Dans la rue, un escalier double dont le style newyorkais jure avec la rambarde métallique moderne mène à une porte vitrée simple encadrée de cinq fenêtres carrées. Toutes cadrées d’un plastique noir verni, les trois plus hautes sont couvertes d’un store intérieur et marquées de revues de presse ou du nom du lieu : Gleason’s Gym, le nom en lettres orange écrits pardessus les trois autres lettres, plus grandes, le tout souligné d’un dessin de gants de boxe du même orange. Les deux fenêtres sur les côtés de la porte laissent voir l’intérieur, avec un mur rouge supportant des photographies et des articles de presse encadrés du même noir qu’à l’extérieur. De part et d’autre du mur d’honneur du gymnase, le passage mène à une grande salle principale.
Celle-ci est peut-être capable d’accueillir une trentaine de personnes. Une table pliante de plastique blanc aux pieds noirs supporte l’ordinateur portable de l’hôte d’accueil, un trentenaire brun aux cheveux courts, ainsi que la caisse. Derrière lui se trouvent l’une des colonnes carrées noires qui parsèment la salle pour soutenir la structure de l’immeuble puis un premier ring. Ils sont trois, en tout, tous bleus aux cordes rouges. Contre les fenêtres donnant sur la rue se tiennent les tapis de course et les pédaliers électriques tandis que, têtes contre les colonnes, quelques bancs de musculation attendent ça et là. Finalement, les colonnes sont reliées entre elles par de fines poutres noires d’où pendent une douzaine de punching-ball noirs. A l’exception de celui du fond, couvert par un miroir, les murs suivent l’esthétique de celui d’honneur : rouges et couverts de photos ou d’articles de presse. Enfin, dans deux coins de salle se trouvent les vestiaires ; l’un masculin, l’autre féminin. Evidemment, si la salle est mixte, la majorité masculine est écrasante. Majorité autour des rings, quoiqu’une minorité en tenue de sport soit toujours active sur la plupart des punching-balls et autres instruments d’athlétisme.
Depuis un an, le club de boxe situé au 130 Water St, Brooklyn, accueille régulièrement un spectacle que d’autres nommeraient inhabituel ; l’habitude s’est faite, ici. Une habitude destinée à disparaitre, cependant, avec le départ de celles qui sont responsables de l’inhabituel. Ce n’est pas l’occasion de tristesse mais d’amusement, la musique mise illustrant cela.
Comme toujours, il y a une certaine distance avec les cordes du ring au sein duquel elles se trouvent. Un peu plus de cinq mètres de diamant, répartis en trois pierres anthropomorphes. Des cheveux adamantins tombent sur des épaules analogues, bougeant au rythme des mouvements rapides avec moins de légèreté qu’ils ne le devraient. Les trois silhouettes, elles, bougent bien plus vite qu’elles ne devraient ; ne serait-ce que du fait qu’elles bougent, les facettes cristallines se mouvant fluidement sans jamais se courber. L’incroyable complexité de la structure est cependant éclipsée : d’une part par les nombreux reflets fait par les lumières miroitant sur elle et d’autre part par les impacts sonores fait lorsque deux des poupées de diamant s’entrechoquent.
Et quels chocs !
Un ring est fait pour deux, elles sont trois. Un ring est fait pour des humains, elles n’en sont pas. Un ring est fait pour de la boxe, elles n’en font pas vraiment.
L’une bondit à l’encontre d’une autre, que l’impact du genou déséquilibre, et porte un coup de pied écrasant à destination de la troisième, afin de la repousser. L’impactée, ayant croisés les bras pour amortir l’assaut, veut repousser l’assaillante du buste et des avant-bras mais celle-ci s’accroche des deux mains à l’arrière de sa tête. Cette dernière porte un coup de tête alors que la première expédie un coup de genou au niveau du triangle génital. L’échange s’interrompt là alors que la troisième charge, tâchant d’atteindre les deux têtes d’un coup de poing puis d’expédier ledit poing à l’une et un coup de son pied arrière à l’autre. Le second touche la seconde, qui se plie légèrement et cherche à l’attraper. Le premier touche la première, droit sur la tempe. La seconde attrape le pied et tourne sur elle-même, envoyant la troisième à terre, puis enchaine d’un nouveau bond contre la première, l’emportant dans les cordes. Elle se saisit d’une main puis repousse sa prise contre les rebords élastiques du ring, lesquels renvoient leur prise vers le centre un instant plus tard ; instant qui permet à la seconde de se placer derrière et de commencer la luxation du bras de la première, désormais placée entre elle et la troisième. Celle-ci se relève et cherche à éviter le bouclier humain, prenant une garde de boxe le temps d’analyser la situation, tandis que la première tende de se défaire, sans grand succès.
