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 [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent

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MessageSujet: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyJeu 26 Mai 2022 - 21:57



L'INSTANT OÙ LES DESTINS S'ENTREMÊLENT
28/08/2024 AVEC RAVEN DARKHOLME (& CHARLES XAVIER)


« Une rencontre n'est jamais le fruit du hasard, il est simplement l'oeuvre de la destinée de chacun. » (Philippe Chavanis)



En cette fin d’après-midi, alors que le soleil était encore haut et brillant dans le ciel, les éclats de rire des enfants commencèrent à emplir le petit parc traversant le quartier résidentiel dans lequel se trouvait sa demeure. Derrière les barrières encadrant ce charmant coin de verdure sillonné par un chemin pavé, l’on pouvait entendre leurs voix agitées et le bruit de leurs pas courant à vive allure pour atteindre l’aire de jeux disposée dans un grand carré de sable entouré par des bancs en fer forgé : un tourniquet, des toboggans et un parcours à escalader leur était offert, constituant le paradis des têtes juvéniles hurlant, riant, se chamaillant et se courant après avec une énergie grandement enviée par les adultes. Les parents, d’ailleurs, s’installèrent sur les bancs à proximité pendant que les enfants se répartissaient dans l’aire de jeux comme une véritable fourmilière déchaînée, sans remarquer l’homme qui, non loin, était appuyé contre un grand arbre qui le protégeait de son ombre : sa capuche noire remontée sur ses cheveux sombres attachés en chignon à l’arrière de son crâne, il observait une petite tête blonde qui marchait tristement le long des jeux, à l’écart des autres enfants. Haute comme trois pommes, d’une peau blanche et d’une chevelure dorée flottant sur ses épaules, elle balançait ses bras d’avant en arrière tout en gardant le menton baissé vers ses sandales roses, arborant une mine de chagrin qui fut comme un coup de poignard dans le coeur de Morbius. C’était bien la première fois qu’il voyait sa fille avec une mine aussi affligée… D’ordinaire, Roxianne était une véritable pile électrique, un moulin à paroles qui ne cesse jamais de s’agiter dans tous les sens en posant mille questions par secondes, épuisant la pauvre madame Johnson qui n’avait jamais osé dire qu’elle était épuisante. Mais en cet instant, la petite fille semblait errer au milieu des autres enfants sans savoir quoi faire, perdue dans ses pensées, la bouche triste et les yeux brumeux. Son père lui manquait. Et elle lui manquait aussi. Atrocement. Mais affronter son chagrin, surtout de loin, dans l’ombre qui le dissimulait, était bien terrible. Adopter cette petite fille avait été, indubitablement, la plus belle et la plus grande aventure de toute sa vie. Elle était presque tombée du ciel, non pas déposée par une cigogne mais par les rouages orchestrant les rencontres décisives du destin : il n’était pas son père au regard de la biologie, mais Roxianne avait été attendue, accueillie et chérie. Et peu à peu, il était devenu son repère, tout comme elle était devenue le sien.
ㅤㅤAlors, observer la tristesse de sa fille lui provoquait une douleur sourde qui le fit frissonner de froid, alors que sa gorge se serrait de chagrin. Il se sentait impuissant, démuni, et à la fois coupable. Il avait envie de franchir la distance qui les séparait, de la prendre dans ses bras, de lui dire combien il était désolé et combien il l’aimait mais… Qu’est-ce qu’elle devait penser de lui, à présent ? Cette simple pensée le fit de nouveau frissonner — ou trembler, et il avait dégluti avec difficulté en baissant les yeux à son tour, essayant de rester calme malgré ses pensées désordonnées. Il avait envie de lui parler et de la prendre contre lui mais il ne pouvait pas… Pas maintenant. Pas devant autant de personnes susceptibles de le reconnaître.

Les rires des enfants continuaient de résonner au milieu des promeneurs et des coureurs, or, au milieu de ce vacarme, rien n’était plus sonore que le silence qui tordait son coeur ; il n’entendait pas la voix de sa fille. Elle ne marchait plus sous le soleil jaloux de ses cheveux, mais elle était retournée s’asseoir sur le banc auprès d’Odette, qui lui tendait quelque chose à manger, ce qui lui avait arraché un précieux sourire aussi éphémère qu’une étoile filante. Quand Roxianne avait souri, Michael avait souri à son tour sans même s’en rendre compte. Elle lui manquait. Tellement. Il sentit que son estomac était noué, que son coeur était au bord de l’implosion et que ses yeux menaçaient dangereusement de céder aux vagues impétueuses qui obscurcissaient parfois sa vue, alors il avait pressé ses lèvres l’une contre l’autre en reniflant discrètement, s’attardant quelques frêles secondes pour graver ces précieuses images dans sa mémoire, retenant ces bribes de vie volées dans l’écrin de ses souvenirs. Il était temps de partir.
ㅤㅤEnfouissant ses mains dans les poches de son sweat noir, Morbius avait fait quelques pas dans l’herbe verte, longeant soigneusement les arbres qui le protégeaient du soleil, jusqu’à ce qu’une odeur ne vienne corrompre ses pensées. Cette odeur. Une veine apparut dans son cou, palpitante et furieuse comme si elle avait été réveillée par les effluves alléchants s’étant faufilés jusqu’à elle. Dans ses poches, ses mains s’étaient crispées tandis qu’il avait fermé les yeux en inspirant et expirant, essayant de résister à la tentation. Immobile, il avait balancé sa nuque de gauche à droite mais la faim le tiraillait… Il ne s’était pas nourri depuis la veille mais, pour sa fille, il essayait de résister. Il le fallait. Mais la créature vorace se cachant sous ses traits ne pouvait résister, elle… Bien rapidement, le médecin s’était retrouvé non loin d’une jeune femme blonde qui saignait, sous l’ombre d’un arbre qui lui servait d’appui. Les dents serrées, il l’avait discrètement détaillé du regard, se disant que son sang avait une odeur particulièrement alléchante, avant que ses yeux ne remarquent la tendre rondeur de son ventre portant la vie. Hors de question. Profitant du fait qu’elle ne l’avait pas encore vu, Morbius avait remonté ses mains auprès de son visage en fermant les yeux, se persuadant mentalement de rebrousser chemin et de trouver une autre proie. Il ne pouvait pas s’en prendre à quelqu’un dans le parc où sa propre fille aimait venir jouer — encore moins une femme enceinte. Mais, poussé par une impulsion inexplicable, il s’était tout de même avancé vers elle en gardant sa capuche rabattue sur son front pour dissimuler son visage, ne voulant pas qu’elle puisse le reconnaître :
« Est-ce que tout va bien, madame ? Vous êtes blessée ? »
Gardant la tête baissée, il attendait qu’elle le rassure sur son état pour pouvoir partir, voulant juste s’assurer qu’elle n’avait pas besoin d’aide avant de déguerpir, craignant que quelqu’un ne le remarque…



