La pauvre gamine semblait terrifiée par les cris et les mouvements de la foule qui s’agglutinait devant la scène. L’infirmière le sentit bien à la façon dont elle s’accrochait à son cou, son petit corps tendu dans ses bras, heureusement Samuel était là pour leur ouvrir un chemin, ainsi, elles furent rapidement dans un endroit plus calme.
Une tente médicale n’isolaient ni du bruit, ni des gens qu’elles voyaient passer en ombre chinoise derrière la bâche blanche, mais au moins, on n’avait pas l’impression qu’on allait se faire piétiner dans la minute. L’enfant s’apaisa légèrement, son attention semblant attirer par quelque chose qui se trouvait au dessus de l’épaule de la jeune femme. Elle suivit discrètement son regard et constat qu’elle était fasciné par le sourire de Samuel, allant même jusqu’à en esquisser un elle même. Le sourire était probablement l’expression faciale la plus contagieuse, on le lui avait appris lors d’une formation de perfectionnement, et la petite en était un parfait exemple. L’infirmière sourit en se disant qu’elle avait bon goût la gamine. En même temps, le sourire que Samuel lui offrait était différents de ceux auxquels elle même avait eu droit. Plus innocent, plus enfantin, moins enjôleur. Elle trouvait qu’il lui allait bien.
Reprenant un fil de pensée plus sérieux, et profitant que la petite soit plus calme elle l’examina pour vérifier qu’elle n’était pas blessée, mais comme elle l’avait deviné lorsqu’ils l’avaient découverte au milieu de la foule, elle n’avait pas une seule égratignure. Il ne devait pas y avoir très longtemps qu’elle s’était égarée.
Azilys devina sans même avoir à se retourner que Samuel s’était éloigné, le gros chagrin était de retour, elle vit les yeux de la petite s’embrumer, son menton se mit à trembler. Avant que l’explosion imminente ne se produise, elle caressa les cheveux de la petite.
« Alors, et si tu me disais comment tu t’appelles ? » lui proposa-t-elle d’un ton chaleureux.
La petite ramena son attention sur la jeune femme, l’observant avec une attention presque gênante avant de déclarer :
« Mon papa, il dit qu’il faut pas parler aux étranger. »
L’infirmière du se faire violence pour ne pas lever les yeux aux ciel. C’était bien la peine de donner ce genre de conseil à son enfant si s’était pour l’emmener dans un évènement comme celui-ci, sans prendre la moindre précaution pour éviter qu’elle ne se perde ! Elle lui sourit malgré tout. La petite n’y était pour rien si ses parents étaient dépourvus de logique.
« Et il a bien raison. » répondit-elle pour ne pas braquer l’enfant, et puis surtout parce qu’à son âge, il aurait été difficile de se lancer dans une explication plus complexe. « Mais, nous ne sommes pas des étrangers, tu te rappelles ? Le pompier, il s’appelle Samuel, et moi, je m’appelle Azilys. Il faut bien qu’on connaissent au moins ton prénom si on veut discuter. »
La petite sembla se plonger dans une intense réflexion avant de laisser platement tomber.
« Babby »
Azilys faillit soupirer, elle était bien avancée avec ça, ça pouvait tout aussi bien être un surnom affectueux qu’un diminutif. Elle ne lâcha pas l’affaire, alors qu’arrivait à son oreille la voix de Samuel lançant un appel radio aux autres équipes.
Après quelques efforts, elle fini par obtenir d’autres informations. Laissant la petite à la garde d’un des bénévoles, elle alla rejoindre Samuel devant la tente, et le trouva en grande discussion avec une des blondes sculpturales qu’ils avaient croisés quelques minutes plus tôt et qui semblait avoir fait tant d’effet à son compagnon. Elle s’amusa de sentir une pointe d’agacement dans sa poitrine. Le genre d’émotion provoquée par une furieuse envie de dire « J’étais là en premier, barre toi de mon herbe. »
Mais c’est avec un sourire bienveillant, et sans montrer aucune émotion particulière qu’elle s’approcha, saluant la jeune femme d’un signe de tête.
« Alors, j’ai pas grand-chose. Ses parents l’appellent Babby, mais je ne sais pas si c’est un diminutif, un surnom affectueux ou simplement le fait qu’elle n’arrive pas à prononcer son prénom correctement. Pour les parents, son père, il est grand, comme toi, il a les cheveux jaunes, les yeux bleu comme toi, et il était habillé de la même couleur que toi, mais avec un truc moins môche. » expliqua-t-elle en pouffant légèrement malgré la gravité de la situation. « La maman, plus petite que papa, les cheveux et les yeux de la même couleur que le chocolat, et elle porte une robe jaune. »
Event “Il faut des fêtes bruyantes aux populations, les sots aiment le bruit, et la multitude c'est les sots.”
La nourriture, la chair cuite aux herbes parfumées relevant son goût, quel délice. Une extase gustative pour la Louve qui faisait un sort à la montagne de grillades qu'elle avait obtenu en dilapidant ses économies. La toute première parade Midgardienne pour adoucir son humeur, rien moins que cela. Du moins, tant que le désagrément était encore extinguible. Il y avait un point de non retour à ne pas franchir, sous peine de voir surgir la Bête, l'originale, l'unique. Cette enveloppe était résistante, forte, mais infiniment insignifiante comparée au Fléau des 9 Royaumes. Un moyen malin de se déplacer au milieu de la vermine humaine. Était-ce seulement encore le cas ? Ce Shield, ce Fils de Coul, ils avaient des doutes. Ils avaient clamé leur intention de la surveiller de près avant de la relâcher. Une menace ? Et puis ? Que pouvaient-ils contre elle ? Et pourtant... Pourquoi la Louve se sentait-elle surveillée ? Pourquoi regardait-elle régulièrement autour d'elle pour s'assurer que personne ne l'épiait ? Que craignait-elle ?