Les habitués savent que les règles sont plus complexes qu’elles n’y paraissent. Ce n’est pas réellement un chacun pour soi, les Stepford leur ont expliqué. Au début, il faut partir sur du FFA mais, dès que l’une est en difficulté face à une autre, la troisième doit agir comme s’il s’agissait d’un otage. Ainsi, toutes s’entrainent à faire face à plusieurs adversaires dans des combats où il faut éviter des dommages collatéraux. Plusieurs membres du club ont proposé de faire des paris sur la gagnante, quand bien même le but n’est pas qu’il y en ait une, mais aucun n’est capable de faire la différence entre les trois sœurs lorsqu’elles ne le veulent pas ; et en forme alternative, c’est pire. D’aucun disent même que, en forme adamantine, elles ne sont plus elles-mêmes. Elles lui ont confirmé cela une fois, apparemment. Gleason, lui, use de ces démonstrations pour expliquer en quoi les sports de combat sont différents des techniques d’intervention et pourquoi il ne faut pas faire telle ou telle prise que les Stepford font. Aujourd’hui, cependant, c’est surtout une question de spectacle.
Spar(kl)ing Diamonds Cuckoos & Bella Bien loin des intrigues et des guerres actuelles, d'autres affaires tournaient, dont une particulièrement prospère: La Guilde des Assassins de New-York. Ils avaient voulut l'évincer ? Parfait! Bella avait fonder sa propre guilde et celle ci prenait de plus en plus d'ampleur, tout en devenant toujours plus insaisissable. Un business bien juteux pour ainsi dire
Et si cela ne suffisait pas, pour la première fois depuis des années, Bella se sentait heureuse. Bella Donna Boudreaux-LeBeau. son nom de mariage. Comme il sonnait bien a présent! Le bonheur... quel étrange sensation. Bien qu'elle n'avais jamais répondu aux lettres de son mari, elle avait gardé chacune d'elle précieusement
pour le moment, les affaires reprenaient et son contact l'attendait dans un club de box. Lieu étrange, mais pourquoi pas, personne n'aurait l'idée de chercher une transaction illégale dans un complexe sportif, c'était une bonne couverture quand on y pensait.
Une fois son argent empoché, le regard de Bella fut attiré par l'un des ring, ou trois jeune femme, semblant faite entièrement de diamant se livraient un combat. Bien que peu amatrice de box, qui a ses yeux manquait d'élégance et de raffinement, Bella resta quelques instant, car juste pour la beauté du spectacle, cela en valait la peine. On ne voyait pas tout les jours des poupées de diamants en train de combattre!
La dame en fut si subjuguée qu'elle finit même par s'installer sur un banc afin de pouvoir profiter pleinement de la démonstration unique qui s'offrait a elle, et ne manqua pas d'applaudir a la fin, dans une attitude des plus distinguées
La situation s’éternise plusieurs secondes. La seconde forme adamantine tient la première avec une clé de bras, une main sur le poignet et l’autre sur l’épaule, tout en se servant d’elle comme bouclier humain face à la troisième en garde de boxe.
Dans la salle, le suspense est là.