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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyVen 27 Mai 2022 - 16:02





L'instant où les destins s'entremêlent

- Raven Darkhölme — Michaël Morbius -


WEDNESDAY BLOODY WEDNESDAY

Staten Island.

Ma rencontre la veille au soir avec la jeune suissesse m’avait légèrement perturbée. Et j’avais préférée ne pas rentrer au manoir et rester dormir sur place. J’avais loué une chambre dans une hôtel, tant pis à nouveau pour les rumeurs si jamais quelqu’un se rendait compte que je ne dormais pas sur place. Je ne savais pas ce qui était le pire, penser que j’avais un amant potentiellement le père de mes enfants, ou bien la triste réalité ? Quitte à choisir, si je pouvais je préférais ne pas leur faire pitié.

Peu d’élèves étaient présents l’été, seul ceux n’ayant plus de familles ou d’autre maison, comme Jean, Scott ou Diablo, et seuls eux m’avaient vu avec mon ventre arrondi.

Les rumeurs allaient aller de bon train le jour de la rentrée. J’appréhendais déjà ce moment. Peut-être était-ce aussi pour cela que j’avais décidé de ne pas rentrer hier soir. Je pouvais encore profiter un peu de ce calme et de vivre ma vie comme je le voulais sans avoir à me demander « Mais que vont penser les élèves ? ». Oh oui je les entendais déjà. « Miss Darkhölme est enceinte ! A votre avis c’est qui le père ? Moi je parie 100$ sur Peter Quill ! Et moi 200$ sur le professeur McCoy ! ». Rien que d’y penser j’avais des frissons qui me parcouraient le corps. Si seulement j’avais la réponse à cette fameuse question « Qui est le père ? ». Au stade de la grossesse je devais très certainement pouvoir savoir mais …. Je m’y refusais. Peut-être avais-je trop peur du résultat … Et que … rester dans l’ignorance était mieux et surtout plus facile que d’affronter la réalité.

C’était donc la tête encore farcie de toutes sortes de questions sans réponses que j’avais pris un train pour Staten Island. Un peu de changement et un air nouveau me ferait du bien, je n’avais pas envie de rester dans le tumulte de N-Y.

A la sortie de la gare, je m’étais laisser aller là où me portait mes pieds à travers la ville sans forcément chercher à me repérer sur un plan ou sur une carte. Mes pérégrinations m’avaient alors portées jusqu’à un parc avec une belle aire de jeux pour les enfants, j’étais restée un instant à observer les petites têtes blondes jouer. Enchainant saut dans le bac à cailloux, châteaux de sable, tour de tobogan, balançoire tourniquet. Toute cette effervescence, cette concentration de petits êtres humains me donnait mal à la tête, et surtout avait le don de me tordre le ventre. Jamais je ne serai prête pour cela dans quelques mois. C’était impossible. Je n’y arriverai pas. Je n’étais pas faite pour être mère.

A nouveau mes angoisses m’assaillaient et je commençais à me sentir mal. J’entrepris alors de quitter le brouhaha des bambins pour m’isoler un peu plus. Je faisais une petite crise de panique. D’avoir été confrontée de la sorte à la vie et des enfants me perturbaient grandement, et alors que je m’éloignais à grandes enjambées des gnomes vers une autre partie du parc, je ne vis pas la racine dépassant sur le côté du chemin que j’empruntais.

Et sans que je ne m’en rendre compte, et contrairement à mon habitude, je finis par m’étaler par terre de tout mon long sur mon ventre.

Un nouveau vent de panique m’agita. Les bébés !!!! Et si je leur avais fait mal en tombant ?! Complètement préoccupée par la santé de mes enfants je ne sentis même pas le tesson de bouteille qui était rentré dans mon bras, je n’avais qu’une seule préoccupation, est-ce que la chute avait fait mal à mes enfants ?

