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 [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé

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The Lucky One
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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyJeu 16 Juin - 10:01




Ne pas perturber le trafic,
Ni trafiquer le perturbé

Bucky, Bucky Barnes "croit qu’on n’a pas trop la cote" ; cela me fait sourire. Après un accident, la cote d’une automobile a rarement la cote Argus ! Inutile de la faire à l’orale, un américain ne comprendrait pas cette référence française. Histoire d’être plus dans la culture internationale, je pourrais dire "Haters gonna hate" mais ça n’en vaut pas la peine non plus, surtout qu’ils sont curieux et créent ainsi un bouchon en accordéon en plus du rétrécissement des voies. Leur mécontentement est donc un travail d’équipe de tous les partis impliqués ! Non, je ne suis absolument pas corporatiste : privatisation des bénéfices, collectivisation des pertes et des responsabilités.

« L’OBIF, c’est quoi ? »

Mon sourire publicitaire disparait face à l’outrage ! La surprise ne dure pas longtemps, puisque je me retourne pour fixer l’augmenté diminué et constate son petit sourire. L’explication s’en vient quand je suis dans l’escalier.

« Orchent Bank, Insurance & Financial. »

Comme le Port-salut, c’est marqué dessus : une banque, une assurance et une entreprise de finance appartenant aux Orchent. Ce qui est, outre une autre référence francophone, complètement stupide puisque juste avec "port-salut", on peut imaginer un cochon qui fait coucou, un salut maritime voire, pour les plus connaisseurs, une ville portuaire d’Haïti. Sachant que, pour un américain, il est plus probable qu’il connaisse la ville suscitée que l’abbaye française produisant le fromage. D’ailleurs, en parlant de placement de produits bénévoles et d’abbaye, j’en passe aux bières !

La transition matinale fait d’ailleurs rire Bucky, Bucky Barnes, qui accepte n’importe quelle bière avec un sourire encore plus discret que le précédent. J’attrape donc une ambrée, il a une tête à aimer les rousses et je ne dis pas cela pour moi, que je lui amène directement sans chercher un décapsuleur. Très important : est-ce que son bras augmenté fait décapsuleur ? Bon, d’accord, peut-être pas si important que cela. Cependant, les améliorations cybernétiques c’est comme n’importe quelle technologie : plus il y a d’options, mieux s’est.

« Vous l’avez aménagé vous-même, ce bus ? Il est incroyable.

- L’agencement de cette partie est classique, même si j’ai choisie la décoration,
dis-je en tendant la boisson et en souriant. Après, y’a encore deux pièces derrière et là j’ai tout pété puis reconstruit parce qu’elles ne me convenaient pas du tout. »

M’arrêtant de parler un instant, je réfléchis : je lui fais visiter le reste ou pas ? D’un côté, on a un Enzo à attendre avant de pouvoir faire le constat. De l’autre côté, plus je donne d’informations sur moi et plus j’ai de chances d’en obtenir sur lui. D’un troisième, c’est peut-être pas le plus safe de faire visiter sa chambre à un inconnu. Conséquemment du second point, il faudrait que je lui propose de venir pique-niquer avec nous pour espérer réellement le travailler au corps au sujet de son bras. Ce qui est lié au troisième point aussi : c’est peut-être pas le plus safe. Dans le doute…

« Vous voulez visiter le reste en attendant l’avocat ? »

Prudence est mère de Sureté mais les deux prénoms sont sacrément catholiques et mon lignage a quelques problèmes avec l’Eglise. Même si j’ai une grand-mère qui s’appelle Innocente. Ce qui est très pratique lorsqu’on veut prouver que l’on est Innocente soi-même.

« Comme je vous le disais, reprends-je en avançant vers l’arrière, me tournant partiellement vers mon interlocuteur pour lui parler avec les mains et le sourire, cette partie-ci est agencée comme d’ordinaire. »

Cela permet d’exploiter au mieux les schémas de construction standardisée des bus de cette taille, notamment en modifiant la tuyauterie déjà présente du fait de la présente de toilettes dans l’escalier secondaire ; que j’ai dissimulé parce que j’aime pas un escalier secondaire donnant sur la seconde pièce.

Je marque une pause dans mon mouvement lorsque j’arrive au coin cuisine, refermant d’une main le tiroir à alcool.

« Vous avez besoin d’un décapsuleur ou votre bras vous suffit, demande-je innocemment, avant de passer aux aveux. Oui, je suis curieuse de lui. Sorry not sorry. »

Une fois l’affaire du bras décapsuleur résolue, je m’en retourne vers l’arrière du bus et en ouvre la porte de bois avant d’entrer la première. L’interrupteur activé, des plafonniers similaires à ceux de la salle précédente éclairent une pièce presqu’aussi grande dont les murs sont couverts d’armoires à double porte et terminé d’un placard à simple porte. Leurs bois sont similaires à ceux des placards et de la porte de la pièce précédente tandis que le sol est de carrelage également.

« Ça, avant, c’était une chambre pour six personnes, dis-je avant de m’interrompre, prise d’un doute. Peut-être dix ou douze, je sais plus. »

Je tends les index et majeurs de ma main droite, écartés en un V, pour compter à voix basse les lits superposés qui se trouvaient là avant que je les dessoude. Deux colonnes de trois de chaque côté, c’est donc six de chaque côté et douze en tout.

« Douze, conclus-je donc en réhaussant le ton et perdant ma concentration. Comme on était trois et que j’ai beaucoup de choses à stocker, j’ai décidé de tout péter jusqu’aux parois pour tout refaire comme c’est là. »

Oui, on est trois, je prends un bus douze places et je casse tout parce que je trouve qu’il n’y a pas assez de place. Un problème ? C’est comme l’histoire avec le réservoir d’eau : j’ai regardé combien on consommait, j’ai écouté les conseils du vendeur sur comment consommer moins lorsqu’on est en voyage et j’ai fait changer le réservoir d’eau pour pouvoir consommer plus. J’ai un 500L dans la soute !

« Vous savez ce que c’est : Smile, Agree and Do It Anyway. »

Je m’arrête à cette déclaration, prise d’un nouveau doute. Peut-être qu’il ne sait pas, non. Peut-être qu’il ne comprend même pas la référence… même si, comme le Port-salut ou pas, c’est marqué dessus !

« Enfin Bref, reprends-je en reprenant ma marche pour traverser l’atelier-dressing fait sur-mesure ; celles de la pièce, pas les miennes. La dernière pièce, au fond, était un autre salon. Du coup, on démonte tout et remonte tout. Heureusement que je vis avec un grand costaud et demi pour porter les trucs. »

Ouvrant une seconde porte similaire à la première, je dévoile une troisième pièce moitié moins grande que les deux autres. Faisant un pas en retrait pour la laisser regarder, je commence par le retour de la moquette au sol (ben oui, le carrelage c’est facile à nettoyer mais c’est très vite froid donc au sortir du plumard c’est pas encourageant) et l’arrivée de trois lits sur les murs, avec deux bureaux carrés à leurs pieds supportant des écrans d’ordinateur.