La troisième bondit dans cette charge sautée habituelle. Néanmoins, elle ne va à l’encontre ni de la seconde ni de la première, que la seconde cherche à déplacer en bouclier d’une torsion du bras. Non, la troisième bondit à l’encontre des cordes du ring, afin d’user de l’élastique pour la rediriger et charger d’un nouvel angle. Un angle qui évite la première, malgré son déplacement, et percute la seconde : un coude au niveau du visage tandis que les deux mains cherchent à se saisir des deux bras à l’origine de la prise sur la première. Ceux-ci immobilisés pour éviter tout déboitage de membre, un nouveau coup de coude s’en vient obstruer la vue tandis que la troisième pousse au plus fort la seconde dans les cordes. Il ne reste que deux choix à cette dernière : essayer de contre-attaque avec les jambes et perdre son équilibre, risquant d’être sortie du ring en entrainant la première avec elle, ou relâcher sa prise pour contre-attaquer et être elle-même vulnérable à une contre-attaque. S’ancrant fermement sur ses pieds, la seconde maintient sa position face à l’adversité. Puis la première cherche à décrocher la prise en fléchissant ses genoux pour attirer l’attention de son alliée de circonstance, qui l’imite. L’instant suivant, les deux sautent à nouveau : la première de manière à jouer de son articulation pour ne pas que la seconde la déboite et la troisième pour les expédier toutes hors du ring.
Le choc sur le plancher est lourd mais celui-ci tient le coup. Après un instant à se tenir là et un autre à se lâcher, les trois formes adamantines entreprennent de se relever. Alors qu’elles dépoussièrent brassières de sport et leggings, tous bleus, elles reprennent une forme charnelle bien plus humaine.
Nos peaux pales ne portent aucunes traces d’hématome, d’ecchymose ou de contusion ; pas plus que de sueur. Après une première inspiration digne d’une sortie d’apnée, nos nez respirent à un rythme régulier, nos cœurs étant aussi calmes que nos figures. Seuls véritables témoins de l’agitation précédente, nos cheveux désormais blonds nécessitent quelques coups de mains pour retomber avec cohérence de part et d’autre de nos visages sculpturaux. Les yeux bleus de ceux-ci échangent des regards avec notre public, enthousiaste de la démonstration, puis entre nous.
Objectif atteint : on a perdu ensemble, se félicite mentalement Mindee. Tout à fait : vous avez dû vous sacrifier à deux pour me battre, se félicite mentalement Phoebe. Vous avez remarqué : c’est toujours moi l’otage, se félicite mentalement Céleste. Il en faut peut pour être heureuse… Céleste, peut-être que si tu te défendais un peu mieux… Ah mais moi ça me convient ! On sait. C’est le problème. Héhé.
En vérité, on doit réfléchir pour savoir qui est qui lorsqu’on est en forme de diamant ; pas que cela n’ait d’importance, puisqu’on n’est plus réellement nous-mêmes. Qu’importe que l’on soit isolées de nos émotions et de nos sentiments, qu’on ne soit même plus réellement "vivantes" puisqu’on n’a plus de signes vitaux, il semble que des traits de caractères continuent d’exister. Céleste est plus défensive, Phoebe plus offensive, Mindee au milieu. Cela étant, une bonne partie de nos caractères sont partagés donc on comprend parfaitement qu’il soit encore plus difficile que d’ordinaire de nous distinguer. Ce qui nous va.
"Pas de gagnantes cette fois" s’amuse Gleason pour le public, lequel n’en est pas trop déçu : personne n’aurait su dire qui avait gagné avant qu’on ne le dise nous-mêmes, ce qu’on n’aurait pas forcément fait. Sauf si c’était Phoebe, évidemment.
Alors que des boissons pour le petit pot de départ sont sorties de glacières et distribuées, on s’en vient à nos chaussures, chaussettes de sports et paquet de lingettes délaissés près d’un banc. Celui-ci est désormais occupé par une jeune femme qui nous est inconnue. Elle est blonde également et doit mesurer à peu près notre taille mais sa musculature est plus importante, tout comme les courbes de sa silhouette. Sa distinction jure avec le milieu, tout comme la notre si on y pense, et sa beauté froide est un cran au-dessus de ce qu’on est capable de fournir.
« Bonjour, lui dit-on à trois avec tout autant de sourires polis alors que l’on s’approche pour que notre première puisse récupérer et faire passer nos propriétés. Peut-on vous emprunter un peu de place ? »
Pour s’assoir, évidemment. C’est plus pratique pour mettre les chaussettes et les chaussures, étape précédée d’un passage à la lingette nettoyante pour chacun de nos pieds. Evidemment, les gestes sont aussi synchrones que possibles : le banc n’est que de trois places ainsi devrait-on laisser notre troisième attendre son tour… ou piquer celle de l’inconnue. Dans les deux cas, celle-ci est remerciée d’un sourire et d’un acquiescement.
