« Il vaut mieux partir lentement et atteindre son but, plutôt que de se précipiter et prendre le risque d’aller tout droit à l’échec. »
Il avait dit quelque chose. Scott le sentait. La belle rousse s’était soudainement renfermée sur elle-même. Pour un œil non aguerri cela ne se voyait pas mais pour lui qui avait passé des heures à l’observer. Bon… Dit comme cela faisait un peu beaucoup pervers, mais bien évidemment ce n’était pas son cas.
-C’est …
Le visage fermé, il cherchait ses mots, voyant bien que les derniers avaient blessés la jeune mutante.
-Jusqu’ici je le faisais par plaisir, mais … Le professeur Xavier à partir de la fin des cours va m’embaucher pour être « l’homme à tout faire ».
Scott imita les guillemets avec ses mains un sourire un peu gêné au visage. Il n’en avait encore parlé à personne mais s’il y avait bien quelqu’un à qui il voulait le dire c’était toi.
-Je ferai ça dans le but d’économiser pour me payer des études de mécanique…
Les lèvres pincées, il bu une longue gorgée de sa boisson espérant que cela rassurerait l’esprit du Phoenix qui semblait vouloir détourner habilement ou pas la conversation. Quoi de plus banal que de discuter du monde présent au concert. Se raclant la gorge, il prit une profonde inspiration pour murmurer.
-Je fais juste que de réparer les trucs cassés. Elles ne m’intéressent pas tu sais… Il n’y a qu’une seule qui…
Ces paroles furent noyées par un solo de guitare monstrueusement fort qui semblait déchainer la foule. Si bien que Jean ne put entendre les mots prononcés.
-Enfin bref.
Il reprit à nouveau une part de pizza pour la manger assez rapidement, sentant qu’un malaise s’était malheureusement installé entre eux. Pourquoi avait-il du parler des chambres des filles hein ? Mais attendez deux secondes là. Si Jean avait une telle réaction… Cela voulait-il dire qu’elle tenait un peu à lui ? Perdu dans le flot de ces pensées que Scott espérait vraiment garder pour lui, il revint sur le sujet plus léger abordé plus tôt auquel il n’avait pas pu répondre alors qu’il essuyait ces doigts sur une petite serviette en papier, absorbant le gras de la pizza.
-Je préfère ceux de notre époque. La viande était meilleure, mais les frites se défendent franchement bien à cette époque. Et toi ? Avec les cookies ? Qu’est-ce que tu préfères ?
Scott t’observa un instant avant de pousser la dernière part de pizza de ton côté. Ce n’était pas le moment que tu lui tombes dans les pommes d’hypoglycémie ou une autre connerie du genre. A nouveau il regarda sa montre. Merde. Il allait devoir se dépêcher un peu s’il voulait manger un cookie et se frayer un passage vers la scène.
-Tu viens ? On va choisir ton fameux cookie ?
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Scott Summers le Ven 7 Jan 2022 - 17:45, édité 2 fois
« L'amour est un secret entre deux coeurs, un mystère entre deux âmes »
Si les bavardages de la rouquine avaient subitement cessé, renfermant l’écho mélodieux de sa voix derrière ses lèvres pincées par le chagrin, l’expression affligée de son corps était telle que même Scott n’avait pu l’ignorer. Entendait-il aussi ses pensées ? Devinait-il qu’elle était horriblement jalouse de ces filles ayant été proches de lui ? Son esprit cogitait à toute vitesse tandis qu’elle se questionnait malgré elle sur les fameuses demoiselles qu’il avait évoqué… Elle ne l’avait jamais vu proche d’une fille alors, qui ? Kitty ? Mordillant l’intérieur de sa joue avec nervosité tout en déchirant discrètement des petits bouts de sa serviette blanche posée sur la table, elle avait relevé vers le yeux vers le mutant en l’entendant parler de ses projets d’avenir.