« Normalement, cela ne se voit pas trop, dis-je même si je trouve les choses flagrantes dans cette pièce pour l’avoir dessinée et construite, mais les lits sont sur bras articulés et rails pour pouvoir se transformer en canapé ou doubler le nombre de place pour les latéraux ; tant niveau lit que canapés. Celui du fond peut se replier pour placer des extensions et joindre les bureaux en un seul tandis qu’il y a un écran de projection pour les soirées cinés. Et ça, c’est 100% moi qui l’ai dessiné ! »

Bucky, Bucky Barnes trouvait la première partie incroyable ? Voilà qui devrait surenchérir ! Je suis contente de moi que cela ne fonctionne ou pas.

« L’aménagement du bus a été toute une aventure, continue-je avec fierté et contentement. Autant le dressing, c’était simple à faire, autant la chambre, ça a été un défi. Enzo trouvait que je voulais y mettre trop de trucs… »

Ce qui est entièrement vrai, puisqu’elle fait chambre, salon, bureau et salle de projection !

« Smile, Agree and Do It Anyway… »

Résistant sans trop de difficulté à tout mettre sans dessus dessous pour la démonstration, je laisse à mon visiteur l’occasion de visiter du regard ; il a ses chaussures, cela m’arrangerait qu’il le laisse hors de ma piaule, mais je ne lui ferais pas de réflexion s’il ne cherche pas à y entrer.

« On y retourne, demande-je doucement, désignant de la tête l’avant du bus. Enzo ne devrait plus tarder. »

Pour peu qu’il ne nous attende pas déjà.

Après avois fermé la porte pour lui éviter de claquer au gré des mouvements du véhicule, je reviendrais sur mes pas histoire que cette histoire de constat avance. Néanmoins, il y a une question qui me brule les lèvres.

« Et vous, votre bras, vous l’avez fait vous-même ? Vous devez être sacrément bon au bras de fer. »

Non, elle n’est pas nulle et elle est pleinement assumée !



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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyDim 19 Juin - 23:48


Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé

« Chaque personne que tu rencontres est le résultat d’une expérience. »


7 AOÛT 2024 AVEC LUCY ORCHENT ET SES COMPAGNONS DE ROUTE


Dans leurs dos, les klaxons et les cris de mécontentements résonnent une dernière fois avant qu’ils ne s’engouffrent dans le fameux bus qui est encore plus spacieux à l’intérieur qu’il ne le laisse transparaître à l’extérieur ; non-mécontent de fuir le tumulte routier, le Soldat suit docilement la jeune rousse en retrouvant un semblant d’amabilité et, pour preuve, il lui offre même un sourire en la questionnant sur ce qu’elle nomme OBIF. « Orchent Bank, Insurance & Financial. » Il n’y a pas à dire, ça en jette comme nom. Il avance ses lèvres en avant dans une sorte de moue, hoche son menton de haut en bas puis hausse ses sourcils, se désintéressant rapidement de cette information puisqu’il ne peut pas faire le lien entre cette banque OBIF et la jeune femme : elle ne lui a pas donné son nom de famille, seulement la façon dont on l’appelle, « Lucky ». Lucky, il ne l’est pas lui, aujourd’hui. On pourrait dire en général mais comme il n’est pas du genre à se plaindre avec outrance, on va rester sur aujourd’hui.

« Merci. » Répond-il sobrement en récupérant la bière fraîche qu’elle lui tend, le coin de ses lèvres trouvant la force de s’étirer en un nouveau sourire sans froisser les muscles de son visage, tandis qu’il apporte sa main métallique (mais toujours gantée !) jusqu’à la capsule de la bouteille froide, qu’il ôte d’une légère pression. Mais le pauvre Soldat, ayant à peine apporté sa bouteille de bière vers ses lèvres, n’eut pas le temps d’en boire une seule gorgée ; la question de la visite du bus s’imposant. « Euh… » Main tenant la bière relevée, il hausse l’un de ses sourcils d’un air hésitant, un peu mal à l’aise à l’idée de visiter l’intimité de purs inconnus. Il n’en a pas vraiment envie mais se sent curieux, un paradoxe de sentiments qui le pousse finalement à reposer sa bouteille sur la table, le maniaque en lui regrettant de ne pas avoir de dessous de verre pour ne pas tâcher la table avec la condensation du verre. « …Avec plaisir. » Il lance un dernier regard plein de regrets à sa bière avant de se lever de sa bordure de canapé pour suivre la jeune femme, qui fait office de guide. Les mains dans les poches, il suit sagement la rousse jusqu’à l’arrière du bus, s’attendant à une visite détaillée en bonne et des formes mais… « Vous avez besoin d’un décapsuleur ou votre bras vous suffit ? Oui, je suis curieuse de lui. Sorry not sorry. » D’ordinaire, quand on évoque son bras métallique, il se braque aussitôt comme un animal sauvage pris dans les phares coupables d’une voiture mais, là, il reste impassible, aucun élan de colère ou de froideur ne traversant son visage. Vestige d’un passé qu’il voudrait oublier, la colère ne prend pas le pas sur l’innocence qu’il croit détecter dans les yeux de son vis-à-vis, et c’est pourquoi il reste étonnamment calme et souriant face à la curiosité presque enfantine de son interlocutrice, pour laquelle il remonte sa main argentée, qu’il dévoile en retirant son gant de l’autre, le glissant dans la poche de sa veste. « La main suffit. » Des commentaires sur sa particularité, il en a l’habitude mais, comme il ne ressent aucune malignité de la part de la rousse, il se contente de lui lancer un frêle sourire aimable, en agitant légèrement ses doigts vers le haut avant de poursuivre la visite, enterrant ainsi, pour le moment, les échanges autour de son bras un peu particulier.

Tous deux repartent donc de plus belle vers l’arrière du bus, Bucky sur les talons de la rouquine. Celle-ci ouvre une porte qui, une fois illuminée, dévoile une pièce presque aussi grande et similaire dans les tons, dans une atmosphère aussi chaleureuse et confortable, très ordonnée et propre. Les mains toujours dans les poches, il se tient devant la porte et observe attentivement la pièce, ne revenant   visuellement à la rousse que lorsqu’elle annonce que c’était une chambre pour douze, qu’ils sont trois, mais qu’elle n’avait pas assez de place… Est-ce le moment de dire qu’il a vécu pendant un an dans un appartement non-meublé ? Non, pas le moment. « Vous ne voyagez pas léger, donc. » Conclut-il après les digressions de son hôte, dont l’esprit volubile possède beaucoup trop d’énergie. « (…) Heureusement que je vis avec un grand costaud et demi pour porter les trucs. » Sur l’instant, il se demande si elle parle du fameux Enzo ou de l’autre mais, comme cela ne l’intéresse pas vraiment, il se garde bien de poser la question. L’atelier-dressing l’impressionne néanmoins, et dévoile que la jeune femme travaille bien dans l’art ; sûrement du spectacle, même s’il n’y connait pas grand-chose.