M’écartant du chemin pour venir prendre appui contre un arbre, je posais une main sur mon ventre comme si je cherchais désespérément un signe, le moindre élément qui pourrait me confirmer qu’ils allaient bien. Refuser d’avoir un suivi médical en raison de mes … particularités n’aidait absolument pas à me calmer.

Les deux mains posées sur mon ventre, je ne sentis pas le sang couler le long de mon bras, tachant ma chemise à carreau dans les tons bleu, ouverte sur un débardeur près du corps et décoltée en rond de couleur bleue lui aussi.

- Je suis désolée je vous …

Je m’adressais verbalement à mes jumeaux. Ma tête se redressa subitement, en entendant quelqu’un s’adresser à moi. C’était terrible, mes enfants, même sans encore être nés me rendaient faibles et me faisaient perdre tous mes reflexes.

- Je …

Mes sourcils se froncèrent en apercevant un homme vêtu d’un sweet sombre à capuche était proche de moi et s’inquiétait de ma santé.

- Oui je crois que je vais bien.

Dis-je en remettant une mèche en place derrière mes oreilles. Et ce fut dans le mouvement, qu’une douleur me traversa enfin finalement le bras. Un tesson de bouteille était encore là. Je saignais, et ce sang, coulait le long de mon bras pour venir finir sur ma main, main qui venait de se porter à mon visage laissant une trainée rouge sur ma joue et dans mes cheveux blonds.

- Merde.


Je lâchais un juron ainsi qu’un petit gémissement de douleur sur le moment. Il n’y avait vraiment pas à dire, ces maudits bébés me perturbaient plus que de raisons, et me mettaient en danger.

- Je crois que …

Mes yeux passèrent alors de mon bras à l’inconnu, et ces derniers s’écarquillèrent légèrement …

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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyVen 27 Mai 2022 - 22:25



L'INSTANT OÙ LES DESTINS S'ENTREMÊLENT
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« Une rencontre n'est jamais le fruit du hasard, il est simplement l'oeuvre de la destinée de chacun. » (Philippe Chavanis)



Inévitablement, en se tenant aussi proche de la jeune femme aux cheveux dorés, les yeux du vampire étaient attirés par l’alléchant éclat vermeil qui dégoulinait de son bras meurtri, perforé par un éclat de verre ayant profondément entaillé la chair de celui-ci. Mais il se faisait violence et essayait du mieux qu’il le pouvait de l’ignorer, se focalisant sur autre chose pour ne pas céder à la tentation de s’en abreuver, son regard s’éparpillant sur son ventre arrondi (qui était une très bonne raison de résister) et sur l’herbe verte qui s’étalait sous leurs pieds. Sans compter que Roxianne était juste à côté. Mais cette odeur… Elle venait chatouiller ses narines, détraquant un peu l’ordre de ses pensées, qu’il essayait de maintenir sous cloche. Il ne fallait pas qu’il perde le contrôle, pas comme ça et pas maintenant.
ㅤㅤIl entendit le sursaut de l’inconnue et, pour ne pas l’effrayer davantage, car les battements affolés de son coeur faisaient pulser le sang de ses veines si délicieusement visibles dans son cou, l’homme à la capuche sombre avait lentement relevé ses deux mains au niveau de son visage encore dissimulé, comme pour lui signifier silencieusement qu’il ne lui voulait aucun mal. Parce qu’il ne lui voulait réellement aucun mal, bien que son appétit tenait intérieurement un tout autre discours.
« Désolé, je ne voulais pas vous effrayer. »
Prenant une fine inspiration, Michael avait tourné son visage de l’autre côté en fermant les yeux quelques secondes, sentant ses dents s’allonger dangereusement derrière ses lèvres closes… Qui gardaient encore le secret de sa monstruosité. Un grognement, presque inaudible, avait fait tremblé sa gorge avant que le monstre assoiffé et affamé ne s’efface, lui permettant de reprendre le contrôle pour un temps indéterminé. Cette rencontre était presque le signe d’une victoire, dans le fond ; il arrivait à se contrôler, il l’avait appris en un mois à dompter la soif qui le transformait en assassin. Ce n’était pas encore parfait et il lui fallait fournir des efforts considérables pour se maintenir mais… Il y arrivait, petit à petit.
ㅤㅤRevenant à la jeune femme qui venait de réaliser qu’elle était blessée, Morbius avait dégluti avant de tendre délicatement l’une de ses mains pour saisir son bras avec douceur afin qu’il puisse l’examiner, lui disant alors d’une voix concentrée :
« Je suis médecin, laissez-moi regarder… »
Mais il n’eut guère le temps d’observer la plaie car ses yeux croisèrent ceux de la demoiselle qui le fixait avec des paupières écarquillées, lui laissant croire un bref instant qu’elle l’avait reconnu… Elle n’avait peut-être pas reconnu le monstre ou l’éminent scientifique mais, il était fort probable qu’elle ait reconnu le criminel hautement recherché. Relâchant subitement son bras, il s’était reculé et hissé sur ses jambes en disant avec urgence, comme s’il cherchait à justifier un crime qu’il n’avait pas commis :
« Je ne vais pas vous faire de mal. Mais vous devriez voir un médecin… Je crois que vous avez besoin de points de suture. »
Il s'attendait à ce qu'elle hurle et l'accable de reproches (et avec raison) mais, le médecin en lui ne pouvait s'empêcher d'exercer ce pourquoi il avait dédié sa vie : aider les autres, malgré tout.