Des études de mécanique… Elle aurait pu le deviner. À cette idée, elle n’avait pu s’empêcher de lui adresser un sourire emplit d’une certaine tendresse, le coeur réjouit de savoir qu’il savait déjà où le conduirait ses pas, contrairement à elle. Qu’est-ce qu’elle allait faire après la fin de ses études ? Où est-ce qu’elle irait ? Oh, bien sûr, elle savait que Charles ne lui demanderait jamais de partir mais, elle n’était pas sûre de savoir où était sa place. Ni même si elle en avait vraiment une. Mais cette perspective était également annonciatrice d’une potentielle séparation qu’elle n’était pas sûre de supporter ; et si Scott partait, loin, très loin ? Est-ce qu’il allait l’oublier ?
« Cela ne m’étonne pas trop, tu es tellement passionné par tout ça ! Je suis sûre que tu n’auras aucun mal à réussir et que tu seras rapidement diplômé, même. »
Attrapant finalement sa boisson gazeuse et sucrée, elle l’avait apportée à ses lèvres en buvant une fine gorgée tout en balayant les autres tables d’un regard indifférent, se détendant quelque peu. Quand bien même elle avait été jalouse sous ce qu’elle pensait être une révélation de la part de Scott, Jean n’était pas assez mauvaise pour lui en tenir rigueur trop longtemps. Elle n’avait rien à dire, après tout… Objectivement, il était libre. Mais pas trop non plus. C’était compliqué.
Reposant la bouteille en verre sur la table, elle avait légèrement froncé ses sourcils tout en plissant ses paupières pour tenter de comprendre ce qu’il disait mais, l’explosion des notes de musique portées par l’euphorie de la foule rassemblée l’avaient empêchée de saisir correctement ses paroles. Des trucs cassés ? Elle n’avait malheureusement pu entendre la suite de sa phrase, qui fut noyée sous les éclats de voix et le rythme d’une guitare déchaînée. Comme Scott n’y revint pas, Jean avait songé qu’il s’agissait là d’un détail sans importance et elle s’était donc contentée de lui sourire de nouveau, tandis qu’il terminait son dernier morceau de pizza (décidément, elle avait du succès).
« Voilà une question qui mérite réflexion… » fit-elle d’abord en croisant ses bras sur la table, un petit sourire malicieux aux lèvres tandis qu’elle faisait mine d’y réfléchir très sérieusement. « Je pense que je préfère les cookies de notre époque… Ils étaient moins industriels. »
Grimaçant légèrement après avoir décliné la part de pizza — l’appétit ne lui étant toujours pas revenue, Jean s’était levée à sa suite lorsqu’il avait parlé des cookies. (peut-être que l’appétit reviendra en chemin). Glissant de nouveau son sac sur son épaule, elle avait jeté un regard intrigué vers la scène déjà agitée d’une frénésie festive, avant de reporter toute son attention sur le beau brun.
« Mon cookie ? Tu crois que je vais en prendre un seul ? Tu me sous-estime ! »
Haussant ses sourcils d’un air espiègle et enfantin, Jean eut un sourire de même nature tout en se mettant à marcher à ses côtés, se frayant un chemin en sens-inverse à la foule pour atteindre le stand de cookies, qui n’était que trop peu fréquenté à cette heure déjà avancée : le concert allait bientôt commencer, il fallait se dépêcher.
« Tu veux lequel, toi ? »
Demanda-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour zieuter sur les différents cookies exposés, avec une gourmande non dissimulée.
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Dernière édition par Jean Grey le Ven 31 Déc 2021 - 13:06, édité 1 fois
« Il vaut mieux partir lentement et atteindre son but, plutôt que de se précipiter et prendre le risque d’aller tout droit à l’échec. »
Et merde. Voilà que Jean déchirait des petits bouts de sa serviette. Scott l’avait remarqué et cela ne signifiait rien de bon. Une véritable pluie de confettis blancs venait s’échouer sur la table au fur et à mesure qu’ils discutaient ensemble… Mauvais signe. Vraiment. Vite une idée pour lui retirer et lui changer les idées ! Son cerveau carburait à toutes vitesses et il n’avait rien trouver d’autres que de lui parler de ces précieux cookies.