Il découvre enfin la chambre, qui comporte trois lits et c’est, finalement, la seule chose qu’il va retenir de cette visite guidée. Ils dorment tous dans la même pièce. La promiscuité serait vraiment insupportable à vivre pour lui alors il enfonce un peu plus ses mains dans les poches par nervosité, mordille le coin de sa lèvre et se tient aux côtés de la rousse, sans parler pendant quelques secondes, l’écoutant attentivement. « Et ça, c’est 100% moi qui l’ai dessiné ! » Elle semble fière d’elle pour cette partie du récit alors, allant dans son sens, il tourne son menton vers elle en extirpant un sourire mi-amusé et mi-tendre de ses lèvres, lui accordant alors la faveur d’un élan impressionné, qui était sincère mais toutefois exagéré dans la forme : « Je suis admiratif. Mon appartement n’est pas aussi bien décoré et agencé que ça. » Ça, ce n’était point exagéré par contre !

Continuant d’observer la chambre très spacieuse qui recèle de nombreux trésors il en est sûr, il se maintient toutefois à l’extérieur, peu enclin à briser l’intimité de celle qu’il ne connait pas très bien, voire pas du tout. C’est une Européenne, lui un Américain, les chaussures dans la chambre ce n’est pas vraiment ce qui va l’offusquer, tout maniaque qu’il est, mais son éducation fait qu’il ne se permet pas une telle intrusion. « Allons-y. » Elle referme la porte de la chambre et il sort les mains de ses poches, la suivant sur le chemin en sens-inverse, la question de son bras revenant alors sur le tapis. « Et vous, votre bras, vous l’avez fait vous-même ? Vous devez être sacrément bon au bras de fer. » Cette fois, la première phrase ne le fait pas sourire, même s’il lui accorde toujours une certaine bienveillance dans ses mots, la curiosité étant légitime à son propos. Machinalement, il enfonce de nouveau ses mains dans les poches de sa veste, ses doigts métalliques agrippant le gant noir tandis qu’il continue de marcher derrière la rousse, sans l’ombre d’un sourire. Il reprend néanmoins la parole, essayant d’être le plus aimable possible bien la gêne est palpable dans sa voix : « Non, quelqu'un m’en a fait cadeau. » Quelque part, il ne ment pas mais on peut sentir une forme d’agacement dans sa voix, preuve que le sujet lui est particulièrement sensible et même douloureux. Et puisqu’ils se rapprochent du fameux Enzo, il est de moins en moins enclin à en parler ; elle le met en confiance, pas lui. « On peut commencer ? »

@AIWENORE


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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyMer 29 Juin - 11:33




Ne pas perturber le trafic,
Ni trafiquer le perturbé

J’ai perturbé le trafic et le perturbé, tant avec un héritage qui va de soi dans deux sens du terme qu’avec la proposition d’une visite de ma Lucky Mobile. S’il n’est pas à l’aise avec cela, je le suis. Outre que je suis une personnalité publique, certes suffisamment peu connue pour éviter d’avoir à fuir les journalistes lorsque je marche dans la rue, j’ai une approche différente de l’intimité et du secret. Dissimulé en pleine lumière : tant qu’on regarde là où je le demande, on n’a guère de chances de voir ce que je veux dissimuler. Visiter l’atelier-dressing n’est pas comprendre la technologie qui se trouve derrière les portes closes des armoires et encore moins ce que je peux en faire avec du temps et des intérêts. Il n’y a donc ni hésitation ni pudeur à avoir, de mon point de vue comme chez moi, et je continue mon spectacle de mon petit chez moi ci-présent !

Ce n’est que lorsque j’interroge sur le décapsuleur que je m’aperçois que mon invité a les mains dans les poches… et sa bibine ? Elle est où la bibine ? Non content de l’avoir laissée sur le guéridon, pour une raison qui m’est définitivement mystérieuse, il l’a déjà décapsulée… puis abandonnée. Impossible de savoir son sentiment, son impassibilité me donnant envie de le voir jouer au poker avec Enzo, mais du fait je me concentre sur le mien. The Show Must Go On ! Et Bucky, Bucky Barnes participe au show en dévoilant une fois de plus son magnifique membre ; chose pensée avec 100% d’innocence avant que je bug sur le double sens puis me reconcentre sur la prothèse extrêmement avancée. Ne pas perturber le trafic, c’est trop tard. Ne pas trafiquer le perturbé… même si je dis "s’il-vous-plait parce que moi ça me plairait beaucoup" ? Cette prothèse semble certes calquée sur des articulations humaines mais semble néanmoins parfaitement reproduire les capacités du membre remplacé ; plus, possiblement, quelques améliorations dissimulées. Rien que la source d’énergie et la connectique biologique me font rêver, puisqu’il s’agit de problèmes rencontrés par les technologies actuelles et dont je comprends pleinement la complexité vis-à-vis de ce que je sais de l’anatomie et de l’électronique. Il est plus simple d’implanter une puce dans le cerveau pour contrôler à distance une prothèse, avec les risques de cancer accrus que les ondes impliquent, plutôt que de relier les systèmes de ladite prothèse au système nerveux du corps humain. Quid de chez l’amélioré ?

Enfin Bref, ne bavons pas trop longtemps devant le gadget en imaginant son intérieur et montrons notre intérieur afin de faire baver. C’était ça le plan et il vaut mieux que j’évite de m’en mettre un toute seule, de plan. Au moins, Bucky, Bucky Barnes a un frêle sourire aimable et il vaut mieux un petit quelque chose qu’un grand rien même si, à choisir, je prends le grand quelque chose. Et le bras. Et la tête mais ça s’est généralement pas fait exprès. Et c’est partagé parce que j’arrive pas à avancer dans mon intention ! La visite c’est comme le bon sens : c’est par là.

« Vous ne voyagez pas léger, donc.

- Y’en a pour environ trois tonnes.
»

Un bus double essieux comme le mien fait dix tonnes de base et je l’ai passé à treize, chiffre porte-bonheur pour moi, avec mes travaux. Cela étant dit et raisonné, c’était peut-être un peu trop littéral comme précision. C’est pas grave !

« Je suis admiratif, conclut-il avec un léger malaise et une toute aussi légère joie face à ma présentation de ma chambre. Mon appartement n’est pas aussi bien décoré et agencé que ça.

