D’après Dominique Karamazov, un Maître des Arts Mystiques récemment arrivé au Sanctum de New York et s’impliquant grandement dans la vie de celui-ci, l’alter-égo maléfique de Wanda Maximoff s’est rendu à l’Institut à la fin du mois dernier, avant d’en repartir. Les détails lui ont échappé, le lieu n’étant ni le plus facile à espionner ni même dans notre intérêt de le faire, mais les choses se mettent peu à peu en place. Evidemment, l’embrasement du Phénix conséquent de la probable confrontation a nécessité que je revois mes priorités le temps de m’assurer que la mutante n’était pas un danger pour la Terre. Cette histoire réglée, à mon niveau comme à celui de sa famille d’adoption, les projets ont pu reprendre leur cours et le rapprochement des X-Men et des Avengers s’est fait afin de sauver la Sorcière Rouge. La rencontre entre Clint Barton et Charles Xavier a eu lieu il y a quelques jours, même si mon préposé n’a pas su me donner la date exacte. Elle importe moins que l’action, laquelle me pousse à l’action sur cet axe également. Les événements de Mai m’ont maintenu très occupé durant tout Juin mais, désormais que les choses se mettent en place, il est temps de rajouter quelques rencontres diplomatiques à ma liste d’obligations. J’enverrais bien des ambassadeurs mais je n’en ai aucun à qui je fasse suffisamment confiance depuis que Wong est parti du Sanctum. J’enverrais bien des mails, et je l’ai fait avec Charles Xavier car je savais qu’il y répondrait, mais ce moyen de communication n’est pas du goût de tout le monde. Clint Barton me semble être de cette catégorie. Je vais devoir le rencontrer en personne. Considérant sa réputation comme la mienne, les échanges s’annoncent efficaces et la politesse à améliorer. Parfait.
Afin de partir du meilleur pied possible, je m’abstiens d’ouvrir un portail horizontal afin d’amener Hawkeye directement au Sanctum mais cela ne m’empêche pas d’aller directement à lui : l’Anneau de Téléportation trouve l’agencement de molécules qui m’intéresse et, grâce à mes mouvements de mains et canalisations d’énergie, ouvre le cercle étincelant qui relie ma position à la sienne sans s’embarrasser de l’espace tridimensionnel qui nous sépare. De toutes les manipulations quantiques qui me sont possibles, celle-ci est sans doute celle que j’emploi le plus. Peut-être même ma préférée. Les grands escaliers du hall du Sanctum de New York se trouvent derrière moi, obstruant la vision via la répétition de motif de leurs marches. Je ressors de cet arrière-plan d’abord par la Cape de Lévitation et son rouge profond puis par le bleu royal de ma tunique de Sorcier Suprême et enfin par la couleur bronze de l’Œil d’Agamotto ; laquelle renvoie aux boucles de mes ceintures brunes comme à la relique que je porte sur deux de mes doigts mal cicatrisés. Désormais que le sortilège est terminé, mes doigts s’en vont au col de la Cape afin de le remettre correctement et d’accompagner un instant mon visage aussi anguleux que sérieux. Mes yeux à l’hétérochromie interne fixent l’Avenger que je viens déranger.
« Bonjour monsieur Barton, dis-je de ma voix de baryton. Je souhaite vous parler de Wanda Maximoff. »
Je sais que je m’y prends tard, pour quiconque n’ayant pas mon recul sur les événements qui se jouent actuellement et vont se jouer prochainement, mais je ne pense pas recevoir cette remarque ; sans pour autant la prendre réellement mal si elle arrive, par connaissance du point précédent. Parallèlement, je m’abstiens de lui demander s’il a le temps ; le temps ne se trouve pas, il se prend. Lorsque l’on manque de temps, c’est moins parce que l’on n’en a pas assez que l’on ne priorise pas correctement ; qu’on ne le prend pas. Je le sais, je suis un homme très occupé. J’imagine que lui aussi.
« Préférez-vous discuter de votre côté ou du mien ? J’ai du thé. »
Cela compte comme un effort, même si c’est la moindre des choses lorsqu’on reçoit.
The Doctor Strange
Clint Barton Avenger Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
« O'Brian, pousse plus sur tes appuis ! Curtis, anticipe les attaques de ton adversaire ! Allez du nerf, c'est mou tout ça ! »
Depuis quelques semaines, tous les vendredis après-midi, je supervisais des séances d'entraînements avec de jeunes recrues du S.H.I.E.L.D. Ces agents, dont aucun n'avait encore atteint les trente ans, avaient été très intimidés en apprenant que je serai leur instructeur, et ils me regardaient avec des étoiles dans les yeux en buvant mes paroles, ce qui m'avait vraiment fait bizarre au début. Mais je ne m'étais pas montré tendre avec eux pour autant, et je menais l'entraînement avec rigueur et exigence, les poussant à se dépasser.