Spar(kl)ing Diamonds Cuckoos & Bella Alors que Bella avait dans un premier temps envisager de partir juste après avoir été payée, elle se retrouva a admirer un combat entre trois poupées qui semblait être faites de diamant. Tout d'abord, la dame s'était demandé quel était leurs nature: était-ce des sortes de robots type animatroniques ? Des mannequin animé par des fils comme des marionnettes, ou un simple effet holographiques, envisageant également l'éventualité que les trois soient des mutantes métamorphes en pleine démonstrations... Peu importe! le spectacle en valait la peine et Bella se surprit même a les encourager, que ce soit celle qui était prise en otage, celle qui retenait la première ou la troisième, qui par un brillant subterfuge parvint a libérer l'otage.
Lorsque les trois quittèrent finalement le ring, tout en reprenant une apparence humaine, Bella comprit que sa troisième hypothèse était la plus proche de la vérité, mais il y avait aussi autre chose. Bien qu'elles ne soient plus en démonstrations, les trois jeunes femme gardaient une coordination parfaite, comme si il y avait entre elles une sorte de connexion. En même temps, elles étaient visiblement triplette, et il était plus ou moins reconnue qu'une sorte de lien existait entre les membres de ce type de fratrie.
Au moment ou les trois demoiselles s'approchèrent du banc, en lui demandant si elle pouvait laisser une place, Bella se leva avec grâce, invitant la troisième des triplettes a s'assoir a son tour, aux cotés des deux autres:
"Bonjour mesdemoiselles. Bien entendu, asseyez vous, Vous le méritez amplement. Votre combat était des plus plaisant a regarder, je vous remercie pour ce moment"
Dit-elle d'une voix douce et bienveillante. Bien qu'elle soit a présent debout, Bella ne chercha pas a se joindre aux autres durant ce qui semblait être un pot de départ
La belle inconnue se lève de bonne grâce et de belle grâce également, saluant, invitant et complimentant d’une voix très agréable.
Pour peu, je serais jalouse, se dit Mindee. Pour peu, je suis jalouse, se dit Phoebe. Pour beaucoup, je suis jalouse, se dit Céleste. Alors je souligne que c’est à moi qu’elle cède la place ! Qu’est-ce que tu veux que cela me fasse ? Qu’est-ce que tu veux que cela fasse à Phoebe ? Agacer ? C’est mon état de base. C’est son état de base. Il y a de l’écho. La faute à Céleste. C’est pas faux.
« Merci. »
On parle à trois en souriant à l’inconnue tandis que la première s’assied sur la gauche du banc, la seconde au centre et la troisième, une fois la place libérée, à la droite.
« Contentes qu’il vous ait plus, affirme la plus proche de l’inconnue alors qu’on acquiesce avant de tourner nos tête vers nos pieds.
- Au début, monsieur Gleason était réticent à ce que nous nous entrainions chez lui, ajoute celle du centre alors qu’on tourne nos têtes vers nos pieds.
- Moins pour nos capacités que notre technique, avoue la plus éloignée alors qu’on entreprend de se pencher en avant. Cela se comprend, nous sommes plus dans le thème boxe thaïlandaise qu’anglaise. »
Ce qui est amusant considérant qu’on a l’accent britannique, se dit Mindee. Ce qui est amusant considérant qu’on est britanniques, se dit Phoebe. Ce qui est amusant considérant qu’on a le profil pour aucune des deux, se dit Céleste. On est sveltes, pas maigres. On est en diamant, pas besoin de gros muscles. On est raffinées, aussi.
« Du fait nous sommes le bon exemple du mauvais exemple, déclare la plus proche alors qu’on se saisit de nos sachets de lingettes.
- Vous êtes venue spécialement pour le dernier entrainement, demande celle du centre alors qu’on récupère trois feuilles nettoyantes.