- Si vous voulez des conseils, n’hésitez pas,
dis-je avec un sourire, consciente à sa réaction qu’il ne va certainement pas hésiter à ne pas en demander. On restera dans le thème de chambouler votre vie ! »

Est-ce que cela compte comme mettre les pieds dans le plat ou dans la figure ? Toujours est-il qu’après ma réplique, il est plus que temps de rebrousser chemin avant que je ne sorte une autre calamité. Comme tout le monde l’aura compris, quand je dis cela ça signifie que j’attends d’effectivement rebrousser chemin pour sortir mon autre calamité. Même si elle s’accompagne d’un très d’humour, je plombe l’ambiance à vouloir parler du bras métallique. Je remarque le refrain gestuel de dissimuler ses mains dans ses poches si profond qu’un jour il en perdra son pantalon et me freine dans mon élan ; un instant trop tard, comme toujours. Néanmoins, le sourire de mon invité est enterré pour l’instant et j’en perds le mien, grimaçant un désarroi silencieux.

« Non, quelqu'un m’en a fait cadeau. »

Si je suis plus qu’intéressée par l’entité capable de faire un tel "cadeau", je réalise qu’il remplace surement quelque chose de perdu. D’où le ton de voix de Bucky Barnes. J’appuie depuis tout à l’heure sur un membre fantôme et cela fait mal.

« Désolée. »

Inutile de dire quoi que ce soit de plus, ma voix comme l’abaissement de mes épaules soulignant le sentiment explicité. Temps de passer à autre chose et l’occasion arrive avec un avocat qui regarde une bière trainer tout en ayant récupéré des papiers de constats dans la commode en face. Alors, certes, on a les papiers de constat à portée de main mais ce rangement contient tout ce qui n’est pas rentré dans ceux de l’habitacle juste devant ! C’est pas inquiétant qu’on ait les papiers de constat à portée de main, puisqu’ils sont sur le second meuble ! Si, si, croyez-moi.

« On peut commencer ?

- Bien sur,
acquiesce Enzo avec un sourire poli avant de désigner la table face à la cuisine. Installez-vous, je vous en prie. »

Après avoir récupérée la bière, Enzo s’avance pour se mettre sur le canapé de droite, en bout afin d’être lui aussi face à la table. Il dépose la boisson dans le porte-gobelet extérieur, proche de la main droite de Bucky s’il s’assied, puis s’installe à son tour. Heureusement qu’on a rangée la guitare, sinon la place de notre invité serait prise.

« Ta sœur a appelée, à propos de son travail, me dit calmement Enzo en me surprenant. Rappelle-là. »

Croisant les bras et fronçant les sourcils, je reste un instant à réfléchir au sens d’une phrase qui me semble être de la Glossia. Célestine est docteure en ingénierie au SHIELD, travaillant dans un lieu secret sur des projets qui le sont tout autant. Ne pas chercher le sens des mots, chercher celui de la phrase : un coup de téléphone à propos d’un truc sur des technologies secrètes. Je tends la main lorsqu’Enzo me tend mon téléphone.

« Merci »

Une fois que j’ai récupéré l’appareil, je m’en vais avec pour en revenir dans l’atelier-dressing et avoir un peu d’intimité. Dès que j’ai déverrouiller l’écran, je vois la simple recherche internet "Bucky Barnes" donnant sur le Mémorial de Bucky Barnes au sein de l’Exposition Captain America du Smithsonian National Air and Space Museum de Washington D.C.. S’il est courant de googleliser les gens, c’est pas rare de tomber sur des homonymes mais la photographie de la plaque de verre parlant de la vie du Sergent James Buchanan "Bucky" Barnes m’assure que ce n’est pas le cas. Par ma Chance, j’ai un pote de Captain America dans ma Lucky Mobile !

Au moins, je sais qui a fait le cadeau : Stark.

Au plus, j’ai je-ne-sais-pas-combien de questions qui commencent à se bousculer dans mon esprit, en mode promo -70% sur le Nutella.

Au milieu, j’ai une surprise et une joie qui tâche de ne pas se muer en une onomatopée qui pourrait être entendue à travers le mur ; ce qui n’est vraiment pas un risque sachant que c’est très bien isolé pour éviter que les bruits extérieurs ne viennent perturber mon travail quand je tâche de me concentrer. La notion importante étant "tacher" de se concentrer…

D’ailleurs, en parlant de le faire : comment j’aborde le fait que je sache qu’il est le Winter Soldier alors que n’ai pas de merchandising le concernant et que je trouve le meme l’impliquant "Winter is Coming" aussi sexuel que l’accidentel double-sens sur son membre de tout à l’heure ? Pas de cette manière-là, surement.

Lorsque je ressors de l’atelier-dressing, Enzo en est à remplir sa partie duconstat à l’amiable modèle européen après un dessin sommaire qui doit bien montrer que tout est de la faute des taxis ! Il dessine bien même si je dessine mieux, ayant l’habitude des dessins et des schémas liés à nos délires technologiques sans avoir la même approche anatomiste que moi. Il ne fait ni dans l’art ni dans la nature, en somme. Cependant, il garde un bon coup de crayon ; peut-être pas autant que celui reçu par Bucky Barnes, cela dit.

Ils en sont déjà au verso, plus exactement au point 7 concernant les blessés. Les lignes à remplir sont Nom, Prénom, Age, Adresse, Téléphone, Profession, Situation au moment de l’accident (conducteur, passager, cycliste, piéton), Port de casque ou ceinture, 1ers soins ou hospitalisation à et Nature et gravité des blessures.

« Monsieur Barnes, reprend Enzo avec douceur, une fois ses explications sur le fonctionnement du constat à l’amiable terminée, si communiquer ces informations à notre assurance vous pose problème, nous pouvons nous passer du constat. N’est-ce pas Lucky ?

- Alors, c’est-à-dire que,
commence-je, comprenant pourquoi il agit ainsi mais trouvant bien pratique le petit questionnaire d’espionnage, prise au dépourvue. J’aurai bien aimé votre numéro de téléphone, Bucky. Et votre adresse, s’il faut que je vous donne un coup de main pour la décoration. Mais avec le premier je peux toujours demander la seconde plus tard.

- Cela compte pour un "oui mais",
explique mon ami avec connivence pour notre invité. Ce qui importe, c’est le "oui" . »

Mais… espèce d'avocat périmé, va !