Je divisais le groupe en trois : une partie en renforcement musculaire, un deuxième groupe sur un parcours du combattant avec course, franchissement d'obstacles et tir (au couteau, à l'arc ou à l'arme à feu, selon les séances), et un dernier pôle pour de l'entraînement au combat de corps-à-corps. Au bout d'une demi-heure, je leur accordais dix minutes de pause pour souffler et boire, puis les pôles tournaient. En tout deux heures d'entraînement intensif, dont ils ressortaient généralement lessivés, mais satisfaits.
On venait tout juste d'entamer le second tour lorsqu'un évènement insolite vint perturber la séance. Un grand cercle de feu se dessina au beau milieu du gymnase, à deux mètres de ma position. Aussitôt la plupart des jeunes agents se tourna vers le cercle en se plaçant en posture de combat. L'agent Almeida, qui visait une cible de tir au pistolet à ce moment-là, tourna son arme vers le portail. Je fis immédiatement un geste de retenue et m'exclamai :
« Wow, wow, tout doux ! C'est rien ! »
J'avais déjà vu ce genre de manifestation mystique, et je reconnus la silhouette qui se dessina de l'autre côté du portail. Celui qui se faisait appeler Docteur Strange, le Sorcier Suprême, ou d'autres titres sans doute aussi pompeux. Un allié de Stark, sans qui la bataille finale contre Thanos se serait terminée en quelques minutes, par la mort violente des Avengers. Si je lui en étais reconnaissant, j'avais du mal à cerner le bonhomme - même si j'avais lu son dossier - et nous n'avions jamais discuté tous les deux.
Et voilà qu'il se pointait, usant de magie en plein QG du S.H.I.E.L.D., et perturbant la séance d'entraînement, pour venir me parler de Wanda… Encore. Je retins un soupir qui avait pourtant très envie de sortir, songeant que les jeunes recrues avaient les yeux et les oreilles braqués sur nous.
« Monsieur Strange… Vous choisissez mal votre moment. »
Ce n'était pas un refus, mais une constatation. J'étais occupé, mais il ne semblait guère s'en soucier. Il ne me laissait que le choix du lieu, n'ayant pas l'air de se préoccuper de savoir si j'étais disposé à l'écouter ou non. D'après ce que je savais de lui, ce n'était pas le genre d'homme à gaspiller son temps en bavardages. S'il venait me voir moi, c'était qu'il avait de bonnes raisons de le faire. Je me tournai donc vers les agents et leur dis, sans vraiment d'explication :
« Je m'absente un moment. Vous reprenez l'entraînement, et vous tournez dans vingt-cinq minutes. Bauer, tu gères le temps et tu t'assures que tout roule. Je reviens avant la fin de la séance. »
Puis je revins vers Strange et, sans un mot de plus, je franchis le portail. La sensation fut presque décevante, même pas un picotement dans la nuque. Juste le changement de température, dû au passage d'une salle de sport bien chauffée au grand hall d'une sorte de vaste manoir. Mes yeux s'agitèrent pour observer les lieux en détail, par habitude et déformation professionnelle. Ma mine était sérieuse, sans l'ombre d'un sourire.
J’imagine Clint Barton comme un homme très occupé et les premiers instants à l’observer me le prouvent. Former des agents du SHIELD, voilà qui me rappelle qu’il n’est pas seulement Avengers mais également l’un des membres haut-gradé de l’organisation de surveillance mondiale. Former des agents du SHIELD, voilà qui les fait paniquer et se préparer au combat face à ma venue. On ne peut pas se préparer à l’imprévisible, on peut juste se préparer à être surpris. Sans l’intervention de leur maitre, la surprise des agents du SHIELD aurait pu se terminer dans une brève et désagréable discussion sur pourquoi nous ne devions, ni ne voulions, nous affronter. Heureusement, le professionnalisme est plus présent qu’au sein des Gardiens de la Galaxie et les subordonnés écoutent leur chef tout comme celui-ci réagit correctement. "Ce n’est rien ?" Mon égo est piqué au vif mais je n’ai qu’un instant de mépris pour cette blessure hors de propos.
La réaction de Clint Barton à l’évocation de Wanda Maximoff n’est pas celle que j’imaginais ; événement rendu d’autant plus aisé que je n’imaginais pas grand-chose. Fatigue, je ne le comprends que trop bien. Lassitude, je ne le comprends pas. Je ne me permets pas de le comprendre, plutôt. Je choisis mal mon moment… je répondrais bien qu’il n’y a pas de bon moment mais je pense que mon interlocuteur le sait aussi bien que moi. Il y a moins pire moment, je l’accorde, mais je suis là. Reste à prioriser : l’entrainement de recrues qui peuvent se permettre de courir toutes seules, n’ayant pas grand usage à faire de leur initiative personnelle dans la présente situation, ou la discussion avec l’un des rares êtres capables d’arrêter Wanda Maximoff et n’ayant pour l’heure pas levé le petit doigt. Evidemment, Clint Barton ne doit pas le voir ainsi ; par manque d’intérêt envers ma personne et occupation de son esprit à former une nouvelle génération pendant qu’il ne peut rien faire pour aider l’actuelle. Enfin, à lui seul. D’où le jeu d’alliance qui m’intéresse.
