fille secoua négativement la tête. Toujours rien non plus. Une chance par certain coté, une inquiétude de l'autre: les jeunes filles de son âge étaient déjà familière du phénomène. Elle avait 16 ans et comme la nature prenait visiblement son temps avec elle, il en était de même avec les règles.
"Pour le moment j'ai juste des boutons dégueu sur la figure"
Alors que la balade allait bon train et que la jeune fille avait laisser de coté ses complexes pour profiter du grand air et du paysage, elle se prit d'envie d'en savoir plus sur la jeunesse de sa maman, ne pouvant s'empêcher de l'imaginer ici même, dans la tenue qu'elle portait actuellement, en compagnie de sa tante... en revoyant la mine antipathique de la dame en question, Earwen avait du mal a imaginer celle ci et sa mère unie dans ce même lieux, comme deux sœurs complices.
"Elle était gentille a cette époque la j'imagine?"
Demanda-elle, oubliant un peu de réfléchir avant de parler. Sa tante n'était pas méchante, peut être simplement aigrit, mais ne l'ayant connu que sous ce jour peu flatteur, il était bien compliqué pour l'adolescente de l'imaginer autrement.
"Pourquoi elle est devenu aussi... froide?"
Earwen avait marqué un temps d'hésitation, ne sachant pas comment décrire l'attitude de la princesse sans être blessante a son égare. "froide" lui avait parut être le plus approprié. "Rassure-moi, elle n'est pas venue vous chercher des noises à toi et à ton frère? "
"Non, en fait, elle nous a même pas adresser la parole. C'est comme si elle voulait oublier qu'on existe, enfin, pour Cirth, je sais pas, mais moi en tout cas elle m'a même pas calculé."
Sa maman lui demanda d'en parler si elle avait un problème avec la tante tant dépréciée et Earwen hocha la tête:
"Promis, je viendrais t'en parler."
Répondit-elle avec un petit sourire qu'elle semblait avoir retrouvé. La balade lui faisait du bien, c'était indéniable. C'était ce dont elle avait besoin a cet instant et c'était bien mieux que de rester a pleurer seule dans sa chambre.
Etant maintenant prête a étancher sa soif, Earwen s'agrippa a la main de sa maman, essayant tant bien que mal de descendre de cheval sans se casser la figure et sans coincer sa large jupe dans l'une des brides. Il ne manquait plus qu'elle se retrouve les quatre fer en l'air dans l'herbe avec la culotte a découvert! Pas d'incident ici et c'est avec une dignité toute relative que la jeune fille mit pied a terre pour suivre sa mère vers la source. L'eau qui s'écoulait semblait fraiche et limpide, donnant envie d'en boire une gorgée... ou même plusieurs, tant elle avait soif a cet instant! @Moira Lùthien Baskerville
Haaa! L'acnée avant puberté...Cela Lùthien a eu la chance de ne pas connaître. Il fallait bien des avantages à être elfe non? Earwen, de toute évidence, avait hérité d'une grande partie du patrimoine de son père humain. Mais ce n'était un problème. Bien au contraire, Lùthien était ravie que ses enfants ressemblent à Aemon. Ils étaient le symbole de leur amour. Amour qui n'a pas fait l'unanimité.
Kementari, la petite sœur de Lùthien, arriva, d'ailleurs, dans la conversation. Si les deux sœurs s'entendaient à merveilles quand elles étaient plus jeunes, ce temps semblait désormais révolu. Surprenant de l'apprendre? Dit-elle. Bien loin de gronder Earwen pour le manque de respect vis-à-vis de sa tante, Lùthien eu envie de lui donner raison. L'elfe avait toujours appris à ses enfants que le respect était un concept qui allait dans les deux sens, quelque soit l'âge. Kementari ne faisant aucun effort, Lùthien n'allait pas s'échiner à harceler sa progéniture à respecter quelqu'un qui ne le faisait pas.