- Nous ne vous avons jamais croisée ici, dit la plus éloignée alors qu’on entreprend de ses nettoyer un pied puis l’autre ; toutes le même. Enfin, il nous semble. »
On a une bonne mémoire, même sans impliquer la gestalt. Ce qui fait qu’on a trois bonnes mémoires, possiblement. Difficile à dire, du fait. Monsieur Xavier voulait nous tester dessus. Compréhensible, d’ailleurs il faut que je te pique les savoirs en administration. Ils sont juste là. Céleste qui fait des visites guidées de nos têtes… Guide touristique ! Euh, oui ?
On se pare à trois d’un même sourire amusé, même s’il est possible de penser celui-ci lié à de légères chatouilles faites par les lingettes. Ce n’est pas le cas, puisqu’on n’est pas chatouilleuses, mais c’est une explication plausible. Tout comme l’explication que l’inconnue soit nouvelle ou venue spécialement pour aujourd’hui. Ce qui nous fait réaliser qu’elle est inconnue, au sens anonyme.
Mais où sont nos manières ? Je crois que vous les avez laissées parterre, durant votre sacrifice. Et les tiennes, Phoebe ? Derrière le fait qu’elle est mauvaise perdante. A une contre une, je vous prends toutes les deux. Ce qui fait du deux contre une si je compte bien !
« Excusez-nous, reprend-t-on à trois, en relevant trois visages vers la belle blonde. Nous ne nous sommes pas présentées.
- Je suis Mindee Cuckoo, commence la plus proche, à droite.
- Je suis Phoebe Cuckoo, continue celle du centre.
- Je suis Céleste Cuckoo, conclue la plus éloignée, à gauche, avant qu’on ne le fasse à trois.
- Enchantées. »
On ne peut tendre la main pour l’instant, puisque les nôtres sont occupées, mais ce n’est que partie-remise ; quoi que cela ne se fasse peut-être pas de faire une poignée de mains après s’être lavés les pieds, même si on repasse une lingette sur nos mains ensuite. A trois, on s’immobilise un instant durant notre réflexion commune. Puis cela passe et on sourit à nouveau, à trois toujours, vis-à-vis de celle qui semble être là pour nous plus que pour le reste de la salle.
Spar(kl)ing Diamonds Cuckoos & Bella C'était tout naturellement que la dame s'était levée pour laisser la place a la troisième triplette, restant quand a elle debout a les observer. La parfaite coordination dans leurs gestes était plutôt plaisante a regarder. Bella ne s'interessait pas vraiment a Monsieur Gleason, ni a son avis, mais elle dit toutefois, avec sincérité:
"Il aurait eu bien tort de ne pas vous laisser faire"
Quand l'une des triplettes, qu'elle ne parvenait pas a identifier tant elles étaient identique, lui demanda si elle était venu pour l'entrainement, Bella secoua la tête, répondant calmement:
"Non, je suis ici pour affaire et je m'apprêtait a partir au moment ou je suis par hasard tombé sur votre combat. Comme il me plaisait beaucoup, je suis restée pour regarder. c'est la première fois que je viens dans ce club, je ne pratique pas la box"
Cela dit, elle était sincère en disant avoir apprécié le spectacle. A ce moment la, les trois jeune filles s'excusèrent de ne pas s'être présenter et s'étaient empressé de le faire, bien que Bella ne leurs en tienne pas rigueur.
"Enchanté, même si je risque de très vite publié qui est qui"
Dit-elle avant de se présenter à son tour, tendant également la main vers les trois jeunes femmes, lorsque celles ci auraient finit leur brin de toilette
"Moi je m'appelle Bella Donna, ou juste Bella ou Donna. Enchanté de vous avoir rencontré toutes les trois. Votre transformation est des plus impressionnantes et participe beaucoup a la beauté du spectacle. Vous en donnez souvant?"
Cette demande sous entendait que Bella avait bien l'intention de suivre l'évolution des trois demoiselles de diamants, curieuse d'en voire plus. Qu'étaient elles exactement ? Sans aucun doute des mutantes, elles ne semblaient pas être des "augmentées" ni des aliens, ni quoi que ça soit d'autre d’ailleurs. Le plus impressionnant n'était pas leurs pouvoirs pu leurs transformation en diamants, mais leur coordination si singulière, presque irréaliste.