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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyMar 5 Juil - 22:27


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« Y’en a pour environ trois tonnes. » Ne pas repenser à son appartement vide. Ne pas évoquer son appartement vide. Mais il pense alors, avec les regains de sa vieille mentalité, qu’elle voyage ainsi parce qu’elle est une femme ; il lui semble étrangement évident que les hommes voyagent plus léger, mais il se garde bien de lui dire, redoutant qu’elle ne le prenne comme une remarque sexiste… Bien que cela en soi sûrement une. Plutôt que de se montrer grossier, donc, il hausse ses sourcils en pressant ses lèvres l’une contre l’autre dans un demi-sourire qui se veut poli, tandis qu’il essaye de paraître le plus impassible possible, comme si cette information ne lui paraissait pas exubérante. Mais alors qu’il avait tenu sa langue jusqu’ici concernant son appartement, il délivre, à demi-mots, que son foyer n’est pas aussi optimisé que ce bus. « Si vous voulez des conseils, n’hésitez pas, on restera dans le thème de chambouler votre vie ! » Il a connu bien pire comme chamboulement mais, ça aussi, il se garde bien de le dire ; elle se montre joviale et avenante, et il aimerait pouvoir lui témoigner la même sympathie mais, même devant ce trait d’humour innocent, qui est loin d’être conscient des chamboulements qu’il engendre, il ne peut faire autrement que de lui accorder un sourire presque amusé, qui se faufile quelque part devant sa mélancolie enterrée, si profondément enracinée dans ses traits qu’elle ne semble jamais le quitter.

Il s’en veut de se montrer si bougon alors qu’elle lui témoigne une amabilité sans rature depuis le début mais, la fatigue ne l’aidant pas à faire des efforts en ce sens, il se contente de détourner le regard en enfonçant ses mains dans ses poches, plus nerveusement lorsqu’elle évoque son bras métallique, vestige de son passé de criminel, honte de son identité effacée, preuve de sa culpabilité. La colère ne glisse pas dans ses émotions, mais un certain malaise s’empare de son corps alors qu’il se tient à ses côtés, se rendant compte de la situation tout à fait invraisemblable qu’il est en train de vivre. Comme bien souvent, il a l’impression de ne pas avoir sa place, ici. Mais où est-elle, sa place ? Est-ce qu’il en a vraiment une ? « Désolée. » Il n’a pas besoin de relever les yeux vers elle pour entendre qu’elle l’est ; sans nul doute de la racine de ses cheveux à la pointe de ses pieds. Il pince ses lèvres, se disant qu’il est sans doute celui qui devrait lui présenter des excuses, mais il n’en fait rien, se contentant de la suivre docilement jusqu’à ce qu’ils aient rejoint le dénommé Enzo, prêt à établir les papiers qui, une fois remplis, lui permettront de rentrer chez lui. « Merci. » Répond-il sobrement à l’avocat tout en reprenant place sur le canapé confortable, où sa bière l’attend sagement. Mais il ne lui jette qu’un bref regard avant de déposer ses mains gantées sur la table, les joignant mollement tout en gardant son regard rivé auprès de l’homme, peut-être car il est bien trop gêné pour soutenir celui de la rousse ; du moins, jusqu’à ce que le fameux Enzo lui donne ce qui s’apparente à un ordre. Rappelle-là. Avec un tel caractère, elle ne semble pas être le genre de personnes à recevoir facilement des ordres, alors le Soldat devine que la raison de cet appel est importante, mais ne démontre aucune curiosité à ce propos ; sa méfiance s’élève néanmoins, et il fronce inconsciemment les sourcils en toisant l’un et l’autre plus longuement, alors qu’ils échangent. Il n’avait guère songé que tout ceci pouvait être une mascarade, un piège, mais… HYDRA ? Non, il serait déjà mort. Ou prisonnier. Il reste silencieux, sans aucun élan expressif au visage, mais il lance un regard discret vers la porte de l’automobile, avant de revenir vers eux. Maintenant, c’est sûr, il ne va pas boire la bière qu’elle lui a donné.

Tandis que le soldat ne bouge pas, ne démontrant aucun changement significatif dans son attitude, elle s’exécute, disparaissant rapidement dans une autre pièce pour « téléphoner », le laissant seul avec le fameux avocat. S’il l’est. L’avocat, en tout cas, prend les devants en commençant à remplir les cases du constat, dessinant même la reconstitution de l’accident, jusqu’à ce que la rousse revienne. « Monsieur Barnes, si communiquer ces informations à notre assurance vous pose problème, nous pouvons nous passer du constat. N’est-ce pas Lucky ? » Il plante ses yeux dans ceux d’Enzo avant de les baisser sur les fameuses cases à remplir, ne disant rien les premières secondes, mais n’en pensant pas moins. Pour ces cas de figure, il a une fausse adresse, une boite aux lettres qui sert de dépôt pour fausser les pistes et ne pas risquer que son appartement soit rapidement traçable par HYDRA. Pour cet appartement, le vrai, ce n’est même pas à son vrai nom mais sous une fausse identité. Mais cette réflexion est curieuse, lorsqu’on part du principe qu’ils font face à un inconnu… Sauf s’il n’en est pas totalement un pour eux. « Pourquoi cela me poserait problème ? » Il prêche le faux pour savoir le vrai, feignant de ne pas comprendre en quoi ce serait problématique, puisque les deux ne sont pas censés savoir qui il est. De ce fait, il penche légèrement son menton sur le côté en plissant très subtilement ses paupières, passant ses iris azurés de l’un à l’autre, ne frémissant point d’expression, même lorsqu’elle se remet à parler. L’avocat, un peu trop curieux et indiscret, sait. La rousse, un peu trop  curieuse, indiscrète et énergique, sait.

« L’appel a été intéressant ? » Demande-t-il à la jeune femme d’une voix pleine de sous-entendus presque coléreux, même s’il ne devrait pas s’en étonner en réalité, mais cette sensation de pouvoir être découvert par tous les curieux tapant sur un clavier est particulièrement désagréable, en particulier lorsque, comme lui, il y a certaines choses que l’on aimerait oublier, que l’on voudrait cacher au monde entier.

Il soupire en appuyant finalement son dos contre la banquette derrière lui, mordillant brièvement le coin de sa lèvre avant de tapoter nerveusement le bout de ses doigts contre la surface de la table, disant alors sous une impulsion de gêne et d’aigreur : « Puisqu’on peut se passer du constat, je vais vous laisser. Bonne journée. » Un dernier regard se promène sur les deux individus avant qu’il ne leur tourne le dos pour s’éloigner vers la sortie, se disant qu’il maudit sincèrement ce truc qu’on nomme Internet.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyLun 11 Juil - 17:01




Ne pas perturber le trafic,
Ni trafiquer le perturbé

Bon, pour les conseils sur la décoration, je repasserai ; dans les deux sens du terme, j’y compte bien !

Cela étant, ce qui se passe après me fait perdre ma joie. Je me décompose à la réaction qu’il fait face à mon retour. Si l’hypothèse première qui me vient est que le constat le gonfle, chose pleinement compréhensible, sa réponse me fait me décomposer. Pourquoi cela lui poserait problème de renseigner son adresse ?