La décision finale n’a rien de surprenant et me convient parfaitement : il s’absente le temps de discuter. Les consignes sont données à ses subordonnés comme à moi, puisqu’il souhaite revenir avant la fin de la séance ; vingt-cinq minutes ? Cela me va. Il est rare que j’arrive à croiser des gens suffisamment efficaces pour me permettre de prendre de l’avance sur mon emploi du temps. Clint Barton en sera peut-être.
Me rejoignant au Sanctum sans une hésitation, l’Avenger analyse son environnement alors que je referme son point de passage.
« Je bois pas de thé, me dit-il avec un sérieux appréciable et apprécié.
- Parfait, réponds-je alors que je demande au Sanctuaire de nous transporter du hall au salon ; une pièce aux meubles anciens, centrée autour d’une table basse et de ses trois sièges confortables, avec une cheminée et trois fenêtres qui surplombe la rue d’un étage. Installez-vous, je vous en prie. »
Laissant la Cape de Lévitation se soulever d’elle-même pour passer par-dessus le tabouret de style Empire devant lequel je suis apparu, je m’assieds après que mon invité en ait fait de même sur un fauteuil tout aussi royal.
« J’ignore ce que vous avez prévu pour arrêter mademoiselle Maximoff. Sachez que vous pouvez compter sur mon soutien. Cependant… »
Je marque la pause ici, conscient qu’il savait qu’il y aurait un "mais" dès que j’ai prononcé ma seconde phrase. Durant ladite pause, je m’avance du buste et du visage vers Clint Barton, m’impliquant du corps comme j’énonce être prêt à le faire dans l’affaire.
« J’anticipe que capturer la Sorcière Sombre et la mettre en difficulté ne fasse qu’accroitre son contrôle. Voilà comment je perçois les choses : plus l’une est en danger, plus elle accumule de la force par rapport à l’autre, afin de survivre. »
Evidemment, je ne suis ni expert en psychologie ni en combat psychique. Je fais pleinement confiance à Charles Xavier pour s’occuper de ces parties. En revanche, je comprends le principe d’ordre naturel des choses et d’équilibre : les deux Wandas coexistent dans un même espace mental, ainsi l’une a besoin de consommer l’autre pour s’étendre mais plus elle prend de place et plus son adversaire concentre son pouvoir. Voilà également ce qui m’assure qu’elle ne sera pas un danger pour le monde, quelles que soient ses fantaisies pour celui-ci ; en plus du fait que chaque partie partage une même intelligence et que la recherche de pouvoir de l’hétéronyme négatif ne l’amène pas à pactiser avec les entités infernales du Livre des Péchés.
« N’ayant nul lien personnel avec elle, contrairement à Charles Xavier et à vous, mon intervention serait une source de danger renforçant donc le pouvoir de celle que nous voulons arrêter. »
Malgré ma voix et mon attitude posées, je suis conscient d’aller vite. Je dois cependant m’assurer que Clint Barton suive mon raisonnement plutôt que d’attendre que cela passe.
« Ma proposition est donc simple : tentez de sauver l’esprit de Wanda Maximoff par l’attachement et sachez-moi en réserve s’il est besoin de stopper son alter-égo par la force. »
Dit comme cela, ce serait presque facile. Pour eux comme pour moi. J’attends néanmoins la critique de mon raisonnement, puisqu’il comporte des failles. Quant à la possibilité de lui dire tout cela sans le faire venir ici, je pourrais le comprendre mais "ici" ne lui a demandé que de couvrir deux mètres de distance, techniquement parlant.
The Doctor Strange
Clint Barton Avenger Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Le décor changea subitement autour de nous, sans que j'aie eu la sensation d'être déplacé, ou que quoi que ce soit ait bougé autour de nous. Le phénomène était étrange, un peu perturbant, et ne m'arracha pourtant qu'un simple froncement de sourcils : j'en avais vu d'autres, et je savais l'homme magicien. La cape qui bougeait toute seule devait aussi faire partie du pack du bon sorcier, présumais-je.
J'hésitai lorsqu'il me proposa de m'asseoir, préférant rester debout. Mais comme il semblait vouloir lui-même prendre place dans un des fauteuils, j'obtempérai. Je me plaçai néanmoins sur le devant du siège et posai mes mains sur mes cuisses, ne voulant pas m'installer confortablement pour ne pas lui envoyer de fausses idées. Je pris d'ailleurs la peine de préciser, bien que cela ne soit probablement pas nécessaire :
« Je n'ai qu'une heure à vous accorder, monsieur Strange. »
J'aimais quand les gens allaient droit au but, surtout lorsque l'on abordait des sujets sensibles. Strange avait l'air d'être le genre d'homme qui ne s'embarrassait pas de fioritures. D'après ce que j'avais lu de lui, il était justement considéré comme un peu trop franc et direct. Ca me convenait parfaitement. Je préférais ça à ceux qui tournaient autour du pot pendant des plombes.