Noyant ses pensées dans la nourriture, arrachant les morceaux de viande comme un prédateur dévorant sa proie, Fenris mit quelques secondes à remarquer la bouteille tendue devant son nez. Les salutations entendues avaient donc été pour elle ? Relevant la tête avec son regard noir, elle croisa celui de la blonde qui lui proposait de l'eau pour accompagner son repas. Cette dernière sembla brusquement moins sûre d'elle, ce qui ne manqua pas de satisfaire la Louve. Lui parler ? Repasser plus tard ? Cette jeune Midgardienne avait-elle conscience à qui elle s'adressait ? Sans doute pas. Ou peut être que oui... " Me parler... " Dit la Louve alors qu'elle déposait à côté d'elle le plateau en polystyrène contenant encore quelques grillades en sursis. Se levant lentement pour se placer à quelques centimètres de son interlocutrice, elle attrapa la bouteille d'eau et la vida d'un trait sans la quitter du regard. S'essuyant la bouche d'un revers de main, elle broya la bouteille en plastique et la jeta derrière elle. Le bruit de chute lui indiqua que cette dernière avait rejoint son plateau.
Ses yeux émeraude toujours plantés dans ceux de la Midgardienne, comme si elle cherchait à sonder son âme, Fenris finit enfin par sortir de son mutisme intimidant. " Donnez à moi une seule bonne raison de parler à vous. " Commença-t-elle avant de lever un index au niveau de son visage pour indiquer qu'elle n'avait pas terminé. " Raison doit être sous forme de question. Une seule question. " Abaissant son index, la Louve croisa les bras, continuant à défier du regard cette jeune Midgardienne. Elle voulait lui parler ? Vraiment lui parler ? Soit. Néanmoins, il faudrait la convaincre et se plier à ses règles. Un jeu de questions-réponses, la meilleure forme de conversation pour la lupine. Un échange équilibré d'informations.
« Contente qu’il vous plaise. Enchantée, mademoiselle Jane » l'inconnue portait un nom, Céleste. Des présentations peu formelles avaient été mise en place dans le but sans doute de me mettre à l'aise au sein de notre conversation naissante. La jeune femme savait sans doute ce qu'elle faisait, la suivant donc en direction des plages d'une confiance presque aveugle. Cette dernière avait été la seule à remarquer mon état de panique des plus préoccupants et être venue à ma rencontre alors qu'elle aurait éventuellement souhaité profité comme tous les autres festivaliers des animations aussi diverses et variées mises en place par la ville afin de satisfaire et contenter les civils s'y rendant. Me sentant légèrement mal à l'aise de lui avoir légèrement causé du soucis inutilement, je me mordillais nerveusement la lèvre inférieur en tentant de réfléchir à une façon de quitter ce lieu dans lequel j'étais telle une intruse. Ce genre de festivités n'étaient nullement mon univers, me faisant embarquer bien malgré moi par Darcy pour la énième fois... Mon ancienne stagiaire possédait les clés de la voiture dans sa veste, donc impossible de décamper aussi vite que nous étions venus. Mon portable? Tâtonnant fébrilement mon corps, je vins à la conclusion que je l'avais soit oublié dans notre véhicule soit à l'appartement. La chance n'était nullement de mon côté aujourd'hui. Abandonnant, j'espérais sincèrement que ma meilleure amie aurait un éventuel cas de conscience de me laisser seule ainsi au point de revenir vers moi afin que l'on rentre tranquillement chez nous, néanmoins le faîte de la priver d'un tel instant de bonheur et d'euphorie après les heures et années sombres qu'elle avait traversé me faisait légèrement culpabiliser. Une décision à double tranchant. Souriant poliment à mon interlocutrice, nous arrivâmes enfin à proximité des plages qui certes étaient peuplées et bruyantes mais néanmoins drastiquement de moindre ampleur et importance qu'au cœur même du lieu où je me trouvais auparavant. Remerciant l'âme bienveillante à mon encontre tandis que je reprenais progressivement mon souffle ainsi que des couleurs « De rien » me répondit tout simplement la demoiselle.
Un léger vent frais vint caresser mon visage et faire voleter quelques mèches rebelles encadrant mon visage tandis que ma crise d'agoraphobie et de panique s'atténuait, me faisant totalement reprendre le contrôle sur mon être ainsi que mon esprit n'étant plus embrumé par tant de troubles et mauvais souvenirs traumatiques. Oui, se rendre sur les plages avait été une excellente idée de la part de Céleste. « Si ce n’est pas indiscret, pourquoi venir ici considérant vos difficultés ? Si c’est indiscret, ne vous sentez pas obligée de répondre » une question que je ne voyais nullement comme tel et qui me fit lâcher un petit sourire d'amusement. En effet, au vus de mon état l'on aurait pus penser que je cherchais à vaincre une sorte de phobie ou à me faire volontairement du mal en me plongeant dans une telle atmosphère loin d'être habituelle et bénéfique. Levant mon regard vers la jeune femme blonde, je lui répondis avec douceur en observant au passage les traits fins de son visage ne comportant aucunes impuretés, aussi immaculée que de la porcelaine « Ne vous en faîtes pas votre questionnement est tout ce qu'il y a de plus légitime » la rassurais-je automatiquement avant de reprendre « En effet, je ne suis pas très à l'aise dans ce genre d'environnement, néanmoins une amie m'a fait du chantage pour l'accompagner en cachant mes recherches actuelles, me promettant de mes rendre lorsque nous serons rentré » oui sur ce coup-là Darcy avait fait fort et pouvait sembler légèrement égoïste, néanmoins je savais bien qu'en son sein elle pensait faire quelque chose de bien pour moi, me poussant à sortir de ma zone de confort et à profiter de la vie plutôt que de rester enfermée dans mon laboratoire à ruminer sans cesse « Or elle détient les clés de ma voiture et je pense avoir oublié mon téléphone m'empêchant de commander un taxi » expliquais-je amère contre moi-même de ne pas avoir pensé à une solution de replis « Mais ne vous en faîtes pas, je pense rester loin de l'agitation en attendant son retour » la rassurais-je avant de la questionner à mon tour, car après tout la politesse voulait que lorsque l'on établissait un dialogue avec autrui que le temps de parole se devait d'être équitable « Et vous Céleste? Vous êtes venues accompagnée pour profiter des concerts? Si ma présence vous handicap, n'hésitez pas à me le faire savoir, je ne souhaiterais guère être un fardeau pour vous et vous empêcher de profiter de l'instant présent ».