Enzo m’accorde un regard, attendant mon autorisation pour la jouer ou non franc-jeu. Immobilisée sur place, j’acquiesce deux fois la tête avec empressement. Si Enzo semble capable de soutenir le regard de l’Avenger, et encore qu’il n’en mène pas large pour une fois surtout lorsque ledit Avenger a le réflexe reptilien de pencher sa tête sur le côté pour changer ses angles de perception, moi je ne le suis pas ! J’ai fait une bêtise, s’il vous plait me punissez pas…

« L’appel a été intéressant ? »

La froideur colérique me fait me tasser et me décomposer au point qu’à part une réponse de poisson sur la berge, ma bouche s’ouvrant et se fermant, je n’ai rien à dire. Je n’arrive rien à dire. Ce qui est une réponse en soit et Bucky Barnes réagit donc. Lassitude. Agacement. Malaise.

« Puisqu’on peut se passer du constat, conclut-il avec un dernier regard qui m’attriste profondément, je vais vous laisser. Bonne journée. »

Il se lève.

Enzo aussi.

« Comment qualifieriez-vous Lucy, monsieur Barnes, demande-t-il en m’amenant à le regarder avec outrage : chef, chef, c’est lui qu’a fait la recherche internet ! Pour ma part, imprudente me vient à l’esprit. »

Alors oui… mais en même temps… bon d’accord…

« Ma recherche n’avait que pour but de savoir si elle se mettait en danger ou non. Si votre identité avait été fausse, par exemple… »

Enzo positionne ses mains sur ses hanches, adoptant la posture de puissance favorite de Wonder Woman et trahissant par là le besoin de courage qu’il a dans cette situation.

« Maintenant, je vous ai proposé de ne pas faire le constat pour que vous n’ayez pas à faire une fausse déclaration, ce qui aurait posé problème, ou à exposer votre vraie adresse, ce qui doit être tenu secret. Je suppose.

- Si vous voulez faire une recherche sur moi,
hasarde-je malgré l’intimidation et le malaise, comme si "un partout la balle au centre" pouvait fonctionner dans cette situation, je vous prête mon téléphone.

- Et si vous voulez que le premier lien sur lequel on tombe en googlant votre nom ne soit plus votre mémorial au sein de l’exposition Captain America de Washington,
poursuit Enzo après une seconde à me regarder comme si j’avais dit une grosse bêtise, je pense pouvoir vous aider. »

Il marque une pause après cette déclaration, afin de capter pleinement l’attention de Bucky Barnes. Très honnêtement, je sors mentalement les pompons. Puis je me demande pourquoi c’est le fait d’avoir fini par reconnaitre monsieur Barnes qui l’a vexé et non le fait qu’on ne l’ait pas reconnu de suite. La méthode, surement. Enzo attendait ma décision pour savoir s’il était franc ou pas, c’est peut-être là son erreur mais je ne vais pas m’en plaindre : je suis la cheffe. Actuellement, j’irai bien l’être en cuisine pour m’enfuir mais c’est une autre histoire.

« Vous êtes une personnalité publique et historique, monsieur, ainsi serait-il impossible de leur faire retirer votre mémorial. Néanmoins, que sa photographie et que votre nom n’apparaissent plus sur leur site, cela peut s’obtenir. »

Je parle du fait que cela ne changera rien vis-à-vis des articles de presse et autres produits dérivés ? Nan, ça j’en parlerai plus tard. D’abord, on limite les conneries. Ensuite, j’en refais.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyVen 23 Sep - 17:28


Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé

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La faute découverte à travers les paroles pourtant bienveillantes du dénommé Enzo, et qui condamne les deux amis d’une trahison portant des allures de curiosité numérique, accable fortement la jeune femme qui baisse le menton d’un air que l’on soupçonne d’être honteux, tandis que l’homme soutient toujours son regard, sans répondre à la colère par un sentiment tout aussi nuisible, mais jetant plutôt des oeillades à sa comparse silencieuse, pour la toute première fois peut-être. Peut-être même que l’avocat se retrouve surpris que le Soldat ait compris ce qui se cachait derrière le prétendu coup de fil de la fameuse soeur, ou alors ne sait-il pas comment gérer la situation, sans nul doute gênante pour les trois. L’issu du malaise est trouvé par l’intrus qui, se levant d’un mouvement imité par le second homme, sonne la fin de leur entrevue ; il est en colère, personne ne peut le nier mais sa colère est froide, implacable et sans euphorie. Il se targue même d’une formule de politesse qui sonnerait presque comme une tournure ironique si l’on ne le connaissait pas aussi bien éduqué. Il commence alors à partir, ses pas s’éloignant des deux individus ayant eu le malheur de taper son nom dans un moteur de recherche, jusqu’à ce que la voix de l’avocat se fasse entendre. « Comment qualifieriez-vous Lucy, monsieur Barnes ? Pour ma part, imprudente me vient à l’esprit. » Il interrompt sa marche, qui ressemble davantage à une fuite contrôlée en réalité, pour tourner son menton vers son interlocuteur, tout en lui tournant encore le dos. Il ne comprend pas vraiment pourquoi on lui pose cette question puisqu’il ne connait pas assez la demoiselle pour porter un tel jugement mais, dans la hâte, il dirait surtout qu’elle est bavarde, énergique, et qu’elle dégage quelque chose d’enfantin, une joie inconscience mêlée à une intelligence intuitive, un caractère bien trempée : à l’image de son bus, elle sait ce qu’elle veut et elle sait s’imposer. Mais il se garde bien de dire tout cela, et se contente d’écouter les paroles du dénommé Enzo, en se murmurant qu’il a bien choisi son métier, celui-là. Il plaide drôlement bien sa cause (et celle de sa comparse), mais celle-ci l’interrompt pour proposer un marché surprenant : emprunter son téléphone pour faire une recherche à son propos. Lorsque cette idée est soulevée, le Soldat hausse l’un de ses sourcils durant quelques secondes avant de hocher son visage de gauche à droite, annonçant alors sans l’ombre d’une hésitation, mais propulsant quelques reproches tapissés dans la courbure de ses mots : « Non merci. Je préfère me faire ma propre idée des gens plutôt que de lire des articles sur eux. » Il aurait bien rajouté « moi » à la fin de sa phrase pour accentuer d’avantage sa rancoeur mais comme cela sonne un peu enfantin, il s’abstient. Sage décision, sans doute.