Je l'écoutai avec attention et ne l'interrompis pas avant qu'il ait fini, bien qu'il marquât plusieurs pauses dans son discours. Il proposa son soutien, tout en spécifiant que selon lui sa présence lors d'un affrontement contre la Sorcière Sombre ne pourrait être que néfaste. J'entendais ses arguments. Je haussai un sourcil étonné lorsqu'il évoqua Charles Xavier. Il était étonnamment bien informé pour un indépendant.
« La stratégie a été réfléchie, je suis en train de coordonner les personnes qui seront impliquées. On vous a pas sollicité, puisque vous aviez jusqu'alors pas manifesté votre intérêt dans cette histoire. Je constate que vous êtes pourtant bien renseigné sur le sujet. »
J'aurais pu lui poser tout un tas de questions, m'étonner plus que cela de ses connaissances, m'insurger de son manque d'implication jusqu'à présent, critiquer la manière dont il s'y prenait pour soudainement se mêler de l'affaire… Mais est-ce que ça aurait servi à quelque chose ? Probablement pas. Je n'étais pas du tout d'humeur à me lancer dans des débats inutiles.
« On n'peut pas stopper la Sorcière Sombre. Seule Wanda le peut. L'idée est de faire le maximum pour qu'elle refasse surface et qu'elle puisse la confronter. On n'va pas foncer tête baissée, si c'est c'que vous craignez. »
Je préférais prendre les devants sur ce point et anticiper d'éventuelles critiques. Beaucoup de gens dans la presse nous reprochaient notre soi-disant inactivité, se demandant pourquoi on n'avait toujours pas capturé Wanda. Comme si c'était simple… C'était pourtant pas faute d'avoir tenté des trucs, à plusieurs reprises. Et vu comme Strange semblait renseigné, je supposais qu'il savait déjà tout ça.
« Jusqu'à maintenant la Sorcière Sombre s'en est pris qu'aux proches de Wanda, et aux quelques agents qu'ont eu le malheur de tenter d'l'arrêter. Vous l'avez dit vous-même, vous n'avez pas d'lien personnel avec elle. Alors pourquoi venir m'en parler aujourd'hui ? »
Si franchir le portail de téléportation l’a laissé indifférent, Barton parvient à moins le rester à la transportation puis à l’invitation de prendre un siège. Il fait de son mieux, cependant, mais obtempère à nouveau. Il n’a pas de temps à perdre avec cela et c’est bien pour cette raison que je ne m’embarrasse pas de chercher quel type de boisson lui occuperait les mains et l’amadouerait, comme avec Thor. J’anticipe que la seule chose qui l’amadouerait serait un "au revoir, désolé de vous avoir dérangé". Et encore.
« Je n'ai qu'une heure à vous accorder, monsieur Strange.
- Je vous en prendrais moitié moins, agent Barton. »
J’avais compris vingt-cinq minutes et me suis adapté, tout comme je m’adapte pour ne pas dire explicitement que c’est docteur Strange. Nous n’avons pas la relation pour passer au "monsieur". Nonobstant cela, je parle et Clint Barton m’écoute puis on inverse les rôles.
Stratégie déjà réfléchie. Barton coordinateur. Personne ne m’a sollicité car je n’ai pas manifesté mon intérêt. J’en sais trop, toujours.
Ils ne peuvent pas stopper la Sorcière Sombre. Ils veulent que Wanda le fasse. J’acquiesce. L’idée : faire le maximum pour l’elle reprenne le contrôle. L’anticipation : ne pas foncer tête baissée.
Je ne craignais pas cela. Ils l’auraient déjà fait bien avant s’ils avaient dû le faire. De plus, s’ils en viennent à le faire, ils auront besoin de moi ; Phoenix ou pas. Phoenix qui fait parti des proches de mademoiselle Maximoff affectée par la Sorcière Sombre, ne serait-ce que par leurs liens avec Xavier ; je ne suis pas assez renseigné sur ce point. Phoenix qui n’a pas réellement tenté de l’arrêter, contrairement à d’autres agents moins problématiques à mon sens par incapacité à autant nuire qu’elle.
« Vous l'avez dit vous-même, vous n'avez pas d'lien personnel avec elle. Alors pourquoi venir m'en parler aujourd'hui ?