Le festivalier alcoolisé avait été mis hors d'état de danger. A peine l'avais-je ramené au poste de secours que ce dernier fut pris en charge par des professionnels de santé plus aptes que moi à diagnostiquer ces potentielles blessures causées par sa violente chute. Certes, je pouvais remettre en place une épaule déboîtée ou encore faire un garrot ou une atèle de fortune, néanmoins rien n'était plus sûr que le diagnostique des médecins et infirmiers présents sur place. Les remerciant du regard, je me déplaçais de quelques mètres afin de m'éloigner de leurs tentes et les laisser donner les premiers soins tranquillement. Analysant la zone d'un regard déterminé, je fus attristée de voir au loin mes amis Gardiens prendre le chemin du retour. Me remémorant les propos du raton-laveur, cela ne me surprenait nullement, néanmoins il était impératif que je trouve le temps d'établir une véritable conversation à cœur ouvert avec ce dernier afin de chasser ses démons lui hantant l'esprit et lui redonner confiance et foi en lui. Il m'avait été d'une grande aide à maintes reprises, c'était donc à mon tour de lui rendre l'appareil. Un petit sourire au coin se dessina sur mes lèvres avant d'entre la voix de Mackenzie que j'avais chargé de suivre la jeune femme des plus suspecte « Helaris s'est de nouveau établie sur la plage sud-est » le remerciant de l'information, je me mise en route avec une certaine appréhension. Et si Coulson avait raison? Et si nous avions bien affaire à cette louve mythique dont les légendes scandinaves - que je n'avais nullement étudié bien évidemment, car honnêtement moins passionnant que Harry Potter - narraient comme étant un être invisible et sanguinaire? Si tel état le cas, nous devions nous montrer extrêmement vigilant afin de ne pas éveiller le monstre sommeillant en cette dernière et ainsi éviter une énième catastrophe.
Me mêlant aux festivaliers dont effervescence se faisait de plus en plus intense, je ne prêtais nullement attention à ces derniers ainsi qu'à leurs hurlements de joie, j'étais bien trop concentrée sur ma tâche du jour afin de leur permettre de rester aussi éloigné et insouciant d'un potentiel danger que possible. Une quinzaine de minutes défilèrent le temps que je réussisse à me faufiler parmi la foule avant de pouvoir enfin apercevoir la jeune femme à l'apparence humaine en train de littéralement dévorer un plateau de charcuterie. Conservant une distance raisonnable avec la cible, je me positionnais même dos au vent afin que son éventuel flair surhumain ne me détecte. Après tout, lors de notre première rencontre j'avais joué la carte de l'amoureuse transis ignorant sa véritable nature, je devais donc faire en sorte de conserver cette couverture. Assez loin pour ne pas être repérée mais tout aussi proche pour bien discerner la moindre de ses actions et mouvements, je restais aussi immobile que possible « Que fait-on? » levant les yeux au ciel d'exaspération au vus de ce questionnement des plus futiles et loin d'être professionnel, je répondis avec une certaine froideur « Rien, on observe tout en se tenant prêt à désamorcer une éventuelle bombe » me contentais-je d'ordonner alors qu'une inconnue aussi blonde dont l'apparence me rappelait étrangement celle que j'avais bousculée avant ma mascarade auprès de Mackenzie, ne fasse son apparition et engage le dialogue avec Helaris. De là où je me trouvais je ne pouvais néanmoins pas suivre leur discussion mais déduisait l'humeur de la non Terrienne au travers des expressions de son visage, espérant sincèrement que cette dernière conserve une certaine retenue et ne devienne pas le monstre que je supposais qu'elle était.
Notre seconde arrive au niveau du pompier lorsque celui-ci termine de poser son talkie-walkie, détail qu’elle note puisqu’il lui rappelle notre surnom à la Mairie. Cependant, c’est surtout l’instant de crispation de l’officier qu’elle relève, notamment car il ne réagit pas à sa main tendue. Cela ne dure pas, le doute naissant concernant notre désignation de Rocket Raccoon. Aucun commentaire n’est fait : on considère unanimement que la condition de raton laveur optimisé dudit "super-héros" n’empêche pas de lui montrer le même respect qu’à tout individu conscient. A ce sujet d’ailleurs, le Lieutenant Fraser se présente d’une manière qui fait sourire notre impliquée : il n’est pas sûr que l’on puisse aider "sauf si par miracle on retrouve les parents de la petite dans les minutes qui viennent". Le sourire s’étend jusqu’aux yeux en un plissement content.
« A défaut de miracle, dit-elle avec une satisfaction franche, je peux effectivement vous aider. Je suis également là pour cela. »
Notre troisième observe la surhumaine satisfaite d’une manière plus menaçante que la précédente. Elle écoute la répétition de son objectif, laquelle détourne son interlocutrice de sa pitance pour se rapprocher physiquement. Serrant la gorge, notre impliquée fait face à l’intimidation naturelle derrière la protection de son petit présent. Présent accepté et consommé d’un même geste. D’un même regard. Regard soutenu bon gré mal gré, ne pouvant s’empêcher de se détourner lorsqu’une action de la supposée mutante implique de voir pour comprendre. Force améliorée, c’était déjà diagnostiqué. Hybridation également. A cela s’ajoute la coordination, le panier fait sans besoin de regarder étant impressionnant ; et faisant se lever les sourcils et le coin des lèvres de notre troisième. Toutes les bonnes choses ont une fin et les compliments n’ont le temps d’arriver que le regard émeraude est de nouveau au centre et que les premières paroles se font. Difficilement mais tout de même. Une seule raison de parler à nous ? La tête blonde se penche légèrement sur le côté. La consigne se complexifie à deux niveaux : sous forme de question et sous état de chœur.