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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptySam 28 Mai 2022 - 23:07



L'instant où les destins s'entremêlent

- Raven Darkhölme — Michaël Morbius -


WEDNESDAY BLOODY WEDNESDAY

Mes yeux s’écarquillèrent légèrement car je ne pensais pas avoir reconnu le visage du célèbre Docteur Morbius, mais bel et bien parce que je ne pensais pas saigner autant. Comment avais-je pus faire pour ne rien ressentir en tombant sur un tesson de bouteille ! Raven vraiment ! C’était inconscient ! Mon sang coulait le long de mon bras et allait surement finir par tomber par terre. Et alors là, tout serait perdu. Mon sang en liberté dans la nature, et si jamais le futur qu’avait empêché Logan arrivait tout de même ? Si jamais j’étais suivie et que quelqu’un récupérait mon sang si particulier pour en faire une véritable arme ?!

La panique me saisit subitement, et une de mes mains du se tenir fermement au tronc de l’arbre alors que je laissais une partie de mon flanc reposer contre l’écorce.

Si bien que j’avais juste à peine entendu ce que tu venais de me dire, j’avais juste senti une main, froide, se poser sur mon bras, puis se retirer presque aussi rapidement qu’elle était apparu. Je saignais toujours. Plaçant mon bras le long de ma cuisse espérant que mon jean absorbe au moins une partie de sang sans avoir à en faire tomber par terre, je ne fis pas attention à ta main et aux quelques gouttes de mon précieux sang sur tes doigts.

- Je … Je ne veux pas aller à l’hôpital. Vous pouvez me soigner ici ? Je n’ai pas besoin de points, il faut juste retirer la bouteille … Et …

Je secouais la tête en grimaçant, et inspirant fortement par le nez, pour essayer de ne pas laisser trop voir ma douleur. J’avais connu vraiment pire, mais cette fois ci en plus de la douleur physique j’avais cette appréhension suite à ma chute. J’avais peur d’avoir blessé les fœtus.

- Vous croyez que vous pouvez faire cela ?

Mes yeux bleus se posèrent sur le visage de l’inconnu à moitié recouvert par une capuche et de long cheveux noirs qui pendaient sur les côtés. Coupe assez étonnante pour un homme mais cela ne me dérangeait pas particulièrement. Il y avait des hommes sur qui les cheveux longs allaient bien, et celui qui se trouvait face à moi, bien que je ne le vois pas vraiment semblait en faire partie.

- Je .. Il faut que je fasse quelque chose pour arrêter de faire couler le sang. Il ne doit pas … tomber par terre.

Oui c’était étrange ! Oui je le savais ! Et oui j’avais quand même osé prononcer ces mots, mais c’était tout simplement pour insister sur l’urgence de la situation.

Dans mon malheur j’avais eu la très grande chance de tomber sur médecin. Il saurait me retirer cela comme il fallait et avec encore un petit peu de chance je n’aurai aucun éclat de coincé, et je repartirais avec un joli pansement licorne et une sucette. Non ? Ce n’était pas cela qui était au programme ?  Pourtant c’était beaucoup plus alléchant que l’idée de me faire recoudre aux urgences de l’hôpital où je devrais fuir et donner un faux nom en espérant que personne ne s’en rende compte. Mais après tout … peut-être avais-tu un cabinet proche, vraiment très proche non ?

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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyMer 1 Juin 2022 - 0:46



L'INSTANT OÙ LES DESTINS S'ENTREMÊLENT
28/08/2024 AVEC RAVEN DARKHOLME (& CHARLES XAVIER)


« Une rencontre n'est jamais le fruit du hasard, il est simplement l'oeuvre de la destinée de chacun. » (Philippe Chavanis)



