[Terminé] Don't try to help me

Le destin … pourquoi tout le monde pense toujours que le destin lui veut du bien ? On parle souvent d'une destinée extraordinaire, ou que le destin fait toujours en sorte d’agir pour notre bien, parfois malgré tous les obstacles qu’il met sur notre route ``.
Je me demande à quel point cela est vrai, à quel point il agit actuellement pour mon bien, question probablement légitime vu l’éclat de verre qui vient de transpercer ma main …
Je ne sais pas ce que me réserve mon destin mais étrangement, je commence à douter de lui, de ce qu’il réserve.

Mon corps vole à nouveau pour rencontrer très vite un mur, un atterrissage assez violent qui me vaut de nouvelles douleurs, bien plus prononcé maintenant et me coupe dans mes réflexions.

« Tu demanderas à Charles. »

A Charles ? Pourquoi donc à Papy Roulette ? Qu’est-ce que j’ai loupé encore ? Ma main blessée et l’autre couverte de sang de la blessure que j’ai au crâne, je tente de réfléchir. Charles était … de ce qu’elle m’en disait comme Nathaniel pour moi alors qu’est-ce que Charles pourrait me dire, est-ce qu’il savait qui ou quoi avait prit possession de son corps ? Est-ce qu’il avait tenté de l’aider au moins ? Oui … oui il devait l’avoir fait, ça ne pouvait être autrement.

Mais alors que je tente de réfléchir, malgré mes élans de douleurs qui commence réellement à handicaper mes mouvements et mon jugement, à ce moment là précis, lorsque je vois arriver l’autre emplumé, j’ai l’impression que le destin est surtout et définitivement un gros bâtard et qu’il veut me le faire savoir. Mais c’était lui, le rendez-vous, le fameux rendez-vous, je le savais qu’il viendrait, j’espérais encore juste que ce ne soit pas elle qui veuille voir.. .

« Allons… Si l’un de nous deux doit avoir peur de l’autre, c’est lui. »  

"Oh ma chère mais c'est de beaux compliments que tu me fait la, arrête tu va finir par me faire rougir.”

Rien que de l’entendre, je grogne intérieurement, ne retenant qu’à peine un petit gémissement. Mes yeux vont de l’un à l’autre, restant d’ailleurs intriguée un instant par l’expression de Jean. Est-ce qu’elle commence à changer ? Son regard n’est pas le même, je ne suis plus sûre. Tandis que je me redresse petit à petit, le portable d’ailleurs joue à l’équilibriste jusqu’à ce que, ma main contre moi pour la soulager, l’autre contre le mur pour me donner l’appuie, l’élan et l’équilibre, je me redresse, d’un coup.
Le téléphone bascule.

« Qu’est-ce que… »

Le temps me semble ralentir. Mes yeux baissent vers l’objet qui m’échappe.
Le téléphone tombe.  Je ne peux rien faire, avant qu’il percute le sol dans un bruit sourd qui me semble assourdissant, résonnant dans le moindre de mes os. Je n’ose même pas bouger, c’est trop tard. Elle l’a vu, elle se rapproche. Le téléphone finit par son pouvoir dans sa main. Trop tard.

« Alors ça tu vas m’le payer. »

Trop tard…
Je la vois changer, à nouveau, un frisson parcourt mon corps alors que le sien se couvre de lignes dorés. Le téléphone n’est pas cassé, il est littéralement détruit entre ses doigts. Putain, c’est la merde. Scott, j’espère que tu as fais ce que je t’ai dis, sinon tu nous a tué, toi et moi, et peut être plus encore.

« Elle a prévenu quelqu’un de l’Institut, il doit être en route. Qu’est-ce qu’on fait ?! »

Réfléchis, réfléchis, il faut que tu fasse quelques choses, il faut sauver le boyscout …

“Comment ça qu’est ce qu'on va faire c’est évident non? On va s’occuper de lui, tu étais à l'institut alors tu dois le connaitre donc tu peux t’en occuper a moins que tu n’en sois pas capable.”

Non … il ne faut pas. Scott a dû m’écouter, il a dû prévenir Papy Roulette mais s’il est aussi con et tête brûlée que je ne le redoute, il est probable qu’il ait décidé de faire son chevalier servant malgré tout et de se pointer quoiqu’il arrive

-Personne ne va venir ! Je n’ai pas réussi à l’avoir, ni lui, ni personne. Pour cela que j’ai agis, parce que je ne pouvais compter sur personne

L’autre s’approche, et avant que je n’ai tenté de le repousser, avec un sourire sadique, il me fout une claque qui manque de me déséquilibrer. Ah l'espèce de...

“C’était sur que cette peste nous ferait un coup comme ça alors soit on l’attend et on s’occupe de lui soit l’un de nous part avec l’autre allumette mouiller pendant que l’autre se charge de l’abruti qui vient. Qu’en penses-tu?”