Cependant Scott afficha une mine surprise quand la rousse confia qu’elle croyait en lui. Elle devait être bien la seule, car même lui n’y croyait pas vraiment. Il avait toujours était le cancre de la classe… Bon, depuis qu’il était arrivé au manoir de Charles Xavier ce n’était plus le même mais il était loin d’être une tête. Et.. en dehors de ce milieu où tous savait qui il était, le jeune mutant ignorait si il arriverait à réussir quelque chose. Son image de lui-même n’était pas vraiment des plus extraordinaires…
-C’est gentil Jean, mais je pense redoubler quelque fois plutôt ! Mais j’ai l’habitude maintenant.
Répondit Cyclope avec un petit sourire aux lèvres avant t’écouter le discours de sa belle tout en hochant la tête, confirmant les propos de la rousse.
-Entièrement d’accord. Même les fruits n’ont pas le même gout je trouve …
Haussant les sourcils il engloutit la dernière part de pizza avant de se lever pour entrainer Jean à travers la foule. Plus grand qu’elle il gardait un œil protecteur sur la demoiselle. Arrivés devant le stand de cookies, il observa la vitrine. Il y en avait un qui n’était pas très cuit. Cela lui irait parfaitement.
-Celui là. Précisément celui là.
Posant son doigt près de la vitrine il indiquait le cookie le moins cuit de toute la vitrine, espérant que les personnes devant lui ne lui piquent pas son cookie à la dernière minute. Un sourire aux lèvres il se tourna vers Jean, se redressant un peu attendant patiemment son tour.
-Il doit être aux pépites de chocolats, classique en somme. Et toi ? Tu prends lesquels ?
Scott n’aurait pas osé te faire l’affront de ne te laisser choisir qu’un seul parfum. Il te connaissait que trop bien.
-Fait toi plaisir, c’est les pourboires qui payent !
Ajouta le mutant en sortant son porte feuille et de nombreux billets de 1$. On aurait tout simplement pu croire, vu le nombre qu’il était strip teaser à ses heures perdues. Et encore. Ce n’était qu’une petite partie. Dans son tiroir à chaussette il avait un bocal entier rempli de petite monnaie de la sorte. D’ailleurs, les deux filles derrière eux se mirent à pouffer de rire en regard de haut en bas le jeune mutant.
-C’est combien le strip-tease complet Monsieur ? demanda une des filles, la blonde, qui devait être à peine plus âgée que les deux X-Men.
N’ayant pas fait attention, trop concentré à faire des paris dans sa tête sur quel parfum de cookie allait prendre la rousse, il fut tiré de ces observations par une main posée dans son dos. Les sourcils froncés il se retourna et observa les deux filles sans comprendre alors que la brune lui demandait :
-Ma copine vous demande combien vous prenez pour un strip-tease complet ? Et pour le service d’escorting nous serions intéressées également.
-Escorting ? demanda Scott totalement perdu, n’ayant jamais entendu ce mot auparavant. Et je ne suis pas strip-teaseur Mesdames. Vous devez confondre. Ajouta-t-il d’une voix froide.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Scott Summers le Ven 7 Jan 2022 - 17:46, édité 1 fois
« L'amour est un secret entre deux coeurs, un mystère entre deux âmes »
L’entendre ainsi se dévaloriser avec autant de cruauté lui fit hausser les sourcils avec tristesse, car elle ne comprenait pas le ton durement dépréciatif qui était ici employé. Il n’était pas un élève appliqué, certes, mais il ne manquait nullement d’intelligence, et surtout pas dans le domaine de la mécanique. Entrouvrant ses lèvres sans d’abord parler, Jean avait attendu quelques secondes avant de poser sa main sur le bras de Scott, son pouce se permettant de caresser vaguement la surface de sa peau tiède tandis qu’elle lui disait, avec une assurance qui n’était point feinte :
« Tu vas réussir, et haut-la-main même. Fais-moi confiance. Moi, je crois en toi. »
