[Terminé] Dans la gueule de l'Hydre | Bucky Barnes

La vermine est increvable. J'ignore totalement qui fut la personne sage et pleine d'esprit qui émis cette phrase loin d'être philosophique certes, mais amplis de bon sens et d'une douloureuse vérité. HYDRA était toujours en vie. Malgré cette chasse à l'homme orchestrée par son plus grand ennemi historique, le SHIELD, qui dura de nombreuses décennies, ces dernières se relevaient toujours, se terrant dans l'ombre, nous infiltrant sinueusement et sournoisement pour nous détruire de l'intérieur. Durant ces dernières années la lutte fut rude, semée d'embûches, de nombreux citoyens innocents ainsi que des agents valeureux perdirent malheureusement la vie. Des personnes de bien qui n'avaient rien demander à personne, des femmes, des enfants, des maris, des politiciens, des parents faisant des orphelins. Empathique, je comprenais cette perte douloureuse, j'étais passé par là à deux reprises, mais j'avais pris sur moi sans jamais cesser le combat, continuant corps à et âme à affronter ces nazis qui avaient brisé tant de vies... Jusqu'au jour où notre équipe réussit enfin à mettre la main sur la première tête de l'hydre, le fils du créateur de cette organisation terroriste criminelle, un homme dont les mains étaient tellement tâché de sang que je me demandais même s'il ne baignait pas dedans jusqu'au cou. Gideon Malick. Nous l'avions capturé, mis hors d'état de nuire, paralysé toutes ces actions mais n'avions guère prévus Alveus. Cet Inhumain millénaire dont les pouvoirs surpuissants étaient impossible à contrer, le rendant invincible et terrifiant. S'insinuant sournoisement dans mon esprit, me manipulant à sa guise telle une marionnette il me fit commettre l'irréparable, tuer le dirigeant d'HYDRA. Enfermée, prisonnière de mon propre corps sans pouvoir agir, je me vis l'assassiner froidement, sans aucunes émotions. Mes vibrations lui brisèrent avec une lenteur sadique les os de son visage, je sentis sa terreur, je l'entendis me supplier, j'humectais le sang sortant de tous les pores de sa peau mais ne pouvait rien faire... Ce n'était nullement la première fois que je tuais un autre être humain, néanmoins ce Malick était désarmé et inoffensif, de plus nous avions besoin de lui vivant, non pas de son squelette. Même si cela remonte à des années, il m'arrive encore quelques fois de revoir cette scène perturbante dans mes songes, m’empoissonnant progressivement l'esprit. À la suite de cet acte, dont je fus jugé non coupable - et encore heureux - ces nazis fachistes disparurent de nos radars, nous en avions donc conclus que notre plus grand ennemi était enfin enterré six pieds sous terre. Enfin nous le pensions...

Ils étaient encore et toujours présent et n'avaient nullement tarder à nous le faire savoir. Apprenant la triste vérité lors d'une de mes séances avec la psychiatre Garner, j'avais été déboussolée, perdue et m'étais surtout et avant tout sentie trahis par cette institution gouvernementale pour laquelle je me vouais corps et âme depuis tant d'années, pour laquelle j'avais été prête à me sacrifier lors de missions pour sauver des innocents ou pour exterminer un ennemi. Et pourquoi? Pourquoi personne n'avait jugé bon de m'en informer? Fury, Coulson ou même les anciens membres de mon équipe, pourquoi? Certes toutes ces années passées aux tréfonds de l'Univers m'avaient changé autant mentalement que physiquement, de plus la révélation sur ce fameux Thanos m'avait bouleversé plus que je ne souhaitais réellement l’admettre, mais ayant été jugé apte à retourner sur le terrain je me demandais si la confiance que le SHIELD avait en moi s'était amoindrit... Prenant mes distances avec eux, je continuais néanmoins de me rendre tous les jours au sein du quartier général pour m'entraîner et lire tous les dossiers de mission de ces cinq dernières années. C'est en épluchant ces paperasses que j'appris avec effroi l'enlèvement de certains de nos agents ainsi que de civils innocents par HYDRA, ils retenaient huit personnes au total. Mon sang ne fit qu'un tour, aveuglée par la vengeance, je m'étais saisis de l'affaire et avait commencé mes recherches seules. Piratant avec une facilité déconcertante et habituelle les caméras de surveillance, je retrouvais très facilement leurs traces. Ce devait être des petits soldats car honnêtement ils ne savaient guère faire dans la discrétion... « Agent Johnson, je sais que vous avez demandé à agir en solitaire, mais pour cette mission il serait préférable que vous fassiez appel à des renforts au cas où, mais aussi pour sécuriser la zone », Maria Hill n'avait pas tord même si cela ne me réjouissait nullement et entravait légèrement mon champs d'action. J'ignore pourquoi, mais à la suite de ces propos j'avais de suite pensé à contacté Bucky Barnes. Cela faisait moins d'un mois que nous nous connaissions officiellement, notre rencontre se fit dans la salle d'attente du docteur Garner, échangeant quelques bribes d'amabilité puis dans les diverses salles d'entraînements du QG des Avengers que je squattais de temps en temps pour me maintenir en forme. Le dialogue était simple et facile avec lui et je l'appréciais vraiment malgré ses apparences d'ours mal léché, de plus notre haine féroce envers HYDRA nous rapprochait. Consciente des capacités de soldat de ce dernier, sa présence me serait très utile pour mener à bien ce sauvetage. Sa réponse ne se fit guère attendre, il acceptait à ma plus grande joie. Je le tenais informé en temps réel des infos à savoir tandis que je choisis des agents pour assurer la sécurité du bâtiment ainsi que celle des civils pouvant se promener à proximité pendant que le Loup Blanc et moi-même nous occuperions d'entrer, de mettre hors d'état de nuire l'ennemi et sauver les otages.