- Elle a volé un livre nommé le Darkhold. Celui-ci contient des informations sur la Dimension Infernale. J’ai dit à son gardien que je le récupérerais mais je n’ai pas l’intention de nuire à votre plan se faisant. »
C’est une partie de la vérité, quand bien même pas la totalité. Une autre partie en tien aux Illuminati mais ceux-ci ne seraient pas une société secrète si je commence à en parler à tout le monde. Une troisième est que je souhaite simplement aider Wanda Maximoff. Elle a beaucoup perdu lors de la Guerre de l’Infini. Même avant, avec la Bataille de Sokovie. Beaucoup trop pour son âge. Néanmoins, dire que je compatis pour la perte d’un frère, d’un amant et de soi-même, cela serait manquer de professionnalisme. Ce n’est pas parce que je trouve des reflets personnels et l’empathie qu’ils permettent chez Wanda Maximoff que je suis prêt à l’aider. Il ne s’agit pas de moi. Il s’agit d’elle, d’eux, peut-être même de la sécurité de la Terre même si je ne la pense pas capable de nuire à cette échelle ; sans quoi ma diplomatie serait très différente.
« De plus, il me semble important que vous sachiez que vous avez du renfort. Cela n’implique pas que vous en aurez besoin mais au moins est-on au clair. »
J’encouragerais bien Clint Barton à ne pas hésiter mais je ne pense pas qu’il le fasse ; hésiter. Il est trop pragmatique pour cela. Je l’apprécie pour cela. Nous n’aurons peut-être même pas besoin des vingt-cinq minutes anticipées.
The Doctor Strange
Dernière édition par Stephen Strange le Dim 6 Fév - 13:50, édité 1 fois
Clint Barton Avenger Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
D'autres auraient pu se sentir vexés par ma remarque sur le peu de temps que j'avais à leur accorder. Strange, à l'inverse, me répondit qu'il me prendrait encore moins de temps que celui que je proposais de lui offrir. Parfait. C'était le genre d'homme qui savait ce qu'il voulait. Comme moi. Ou peut-être qu'en fin de compte, c'était un homme prévenant et attentionné, qui s'adaptait aux profils de ses interlocuteurs. En tout cas, sa façon d'être avec moi me convenait tout à fait.
J'avais tout de même une légère inquiétude. Ce gars-là avait de lourdes responsabilités, il n'intervenait qu'en cas de menace qui aurait pu bouleverser l'ordre naturel de l'espace et du temps, ou ce genre de conneries. Qu'il vienne se proposer en renfort au cas où ça dérape avec la Sorcière Sombre était donc à la fois rassurant et préoccupant. En exposant le fait que jusqu'à présent Wanda n'avait pas représenté une réelle menace, j'attendais donc qu'il me dise en quoi elle risquait de le devenir.
Sa réponse me troubla plus que le changement de décor instantané ou la cape animée. La Dimension Infernale ? "Infernale" ?? Je n'avais jamais cru en Dieu et au Diable, mais je ne pus m'empêcher de me représenter un monde rempli de créatures qu'on aurait assimilé à des démons, tout comme on avait longtemps pris les Asgardiens pour des dieux nordiques. Si des bestioles de ce genre venaient à débarquer sur Terre, ça foutrait une sacrée pagaille.
« Que, hum, qu'est-ce que vous entendez par "dimension infernale" au juste ? Et qu'est-ce que la Sorcière Sombre pourrait faire d'un bouquin de ce genre ? »
Et pourquoi ce genre de bouquin existait, aussi ? Les gens avides de pouvoirs avaient toujours cette fâcheuse tendance à vouloir jouer avec des forces qui les dépassaient, qu'ils ne pouvaient ni pleinement comprendre ni contrôler correctement. Je me retins néanmoins de donner mon avis sur le sujet. Strange était un sorcier, il était donc probable qu'il entre dans cette catégorie de personnes.
L'ancien docteur - qui aimait pourtant encore se faire appeler par ce titre, ce détail me revint seulement maintenant en mémoire - conclut en insistant bien sur le fait qu'il se proposait en renfort. Bon, c'était bien joli, et sans aller jusqu'à le remercier je pouvais lui signifier que j'appréciais la proposition, mais après ?
« C'est bien d'se sentir soutenu, mais concrètement, on procède comment ? Mettons qu'on soit en plein cœur de l'affrontement et qu'on s'fasse décimer, comment je pourrai vous prévenir que c'est l'moment d'rappliquer en vitesse ? »
Pas la peine de lui demander comment il pourrait nous localiser et débarquer rapidement, il m'en avait fait la démonstration quelques minutes plus tôt, et à une échelle bien plus impressionnante lors de la dernière bataille contre Thanos. Bien pratiques, ces portails… Tiens, d'ailleurs… Ce pourrait être la solution au dernier problème technique qu'il nous restait à régler. Je gardais l'idée dans un coin de ma tête, en attendant déjà ses réponses à mes autres questions.