Dans ce brouhaha d’effluves alléchants qui torturaient l’appétit vorace dont il était l’hôte, propulsée par une privation ordonnée par sa conscience qui tentait d’être ferme face aux crimes perpétrés, Morbius avait l’impression que les calques de la réalité fondaient pour ne laisser apparaître qu’une odieuse vérité qui ne pouvait disparaître, elle : il avait de plus en plus de mal à se tenir près de cette humaine qui, telle la brebis égarée, ne voyait pas le loup affamé qui la guettait. Il l’entendit dire, non sans songer que ses derniers espoirs s’étiolaient, qu’elle n’irait pas à l’hôpital mais que, lui, l’homme qui se trouvait devant elle en cet instant, celui qui s’était présenté comme soucieux de son état, pouvait peut-être l’aider. Il avait sincèrement envie de l’aider mais il n’était pas sûr de pouvoir résister à l’appel du liquide vermeille qui luisait sur sa peau blanche…. Semblant hésiter, il avait dégluti avec difficulté tout en essayant à la fois de souffler et de retenir sa respiration, s’emmêlant un peu dans ses stratégies pour paraître le plus ordinaire possible.
« Je peux… Oui. »
Quoique sa bonne volonté fut d’une grande sincérité, le médecin avait déjà compris qu’il s’accrochait à une illusion perdue ; l’inconnue ne voulait pas que son sang tombe par terre, soit, il n’en perdrait pas une seule goutte.
Relevant ses yeux d’un bleu céruléen vers le visage de la jeune femme presque paniquée, assaillie par la peur et l’inquiétude pour les enfants qu’elle portait, Morbius sentit que la métamorphose de son esprit se formait déjà ; la nuit et ses ténèbres l’envahissaient, pris au piège par la faim qui le tiraillait sans pitié. Soudain, tandis qu’il observait la jeune femme d’une expression à moitié désolée, sa respiration se fit davantage stertoreuse tandis que sa bouche, qui s’ouvrit pour lancer un premier grognement qui laissa apparaître les dents pointues qui recouvraient ses gencives rosées : comme des piques de cruauté, ses canines étaient pointues comme deux lames aiguisées. Et, soudain, sans lui laisser le temps de réagir, de parler ou de fuir, la Bête fauve se jeta sur elle avec une force et une rapidité plus aiguë que l’ordinaire et l’emporta derrière les buissons, à l’abri des regards.
ㅤㅤAvait-elle déjà compris qu’elle faisait face à un Monstre de la nuit attiré par son sang ? La peau du vampire était grise, cireuse, terne et ridée, suffisamment plissée pour former la face hideuse d’une chauve-souris. Ses yeux n’avaient plus rien d’humains, ils étaient d’un rouge profond et ses paupières étaient creusées, accentuant l’horreur de son regard qui exprimait une bestialité animale qui était particulièrement effrayante. Incapable de réfléchir, désormais incapable de réprimer ses instincts, le Vampire avait relevé sa main, véritable griffe aux ongles allongés et pointus, pour en extraire les débris de verre qui s’étaient logés dans la plaie ; presque aussitôt, il y apposa sa bouche, attiré par la plaie d’une manière tout à fait irrésistible. Et tandis qu’il aspirait le sang de la mutante, son univers interne semblât changer ; il eut une lumière à la fois grise et argentée, une lumière apaisante, enivrante, qui vint soulager la faim trop longtemps endurée. Puis, une pulsation sourde se mit à résonner ; une deuxième et une troisième. Il y avait le coeur de Raven, et les coeurs des bébés qu’elle portait. Ignorant cette manifestation de vie, tout d’abord, Morbius avait continué à aspirer le sang avait un appétit soulagé, mais le son des trois tambours se mit à emplir ses oreilles, palpitant au bord de ses lèvres comme le reproche qu’il se formulait depuis le début : il n’allait pas seulement tuer cette jeune femme, il allait aussi tuer ses enfants. Il entendit alors un quatrième tambour se joindre aux leurs, le sien. Lui aussi, était humain. Quelque part, derrière le monstre, substituait l’homme qui avait toujours oeuvré pour sauver des vies. Tout à coup, le coin de ses lèvres souillées du sang de la blonde, il relâcha son bras et s’éloigna de quelques pas en soupirant, d’une démarche aussi incertaine que vacillante, le monstre s’effaçant peu à peu pour qu’il puisse retrouver son véritable visage.

Honteux de ce qu’il venait de faire subir à la jeune femme, Michael avait reculé jusqu’à ce que ses jambes le trahissent et qu’il tombe à genou, prenant son visage entre ses mains tout en respirant fortement. Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Comment avait-il pu…
« Oh, non… Je suis désolé… Je suis vraiment désolé, je ne le contrôle pas… »
Se sentant misérable, il n’osait pas relever les yeux vers la jeune femme qu’il venait d’agresser pour son sang. Une vive douleur vint étreindre son coeur tandis qu’il regardait le sol en n’osant point bouger, se disant qu’il lui fallait rapidement trouver la force de déguerpir avant qu’elle n’interpelle la police.



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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyDim 5 Juin 2022 - 17:33




L'instant où les destins s'entremêlent

- Raven Darkhölme — Michaël Morbius -


WEDNESDAY BLOODY WEDNESDAY

Les secondes qui suivirent me firent me demander si quelqu’un ne m’avait pas drogué à mon insu. Sous mes yeux ébahis le beau visage de l’homme se trouvant face à moi se transforma pour passer d’homme à monstre. Des traits tirés, des dents pointues, les yeux rouges. Comme dans un mauvais film d’horreur. Je dirai même un film d’horreur vampirique. Oh nous étions bien loin de Edward à la peau d’albâtre, brillant au soleil comme des diamants, préférant, pour se nourrir, se contenter du sang des animaux.

Non. J’avais plus sous les yeux une bête assoiffée qui n’arrivait visiblement pas à résister à l’appel de mon sang.  En une fraction de seconde, sans que je puisse réagir, la créature m’attira dans les buissons.

Clignant des yeux plusieurs fois, des griffes acérées, comme celles dont je pouvais aisément reproduire l’apparence s’occupèrent de mon bras, retirant le tesson de la bouteille, et les légers débris de verres.

BOUM. BOUM. BOUM.
BOUM.BOUM. BOUM.
BOUM.BOUM. BOUM.
BOUM. BOUM. BOUM.
BOUM.BOUM. BOUM.
BOUM. BOUM. BOUM.
BOUM.BOUM. BOUM.


Allais-je mourir ou bien tentais-tu de me sauver à ta façon ? Mon cœur battant la chamade, je lâchais un petit cri de douleur lorsque la bouteille quitta mon corps, et alors que tes lèvres se posèrent sur ma plaie pour en boire le sang, je ne sus comment réagir.