"J'aimerais beaucoup suivre votre évolution"
Dans un premier temps, Bella n'avait pas l'intention de les recruter, se tournant de préférence pour cela vers des criminels reconnu, à qui elle offrait en quelques sorte l'asile en échange de leurs services, en plus d'un salaire sous forme de prime. Mais il était primordial dans un milieu comme le sien d'avoir aussi des alliés en dehors de la pègre CRIMSON DAY
Notre interlocutrice nous confirme que monsieur Gleason aurait eu tord de ne pas nous laisser faire ; on est d’accord mais pas forcément les plus objectives sur le sujet. Ensuite, notre interlocutrice nous infirme être là pour le combat ; elle est là "pour affaires". Quel genre d’affaires peut-on faire dans une salle de boxe, à part celles de ladite salle ou de ladite boxe ? On s’échange deux regards en coin, n’ayant pas vraiment d’idée, puis on revient à notre contentement fier d’ainsi plaire ; même à une inconnue.
A notre présentation, ladite inconnue expose s’attendre à oublier qui est qui. Cela ne nous déclenche que trois sourires compréhensifs. Impossible de le prendre mal, on sait être semblables et le cultive. Exception faite de Phoebe, on n’a aucun souci à nous répéter également. Même celle-ci le fait, quoiqu’en râlant, si nécessaire.
Puisque la main nous est tendue, on enfile au plus vite nos chaussures pour nous relever et la serrer. Nos trois poignées de mains sont identiques, calées sur la première faite à mademoiselle Bella Donna par la plus proche d’elle. Les doigts sont doux, ne s’abandonnant pas mais laissant à l’autre la menée de la poignée, tandis que le bras est tendu, coude loin du corps, et que l’amplitude du mouvement est équilibrée, contenant une énergie communicative afin qu’elle ne soit pas envahissante.
Bella Donna, ou juste Bella ou Donna, on a donc le choix de l’appeler par son prénom ou son nom, constate Mindee. C’est italien comme nom, constate Phoebe. C’est joli comme nom, constate Céleste.
« Enchanté de vous avoir rencontré toutes les trois. Votre transformation est des plus impressionnantes et participe beaucoup à la beauté du spectacle. Vous en donnez souvent ?
- Enchantées également, dit-on à trois, indifféremment de qui est en train de lui serrer la main.
- C’était notre dernier entrainement ici, explique celle du centre, lorsqu’elle serre la main de mademoiselle Donna.
- Nous allons déménager hors de la ville, explique celle de droite, lorsque celle de gauche s’apprête à tendre la main à son tour.
- Désolées, explique celle de gauche, lorsque vient son tour de serrer la main.
- J'aimerais beaucoup suivre votre évolution, confirme-t-elle explicitement même si ses précédentes paroles le laissaient comprendre, nous déclenchant un pincement des lèvres gêné.
- Nous allons résider en institution privée, expose-t-on à trois. Nous ne pouvons faire de promesse quant à l’accueil d’extérieurs pour assister à des entrainements. »
Dit comme cela, on aurait presque l’impression qu’on a signé pour Avengers Academy, note Mindee. Le pire étant que, jusqu’à récemment, on aurait effectivement signé, note Phoebe. On aurait pu aider moins de gens avec le SHIELD, note Céleste.
« Nous sommes assistantes, reprend celle du centre.
- Et vous, vous étiez ici pour affaire et souhaitez nous suivre, commence celle de droite avant que celle de gauche ne termine.
- Seriez-vous une sorte de manager ou d’agent pour sportif ? »
On n’a jamais eu l’idée de faire carrière dans les sports de combat, notamment car notre technique nous en exclu, mais ce serait agréable de savoir qu’on intéresse une sélectionneuse du milieu. Evidemment, l’aspect adamantin doit y être pour beaucoup mais on espère que notre adresse pour le CQC est également remarquable. Sans s’entrainer aussi dur qu’autrefois, on est régulières et assidues. Cela nous aurait été utile qu’importe l’employeur que nous aurions trouvé, là où la forme alternative nous empêche d’évoluer physiquement pour développer la musculature impliquée par le Muay-Thaï. Rien qui ne nous pose problème, cependant, puisqu’on préfère garder notre finesse.