Notre première a fini par rejoindre les plages. Mademoiselle Foster semble bien le vivre, comme prévu, et apprécie le vent qui a la liberté de filer entre les individus. La question prudemment posée obtient pour première réponse un sourire bien plus à l’aise que tous ceux fournis précédemment. Quant à eux, les mots sont doux alors que le regard se fait perçant, détaillant le visage de notre impliquée. Légitime ou non, la question était délicate et la réponse se développe sous une attention visuelle similaire à celle qui est donnée : le chantage amical n’est pas étranger, les recherches mystérieuses bien plus. Notre première acquiesce simplement. Les quelques secondes de pause qui s’en suivent lui permettent d’anticiper comment les prochains instants vont se passer : si mademoiselle Foster poursuit son explication avec la seconde partie du piège et un oubli de sa part, lesquels l’empêchent de s’échapper, notre impliquée va également avoir une explication à fournir. C’est bête pour le téléphone, il ne fait pas parti des objets que l’on est prêtes à sacrifier ainsi ne l’a-t-on pas sur nous. Cependant, la solution de rester en retrait est valable.
Tu ne peux pas te débrouiller seule, demande Céleste avec une certaine rigidité. Manque de portée, manque de temps, on doit faire professionnelles, répond Phoebe avec une autre rigidité. Alors moi je pense pas que ce soit une bonne idée de faire le chœur maintenant, ma discussion est tendue, renchaine Mindee avec une troisième rigidité. Je peux trouver une explication mais on ne fait que cela à deux ? J’ignore si à deux ça va suffire Céleste et l’aspect surhumain peut amener des questions chez ton interlocutrice Mindee. Ouais, justement, pas forcément le bon genre de question. Moi j’en suis Phoebe. Merci Céleste. Ça va faire bizarre de ne pas être dans le chœur…
Après avoir suivi le regard du pompier jusqu’à l’infirmière et la petite fille, notre seconde se tourne vers la position de notre première ; la plus proche d’elle et servant de relai à notre Esprit-Ruche… même si elle semble juste regarder le sol de la promenade, en vérité.
« Je suis télépathe, dit-elle simplement au pompier, sans le regarder. Je vais chercher la détresse, la peur et le sentiment de perte pour localiser les parents. »
Les lunettes de soleil ne sauraient cacher totalement la lumière bleutée qui émane des pupilles ; peut-être au début mais l’intensité devient rapidement trop forte. Sans compter que le bleu pâlit en plus de s’intensifier et devient rapidement d’un blanc pur. L’agressif brouhaha d’échos bioélectriques qui assaille notre seconde est rapidement géré mais c’est avec mon arrivée qu’il devient véritablement analysable. Une analyse qui prendra néanmoins quelques minutes, même si je n’ai pas encore d’anticipation calculée concernant le temps nécessaire. Néanmoins, j’envisage d’ores et déjà que l’irresponsabilité des parents les poussent à ne pas s’être aperçus de la disparition de leur progéniture : ce n’est pas le cas le plus probable mais c’est possible. Si c’est le cas, mes critères de recherche seront obsolètes et j’aurai besoin d’informations supplémentaires. Des informations que l’infirmière devrait demander, afin de faciliter la recherche de ses collègues.
Après avoir baissé les yeux le temps de sa réflexion et interrompu celle-ci d’une sensation désagréable d’isolement, notre troisième se retourne vers son interlocutrice. La surhumaine supposée mutante hybride attend les bras croisés la question qu’elle a autorisée. Le présent a marché, même si l’épreuve ne fait que commencer.
« Je vous ai vu relever l’homme qui vous a bousculé, commence-t-elle en faisant face à l’intimidation physiquement posée par son interlocutrice comme à celle mentalement posée par ce qui s’embrase face à la flammèche de son esprit. Ainsi, je me demandais si vous ne seriez pas mutante, vous aussi. »
Les lunettes de soleil ne sauraient cacher totalement la perturbation retranscrite par les yeux, notamment car le reste du corps en témoigne aussi. Certes, le regard émeraude est pénétrant à en piquer l’âme mais celle-ci est présentement face à un tout dont elle devrait faire partie. Ainsi, notre troisième change légèrement, et involontairement, sa position pour se placer de biais face aux positions des deux autres ; dont la plus proche est à plusieurs dizaines de mètres. Si elle ne rompt pas le contact visuel ni la discussion, notre impliquée ne peut s’empêcher de joindre les mains au niveau de son ventre et de serrer la bouteille d’eau qui lui reste.
Après avoir regardée mademoiselle Foster durant toutes ses explications, notre troisième se retourne vers le concert et plus exactement une tente d’infirmerie qui le jouxte. Elle n’en écoute pas moins les questions qui lui sont posées, lesquelles lui offrent l’occasion de faire comprendre ce qui va se passer.
« Mes sœurs et moi ne sommes pas venues pour les concerts, dit-elle doucement sans regarder son interlocutrice. Nous sommes ici pour aider à assurer la sécurité et je vais devoir donner un coup de main. »
Les lunettes de soleil ne sauraient cacher totalement la lumière bleutée qui émane des pupilles ; peut-être au début mais l’intensité devient rapidement trop forte. Sans compter que le bleu pâlit en plus de s’intensifier et devient rapidement d’un blanc pur. Moyennant une légère tension désagréable qui se dissipe bien vite, le reste le même, immobile avec les bras tendus le long du corps.