Le doux baiser de la nuit ne tarda nullement à arriver ainsi que l'heure de notre intervention. Stratégiquement placée à deux rues de l'immeuble vétuste dans lequel les otages étaient retenus, je pianotais avec minutie sur mon ordinateur depuis de longues minutes sans quitter les écrans remplis de codes incompréhensibles pour les novices, ce langage que je parlais parfaitement et me permettant de pirater n'importe quel système de sécurité, aucun pare-feu ne me résistait. « Allez chéri, fais moi plaisir et montre toi un minimum compréhensif » oui je sais, parler à un objet inanimé pouvait me faire passer pour une folle mais bon honnêtement je n'en avais strictement rien à faire. Je m'étais branché sur leur réseau, ayant accès à leur système informatique et par extension aux caméras qui quadrillaient la zone. Mes doigts dansaient sur mon clavier, pinçant mes lèvres durant de longues minutes de concentration intense je fis soudainement le V de la victoire « C'est bon j'ai brouillé la sécurité, ils ne verront qu'une retranscription des événements de la matinée sur leurs écrans de contrôle » une fois cela fait, je me connectais au drône, activa le camouflage et survola la cible. Grâce à sa vision nocturne ainsi que de la technologie de pointe, il ne fut guère compliqué de détecter les signatures thermiques de chaque individu à l'intérieur du bâtiment. Une trentaine de nazis armés jusqu'aux dents répartis sur cinq étages et bien évidemment les otages étaient sous bonne garde avec des flingues braqué sur leurs têtes... Nous devions agir et rapidement! Déjà vêtue de ma combinaison moulante en cuir noir facilitant le moindre de mes mouvements, je n'oubliais nullement de revêtir mes gants protecteurs. Ses derniers jours les os de mes bras avaient sévèrement morflé et je me devais de les protéger, certes les piqûres accélérant ma guérison me faisaient du bien mais je ressentais encore et toujours cette douleur lancinante me faisant serrer les dents. Évidemment je n'en avais nullement informé mes supérieurs, ma mission m'aurait été refusé. C'est aussi par crainte de ne pas pouvoir utiliser jusqu'au bout mes vibrations que j'avais apporté de nombreuses armes. aussi diverses que variés qui étaient non létales contenant des balles de D.C.E.S. conçus et inventé par Fitz pour endormir pendant plusieurs heures nos ennemis, il y avait même des explosifs confectionné avec soins et minutie par Rocket qui avait insisté pour que je les prenne. En voyant cet attirail l'on pourrait croire que c'était Noël avant l'heure. D'ailleurs en parlant d'heure, Robocop n'allait pas tarder à se pointer, je commençais donc à faire le plein d'armes automatiques et blanches à la manière de Lara Croft, mieux vaut en avoir plus que pas assez avec HYDRA.