Elle soupira à la question. Mon mariage. Enfin...Notre mariage à ton père et à moi. Répondit-elle. Cela n'allait pas arranger le point de vue de son aînée sur Kementari mais Lùthien ne voyait aucun intérêt de mentir. Ta...Tante, si on peut l'appeler ainsi, n'a jamais accepté que je parte. Elle et moi avions été très proches. Quand je suis partie m'installer sur Terre pour me marier, elle n'a jamais pu l'accepter. Je sais que ton oncle a tenté de l'aider à passer par autre chose mais quand Kementari a une fixette, personne ne peut la soigner. Ouais, depuis le mariage de son aînée, Kementari soutenait mordicus que l'aînée des princesses royales les avait abandonnés. Enfin, plutôt, l'avait abandonnée. Je dois t'avouer que j'aurais aimé ne jamais connaitre ce côté là de sa personnalité. Jalouse, butée et possessive... Lùthien voulait bien croire que son union avec Aemon Baskerville a été une suprise mais elle eu espéré que sa famille aurait été heureuse pour elle. Lenwë ne l'avait pas déçue. Peiné, bien sur, qu'elle quitte le foyer mais il savait que c'était son choix. Prit en son âme et conscience. Son père avait été surpris. D'abord, Lùthien eu peur qu'il soit contre et contrarie son départ mais, à son grand étonnement, et après avoir murement réfléchi, il avait accepté. Maintenant, pour leur relation, ce mariage avait été un coup de pouce plus que bienvenue. Maintenant, il voyait ENFIN la fille avant la princesse et un de ses sujets. Seule Kementari avait été déçue.
Malheureusement, ça, ça dépendait du point de vue, je m'y attendais. C'est peut-être pas plus mal? A moins que toi ou ton frère ayez un problème avec ça? Kementari était une vraie gamine. Pensait-elle qu'en ignorant les enfants de sa sœur, elle effacerait son mariage et la vie qu'elle menait sur Midgard? Grand bien lui fasse! Du moment qu'elle ne faisait rien pour mener une vie infernale à ses enfants, elle se foutait bien de ce que faisait cette petite princesse. D'ailleurs, elle ne se priva pas pour demander à sa fille de lui faire savoir si Kementari les embêtait.
Elles arrivèrent à la source. Lùthien descendit de cheval tout en prenant garde à ce que sa fille arrive à descendre du sien. Une fois fait, fille et mère s'approchèrent. Enjambant le ruisseau qui s'écoulait de la source, Lùthien sorti une gourde de ses jupons pour la remplir d'eau. Une fois fait, elle prit une bonne gorgée avant de tendre le récipient à sa fille.
Une fois que tu auras fini...J'aurais...Quelque chose à te dire. Après tout, il faudra bien révéler la vérité un jour.
En voyant la réaction de sa maman, Earwen fut soulagée de ne pas s'être attirée de réprimande en critiquant sa tante. Elle lui donnait même raison! Cela dit, la jeune fille se sentait tout de même un peu honteuse de juger Kementari sans la connaitre, même si sa mère lui donnait raison.
Enfin, alors qu'elle craignait sa question indiscrète, la réponse vint naturellement. Le mariage, et le sentiment d'abandon de la cadette. Celle ci était-elle possessive envers son ainée? De ce que racontait sa maman, cela semblait être le cas.
"Elle était... jalouse de papa?"
Avec plus ou moins de maladresse, Earwen avait analyser la situation pour en tirer cette conclusion plutôt hâtive. "Je dois t'avouer que j'aurais aimé ne jamais connaitre ce côté là de sa personnalité."
"Elle était gentille avant?"
Encore une fois, la question pouvait sembler maladroite, mais elle montrait que la jeune fille voulait s'intéresser a sa famille maternelle, même si cela voulait dire tenter de comprendre sa tante aigrie. "Malheureusement, je m'y attendais. C'est peut-être pas plus mal? A moins que toi ou ton frère ayez un problème avec ça?"
"Non, enfin... Cirth je sais pas, on en a pas encore parler, mais moi je n'ai aucun problème"
Vint le moment de boire a la source. L'eau fraiche et claire lui donnait envie et elle regarda sa maman remplir la gourde avant de s'en emparer pour prendre une gorgée lorsqu'elle lui fut tendue. Celle ci lui sembla être la meilleure eau qu'elle n'ait jamais gouté dans sa vie. Rien a voire avec l'eau du robinet de Staten Island!
"Elle est trop bonne!"
"Une fois que tu auras fini...J'aurais...Quelque chose à te dire." Earwen prit cette fois ci plusieurs gorgée d'affilée afin d'étancher sa soif avant de rendre la gourde a sa mère, regardant celle ci d'un air a la fois curieux et un peu inquiet:
La retenue et le contrôle des émotions étaient des caractéristiques d'elfe. Kementari était un cas à part. Cela n'aurait pas dérangé Lùthien - elle aimait sa sœur quoiqu'on en dise - si, seulement, cela n'était pas dirigé contre elle.