Il s’apprête à reprendre sa route, achevant leur conversation sur cette note visant à les faire culpabiliser pour ce qu’il juge toujours être de l’indiscrétion, mais les paroles de l’avocat ne peuvent que résonner en lui. Son intérêt piqué, il arque l’un de ses sourcils avant de se retourner pleinement vers son interlocuteur, qu’il jauge longuement du regard avant d’émettre enfin une réponse, visiblement un peu méfiant et soupçonnant une mauvaise blague. « Et comment vous feriez ça ? »

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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyMar 4 Oct - 10:40




Ne pas perturber le trafic,
Ni trafiquer le perturbé

Le question-réponse d’Enzo interrompt Bucky Barnes selon son plan. Certes, c’est un dos qui lui fait face avec le soutien d’un menton et d’yeux en coin mais c’est mieux que rien. De mon côté, la proposition est plus surprenante. Ben quoi ? Oui, c’est pas le truc le plus mature qui soit mais ça égalise les scores ! Et ça prouve que je suis imprudente, comme mon avocat l’a suggéré. Quand les défauts sont transformés en atouts par la plaidoirie et le travail d’équipe, c’est bien ! Bon, la prochaine fois, on parle des défauts de mon avocat. Chacun son tour et je passe le mien. Enfin Bref…

« Non merci, répond le Soldat de l’Hiver avec un ton adapté à ladite saison. Je préfère me faire ma propre idée des gens plutôt que de lire des articles sur eux. »

J’entrouvre la bouche pour lui répondre que ma page Wikipédia est très bien faite, je l’ai écrite moi-même, mais je ferme la bouche avant de m’enfoncer. Surtout que, si la technique d’Enzo a marché, on n’a pas encore regagné la tolérance de l’Avenger. Du fait, mon Avocat en rement une couche avec cette incroyable capacité qu’il a à ce qu’elles ne sentent pas mauvais ; les couches qu’il met.

« Vous êtes une personnalité publique et historique, monsieur, ainsi serait-il impossible de leur faire retirer votre mémorial. Néanmoins, que sa photographie et que votre nom n’apparaissent plus sur leur site, cela peut s’obtenir.

- Et comment vous feriez ça ?

- Pour vous, en faisant un geste commercial et acceptant de vous représenter sur cette affaire pour un dollar symbolique,
répond-t-il immédiatement avec un professionnalisme renouvelé. Pour eux, avec un courrier recommandé signifiant que vous, mon client, souhaitez que vos noms et visages soient retirés de leur site internet car cela nuit à votre vie privée. »

Bien que ma recherche ait été rapide et que le lien du muséum ait été le premier m’étant proposé, je me doute qu’il y a d’autres sites internet pour parler de James Buchanam "Bucky" Barnes.

« Vous n’êtes pas l’Avenger le plus connu mais vous êtes un Avenger tout de même ; ainsi êtes-vous une personnalité publique, que vous le vouliez ou non. Il sera impossible de faire retirer tous les articles vous concernant et les faire disparaitre d’internet. Néanmoins, avoir une représentation légale pour contrôler cela est envisageable.

- Si l’amertume à notre égard fait que vous préférez ne pas travailler avec lui,
intervins-je en désignant Enzo de la tête, sans trop savoir si je lui donne un coup de main ou un coup de pied avec mon idée, nous pouvons vous recommander un cabinet d’avocats pour vous accompagner. Cependant, ils ne feront peut-être pas de geste commercial, eux. »

Bon, Enzo ça s’applique que pour le musée mais il vaut mieux un petit quelque chose qu’un grand rien. Même pour quelqu’un qui ne doit pas manquer de financement, enfin j’espère. Sinon, je peux recommander une banque aussi. Et une assurance. Et un fond de placement. Et je ne vais pas le faire sinon c’est plus un coup de pied que je donne mais je me tire une balle dedans ; le pied !

Prenant une inspiration, je pose ma main libre sur ma hanche tandis que l’autre continue de porter mon téléphone, bras tendu.

« Les relations publiques sont un domaine professionnel complet, reprend Enzo avec une aisance croissante à mesure qu’il plaide. L’absence de manager ou de conseiller signifie que c’est le public, non votre équipe, qui contrôle votre image. Nous pouvons aider, directement ou indirectement, à rendre celle-ci plus discrète ; jusqu’à votre prochain coup d’éclat médiatique, évidemment. »

Les Avengers ont tous une identité publique, que cela soit car ils l’avaient choisi, comme feu Tony Stark, car ils appartenaient à l’Histoire avant la fondation du groupe, comme Steve Rogers et Thor, car leurs identités ont fuité avec leurs exploits et la chute du premier SHIELD, comme feu Natasha Romanoff, Clint Barton et Bruce Banner, ou car les Accords de Sokovie les y avait forcés, comme tous les Nouveaux Avengers recrutés après l’affrontement avec Ultron. S’il est des figures pour apprécier l’exposition médiatique, ou était puisque le premier à me venir à l’esprit est Ironman, la plupart semble indifférente ou hostile, comme Bucky Barnes ou Stephen Strange… lequel était plus médiatique avant d’être Avenger, d’ailleurs. Dans tous les cas, sans l’accompagnement PR que pouvait avoir Tony Stark, les autres ne sont pas en mesure, par incapacité et/ou désintérêt, de gérer leur image et leur célébrité. Sachant que la Guerre de l’Infini a permis d’avoir beaucoup d’informations sur les Avengers, depuis la Bataille de Titan et le choix du Docteur Strange de laisser le Snap advenir à la Bataille du Wakanda et la rédemption du Soldat de l’Hiver ; ainsi que son identité, du fait. Rejoindre les Avengers par la suite a été la confirmation de l’entrée de Bucky Barnes dans le Star System, même s’il n’en a pas eu conscience ; et que les Avengers ont un peu battu de l’aile.

Tout en fixant de biais le Soldat de l’Hiver, je m’abstiens de lui faire parvenir mon analyse de la situation. Enzo mène la négociation et un exposé sociologique ne ferait que plomber la concision dont il fait preuve. Cela viendra peut-être par la suite, puisque je suis sensible aux relations publiques du fait de mon autogestion, moyennant conseil de mon agent, de ma propre image publique. Pour l’instant, cependant, il vaut mieux attendre. On ne pourra pas rendre son identité secrète à Bucky Barnes mais limiter les facilités de googlelisation de son nom est peut-être possible. D’un autre côté, même si cela ne l’est pas, essayer de le faire devrait permettre de diminuer la dépréciation qu’il a envers nous.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyLun 17 Oct - 15:03


Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé

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Après l’échange houleux au cours duquel l’Avenger grincheux l’était devenu davantage, le ton de son humeur semblait s’apaiser ; il ne paraissait pas moins renfrogné mais, il était évident que les paroles de l’avocat avaient su captiver son attention et éveiller son intérêt. Les bras croisés contre son torse, l’oeil acéré mais demandeur d’explications, il attendait, silencieusement, qu’on lui explique comment ils pouvaient réaliser ce tour de magie.