L'obscurité établissait progressivement son emprise sur la ville réputée pour ne jamais dormir, voilant la clarté de la journée de son drap sombre amenant ceux vivants dans l'insouciance d'une vie normale à rentrer retrouver leurs familles ou sortir pour profiter avec allégresse de chaque instant de leurs vies si banales et paisibles dans les nombreux bars ou boîtes de nuit peuplant les ruelles festives. Pour ma part, ma soirée s'annonçait bien différente, mais je ne m'en plaignais nullement au contraire, j'étais même ravie de partir à la chasse aux nazis. Cette soif de vengeance sans doute similaire à ma défunte mère, coulant dans mes veines et m'envenimant progressivement était devenue une raison supplémentaire de retourner sur le terrain malgré les troubles psychologique m'assaillant de toute part ainsi que mes douleurs lancinantes aux bras dû à ma stupide fuite datant que quelques jours à peine me poussant à me prendre pour Superman sans la protection de mes gants. J'avais bien évidemment anticipé tout cela, en me faisant une injection accélérant le processus de guérison de mes os à l'ombre des regards avant que nous prenions le véhicule avec l'équipe que j'avais composé il y a à peine quelques heures de cela. Des hommes et des femmes avec de l'expérience sur le terrain, obéissant fidèlement et connaissant leur travail qui en soit ne servirait qu'à assurer un périmètre de sécurité autour de la bâtisse, mais aussi surveilleraient les allers et venues au cas où l'hydre ne réclame des renforts ou bien qu'ils ne décident de déplacer les otages. Cette opération était la première que je menais depuis mon retour sur Terre, je savais que l'agent Hill m'attendait au tournant pour être certaine de ma fiabilité et stabilité, du coup je devais assurer et respecter ses directives. Pas de mort sauf en cas qu'extrême urgence, nous devions les assommer avec les balles de D.C.E.S ou les blesser suffisamment assez pour pouvoir obtenir des informations complémentaires sur les nouveaux dirigeants d'HYDRA. Même si, je ne le cache pas cela me faisait vraiment chier de ne pas me délecter de cette douce et apaisante vengeance, j'avais malgré tout faire le serment de me vouer corps et âme à la décimation prochaine de ces terroristes. Je l'avais bien fait une première fois, je pouvais très bien recommencé, et cette fois-ci plus aucunes autres têtes ne repoussera.

Un fusil d'assaut dans le dos, quatre pistolets automatiques munis de silencieux le long de chacune de mes jambes ainsi que plusieurs couteaux de combats accrochés et dissimulés un peu partout. D'un œil extérieur l'on pourrait penser que je me prenais soit pour une héroïne de jeux-vidéos soit que je me préparais pour la guerre. Penchant plus pour la seconde option, car après tout nous allions affronter un ennemi ne connaissant nullement la demi-mesure dont la cruauté maladif était aussi dangereuse qu'insaisissable. Le silence était devenue la reine des lieux jusqu'à ce que des bruits de pas au loin viennent briser cette quiétude presque religieuse, anticipant les réflexes de mes hommes, j'appuyai doucement sur mon oreillette « C'est Barnes, vous pouvez baisser vos armes et vous remettre en position » simple et efficace, pas besoin de leur fournir de plus amples explications ou de faire un discours inspirants, ils savaient tous pourquoi ils étaient présents. Les pas se rapprochaient, je me retournais donc pour faire face à mon binôme de la soirée pour qui je ressentais un profond respect ainsi qu'une certaine confiance malgré le faîte que nous ne nous connaissions que depuis peu. Sans doute alimenté par notre haine viscérale commune envers cette vermine increvable contre laquelle nous avions passé la moitié de notre vie à nous battre, chacun à notre façon. Un rapide sourire de sa part - qui ferait sans doute fondre inconsciemment le cœur de n'importe quelle minette puérile fantasmant en secret sur le Soldat de l'Hiver - avant d'entrer dans le vif du sujet « Combien sont-ils ? », professionnel, déterminé et prêt à en découdre. Je lui tendis la tablette sur laquelle j'avais transformé les données thermiques prises il y a quelques minutes avec le plan du bâtiment « Une trentaine surarmé répartit sur cinq étages » aussi loquace que mon comparse, mes yeux se posèrent sur le sac qu'il avait ramené contenant tout un arsenal. Un petit sourire satisfait se dessina sur mes lèvres, belle collection je devais bien l'avouer. Certes, je ne fais pas partie de ses personnes fanatiques d'armes, me débrouillant très bien sans, mais je devais bien avouer que ces objets de mort étaient souvent très utiles, certains avec un design parfois méticuleusement travaillés. Malgré mon statut d'Inhumaine ainsi que mes pouvoirs, j'avais appris à m'en servir et à les maîtriser à la suite de mes nombreux entraînements intensifs au cours de ces dernières années auprès du SHIELD. Au moins, je savais que si mes os déjà fragilisé se brisaient une nouvelle fois, je pouvais toujours les éliminer de la façon la plus orthodoxe qui soit.