« Je vous remercie de votre proposition, poursuis-je à sa place, à travers sa bouche mais sans la douceur qu’elle avait auparavant. Je vous ferais savoir si je n’arrive à vous accompagner mais ce n’est pas le cas pour l’heure. »
Conscient que le visage de Céleste attirait particulièrement l’attention de mademoiselle Foster, je me dois de préparer le terrain à ce qu’elle perçoive ses yeux et ma présence incomprise en leur sein.
« Une fillette a perdu ses parents, j’aide à les chercher mentalement. Un talent mutant. Vous avez vous-même parlé de recherches… puis-je en connaitre la nature ? »
Conscient que le visage de Phoebe attirait légèrement l’attention du lieutenant Fraser, je me dois de préparer le terrain à ce qu’il perçoive ses yeux et ma présence incomprise en leur sein.
« J’espère que vous n’avez rien contre les mutants, Lieutenant Fraser. Si cela peut vous rassurer, je ne ferais pas d’invasion de la sphère privée. Je trouve les esprits et vous indique les positions, c’est tout. »
Lorsque l’infirmière vient nous rejoindre, ayant confié sa protégée à un autre, j’ai la politesse mécanique de tourner le visage vers elle tout en fermant les yeux pour en dissimuler la luminosité. Cependant, les échos de ses pensées qui raisonnent dans mes têtes me font les pencher toutes deux, celle de Céleste incluse malgré son absence de la discussion, sur le côté. Comment cela, "elle était là en première et je dois me barrer de son herbe" ? J’ai des suppositions qui sont toutes hors sujet et l’infirmière se concentre sur celui-ci alors j’en fais de même, pour l’instant. Les informations apportées au sujet de "Babby", les théories qui les accompagnent et les descriptions physiques sont toujours des éléments utiles ; complémentaires avec ce que je peux apporter également. L’aspect humoristique qui les accompagne me laisse cependant complètement insensible, tant ce n’est qu’une donnée parmi beaucoup trop d’autres.
Mindee, tu vas réussir à gérer les deux situations ? Tu es perturbant à ressentir de l’extérieur, Deux-en-Une, mais oui. Nous n’avons jamais perçu de schémas mentaux similaires à ceux de ton interlocutrice. T’es allée vérifier ceux de monsieur Raccoon pour la comparaison ? Concentre-toi. Ton vote ne compte que pour un !
Notre troisième, légèrement de biais face à l’inhumaine et les mains jointes sur sa bouteille, garde le silence en observant la réponse comme essayant de dissimuler son double malaise. Le fait de ne pas avoir affaire à une mutante répond à la question qu’elle a posé mais elle attend la réponse de son interlocutrice avec plus de curiosité que d’appréhension ; quoi que ladite interlocutrice soit douée pour déclencher ledit sentiment. Au pire, il reste encore une petite bouteille d’eau à sacrifier… n’est-ce pas ?
Ma première et ma troisième sont identiques dans la posture de leur tête, légèrement penchée, et dans le sentiment, à l’exception du fait que Céleste ait les yeux ouverts dans sa conversation avec mademoiselle Foster et que Phoebe les ait fermés dans celle avec le lieutenant Fraser et l’infirmière. Infirmière vers qui je tends la main, la localisant grâce à l’écho mental des échanges bioélectriques de son cerveau – alias son esprit, avant de refaire les présentations.
« Phoebe Cuckoo, dis-je à travers la bouche de la concernée. Télépathe. En recherche des parents de mademoiselle "Babby". »
Je suis moins sociable que mes composantes. Plus mécanique également. Ce n’est pas une bonne première impression mais c’est un détail. Phoebe pourra essayer de se rattraper plus tard, si l’envie l’en prend. Céleste aussi, même si je fais la part des choses pour lui faciliter la tâche. Association d’idées avec le fait de faciliter la tâche mais faire appel à moi pour une identification préventive des schémas neuronaux, ou des auras, des individus présents aurait immédiatement permis de repérer les surhumains. Je n’ai, ou plutôt mes composantes n’ont, pas jugé cela nécessaire mais c’est une idée qui me vient. Mindee n’apprécie pas être considérée comme une composante mais reconnait la véracité du fait.
Sans vraiment savoir pourquoi les enfants m’appréciaient toujours. Peut-être à cause de mon uniforme. Après tout garçon ou fille qui n’avait pas un jour révé pendant sa tendre enfance de devenir un soldat du feu ? Chez les petits garçons nous étions sur une belle moyenne de 90%. Plutôt pas mal. Même si en grandissant cette volonté semblait s’amenuiser d’où la difficulté de recruter de nos jours. En même temps… avec cette génération du confort et de l’opulence, pourquoi mettre sa vie en danger pour celle des autres ? Des inconnus de prime ? L’égoïsme était le pire des fléaux de la société moderne à mon humble avis.
-Télépathe ?
Oh ! Chouette une mutante. Me dis-je à moi-même alors que la jeune blonde se tournait dans une autre direction que la mienne. Qu’est ce qu’elle cherchait de la sorte ? Avait-elle besoin de se placer dans un certain sens pour capter … des ondes où un truc du genre ? Mes pensées s’emballaient, me demandant sans cesse comment cela pouvait fonctionner.
-Je …
Mais je ne pus rien dire, car les yeux de la belle blonde se mirent à briller malgré ses lunettes de soleil, puis à prendre une couleur blanche. Ne reculant pas d’un pousse j’observais avec minutie le numéro de la blonde. Oui numéro n’était pas le bon mot. Tour de magie conviendrait mieux ? Tour de passe-passe ?
La magnifique rousse qui était mon binôme nous rejoins sans la petite, donnant des détails précieux, que je notais sur un petit carnet qui était sorti à une vitesse hallucinante de ma poche. Il valait mieux prendre des notes dans ce genre de situation.
-Je note Azilys. Bon boulot.