« Que, hum, qu'est-ce que vous entendez par "dimension infernale" au juste, demande l’agent Barton, pour la première fois réellement affecté par ce que j’amène à sa connaissance. Et qu'est-ce que la Sorcière Sombre pourrait faire d'un bouquin de ce genre ? »
Je ne me réjouis pas de son inquiétude. Je n’éprouve même pas de sentiment de supériorité du fait de ma connaissance et de son ignorance. Je ne peux cependant pas transmettre facilement les savoirs sur les dimensions ; c’est l’affaire de mois, d’apprentissage comme de tests de confiance. Nous avons vingt minutes.
« Thor n’est pas le seul être provenant d’un autre monde, qu’il soit de notre dimension ou d’une autre, à avoir influencé nos imaginaires, cultures et religions. Plusieurs dimension sont "démoniaques", pour nous. »
Voilà qui répond brièvement à la question, cependant je n’ai pas le temps de faire cours ; ni même l’intérêt. Il me faut trier les informations pertinentes pour Clint Barton dans sa quête de sauver Wanda Maximoff.
« Comme beaucoup d’autres, elle a du essayer de tirer des pouvoirs du Darkhold. Je la pense suffisamment intelligente pour ne pas pactiser avec des "démons" et éviter la corruption du livre. »
Les infernaux sont des créatures extrêmement… créatives. S’il en existe des violents à souhait, les plus dangereux sont ceux qui ont l’intelligence de tenir leurs promesses afin d’être suffisamment fiables pour qu’on accepte de pactiser. Ceux-là ont la fâcheuse habitude de laisser un accès "libre" à la connaissance permettant d’user de leurs pouvoirs en misant sur les erreurs faites par ceux qui s’y essaieront pour accomplir leurs objectifs. D’où la nécessité pour les Maîtres des Arts Mystiques de sceller l’accès à des recueils comme le Livre des Péchés.
La réplique qui ponctue la réflexion de l’Agent Barton lui vaut un sourire en coin de ma part ; ainsi qu’une majuscule à son rang. J’apprécie son pragmatisme et son esprit concret. Appeler à l’aide est bien, avoir de l’aide est mieux et avoir de l’aide dans les temps est idéal… indiscutablement.
« Je serais présent lors de votre combat contre mademoiselle Maximoff. Néanmoins, pour les raisons évoquées précédemment, je me tiendrai en réserve et n’interviendrais que si la ramener à la raison devient secondaire face à l’arrêter. »
Je marque une pause, observant le presqu’imperturbable Avenger. Si je me fiais à son langage corporel pour savoir si nous nous approchons de la fin de la discussion, celle-ci serait arrivée au même moment que ma propre arrivée durant son entrainement. Bien que j’ai conscience de cela, j’essais tout de même de percevoir. C’est une question d’habitude et, quand on touche à des problèmes existentiels, il est possible de le faire réagir.
« Par ailleurs, reprends-je avec une tentative de connivence professionnelle, Si vous avez besoin de l’isoler dans un lieu afin de limiter les dégâts collatéraux qu’elle peut faire, j’ai une dimension pour cela. Non "démoniaque", évidemment. »
Combattre dans la Dimension Miroir a bien des avantages, même lorsqu’on n’est pas capable de la manipuler pour en exploiter les reflets. Je n’estime pas la Sorcière Sombre capable de cela, considérant qu’elle n’a étudié que le Darkhold, et dans un tel cas je pourrais en jouer également. Evidemment, je préférerai éviter et comprendrais parfaitement que tout soit déjà en place ; pour ne pas dire que cela serait rassurant.
« Pour ma part, j’ai terminé. La date et l’heure de votre affrontement sont tout ce dont j’aurai besoin. Vous concernant ? »
J’entreprends de me relever, sans proposer à l’Agent Barton d’en faire de même. Lui aussi doit être capable de lire sur l’apparence et les réactions des autres, peut-être même mieux que moi ; de façon générale, pas dans un seul concours d’impassibilité. Concours que je perdrais, je pense, mais nous n’en sommes pas à mesurer nos égos. Cela n’aurait pas le moindre sens : je gagne. Enfin, j’espère pour Clint Barton et tous ses proches que je gagne.
The Doctor Strange
Clint Barton Avenger Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Le Sorcier ne répondit pas vraiment à ma question sur la dimension démoniaque, hormis pour me dire ce que j'en avais déjà déduit. Peut-être me considérait-il comme plus bête que je ne l'étais. J'avais l'habitude. Après tout, je n'étais qu'un humain avec un arc et des flèches, au milieu de super-héros blindés de pouvoirs et/ou dotés d'une intelligence supérieure. J'étais pourtant loin d'être stupide, naïf ou ignare, et je ne pus m'empêcher de répliquer, un peu sèchement :
« Oui, ça j'l'avais compris tout seul. »
Donc, d'après lui, la Sorcière Sombre voulait utiliser le livre pour obtenir plus de pouvoirs. Comme un grimoire pour un magicien, en somme. Sauf qu'elle risquait d'être corrompue par ce pouvoir. Ben voyons, manquait plus que ça. Strange semblait penser qu'elle serait trop intelligente pour ça, pour ma part j'avais quand même des doutes.