Toujours silencieusement, je tendis à l'Avenger son oreillette pour que l'on puisse communiquer dans ce labyrinthe industriel mais aussi des lunettes à vision nocturne nous donnant ainsi un avantage certain sur nos ennemis. « L'Agent Hill m'a ordonné d'utiliser seulement des balles de D.C.E.S, ça va les assommer et endormir pendant plusieurs heures, je te laisse donc te servir » lui dis-je en lui montrant d'un simple mouvement de la tête l'arrière de la camionnette où j'avais moi aussi réunis un petit arsenal de guerre. J'avais conscience que le faîte d'être légèrement bridé pouvait lui faire grincer des dents, tout comme moi d'ailleurs, mais je n'avais pas le choix. Les ordres sont les ordres même si cela nous oblige à porter une muselière. Néanmoins, cela ne m'empêcha nullement de prendre la bombe artisanale confectionné par les soins de Rocket ainsi que de véritables balles que je chargeais dans l'un de mes pistolets sous l'oeil sans doute amusé de Bucky. Les diverses missions que j'avais effectué au sein du SHIELD m'avait bien appris une chose: les choses ne se passent jamais comme prévus, il faut donc toujours prévoir juste au cas où. « Les otages sont sous bonne garde, va falloir se la jouer discret Robocop » terminais-je pendant que le Loup Blanc s’armait convenablement. Une fois que nous fûmes prêt, nous nous rendîmes à pas feutré vers l'arrière du bâtiment gardé par six hommes d'HYDRA, c'était l'entrée la plus sûre et la moins bien gardé, donnant un simple signal dans mon oreillettes, ces derniers tombèrent dans les bras de Morphée comme des mouches grâce aux snipers que j'avais fait positionner en haut du bâtiment juste en face. Ne me souciant nullement de la caméra que j'avais facilement piraté il y a quelques minutes de cela, je m'approchais de la porte que je déverrouillais avec douceur à l'aide de mes vibrations. « Allons couper quelques têtes! » reprenant en main mes armes munis de silencieux, je jetais un dernier coup d’œil amusé à Bucky avant de redevenir extrêmement sérieuse et concentré sur la mission qui venait commencé, animé par cette enivrante soif de vengeance.

Ne pas faire de victimes, pas de morts inutiles, seulement des prisonniers qui seront par la suite interrogés au bon soin du SHIELD pour tenter d'obtenir des informations complémentaires sur les têtes dirigeantes ou du moins ceux qui tiraient les ficelles dans l'ombre ne se mouillant nullement et préférant laisser les basses besognes à des agents moins importants à leurs yeux, tel des animaux que l'on emmenait à l'abattoir. Oui, l'organisation terroriste ne se souciait que très peu de ses soldats semblant être une denrée des plus remplaçables, c'est peut-être pour cela qu'il nous fut si aisé de les retrouver moins de vingt-quatre heures après la prise d'otage. Ne pouvant m'enlever de l'esprit que cette opération sentait le traquenard à plein nez, je restais néanmoins sur mes gardes et avais fait en sorte de bien positionner les hommes sous mes ordres que ce soit pour assurer un périmètre de sécurité à l'extérieur comme sur les immeubles adjacents. Des snipers couvrant ainsi un plus large périmètre et surveillant toutes les fenêtres avec qui j'étais bien évidemment en communication constante grâce à l'oreillette discrète que j'avais bien pris soin de tester quelques heures avant. Au moins mouvement brusque j'étais ainsi avertis dans la seconde. Le terrain, je le connaissais par cœur pour y avoir passé la plus grande partie de ma carrière en combattant de nombreux ennemis que ce soit de simples humains, des agents d'HYDRA, des robots tueurs ayant pris le physique de mes anciens coéquipiers, des êtres avec des pouvoirs dépassant l'entendement ainsi que la raison, des Kree dans l'espace... Au cours de toutes ces années j'avais fais mes preuves, démontrant que je savais diriger une équipe, élaborer des plans avec minutie, mais il fallait bien avouer que ma capacité certaine à m'adapter et improviser était la meilleure d'entre toutes mais aussi la plus contestée. « Ils sont surtout concentrés autour des otages… C’est pour pouvoir les éradiquer si les choses tournent mal. Ils doivent savoir des choses qu’HYDRA ne veut pas ébruiter… Je suis bien placé pour le savoir. » les paroles de l'Avenger retranscrivait parfaitement ce que je pensais tandis qu'il me rendait la tablette. Ayant été rétrogradé d'un niveau, je n'avais nullement eu d'informations supplémentaires sur l'identité des otages, je savais seulement qu'ils se comptaient au nombre de huit et comportaient à la fois des civils ainsi que des agents du SHIELD. Me concentrant, je pensais sincèrement que Bucky était un véritable atout pour cette mission de sauvetage au vus de son passif ainsi que de ses motivations. Son dossier, je le connaissais sur le bout des doigts. Ancien Soldat de l'Hiver capturé, mutilé, endoctriné et formaté par les nazis pour en faire une arme sans âme exécutant les ordres sans poser ni question ni résistance. Il avait toutes les raisons du monde de les éradiquer de la surface de la terre à tout jamais, au moins cela nous faisait un point commun non négligeable.