Ses lèvres se plissant en un sourire tendre, Jean avait fini par reculer sa main tout en redressant ses épaules, finissant sa boisson gazeuse et sucrée avant de se lever la première en attendant qu’il était l’heure d’aller chercher des cookies : soudainement, l’appétit lui était revenu. Ils marchèrent tous deux à travers la foule pour rejoindre le stand de cookies où, sans surprise, Scott jeta son dévolu sur celui qui était encore pâle et sans doute mou ; un cookie pas cuit, donc. Un sourire à la fois amusé et complice se dessinant sur les lèvres de la rouquine, elle avait discrètement grimacé avant de lui rétorquer, joueuse :
« Rassure-toi Scott, personne ne te le prendra ! Tu es le seul à aimer la pâte crue… »
Pour preuve, le fameux était encore là lorsque ce fut leur tour : personne ne l’avait voulu et Jean comprenait bien pourquoi. Elle le laissa donc désigner son précieux cookie cru à travers la vitrine, avant de s’approcher à son tour pour choisir les siens ; même Scott avait compris qu’elle ne pourrait en prendre un seul. Ayant à peine le temps de dire au vendeur qu’elle voulait un cookie classique et un cookie trois chocolats, elle entendit la voix de Scott dans son dos et se retourna vers lui en ne pouvant s’empêcher de soupirer avec lassitude. Décidément, cette soirée ne lui offrait aucun répit…
Après l’épisode des visites de chambres à l’Institut, voilà qu’on venait le draguer juste devant ses yeux. Escorting, qu’est-ce que c’était ça encore ? Elles avaient du culot celles-là ! Il était accompagné, comment pouvaient-elles savoir qu’il n’était pas avec sa petite-amie ? Ou alors, elles n’en avaient que faire. Agacée, Jean avait penché son menton sur le côté tout en croisant ses bras contre son buste féminin, toisant les deux filles avec mépris avant de revenir sur Scott, lui envoyant quelques mots qu’il fut le seul à entendre
« Ignore-les. »
Elle savait qu’il ne mentait pas, et non pas parce qu’elle avait lu son esprit pour en être sûre mais, parce que le ton de sa voix ne relevait que d’une vérité pleine. Elle ne le connaissait que trop bien pour douter de lui un seul instant mais, il fallait avouer que c’était particulièrement désagréable. Récupérant les trois cookies emballés dans un petit sachet, la mutante avait offert un sourire poli au vendeur avant de se retourner vers Scott, tandis que les deux impolies continuaient de glousser dans leurs dos.
« Tu as du succès, hein. »
Lança-t-elle d’une voix à demi-amusée, qui ne sonnait pas comme un reproche mais qui laissait entrevoir qu’elle n’avait pas vraiment envie de rire pour autant : jalouse. Elle était jalouse.
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« Il vaut mieux partir lentement et atteindre son but, plutôt que de se précipiter et prendre le risque d’aller tout droit à l’échec. »
Ignore les … Ignore les …
Un petit sursaut surpris Scott quand la voix du Phoenix resonna dans sa tête. Était-elle là depuis longtemps ? Dans tous les cas, c’était plus facile à dire qu’à faire ! Si certes le mutant était habitué à plaire aux femmes, leur technique d’approches étaient encore inédites. Suivant les conseils de la rousse, le brun se retourna pour faire dos aux deux jeunes femmes, bien qu’elles ne se privèrent pas de commentaires quand il posa la somme demandée en billets de un sur le comptoir. Il ne s’embêterait pas à récupérer la monnaie. Dans une position affreusement inconfortable il préférait s’éloigner le plus rapidement de ces vipères et de leur venin. La tête un peu rentrée dans les épaules comme si cela allait l’empêcher d’entendre les commentaires des deux, il lâcha un rapide « Gardez la monnaie. » Alors que Jean récupérait les cookies, non sans supporter encore quelques commentaires du type « Oh en plus ça paye bien strip teaseur ! A bientôt mon beau. ».
S’il avait pu il les aurait carbonisées d’un regard. Et sous sa visière de protection une brève lueur rouge fit son apparition quelques secondes, les poings serrés il inspira profondément pour se détendre et surtout pour se calmer. Il avait souvent la réputation de cogner et de réfléchir après. Mais tout cela c’était avant qu’ils viennent à l’Institut. Il n’y avait encore cogné personne. Une fois éloigné du stand de cookies et des deux folles, l’amoureux se tourna vers Jean d’un air vraiment désolé.
-Je te jure Jean je ne les connais pas du tout. Je ne sais même pas de quoi elles parlaient.