Dis-je tout simplement en prenant quelques notes des éléments clés comme la taille présumée, les couleurs des vêtements, des yeux et tout le reste, fronçant néanmoins les sourcils sous la réflexion du « moins moche ». J’étais sexy dans mon uniforme ! Surement encore trop jeune pour s’en rendre compte.
Je n’eu pas besoin de faire les présentations car la blonde s’introduisit auprès de la rousse. Je savais bien que nous n’avions pas le droit de faire intervenir des civils... Mais ce n’était pas vraiment comme si j’avais demandé. C’était elle qui s’était proposé et que risquais-je ? Ce n’était que les parents d’une petite fille perdue pas un homme mourant.
Voyant le regard suspicieux de la délicieuse infirmière j’articulais silencieusement un : « Je ne sais pas ce qu’elle fait ! » en haussant les épaules prenant un air totalement innocent.
lumos maxima
True hero
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Tout en donnant à Samuel les maigres informations qu’elle avait réussit à tirer de l’enfant, Lys regardait du coin de l’oeil la jolie blonde qui discutait avec le pompier au moment où elle les avait rejoint. Elle trouvait son comportement plutôt étrange. Elle regardait parfois dans une autre direction, comme si elle voyait quelque chose qui n’était pas là, penchait la tête comme si elle suivait une conversation. Une fois que Samuel eut noté les informations sur son carnet et l’eut remercier des quelques gouttes d’eau qu’elle amenait au moulin du dispositif mis en place pour retrouver les parents de la petite, la jolie blonde s’approcha, la main tendue en se présentant, précisant qu’elle était télépathe.
Télépathe ?! Azilys ne remit même pas en question cette capacité, elle était relativement courante chez les mutants, il y avait juste des niveaux différents. La première chose qui passa par la tête de la jeune femme fut d’espérer que Phoebe n’ai pas perçu ce qu’elle avait pensé d’elle en la voyant discuter avec Samuel en sortant de la tente, avant de réaliser que si la jeune femme faisait parti des mutant les plus puissants dans son domaine, elle devait voir toutes ses pensées sans même avoir à le chercher.
C’est donc en s’obligeant à ne penser à rien qu’elle saisit la main tendue et se présenta à son tour.
« Azilys Dulac, infirmière, et binôme de Samuel pour l’évènement. » dit-elle en jetant un coup d’oeil vers Samuel. Elle n’était pas sure qu’impliquer une civile dans l’histoire était une bonne idée, ni même que c’était vraiment autorisé par le règlement.
Samuel lui rendit son regard avec un haussement d’épaule d’innocente en articulant qu’il ne savait pas ce que la blonde faisait. Le regard de l’infirmière revint se poser sur Phoebe, qui semblait être loin d’eux, même si son corps était toujours présent. C’était quand même un peu inquiétant comme comportement. Après tout, qui disait qu’elle était vraiment télépathe ? Voir même seulement mutante. Depuis quelques années, il n’était pas rare de voir certains délire psychotique de ce genre. Un éclair bleu, entre-aperçu entre les paupières de Phoebe lui ôta ses doutes.
Ramenant son regard sur Samuel, elle haussa à son tour les épaules. Elle ne savait pas jusqu’où s’étendait le pouvoir de la jeune femme, mais ma foi, si elle pouvait resserrer leur champ d’investigation et leur permettre de rendre la petite à ses parents rapidement, ça ne coûtait pas grand-chose d’essayer. A défaut de faire du bien, ça ne pouvait pas vraiment faire de mal. Enfin, elle l’espérait.
Event “Il faut des fêtes bruyantes aux populations, les sots aiment le bruit, et la multitude c'est les sots.”
Solidement campée sur ses positions, Fenris continua à observer avec la même intensité sa courageuse interlocutrice. Cette dernière pencha la tête, comme la Louve le faisait souvent lorsqu'elle était curieuse ou qu'elle réfléchissait. La Lupine se retint de lever un sourcil malgré son interrogation, préférant demeurer intimidante au possible. Cependant, sa curiosité était déjà piquée. Une bonne chose pour la suite de la conversation. Un silence plana quelques secondes durant lesquelles la Blonde sembla chercher ses mots et enfin le verdict tomba. Ainsi, son petit élan d'humeur n'était pas passé inaperçu. Sortant totalement de la "normalité" Midgardienne, il avait donné des doutes à cette mutante quant à sa nature véritable. Une mutante... un de ses Midgardiens possédant une particularité physique ou spirituelle les différenciant de leurs homologues terrestres. La réflexion semblait logique. Après tout, la raison avancée était plus raisonnable que l'idée d'une Louve Mythique venue d'Asgard. Mais il était hors de question de divulguer cette information cruciale. Qui disait "mutant" disait possible lien avec ce Chauve de l'Institut qu'elle avait rencontré il y a quelques mois. Un danger. Néanmoins, le mensonge n'était pas une option. " Non " Répondit-elle simplement sur un ton monocorde. " Moi pas mutante. Simplement unique. "
Pas de réaction sur le moment, ce qui ne manqua pas cette fois de faire lever un sourcil à la Louve. Quelque-chose clochait chez cette mutante. Son attitude, ses blancs soudains, son repositionnement dans l'espace, cette aura bleutée émanant de ses lunettes de soleil. Était-elle véritablement présente ? De la magie était-elle à l’œuvre ? Des dizaines de questions commençaient à s'accumuler dans l'esprit de Fenris. La migraine n'était pas loin et il n'y avait qu'une seule solution pour prévenir ce genre de mal. Fronçant les sourcils, elle entama son tour de question: " Vous très étrange. Pas naturelle. Vous utiliser votre différence actuellement ? Quelle est-elle ? Attention, moi pas tolérer le mensonge. " Son regard ne laissant planer aucun doute sur la véracité de la mise en garde, Helaris alla ensuite se rasseoir sur les marches pour achever les grillades survivantes. Elle aimait les conversations mais la nourriture passait avant tout. Les vivres commençaient toutefois à s'épuiser très rapidement sous ses crocs. Les viandes quittant le plateau pour disparaitre dans son estomac étaient comme un compte à rebours. Que se passerait-il lorsque ce dernier toucherait à sa fin ? Il était encore trop tôt pour le dire...