Durant nos trois secondes de silence à penser, on reste toutes trois fixées sur mademoiselle Donna alors même que la distribution de boissons continues et que ce n’est qu’une question de seconde avant que quelqu’un ne vienne nous proposer trois eaux minérales en bouteille avec gobelet plastique. On espère que la personne n’aura pas l’impolitesse d’interrompre notre conversation tout comme de la continuer autour de la boisson.
Mademoiselle Donna n’est pas la seule à être curieuse.
Spar(kl)ing Diamonds Cuckoos & Bella Bella contempla les trois sourire des triplettes lorsqu'elle avoua ne pas réussir a les reconnaitre, et leurs coordination était toujours aussi remarquable.
quelques instant plus tard, la dame serrait tour a tour leurs trois mains, chacune ayant la même poignée de main, au point ou cela en était troublant. Si elle ne pouvait pas voire qu'elle était face a trois personnes bien distinctes, Bella aurait juré que ce fut la même personne qui lui aurait serrer la main, a trois reprises. Elle fut néanmoins un peu déçu que cela soit leurs dernière démonstrations, apprenant par la même occasion que ces dernières entreraient bientôt dans le privé. Dommage...
"Ne vous en faites pas, cela n'est absolument pas grave. Je comprends parfaitement et le choix vous revient"
Bella apprit tout de même que les trois coeurs seraient assistante, et lorsque l'une la questionna sur le but de sa présence, Bella secoua la tête poliment.
"Non, je ne suis pas manager, ni agent sportif. Je ne suis qu'une simple amatrice de belles démonstrations"
Au moment ou quelqu'un vint leurs apporter des bouteilles d'eau, interrompant leurs conversation, Bella fixa le nouveau venu avec insistance, mettant même celui ci assez mal a l'aise, comme si il avait comprit par ce regard intense qu'il dérangeait. Celui ci finit même par s'éloigner penaud après des excuses maladroites. La dame aimait le pouvoir qu'elle exerçait sur les hommes, et cela, d'un seul regard.
"Bien, ou en étions nous déja ? ah oui. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus sur le but de ma visite, mais sachez que je vous encourage a continuer dans votre discipline. peut être aurons nous un jour l'occasion de nous croiser a nouveau"
dit-elle, toujours souriante. Elle fouilla ensuite dans son sac a main pour en sortir une carte de visite qu'elle tendit aux jeunes femmes:
"Si jamais vous avez l'occasion de refaire une démonstration a l'extérieur, n'hésitez pas a me tenir au courent. j'aimerai beaucoup vous revoir a l'œuvre"
Que mademoiselle Donna comprenne est apprécié mais le choix ne nous revient pas, justement, puisqu’on ignore comment se passent les visites à l’Institut. Sachant que si des invitations sont possibles, monsieur Caerwyn et des jeunes en profiteront surement plus vite qu’une inconnue. Quand au fait que "cela n’est absolument pas grave", les mots ne sauraient cacher la déception. Le sujet change vite, cependant, puisqu’on souhaite connaitre la profession de notre interlocutrice qui est venue ici "pour affaires", pas pour notre combat.
« Non, je ne suis pas manager, ni agent sportif. Je ne suis qu'une simple amatrice de belles démonstrations. »
On penche toutes trois la tête sur le côté : on n’a pas eu la réponse à notre question. L’intervention anticipée du gentil homme venant nous donner des boissons, et dont on ne retrouve pas le nom sur le coup on en est désolées, se confronte à un regard insistant de mademoiselle Donna. On comprend qu’elle déprécie l’intervention mais il y a quelque chose de menaçant dans sa posture, là où on accepte les boissons avec contentement et remerciement afin de libérer l’anonyme de son fardeau de bonne volonté, lequel ne semble pas oser proposer quoi que ce soir à mademoiselle Donna.
« Bien, ou en étions-nous déjà ? Ah oui. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus sur le but de ma visite, mais sachez que je vous encourage à continuer dans votre discipline. Peut-être aurons-nous un jour l'occasion de nous croiser à nouveau. »
Tout en l’écoutant, on pose les gobelets sur le banc et ouvre toutes nos bouteilles pour nous servir. On n’a pas particulièrement soif, puisqu’on n’a pas fait d’effort particulier du fait des spécificités de notre forme alternative, mais on boit tout de même. Enfin, on s’apprête à le faire puisque mademoiselle Donna, souriant, nous confie une carte de visite. "Bella Donna Boudreaux-LeBeau", accompagné de son numéro de téléphone puis d’une adresse. Celle de droite, la plus proche, nous interrompt toutes trois dans nos gestes synchrones pour récupérer l’information cartonnée et la lire.