« Espérons-le... »
Il m'annonça ensuite qu'il serait présent lors de la confrontation, même s'il se tiendrait en arrière pour les raisons évoquées plus tôt. Ca m'allait. Même si j'étais pas fan de l'idée qu'il s'occupe de "l'arrêter" si cela devenait nécessaire. Il allait falloir qu'on clarifie ce point. Quant à l'idée de situer l'affrontement dans une autre dimension, je la rejetai rapidement, tout en en profitant pour évoquer l'idée que j'avais eue en discutant avec lui.
« On compte l'isoler, mais sur un terrain qu'on maîtrisera parfaitement. Votre magie des portails pourra d'ailleurs nous y aider. Si vous êtes présent avec nous, vous pourrez amener Wanda dans le lieu que nous aurons choisi. »
Ce n'était pas vraiment une question. Il avait proposé son aide, j'en tirais profit. Mettre la main sur Wanda était toujours un problème, problème que ne semblait pas avoir Strange. Il pouvait localiser n'importe qui n'importe où, et s'il pouvait ouvrir des portails verticaux, je supposai qu'il pouvait aussi les ouvrir dans le sol pour faire tomber quelqu'un dedans et l'amener de force à l'endroit de son choix.
Je l'observai se lever, à priori convaincu que nous en avions terminé. Ce n'était pas tout à fait juste. Je pris mon temps pour me mettre debout à mon tour, le fixai quelques instants dans les yeux et répondis :
« Pas tout à fait. Vous avez parlé de l'arrêter si jamais on n'arrivait pas à la ramener à la raison. Imaginons donc que cette dernière tentative échoue. Qu'est-ce que vous comptez faire exactement ? »
Je n’ajoute rien. J’aurai bien envie de lui proposer de venir faire des cours sur les dimensions connues aux Avengers mais c’est la partie des Maîtres des Arts Mystiques que de s’occuper de cela. De plus, plus ces savoirs seront répandus et plus il y aura d’individus pour tenter d’en user à leurs propres fins. Si le SHIELD avait eu accès aux Arts Mystiques, l’Hydra l’aurait également et l’un comme l’autre aurait essayé de créer armes et soldats à travers cela. Le Projet Insight était très performant sur l’anticipation des menaces et on connait la fin qu’il a connu. J’ignore combien d’autres initiatives similaires existent ou ont existé et là n’est pas ma partie. Je veux en créer, néanmoins. J’ai des pistes, que je tairais également.
L’Agent Barton n’a pas autant confiance que moi en l’intelligence de Wanda Maximoff. Peut-être a-t-il raison, auquel cas l’action de la ramener à la raison deviendra effectivement secondaire par rapport à l’arrêter. Aucun observateur des Maîtres n’a cependant eu à rapporter des effractions de la Dimension Infernale sur notre monde, cependant, et ils ont été capables de percevoir le combat entre la Sorcière Sombre et le Phénix… après que celui-ci se soit terminé, certes, là où j’aurai pu le faire pendant, mais tout de même.
Pour en revenir aux combats menés par les Avengers et les X-Men, non aux membres problématiques des deux groupes, l’Agent Barton m’expose ses intentions concernant celle qui coure toujours. L’isoler, c’est relativement aisé vu qu’elle n’a pas beaucoup d’alliés. Sur un terrain qu’ils maitriseront, c’est déjà plus difficile. Je plisse les yeux lorsqu’il est question de mes portails pour "les y aider".
« Si vous êtes présent avec nous, vous pourrez amener Wanda dans le lieu que nous aurons choisi.
- En effet, acquiesce-je même si cela ne demandait pas de confirmation, avant d’exposer que j’en ai terminé à un détail prêt ; et d’écouter l’Agent Barton m’exposer que, le concernant, ce n’est pas le cas.
