Charles comprenait parfaitement la réaction et les mots de Lynda. Il comprenait son sentiment profond de culpabilité. Il le ressentait lui-même, depuis de nombreux jours, se reprochant le coma de celle qu'il aimait. S'il avait été directement responsable de sa mort… aurait-il pu s'en relever ? Lynda avait eu cette force, elle était parvenue à continuer à vivre, elle avait consacré son existence aux autres, pour cela il ne pouvait que l'aimer d'avantage.
Ils auraient pu débattre du prix de la vie, il aurait pu rétorquer, une fois de plus, que tout ce qu'elle avait accompli depuis ce jour funeste faisait d'elle un ange, une personne extraordinaire… mais ce n'était pas ce qu'elle avait besoin d'entendre actuellement. Elle avait besoin de faire face à sa culpabilité, elle avait besoin de partager ce moment sombre de sa vie, aussi l'observait-il avec elle, à ses côtés, en la serrant contre lui comme pour lui montrer symboliquement qu'il ne comptait pas la laisser seule face à cette tragédie.
Lorsqu'elle le remercia, il esquissa un fin sourire empli d'amour et de sollicitude. Le souvenir traumatique s'arrêta enfin, Lynda trouva la force de mettre un terme à cette boucle infinie dans laquelle elle était enfermée depuis plusieurs jours. Le décor se craquela, se décomposa en une myriade de fragments cristallins, semblables aux éclats de la première prison psychique que Jean et lui avaient brisée pour arriver jusque ici. Les dernières traces du sortilège de Wanda disparurent sans un bruit.
« Tant que tu voudras de moi à tes côtés, je serai là pour toi, Lynda. »
Charles et Lynda étaient ensemble depuis un peu moins de trois mois. Ils partageaient un amour pur, puissant, même s'ils ne s'étaient pas encore dit "je t'aime". La déclaration de Charles, lourde de sens, servait à la fois à lui exprimer le sentiment profond qu'il avait pour elle et à lui offrir son soutien plein et entier. Il l'acceptait telle qu'elle était, avec ses qualités et ses défauts, avec ses bienfaits et ses erreurs, avec ses dons et ses faiblesses.
A présent que la boucle était brisée, Lynda prenait conscience de son environnement réel. Elle remarqua la présence de Jean, qui attendait plus loin auprès de l'enveloppe astrale primaire de Charles. Loin de s'offusquer de la présence de la jeune fille qu'après tout elle ne connaissait qu'à peine, Lynda la remercia, comprenant qu'elle avait eu un rôle à jouer dans sa libération. Puis elle s'annonça prête à partir, à revenir dans le monde réel, à faire face à ses responsabilités. Le Charles vêtu en tenue militaire la prit doucement dans ses bras, tandis que le Charles près de Jean souriait à son élève et lui demandait :
« Tu nous ramènes à la surface ? »
Il n'avait plus qu'une hâte, pouvoir contempler Lynda, la vraie Lynda, réveillée et hors de danger, pouvoir la serrer fort contre lui, pouvoir lui demander de le pardonner pour ce que la Sorcière Sombre lui avait fait vivre, pouvoir, enfin, lui renouveler sa promesse de soutien et d'amour.
Codage par Never Utopia
Lynda Mac Taggert Protecteur
Messages : 377 Crédits : may the avatars be with you (avatar) - sholarimas (gifs) - malice (cadeau)
"Mieux vaut une prison de rêves qu'une liberté remplie de cauchemars." Vladimir Arsène
Finalement le souvenir traumatisant que Lynda avait enfoui tout au fond de son esprit était enfin révélé aux yeux de son cher et tendre compagnon et il avait réagi de la meilleure manière qui soit. Acceptant les défauts de sa compagne, il l’avait même soutenue et comprise dans son acte involontaire qui avait engendré la mort.
La boucle infernale se stoppa et Lynda réalisa enfin la présence de Jean à leurs côtés qui finalement ramena tout le monde « à la surface » comme Charles le lui demanda. Lynda ne comprit pas vraiment sur l’instant, tout ce qui concerne les pouvoirs psychiques sont encore un peu flous pour elle mais elle se laisse guider et finalement se retrouve happée par une force réconfortante et sereine.
Elle ouvrit alors les yeux, qu’elle fronça légèrement, le temps que sa rétine se fasse à la lumière ambiante du lieu dans lequel elle se trouvait. Et le premier visage qu’elle croisa du regard fut celui de Charles, le vrai Charles qu’elle avait toujours connu. L’homme en costume, même s’il semblait plus froissé qu’à son habitude, était à ses côtés et le sourire de Lynda se forma aussitôt sur ses lèvres alors que d’une voix rauque et encore engourdie, elle l’appela :
« Charles… »
Sa main droite se leva doucement pour se loger contre la joue de l’homme qu’elle aimait car oui, si l’occasion ne s’était pas encore présentée pour tous les deux de s’annoncer leurs sentiments, ils étaient bel et bien présents. Doucement elle attrape le col de sa chemise pour l’attirer à elle et l’embrasser avec une tendresse insoupçonnée avant de prononcer quelques mots pour terminer la conversation qu’ils venaient d’avoir dans son esprit :
« Je voudrais toujours de toi à mes côtés. Je t’aime Charles. »
Les retrouvailles seraient alors longues et tendres entre eux. Ils n’avaient été séparés qu’une dizaine de jours et pourtant ils semblaient avoir tant à se raconter. Même si la présence de l’un aux côtés de l’autre suffisaient à les rendre heureux, tout simplement.
Accueil