Les armes autour de sa ceinture je les avais bien remarqué mais n'en disait mot, car après tout j'avais bien sur moi de nombreux crans d'arrêt, des couteaux de combat mais aussi un pistolet chargé avec de véritables balles « Agent Johnson, n'oubliez pas aucuns morts » les derniers mots de Maria Hill me revint en mémoire quelques secondes, les chassant rapidement de mon esprit. Il y a quelques années pourtant, cela ne les dérangeait nullement que le ménage soit ainsi fait, et même lorsque j'avais assassiné contre ma volonté, certes, la tête pensante Gidéon Malick, je m'en étais sortie avec seulement une petite tape sur les doigts, alors pourquoi? Le SHIELD me cachait-il encore des informations? Tous ces questionnements me poussaient à prendre mes distances, car n'appréciant absolument pas le mensonge ma confiance en cette institution n'avait de cesse de amoindrir depuis mon retour. « Allons-y. » le calme ainsi que le professionnalisme dont faisait preuve Robocop me plaisait bien. Nous nous rendîmes donc près de la porte arrière avec discrétion avec la nuit noire comme alliée. Une fois les gardes neutralisé par les snipers, il ne me fut nullement complexe d'ouvrir cette dernière grâce à mes vibrations. Certes, je ne les avais utilisé qu'une micro seconde, mais je sentis la douleur refaire surface, voilant cela à mon acolyte, je me maudissait intérieurement et me promis de ne les utiliser qu'en cas qu'extrême nécessité pour ne pas aggraver les os de mes bras déjà bien amochées. « Toutes les têtes ! » fut sa réponse qui m'amusa grandement avant de reprendre mon sérieux en entrant dans le bâtiment. A l'aide de nos lunettes à vision nocturne, il ne fut guère compliqué de détecté les présences ennemis du premier étage. Couvrant et quadrillant la zone dans laquelle nous venions de pénétrer, je vis le Loup Blanc se précipité vers un agent dont il tordit avec une facilité déconcertante le cou, le laissant au bon soins de la faucheuse réclamant son dû. Nos regards se croisèrent et je pouvais lire dans ses yeux d'un bleu profond toute sa rage. Bon, je compris très vite que s'il pouvait tous les assassiner il le ferait sans ménagement quitte à ne pas respecter les directives de l'agent Hill. L'enviant pour cette liberté que je n'avais nullement, je levais un pouce en l'air pour le féliciter et lui faire comprendre que j'adhérais totalement avant de murmurer « Good job! » qu'il ne pouvait être le seul à attendre grâce aux oreillettes que l'on portait. Le bruit du corps inanimés attira la curiosité d'autres gorilles, ils étaient au nombre de quatre. Tirant sur les deux premiers se dirigeant dans notre direction et les endormant presque instantanément, je me déplaçais avec la discrétion d'un félin vers les prochains lorsque je sentis une main agripper mon pied droit, apparemment l'un de ceux que j'avais assommé ne voulait nullement enlacé Morphée. Lui assenant un coup de poing bien placé avec mes gants métallisé, je  le laissais inconscient me ruant à la rescousse de Bucky qui s'était élancé à la rencontre des deux prochains, qui avaient doublé, se situant non loin des escaliers menant au second étage.