Expliquant avec simplicité à Céleste l'impasse dans laquelle je me trouvais honteusement à l'heure actuelle à cause du chantage amicale habilement orchestré par Darcy, je me rendis compte que j'avais été bien imprudente de ne pas avoir pris les devants en anticipant la situation. Dépassée par la rapidité des événements m'empêchant de penser à mon téléphone portable, qui d'ailleurs n'est pas constamment à proximité de moi à chaque heures voir minutes, et encore moins de récupérer les clefs de la voiture, espérant que ma meilleure amie ne les ferait pas tomber de sa poche en dansant au sein de cet amas de foule s'entassant les uns et autres. Recouvrant l’entièreté de mes esprits, mon discours était de nouveau cohérent, pouvant à présent de nouveau réfléchir même si l'inconfort de cette situation et de ce lieux que je ne maîtrisais nullement au sein duquel je n'avais absolument pas ma place, laissaient naître un moi un certain malaise des plus palpables, il fallait que je rentre. Néanmoins, cela était plus que malpolis de partir telle une voleuse en plein milieu d'une conversation, ma défunte mère m'ayant depuis bien longtemps appris consciencieusement les règles de bienséance en société ou du moins lorsque nous sociabilisons avec autrui ou des inconnus. « Mes sœurs et moi ne sommes pas venues pour les concerts. Nous sommes ici pour aider à assurer la sécurité et je vais devoir donner un coup de main. » la jeune femme répondit à mon interrogations en me se détournant légèrement de moi, comme si elle observait quelque chose au loin. M'inclinant légèrement sur le côté, curieuse de connaître la raison de son déplacement je n'observais rien d'anormale mise à part cette foule toujours aussi pressante et oppressante. Ses sœurs? Cela était donc une sortie en famille à mois que... M'expliquant qu'elle était là pour aider, je m'interrogeais soudainement. Céleste faisait-elle partie du SHIELD? N'ayant aucun doute sur leur présence lors de cet événement amenant nombre de civils innocents à s'entasser en un seul et unique lieu, je vins à me demander si cette dernière et ses sœurs citées précédemment étaient des agents? Si tel était le cas, notre rencontre et son aide n'étaient sûrement pas dû au hasard. M'apprêtant à l'interroger à ce propos, mes mots ne pûmes franchirent la barrière de mes lèvres lorsque j'observais soudainement un phénomène des plus étranges. Ses yeux, ils scintillaient d'une lumière éclatante, étincelantes et magnifique. Ayant déjà observé plus d'une fois la manifestation de divers pouvoirs, j'en conclus facilement que mon interlocutrice en possédait, mais quelle en était leurs nature?
« Je vous remercie de votre proposition. Je vous ferais savoir si je n’arrive à vous accompagner mais ce n’est pas le cas pour l’heure » des propos robotiques me donnant inconsciemment de légers frissons, transcendant grandement à les douces paroles de Céleste que j'avais eu l'habitude t'entendre. Analysant mentalement la situation sans pour autant répondre, je notas néanmoins un changement de couleurs dans ses pupilles, virant à présent sur le blanc lunaire. « Une fillette a perdu ses parents, j’aide à les chercher mentalement. Un talent mutant. Vous avez vous-même parlé de recherches… puis-je en connaître la nature? » la jeune femme était donc une mutante! Cela expliquait ainsi beaucoup de choses, mais comment savait-elle qu'une petite fille avait perdu ses parents? Était-elle télépathe ou du moins quelque chose s'y approchant. La remerciant d'un sourire pour ses explications, je répondis à sa question d'une voix mal assurée tant de nombreuses questions venaient se bousculer dans mon esprit à propos de Céleste « Je suis astrophysicienne et cosmologiste, mes recherches portent donc sur de nombreux et vastes domaines concernant l'Univers » résumais-je rapidement sans trop m'étaler et éviter de l'ennuyer avec des termes trop poussé et incompréhensible pour une grande partie des personnes ne s'intéressant nullement à ce sujet. Prenant mon courage à deux mains, je m'apprêtais à lui poser une des milles et une question dansant dans mon esprit, lorsque je fus soudainement interrompue par une voix qui m'était plus que familière « Jane! Bon Dieu je t'ai cherché partout! » une Darcy toute essoufflée se rendit à notre hauteur. Prenant le temps de reprendre son souffle, son regard fut irrémédiablement attirée par celui lumineux de ma sauveuse « La vache! C'est un truc de dingue ce que vous faîtes avec vos yeux! » elle et son franc-parler me désarmeront toujours autant. « Darcy, je te présente Céleste. Céleste, je vous présente Darcy, veuillez excuser sa maladresse » m'empressais de dire afin d'éviter que la mutante ne prenne mal la réflexion maladroite de ma meilleure amie qui la fixa durant de longues secondes avant de reporter son attention sur moi « Je suis désolée Jane, je m'en veux de t'avoir laissé aussi longtemps seul, ça te dit qu'on se fasse un resto Jap' pour que je me fasse pardonner? » un cas de conscience l'ayant fait revenir ce qui me toucha grandement, même si d'un autre côté sans son insistance et son chantage je ne me serais nullement retrouvé en ce lieu. Acceptant d'un simple mouvement de tête sa proposition, je pris néanmoins la peine de parler une dernière fois à la mystérieuse et fascinante Céleste avant de sortir de ce festival définitivement « Je vous remercie encore pour votre bonté et générosité. Vous souhaitant bon courage pour retrouver les parents que vous cherchez. J'espère vous revoir dans de meilleurs conditions à l'avenir ».