Il saisit tes mains bien qu’une des tiennes contiennent un précieux contenu. Contrairement à d’habitude le moment n’était pas à la plaisanterie. Il voyait très clairement que la rousse était passablement énervée par la situation. Scott serra ces mains quelques instants avant de les relâcher, pour se rapprocher d’un pas vers sa belle. Ces deux mains remontèrent vers le visage de Jean pour venir l’encadrer avec douceur caressant ces joues de ces pouces. Cyclope resta un long moment comme cela, sans rien dire, juste à observer le doux visage sous ses yeux, bien qu’il contienne une certaine fureur avant de se pencher au-dessus du visage de la jeune femme pour venir déposer un doux baiser sur ces lèvres.
Il ignorait s’il allait se faire foudroyer sur place pour avoir, avec une telle audace embrassé le Phoenix, mais … alors qu’il s’était imaginé la soirée des centaines de fois, se voyant l’embrasser seulement sur le pas de sa chambre jamais il n’avait pensé qu’il oserait ce soir. Mais c’était la seule chose qui lui était venue naturellement. Un baiser doux, tendre, qui ne méritait pas de paroles pour exprimer les sentiments que le brun éprouvait.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Scott Summers le Ven 7 Jan 2022 - 17:46, édité 1 fois
« L'amour est un secret entre deux coeurs, un mystère entre deux âmes »
Celui qui n’avait rien à se reprocher, qui ne devait même pas rougir du fait d’éprouver une quelconque fierté à être ainsi l’objet de toutes les attentions féminines, avait néanmoins essayé de formuler un semblant de justificatif auprès de la rouquine, qui se sentait à présent nerveuse. Pourquoi l’était-elle ? Peut-être était-elle troublée d’assister, impuissante, à un spectacle qui la navrait sans qu’elle ne puisse et ne sache le formuler. Il lui aurait fallu apprendre une autre langue, celle de l’amour et de l’expression des sentiments, mais la grammaire et le vocabulaire de ce code si précieux lui échappaient encore. Sa langue essayait vainement de formuler ce qu’il devait avoir déjà compris : elle était jalouse. Jalouse. Ce n’est qu’un mot mais il renferme bien des choses : l’attachement, l’amour, le désir et la peur. Elle était jalouse parce qu’elle avait peur de perdre l’homme qui se tenait à ses côtés mais, ça aussi, elle était incapable de le formuler.
À présent qu’ils s’étaient éloignés des vipères gloussantes et malfaisantes, bien qu’elle pouvait encore les entendre dans son dos, Jean avait soupiré de soulagement tout imitant la halte de ses jambes désormais immobiles, tournant finalement son menton vers lui afin de lui répondre, d’une voix souple mais basse :
« Je te crois, je n’ai aucun doute sur le fait que tu dises la vé… »
Il était là, tout près d’elle, tenant sa main ou caressant sa joue, et la plénitude l’envahissait alors ; elle eut à peine senti les battements de son coeur qui s’engorgeait d’euphorie en battant à tout rompre alors qu’il déposait un baiser léger, au goût de promesse, sur ses lèvres. Elle le reçut en fermant d’abord les yeux, les joues quelque peu rosies par une joie tendre : elle y répondit avec tout autant de douceur et sa main osa même grimper sur la liane de son poignet masculin comme pour le garder auprès d’elle. Il ne fallait pas qu’il s’éloigne maintenant qu’il était si près… Elle avait attendu ce moment depuis si longtemps qu’elle n’aurait su dire depuis quand.