Je me doutais bien que ce retour sur le terrain depuis bien longtemps comportait de nombreux risques, c'était pour cela que j'avais scrupuleusement choisis les agents qui nous accompagneraient. Des hommes et des femmes aux dossiers des plus complets sans bavures avec une grande expérience, un sens du devoir hors norme et une loyauté sans limite auprès du SHIELD. Il n'y avait pas de place pour des stagiaires, ou pire des incompétents, du moins à l'heure actuelle. Je les connaissais tous, pour avoir déjà effectué de rares missions à leurs côtés il y a bien des années de cela. Je les coordonnais d'une main de fer dans un gant de velours, ils m'écoutaient sans broncher et exécutaient mes ordres dans la seconde. Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher d'observer d'un œil discret leur désapprobation quant à l'attitude de Robocop. Ces derniers ne le connaissaient pas, pas du moins correctement en prenant toutes les données en compte. Se contentant de le voir comme un Avengers indestructible, un héros dont l'on chante les louanges, une image bien trop idéalisée qui vola en éclat durant les quelques premières minutes de notre intrusion dans la base ennemi. La rage, la haine et la soif de vengeance au cœur, voilà ce que animaient Bucky, le poussant à nullement suivre le protocole imposé par l'agent Hill. Je le comprenais plus que de raison car nous partagions ce même sentiment à l'égard d'HYDRA et même si le Loup Blanc n'est pas un homme bien loquace, il est aisé de lire dans son regard et de comprendre toutes ces années de douleurs physiques et psychologiques imposées par ces nazis l'ayant transformé en machine de guerre, de douleurs et de destruction. Son regard, et son dossier aussi que je connaissais sur le bout des doigts. C'est donc pour cela que je ne fus nullement surprise et stoppa net ma course pour lui prêter main forte en voyant qu'il mit rapidement à terre quatre vulgaire chair à canon d'une balle dans la tête. Une pour chaque, évidemment. Intimant silencieusement à mes agents de rester sur leurs gardes, nous suivîmes le Soldat de l'Hiver jusqu'au second étage. Défonçant avec aisance la porte, nous nous mîmes à quadriller la zone en nous sécurisant mutuellement tandis que d'autres ouvraient progressivement les autres portes présentes dans ce qui semblait être un simple et long couloirs nous empêchant nullement de nous replier en cas de danger, comme pris au piège tel des rats.

Cela n'était nullement la première et sûrement pas la dernière fois que je me retrouvais dans une telle situation, malgré tout la vie de chacun des agents était sous ma responsabilités, je me devais de les ramener tous en vie auprès de leurs familles, compagnons et enfants. Avant que je n'ai eu le temps de réagir, Robocop descendit de nouveau les ennemis se présentant tout juste sur notre chemin « Les ordres sont les ordres, agent Barnes! » face à l'indignation d'un de mes collègues, je me retournais avec férocité ainsi qu'une certaine autorité qui certes ne me ressemblaient absolument pas lorsque l'on ne me connaissait que dans la sphère privé « Agent Hodge, ce n'est ni le lieu ni le moment! Tâchez de rester à votre place, je prends entièrement la responsabilités de ces actes » terminais-je avec vigueur sans trop élever la voix pour ne pas nous faire repérer mais aussi bien faire comprendre mon désaccord avec ce dernier quant à a sa remontrance des plus indélicate et superficielle. « Je ne reçois d’ordre de personne » rejointe par les propos des plus glaciales de mon coéquipier se situant à ma droite, Hodge fut rapidement expédié à l'arrière pour clore cette parenthèse que je ne manquerais pas de reporter dans le dossier de la mission. Un agent se doit d'être professionnel du début à la fin, quelque soit les natures des actions mises en place pour la pérennité de la mission. Avant d'atteindre l'escalier plus que silencieux menant au troisième étage, une slave de coup de feu se fit entendre au dessus de nos têtes. Que se passait-il? Les otages avaient-ils été exécuté? Est-ce un piège nous forçant à ne plus être aussi prudent? Ne me laissant nullement envenimé l'esprit par tout ces questionnements, je fis positionner quatre hommes à la hauteur des marches menant à l'étage suivant et ordonna le silence le plus total à tous les autres, oui même à Bucky qui a l'instant venait de déclamer sa non obéissance à qui que ce soit, espérant que notre respect mutuel lui ferait entendre raison « Reed, dis-moi tout » dis-je en appuyant sur mon oreillette me permettant ainsi de communiquer avec le sniper le mieux positionné et ayant une vue parfaite sur ce qui se déroulait au dernier étage « Les tirs ne proviennent pas des ravisseurs mais du quatrième, apparemment deux membres d'HYDRA se sont abattus entre eux, se confondant sûrement » toute l'équipe l'entendit et je ne pu laisser échapper un sourire sarcastique quant à la stupidité de ces derniers qui de toute évidence ne semblaient nullement aussi qualifié que ceux que j'avais déjà affronté.