(c) DΛNDELION
HRP:
Ceci est mon dernier message avec Jane Merci encore pour ce petit Mini-Event tout mignon
Stratégiquement positionnée afin que celle dont beaucoup de hauts gradés du SHIELD soupçonnaient être la fameuse Louve Asgardienne, afin que cette dernière ne puisse éventuellement sentir ma présence de par son flair éventuellement surhumain, ni m'entendre échangés avec ces agents dont j'avais la charge et qui commençaient à me taper sur le système au travers de leur non efficacité, il faudrait d'ailleurs que je pense à en toucher deux mots à Hill car il était hors de question que je me coltine ces incapables loin d'être professionnelles pendant toute la durée du festival. Observant la scène d'un œil attentif et concentrée sans pour autant être vus par les deux protagonistes qui m'intéressaient, j'étais prête à intervenir à la moindre action suspecte mettant possiblement en danger les civils se réjouissant massivement à seulement quelques mètres de ma personne. Mes gants protecteurs correctement installé sur mes bras, mon arme dans la poche de ma veste que je pouvais dégainer à tout moment même si je me doutais bien que cela ne ferait que de simples chatouilles à Helaris ou Fenris? Je l'ignorais et était dans le flou le plus total quant à sa véritable identité malgré les preuves plus qu'évidentes à son égard. Ne me laissant nullement distraire, je ne ratais pas une seule seconde leur échange que je ne pouvais entendre. Cela semblait étrangement bien se dérouler, une discussion semblant cordiale aux premiers abords sans heurts, espérons que cela dure pour le bien de tous. Lorsque soudainement, un détail me sauta aux yeux, le comportement de la jeune femme blonde semblait étrange voir robotique, loin d'être véritablement humain.
Était-elle une alliée? Une potentielle nouvelle menace? Je devais m'en assurer « Scannez discrètement le visage de la blonde afin de voir si elle fait partie de nos fichiers » ordonnais-je dans mon oreillette, en espérant sincèrement dans mon fort intérieurement que mon pressentiment n'avait rien de fondé. Mais alors que je venais tout juste de terminer ma phrase, un nouveau rebondissement survint. Ses yeux. Ceux de l'inconnue changèrent radicalement, laissant une luminosité éclatante d'un bleu pur transpercé ses lunettes de soleil. Mais qu'est ce que c'est que ce bordel encore?! Tentant d'analyser et comprendre la situation, je restais néanmoins en retrait avant que la voix de Mackenzie ne se fasse entendre « Johnson vous avez vus ça? » soupirant pour la énième fois au vus de ces propos aussi inutiles, je me demandais vraiment si il avait vraiment sa place au sein de mon équipe « Non c'est pas vrai » rétorquais-je très sèchement en usant d'un sarcasme non voilé avant de le remettre directement à sa place « Je ne suis pas aveugle Mackenzie, restez concentré et ne parlez pas pour ne rien dire » il fallait vraiment que j'insiste sur mon rapport du jour afin de ne plus faire équipe avec lui. Cette émanation de lumière devint soudainement d'un blanc presque translucide que je voyais à présent parfaitement au travers de son demi-tour, comme si elle cherchait quelqu'un. Reportant de nouveau mon attention sur Helaris, je fus surprise de voir sa réaction semblant tout aussi étonnée et suspecte que mon propre regard, en déduisant alors qu'elles ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam. Un bon point pour l'heure. « Inconnue de notre base de données » c'était bien ma veine!
Accueil
Un léger vent frais vint caresser mon visage et faire voleter quelques mèches rebelles encadrant mon visage tandis que ma crise d'agoraphobie et de panique s'atténuait, me faisant totalement reprendre le contrôle sur mon être ainsi que mon esprit n'étant plus embrumé par tant de troubles et mauvais souvenirs traumatiques. Oui, se rendre sur les plages avait été une excellente idée de la part de Céleste. « Si ce n’est pas indiscret, pourquoi venir ici considérant vos difficultés ? Si c’est indiscret, ne vous sentez pas obligée de répondre » une question que je ne voyais nullement comme tel et qui me fit lâcher un petit sourire d'amusement. En effet, au vus de mon état l'on aurait pus penser que je cherchais à vaincre une sorte de phobie ou à me faire volontairement du mal en me plongeant dans une telle atmosphère loin d'être habituelle et bénéfique. Levant mon regard vers la jeune femme blonde, je lui répondis avec douceur en observant au passage les traits fins de son visage ne comportant aucunes impuretés, aussi immaculée que de la porcelaine « Ne vous en faîtes pas votre questionnement est tout ce qu'il y a de plus légitime » la rassurais-je automatiquement avant de reprendre « En effet, je ne suis pas très à l'aise dans ce genre d'environnement, néanmoins une amie m'a fait du chantage pour l'accompagner en cachant mes recherches actuelles, me promettant de mes rendre lorsque nous serons rentré » oui sur ce coup-là Darcy avait fait fort et pouvait sembler légèrement égoïste, néanmoins je savais bien qu'en son sein elle pensait faire quelque chose de bien pour moi, me poussant à sortir de ma zone de confort et à profiter de la vie plutôt que de rester enfermée dans mon laboratoire à ruminer sans cesse « Or elle détient les clés de ma voiture et je pense avoir oublié mon téléphone m'empêchant de commander un taxi » expliquais-je amère contre moi-même de ne pas avoir pensé à une solution de replis « Mais ne vous en faîtes pas, je pense rester loin de l'agitation en attendant son retour » la rassurais-je avant de la questionner à mon tour, car après tout la politesse voulait que lorsque l'on établissait un dialogue avec autrui que le temps de parole se devait d'être équitable « Et vous Céleste? Vous êtes venues accompagnée pour profiter des concerts? Si ma présence vous handicap, n'hésitez pas à me le faire savoir, je ne souhaiterais guère être un fardeau pour vous et vous empêcher de profiter de l'instant présent ».