L’explication de l’avocat n’en est pas vraiment une, le Soldat ayant passé plus de temps déconnecté du monde que parmi les vivants, il ne comprend pas réellement les rouages politiques, économiques et légales qu’on lui expose ; à vrai dire, il ne s’était jamais vraiment posé la question, ayant bien mieux à faire que de se soucier de questions aussi futiles que de sa présence sur Internet. Enfin, elles étaient futiles jusqu’à maintenant. Mais il n’était pas naïf ; quand bien même son image et son nom seront retirés du site, ils ne le seraient pas des autres pages, et il serait toujours aussi aisé de le retrouver. Lui, toute son histoire, tous ses méfaits. Parce que c’est ainsi que fonctionne le monde : on se souvient toujours de vos erreurs. « C’est une offre très généreuse, je le reconnais… » Il baisse les yeux en décroisant les bras, laissant retomber ses mains le long de son corps tout en soupirant, d’une lassitude peu commune. De la tristesse, de la colère, de la honte, de la culpabilité. Aucun procès ne pourra effacer tout cela. C’est plutôt à lui qu’on devrait faire un procès. « Et je suis même tenté d’accepter mais… À quoi bon ? Ce qui est écrit sur ce site l’est sur des centaines, voire plus. Et je crains d’attirer l’attention des médias en exigeant une telle chose. Je préfère ne pas… me faire remarquer. » Pas facile quand on est un Avenger ayant un bras robotique, certes.

« Mais j’apprécie votre proposition, vraiment. » Reprend-t-il en pressant ses lèvres l’une contre l’autre, ses mains se glissant dans les poches arrières de son jean tandis qu’il poursuit, d’un même ton désabusé : « On ne peut faire taire personne, vous savez. Pas quand vous avez une histoire comme la mienne. » Leur accordant un sourire presque triste mais sincère, il tend finalement sa main gantée vers Enzo afin que celui-ci la serre, avant de se retourner vers la rouquine pétillante, mais un peu maladroite. « Je vous souhaite une bonne continuation. » Sans animosité donc, il entama son second et dernier départ : rejoignant l’extérieur, il avait disparu dans la foule, toujours un peu secoué de cette curieuse rencontre.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé [Terminé] Ne pas perturber le trafic, ni trafiquer le perturbé - Page 2 EmptyMar 18 Oct - 17:54




Ne pas perturber le trafic,
Ni trafiquer le perturbé

Je viens de trouver un désavantage au bras cybernétique par rapport au bras biologique : pas de biceps saillant quand tu le croises. Ça enlève au charme masculin, je suppose. Maintenant, si je pense ça, c’est surtout car ça m’évite d’avoir à trop me concentrer sur l’armoire à glace d’Avenger qui nous fixe, enfin surtout Enzo, avec une attitude d’un sérieux glaçant. Il est Stoïque, de nom comme d’attitude. Ouais, je pense beaucoup mais je dis rien.

« C’est une offre très généreuse, je le reconnais… »

Que je ne dise rien ? C’est pas impossible ! Mais chut, personne n’a à savoir.

Aparté mis à part, le Soldat de l’Hiver (comme quoi on reste dans le thème de la glace, tout est cohérent) baisse les yeux et la garde. Outch, là je pense moins de connerie alors qu’une grimace désolée vient exprimer le sentiment qui me fait la douche froide. Fatigue, triste, colère, avec des subtilités qui s’en écoulent. Un abandon. Un renoncement. Compris avant même que Bucky Barnes ne l’énonce avec ses mots.

Lorsqu’ils arrivent, je regarde un Enzo qui acquiesce avec une douceur désolée.

« Je comprends, déclare sobrement mon avocat, avec un double sens aussi clair que pudique.

- Mais j’apprécie votre proposition, vraiment. »

La posture de Bucky, avec les mains dans les poches, me laisse comprendre qu’il se détend désormais qu’il a renoncé. Une sorte de libération. Cela ne l’empêche pas d’être triste, non, mais il y a un soulagement une fois la tristesse passée. "On ne peut faire taire personne"… oui je sais ! Et ils savent aussi qu’ils ne peuvent pas me faire taire ! Non, je ne le dirais pas à haute voix ; j’espérerai arracher un sourire mais je suis lucide sur le fait qu’il faut que le deuil se fasse. "Pas quand vous avez une histoire comme la mienne", conclut le Soldat de l’Hiver. Pas Bucky Barnes, le Soldat de l’Hiver. Nuance.

A la main tendue, et gantée avec une symbolique certaine, Enzo accepte la poignée de main sans hésitation. Heureusement, c’est la main biologique et non cybernétique. Après, chez un supersoldat, cela doit être suffisant à broyer les os. Je dis ça je dis rien, surtout que je ne dis pas ça d’ailleurs. Non, comme mon avocat, j’offre un sourire compatissant à un homme à qui on n’a pas laissé sa chance d’en être un.

Il me regarde.

Il me souhaite une bonne continuation.

« On ne peut faire taire personne, vous savez, commence-je en répétant ses propos avec un sourire compatissant. Alors ne vous taisez pas non plus, monsieur Barnes. »

Je le suis s’en aller jusqu’au bas de l’escalier de mon bus, le regardant disparaitre dans la foule ; ou plutôt le perdant de vue très rapidement. Nathan ne tarde pas à me rejoindre, ayant fini sa négociation avec le taxi d’au-devant qui a rentré sa voiture pour permettre notre départ.

Le trafic va pouvoir reprendre.

On a perturbé le trafic, indiscutablement, et trafiqué le perturbé, émotionnellement. Malgré mon engouement, je n’ai plus envie d’aller pique-niquer ; Bucky Barnes a mangé pour tout le monde.

J’ai déjà considéré que Steve Rogers aurait dû donner le bouclier de Captain America à Bucky Barnes plutôt qu’à Sam Wilson. Pour moi, Falcon avait déjà une identité reconnaissable et des thématiques très différentes par rapport au Captain, chose qui fait qu’il ne sera jamais à la hauteur par différence. Pour Bucky Barnes, le fait d’avoir porté les couleurs de son mentor et ami aurait offert une preuve de rédemption : il n’aurait plus été le Soldat de l’Hiver, il aurait eu la chance d’être Captain America et d’essayer de retrouver ces valeurs dans lesquelles et pour lesquelles son ami et lui se sont engagés dans l’armée, il y a un siècle. Tant qu’il sera le Soldat de l’Hiver, Bucky ne pourra pas passer à autre chose. S’il ne peut pas être Captain America, il faudrait qu’il trouve autre chose. De l’avoir rencontré, comme ça, j’hasarderai un "ours brun" pour le caractère et la couleur des cheveux… mais personne trouvera cela sérieux. Du coup, mon second aléa s’en vient du Witcher : Loup Blanc. Ça claque non ?


RP terminé pour Lucky Orchent


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