Ils durent pourtant se séparer, se séparant de quelques degrés pour permettre à ses lèvres d’exprimer, par un sourire béat, ce que sa bouche ne saurait dire : un bonheur indescriptible, naïf mais fort et vivant animait chacun de ses traits. La jeune femme, autrement plus timide et réservée que le fougueux mutant, glissa finalement sa main dans la paume de Scott pour entrelacer leurs doigts avec douceur.Son coeur s’agitait toujours dans sa cage thoracique, fragment organique battant à l’unisson avec les pensées joyeusement agitées de la demoiselle, bien qu’elle fut suffisamment euphorique pour lancer avec humour et tendresse :
« J’attends ce moment depuis 1983… »
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
« Chalalalalala, n'est pas peur, Ne pense qu'au bonheur. Vas-y oui, embrasse la. Chalalalalala, n'hésite pas, Puisque tu sais que toi tu ne penses qu'à ça. Chalalalalala, c'est si bon, Écoute la chanson. Décide-toi, embrasse la. Chalalalalala, vas-y fait vite, Écoute la musique. Embrasse la, embrasse la. Décide-toi, embrasse la. Oui, embrasse la. Embrasse la. Embrasse la. Embrasse la ! »
Jean. Jean Grey. Ses lèvres étaient sur celles de Scott Summers. Il attendait ce moment depuis si longtemps. Jamais il n’aurait pensé l’embrasser là tout de suite maintenant mais c’était venu tellement naturellement. Le poignet de la jeune rousse se cala contre sa main. Les mains du jeune homme passèrent autour de la taille de sa belle pour la prendre tout contre lui, un doux sourire aux lèvres quand il entendit les mots de Jean.
-Alors rattrapons le temps perdu.
Il attira ton corps contre le sien en te serrant contre lui encore plus avant de revenir poser ses lèvres contre les tiennes. Si douces, si chaudes. Cyclope en avait souvent rêvé. Et maintenant tu étais sienne. Sous ce ciel étoilé, au bord de l’eau.
Peu importait le nombre de personnes autour d’eux, les odeurs sucrées de cookies, les cris des fans alors que les Jonas Brother arrivaient sur scène. Ils s’en moquaient respectivement. Il n’y avait qu’eux. Rien que tout les deux. Pressant ses lèvres contre les tiennes avec plus d’intensité que pour votre premier baiser Scott voulait profiter de ce moment, et le graver à tout jamais dans sa mémoire. Bien que ces yeux soient clos, il avait l’impression de les voir, s’embrasser, comme si une caméra les filmais d’un point de vue extérieur.
Au même moment, une jeune influenceuse, qui paraissait tout à fait superficielle mais avec un cœur d’artichaud passa par-là, et s’arrêta devant cette scène. Le vent dans les cheveux de Jean, les mains de Scott sur le corps de sa sirène. Le bonheur tout simple d’être ensemble. Il les prit en photo, restant ému devant tant de tendresse, s’empressant de le poster sur Instagram avec les hastags #love #concert #summer #foxygirl #youth #couple #ny #jonasbrother #bluesky #stars #beauty #summerfest #avengersday #RIP
Mais sa présence passa totalement inaperçue auprès des deux amoureux qui séparaient leurs lèvres pour reprendre leur respiration. Posant son front contre le sien, Scott demeura silencieux, comme pour profiter de ce moment, si précieux. Cyclope finit par ouvrir les yeux, en murmurant.
-Si j’avais su … Je t’aurai invité bien plus tôt…
Toujours une petite pointe d’humour, c’était comme cela il ne pouvait faire autrement, mais en même temps sa voix était d’une sincérité sans égal. Ces pouces caressèrent le dos de la fine robe blanche de Jean alors que la jeune influenceuse, non loin de là essuyait une larme au coin de ces yeux. Une notification sur son téléphone avait attiré son regard. A peine avait-elle posté sa photo qu’elle venait de gagner 1025 abonnés et sa photo récolter plus de 3587 likes. Elle allait faire le buzz.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Scott Summers le Dim 6 Fév 2022 - 19:23, édité 1 fois
« L'amour est un secret entre deux coeurs, un mystère entre deux âmes »
L’instant lui paraissait hors du temps. Était-ce parce que son esprit était étourdi qu’elle avait l’impression de descendre tout juste d’un manège à sensations fortes ? Ou étaient-ce les battements intrépides de son coeur qui affolait ses pensées ? Le souffle court, ses lèvres appliquées contre celles du beau brun qui la tenait contre lui, Jean avait glissé son bras libre autour de sa nuque pour resserrer leur étreinte, sentant un drôle de sentiment l’envahir… Un sentiment de flottement bienheureux, la prouesse d’une âme qui atteint le bonheur et la joie par ce fourmillement sauvage et si rare que l’on nomme l’amour.