Kementari avait bien fait sentir, subtilement et non, que le mariage de son aînée n'avait jamais eu sa bénédiction. Pas que Lùthien s'en serait formalisée mais, justement, la cadette des princesses ne le supportait pas. L'aînée des sœurs n'avait jamais réalisé à quel point Kementari était nombriliste et prompt aux crises quand les choses ne se passaient pas comme, elle, elle le voulait. Elle ne s'en était jamais rendue compte avant qu'il ne soit trop tard.
Et ça avait marqué une rupture. Lùthien n'avait jamais supporté les gamins capricieux et pourris gâtés. Elle avait d'ailleurs éduqué ses propres enfants dans ce sens. Le monde ne tournait pas autour d'eux et il fallait l'accepter.
Quand sa fille lui demanda si Kementari avait été jalouse de Aemon, Lùthien soupira et: j'aurais aimé te dire non mais...En fait, la réponse est oui! dit-elle avec un ton qui montrait sa déception. Comme déjà mentionné, elle n'aurait jamais imaginé que sa propre sœur était possessive à ce point. Au point d'empêcher ses proches de vivre une vie dans laquelle elle aurait eu un rôle secondaire. Quoique...Kementari restait de sa famille. Si elle n'avait pas été aussi casse-pieds, Lùthien l'aurait laissée rester. Mais entre sa nouvelle vie, son mari et ses enfants, l'elfe avait fait un choix. Un choix dans lequel si Kementari ne revoyait pas son comportement (de merde, comme diraient les terriens), son aînée n'aurait aucun remord à la laisser de côté. Depuis lors, c'est à peine si Lùthien avait donné des nouvelles. Lenwë et leur père avaient été plus chanceux mais, même si ils avaient eu des réserves, ils avaient eu au moins la décence de la laisser faire.
Donc si Kementari avait eu des nouvelles de Lùthien, ce n'était que par l'entremise indirecte - vu que les messages ne s'adressaient pas à elle - du reste de la famille. Elle devait comprendre que son comportement était inacceptable et qu'elle n'aurait que le silence en réponse.
Oui. Elle l'était. Pesant ses mots, elle décida à dire ce qu'elle pensait vraiment. Elle l'est tant que les choses vont dans son sens. Ma rencontre avec ton père et ma romance avec lui ne l'étaient pas. Elle poursuivit: Les unions d'elfes avec d'autres "races" dit-elle avec un signe de guillemets sont rares. Rares mais pas impossibles. Les elfes tombent rarement réellement amoureux plus d'une fois... C'est juste tombé sur moi et je ne m'en suis jamais plainte. Aemon et elle avaient eu des désaccords. Oui. Mais c'était le cas de tout les couples. Même après le mariage, qui avait été du rapide, ils avaient du s'apprivoiser. Et ils le font encore. Mais ce sont les aventures de la vie de couple marié.
Bref. Je sais c'est compliqué. Mais ne fait pas attention à elle. Elle finira par se lasser. Mais promets-moi de venir m'en parler si elle fait quelque chose qui te dérange. Toi ou ton frère, je lui dirais aussi. Elle sourit en apprenant que Kementari n'avait pas poussé la blague jusqu'à s'attaquer, verbalement ou physiquement, à ses enfants. Elle espérait qu'il en reste ainsi même si la seconde princesse se contente de ne pas leur adresser la parole.
Si elle pensait la peiner avec ça, elle était encore plus sotte que prévu...
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Plus tard, Lùthien sourit en voyant sa fille se régaler de l'eau pure d'Alfheim. Elle fini par l'informer qu'elle avait quelque chose à lui dire. Elle observa, calmement, sa fille étanchée sa soif avant de lui demander ce qu'il y avait.
Lùthien tenta de formuler sa phrase dans sa tête avant d'abandonner. Bon. Il n'y a pas réellement de bonne façon de dire cela alors autant ne pas tourner autour du pot. Elle prit quelques secondes.
Posant une de ses mains sur son ventre, elle dit:Ton frère et toi, vous allez avoir un petit frère ou une petite sœur.
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