Je ne sentais pas tes dents se planter, acérées dans ma peau. Mais tes lèvres aspiraient le sang de ma plaie. Interdite, je ne bougeais pas, pensant au début que tu allais t’arrêter le temps de juste stopper le saignement. Mais non. Rapidement, je sentis que mon corps s’affaissait de plus en plus contre le tient comme si je perdais peu à peu toute ma force vitale.

Alors que tu pressais mon bras contre tes lèvres, je repris mon apparence ordinaire. Mon corps entier passa au bleu sans que tu ne t’en rendes compte. Signe d’alerte. Je n’arrivais plus à garder mon apparence humaine. Je commençais alors à me débattre, et malgré ma force beaucoup plus importante qu’un être humain lambda, je ne faisais pas le poids face à celui qui était sur moi.

Les mots, je le savais dans les situations comme cela étaient inutiles et une pure perte de temps. Une seule chose fonctionnait, la défense, et pas une pacifique. Les yeux clos, pour me concentrer aussi bien que parce que je faiblissais, je reculais une de mes jambes pour te donner un violent coup de genoux dans les parties intimes. Qui, je l’espérais, étaient toujours présentes sous cette forme. Mais quelles étaient mes pensées ?! J’allais surement mourir sans n’avoir rien vu venir, et je me demandais si mon tueur avait bien des organes reproducteurs ?!  Evidemment la question ne m’intéressait que parce que je voulais te faire mal. Te faire comprendre qu’à ce rythme-là, j’allais me vider lentement de mon sang, et finir par mourir dans tes bras.

Mais peut-être était-ce ce que tu voulais ? Il n’y aurait même pas de marques de crocs. Mon autopsie aurait révélé que tout mon sang aurait été drainé mais rien ne pourrait l’accuser. Je finirais découpée en petits morceaux … Congelée, ou bien mon ADN servirait à créer des monstruosités. Charles, si tu m’entends, je t’aime. Pardonne moi.  Il est trop fort, il me cloue contre lui, j’ai été stupide.

Pardonnez-moi aussi, vous qui n’êtes pas encore nés. Que je ne connais pas et que je ne connaitrais jamais. J’aurai du prendre plus soin de vous. J’ai été imprudente et nous allons le payer de nos trois vies.


BOUM. BOUM. BOUM.
BOUM. BOUM. BOUM.
BOUM. BOUM. BOUM.
BOUM. BOUM. BOUM.
BOUM. BOUM. BOUM.


Nos cœurs commencent à s’affaiblir. Ma main arrive à se frayer un passage dans tes cheveux et j’agrippe ta tête pour la forcer à se retirer puis par miracle, enfin, tes lèvres abandonnent ma peau, ton corps le mien et je retombe lourdement au sol car je ne suis plus dans tes bras. Je profite de cette échappatoire momentanée pour me trainer, au sol, en arrière, avec la rage de vivre pour m’éloigner de toi. Le plus possible.

Mais, alors que dans ma folle entreprise de fuite qui soyons honnête n’a rien de très efficace et glorieux, tu tombes à genoux. Tu t’excuses. Ta détresse et ta souffrance me transpercent le cœur.

L’homme est-il un monstre où le monstre un homme ? Telle était la question que je me posais en posant mes yeux jaunes sur toi.


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"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyLun 6 Juin 2022 - 12:18




L'instant où les destins s'entremêlent


Michael, Raven et Charles


Le professeur Xavier se trouvait devant le tableau de commandes de la salle des dangers, plongé dans la programmation d'une nouvelle simulation de combat pour les entraînements des X-Men. Avec l'aide de Hank et l'appui de quelques centaines de milliers de dollars, leurs simulations paraissaient plus vraies que nature, bien meilleures que de la simple réalité virtuelle, et permettaient à ses élèves et professeurs de s'entraîner sans courir de gros dangers.

Alors qu'il réglait quelques détails techniques, il fut soudainement pris d'une violente migraine et ressentit au cœur de sa poitrine cette douleur alarmante, si caractéristique, signe que quelque chose de grave était en train de se passer. Il ne lui fallut que quelques microsecondes pour décrypter ce signal. Un de ses proches était en danger. Raven était en danger.

Abandonnant ce qu'il était en train de faire, il porta ses doigts à sa tempe et ferma les yeux pour tenter de la localiser. Elle n'était pas à l'Institut. Plus loin… New-York… Staten Island… Comme pour la géolocalisation d'un téléphone, le rayon se rétrécissait petit à petit. Mais pas assez vite à son goût. Tout en cherchant, il mit son fauteuil en marche pour rejoindre la salle du Cerebro, qui fort heureusement était juste à côté de celle des dangers.

" Charles, si tu m’entends, je t’aime. Pardonne moi. Il est trop fort, il me cloue contre lui, j’ai été stupide. "
Charles entendit l'appel de Raven alors qu'il plaçait sur sa tête le casque du Cerebro. Il plongea au cœur du monde psychique et fonça, à une allure défiant toute logique physique, jusqu'à un parc, derrière des buissons. Raven était au sol, reculant de peur, le bras en sang, le teint livide.