« Merci. »
On a parlé à trois et, si seule celle qui tient la carte pose les yeux sur elle, on se concentre toutes trois pour lire.
C’est pas mademoiselle Donna, constate Mindee. Non, en effet, on n’a compris de travers, constate Phoebe. Deux prénoms et un nom composé, pas étonnant qu’elle ne donne que la moitié, constate Céleste. Italienne et française ? Ou juste française ? Américaine avec des origines ?
Un peu plus d’une seconde est nécessaire à lire et échanger puis la carte est déposée à côté de nos affaires, sur le banc, tandis qu’on se remet en mouvement. Notre interlocutrice reprend la parole et nous encourage à la contacter si jamais on refait un entrainement avec public. Toutes trois, on lui sourit avec notre contentement fier.
« D’accord, mademoiselle Boudreaux-LeBeau. »
On ne sait pas tellement quoi dire de plus, la distribution de boisson pour notre petit pot de départ se poursuivant tranquillement et dans la bonne humeur.
« Vous ne buvez rien ? »
Mademoiselle Boudreaux-LeBeau n’a guère eu l’air d’apprécier l’intervention précédente mais, comme on est au cœur des aurevoirs, on va être pas mal réclamées ; même si pour l’instant on nous laisse "reprendre notre souffle" et discuter avec la belle intimidante inconnue. Elle ne doit pas être inconnue pour tout le monde, sans doute a-t-elle des connaissances également parmi les fréquentations de la salle. Néanmoins, à défaut de pouvoir parler profession, on sèche un peu sur la discussion. Peut-être sur l’origine ? On ne nous le fait pas remarquer souvent, peut-être parce qu’autrui ne le remarque pas souvent, mais on est britanniques. Anglaises pour être précises. Cela pourrait peut-être faire un sujet de conversation. Après, peut-être n’a-t-elle pas prévu de rester ?
Spar(kl)ing Diamonds Cuckoos & Bella A la question des jeunes femmes, Bella resta volontairement évasive, ne répondant pas clairement. Aucun assassin n'aurait l'idée de se vanter de son activité illégal, ça serait une mise en danger grotesque et une menace pour sa guilde.
Les demoiselles n'avaient pas insister, ce que Bella apprecia. Les gens trop curieux lui inspiraient la méfiance. Ils questionnaient sans fin pour vous tirer les vers du nez... insupportable!
L'homme venu apporter les boissons fut intimidé par son regard, ce qui permit de reprendre vite les présentations, bien qu'elles étaient à présent faites et la dame n'en révélerait pas d'aventage sur elle. Elle ne chercherait pas non plus a en savoir plus sur le trio, bien que celles ci l'intriguaient au plus haut point.
Elles avaient paru surprises en voyant sa carte de visite, bien que seule l'une d'entre elle semblaient la lire. En même temps, elle avait affaire à des mutantes, comme en avait témoigné la démonstration. La logique habituelle ne s'appliquait donc pas avec elles et il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elles aient d'autres capacités que de changer leurs corps en pierre précieuse.
"C'est Madame. Mais je vous en prie, appelez moi simplement Bella"
Dit-elle d'une voix douce, qui contrastait avec le regard dur qu'elle avait lancer au pauvre homme venu leurs proposer à boire. Elle répondit alors quand l'une des triplettes lui posa la question:
"Avec plaisir, qu'est ce qui est servit ? Et je craint avoir effrayer notre ami... ce n'était pas mon intention"
Enfin... pas tout à fait, mais un peu quand même. Quand elle lui proposeront de rester pour les "au revoir", Bella hésita. Il se faisait tard et elle était déjà rester plus longtemps que prévu. Cela dit, elle n'avait pas d'autre contrat aujourd’hui et personne ne l'attendait, alors, pourquoi pas?
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