Non non non !!! Je relève l’autre main, et avant qu’il n’ait pu dévier le coup, dans un hurlement de rage, une explosion de feu s’échappe de ma paume, propulsant à la manière d’un comète le piaf pour qu’il aille s’écraser contre le mur en face. Même si le feu ne peut pas le tuer, ce que j’ai déjà constaté à mes dépends, j’espérais l’avoir au moins assommer. Mais j’en doutais. Et rien que cela, rien que cette attaque me fait vaciller et sans le mur derrière moi, je serais sûrement tomber à genoux.
Ma tête tourne, je perds du sang et désormais, je suis seule, seule face à deux ennemis. Si le seul moyen de sauver Scott est de me battre, ainsi soit-il. Parce qu’aussi débile soit cet idiot, je sais une chose, c’est qu’il tentera tout ce qu’il peut pour la sauver.
Mais pourtant, ce n’est pas pour me battre que je concentres mes dernières forces. Je lève ma main au ciel, et avec un nouveau cri, une colonne de flammes tourbillante semblable à une fusée de détresse, presque un feux d’artifice  s’élève vers le ciel, aussi brillante que je l’ai pu. Mon but : donner l’alerte. Ni Jean, ni Charlie ne resteront là si la police et d’autres s’amènent. Un élève seul, ils peuvent s’en occuper, pas toute la ville

-Mais maintenant, tout le monde va venir, vous n’avez plus le choix…

J’ai un sourire malgré le sang qui teinte mes lèvres. Mes forces m’abandonnent et je retombe à genoux face à eux. Je sais que ce coup là, je vais le payer le prix fort. Putain, je vais probablement mourir pour tenter protéger le playboy … le destin, s’il existe, peut aller se faire foutre.


@Jean Grey &  @Charlie Swanson
@Scott Summers  (caméo)

Difficile de dire qui, entre Kath’ et Charlie, agace le plus le Phoenix en cet instant. « Oh ma chère mais c'est de beaux compliments que tu me fait la, arrête tu va finir par me faire rougir. » Lorsqu’elle l’entend parler ainsi, elle lève les yeux au ciel en inspirant une fine quantité d’air pour la retenir dans sa gorge avant de soupirer de contrariété, mais ne relevant pas ce qu’il vient de dire par manque de temps, principalement. Son attention est rapidement portée sur le téléphone portable qui vient d’apparaître, tombant de la poche de la rousse pour la trahir ; elle a prévenu quelqu’un, quelqu’un de l’institut. Voilà qui compliquent considérablement les choses. Une bouffée de colère gonflant ses poumons et son visage, elle s’empresse de détruire le téléphone d’un mouvement de la main tout en grognant de rage, se retournant aussitôt vers Charlie pour le sommer de réagir à son tour, mais il devient la nouvelle cible de sa colère. « Comment ça qu’est ce qu'on va faire c’est évident non? On va s’occuper de lui, tu étais à l'institut alors tu dois le connaitre donc tu peux t’en occuper a moins que tu n’en sois pas capable. » Le sourire mesquin qui se dessine sur le visage de l’homme lui fait durement froncer les sourcils alors qu’elle se répète mentalement ses derniers mots ; qu’elle n’en est pas capable. Pas capable. « Pas capable. » Elle le répète à voix haute sans même s’en rendre compte, alors que l’agent décroche une gifle à la mutante ; si la blessure infligée à la jeune femme n’effleure guère sa compassion, elle a encore le sous-entendu de Charlie en travers de la gorge. Il est drôlement idiot de douter encore d’elle après tout ce qu’il a pu voir, déjà. Mais elle démontre plus d’intelligence que lui : il y a plus urgent sur le moment, alors elle lui fera payer cet affront plus tard. « Surveille ton langage si tu ne veux pas finir dans le même état qu’elle. » Le prévient-elle seulement, ses yeux bleus plantés dans les siens jusqu’à ce que…

« Mais maintenant, tout le monde va venir, vous n’avez plus le choix… » Merde. À cause des injures de Charlie, elle l’avait presque oubliée celle-là. Et « celle-là » venait tout juste de lancer un espèce de signal de détresse dans le ciel, faisant soupirer une seconde fois le Phoenix qui, toujours immobile, l’avait fixée quelques secondes sans vraiment réagir. Est-ce que tout le monde allait venir comme elle le prétendait ? Non, pas vraiment. Du moins, le Phoenix n’y croyait guère ; toute la ville n’allait pas rappliquer juste parce qu’elle avait fait exploser quelque chose. « C’est ça, la reine d’Angleterre aussi est en route pour venir te sauver. » Railleuse, elle s’était tournée quelques secondes vers Charlie mais, comme si celui-ci n’avait pas la réaction qu’elle attendait, à savoir prendre la situation en mains, elle avait décidé de s’en charger.

Sans même détourner les yeux vers la jeune mutante, le Phoenix avait soulevé une barre en fer situé à quelques mètres d’eux et, sans lui laisser la moindre chance d’échapper à l’attaque, elle avait propulsé la barre en fer contre la tempe de Kath’, celle-ci perdant aussitôt connaissance sous le choc. Bon. Un problème en moins. La barre de fer se retrouvant au sol en même temps que sa victime, Jean lance à Charlie, d’une voix tendue : « Ton supérieur ne serait pas ravi que tu te retrouves ainsi exposé alors on se bouge : porte-là, on se tire d’ici. » Dire qu’elle se souciait de sa carrière maintenant… Un grognement agacé s’extirpant de ses lèvres, elle tend ses mains vers le bas et s’élève du sol, attendant patiemment que Charlie la rejoigne avec leur captive. Après quoi, ils disparurent tous les trois ; lorsque les curieux arrivèrent sur les lieux, il n’y avait plus personne.