« Il va nous falloir l’éternité, au moins… »
À présent décolorée de toute teinte de tristesse, la jeune femme était radieuse dans les bras de son aimé ; quoique la surprise était grande, car si elle avait souvent espéré vivre cet instant, elle avait songé qu’il ne viendrait probablement jamais, l’euphorie sentimentale était ce qui prédominait. Toutes les menaces, les souffrances, les questions et les incertitudes venaient de s’évanouir, emportées par le vent qui soufflait dans ses cheveux. Elles feraient bien vite de revenir mais, pour l’heure, Jean n’y songeait pas. Il n’y avait plus rien. Il ne restait que lui.
L’un contre l’autre, les deux amoureux se tenaient au milieu de la foule en ayant l’impression d’être seuls au monde. Jean ne vit point les regards attendris (ou envieux) qui se tournaient vers eux, et encore moins l’objectif du téléphone qui allait immortaliser leur premier baiser. Et pourquoi aurait-elle regardé le reste du monde ? Son monde était devant elle, juste entre ses bras, juste contre ses lèvres.
Se reculant de quelques degrés sans perdre son sourire béat, Jean avait légèrement froncé son nez droit tout en plissant ses yeux sous les mots du mutant, à la fois attendre et amusée. Visiblement, les sentiments qui venaient d’éclore étaient nourris depuis longtemps, mais aucun des deux n’avait eu le courage de les exposer… Qu’importe, à présent, ils avaient l’avenir devant eux.
« De 1983 à 2024, il en a fallu du temps pour te décider… »
Taquine, elle avait de nouveau haussé ses sourcils dans un air de défi avant de tourner son menton vers le concert, qui commençait alors : de chaque côté de la scène, des lumières et des projectiles colorés annonçaient l’entrée des artistes. La foule fut traversée par une frénésie festive, et les voix joyeuses se mêlèrent aux premières notes de musique. Les trois frères apparurent alors sur scène, et Jean n’attendit point pour attraper la main de Scott dans la sienne, se faufilant à travers l’amas humain pour se rapprocher le plus possible. Cette soirée était encore plus belle que ce qu'elle avait espéré...
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
« Chalalalalala, n'est pas peur, Ne pense qu'au bonheur. Vas-y oui, embrasse la. Chalalalalala, n'hésite pas, Puisque tu sais que toi tu ne penses qu'à ça. Chalalalalala, c'est si bon, Écoute la chanson. Décide-toi, embrasse la. Chalalalalala, vas-y fait vite, Écoute la musique. Embrasse la, embrasse la. Décide-toi, embrasse la. Oui, embrasse la. Embrasse la. Embrasse la. Embrasse la ! »
-Au moins cela…
Avait ajouté le jeune mutant aux anges, son sourire refusant de s’effacer de son visage. Mais il ne pouvait pas rester éternellement à te tenir contre lui, même si il l’aurait bien un peu plus longtemps avant que tu ne te sépares de lui, il s’empressa tout de même de prendre sa main dans la tienne pour venir nouer ces doigts avec les tiens. Non sans qu’une petite grimace ne vienne supprimer son sourire.
-C’est … Oui. Mais tu aurais pu venir aussi ! Pendant que je lis tranquillement, tu arrives, tu viens t’assoir près de moi, et hop ! Tu m’embrasses !
Les deux jeunes gens se connaissaient depuis longtemps qu’entre eux une complicité était plus qu’évidente. Cela ne les dérangeait pas de passer du coq à l’âne après un moment si fort en émotions et si précieux pour les deux. Se laissant totalement guider par la belle rousse, rapidement ils se retrouvèrent dans la foule.
Foule en délire. Les trois frères, étaient adulées de beaucoup et leur côté séducteur plaisait à beaucoup ici. D’ailleurs la majorité des spectateurs étaient des spectatrices. Certaines étaient en meute, et d’autre accompagnés par leurs copains, et cela se voyait à leur tête.