Prenant cette fois-ci les devants, je me rendis à l'étage supérieur ne comportant aucunes portes pour y accéder. Vide de toute présence humaine, je fus rapidement ramenée à la raison lorsque je reçus une balle dans l'épaule d'un nazi tapi dans l'ombre au bout du couloir. Mon sang ne fit qu'un tour, aveuglée par la haine, je déchaînais une puissante vague de vibrations qui le propulsèrent contre la fenêtre qui se brisa à son contact le faisant tomber de plusieurs mètres. Je sentis la douleur de mes os encore endoloris se réveiller, je ne pu nullement me ménager car quelques secondes plus tard six ennemis lourdement armé pointèrent le bout de leurs nez, attiré par le vacarme que je venais de provoquer et commencèrent à nous mitrailler de toutes parts « Derrière-moi! » ordonnais-je à tous en déployant un bouclier statique de mon être, protégeant mon équipe des tirs et arrêtant les balles à seulement quelques millimètres de mon corps. Ma blessure certes peu alarmante me fatiguait et mes os continuèrent à se briser dans une douleur quasiment insupportable, mais je me devais de ne pas montrer mes faiblesses. Mon regard croisa celui azuré de mon équipier « Fais-toi plaisir Bucky » lui déclarais-je une fois que les chargeurs de nos ennemis furent vidés. Repliant mes vibrations faisant tomber au sol de nombreuses balles qui auraient à coup sûr exterminé la moitié de notre équipe, je laissais le soin à l'Avengers de buter ces pourritures. Pendant que ce dernier s'occupait d'eux, refusant l'aide médical que l'on me proposait, je retirais la lanière maintenant mon fusil d'assaut pour m'en faire un garrot provisoire pour stopper l'hémorragie naissante et me permettre de continuer à bien ma mission. Il était strictement hors de question que j'abandonne les otages pour une si petite blessure, nous y étions presque, et puis cela me fera une nouvelle cicatrise à ajouter à ma fabuleuse collection. Une fois l'étage sécurisée, je tendis mon arme de gros calibre n'ayant été nullement utilisé à mon compagnon de la soirée « Peux-tu sécuriser le quatrième étage s'il te plaît? » tout en faisant signe à la moitié de mes hommes pour le suivre et le seconder. Une fois que ces dernières eurent franchis les premières marches, j’appuyais de nouveau sur mon oreillette « Les otages? » l'agent Reed me rassura dans la seconde « Pas de morts, seulement des blessés » soulagée durant un très court instant, mon coéquipier ajouta néanmoins « La porte est piégée par un mécanisme, si vous entrez ils se prendront tous une balle dans la tête et vous serez accueillis par un pluie d'une vingtaine d'armes » réfléchissant à toute vitesse, je savais que l'équipe et Bucky entendaient notre conversation, je me devais de trouver une solution à cet épineux problème et en urgence « Selon toi, est ce que la structure du bâtiment peu encaisser une secousse sismique de magnitude 4 sans menacer de s’effondrer? » le silence se fit, seulement brisé par les échanges de tirs se jouant à l'étage juste au dessus de ma tête « Il n'est pas ancien juste dans un sale état, donc ça devrait tenir, pourquoi agent Johnson? » un sourire victorieux se dessina sur mon visage tandis que mon plan se finalisait à vitesse grand V dans mon esprit « J'aime finir les missions en beauté » terminais-je avec humour saupoudré de mystère avant de quitter la conversation. Oui, je savais exactement comment faire pour les surprendre, sauver et libérer les otages des griffes d'HYDRA et pour que cela se fasse j'avais besoin de la confiance de Robocop.

Ce connard ne m'avait nullement loupé, sa balle s'était logée pile dans mon trapèze et me faisait plus souffrir que je ne le montrais. Certes, cela n'était nullement la première fois que je me faisais tirer dessus, néanmoins je ne pense pas que l'on puisse un jour d'y habituer. Ayant fait bonnes figures devant mes hommes et mon coéquipier tandis que ma blessure saignait, lorsque le périmètre fut enfin dégagé et que je sentais mes forces diminués, je fis confiance à Bucky pour prendre le relais sur l'avant dernier étage en lui donnant mon fusil d'assaut tandis que l'un des agents du SHIELD s'occupait à retirer la lanière que j'avais mis en guise de garrot de fortune pour m’enlever cette balle et désinfecter la plaie avec le minimum médical que nous avions sur le terrain. Serrant les dents, je tentais de garder une certaine contenance tandis que j'échangeais avec Reed, le sniper qui avait une vue presque panoramique sur les otages depuis le début de l'opération. « Avec grands plaisirs! » les propos de l'Avengers m'avaient fait sourire, je savais que je pouvais lui faire une confiance aveugle et qu'il mènerait correctement la chasse aux nazis, preuve en était des nombreux bruits de coup de feu que j'entendais juste au dessus de ma tête. A la suite de mon échange des plus bref, un plan semblant légèrement suicidaire et risqué se dessina dans mon esprit, nous pouvions à la fois tout perdre et tout gagner, quitte ou double. Un coup de poker dont j'étais disposer à assumer l’entière et totale responsabilité. Certaine que Maria Hill ne l'approuverait absolument pas au vus de la situation, le jugeant trop bancal et insensé, j'étais très heureuse en cet instant qu'elle ne soit pas présente. Oui, j'étais responsable de mon équipe et donc de cette mission, il était de mon devoir de prendre les décisions. Nous allions nous jeter à corps perdus dans la gueule de l'hydre que cela plaise ou non. « Agent Johnson, il serait préférable pour vous de quitter le terrain pour être mieux prise en charge » je savais que ces propos venaient d'une bonne intention, néanmoins je fusillais du regard l'agent qui me soignait actuellement « Il en est hors de question, je ne suis pas en sucre. J'ai déjà connus bien pire croyez-moi. » tentais-je de rester cordiale au lieu de l'envoyer bouler comme Hodge quelques minutes auparavant. J'avais été séquestré, privé de mes pouvoirs, retenue en otage, violenté, maltraité physiquement et mentalement, subis les pires sévices, presque assassiné de sang-froid par des LMD possédant mon visage et ceux de mon ancienne équipe, manqué d'être noyé et bien d'autres péripéties plus invraisemblables les unes que les autres, alors ce n'était nullement une balle dans l'épaule qui allait m'arrêter, loin de là!