« RAVEN ! »

Charles venait d'apparaître à ses côtés, sous sa forme astrale habituelle qu'elle connaissait bien - plus jeune, chevelu, debout. Il était connecté à son esprit, elle seule pouvait le voir et l'entendre. Mais elle n'était pas seule.
Elle fixait un homme, vêtu d'un sweat sombre à capuche, à genoux devant elle, des traces de sang autour de la bouche. Le regard empli d'inquiétude et d'incompréhension de Charles alla de l'homme à Raven, à qui il demanda :


« Qu'est-ce qu'il t'a fait ? »

Quelque chose clochait. Au-delà du fait que Raven avait cru mourir, au-delà de cette attaque qu'elle avait subie et que Charles ne comprenait pas encore. Raven avait peur de cet homme, mais en même temps… elle éprouvait comme une forme de compassion pour lui.
Qui était cet homme ? Charles porta son attention sur lui, enclin à lui laisser une chance de s'expliquer auprès de Raven, mais surtout prêt à se connecter à son esprit, à lui révéler sa présence et à défendre sa sœur contre lui s'il le fallait.


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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyVen 10 Juin 2022 - 2:04



L'INSTANT OÙ LES DESTINS S'ENTREMÊLENT
28/08/2024 AVEC RAVEN DARKHOLME (& CHARLES XAVIER)


« Une rencontre n'est jamais le fruit du hasard, il est simplement l'oeuvre de la destinée de chacun. » (Philippe Chavanis)



La faim, tenaillante, douloureuse, souveraine, l’avait conduit à attaquer la jeune femme comme la bête féroce qu’il était réellement. Quelques secondes avant le basculement, il avait cru pouvoir résister à l’appel de son sang mais, lentement, il avait senti sa volonté s’étioler, fondre sous l’instinct bestiale, animale, primitive ; il était affamé et le sang mit devant ses yeux, son odeur alléchante venue le torturer, avait été un obstacle qu’il n’avait pu franchir. Cette fois, il n’avait pu se maîtriser. Au cours du mois, il avait réussi, ponctuellement, à réfréner ses ardeurs et les attaques ; il avait ainsi espacé ses beuveries sanglantes mais chaque fois qu’il cédait, c’était brutal et sauvage. Mais, cette fois, sa victime avait survécu.
Le coup bien placé qu’elle lui avait donné n’avait pu le détourner de sa quête appétissante, et même si un grognement furieux s’était extirpé de sa gorge, il l’avait maintenue contre lui, de force. Ce ne fut que lorsqu’il entendit de nouveau la présence des enfants qu’elle portait, qu’il trouvât la force de renoncer au précieux breuvage contenu dans ses veines. Tombé à genoux sous l’écho de leurs coeurs unis sous le drapeau de leur humanité, Michael n’osait pas relever les yeux vers elle et se contentait de lui demander pardon, inlassablement, lui répétant qu’il regrettait son geste et qu’il n’avait pas voulu lui faire de mal. Il ne cessait de parler, dans un discours très confus et bordélique, tandis qu’elle se reculait pour le fuir ; il ne fit aucun geste pour la retenir, se doutant qu’elle était déjà loin. Mais elle allait probablement revenir. Avec la police.

Il fallait fuir.

Alors, ses pensées s’agitent de nouveau et il est un instant tenté d’attendre que les forces de l’ordre viennent l’emporter ; dérisoire, la faim viendra le quérir et il s’échappera de nouveau de prison. Alors, malgré sa culpabilité, il se redresse, s’apprête à partir mais… Il croise les yeux jaunes de sa victime. Enfin, elle ne ressemble plus vraiment à la blonde qu’il venait d’attaquer ; la peau bleue parsemée de quelques écailles, elle avait une chevelure rouge et des yeux jaunes vifs. Qu’est-ce qui venait de se passer ?! Interloqué, il avait froncé ses sourcils sous l’incompréhension tout en plongeant ses yeux bleus dans les siens, n’osant point parler pendant quelques secondes. Enfin, et sans esquisser le moindre geste pour ne pas l’effrayer, il ose lui demander, hésitant et honteux :
« Est-ce que… Ça va ? »
La question est ridicule, bien sûr que non, elle ne va pas bien. Mais il ne trouve rien d’autre à dire, alors il attend, patiemment, qu’elle lui réponde, même si c’est pour l’insulter.

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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyJeu 16 Juin 2022 - 13:49







L'instant où les destins s'entremêlent

- Raven Darkhölme — Michaël Morbius -


WEDNESDAY BLOODY WEDNESDAY

Mon dos percuta le tronc d’un arbre alors que j’étais entrain de reculer. Ce qui me stoppa net dans ma pitoyable tentative de fuite. Le souffle court, j’instaurais une « distance de sécurité » entre celui qui venait de s’abreuver de mon sang.

« RAVEN ! »

Un sursaut me prit quand je vis l’image de mon frère, plus jeune, plus chevelu, à mes côtés. Comme il y a tant d’années. Comment avait-il su ? Avait-il entendu mon appel à l’aide ? La portée de ces pouvoirs m’impressionnait toujours, mais ce n’était pas le moment de penser à cela.

« Qu'est-ce qu'il t'a fait ? »

Ma main, bien que pleine de poussière se porta sur mon bras pour appuyer sur l’endroit où le vampire avait bu mon sang dans un petit râle de douleur. Je tendis le bras vers Charles, qui je le savais n’était visible que de moi, en déglutissant avec difficulté. Rien que de m’être trainée sur une petite distance et de lever le bras m’avait épuisée. J’étais redevenue bleue sans même m’en rendre compte, surement trop affaiblie pour maintenir en place mon apparence de jeune et jolie blonde.