- Pas tout à fait. Vous avez parlé de l'arrêter si jamais on n'arrivait pas à la ramener à la raison. »
Il veut savoir ce que j’envisage de faire. Il me fixe pour lire la vérité en moi. Son corps ni son regard ne trahissent rien de ce qu’il ressent, pourtant je comprends l’appréhension et la peur qu’il y a pour son amie. Pour Clint Barton, comme pour la plupart des personnes impliquées dans cette histoire, c’est personnel. Ce n’est pas mon cas, même si je peux y ajouter une dose d’émotion qui n’est pas forcément la plus pertinente. Suis-je une menace dans cette histoire ? Je peux l’être. Du point de vue de tous sauf les Maîtres des Arts Mystiques, je suis un élément imprévisible. Et encore, mes propres collaborateurs n’approuvent pas toujours mes actions ou ma manière de faire. Ils en reconnaissent néanmoins les résultats. Qu’est-ce que je compte faire "exactement"…
« La bannir dans une autre dimension, dis-je franchement en surplombant l’Avenger. Une où je serais capable de retourner la chercher, cependant. »
L’Agent Barton serait surpris du nombre de créatures que l’on a banni hors de notre plan au cours des millénaires. C’est souvent ce qui arrive aux sorciers maléfiques ayant, d’une manière ou d’une autre, atteint une forme d’immortalité. Je n’ai pas plus tué Kaecilius que Dormammu. J’ai marchandé avec le second pour qu’il récupère le premier et lui offre ce destin que le Zélote souhaitait pour l’entièreté de la Terre ; en plus d’obtenir du maitre de la Dimension Noire qu’il n’essaie plus de venir dans nos dimensions. Malgré mon absence de cinq ans, il a tenu parole ; peut-être ignore-t-il que je n’ai plus la possibilité d’utiliser le temps pour l’emprisonner, peut-être n’a-t-il simplement plus de sbires sur Terre pour essayer d’envoyer notre monde chez lui, peut-être a-t-il une parole également. Qu’importe, le résultat est là et les Maîtres des Arts Mystiques veillent. Le SHIELD aussi, oui, mais nos yeux perçoivent des réalités bien différentes.
Fixant l’Agent Barton, je me demande s’il ne serait pas bon pour la symbolique de lui tendre la main pour sceller notre accord. Je n’ai pas particulièrement envie de mettre mes cicatrices manuelles en avant, ni de prendre le risque qu’il ne me broie, mais le geste serait effectivement signifiant. Néanmoins, il a eu la réponse qu'il voulait et je préfère attendre d'avoir pleinement pris la mesure de sa réaction avant de poursuivre mon action.
The Doctor Strange
Clint Barton Avenger Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Le magicien était économe de paroles, encore plus que moi. Deux petits mots suffirent pour marquer son accord d'utiliser sa magie des portails afin d'amener Wanda à l'endroit de notre choix. J'allais pouvoir contacter Xavier et miss Darkhölme pour les informer que ce souci était réglé, et que nous allions pouvoir envisager un affrontement au QG des Avengers, au cœur du grand parc, loin de toute infrastructure, et surtout loin de tout civil.
Si le plan prenait une bonne tournure et semblait tenir la route, je ne pouvais néanmoins pas me permettre de ne pas envisager toutes les possibilités, y compris les plus pessimistes. Y compris celle où nous perdrions. C'était notre dernière chance. Wanda ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps, elle avait déjà beaucoup lutté, et si nous avions réussi à lui insuffler un peu de force pour continuer, cela ne durerait pas éternellement, d'autant plus si sa connasse de double avait trouvé le moyen d'acquérir plus de puissance.
Je savais ce qu'il me faudrait faire si on devait en arriver là. Je savais que Rocket m'y aiderait. Mais le soutien de Strange ne serait probablement pas du luxe. Sauf que pour lui, arrêter quelqu'un signifiait le bannir dans une autre dimension. Transporter le problème ailleurs, en somme. Ce n'était pas une solution qui pouvait me convenir. Nous nous fixions mutuellement du regard, l'un et l'autre convaincus que notre solution était la bonne. Mais je ne pourrais pas le convaincre du bien-fondé de ma décision sans lui en avoir fait part. Comme il m'avait répondu avec franchise, je pouvais bien en faire de même. Il ne serait probablement pas homme à faire du commérage, je l'estimais capable de garder un secret, et espérais qu'il ne me jugerait pas, ou du moins qu'il comprendrait ma position.
« Si nous perdons cette bataille, nous perdons Wanda, définitivement. La Sorcière Sombre sera seule maîtresse de son corps et de son esprit, Wanda ne sera plus là pour la brider. C'est une issue dont nous ne voulons pas, évidemment, mais que nous avons envisagée, avant que Wanda ne se laisse submerger par son double. Elle a été très claire sur sa décision : si elle disparaît, elle veut que la Sorcière Sombre soit détruite. Elle m'a demandé de la tuer, et je compte bien tenir cet engagement. »
Malgré cette révélation douloureuse, je ne vacillais pas. Je me tenais droit, les poings serrés, la mine résolue. Le bannissement n'était pas une bonne solution. Surtout s'il y avait une issue possible. Si l'on pouvait retourner la chercher dans une autre dimension, elle pouvait donc en sortir. Or il s'agissait de régler le problème définitivement.
« C'est un fardeau que je comptais porter seul, à l'origine. Rocket, le Gardien de la Galaxie, a été mis au courant, et a proposé de m'aider si nous devions en arriver là. Vous êtes donc la troisième personne à être dans la confidence, et c'est bien assez. Les autres ne comprendraient pas. »
Je n'attendais pas spécialement de lui qu'il me propose son aide. J'espérais simplement qu'il comprendrait ma démarche, et accepterait de me laisser faire ce que j'avais à faire. S'il souhaitait apporter son soutien, tant mieux, je ne le refuserai pas. Mais c'était à moi de régler cette sombre histoire.
Accueil