Une fois que les coups de feu à l'étage se terminèrent, j'entendis la voix de Robocop dans mon oreillette « On est prêts. » toujours aussi bref et concis. Il ne nous restait plus qu'à mettre en place mon plan et assurer la sécurité des agents, sauver les otages et en terminer une bonne fois pour toutes avec ces membres d'HYDRA faits comme des rats. Les os de mes mains avaient été brisé par la décharge d'énergie trop violentes que j'avais émise alors qu'ils ne s'étaient pas encore remis complètement de ma fuite du début de semaine, j'avais été inconsciente et impulsive et j'en subissait la douleur, néanmoins j'avais encore besoin de mes pouvoirs pour conclure ce chapitre. Prenant discrètement quatre seringues que j'avais planqué dans mon attirail de Lara Croft, je retirais mes gants à l’abri des regards et m'injecta deux doses du sérum médical accélérant la guérison de mes membres avant de les jeter à terre et briser le verre sous mes pieds « Des blessés? » demandais-je tandis que je remettais en place mes gants protecteurs plus qu'indispensables. J'appris le cœur lourd qu'un de nos agents était malheureusement décédé « Hodge et Garner, amenez-le aux fourgons et restez-y » conservant mon calme et mon professionnalisme, je me jurais d'annoncer moi-même la nouvelle à sa famille dont j'avais brièvement entendu parler. Le revers de la médaille lorsque l'on bosse pour le SHIELD, notre vie peut s'arrêter à tout moment, ayant déjà fait cette expérience de deuil bien plus souvent que je ne l'aurais souhaiter « Bucky, viens me rejoindre, je vais avoir besoin de toi » dis-je au Loup Blanc qui sera mon partenaire pour la phase finale de mon plan. Nous ne serons que deux pour affronter le reste de l'hydre se barricadant au cinquième étage « Quant à vous tous, positionnez-vous prêt de la porte. Interdiction de l'ouvrir, sauf si je vous l'ordonne. Et faîtes en sorte de ne pas toucher le sol, un léger séisme se prépare » terminais-je alors que le Soldat de 'Hiver arriva à ma hauteur l'air à la fois interrogateur et inquiet quant à ce que je préparais. Nous descendîmes à l'étage inférieur en silence où je repérais rapidement le conduis d'aération qui allait directement nous mener au chapitre finale de la confrontation « On s'y introduit ensemble dans le silence le plus complet. Reed va nous guider grâce à ses lunettes infra-rouges » commençais-je à expliquer à Robocop, je tenais à ce qu'il connaisse tous les détails car dès que nous aurions franchis la trappe nous ne serions que tous les deux face à HYDRA « Une fois à destination, je sauterais dans l'arène en première pour y déchaîner des vibrations assez puissantes pour tous les repousser et propulser à plusieurs mètres. Trois secondes plus tard ça sera à ton tour, tu pourras faire le ménage autant que tu le désires. Les autres agents ne pourront entrer qu'une fois les otages mis à l'abri et le piège désactivé » terminais-je en le regardant droit dans les yeux. Une mission suicide comme beaucoup aimeraient la qualifier, néanmoins au vus de la situation, cela était notre unique et seule chance pour la mener à son terme. La confiance mutuelle entre nous et nos capacités sortant de l'ordinaire étaient primordiales quant à notre réussite.