Je n’osais pas parler pour le moment, me contentant de regarder Charles entre désespoir, peur, et … quelque chose d’autre que je n’arrivais pas à identifier. Le pardon peut-être … L’homme qui venait de m’attaquer devait surement me prendre pour une folle alors que je semblais avoir un discours muet avec une personne imaginaire.

Puis, l’homme aux dents pointues finit par poser son regard sur moi. Je n’avais plus la même forme et je vis bien dans son regard qu’il était intrigué par celle dont il venait de se délecter. Et au lieu de fuir, il me posa la question suivante :

« Est-ce que… Ça va ? »

Je me doutais bien que cette question la suivante de mon frère. Mes yeux passaient sans cesse de l’un à l’autre alors que ma bouche s’entrouvrit enfin pour laisser échapper un :

- Je n’arriverai pas à me relever…

Une main se posa sur mon ventre alors machinalement. Ces pauvres petits êtres avaient beaucoup souffert en quelques jours, entre ma rencontre avec Malicia à Central Park et mon infortunée rencontre avec ce mutant vampirique.

Je luttais pour ne pas laisser mes paupières se fermer, comme si j’avais besoin de sommeil, de me reposer là tout de suite maintenant. Si j’arrêtais de lutter, Charles pourrait-il quand même me retrouver ?

- J’ai … peur … qu’ils …

Murmurais-je alors qu’une larme couler sur ma joue et que ma tête se laisser tomber pour regarder mon ventre ma main crispée sur ma peau bleue. Mes paroles s’adressaient aux deux hommes. J’avais peur pour mes enfants. Charles comprendrait, j’en étais sure. Le médecin aussi … Surement… Ou bien tout cela n’étaient que des mensonges depuis le début ?

- R… va ..

Cette fois ci, ces paroles étaient bien pour mon frère, mais lui seul pouvait le savoir, si seulement j'avais réussi à les prononcer toutes.... Mes yeux se fermèrent alors pendant de très longues secondes ma tête tombant cette fois ci en arrière ma main autrefois crispée sur mon ventre perdant toute crispation. Juste dormir un peu ...

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MessageSujet: Re: [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent [Terminé] L’instant où les destins s’entremêlent EmptyVen 24 Juin 2022 - 20:18




L'instant où les destins s'entremêlent


Michael, Raven et Charles


Charles aurait aimé tendre la main pour saisir le bras de sa sœur et l'aider à se sortir de cette mauvaise situation, mais il n'était qu'une enveloppe astrale. Son corps se trouvait à des dizaines de miles d'ici, dans la salle du Cerebro. Mais son esprit était capable de beaucoup de choses, et il n'hésiterait pas à s'en servir. La seule restriction qu'il s'imposait actuellement était de ne pas lire les pensées de Raven sauf en cas d'extrême nécessité, car il lui en avait fait la promesse bien des années plus tôt et qu'il s'y tenait toujours.

Il ne s'interdisait pas de lire l'esprit de l'agresseur, néanmoins. Il fallait bien qu'il puisse comprendre la situation et identifier si l'homme était toujours une menace. Ce que Charles perçut l'intrigua fortement. Qu'était donc cette créature qui avait un besoin irrépressible, presque bestial, d'ingérer du sang humain ? L'esprit cartésien du télépathe refusait de lui coller l'étiquette vampire. Pourtant l'homme n'était pas un mutant, ni une créature d'un autre monde. Son aura était très étrange, parfaitement singulière, en partie humaine, mais en partie modifiée. Curieux… Très curieux…

Autre point essentiel : l'homme regrettait profondément ce qu'il venait de faire. Il hésita même à se laisser capturer par les forces de l'ordre, avant d'y renoncer, persuadé qu'il s'échapperait rapidement - comme si cela était d'ailleurs indépendant de sa volonté. Charles comprenait mieux, à présent, pourquoi Raven avait éprouvé de la compassion pour lui. Cet homme, quoi qu'il soit, était soumis malgré lui à des pulsions incontrôlables qui le rongeaient et il avait besoin d'aide.

Mais Raven aussi, et elle était largement prioritaire. Elle se sentait trop faible pour réussir à se relever. Elle semblait sur le point de s'évanouir.  Charles vit qu'elle portait la main à son ventre, comme pour protéger ses enfants. Il n'eut pas besoin qu'elle formule sa crainte à voix haute, il l'avait comprise tout de suite et la partageait. Il vérifia immédiatement, se sentit instantanément soulagé et s'empressa de lui dire :


« Les bébés vont bien. »

Elle le regarda, lutta contre son affaiblissement pour tenter d'articuler des mots qu'il ne comprit malheureusement pas. Puis elle ferma les yeux, prête à se laisser glisser dans l'inconscience.

« NON, NE T'ENDORS PAS ! »

Il songea à prendre possession d'une personne au hasard dans le parc pour lui faire appeler une ambulance, mais c'était une mauvaise idée. Raven devait éviter de se faire soigner dans un hôpital classique. Charles savait pertinemment qu'elle redoutait par-dessus tout l'idée que l'on puisse faire des examens sur elle, notamment sanguins. Stigmates d'un futur apocalyptique qu'ils avaient annulé ensemble… Mais qui risquait de se reproduire s'ils n'étaient pas prudents.

Mais alors, que faire ? Le télépathe reporta son attention sur l'homme. Ses intentions n'étaient pas mauvaises, espérons qu'il ait une idée de quoi faire pour porter secours à Raven. Sinon, Charles s'en chargerait. Mais il voulait lui laisser une chance…


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