Traversant la foule très facilement, trop peut-être, ils se retrouvèrent assez proches de la scène. Surement un petit tour de passe passe de la jeune télépathe forçant les personnes à s’écarte tout comme Moise l’avait fait avec la mer Rouge pour conduire les israélites hors d’Egypte. Tient. Peut-être que Moise était un mutant ? Après tout. Scott secoua sa tête négativement. Comment pouvait-il penser à cela maintenant alors que les trois frères chantaient un de leur tube que même lui connaissait. Comme tout le monde autour de lui levait les bras il leva les siens sans lâcher la main pour lever les vôtres tout en se mettant à chanter les rares paroles qu’ils connaissaient par cœur. Il se moquait de ce que l’on pouvait penser de lui. Il n’était plus à ça près.
Les chansons s’enchainaient et Scott restait toujours près de celle qu’il aimait, dansant avec elle sans s’intéresser une seule seconde aux autres. Seul Jean Grey comptait. Il n’y avait qu’elle a ses yeux. Pendant les chansons plus calmes, notamment une balade, il l’agrippa contre lui, collant son torse contre son dos, les mains posés sur son ventre, et la tête sur son épaule pour bouger lentement au rythme de la chanson d’amour.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Scott Summers le Dim 6 Fév 2022 - 19:23, édité 1 fois
« L'amour est un secret entre deux coeurs, un mystère entre deux âmes »
Un bonheur sans égal était venu saisir son cœur pour l’envelopper de douceur, et elle s’était laissée emportée par ces sentiments doucereux, sans chercher à se dérober. Elle s’étonnait encore de la façon dont Scott dissipait les nuages noirs dans son esprit ; elle ne craignait plus la pluie ni le mauvais temps, et s’octroyait enfin une liberté bien méritée. Même l’Ombre derrière ses pensées s’était tu : l’on aurait pu penser qu’elle avait disparu, terrassée et écrasée… Jean voulait le croire, mais peut-être n’était-elle plus aussi naïve qu’elle le pensait. Elle était toujours là, pour l’heure silencieuse et invisible mais pas dissolue. Pas totalement, du moins.
Bien loin de ces préoccupations, la mutante avait joyeusement plissé ses paupières tout en fronçant son petit nez, venant chatouiller celui de Scott à l’aide du sien. Si seulement elle avait le courage d’oser ! Mutine, la jeune fille avait glissé son index dans la nuque de son beau brun pour caresser la naissance de ses cheveux, lui murmurant alors d’un ton effronté et joueur :
« Pendant que tu lis ? »
Demanda-t-elle en haussant l’un de ses sourcils, le questionnant silencieusement du regard ; elle ne le connaissait que trop bien pour se laisser duper, et savait que le jeune homme préférait sa console et ses jeux aux révisions, mais ne s’en moquait point.
Après ce moment de douceur, les deux amoureux furent contraints de se détacher mais gardèrent leurs mains scellées tandis qu’ils se dirigeaient vers la scène, sur laquelle éclairait enfin une musique entrainante et rythmée. Leurs mains portées vers le haut, Jean n’avait pu s’empêcher de rire en entendant les paroles décousues chantées par la bouche de Scott ; un rire sincère déchirant ses lèvres tandis qu’elle le regardait avec les yeux pétillants, s’éveillant à l’amour qu’il lui offrait et qu’ils partageaient.
Ils passèrent ainsi la soirée ensemble, sans voir le reste du monde : la musique résonnait dans ses oreilles, elle entendait bien les autres personnes autour d’elle mais elle avait l’impression que lui seul existait. Leurs mains se joignant, leurs regards se cherchant, ils étaient isolés au milieu de la foule, dans leur bulle, dans leur monde. Et lorsque le concert fut fini, que le monde commençait à se dissiper pour s’enfoncer dans la nuit qui était tombée, Jean s’était retournée vers Scott en tenant ses deux mains dans les siennes ; elle n’avait pas envie que cette soirée se termine mais savait qu’elle ne pourrait pas indéfiniment y échapper.
Il était évident que plusieurs personnes se doutaient des sentiments naissants entre les deux, mais était-ce vraiment le moment de se dévoiler ? Après quelques secondes d’hésitation, elle lui avait demandé :
« Qu’est-ce qu’on fait… Pour les autres ? »
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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